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Agence des espaces verts de la Région Île-de-France Rapport 2011 d’activités 10/2007 Agence des espaces verts de la Région Île-de-France 99, rue de l’Abbé-Groult - 75015 Paris - Téléphone : 01 72 69 51 00 - Télécopie : 01 45 33 02 85 www.aev-iledefrance.fr AEV Ile-de-France @aeviledefrance Ces projets ont été menés à bien par l’ensemble des agents de l’AEV.

Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

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Agence des espaces vertsde la Région Île-de-France

Rapport

2011d’activités

10/2007

Agence des espaces verts de la Région Île-de-France99, rue de l’Abbé-Groult - 75015 Paris - Téléphone : 01 72 69 51 00 - Télécopie : 01 45 33 02 85

www.aev-iledefrance.fr

AEV Ile-de-France @aeviledefrance

Ces projets ont étémenés à bien par l’ensembledes agents de l’AEV.

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Présentation de l’AEV p. 4Les chiffres-clés p. 6Le patrimoine régional p. 6Le Conseil d’administration p. 7Le budget p. 8

Agriculture p. 10Forêt p. 14Gestion p. 18Biodiversité p. 22Éducation à l’environnement p. 26Aide aux collectivités p. 30

La Butte des Châtaigniers p. 34La Tégéval p. 36Les Coteaux de l’Aulnoye p. 38Ferrières p. 40

Carte des PRIF p. 426 nouvelles extensions p. 44Brie boisée p. 46Brie française p. 48Confluence Seine-et-Mauldre p. 50Hurepoix p. 52Mantois et Vexin séquanais p. 54Marne et Aulnoye p. 56Pays de France et Goële p. 58Vieille France et Parisis p. 60 L’AEV s’engage durablement p. 62

CréditsPhotos couvertures : Ljubomir Djordjevic - Sylvain Legrand - iStockphoto.Ce rapport d’activités est une publication de l’Agence des espaces verts de la Région Île-de-France.Rédaction : AEV – Comme un Arbre !Conception et réalisation : - Impression : imprimerie Grenier.Imprimé en CTP sur du papier 100 % recyclé, certifié Ecolabel avec encres végétales.

Sommaire Les actions récurrentes

Présentation

Champs d’intervention

Grands projets

Territoires

Création d’un PRIF

Débardage à cheval

Extension d’un PRIF

Aménagement /rénovation

Études

Travaux de restauration écologique

Bornage Actions de sensibilisation

Prise de possession

Acquisition

Baux ruraux

RNR

Classement RNR*

Création de chemins

Réfection de chemins

Abattage Démolitions

Inventaire

Élagage

Fauche

Fauche différenciée

Mise en sécuritéEnlèvement de déchets

Signalétique

Page 3: Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

L es missions de l'Agence des espaces verts de la Région Île-de-France ont considérablement évolué depuis sa création. Partout, en Île-de-France naturellement, mais aussi au-delà de nos frontières d'action,

le travail que nous accomplissons, au service des Franciliens, est reconnu. L'engagement de l'ensemble des agents pour participer à l'émergence d'une région durable est fort.

Vous trouverez dans ce bilan annuel l'ensemble des actions de l'Agence, diverses et efficaces. Mais c'est vers l'avenir que nous devons nous tourner ! Il nous faut maintenant, après avoir accompli l'essentiel de l'objet de notre création initiale dans la préservation des espaces forestiers, engager une nouvelle étape : celle de la création d'un modèle agricole périurbain. Voilà pourquoi nous organiserons, à l'automne, un espace de débats sur cette question avec la volonté forte de valoriser le travail des agriculteurs franciliens et leur spécificité périurbaine.

Notre Région, et donc l'AEV, qui est son bras armé sur cette question, est la mieux placée en France pour replacer l'agriculture au cœur des préoccupations des Franciliens. Un agriculteur est avant tout un entrepreneur, mais il a la lourde mission de nourrir la population et de participer à la composition de notre cadre de vie.

L'AEV est l'outil idéal pour construire des projets nouveaux et accompagner ceux qui viennent du monde agricole !

Olivier THOMASPrésident de l’Agence des espaces verts

Vers lechangement…

Page 4: Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

Présentation de l’AEV et de ses membres

L’AEV : un outil unique de protection des espaces naturelsL’Agence des espaces verts de la Région Île-de-France (AEV) est née le 2 octobre 1976. Établissement public ad-ministratif*, elle est un outil essentiel de la politique régionale en matière de protection, d’aménagement et de gestion des espaces naturels (forêts, sites écologiques, espaces agricoles…).

Agenda 21Menant déjà des actions inscrites dans une logique de développement durable, l’AEV a souhaité, à travers son agenda 21, formaliser sa stratégie, mettre en cohérence ses actions et les évaluer. L’objectif : être exemplaire en la matière.

À l’issue d’un long travail collectif et collaboratif, l’AEV a lancé, le 13 septembre 2011, son programme d’actions auprès de ses équipes internes mais aussi des principaux partenaires du projet : la Région, l’ARENE et Natureparif. Ainsi, de premières réalisations notables ont vu le jour pour répondre aux différents objectifs de l’agenda 21. • Privilégier la location automobile longue durée et renouveler le parc afin qu'il soit moins polluant : attribution d’un marché en

mai 2011 et livraison des véhicules fin 2011.• Rechercher un programme de compensation des émissions de CO2 des déplacements des agents : signature d’une convention avec la société Kinomé, en décembre 2011, pour conserver, protéger et valoriser les bois et forêts, sensibiliser les enfants et participer à un projet de reforestation (lire l’interview page 17).• Améliorer la démarche de valorisation des déchets de chantier : réalisation d’un premier bilan de chantier avec l’entreprise Picheta, précisant notamment le type de déchets par catégorie et les filières de valorisation.• Mettre en place une démarche d'achat public responsable et créer un groupe de travail dédié : tenue des premières réunions de travail.

Les 3 missions de l’AEV :

1 L’accroissement du nombre d’espaces naturels ouverts au public

L’AEV améliore la qualité et le cadre de vie des Franciliens en favorisant l’accès des espaces verts de proximité. Son action consiste à aménager les forêts, les espaces naturels, les jardins familiaux, les parcs, les coulées vertes et favoriser le retour de la nature en ville, aux côtés des collectivités territoriales, des associations et des particuliers. Elle propose aussi, à travers ses « animations nature » ouvertes à tous, une découverte de la faune et de la flore des propriétés régionales.

2 La mise en valeur du patrimoine et de sa biodiversité

Afin de valoriser le patrimoine environnemental et de préserver la biodiversité, l’AEV travaille à la réhabilitation des friches, la lutte contre l’érosion et la restauration des continuités bleues et vertes de la région. Elle soutient les collectivités territoriales dans leurs actions de préservation des espaces fragiles et assure, par le biais d’une soixantaine d’agents de terrain, la protection de la faune et de la flore, la surveillance et l’entretien des propriétés régionales.

3 La veille foncière pour le maintien des espaces agricoles périurbains

L’AEV, en partenariat avec la SAFER, soutient et redynamise l’agriculture locale pour ses valeurs économique, culturelle, sociale, environnementale et paysagère. Elle agit comme un « conservatoire » des espaces naturels : elle pratique une veille foncière et acquiert des sites d’intérêt régional qu’elle loue ensuite en priorité à des agriculteurs pratiquant l’agriculture biologique.

*Établissement créé par l’article 5 de la loi du 6 mai 1976, article L.4 413-2 du code général des collectivités locales.

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Présentation | Champs d'intervention | Grands projets | Territoires

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Présentation | Champs d'intervention | Grands projets | Territoires

Page 5: Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

Le patrimoine régional (au 31 décembre 2011) :

2 sitesen gestion

(Dhuis, Écouen) représentant 119 hectares.

75 PRIF*soit 37 494 ha

*Périmètres régionaux d’intervention foncière

126 agentsdont 6 emplois non permanents.

158 animationsnature

et 2 259 participants, sur 30 domaines régionaux.

5 673 enfantsayant suivi le programme d'éducation à

l'environnement Forestiers Juniors.

13 261 haacquis

dont 292 hectares en 2011.

Les chiffres-clés 2011 :

Seine-et-Marne6 548 ha

Yvelines2 836 ha

Essonne1 728 ha

Seine-Saint-Denis278 ha

Val-de-Marne 412 ha

Val-d'Oise1 459 ha

Patrimoine régionalpar département

Espacesagricoles15,09 %

Espacespaysagers

1,99 %Eau et

plans d’eau1,95 %

Autres1,13 %

Espaces boisés73,60 %

Espacesnaturels6,24 %

Patrimoine régionalpar nature de terrains

Vente de bois283 441,91 !

Revenusdes immeubles

161 680,32 !

Autres293 844,82 !

Locationde chasse235 222 !

Redevance d’occupation du

domaine57 618,14 !

Redevancesversées par les

fermiers206 324,93 !

Recettes d’exploitation

Conseilsgénéraux268 342 !

Communes3 435 640,44 !

ONF35 600 !

Personnes de droitprivé et autres

organismes publics*381 129,50 !

Soutien aux collectivitésterritoriales et organsimes

Aménagementsdes forêts régionales

11 083 021,08 !

Aide aux collectivités4 120 711,94 !

Acquisitionsfoncières

3 785 148,56 !

Équipements928 681,03 !

Dépenses d’investissement

Espacesagricoles15,09 %

Espacespaysagers

1,99 %Eau et

plans d’eau1,95 %

Autres1,13 %

Espaces boisés73,60 %

Espacesnaturels6,24 %

Patrimoine régionalpar nature de terrains

Le Conseil d’administrationde l’AEV comprend 24 membres :

- 17 conseillers régionaux,- 3 membres du CESER*,- 4 personnalités qualifiées.

Olivier THOMASConseiller régional, maire de Marcoussis - Groupe PS - Département 91

- 1ère Vice-présidente : Liliane PAYS Conseillère régionale - Groupe EELV - Département 77

- 2e Vice-présidente : Sylvie ALTMAN Conseillère régionale - Groupe FdG - Département 94

- 3e Vice-président : Eric DUBERTRAND Conseiller régional - Groupe PS - Département 95

- 4e Vice-présidente : Catherine RIBES Conseillère régionale - Groupe EELV - Département 92

- 5e Vice-présidente : Françoise DESCAMPS-CROSNIER Conseillère régionale - Groupe PS - Département 78

- Geneviève WORTHAM - Groupe PS - Département 77- Judith SHAN - Groupe PS - Département 92- Marie-José CAYZAC - Groupe PRG / MUP - Département 95- Christiane ROCHWERG - Groupe EELV - Département 95- Jean-Luc TOULY - Groupe EELV - Département 91- Audrey GALLAND - Groupe FdG et alternatifs - Département 91- Marie-Carole CIUNTU - Groupe MP - Département 94- Michel CAFFIN - Groupe MP - Département 78- François DUROVRAY - Groupe MP - Département 91- Sophie DESCHIENS - Groupe MP - Département 92- Aude LAGARDE - Groupe NC et apparentés - Département 93

- Gérard ADER - Île-de-France Environnement, membre du bureau- Jean-Pierre RADET - Ancien président de la chambre régionale d’agriculture- Daniel DESWARTE - Président de la commission d’agriculture interdépartementale

- Christophe HILLAIRET - Président de la chambre d’agriculture d’Île-de-France- Christian DERAPPE - Comité de randonnée pédestre d’Île-de-France- Yannick JAMAIN - Trésorier d’Île-de-France environnement- Etienne DE MAGNITOT - Vice-président du centre régional de la propriété

forestière (CRPF) d’Île-de-France / Centre

Le Président

Les Vice-Présidents

Autres membres du conseil régional

Membres du CESER*

Personnalités qualifiées

*Conseil économique, social et environnemental de la Région Île-de-France

Direction générale- Christian DUBREUIL, directeur général- Eric GOULOUZELLE, directeur général-adjoint

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Présentation | Champs d'intervention | Grands projets | Territoires

Page 6: Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

Le partenariat avec les collectivités territoriales se traduit par l’attribution de subventions pour l’acquisition et l’aménagement d’espaces verts. En 2011, l’AEV a octroyé des subventions pour un montant total de 4 120 711,94 !.

Les dépenses de l’AEV

Les dépenses d’investissementLe montant des dépenses d’investissement s’élève à 19 908 371,61 !. Elles ont concerné 4 grands programmes, avec un effort tout particulier sur l’aménagement des forêts régionales.

* Fonds régional pour l’amélioration de l’accueil du public en forêt domaniale ; Conservatoire régional des espaces naturels ; Fonds forestier d’Île-de-France.

Les dépenses de fonctionnementLes dépenses nécessaires à la bonne marche des services (salaires du personnel, loyer du siège, fournitures et consommations courantes…) ainsi que les frais liés à l’entretien des forêts, des équipements et au gardiennage se sont élevés cette année à 19 505 072,83 !.

Recettes d’exploitation

Dépenses d’investissement

Le budget :

L’exécution du budget 2011 s’inscrit dans le cadre du plan pluriannuel d’investissement et d’entretien 2011-2013 approuvé par le Conseil ré-gional et l’Agence des espaces verts de la Région Île-de-France. L’AEV s’est attachée à répondre (principalement grâce à la dotation régionale) aux attentes des Franciliens, en poursuivant une politique ambitieuse d’investissements et de gestion des sites et en améliorant sa maîtrise des dépenses.

Les recettes de l’AEV

La dotation du Conseil régionalEn 2011, le Conseil régional d’Île-de-France a voté l’attribution d’une somme de 30 953 151 ! qui a permis à l’AEV d’assurer son bon fonctionnement et d’acquérir, aménager des terrains et attribuer des subventions aux collectivités territoriales pour les inciter à créer ou maintenir des espaces naturels.

La participation des collectivités territoriales à l’entretien des domaines régionauxL’AEV reçoit aussi le soutien financier d’autres collectivités partenaires : les départements, les communes et les structures intercommunales afin d’entretenir les propriétés régionales d’Île-de-France (forêts, milieux naturels, parcs historiques, …). En 2011, cette contribution s’est élevée à 2 300 136,60 ! (voir tableau).

Les recettes d’exploitationL’AEV peut également compter sur ses recettes propres, provenant principalement du domaine : vente de bois, location de droits de chasse et pêche, redevance d’occupation du domaine lors de manifestations sportives et culturelles ou de tournages de films… En 2011, le montant total des recettes d’exploitation a été de 1 238 132,12 !.

Raison Sociale Objet Montant TTC en !Commune de Brétigny Participation entretien domaine régional des Joncs Marins 21 382,14

S.I.A.E. des Buttes du Parisis Participation entretien domaine régional des Buttes du Parisis 151 381,30Commune de Claye-Souilly Participation entretien forêt régionale de Claye-Souilly 34 353,00

SIA de Jouy-Vélizy Participation entretien domaine régional de la Cour-Roland 30 923,02Commune de Verneuil-sur-Seine Participation entretien forêt régionale de Verneuil 51 228,07

Commune de Montmagny Participation entretien parc régional de la Butte Pinson 37 840,83Commune d'Andilly Participation entretien plateau d'Andilly 3 420,00

S.I.E.G.E.N.S. Participation entretien domaine régional de Boissy 23 359,85Commune de Pontault-Combault Participation entretien forêt régionale de Célie 6 665,52

S.A.N. du Val-Maubuée Participation entretien forêt régionale de Célie, bois de la Grange et du Boulay 76 288,64Commune de Mitry-Mory Participation entretien bois régional du Moulin des Marais 8 067,75

Commune de Groslay Participation entretien parc régional de la Butte Pinson 5 041,72San de Sénart Participation entretien forêt régionale de Rougeau 27 500

Communauté d'agglo. Melun Val-de-Seine Participation entretien forêt régionale de Bréviande 148 993,13Commune d'Épone Participation entretien domaine régional du Bout du Monde 1 250,00

Commune des Mureaux Participation entretien forêt régionale de Verneuil 24 743,07Commune de Saint-Germain-lès-Arpajon Participation entretien domaine régional des Joncs Marins 13 569,44

Commune de Chapet Participation entretien forêt régionale de Verneuil 1 115,46Commune de Cormeilles-en-Parisis Participation entretien domaine régional des Buttes du Parisis 23 500,00

Commune de Congis-sur-Thérouanne Participation entretien domaine régional du Grand-Voyeux 9 000,00Communauté de Communes Pays-de-L'Ourcq Participation entretien domaine régional du Grand-Voyeux 13 500,00

Commune de Précy-sur-Marne Participation entretien domaine régional de Précy-sur-Marne 12 283,80Commune de Leuville-sur-Orge Participation entretien domaine régional des Joncs Marins 6 167,93

Communauté d'agglo. Évry Centre Essonne Participation entretien domaine régional de Saint-Eutrope* 231 653,50Commune d'Aubergenville Participation entretien domaine régional du Bout du Monde 1 250,00

Communauté d'Agglo. Val-d'Orge Participation entretien domaine de Saint-Eutrope* 227 000,00

1 191 478,17

Raison Sociale Objet Montant TTC en !Conseil général de Seine-et-Marne Participation entretien des espaces naturels ouverts au public 250 000,00

Conseil général du Val-d'Oise Participation entretien Écouen / Galluis / Andilly / Butte Pinson / Buttes du Parisis / Boissy / Roche-Guyon 399 999,43

Conseil général de Seine-Saint-Denis Participation entretien Coteaux Aulnoye / Aqueduc Dhuis / Butte Pinson 338 659,00Conseil général de l'Essonne Participation entretien Saint-Vrain / Étréchy / Cheptainville / Bois-Chardon 120 000,00

1 108 658,43

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TOTAL PARTICIPATIONS 2 300 136,60

Fonctionnement 10 450 136 !

Investissement 20 503 015 !

Total 30 953 151 !

La dotationdu Conseil régional

Soutien aux collectivitésterritoriales et organsimes

* Années 2010 et 2011

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Page 7: Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

Agriculture périurbaine :

préserver, respirer et cultiver l'Île-de-France

En 30 ans, la surface agri-cole de l’Île-de-France a été réduite de 19 % et le nombre d’exploitations de 60 %. Dans le même temps, les consom- mateurs, désireux de trouver des producteurs locaux, vivent dans des paysages de plus en plus urbanisés. Plus préoc-cupés que jamais de maintenir une agriculture périurbaine de proximité, les élus de l’AEV ont décidé de mettre en 2011 un coup d’accélérateur. Zoom sur les temps forts.

Une nouvelle mission agricultureL’intervention de l’AEV sur les espaces agricoles périurbains a réellement débuté dans les années 90 lors de la création du PRIF du plateau de Saclay et de la signature de la première convention de veille foncière avec la SAFER1. Depuis, l’action de l’AEV pour la protection des terres agricoles s’est amplifiée et de nombreux PRIF à vocation agricole ont été créés (26 au total) dont certains bien connus comme la plaine maraîchère de Montesson. Pour l’AEV, l’objectif est avant tout de protéger les terres agricoles de l’urbanisation et d’éviter la spéculation foncière. Mais au-delà de cette priorité et en accord avec la politique régionale, l’AEV souhaite participer au développement d’une agriculture périurbaine durable et diversifiée.Pour renforcer et harmoniser son action, l’AEV a décidé de créer, en 2011, une mission agriculture. Rattachée au service de l’expertise technique, cette mission transversale est pilotée par Benoît Lelaure, ingénieur agronome. Appuyée par l’arrivée de deux stagiaires, la mission agriculture a mené en 2011 de multiples chantiers.

Une meilleure connaissance mutuelle« L'AEV gère près de 2000 hectares de terres agricoles, principalement en ceinture verte, loués à une centaine d’agriculteurs, sur la base de baux ruraux à long terme. Notre volonté est de lutter contre la précarité foncière et de donner une vraie visibilité aux agriculteurs qui peuvent ainsi construire leurs projets sereinement. Cependant, nous nous sommes aperçus que les acteurs du monde agricole et en particuliers nos locataires comprenaient mal notre action. Réciproquement, nous-mêmes méconnaissions souvent nos locataires, faute de relations régulières » observe Benoît Lelaure.

Un audit a donc été mené de 2010 à 2011 auprès de la quasi-totalité des locataires de l’AEV. Objectifs : se faire connaître et reconnaître. Ce travail de longue haleine a permis de dresser un état des lieux des exploitations agricoles des locataires :

- la taille moyenne des exploitations est de 127 hectares,

- l’âge moyen des locataires est de 51 ans,- 28 exploitations sont spécialisées dans le

maraîchage, 10 ont une activité d’élevage, les autres sont orientées vers les grandes cultures,

- 9 exploitations ont le label Agriculture biologique- une exploitation sur deux vend une partie de sa

production en circuit court dont 9 via des AMAP2.L’ensemble des 89 exploitants rencontrés lors de l’audit ont été conviés aux réunions de restitution des résultats organisées fin septembre 2011. L’occasion d’entretenir les liens créés et d’échanger avec eux. « Au-delà de cette meilleure connaissance mutuelle, chaque création ou extension de PRIF sera dorénavant l’occasion de renforcer le dialogue avec les agriculteurs locaux » souhaite Benoît Lelaure.

Un diagnostic initial renforcéÊtre propriétaire nécessite une gestion locative rigoureuse. Les informations collectées lors de l’audit ont permis de créer une cartographie des parcelles régionales louées aux agriculteurs ainsi que des exploitations des locataires. De plus, l’AEV a mis en place en 2011 une méthode pour dresser des états des lieux précis et complets, dès la signature des baux. Elle s’appuie sur des analyses de sol, une description physique des parcelles et une série de photos géolocalisées.En 2012, l’AEV souhaite approfondir les analyses de sols et étendre leur caractérisation (biodiversité des microorganismes, présence de polluants, ...).

Xavier Dupuis, agriculteur bio installé depuis 2010 à la Ferme de la Haye - 78

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La ferme de Favreuse à Bièvres – 91

1 Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural. 2 Association pour le maintien d’une agriculture paysanne.

Maraîchage sur la plaine de Montesson – 78

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Page 8: Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

Les nouvelles installations d’agriculteursL’AEV a organisé, en juin 2011, la visite inaugurale de la ferme de Favreuse, à Bièvres (91), où l’aviculteur Charles Monville s’est installé. Visant à développer un atelier d’élevage de volailles de chair en mode biologique et à assurer la commercialisation dans les circuits courts du type AMAP, ce projet s’inscrit pleinement dans le cadre de la politique agricole portée par l’AEV et a été rendu possible grâce à l’acquisition par l’AEV de 145 hectares situés sur les communes de Bièvres, Vauhallan et Saclay, au cœur d’un territoire agricole majeur.D’autre part, un jeune agriculteur, Monsieur Leleu, a pu s’installer sur le territoire des Coteaux de l’Aulnoye, aux frontières de la Seine-et-Marne et de la Seine-Saint-Denis, grâce à l’opiniâtreté de l’AEV (voir pages 38-39).

Les apports d'expertiseL’AEV est intervenue en binôme avec l’IAU3 le 15 novembre dans le cadre de l’Atelier international du Grand Paris sur le thème « Agriculture et aménagement du territoire en Île-de-France ». L’occasion pour Olivier Thomas, conseiller régional et président de l’AEV, de défendre sa vision de l’agriculture périurbaine dans le cadre du SDRIF4 porté par la Région Île-de-France.

Le Congrès des SAFERLe Congrès national des SAFER s'est tenu cette année en Île-de-France, du 30 novembre au 1er décembre : l’occasion, devant un millier de participants, de valoriser le partenariat original sinon exemplaire qui unit l’AEV et la SAFER en faveur de l’agriculture francilienne. Grâce à son travail de veille et à son droit de préemption, la SAFER peut acheter puis revendre à l’AEV des terrains agricoles qui seront ensuite loués à des agriculteurs. Les interventions foncières menées par l’AEV et la SAFER permettent d’enrayer la spéculation foncière qui exclurait les agriculteurs de tout projet de revente de terrains, particulièrement en Île-de-France.Au-delà du stand qui lui était réservé, l’AEV a eu l’opportunité de mieux faire connaître sa collaboration avec la SAFER à travers des cas concrets, développés au sein d’ateliers de travail où est notamment intervenu Olivier Thomas. « L'engagement de l’AEV en faveur de l’agriculture périurbaine a été particulièrement visible et concret en 2011 (voir pages 38-39). Il devrait encore se renforcer en 2012 avec l’organisation d’un colloque au mois de novembre, l’installation de plusieurs agriculteurs, et la montée en puissance du programme Agriculteurs Juniors (voir page 27) » conclut Benoît Lelaure.

3 Institut d’aménagement et d’urbanisme du Conseil régional d'Île-de-France4 Schéma directeur de la Région Île-de-France.

Champ de Colza sur le site de Port-Royal-des-Champs – 78

Maraîchage sur le domaine de Saint-Leu à Périgny-sur-Yerres – 94

L’AEV se préoccupe de plus en plus d’agriculture. Qu’en pensez-vous ?C’est surtout intéressant sur les territoires agricoles enclavés dans des zones très urbanisées. En achetant des terrains que les agriculteurs ne pourraient s’offrir, l’AEV peut pérenniser les zones agricoles là où elles sont menacées. Je préfère d’ailleurs que ce soit elle qui achète ces terrains - et qui propose ensuite des baux longs aux agriculteurs à qui elle les loue - plutôt que des communes ou intercommunalités. Certaines affichent en façade des ambitions agricoles mais in fine, y construisent, au bout de 5 ou 10 ans, des lotissements ou zones d’activités.

Sentez-vous les collectivités se rapprocher des problématiques agricoles ?Oui, en partie et tant mieux. En revanche, il me semble important que l’AEV ne soit pas un outil de promotion pour telle ou telle culture. Laisser faire l’éleveur qui veut être éleveur, le maraîcher qui veut être maraîcher, bio ou pas.

Être agriculteur et membre du Conseil d’administration de l’AEV, comment cela se passe-t-il ?J’ai accepté de siéger au Conseil d’administration de l’AEV parce que son président, Olivier Thomas, a une véritable culture agricole. Près de la moitié de son Conseil d’administration est d’origine agricole. Il n’était pas forcé de le faire ! Pour nous, c’est un interlocuteur fiable et mesuré avec qui nous parlons un langage commun.

Christophe Hillairetprésident de la Chambre d’agriculture interdépartementale d’Île-de-France et membre du conseil d’administration de l’AEV

3 questions à Mieux connaître l'AEV

L’AEV s’est dotée d’une mission agriculture. Ses principaux objectifs sont :• de coordonner les projets agricoles notamment lors de l’installation d’agriculteurs sur les

propriétés régionales,• d’assurer les relations avec les agriculteurs locataires de propriétés régionales,• de développer la prise en compte de l’environnement sur les espaces agricoles des PRIF,• d’appuyer les services de l’AEV dans la prise en compte de l’agriculture (gestion locative,

communication, bâti…).

Les missions de l’AEV dans le domaine de l’agriculture :• assurer le maintien et la fonctionnalité des espaces agricoles en luttant contre l’urbanisation

et le mitage,• éviter la spéculation foncière,• lutter contre la précarité foncière en contractualisant des baux à long terme,• développer une agriculture durable et diversifiée en favorisant l’accès aux terres aux

agriculteurs porteurs de projets innovants (agriculture biologique, circuits courts, ...).Paysage agricole de la Boucle de Guernes – 78 ©

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Interventions en forêts :

enraciner, imaginer innoverProclamée par les Nations Unies « Année interna-tionale de la forêt », 2011 a naturellement vu l’AEV s’associer à cet événement, de façon enthousiaste et créative. Colloque, partages d’expériences, anima-tions, partenariats… Cette année, la forêt était plus que jamais au cœur des actions et réflexions de l’AEV.

Quelle forêtpour demain ?

La forêt, lieu d’innovationColloque mercredi 27 avril 2011

Colloque « Forêt, lieu d’innovation »L’implication de l’AEV et de ses 126 collabora-teurs dans l’année internationale de la forêt s’est traduite en 2011 de multiples façons. Parmi les initiatives les plus marquantes : la concep-tion et l’organisation, le 27 avril, du colloque « Forêt, lieu d’innovation – Quelle forêt pour demain ? ».« C’est la première fois qu’un événement se focalisait sur cette thématique. L’enjeu était de rappeler le rôle de l'AEV ; faire connaître ses actions notamment dans la forêt « laboratoire » de Ferrières-en-Brie (77) ; renforcer l’information et la sensibilisation tout en connectant une multi-tude d’acteurs qui ont partagé idées nouvelles et bonnes pratiques » résume Éric Goulouzelle, directeur-général adjoint de l’AEV.C’est ainsi que l’AEV a par exemple rencontré Kinomé, entreprise à vocation sociale, initiatrice et coordinatrice du programme international de reforestation « Forest & Life » (voir encadré).Tenu au Muséum national d’histoire natu-relle, en présence de nombreux experts et représentants publics – notamment Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement - l’événement était parrainé par Gilles Clément, paysagiste.« Nous n’avons pas attendu l’année internationale de la forêt pour agir mais avons profité de ce focus médiatique pour aller plus loin dans l’information et la sensibilisation » commente Olivier Thomas, conseiller régional et président de l’AEV.

Exposition « Détour d’essence »Inviter l’art où on ne l’attend pas. Mêler le graphisme humain à celui de la forêt. Tels étaient les enjeux de cette surprenante ex-position, présentée à Ferrières du 18 mai au 21 septembre 2011.« Détour d’essence » a ainsi permis aux prome-neurs de découvrir l’art graphique et la forêt sous un angle neuf. Le parti pris de Jean-Marc Forax : permettre aux arbres de cette forêt seine-et-marnaise de « changer de peau » le temps d’une saison.Pour l’occasion, l’artiste a réalisé des dessins illustrant la biodiversité et la multiplicité des essences d’arbres à travers un concept original : recouvrir une partie du tronc d’un arbre d’une bâche représentant le tronc d’un autre.« Les milliers de visiteurs qui se sont promenés aux alentours de la célèbre allée des Séquoias de Ferrières y ont trouvé un vif intérêt. Sans oublier l’enthousiasme des centres de loisirs qui s’y sont rendus nombreux pendant tout l'été » souligne Denis Prat, directeur de l'aménagement et de la gestion à l’AEV.

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Colloque « Forêt, lieu d’innovation » organisé le 27 avril 2011

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Page 10: Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

Mieux connaître l'AEV

Depuis sa création, l’AEV a pour vocation la préservation des espaces forestiers en Île-de-France, leur protection contre l’urbanisation, leur aménagement et leur gestion pour en faciliter l’ouverture au public.

Les missions de l’AEV :• veille et acquisition foncière : la veille foncière permet à l’AEV d’acquérir les bois et massifs forestiers

d'intérêt régional et de déterminer le programme d’actions adapté à y engager ;• aménagement et gestion : l’AEV aménage et gère les forêts dont la Région est propriétaire, et y assure

tous les jours, directement, la protection de la faune et la flore, ainsi que la surveillance et l’entretien ;• éducation à l’environnement : l’AEV s’assure que la forêt reste non seulement un espace naturel

protégé, mais aussi un espace dont les Franciliens peuvent bénéficier. L'AEV mène ainsi de nombreuses actions de sensibilisation mais aussi de mise en valeur de ses sites.

1 En 2012 : Marcoussis et les Buttes-du-Parisis

Nouveaux dépliants pour Ferrières et Rosny-sur-SeineEn 2011, l’AEV a continué son travail d’actua-lisation des informations diffusées au public. Concrétisation cette année, avec la concep-tion, l’impression et la diffusion de nouveaux dépliants pour les forêts de Ferrières et de Rosny-sur-Seine, distribués dans les boîtes aux lettres des communes.Supports cartographiques, historiques, archéo-logiques, géologiques et biologiques (faune et flore locales), ils sont distribués à l’occasion d’événements (visites guidées, expositions…) et auprès de Syndicats d’initiative, Offices du tourisme ou mairies environnantes.En parallèle, la signalétique a été améliorée en entrées de forêt avec l’actualisation des plans grand format. Cette démarche doit se poursuivre en 2012, notamment sur les forêts de Grosbois et de Rougeau.« Cette année internationale de la forêt, dans laquelle se sont inscrites beaucoup de nos actions, a donné une meilleure visibilité à l’AEV, attirant l’attention des experts, du grand public, des médias et des collectivités. Cette année, qui a par ailleurs vu la signature d’un partenariat précieux entre l’ONF et l’AEV (voir page 18), est à marquer d’une pierre blanche » conclut Denis Prat.

Quelle est votre mission ?Contribuer, dans la mesure de nos moyens, à inverser la déforestation planétaire. À cette fin, nous développons des solutions innovantes, rentables et éthiques de revalorisation des forêts. Des solutions fondées sur des programmes concrets de reforestation ou de protection des forêts par et pour les populations locales.

Comment avez-vous rencontré l'AEV ?À l’occasion du colloque « Forêt et innovation », nous avons évoqué le programme de sensibilisation et de replantation « Écoles et Forêts Solidaires » mené dans les Landes suite à la tempête catastrophique de janvier 2009, en lien avec les collectivités locales, le monde enseignant et 900 enfants. Les représentants de l’AEV ont été séduits par la proximité et la complémentarité avec leurs propres approches pédagogiques, dont Forestiers Juniors, dans laquelle nous allons nous inscrire.

C’est l’objet du partenariat signé entre vous et l’AEV en décembre 2011 ?Oui. La nouveauté 2012 consistera à faire planter aux enfants de quelques classes pilotes au moins un arbre chacun, en leur disant : « si tu peux planter un arbre, tu peux faire beaucoup plus ; tu peux changer le monde ! ». Elle sera aussi de donner une dimension de solidarité internationale à cette action, en leur expliquant pourquoi la forêt est encore plus importante pour leurs camarades des pays du Sud, et en les associant, grâce au mouvement Forest & Life, à la protection de 2 arbres au Pérou pour 1 arbre planté en France ! L’AEV mettra certains domaines régionaux1 à notre disposition et prendra en charge le coût des actions de plantation et de sensibilisation qui y seront menées avec les écoliers.

Pour en savoir plus : www.kinome.fr et www.forestandlife.com

Nicolas MétroFondateur de Kinomé et initiateur du programme international Forest & Life

3 questions àPremière fête de l’Arc boiséPoumon vert du Val-de-Marne, le massif de l’Arc boisé recèle de richesses écologiques et paysagères remarquables. Pour le protéger de la pression urbaine, préserver sa biodiversité, tout en permettant une fréquentation importante mais respectueuse, le Conseil général du Val-de-Marne et plusieurs partenaires, dont l’AEV, se sont engagés au travers d'une Charte, renouve-lée en 2010.Pour faire le point sur ces avancées, et une fois encore, marquer l’année internationale de la forêt, la première fête de l'Arc boisé a été organisée en octobre 2011. 17 communes y ont participé et bien entendu l’AEV.Au programme : conférence, étude historique et archéologique du site, balade découverte et parcours d'initiation.Les 500 participants étaient ravis. Pour l’AEV, ce fut l’occasion de pérenniser le concept de l’Arc boisé dans lequel s’inscrivent certains grands projets comme la Tégéval, une liaison douce reliant Créteil à Santeny (voir pages 36-37), et de mieux informer le public, tout en encourageant les échanges, les expositions et les animations.

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Gestion des espaces naturels :

sécuriser, protéger, accueillirLes équipes de l’AEV en charge de la gestion des espaces naturels ont poursuivi en 2011, dans une patiente continuité, l’exercice discret et quotidien de leurs multiples missions. Pour autant, l’année a réservé quelques temps forts, dont la signature d’un partenariat historique avec un acteur incon-tournable : l’Office national des forêts. Précisions.

Signature d’une Charte entre l’ONF et l’AEVSignée en septembre, la nouvelle Charte formalise dorénavant les missions et méthodes de travail des deux acteurs forestiers (voir interview). « L'ONF est chargé par le Code forestier de mettre en œuvre le Régime forestier1 dans les forêts des collectivités. Mais l’AEV, par l’étendue de ses propriétés et l’expertise de son personnel, est un partenaire atypique. Il fallait donc prévoir les modalités d’actions des uns et des autres, résume Denis Prat, directeur de l'aménagement et de la gestion à l’AEV. Cette Charte a ainsi permis de clarifier nos missions, de formaliser nos modes de collaboration, d’échanger certaines de nos bonnes pratiques. Elle prévoit aussi des rencontres plus régulières entre les équipes appelées à travailler ensemble. En somme, ce partenariat nous apporte plus de cohérence et de synergies ».

Plans de gestion et certificationsL’AEV a élaboré en 2011 les plans de gestion des forêts de Cheptainville (91), Saint-Vrain (91), Rosny-sur-Seine (78) et la Roche-Guyon (95). Ces deux dernières, au terme d’un audit réalisé en novembre, viennent d’ailleurs de recevoir de la part d’Ecocert, organisme de référence en matière d’agriculture biologique et de gestion environnementale, la labélisation EVE® (Espaces verts écologiques). La Région, à travers l’action de l’AEV, devient ainsi l’une des premières collectivités à obtenir cette reconnaissance sur des domaines forestiers. Ce label reconnaît 10 thématiques déclinées chacune en exigences. Par exemple : aucune utilisation de produits chimiques (herbicides, phytosanitaires, engrais de synthèse) ; politique d’économie de l’eau (avec connaissance de la consommation et mise en place d’un plan de réduction) ; respect du sol (considéré comme un milieu vivant) ; et actions en faveur de la biodiversité.« Nous avions obtenu en 2009 la certification PEFC2 pour notre gestion sylvicole et forestière sur 11 forêts régionales et nous sommes fiers de cette reconnaissance supplémentaire en 2011. 8 autres forêts seront auditées en 2012 pour le label EVE®. En janvier 2011 un pré-audit FSC3 systématique sur

2 Le Programme de reconnaissance des certifications forestières ou PEFC est un écolabel qui garantit la gestion durable des forêts.3 Le Forest stewardship council est un écolabel, qui assure que la production de bois ou d'un produit à base de bois a respecté des procédures

censées garantir la gestion durable des forêts.1 Ensemble de garanties et de règles de gestion assurant la pérennité de l'état boisé.

toutes nos forêts a été réalisé. L’AEV possède ainsi des atouts techniques et un ancrage culturel en matière de gestion durable. Mais il reste certains points faibles sur lesquels nous avons travaillé en 2011. Ce travail continue en 2012, jusqu’à ce que l’AEV soit prête à passer les audits initiaux FSC sur les premières forêts » reconnaît Aurélie Ransan, responsable de la mission gestion, surveillance, chasse et pêche au sein de l’AEV.

Gestion des manifestationsLa forêt représente aussi une dimension sociale pour l’AEV qui met donc volontiers ses propriétés à disposition du public pour organiser événements, rencontres ou animations.« Comme chaque année, nous avons été très sollicités en 2011 pour des manifestations, particulièrement des événements sportifs comme des courses à pied ou à vélo. Viennent ensuite les fêtes, animations, festivals et diverses journées de formation. Sans oublier les sorties nature, les tournages de films et téléfilms » observe Aurélie Ransan.On pense aussi évidemment à la grande exposition photographique « Détour d'essence » organisée en forêt de Ferrières de mai à septembre 2011 (voir page 15).

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Page 12: Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

Il s'agit d'assurer la partie des missions de l'AEV concernant la gestion, la surveillance, la chasse, la pêche et la sylviculture sur les sites régionaux et d'en garantir le bon déroulement afin de concilier l’accueil du public et la préservation des espaces naturels en effectuant :• les travaux d’entretien des sites : l’AEV garantit la propreté (collecte de détritus,

vidange des corbeilles, ...), l’assainissement (des fossés, des rus, ...), l’entretien de bâtiments (bureaux et ateliers) ; l’entretien courant des espaces verts (aires d’accueil, de jeux, pataugeoires, ...) des axes de circulation, du mobilier (corbeilles, fontaines, équipement de pique-nique, ...) et de la voirie (aires de stationnement, ...). Elle entretient aussi les sites afin de réguler les activités cynégétiques et piscicoles (battues, entretien des zones de refuge, nettoyage des étangs, ...) et est en charge des travaux sylvicoles (abattage, élagage, débardage, ...)

• la surveillance des sites. Elle est adaptée à la fréquentation des massifs, notamment en fin de semaine et durant les jours fériés : information, répression, avertissement auprès des promeneurs (notamment pour éviter les dépôts sauvages d’ordures, la circulation des véhicules à moteurs et divers actes de vandalisme). L’AEV dispose de plusieurs moyens d’intervention avec une brigade équestre interne, des agents de surveillance sur VTT ainsi que des cavaliers et cyclistes qui effectuent des tournées régulières en binôme, en liaison avec la gendarmerie et la police nationale.

Gestion cynégétiqueL’AEV pratique la chasse dans un souci exclusif de régulation des animaux, uniquement pour ceux qui n’ont pas de prédateurs naturels ou qui sont susceptibles de causer des dégâts à certaines activités humaines. Pratiquée dans le cadre d’une déontologie stricte, cette gestion cynégétique s’est ouverte en 2011 à deux nouvelles forêts : le bois Cerdon et le bois de Granville (94), portant à 26 le nombre d’espaces boisés où l’AEV pratique ou autorise la chasse, de façon encadrée.

Surveillance et pédagogieEn 2011, le bilan des dégâts causés par les incivilités (dépôts sauvages, engins à moteurs non autorisés, allumage de feux au sol, braconnage…) est comparable à l’année dernière. Pour autant, c’est un sujet qui demande beaucoup d’énergie et qui est vite coûteux, notamment sur les petites forêts.Les actions de surveillance permettent de limiter autant que possible les impacts de ces incivilités en incitant les usagers au respect des milieux.Cette année, la nouvelle écurie de la garde équestre de Ferrières est pleinement entrée en fonction pour la saison estivale au service de la surveillance et de la prévention.Autre nouveauté : faire circuler des agents

de surveillance sur des VTT au sein de 6 domaines forestiers (Buttes du Parisis, Grosbois, Boissy, Bréviande, Île-de-Vaires et Aqueduc de la Dhuis). Ils transmettent ainsi plus facilement les messages de pédagogie et de sensibilisation à l’environnement et à la gestion des forêts. « Sur ces sites, le marché attribué à un prestataire complète parfaitement

Mieux connaître l'AEV

Pourquoi avoir signé une charte avec l’AEV ?Notre collaboration historique se fonde sur une vision commune de la forêt publique : un espace de proximité préservé et ouvert aux Franciliens. Aussi travaillons-nous ensemble sur des questions d’accueil du public ou d’aménagement des massifs. Mais, depuis 30 ans, le contexte forestier et nos structures respectives ont évolué : il fallait actualiser notre partenariat à la lumière de ces changements. La Charte vient donc réaffirmer, renforcer et rénover un partenariat tissé entre nous depuis longtemps.

Quels sont les avantages attendus ?Dorénavant les interlocuteurs se connaissent mieux et seront amenés à se rencontrer davantage. À l’ONF, le cœur de notre métier est de nous mettre, au nom du Régime forestier, au service des collectivités propriétaires de forêts, pour garantir une gestion durable et une valorisation de leurs ressources. Mais l’AEV n’est pas une collectivité comme les autres. C’est une structure unique en France, dotée d’équipes capables d’assurer plusieurs missions auparavant confiées à l’ONF. Aussi souhaitait-elle, et c’est normal, que nous élaborions des plans de gestion plus complets et plus précisément définis.

En conclusion ?Cette Charte apporte des éléments de calendrier, répartit les missions respectives et partage l’organisation du travail. C’est un socle commun au service d’une forêt de qualité ouverte aux Franciliens.

François Blanddirecteur territorial Île-de-France Nord-Ouest de l’ONF

3 questions à

le travail mené par les brigades équestres. Et d’après les retours, l’accueil du public y est très bon » se réjouit Aurélie Ransan.Ailleurs, la brigade équestre interne et celle du prestataire continuent leur travail, particulièrement l’été où elles mobilisent 22 patrouilles au total de deux chevaux chacune.

Chasse en forêt régionale de Ferrières - 77

Brigade équestre de l'AEV Forêt régionale de Rosny – 78

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Acteur de la biodiversité :

recenser, protéger et collaborerL’Île-de-France héberge des milieux naturels insoupçonnés ainsi qu’une faune et une flore sur-prenantes qu’il faut impérativement préserver. En parallèle, l’AEV souhaite ouvrir plus largement les domaines régionaux à un public qui aspire légi-timement à s’y promener. Pour conjuguer ces deux impératifs, l’AEV travaille jour après jour à recen-ser les espèces, valoriser les milieux et partager des usages, en lien avec les acteurs impliqués dans ce domaine. Immersion en plein cœur du vivant.

Préservation des écosystèmes sur les propriétés régionalesOutre les actions spécifiques entreprises sur les Réserves naturelles régionales et les sites Natura 2000 dont elle est gestionnaire, l’AEV poursuit ses actions en matière de préservation des écosystèmes sur l’ensemble des propriétés régionales par la réalisation d’études et de travaux de restauration écologique.

Les étudesEn forêt régionale de Bréviande, la finalisation des études sur les insectes et les oiseaux menées respectivement par l’OPIE et par l’ONF a révélé de réels enjeux écologiques, dus notamment à la présence de vieux arbres.Préalablement à l’élaboration du plan d’aménagement des Buttes du Parisis, une étude écologique a été menée sur les groupes méconnus du site : amphibiens, reptiles, oiseaux et insectes. Le rendu de l’étude est prévu pour 2012.

Les travaux de restauration écologiqueEn 2011, l’AEV a continué son programme de restauration de mares en forêt. Les efforts menés pour le curage et la remise en lumière commencent à porter leurs fruits, notamment sur les sites de Célie ou de Galluis.Sur le domaine régional du Moulin des Marais, les premiers tests d’étrépage1 ont été réalisés en vue de la restauration de la tourbière. Ils ont permis la création de trois vasques tourbeuses et l’apparition du Cordulegastre annelé, une libellule protégée en Île-de-France.

Les pelouses calcaires de la forêt régionale de Rosny-sur-Seine ont bénéficié de travaux de finition (rognage des souches issues du déboisement de 2010, ratissage fin…). Petit à petit, la végétation calcicole recolonise le sol et laisse présager un retour prochain des premières orchidées sauvages.En forêt régionale de Rougeau, la station de Gentiane croisette, plante rare en danger d’extinction en Île-de-France, a bénéficié de travaux de restauration. Les résultats pourront être mesurés en 2012.Sur le domaine régional du bois de Vaires, la mégaphorbiaie2 a elle aussi été restaurée fin 2011 afin d’éviter un embroussaillement total et l’envahissement par quelques espèces exotiques.

Connaissance accrue des Réserves naturelles régionales (RNR)La région Île-de-France abrite dix RNR dont quatre sont gérés par l'AEV. Sur le Marais de Stors, mosaïque de milieux exceptionnelle depuis les pelouses calcaires jusqu'à la tourbière alcaline, l’ensemble des oiseaux, amphibiens et reptiles ont été répertoriés. Le suivi spécifique des écrevisses à pattes blanches a mis en avant la bonne santé de sa population. Le fonctionnement hydraulique de cette réserve a également été étudié pour mieux comprendre les interactions entre les sources, les écoulements et les milieux naturels afin d'identifier les mesures nécessaires à son amélioration de son fonctionnement.Sur la RNR de Moisson, caractérisée par ses landes et pelouses à tendance méridionale, l’AEV a piloté un inventaire des papillons de jours, criquets, sauterelles, amphibiens et reptiles.Sur la RNR des Bruyères de Sainte Assise enfin, l’AEV a mené des inventaires sur les insectes, les oiseaux, les amphibiens et les reptiles. L’Échiquier, papillon protégé en Île-de-France, a pu être observé dans la réserve.

1 L'étrépage est une technique de restauration écologique des milieux qui consiste à enlever mécaniquement les horizons organiques (couches supérieures) d'un sol pour le rajeunir.

2 Milieu humide avec espèces végétales herbacées exubérantes.

Le Cordulegastre annelé, une libellule protégée en Ile-de-France

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Page 14: Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

Mieux connaître l'aev

Pionnière en matière de préservation des écosystèmes, l’AEV a naturellement inscrit son action, dès 2007, dans la stratégie régionale pour la biodiversité. Les cycles biologiques de la faune et de la flore sont pris en compte à tous les niveaux, depuis l’élaboration des PRIF jusqu’à la gestion de ses sites :• aménagement et gestion différenciée des espaces ;• restauration d’espaces naturels ;• gestion de Réserves naturelles

régionales et animation de sites Natura 2000 ;

• expertise et soutien auprès des réseaux d’acteurs et de dispositifs.

Objectifs ? Reconquérir les espaces naturels en faveur de la biodiversité, créer les conditions de retour d’espèces emblématiques, valoriser le patrimoine naturel francilien et permettre le bon fonctionnement des écosystèmes.

Animation des sites Natura 2000La phase d’élaboration des DOCOB3 étant achevée, l’AEV a poursuivi en 2011, la mise en œuvre des actions prévues sur les 2 sites Natura 2000 où elle joue le rôle d’animateur : les Boucles de la Marne et les Boucles de Moisson, Guernes et la forêt de Rosny-sur-Seine.

Contrats Natura 2000Sur la RNR de Moisson, la finalisation du contrat souscrit par l’AEV en 2009 a permis la restauration et l’entretien de 33 ha de pelouses sèches, habitat privilégié de l’Alouette lulu et de l’Œdicnème criard.Sur le domaine régional du Grand-Voyeux, la signature d’un nouveau contrat par l’AEV doit assurer la restauration d’un hectare de roselières, indispensables à la nidification du Butor étoilé et du Busard des roseaux.Sur la Base de plein air et de loisirs de Jablines-Annet, l’AEV a joué son rôle d’accompagnateur pour la signature et la mise en œuvre d’un contrat Natura 2000 (lire interview).

Mesures agro-environnementales territorialiséesL’AEV a suscité en 2011 l’engagement de deux nouveaux agriculteurs (pour environ 26 hectares de parcelles agricoles) dans des Mesures agro-environnementales territorialisées (MAEt) sur les sites Natura 2000 des Boucles de la Marne et des Boucles de Moisson, de Guernes et la forêt de Rosny-sur-Seine. Ceci porte à 13 le nombre d’agriculteurs engagés dans des MAEt, soit environ un tiers des agriculteurs sur les deux sites pour 7 % de la SAU4.Objectifs : promouvoir des pratiques agricoles favorisant les habitats de reproduction ou d’alimentation des oiseaux d’intérêt patrimonial. « Ces leviers permettent une meilleure prise en compte des exigences écologiques des espèces d’oiseaux qui font la richesse de ces sites. Un suivi des populations d’oiseaux s’effectue en partenariat avec les ornithologues et les associations naturalistes présents sur les sites » explique Arnaud Tositti, conservateur des Réserves naturelles régionales et responsable de la mission environnement, Natura 2000 de l’AEV.

Communication et partenariats

Les éditionsLe premier rapport 2010 sur la biodiversité en Île-de-France a été publié à l’automne 2011. Diffusé auprès des partenaires institutionnels et associatifs de l’AEV, il aborde l’ensemble des actions de l’agence, depuis les études réalisées jusqu’aux aménagements concrets sur le terrain. « Au vu des retours très positifs des partenaires, cet exercice sera renouvelé chaque année » s’enthousiasme Arnaud Tositti.L’AEV a également financé l’édition d’un ouvrage sur la RNR du Marais de Stors dont elle est gestionnaire. Lancé à l’initiative de Val-d’Oise Environnement, ce livre de format poche intitulé « Les oiseaux remarquables et leurs habitats » accompagnera les randonneurs dans la découverte du Marais de Stors et de ses oiseaux.Enfin, l’AEV a aidé au financement d’un ouvrage de qualité sur la flore d’Île-de-France. Synthétisant plusieurs siècles d’herborisations franciliennes, il donne à voir plus de 1 600 espèces observées dans la région.

Quelles sont les raisons de votre collaboration avec l’AEV ?Nous avons un objectif partagé : protéger et valoriser notre faune et notre flore, tout en permettant la fréquentation la plus large possible par un public sensibilisé et respectueux. En complément du contrat Natura 2000 que nous avons signé en 2011, Marco Banchi, chargé de mission Natura 2000 à l’AEV, nous a convaincus de signer la Charte du site Natura 2000 des Boucles de la Marne. Ce « code de bonne conduite » permet de renforcer notre politique environnementale sur la Base et marque notre engagement en matière de gestion des espaces verts, protection de la faune et de la flore, information du public.

À quoi avez-vous affecté les aides financières apportées par le contrat Natura 2000 ?Les moyens financiers octroyés ont permis la réouverture de milieux pour l’Œdicnème criard et la Pie-grièche écorcheur (sur 4 ha), la dévégétalisation d’îlots pour la Sterne pierregarin et la Mouette mélanocéphale (sur 1 800 m!) et la protection de zones humides pour la quiétude des oiseaux avec 600 mètres de clôtures.

Vous sentez-vous correctement soutenu par l’AEV ?La labellisation Natura 2000 entraîne pour nous certaines contraintes qui ne sont pas toujours faciles à dépasser. Mais Marco Banchi est un interlocuteur pédagogue, patient, qui nous apporte son expertise. C’est d’autant plus important que nous serons bientôt intégrés au sein d’une RNR et que nous avons comme projet de développer des circuits d’interprétation pour les scolaires, les randonneurs, les retraités, les ornithologues ou encore les naturalistes. L’accompagnement de l’AEV sera primordial !

Guillaume BOCSdirecteur général de la Base de plein air et de loisirs de Jablines-Annet (77)

3 questions à

Les conventions partenarialesL’AEV a confié au Conservatoire botanique national du Bassin parisien (CBNBP) la synthèse et la consolidation de l’ensemble des connaissances qu’elle avait accumulées sur la flore et les habitats naturels dans le cadre d’une convention de partenariat.Le Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) travaille quant à lui à l’élaboration d’un protocole de suivi, en vue d’évaluer l’action de l’AEV en terme de biodiversité.Enfin, l’adhésion de l’AEV au réseau des Réserves naturelles de France (RNF), à Plante et Cité ainsi qu’à l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) va lui permettre d’intégrer une plateforme unique de dialogue et d’échanges et de valoriser son expertise sur les enjeux de la biodiversité en France et à l’étranger.

3 Documents d'objectifs.4 Surface agricole utile.

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Présentation | Champs d'intervention | Grands projets | Territoires

Page 15: Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

Sensibilisation des Franciliens :

semer des graines de citoyenneté

Fort du succès rencontré chaque année par les Forestiers Juniors, l’AEV étend ses programmes d’éducation à l’agriculture, dont la thématique est appelée à gagner en importance dans les années à venir. Toujours mobilisées pour des animations na-ture régulières, les équipes ont par ailleurs travaillé à élargir l’accès des ateliers sur les Réserves natu-relles régionales et ont développé leur action auprès d’un public handicapé très réceptif à la nature.

Agriculteurs juniors : c’est parti !L’AEV propose depuis 2011 un nouveau programme de sensibilisation : Agriculteurs Juniors. Le principe est calqué sur le succès rencontré depuis plus de 10 ans par le programme Forestiers Juniors : suivre des élèves d’école primaire pendant 5 ans, du CP au CM2, pour faire découvrir les différentes productions agricoles de proximité et comprendre le système alimentaire « de la terre à l’assiette ».En prévoyant des visites de maraîchers, céréaliers ou d’éleveurs, selon les territoires concernés. Cette année, l’AEV peut compter sur cinq partenaires : la ferme Trubuil à Saclay, Marc Mascetti à Marcoussis, la ferme Vandame à Villiers-le-Bâcle, les potagers de Marcoussis, et la ferme La Doudou à Cheptainville.« Basé sur des approches ludiques et sensorielles pour les CP et CE, le contenu deviendra progressivement plus scientifique pour les CM » commente Christophe Boxberger, l’éco-animateur de l’AEV qui a construit ce programme en lien avec l’Éducation nationale, la Région et des agriculteurs locaux associés à l’opération.Trois écoles essonniennes se sont lancées en septembre 2011 dans ce programme innovant : Les Acacias à Marcoussis, L’École du Centre à Orsay et Joliot-Curie à Saclay, soit 17 classes et 425 enfants du CP au CE2, pour le moment. Ce programme novateur devrait prendre son plein élan à la rentrée 2012.

Forestiers Juniors : succès conforté avec le Prix TerritoriaLe programme Forestiers Juniors, qui s’est poursuivi en 2010/2011 dans 254 classes franciliennes (5 673 enfants), a reçu en novembre 2011, dans le prestigieux cadre du Sénat, le prix Territoria de bronze, dans la

catégorie Citoyenneté. « Ce prix récompense les actions publiques innovantes et reproductibles à large échelle. C’est une reconnaissance du travail mené par nos animateurs sur une longue durée », commente France Hamy, chef du service d’éducation à l’environnement à l’AEV.

Fête de la nature et animations toute l’annéeL’AEV s’est associée à l’Agence régionale pour la nature et la biodiversité en Île-de-France (Natureparif) et ses partenaires pour faire vivre aux Franciliens une belle Fête de la Nature, du 18 au 22 mai 2011.« Nous avons suivi nos démarches ludiques habituelles avec des propositions de jeux de piste, balades contées ou certains ateliers comme “ Plantes et cuisine ”, “ Land’art ” et “ Musiques vertes ”. Nous avons par ailleurs innové avec des ateliers “ Fabrication de jouets nature ”, “ Peinture végétale ”, “ Sorties chauve-souris ” ou “ Balades nocturnes ”» développe France Hamy. Une BD à destination des enfants a même été créée pour l’occasion !De façon générale, les animations nature gratuites proposées par l’AEV tous les week-ends de mars à mi-décembre, rencontrent un succès croissant. Le travail de l’équipe des 14 éco-animateurs régulièrement mobilisés pendant ces week-ends a été renforcé par des animations réalisées par des associations (18 en 2011).158 animations nature ont ainsi rassemblé 2 259 participants. Si le nombre d’événements a légèrement diminué par rapport à 2010 (-10 %), celui des participants s’est envolé (+72 %). « Cette croissance, liée à une meilleure communication de proximité, confirme l’engouement croissant du public francilien pour l’environnement » se réjouit France Hamy.

Remise des diplômes aux Forestiers Juniors

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Remise du prix Territoria au Sénat

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Que vous apporte le programme Forestiers Juniors ?Malgré ma sensibilité à la nature, je ne dispose pas des compétences des animateurs de l’AEV. Ils nous aident à savoir et faire savoir. Je sais par exemple que les arbres participent à la qualité de l’oxygène mais ne saurais pas expliquer le travail de la photosynthèse.

Depuis 4 ans que vous y participez, voyez-vous le programme évoluer ?Les 3 séances annuelles proposées se partagent toujours entre acquisition de savoirs en classe et au moins une sortie en forêt. Un moment magique où les enfants apprennent à découvrir, manipuler, toucher… Pour autant, les animateurs ajustent en permanence supports et connaissances. Ils ont par exemple fort bien capitalisé sur nos nouveaux tableaux numériques interactifs.L’inscription du programme sur 5 ans forme de façon pérenne les éco-citoyens de demain. La remise des diplômes est toujours un moment de fierté et d’émotion. Des enfants en difficulté, qui ne sont pas souvent valorisés, se sentent alors reconnus et respectés.

Observez-vous des changements concrets ?Ma classe accueille beaucoup de primo-arrivants (Pakistanais, Indiens…). Pour eux, Forestiers Juniors est aussi l’occasion d’acquérir du vocabulaire. Et beaucoup sont ravis et stupéfaits de découvrir une forêt derrière chez eux ! Quand je vois des élèves se mettre spontanément à ramasser des déchets qui traînent ou disputer ceux qui cassent des branches, je me dis qu’une partie du message est passée grâce à l’AEV.

Laureline BergamaschiEnseignante à l’école Jules Ferry de Franconville (95)

3 questions à

Une ouverture plus large au handicapEn 2011, les équipes de l’AEV ont également adapté et partagé les ateliers d’éducation à l’environnement avec des publics handicapés. Sur l’année scolaire 2011/2012, deux partenariats ont été engagés dans ce cadre :• avec la Fondation Hardy (Fontenay-Trésigny

- 77), qui accueille 12 enfants de 14 à 20 ans, atteints de handicap mental, 8 animations sont planifiées. Selon Julien Dufresne, éco-animateur à l’AEV, qui a encadré fin 2011 les animations « La forêt au travers des sens » et « L’arbre au fil des saisons », le bilan est encourageant : « Les adolescents ont observé, touché, senti et écouté la forêt. C’est un public enjoué et fasciné par la beauté de la nature ».

• avec l’Externat médico-pédagogique « Les sources » (Franconville - 95), qui accueille 7 déficients mentaux de 9 à 14 ans, 8 animations sont également programmées de décembre 2011 à juin 2012. « Si certaines notions demeurent complexes à assimiler, notamment la notion de temps qui passe et de cycles, les enfants, très réceptifs, ont beaucoup aimé les activités manuelles. Les encadrants étaient enthousiastes à l’égard des activités, du contenu ou du simple fait de sortir ces jeunes dans la nature. Un bon point de départ pour la suite » estime Aurélien Bonnet, éco-animateur à l'AEV.

Fondé sur 12 fiches pédagogiques établies par animation, ce programme est appelé à évoluer selon les besoins ponctuels et aspirations locales. Des fiches d’évaluation sont ainsi transmises aux éducateurs enseignants participants (après chaque animation, puis en fin d’année) pour mesurer la pertinence et la qualité des animations proposées par l’AEV auprès de ce public nouveau.

Mieux connaître l'AEV

L'une des missions principales de l'AEV est de concilier la préservation des espaces naturels et leur ouverture au public. La prise de conscience de la part du public de l'importance de ces espaces fragiles est un élément déterminant dans la mise en œuvre des actions de l'AEV. Cette ouverture ne peut se faire qu'accompagnée par des actions de sensibilisation de la population francilienne.

Les missions de l’AEV :• sensibilisation : l'AEV organise de nombreuses

manifestations et actions envers le public francilien. Ces actions gratuites permettent à la population de découvrir de façon ludique la faune et la flore des propriétés régionales et de montrer la diversité et la richesse des milieux naturels près de chez eux.

• éducation à l’éco-responsabilité : l’AEV propose aux classes primaires des programmes d’éducation à l’environnement (Forestiers Juniors et Agriculteurs Juniors). Les enfants apprennent l’importance du respect de la nature et de sa sauvegarde, et mettent en pratique les cours théoriques au cours de cet apprentissage.

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Soutien aux collectivités :

aider les projets à pousser !

Zones humides à Pommeuse (77)L’AEV accompagne les travaux entamés par la commune de Pommeuse (2 520 hab.) à la confluence des rivières du Grand-Morin et de l’Aubetin : 8 hectares répartis sur une bande de 1 835 mètres. Les aménagements portent sur un remodelage des berges.Objectifs : développer une végétation aquatique (en restaurant des zones humides), créer des zones de débordement des deux cours d’eau, constituer un tampon entre l’espace agricole et la rivière et aménager un chemin de promenade (piétons/cycles) pédagogique.« Les petits ruisseaux font les grandes rivières. En plus de valoriser un site du futur parc naturel régional, ce projet protège la nature, valorise le patrimoine et diversifie l’habitat écologique. Tout en réservant un accueil qualitatif du public » commente Nathalie Madrid.Aide de l’AEV : 219 200 !.

Extension du parc départemental Georges Valbon vers le quartier des Trois-Rivières à Stains (93)Le parc départemental Georges Valbon – anciennement de La Courneuve – s’étend sur près de 415 hectares. L’AEV participe à son extension sur les 20 000 m" de terrain d’une ancienne friche industrielle.Objectif : créer un nouvel espace vert de proxi-mité pour le quartier des Trois-Rivières, tout en offrant un nouvel accès depuis la ville de Stains.Aide de l’AEV : 376 254 ! (première tranche) attribués au Conseil général de Seine-Saint-Denis dans le cadre du Contrat particulier Région-Département 2007-2013.

Soutien aux collectivités« Inscrit dans notre ADN, le soutien aux collectivités est demeuré en 2011, un pilier de notre activité. L’éco-conditionnalité de nos aides depuis 2009, commence à être bien intégrée par les collectivités. Les projets soumis ont d’ailleurs des dimensions de plus en plus écologiques » se réjouit Nathalie Madrid, responsable de la prospective territoriale à la Direction de l'aménagement des territoires de l’AEV. Parmi ceux soutenus en 2011 :

Parc du centre nautique d’Alfortville (94)L’AEV accompagne l’aménagement de 11 200 m" en bordure du centre nautique d’Alfortville (44 728 hab.).L’enjeu : instaurer une promenade en belvédère sur cette rive droite de la Seine, dotée de 54 platanes centenaires ; avec bancs et petit amphithéâtre pour ponctuer la déambulation.« Ce projet, inscrit sur un site carencé en espaces verts et sur une zone inondable, contribuera également à la rétention d’eau » résume Nathalie Madrid. Un espace à dominante minérale (stabilisé) sera, par ailleurs, laissé ouvert pour permettre des pratiques récréatives régulières (jeux de ballon…) ou ponctuelles (petites manifestations).Aide de l’AEV : 181 400 !.

Depuis sa création, l’AEV aide les collectivités et associations à acquérir et aménager les espaces verts, forêts, coulées vertes ou promenades publiques en Île-de-France. En 2011, plusieurs projets ont été soutenus. Avec une montée en puissance des jar-dins familiaux.

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Page 18: Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

Quelle est votre mission ?Nous fédérons 350 associations à caractère écologique et social. En Île-de-France, notre spécificité est de gérer, pour le compte de collectivités ou de bailleurs HLM, des jardins familiaux, anciens jardins ouvriers dont les origines remontent à 1896. Nous avons dans nos équipes, des architectes, paysagistes ou sociologues qui nous aident à les intégrer au mieux dans les espaces urbains. La moyenne des parcelles est de 100 m! mais elles peuvent se restreindre à 5 m! en pieds d’immeubles. Les OPHLM ont compris que les espaces végétaux participent à un « mieux vivre ensemble ». Nous opérons aussi parfois directement comme à Roissy-en-Brie.

Comment collaborez-vous avec l’AEV ?C’est un partenaire précieux car il contribue parfois à nous apporter du foncier. Par ailleurs, beaucoup des projets qui nous sont confiés par les collectivités – une dizaine en 2011 - ne verraient pas le jour sans le soutien direct de l’AEV.

Quelles sont vos perspectives ?3 500 familles (sur 85 sites) profitent aujourd’hui de jardins familiaux sous notre gestion directe et les demandes explosent avec 3 000 familles en listes d’attente. Mais le problème majeur reste le prix du foncier, particulièrement en Île-de-France.Pour autant, je ne suis pas inquiet. Nous conjuguons plusieurs tendances fortes : le jardin comme lieu de bien-être et de convivialité et comme réponse à la crise et aux demandes de circuits courts.

Pour en savoir plus : www.jardins-familiaux.asso.fr

Jérôme Clémentdirecteur de la Fédération nationale des jardins familiaux et collectifs

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Depuis sa création, l’AEV s’est donnée comme objectif de participer à la construction de projets territoriaux en aidant les collectivités et associations de la région Île-de-France. Ces projets ont deux impératifs : s’intégrer dans un aménagement du territoire durable (préservation d’espaces naturels en danger, protection de la faune et de la flore, retour de la nature en ville…) et être en phase avec le Schéma directeur de la Région Île-de-France (SDRIF).

Les missions de l’AEV :• aide aux collectivités et associations en acquérant et/ou aménageant des espaces verts, forêts, coulées vertes ou autres promenades

publiques en Île-de-France ;• subventions directes aux collectivités en priorité pour des projets de plus de 3 000 m2.

Plus de jardins collectifs et familiaux« Soutenir la création de jardins familiaux répond à plusieurs objectifs régionaux : accroître les espaces verts (perméables à l’eau), permettre une (agri)culture de proximité et maintenir la biodiversité au cœur des villes. Sans oublier la cohésion sociale avec les démarches d’insertion, l’ouverture aux personnes handicapées ou les liens intergénérationnels. En temps de crise, ces jardins permettent aussi de produire sa propre alimentation » insiste Nathalie Madrid. Autant de raisons pour avoir accompagné en 2011 plusieurs projets :

Les aides directement versées aux communesÀ Champagne-sur-Seine (77) (6 888 hab.), création sur 11 275 m" de lots de jardins individuels (125 m" chacun) dont 2 parcelles dédiées à l’insertion sociale, un jardin pédagogique et une parcelle accessible aux personnes à mobilité réduite. Chaque jardin sera équipé d’un abri en bois certifié, d’un réservoir de récupération d’eau de pluie et d’un composteur. Ils seront délimités par une clôture de plessis de saule tressé. Une jachère fleurie sera semée. Les arbres plantés sont fruitiers. Cela permettra aussi de maintenir la perméabilité du sol de ce site en zone inondable.Aide de l’AEV : 18 600 K!.

À Bruyères-Le-Châtel (91) (3 154 hab.), l’aménagement de 28 jardins (150 m" chacun) et d’un verger accompagne la construction de logements locatifs. Ils seront notamment arrosés par la récupération des eaux de toitures (via un bassin de récupération) et des canaux d’arrosage. Les essences plantées (haies bocagères et champêtres) pour clore le site seront indigènes.Aide de l’AEV : 85 600 K!.

À Clamart (92) (48 000 hab.), sur 32 parcelles de 120 m", 27 seront accessibles aux personnes à mobilité réduite. L’aménagement intègre notamment des cabanons et une borne fontaine. Un règlement prévoit par ailleurs d’encadrer l’usage des jardins par des exigences écologiques : récupérations des eaux pluviales, engrais organiques, ...Aide de l’AEV : 42 900 !.

À Brie-Comte-Robert (77) (16 467 hab.) accompagnement de la création de logements collectifs par des jardins familiaux. Le projet prévoit des parcelles de jardins de 120 m", un verger partagé de 500 m", un jardin pédagogique de 400 m" pour les scolaires (maternelles et élémentaires, soit un potentiel de 1 700 enfants) et un stationnement pour vélos et automobiles. Chaque parcelle sera équipée d’un abri et close par des petits fruitiers. Une partie sera accessible aux personnes à mobilité réduite.Aide de l’AEV : 75 000 !

Partenariat avec la Fédération nationale des jardins familiaux et collectifsIl ne s’agit pas d’aides directes à proprement parler – excepté pour Roissy-en-Brie en 2010 – mais d’échanges réguliers avec cette Fédération de référence qui contribue, par son expertise, son histoire et son expérience, à essaimer les bonnes pratiques.Ce sont les collectivités financièrement aidées par l’AEV qui sollicitent l’accompagnement méthodologique de cette structure fédérant plusieurs associations (voir interview).

Mieux connaître l'AEV

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Page 19: Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

La Butte des ChâtaigniersUn belvédère naturelqui surplombe Paris

La Butte des Châtaigniers, qui s’étend sur les communes de Sannois et d’Argenteuil, dans le Val-d’Oise, est en train de subir une importante métamorphose : ancienne carrière de gypse à ciel ouvert, elle se transforme progres-sivement en un espace naturel de loisirs, avec un paysage et un pa-norama à couper le souffle. Un chantier d’aménagement ambi-tieux piloté par l’AEV, qui tourne le dos à la facilité, au profit d’un concept novateur : installer un projet à l’échelle du grand paysage des Buttes du Parisis en créant un espace de nature sur un site où les activités industrielles l’avaient peu à peu chassée. Histoire d’une reconquête.

HistoriqueParmi les 4 buttes qui composent le domaine régional des Buttes du Parisis, celle des Châtaigniers, perchée à 125 m d’altitude, était un site magnifique, typique de ces coteaux exposés plein sud où poussèrent jadis figues et vignes. Malheureusement, ce belvédère fut progressivement dégradé : ancienne carrière de gypse, exploitée pendant la première moitié du XXe siècle, la Butte des Châtaigniers fut ensuite remblayée, pendant plus de 40 ans, de divers matériaux de démolition et de déchets orga-niques et ménagers. Le site d’exploitation est ensuite abandonné, laissant place à un relief accidenté et une topographie chaotique, faite de plateformes et de pentes abruptes. En 1983, l’AEV devient propriétaire des lieux et décide de restaurer ce maillon essentiel de la ceinture verte en créant un « parc naturel », véritable poumon vert pour cette agglomération dense où vivent quelque 200 000 habitants.

Enjeux et objectifs« L’objectif prioritaire de l’aménagement a consisté à sécuriser les usagers et les habitants à proximité. L’AEV devait intervenir le plus rapide-ment possible à cause de l'instabilité du terrain et de la pollution du sol », explique Cécile Pruvot, responsable du service expertise technique au sein de l’AEV. Au programme : confortement des zones d’instabilité, remodelage des pentes abruptes en un relief adouci, drainage des eaux, recouvrement des zones polluées, surveillance des zones à risques (carrières et talus) et plan-tations abondantes pour stabiliser les sols.Deuxième objectif : valoriser le panorama excep-tionnel sur Paris offert par les lieux et redonner à la butte un rôle de repère fort dans le paysage, visible depuis le lointain. « De tous nos projets en Île-de-France, ce sera le balcon vert le plus proche

de la capitale », estime Olivier Thomas, conseiller régional et président de l'AEV. « Il offrira une vue imprenable sur La Défense et sur Paris ». Le parc comprendra, dans sa par-tie sommitale, un belvédère planté d’un bois de cèdres, accessible aux promeneurs par un chemin en pente. Ils profiteront d'un paysage remodelé comme à ses origines avec des bos-quets, des prairies, des cheminements aux pentes les plus douces possibles au regard du relief existant et une immense pelouse de jeux. « Il aurait été facile de faire un simple square. Mais nous avons voulu quelque chose de plus ambitieux pour les riverains et les Franciliens, un maillon d’ampleur régionale qui relie l’urbain au rural, la Seine à la Seine », conclut Eric Goulouzelle, directeur général-adjoint de l’AEV.

Actions réalisées en 2011• Organisation d’une réunion publique à

Argenteuil, au mois d’avril, afin de présen-ter le projet d’aménagement aux riverains et expliquer le déroulement des travaux.

• Réalisation des travaux de remodelage et d’assainissement, de mai à novembre, par l’entreprise Vinci Construction Terrassement, soumise à un objectif environnemental : réduire au minimum les apports de matériaux extérieurs et les exportations de matériaux du site afin de limiter la circulation des camions. Ce sont plus de 100 000 m3 de terre qui ont ainsi été déplacés et réutilisés sur place pour reconstituer les sous-sols et certains sols de plantation.

• Approvisionnements en terre végétale, réalisés par l’entreprise Lachaux, depuis la fin de l’année 2011 : 14 000 m3 de terre végétale ont été apportés sur le site en vue des plantations.

Viendront ensuite les finitions : travaux de surface, plantations, mobiliers, chemine-ments… avant l’ouverture au public, prévue pour l’été 2013.

Date de création du PRIF 1983

Superficie 18 hectares

Communes et département de situation

Sannois, Argenteuil (Val-d’Oise, 95)

Classement Espace naturel sensible

Coût d'aménagement 6 millions d’euros

PartenairesLa ville d’Argenteuil, la ville de Sannois, le Syndicat intercom-munal des Buttes du Parisis, le Conseil général du Val-d'Oise

Études OGI, Sol Paysage

Entreprises Vinci Construction Terrassement, LACHAUX paysages

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Page 20: Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

La TégévalUn projet qui fait son chemin

Accessible aux piétons, personnes à mobilité réduite et aux cycles, la Tégéval est une promenade verte de 20 km qui va de Créteil à Santeny. Elle constitue une arti-culation originale entre des terri-toires que tout oppose : les espaces urbains denses de la Plaine cen-trale alluviale, le coteau boisé et le massif forestier de l’Arc boisé jusqu’aux milieux ruraux du pla-teau de la Brie. Le travail de l’AEV s’inscrit justement dans la réso-lution de cette opposition et la recherche du bon équilibre entre les nécessités du monde urbain en termes d’usages (espaces ré-créatifs, déplacements doux) et les impératifs de préservation du patrimoine naturel. 2011 donne le coup d’envoi pour ce projet pensé conjointement à l’échelle régionale et départementale.

HistoriqueLa coulée verte de l’interconnexion des TGV Sud-Est, rebaptisée depuis « Tégéval », est un projet mûrement réfléchi : initié par la Région Île-de-France et le Conseil général du Val-de-Marne dans les années 90, il a été créé pour compenser la construction de la ligne à grande vitesse à travers le sud-est de la région parisienne.

Enjeux et objectifs« L’originalité du projet tient au fait qu’il a fallu travailler avec les milieux naturels déjà existants, les observer et les accompagner vers l’objectif paysager ou écologique visé », explique Gilles Duquenoy, chef de projet de La Tégéval. Les enjeux sont de trois ordres : urbains, sociaux et environnementaux.Enjeux urbains :La Tégéval permettra de désenclaver les quartiers fortement urbanisés par la création d’un réseau de circulations douces interconnecté aux transports en commun, d’améliorer le cadre de vie des habitants, mais aussi de protéger les espaces naturels et faciliter leur découverte.Enjeux sociaux :L’accessibilité des personnes en situation de handicap a été pensée très en amont et sera favorisée tout au long du tracé. Espace social à part entière, la Tégéval offrira également des espaces de repos et de loisirs et permettra la découverte du patrimoine local. Des aménagements à usage collectif tels que des jardins familiaux, des vergers partagés, des pelouses récréatives viendront compléter l’offre et devraient renforcer les liens entre les habitants.

Enjeux environnementaux :La Tégéval s’attache à connecter entre eux les parcs départementaux, les périmètres régionaux et les liaisons douces locales. Elle participe ainsi pleinement à la constitution de la trame verte et au maillage du territoire en termes de circulations douces. Les milieux naturels présentant les plus grandes qualités écologiques seront préservés et valorisés.En somme, « le projet permet de renforcer la présence de la nature en ville et valorise un mode de déplacement plus respectueux de l’environnement pour relier les hommes et la ville… naturellement ! » résume Gilles Duquenoy.

Actions réaliséesLe projet de la Tégéval a connu en 2011 un véritable coup d’accélérateur avec :• les délibérations, de janvier à septembre, de

l’ensemble des communes de situation et des collectivités partenaires pour accepter le périmètre d’intervention, le programme d’aménagement ainsi que le recours à la procédure de déclaration d’utilité publique ;

• la réalisation d’une étude d’impact sur l’environnement dont les résultats ont été approuvés par la Direction régionale et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie (DRIEE) ;

• le lancement d’une enquête publique préalable aux travaux afin de recueillir l’avis des riverains et des futurs usagers ;

• la création d’un site internet dédié au projet ;

• la validation de l’esquisse de paysage de la séquence entre Créteil et Limeil-Brévannes ;

• l’organisation d’un concours et la désignation du maître d’œuvre pour la réalisation de la passerelle enjambant la RN 406 entre Créteil et Valenton, premier gros chantier de la Tégéval. L’Agence Marc Mimram a été désignée lauréate pour son projet de passerelle en forme de ruban. Sa réalisation devrait commencer en novembre 2012.

Validation du périmètre de l'opération

2010

Superficie 96 hectares

Communes et départements de situations

Créteil (94), Valenton (94), Limeil-Brévannes (94), Yerres (91), Villecresnes (94), Marolles-en-Brie (94), Santeny (94), Mandres-les-Roses (94)

Coût d'acquisition 4 millions d’euros (à la charge de l’AEV)

Coût d'aménagement75 millions d’euros (60 % Région - 40 % Conseil général du Val-de-Marne)

Coût d'entretien et de gestion

800 000 " / an (à la charge du Conseil général du Val-de-Marne) pour l'ensemble du linéaire

Partenaires

Communes de situation, Syndicat mixte d’étude et de réalisation (maître d’ouvrage), Conseil régional d’Île-de-France et Conseil général du Val-de-Marne (membres du syndicat et financeurs), Agence Marc Mimram (maître d’œuvre)

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Le projet de passerelle retenu pour enjamber la RN 406

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Les Coteaux de l'AulnoyeLe bio, la butte et l’exploitant

Les Coteaux de l’Aulnoye ont connu un second souffle, grâce à l’appel à candidature lancé par l’AEV pour reprendre l’ex-ploitation agricole du site. Ce lieu, qui bénéficie d’un empla-cement stratégique (aux franges de la Seine-Saint-Denis et de la Seine-et-Marne), et d’un relief naturel formé par les buttes de gypse du Bassin parisien, est en train de dévelop-per de nombreuses activités agricoles, ouvertes au public. Retour sur une année pleine d’actions.

HistoriqueLa qualité des paysages de ce site a attiré des artistes célèbres comme Camille Corot ou Raoul Larche qui ont peint et sculpté à Coubron. Les Coteaux de l’Aulnoye ont également accueilli pendant plus de 40 ans un élevage de vaches laitières, le dernier de Seine-Saint-Denis.Le départ à la retraite des deux exploitants a posé la question de l’avenir de ce territoire si particulier.C’est en 1981 que l’AEV s’intéresse aux Coteaux de l’Aulnoye avec la création d’un PRIF en partenariat avec Coubron, et en 2006 que l’AEV a entrepris son acquisition foncière, dans le cadre d’une déclaration d’intérêt publique (DUP), avec comme objectif d’en faire un espace de nature et d’agriculture ouvert au public.

Enjeux et objectifsLe site a fait l’objet d’un classement particulier pour protéger son biotope (arrêté préfectoral, ZNIEFF, Natura 2000). L’enjeu : sa préservation tout en rendant possible son ouverture au public.Consciente de cet enjeu, l’AEV s’est fixée comme objectif de maintenir un espace agricole et forestier aux abords de zones densément peuplées, en conformité avec le Schéma directeur de l’Île-de-France (SDRIF).

Actions réalisées• Signature de la Charte de Territoire par 13

partenaires, dont l’AEV, le Conseil régional et la commune de Coubron, marquant l’engagement de chacun pour la protection

Validation du périmètre de l'opération

1981

Superficie 255 hectares

Commune et département de situation

Coubron (93)

Classement Natura 2000, ZNIEFF, Arrêté de protection de biotope

Coût d'acquisition Environ 4,7 millions d’euros pour l’acquisition de 80 hectares

Coût d'entretien et de gestion

Environ 150 000 euros (net-toyage, remise en état des clôtures, taille des haies)

Partenaires Commune de Coubron

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des espaces agricoles et forestiers du site. La Charte fut élaborée à partir des résultats de la concertation avec les acteurs institutionnels et professionnels concernés ainsi que les associations locales et la population, dans le cadre d’une étude prospective préalable sur l’aménagement et la valorisation du site.

• Une année capitale pour l’exploitation agricole : un jeune agriculteur, Monsieur Leleu, s’est installé sur le site avec l’aide de l’AEV qui lui a donné à bail 55 hectares de terres environ pour notamment relancer l’activité d’élevage. « D'abord, l’éleveur va devoir équiper le site en bâtiments, puis il pourra de nouveau accueillir des animaux d’élevage en 2012-2013 » précise Benoît Lelaure, chargé de mission agriculture à l’AEV. Le nouvel agriculteur a d’ailleurs rencontré les habitants de Coubron au cours d’une réunion publique, « l'occasion aussi pour nous de dire où en est le projet » ajoute Benoît Lelaure. Plus de 100 personnes se sont déplacées lors de la réunion publique pour rencontrer Monsieur Leleu.

• Des travaux de nettoyage de site ont par ailleurs été entrepris cette année : taillage de haies et enlèvement de déchets.

L’acquisition d’une surface totale d’environ 80 hectares en 2011 et la reprise de l’exploitation ainsi que le début d’une activité maraîchère et céréalière bio laissent espérer une affluence et un engouement fort du public : « en 2012, nous allons mener une réflexion sur les modalités de déplacements sur le site » explique Benoît Lelaure. Les besoins en communication et information seront également croissants : « l'AEV a déjà installé des panneaux expliquant le projet » conclut Benoît Lelaure.

Signature de la Charte des Coteaux de l'Aulnoye en mairie de Coubron

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Page 22: Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

FerrièresForêt laboratoire…

Une longue histoire lie l’AEV à la forêt de Ferrières ; une plus longue encore lie la forêt de Ferrières à l’innovation. Située en Seine-et-Marne, aux portes de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée, ce massif constituait déjà, au XIXe siècle, une respi-ration essentielle à l’est parisien. Sous l’impulsion de l’AEV, il devient plus que cela : son étendue, son emplacement et sa tradition d’innovation ont fait de lui le site idéal pour deve-nir un chantier pionnier de l’AEV : une « forêt laboratoire ». Précisions sur ce projet novateur, unique en France.

HistoriqueAu cours du XIXe siècle, la forêt de Ferrières était déjà un lieu d’innovation. La famille Rothschild, propriétaire du château dès 1829, l’avait aménagée à l’image du parc qu’elle prolonge : une majestueuse allée de séquoias avait été plantée au cœur des cultures ; l’allée de la Ferrandière était bordée d’alignements de platanes ; des arbres isolés, semblables aux essences les plus remarquables du parc, étaient plantés en forêt et dans le village ; un mobilier spécifique avait été dessiné… Autant d’éléments qui affirmaient l’emprise de cette famille sur le territoire. En 1973, l’AEV rachète la forêt de Ferrières afin de la préserver de la pression urbaine avoisinante et d’en faire profiter le public. Aujourd’hui encore, proche de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée, elle connaît une très forte fréquentation.

Enjeux et objectifsMieux accueillir les visiteurs tout en améliorant les conditions de vie des autres espèces animales et végétales ; maintenir un bon niveau de production de bois dans un contexte social ignorant tout des cycles de la forêt ; préserver l’identité forestière de Ferrières alors que la

ville l’enserre… À 20 kilomètres à peine de Paris, les 3 000 hectares de la forêt régionale de Ferrières concentrent tous les enjeux des forêts périurbaines. « Il s’agit de la plus grande de nos forêts. Sa position d’interface entre l’urbain et le rural nous a encouragés à la conduite d’expériences de gestion innovantes, inventées pour le lieu ou inspirées par d’autres gestionnaires de forêts » explique Olivier Thomas, conseiller régional et président de l’AEV.Derrière ce concept de « forêt laboratoire » se cache la volonté de répondre au mieux aux questions actuelles, avec deux enjeux de taille : valoriser la forêt pour accroître sa fréquentation et sensibiliser le public à la gestion durable et innovante voulue par l’AEV. « L’objectif est de diffuser une éducation “multi-usages” de la forêt », résume Olivier Thomas. « Il nous appartient d’expliquer de manière pédagogique la façon dont l’AEV gère et exploite Ferrières. Expliquer par exemple comment nous allons faire cohabiter des zones d’exploitation avec des zones non exploitées, où la nature reprendra tous ses droits. Tout en mesurant, année après année, les conséquences faunistiques et floristiques de ces initiatives. »

Actions réalisées en 2011• Exposition « Détour d’essence » sur l’allée des

Séquoias : de mai à septembre, les promeneurs ont pu découvrir un mélange réussi entre culture et nature. Au travers d’une dizaine de kakémonos suspendus dans les arbres, l’artiste Jean-Marc Forax donnait à voir sa version graphique de la forêt (voir page 15).

• Élaboration du schéma directeur de la forêt de Ferrières : l’ancien plan d’aménagement datant des années 70, il était nécessaire de

le repenser dans toutes ses composantes, en vue de garantir la diversité biologique de la forêt et sa capacité à satisfaire des fonctions économique, écologique et sociale. Le futur schéma directeur s’appuie sur une étude de fréquentation, un inventaire archéologique, une étude écologique et une étude paysagère.

• Élaboration du nouveau plan de gestion sylvicole : fondé sur un diagnostic préalable, il formalisera la programmation des interventions de l’ONF et de l’AEV pour les 10 à 20 ans à venir.

• Déboisement de 13 hectares de parties forestières jeunes et plantées d’essences exotiques pour permettre la réouverture de perspectives historiques et remettre en scène l’allée des Séquoias. Cette opération, anticipée sur la mise en œuvre du schéma directeur, a été couplée avec un appel à projet auprès des éleveurs afin de rendre à l’agriculture les terres libérées. Le bois de coupe a par ailleurs été valorisé en plaquettes servant à alimenter les chaudières à bois avoisinantes.

À terme, le projet de « forêt laboratoire » vise un large public : les passionnés de nature (signalétique et mobiliers pédagogiques, habitat en forêt avec empreinte écologique nulle, création d’une réserve intégrale…), les jeunes (audioguides téléchargeables sur smartphone…) ou encore les personnes atteintes de handicap (panneaux en braille, possibilité de charger des fauteuils roulants sur quads électriques…).

Date de création du PRIF 1973

Superficie 3 083 hectares

Communes et département de situation

Bussy-saint-Georges, Collégien, Croissy-Beaubourg, Favières, Ferrières-en-Brie, Jossigny, Pontcarré, Roissy-en-Brie et Villeneuve-Saint-Denis (Seine-et-Marne)

Partenaires

Communes de situation, Communauté de communes de la Brie boisée, Communauté d'agglomération de Marne-et-Gondoire, SAN Val-Maubuée, Association le Renard, Conseil général de Seine-et-Marne, Direction départementale des territoires de Seine-et-Marne, ONF, Fédération française de randonnée d'Île-de-France, Syndicat intercommunal d'aménagement du Morbras

Études Étude de fréquentation, inventaire archéologique, inventaires et étude écologiques, étude paysagère

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Exposition "Détour d'essence" signée Jean-Marc Forax

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Danse arboricole par Philippe Bost lors de l'inauguration de l'exposition "Détour d'essence"

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L'allée des Séquoias

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A | Brie boisée35 Bois Saint-Martin (93)39 Morbras (94)4 Ferrières (93)40 Plessis (77)50 Célie (77)59 Brosse et Gondoire (77)63 Grange et Boulay (77)

B | Brie française et boucles forestières de la Seine

1 Bréviande (77)11 Allée royale (77)12 Rougeau (77)

C | Confluence Oise et Seine16 Île Saint-Louis (78)43 Île Fleurie (78)52 Pierrelaye (78)53 Montesson (78)69 Val de Seine (78)77 Hautil et Oise (78)

D | Confluence Seine et Mauldre20 Verneuil (78)55 Vernouillet (78)64 Bout du monde (78)73 Nouvelle France (78)

E | Hurepoix26 Bois Chardon (91)29 Hurepoix (Joncs-Marins) (91)30 Fosse aux Carpes (91)31 Hurepoix (Marcoussis) (91)49 Hurepoix (Epinay-Ballainvilliers) (91)57 Saint-Eutrope (91)72 Hurepoix (Saulx) (91)76 Hurepoix (Longpont) (91)

F | Mantois et Vexin séquanais15 Flicourt (78)18 Moisson (78)19 Rosny (78)22 Galluis (95)23 Île de Saint-Martin-la-Garenne (78)24 Roche-Guyon (78)

G | Marne et Aulnoye10 Vallières (77)13 Dhuis (77)3 Claye (77)33 Bondy (93)5 Île de Vaires (77)

56 Mont Guichet (77)62 Coteaux de l’Aulnoye (77)71 Bois de Vaires (77)75 Brou (77)8 Pomponne (77)

H | Pays de France et Goële42 Plaine de France (77)6 Moulin des Marais (77)67 Mitry (77)7 Montgé (77)

I | Porte de la Brie française2 Villemeneux (77)37 Grosbois (94)38 Fontaine Saint-Martin (94)47 La Tégéval (94)48 Abords de La Tégéval (94)60 Périgny (94)70 Boucles de l’Yerres (77)74 Servon (94)

J | Vallée de la Bassée58 Seiglats (77)61 Bassée (77)

K | Vallée rurale de la Marne9 Précy (77)51 Grand Voyeux (77) L | Vallées de la Juine

et de l’Essonne27 Cheptainville (91)28 Étréchy (91)32 Saint-Vrain (91)

M | Vieille-France et Parisis36 Butte Pinson (95)41 Buttes du Parisis (95)44 Andilly (95)45 Boissy (95)46 Écouen (95)54 Stors (95)68 Coteaux de Nézant (95)

N | Yveline et plateau de Saclay

14 Port-Royal (78)17 Cour Roland (78)21 Saclay (91)65 Sonchamp (78)66 Chevreuse (78)

Périmètres régionaux d’intervention foncière(situation au 31 décembre 2011)

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Outil-clef d’aménagement du territoire francilien, la création et l’extension des Périmètres régionaux d’in-tervention foncière (PRIF) sont pour l’AEV les moyens de « gagner du terrain » sur la préservation des espaces na-turels et agricoles. Cette année, six périmètres régionaux bénéficient d’une extension, permettant à l’AEV d’appro-fondir son travail de préservation, de restauration et de valorisation des espaces agricoles, boisés et naturels.

Les Périmètres régionauxd’intervention foncière :

6 nouvellesextensions !

ainsi que d’un espace agricole fragilisé pour cause d’enclavement. La finalité du projet est de valoriser les milieux humides et de protéger les espaces agricoles.

L’extension du PRIF des Coteaux de l’Aulnoye sur les communes de Courtry, Le Pin et Villeparisis (77)En bordure de la Seine-Saint-Denis et de la Seine-et-Marne, les Coteaux de l’Aulnoye ont pour particularité un relief naturel marqué par les buttes de gypse du Bassin parisien. Ils sont cernés par l’urbanisation, qui fractionne et isole, de fait, les espaces naturels. Avec l’ambition de préserver ces espaces naturels, boisés, paysa-gers et agricoles, les extensions du PRIF sur les 3 communes totalisent 635 hectares de superficie.

L’extension du PRIF de Brosse et Gondoire sur la communauté d’ag-glomération de Marne-et-Gondoire, et sur les communes de Bussy-Saint-Georges et Serris (77)Créé en 2004, le PRIF de Brosse et Gondoire s’étend sur plus de 1 300 hectares, dont plus de 80 % de terres agricoles. Véritable trame verte pour Marne-la-Vallée, ces espaces naturels assurent la continuité de la ceinture verte régionale. Caractérisée par une richesse et une diversité écologique et paysagère, son extension concerne des secteurs mitoyens présentant un intérêt également écologique et paysager. Les espaces inclus dans l’extension sont en majorité agricoles (Serris, plaine de Jossigny), mais aussi boisés et naturels (Bussy-saint-Georges, Saint-Thibault-des-Vignes, Chanteloup-en-Brie…). L’intégration de ces espaces au PRIF permet-tra de répondre aux enjeux identifiés dans le diagnostic de 2007 : la viabilité économique agricole de la coupure verte, l’aménagement des fronts urbains et l’accueil du public.L’extension du PRIF de Célie sur le

bois de Malnoue à Emerainville (77)Acquis depuis 1999, le bois de Célie fait par-tie d’un massif forestier de 640 hectares aux franges de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne et de la Seine-et-Marne. Fragilisé par l’urbanisation qui l’entoure, il est le dernier « poumon vert » entre le bois de Vincennes et Marne-la-Vallée. Ce bois a cependant un grand intérêt écologique et biologique, avec ses nom-breuses mares et ses entités boisées, comme les taillis sous futaie de chênes. Le projet est d’étendre le PRIF de Célie sur le bois de Malnoue qui est composé en totalité d’un espace boisé identique à celui de Célie. L’ambition : per-mettre, à terme, la réalisation d’un ensemble boisé majeur de la ceinture verte et un meilleur accueil du public sur 53 hectares de surface supplémentaire.

L’extension du PRIF de la forêt de Ferrières sur le parc aux bœufs à Croissy-Beaubourg (77)Étendue sur 3 083 hectares, la forêt régionale de Ferrières est le premier et le plus grand des massifs acquis par la Région. Sa proximité avec la ville nouvelle de Marne-la-Vallée et son développement continu en font une forêt très fréquentée et appréciée.Le parc aux Bœufs de Croissy-Beaubourg va bé-néficier de l’extension du PRIF de Ferrières sur 51 hectares. Constituée d’espaces forestiers, cette extension permettra la mise en place d’une ges-tion cohérente du massif de Ferrières.

L’extension du PRIF de la plaine de Montesson sur la commune de Montesson (78)Située à 10 kilomètres de la Défense, la boucle de Montesson comporte une vaste plaine regroupant des activités agricoles de maraî-chage. Pour protéger ce secteur, la commune de Montesson a demandé à l’AEV l’extension du PRIF sur ces espaces agricoles. L’AEV agira donc sur 37,5 hectares supplémentaires, ce qui lui permettra d’élargir son périmètre de veille fon-cière et de pérenniser l’agriculture périurbaine.

L’extension du PRIF du bois du Moulin des Marais sur la commune de Villeparisis (77)Le PRIF du bois du Moulin-des-Marais s’inscrit dans la continuité des périmètres régionaux de la Plaine-de-France et de Mitry. Ce site se distingue par sa zone humide, le plus vaste marécage d’Île-de-France au XVIIIe siècle, avec des boisements typiques des milieux humides et une ancienne tourbière, que l’AEV prévoit de redynamiser. L’extension du PRIF sur 98 hectares se situe au lieu-dit « Le Morfondé » à Villeparisis et rendra possible l’intégration d’un espace res-treint de zone humide, isolée du bois du Marais, petit rappel…

Les acquisitions sont réalisées au sein de Périmètres régio-naux d’intervention foncière (PRIF) dont la délimitation puis la création sont approuvées par les conseils munici-paux et/ou communautaires concernés, le conseil d’admi-nistration de l’AEV et le Conseil régional d’Île-de-France. Elles s’effectuent à l’amiable, par voie de préemption (dans le cadre des Espaces naturels sensibles ou dans le cadre de la convention signée avec la SAFER), ou encore par voie de déclaration d’utilité publique.Les créations ou extensions de PRIF participent au Schéma régional des espaces ouverts et sont inscrites dans le Plan pluriannuel d’investissement et d’entretien 2011-2013 cosigné par le Conseil régional et l’AEV.

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63 Le Bois de la Grangeet du Boulay | 174 ha

Le bois de la Grange et du Boulay est localisé au cœur de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée, sur le territoire du Val-Maubuée. Il constitue un espace naturel de proximité pour les habitants de Champs-sur-Marne et de Lognes.

59 Brosse et Gondoire | 1 490 ha

Composé d'un vaste ensemble d'espaces ouverts s’organisant le long des vallées du ru de la Brosse et de la Gondoire, ce PRIF fait la jonction entre deux grands espaces naturels : la forêt régionale de Ferrières, au sud, et la Vallée-de-la-Marne, au nord.

Les actions marquantes de 2011• Extension sur 181 hectares du PRIF sur le territoire de la Communauté

d’agglomération de Marne-et-Gondoire, (communes de Bussy-Saint-Georges et de Serris ; Seine-et-Marne) votée au Conseil d’administration du 13 décembre 2011. Cette extension facilite la mise en œuvre d’un projet global cohérent et structurant pour les espaces naturels, agricoles et forestiers du secteur III de Marne-la-Vallée prenant en compte la viabilité économique agricole de la coupure verte, l’organisation et l’aménagement des fronts urbains et l’accueil d’un public de plus en plus nombreux dans le respect des fonctions agricoles du secteur.

• Intervention le 6 octobre 2011 sur la thématique « Valorisation des espaces naturels et maîtrise de l’étalement urbain : l’exemple du PRIF Brosse et Gondoire » lors d'une rencontre organisée par le réseau IDEAL Connaissances.

• Démolition d'une maison à Saint-Thibault-des-Vignes.Budget : 29 000 !

4 La forêt régionale de Ferrières | 3 134 ha

Maillon essentiel de la ceinture verte régionale, cette forêt est l’un des plus anciens massifs acquis par la Région (1973). Elle permet de limiter, le long de sa lisière ouest, l’expansion du tissu urbain de l’agglomération parisienne et présente, à l’est, un paysage rural animé de villages, cultures et forêts. L’étendue, l’emplacement entre ville et campagne et la tradition innovante de cet immense massif forestier sont à la genèse d’un chantier pilote mené par l’AEV, nommé « Ferrières, forêt laboratoire » (voir pages 40-41).

Les actions marquantes de 2011• Extension sur 51 hectares du PRIF sur le parc aux Bœufs à Croissy-Beaubourg

(Seine-et-Marne) votée au Conseil d’administration du 13 décembre 2011. Cette extension traduit la mise en œuvre d’une gestion et d’un aménagement cohérents et homogènes du massif de Ferrières et permet une augmentation de la surface des espaces forestiers ouverts au public en Île-de-France.

• Aménagement des abords du village de Pontcarré : ce chantier qui touche à sa fin a consisté à créer de nouvelles entrées sur le chemin périmètral. Le franchissement des fossés est rendu possible par des passerelles en bois et métal, réalisées sur mesure. Budget : 80 000 !

• Réfection de la route forestière des Princes.Budget : 60 000 !

• Travaux d'abattage et d'élagage le long du CD21.Budget : 12 000 !

50 La forêt régionale de Célie | 178 ha

La forêt régionale de Célie constitue, avec les bois Saint-Martin, de la Grange et du Boulay, le premier espace boisé (640 ha) de l’est de l’agglomération parisienne après le bois de Vincennes. Avec ses nombreux milieux humides et sa grande variété d’ambiances forestières, elle présente une forte valeur écologique.

40 La forêt du Plessis-Saint-Antoine | 119 ha

Ce PRIF a été créé en 1983. Il est composé d’une forêt qui couvre un tiers du territoire et qui entre en contact avec un tissu urbain pavillonnaire dense, d’une prairie ouverte au public et de terres agricoles (grandes cultures), qui constituent près des deux tiers de sa surface et sont cultivées (bail rural à long terme).

L’action marquante de 2011• Réouverture des allées principales et

amélioration de l'accueil du public.Une importante intervention a consisté à dégager des alignements de chênes en bordure d’allées fo-restières et à démolir des portiques maçonnés à certaines entrées du boisement. Un travail de nettoyage de mares a également été réalisé. Budget : 88 000 !

La Brie boisée désigne l’une des régions naturelles de la Brie et l’une des régions agricoles d’Île-de-France, située au nord de la Brie française, du côté de Tournan-en-Brie.

35 Le Bois Saint-Martin|285 ha

Ce vaste domaine de 285 hectares, essentiellement boisé, est une magnifique chênaie-charmaie. C'est un réservoir de biodiversité tant pour la flore (294 espèces végétales recensées) que pour la faune (nombreuses espèces d'amphibiens, chevreuils…). Ce bois est contigu au bois régional de Célie ainsi qu’au bois de Malnoue et forme, avec les bois de La Grange et du Boulay, un vaste espace boisé de près de 640 hectares. Il s'agit du dernier poumon vert subsistant entre le bois de Vincennes et la ville nouvelle de Marne-la-Vallée.

Brie boiséeLe poumon vert de l’est parisien

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39 La vallée du Morbras | 126 ha

Crée en 1995, ce PRIF embrasse l’essentiel de la vallée du Morbras avec son ru et ses coteaux. Il est essentiellement constitué d’espaces agricoles : grandes cultures, arboriculture et maraîchage. Sa ripisylve1 et ses prairies humides en font également un espace d’intérêt écologique.

L’action marquante de 2011• Étude en vue de l'ouverture au public depuis la rue Jean-Jaurès.

Pour l’ouverture au public de ce site, un accès très proche du centre-ville de la Queue-en-Brie a été imaginé. Il nécessite l’ouverture d’un mur ancien et la pose d’une nouvelle passerelle de la part de l’AEV, ainsi que le prolongement d’un chemin d’accès de la part la commune. L’étude réalisée en interne a permis d’obtenir l’approbation de l’Architecte des bâtiments de France sur le projet et de préciser la répartition des tâches entre la commune et l’AEV.

1Formations végétales qui se développent sur les bords des cours d'eau

Vue sur l'allée des Séquoias - Forêt régionale de Ferrières - 77

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Présentation | Champs d'intervention | Grands projets | Territoires

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Page 26: Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

12 La forêt régionale de Rougeau | 1 120 ha

L'acquisition de la forêt régionale de Rougeau a été initiée à l'époque du District de la région parisienne. Elle est située au croisement de la ceinture verte régionale et de la vallée de la Seine. Elle est un maillon essentiel entre la forêt régionale de Bréviande au sud-est et le plateau agricole au nord qui s'étend jusqu'à la forêt domaniale de Sénart. Sur le plateau, le PRIF de Rougeau est essentiellement constitué d'une vaste forêt qui a atteint sa maturité. Elle est parcourue par un maillage d'allées forestières multiséculaires. Elle accueille le site exceptionnel du parc du Pavillon royal. Ses coteaux sont remarquables, tant par leur biodiversité que par les vues spectaculaires qu'ils offrent sur la vallée de la Seine, à mi-chemin entre Melun et Corbeil-Essonne.

Les actions marquantes de 2011• Désignation d’un assistant à maîtrise d'ouvrage pour la réalisation

de fouilles archéologiques programmées sur un site gallo-romain. Celui-ci a procédé à un traitement d'images laser prises par hélicoptère et a effectué un nouveau sondage (fouille réduite). Ces premières investigations seront suivies, en 2012, d’une fouille de plus grande ampleur. Budget : 40 000 !

• Mise en sécurité par abattage d'arbres sur l'ensemble de la forêt.Budget : 30 000 !

1 La forêt régionale de Bréviande | 2 179 ha

Le PRIF de Bréviande est l'aboutissement d'une initiative du District de la région parisienne. Il est situé à la jonction de la ceinture verte régionale et de la vallée de la Seine. Il est composé de terres agricoles sur le plateau, de plusieurs bois et de sites majeurs d'intérêt naturel (la Réserve naturelle régionale de Sainte-Assise et son cortège floristique de terres acides, la boucle de l'Ormeteau, ses plans d'eau et les berges de Seine). Il est le plus vaste espace naturel, agricole et forestier aux abords de Melun et se prolonge au nord-ouest par la forêt régionale de Rougeau.

Les actions marquantes de 2011• Élaboration d’un schéma directeur. Une première phase de

diagnostics précis de l’état actuel du site a été effectuée. Elle a débouché sur la définition d’enjeux sur le périmètre actuel et ses extensions potentielles. Les premiers comités techniques et de suivi se réuniront début 2012 afin de valider ces éléments qui constitueront les fondements de la phase de définition du schéma directeur.

• Suppression progressive des équipements afin de redonner à la forêt son caractère naturel. En 2011, un parcours sportif, du mobilier et les anciens bureaux du secteur ont été supprimés. Le parking de Bréviande a par ailleurs fait l’objet de réfections importantes. Budget : 74 000 !

• Opérations de mise en sécurité sur les secteurs de Bréviande et des Bois-Brûlés. Budget : 50 000 !

• Restauration écologique des landes de Sainte-Assise confor-mément à l’étude phytosociologique. Budget : 65 000 !

• Inventaires des lichens et bryophytes sur la RNR de Sainte-Assise. Budget : 50 000 !

11 Allée Royale | 29 ha

Monument végétal de 5 km de longueur et 50 m de largeur, l’Allée-Royale est plantée d’un double rang de séquoias géants et relie, à travers le plateau agricole de Sénart, les massifs forestiers de Sénart et de Rougeau. Au centre, un verger de fruitiers de plein-vent est bordé de deux allées (piétons/cycles et cavalière). Ancien axe historique du XVIIIe siècle, la promenade réalisée en 2004 est aujourd’hui le point d’accroche du centre de la ville nouvelle du Carré-Sénart. Repère monumental, c’est un lieu d’échange et de liaisons entre les populations locales. L’Allée Royale est aussi la gardienne de l’espace agricole.

La Brie française se distingue historiquement de la Brie Champenoise et de la Brie Pouilleuse, respectivement situées autour de Brie-Comte-Robert, Meaux et Château-Thierry. Également appelée Haute-Brie, elle correspond à la partie ouest de la Brie.

Brie françaiseDe nombreux espaces boisés

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Gentiane croisette - Forêt régionale de Rougeau

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Loisirs en famille - Forêt régionale de Bréviande

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Présentation | Champs d'intervention | Grands projets | Territoires

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Page 27: Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

55 La plaine de Vernouillet | 354 ha

La plaine et les bois de Vernouillet constituent un territoire majeur de la ceinture verte, notamment en ce qui concerne les enjeux de préservation d’une agriculture périurbaine en proche banlieue parisienne. L’Agence des espaces verts a bloqué le processus de mitage qui le menaçait.

L’action marquante de 2011• Procédure de déclaration d’utilité pu-

blique décidée par le préfet des Yvelines pour achever la maîtrise foncière par la Région de ce bois.

64 La plaine du Bout du monde | 114 ha

La présence d’un bras mort de la Seine, de la Mauldre aval et de son ancien lit fait de cette plaine alluviale une zone de grand intérêt environnemental. Elle présente un enjeu régional très fort relatif au captage de l’eau.

Les actions marquantes de 2011• Restauration et sécurisation de 2 ponts présents sur le site : l’un en métal

et bois enjambe la Mauldre, l’autre, en béton, permet de traverser un fossé, vestige d’un ancien bras de Seine. Budget : 61 000 !

• Mise en place d'un parcours signalétique.Un parcours composé de 14 panneaux pédagogiques et d'un triptyque d'accueil a été installé sur l’ensemble du site et permet aux visiteurs de découvrir son histoire et son écologie. Il a été inauguré le 5 avril 2011. Budget : 11 000 !

La Seine est connue de tous mais la Mauldre, l’un de ses affluents, l’est beaucoup moins. Jacques Tréton, dans « Histoire de Montainville en Pincerais », pense que son nom d’origine est Mantalo-ara ce qui signifie « la rivière du chemin ». Un nom qui rap-pelle la situation de Maule : une ville au croisement d’une voie antique et d’un cours d’eau.

Confluence Seine-et-MauldrePromenades au fil de l’eau

73 La Nouvelle France | 169 ha

Cette vaste plaine présente de nombreux enjeux régionaux du point de vue des ressources en eau, de la préservation d’espaces ouverts ou encore de la biodiversité. Le terrain a été acquis par la Région Île-de-France et des agriculteurs bio, deux maraîchers et un céréalier ont été installés afin de répondre aux politiques régionales en faveur de l’agriculture durable.

L’action marquante de 2011• Travaux de démolition et de sécurisation des parties en ruines de la

Ferme de La Haye. Budget : 107 000 !

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20 La forêt régionale de Verneuil |428 ha

Cette forêt qui constitue une entité importante de la ceinture verte a une grande qualité paysagère du fait de la diversité des milieux. Elle se compose essentiellement d’espaces boisés, de quelques zones humides et de landes à callunes (espèce de bruyère).

L’action marquante de 2011• Procédure de déclaration d’utilité publique décidée par le

préfet des Yvelines pour achever la maîtrise foncière par la Région de ce bois.

Triptyque d'accueil sur le domaine régional du Bout du Monde

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Domaine régional du Bout du Monde

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Présentation | Champs d'intervention | Grands projets | Territoires

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Page 28: Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

30 Le domaine régional de la Fosse aux Carpes | 26,02 ha

Cette ancienne darse constitue l’un des maillons des propriétés régionales situées en berges de Seine. Elle est identifiée aujourd'hui comme réserve ornithologique.

26 Le domaine régional du Bois Chardon | 30,93 ha

Classé « forêt de protection » au même titre que la forêt domaniale de Sénart attenante, le Bois Chardon se distingue par sa situation de coteau et son petit patrimoine : source pétrifiante, lavoir et potager clos. Il est traversé par le ru d'Or, lui-même bordé de saules têtards, d'intérêt entomologique.

Ce territoire est délimité au nord par Paris, à l'ouest par la forêt de Rambouillet, à l'est par la Seine, les forêts de Fontainebleau et de Sénart, et au sud par les plaines agricoles de la Beauce. L'origine du nom Hurepoix viendrait de la réunion de « herr » (seigneur en allemand) et « pic » symbolisant les sommets et les plateaux.

HurepoixUne mosaïque de paysages

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57 La forêt régionale de Saint-Eutrope | 234 ha

Cette forêt atypique est située au cœur d'un secteur en pleine mutation, avec en son sein une clairière de plus de 30 hectares permettant une valorisation de la biodiversité (gestion différenciée) et l’accueil du public francilien.

L’action marquante de 2011�• Démolition des installations du Petit Train.

Les installations désaffectées et/ou en ruines du petit train de Saint-Eutrope ont été démolies et évacuées. Les terrains ont été remis à l'état naturel. Ces travaux ont été réalisés par le propriétaire de ces installations (la Communauté d'agglo-mération d'Évry Centre Essonne), avec lequel une convention avait été finalisée en 2010.

Le plateau du Hurepoix

Le secteur du plateau du Hurepoix se caractérise par de larges zones agricoles sur lesquelles l'AEV met en œuvre la politique régionale de maintien de l'agriculture périurbaine. Une veille fon-cière active est exercée (en lien avec la SAFER Île-de-France) et de nouvelles installations d'agriculteurs sont favorisées, orientées prioritairement en mode biologique. Cette zone couvre également des espaces boisés, aux caractéristiques très variées (châtaigne-raies, chênaies-charmaies, aulnaies…), destinés à être ouverts au public et valorisés sur le plan de la biodiversité. Les communes de Marcoussis, Saulx-les-Chartreux, Epinay-sur-Orge, Ballainvilliers, Longpont-sur-Orge, Leuville-sur-Orge, Brétigny-sur-Orge et Saint-Germain-lès-Arpajon composent désormais cette trame verte et bleue régionale.

49 Hurepoix-Epinay-Ballainvilliers | 261 ha

72 Hurepoix-Saulx | 259 ha

76 Hurepoix-Longpont | 136 ha

29 Hurepoix-Joncs Marins | 176 ha

L’action marquante de 2011• Travaux de prise de possession et de démolition suite à de

nouvelles acquisitions. Budget : 117 000 !

31 Hurepoix-Marcoussis | 889 ha

Les actions marquantes de 2011• Travaux de prise de possession et de démolition dans le

bois des Carrés. Budget : 40 000 !

• Transfert de près de 150 hectares dans le patrimoine régional à l’issue de la première tranche de la déclaration publique prononcée par le préfet de l’Essonne.

Tonte différenciée sur la plaine d'Escadieu en forêt régionale de Saint-Eutrope

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Présentation | Champs d'intervention | Grands projets | Territoires

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Page 29: Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

15 Le domaine régional de Flicourt | 37 ha

Cette ancienne carrière, acquise en 1992 par l’AEV, présente des enjeux forts en matière de biodiversité et a ainsi été classée Natura 2000. C’est en effet un site d’accueil d’oiseaux nicheurs, hivernants et migrateurs de la Seine.

22 La forêt régionale de Galluis | 224 ha

Le bois de Galluis est constitué de la première butte de l’ensemble dit des « Buttes du Vexin ». Ces dernières s’étendent d’est en ouest à travers le plateau du Vexin et culminent à 200 mètres d’altitude.

23 L’île de Saint-Martin-la-Garenne | 51 ha

Vous trouverez l’île de Saint-Martin-la-Garenne au cœur de la Seine. Elle a été créée et modelée par l’activité du fleuve et présente un intérêt écologique et ornithologique.

La Seine (sequana en latin) a sculpté le bassin parisien et plus particulièrement la région dite de la « Seine aval » allant de Paris au Havre. Ses méandres ont permis la créa-tion de plateaux et de coteaux de part et d’autre de son lit. Le Mantois et le Vexin sont issus de cette dynamique flu-viale. Offrant des milieux très diversifiés, ils affichent une richesse faunistique et floristique rare en Île-de-France.

Mantois et Vexin séquanaisUne belle biodiversité

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18 Le domaine régional

de la Boucle de Moisson | 910 ha

La Boucle de Moisson est centrale dans le maintien d’un corridor écologique entre les départements des Yvelines et du Val-d’Oise. Elle fait partie du réseau Natura 2000 et une partie de son territoire (320 hectares) est classée en RNR pour la particularité de ces habitats et des espèces botaniques et faunistiques que l’on y trouve.

L’action marquante de 2011• Poursuite des travaux de

restauration écologique des landes et des pelouses. Budget : 250 000 !

24 La forêt régionale de la Roche-Guyon | 1 048 ha

Ce PRIF est divisé en trois secteurs : la forêt de la Roche-Guyon, les Coteaux et les Bords de Seine. Site inscrit pour ses qualités géologiques, il présente également un enjeu écologique majeur pour le maintien d’habitats particuliers (pelouses calcaires). Les Coteaux sont classés en Réserve naturelle nationale (RNN).

L’action marquante de 2011• Remplacement de cèdres dépérissants sur l'allée de Beauregard (accès principal à

l’arboretum).Budget : 57 000 !

19 La forêt régionale de Rosny | 1 751 ha

La forêt régionale de Rosny est l’un des plus grands massifs de l’ouest francilien. Contrefort de la boucle de Moisson, classée Natura 2000, elle constitue un véritable poumon vert de l’agglomération parisienne.

L’action marquante de 2011• Poursuite des travaux d'ouverture

sur les coteaux calcaires.Budget : 50 000 !

Pelouse calcicole après travaux de restauration en forêt régionale de Rosny

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Landes à callunes - domaine régional de la Boucle de Moisson

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Présentation | Champs d'intervention | Grands projets | Territoires

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Page 30: Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

Ce territoire s’articule au-tour de deux éléments forts du paysage francilien : la val-lée de la Marne, qui pénètre dans la couronne urbaine, et la ride gypsifère des coteaux de l’Aulnoye, sur laquelle la Marne vient buter.

Marne et AulnoyeBalades par monts et par vaux

13 L’aqueduc de la Dhuis | 37 ha

Avec ses 27, 5 km, la promenade de la Dhuis est aujourd’hui la liaison verte la plus longue d’Île-de-France. Elle traverse deux départements (77 et 93) et 13 communes depuis le Raincy (93) jusqu’à Dampmart (77). Ce ruban vert continu offre une promenade en balcon sur une grande variété de paysages franciliens. Ouverte aux cyclistes et aux piétons, la Dhuis permet une jonction entre la zone d’urbanisation dense (93) et l’amorce de la zone rurale (77).

L’action marquante de 2011• Réfection de certaines portions de la promenade de la Dhuis (travaux de reprise

de voirie et de pose de revers d’eau).Budget : 132 000 !

62 Les Coteaux de l’Aulnoye | 890 ha

Ce périmètre bénéficie d’un emplacement stratégique aux franges de la Seine-Saint-Denis et de la Seine-et-Marne et d’un relief naturel formé par les buttes de gypse du Bassin parisien. Il est composé d’espaces boisés longeant la Dhuis mais aussi du dernier espace agricole de Seine-Saint-Denis (voir pages 38-39).

Les actions marquantes de 2011• Signature de la Charte des Coteaux de l’Aulnoye• Extension de 635 hectares du PRIF au Conseil d’administration du

13 décembre 2011 sur les communes de Courtry, Le Pin et Villeparisis (77). Cette extension s'inscrit dans la politique régionale de préservation des espaces naturels, boisés et paysagers de la ceinture verte régionale et dans la préservation et la valorisation des territoires agricoles périurbains.

• Nettoyage du site.D’importants travaux de prise de possession et de nettoyage ont été réalisés, afin notamment de permettre l’exploitation de parcelles par le nouvel éleveur locataire des terres agricoles.Budget : 76 000 !

33 La forêt régionale de Bondy | 189 ha

Dernier témoin de l’ancien bois de Bondy qui occupait une surface de 2 800 hectares au XVIIIe siècle, ce site est le poumon vert jouxtant les grands ensembles de Clichy-sous-Bois et Montfermeil. Il accueille près d’un million de visiteurs par an. Espace d’intérêt écologique avec ses 5 étangs en pallier, le site a été classé Natura 2000.

Les actions marquantes de 2011• Travaux sur les maisons forestières.

Deux maisons mitoyennes, situées à Coubron, sont en cours de réhabilitation afin de pouvoir loger des agents de l'AEV. La toiture commune a été entièrement refaite, ainsi que la réfection d’un premier logement.Budget : 150 000 !

• Travaux d'aménagement de l'entrée de la forêt.Après démolition des sanitaires et d’un ancien chalet, deux abris de stockage ont été installés pour les activités du site. Des travaux d’aménagement ont ensuite été engagés pour reprendre la voirie de l’entrée principale et réaliser des plantations. Cette opération est subventionnée par les crédits sécurité de la Région Île-de-France.Budget : 132 000 !

75 Le bois de Brou | 321 ha

Ce PRIF a été créé pour préserver et valoriser les massifs forestiers situés entre la Marne et la butte de l’Aulnoye.

71 Le bois régional de Vaires-sur-Marne | 68 ha

Le site, classé Natura 2000, est composé d’un boisement ancien et d’un espace humide remarquable avec la présence d’une megaphorbiaie eutrophe.

5 Le domaine régional de l’ Île-de-Vaires | 190 ha

Il est composé d'espaces boisés et de prairies en continuité de la Base de loisirs de Vaires.

8 Pomponne | 388 ha

PRIF essentiellement boisé, situé sur le coteau nord de la Marne, il permet de connecter la Marne avec les Coteaux de l'Aulnoye.

3 La forêt régionale de Claye-Souilly | 374 ha

Le PRIF de Claye-Souilly est un massif boisé situé dans le secteur nord-est de la région Île-de-France, sur le territoire de la commune de Claye-Souilly, à une trentaine de kilomètres de Paris. Ce périmètre est longé par deux coulées vertes d’importance régionale : au nord, le canal de l’Ourcq et au sud, l’aqueduc de la Dhuis.

10 La forêt régionale des Vallières | 259 ha

C’est un boisement sur le coteau dominant la Marne. Il se situe sur d’anciennes carrières de gypse et présente un réel intérêt paysager et écologique. Ce site a ainsi été classé au titre de Natura 2000 dans le site des « Boucles de la Marne ».

Bobigny

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Page 31: Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

67 Mitry-Mory | 702 ha

Ce PRIF s'étend sur des terres agricoles en continuité du PRIF de la Plaine de France, complétant ainsi la préservation des espaces agricoles au sud de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.

Ce vaste territoire couvre les grandes plaines agricoles de la Plaine de France et de la Goële. Il est traversé par la dor-sale gypsifère des buttes de la Goële recouvertes de boisements.

42 Plaine de France | 1 315 ha

Ce PRIF couvre la vaste plaine agricole de grandes cultures céréalières située entre l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle et la zone d'urbanisation dense en périphérie de Paris.

Pays de France et Goële

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7 Montgé | 960 ha

Ce PRIF s'étend essentiellement sur une butte témoin boisée culminant à 200 mètres d'altitude, à 30 km au nord-est de Paris en Seine-et-Marne, en limite de l'Île-de-France. Il couvre aussi des espaces agricoles situés au pied de la butte. Ce secteur se trouve à la limite extrême de la zone de bruit de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.

Les actions marquantes de 2011• Prise de possession.

Plusieurs actions de démolition, d'enlèvement de clô-tures et de nettoyage ont permis de restaurer le milieu. Budget : 98 000 !

• Mise en sécurité par abattage d'arbres (automne 2011).Budget : 21 000 !

6 Le moulin des Marais | 280 ha

Le bois du Moulin des Marais est constitué d'une zone au nord de la ligne du TGV composée de boisements typiques de milieux humides et d'une zone au sud, le long du canal de l'Ourcq caractérisé par une ancienne tourbière plantée de peupliers (tourbière alcaline) sur laquelle un projet de réhabilitation écologique est en cours de définition.

Les actions marquantes de 2011• Extension du PRIF de 98 hectares sur Villeparisis en

décembre 2011. Cette extension permet d'intégrer une zone d'espace naturel intéres-sante favorisant la création d'une entité homogène. Elle contribue à la mise en œuvre d'un projet d'aménagement global valorisant l'ensemble des milieux humides présents, favorisant une ouverture de ces espaces le long du canal de l'Ourcq et participe à la protection des espaces agricoles.

• Mise en sécurité par abattage d'arbres.Budget : 10 000 !

Hêtraie en forêt régionale de Montgé

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Cornouiller sanguin

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Page 32: Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

68 Les coteaux de Nézant| 123 ha

Cette zone de vergers, qui s'appuie sur le flanc de la butte de Montmorency, constitue une transition entre l'urbanisation et la forêt.

46 La forêt d’Écouen | 82 ha

Il s’agit d’un espace boisé du domaine du château d’Écouen dominant la Plaine de France. La Grande Chancellerie de la Légion d’honneur, qui en est propriétaire, en a confié la gestion à l’AEV.

La « Vieille France » est le nom d'une région agricole d'Île-de-France située entre le Vexin, la Goële et le Multien, aussi appelée « Pays de France » ou « Plaine de France ». Le Parisis est caractérisé par ses buttes qui s'adossent aux Boucles de la Seine.

45 Le domaine régional de Boissy |137 ha

Ce PRIF, constitué d’espaces boisés et agricoles, fait le lien entre les Buttes du Parisis et la forêt de Montmorency.

Vieille France et ParisisUn paysage de buttes

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36 Le domaine régional de la Butte Pinson | 114 ha

Cette butte témoin en limite de la Plaine de France est un espace très dégradé fait d'anciennes carrières et de friches agricoles. Ce site est soumis à la pression des occupations illicites.

Les actions marquantes de 2011• Sécurisation des carrières.

Les travaux d’aménagement du ruban vert ont commencé par une phase de mise en sécurité des carrières souterraines, issues de l’exploitation du gypse.Budget : 400 000 !

• Aménagement du ruban vert, future colonne vertébrale du site.Budget : 800 000 !

• Démolitions et prise de possession.Les démolitions ont concerné cinq maisons, la guinguette de la rue Suzanne-Valadon, ainsi qu’une ruine dans le bois de Richebourg. Les actions de prise de possession ont concerné notamment le parc de Villetaneuse et la parcelle B30 à Pierrefitte. Budget : 360 000 !

• Études de maîtrise d'œuvre préalables à la démolition d'un ancien site de conditionnement d'isolants thermiques. Ce site désaffecté, situé sur la commune de Montmagny, a vocation à être renaturé. En raison des activités qui y étaient pratiquées, la réalisation d'un cahier des charges pour les travaux, ainsi que leur suivi ultérieur, ont été confiés à un bureau d'études spécialisé. Budget : 30 000 !

41 Le domaine régional des Buttes du Parisis | 621 ha

Cet ensemble de buttes (Cormeilles, Sannois ou de Mont-Trouillet, Châtaigniers, et Orgemont) est situé entre la vallée de la Seine et la plaine de Montmorency. Ce site est composé d’espaces essentiellement boisés au cœur d’un secteur densément urbanisé.

Les actions marquantes de 2011• Aménagement de la Butte des Châtaigniers.

Les travaux sur la Butte des Châtaigniers ont commencé par une phase de terrassement importante afin de sécuriser les talus de la butte et de dépolluer les sols. Budget : 2 350 000 !

• Démolitions et prise de possession.Les démolitions ont concerné quatre maisons et diverses cabanes. Les travaux de prise de possession ont concerné une importante parcelle acquise sur la butte de Cormeilles (ex-Rallye Parc). Budget : 230 000 !

• Études écologiques.Des études écologiques complémentaires à celles du Conservatoire botanique national du Bassin parisien (CBNBP) de 2007 ont été menées. Budget : 55 000 !

54 Le domaine régional du Marais de Stors | 58 ha

Espace naturel d'une richesse écologique exceptionnelle, ce site, classé RNR, est situé en limite de la forêt de l'Isle-Adam. Il comprend une zone humide et un coteau calcicole.

Les actions marquantes de 2011�• Études hydrauliques visant à mieux comprendre le fonctionnement du

marais en partenariat avec l'Agence de l'eau Seine-Normandie. Budget : 26 000 !

• Restauration des tourbières.Budget : 100 000 !

44 Le plateau d’Andilly| 93 ha

Situé sur le plateau au cœur de la forêt de Montmorency, le PRIF d’Andilly est un maillon du corridor écologique formé par la forêt de Montmorency, les coteaux de Nézant et la Butte Pinson.

L'action marquante de 2011• Prise de possession

Des travaux de sécurisation de l’ex-propriété Lours ont été réalisés, en attendant la démolition et la renaturation du site. Budget : 26 000 !

Le Gorge bleue à miroir - domaine régional du Marais de Stors

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Jardins familiaux - Buttes du Parisis

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Page 33: Rapport Annuel 2011 Agence nationale des espaces verts

Adhésions et certifications 2011 :

l’AEV s’engage durablement

UICN : le plus grand réseau environnemental du mondeAvec plus de 1 000 organisations adhérentes issues de 160 pays, l’Union internationale pour la conservation de la nature est une communauté scientifique influente au plan international. Sa mission consiste à encourager les sociétés à travers le monde à conserver l’intégrité et la diversité de la nature et veiller à ce que l’utilisation de ressources naturelles soit équitable et durable. Le statut de membre permettra à l’AEV de participer aux commissions françaises et internationales et ainsi contribuer à l’élaboration des programmes politiques de l’UICN.

De RNR… à RNF !L’AEV, en sa qualité de gestionnaire de quatre Réserves naturelles régionales, a naturellement rejoint les 500 membres du réseau Réserves naturelles de France en juillet 2011. Cette adhésion lui permet d’être au cœur des échanges et travaux menés par les organismes et personnes en charge de réserves naturelles. Une véritable mutualisation d’expertises.

EVE : une reconnaissance supplémentaire pour la gestion de nos forêtsL’AEV a reçu, de la part d’Ecocert, la labellisation EVE® (Espaces verts écologiques) pour les forêts régionales de Rosny-sur-Seine (78) et de la Roche-Guyon (95). Signe de qualité pour les usagers, ce label se fonde sur plusieurs principes de gestion, notamment une absence totale de produits chimiques, une politique d’économie de l’eau, une attention à l’égard du sol, et des actions en faveur de la biodiversité. L’AEV envisage d’ores et déjà de faire certifier d’autres forêts régionales.

« Plante et Cité » : ingénierie de la nature en villeL’association « Plante et Cité » est une plateforme nationale d’expérimentations et de conseils techniques à destination des services espaces verts des collectivités territoriales et des entreprises du paysage. En y adhérant, l’AEV bénéficie d’un retour sur les dernières expérimentations conduites en faveur de la gestion raisonnée des espaces verts et d’une mutualisation de connaissances scientifiques et techniques de pointe.

La certification FSC en ligne de mireAprès le label européen PEFC obtenu en 2009, l’AEV espère décrocher prochainement la certification internationale FSC, marquant son engagement et son efficacité à gérer les forêts régionales de manière responsable. Le processus est engagé depuis 2011, avec une série de pré-audits menés sur différents sites. Si ces derniers s’avèrent concluants, les forêts régionales gérées par l’AEV pourraient représenter, en France, la plus grande surface forestière publique certifiée !

ESPACES VERTS ÉCOLOGIQUES

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