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HAUTE ECOLE LUCIA DE BROUCKERE Institut Arthur HAULOT Enseignement Supérieur Agronomique La végétation urbaine de parc comme puits de carbone. Le Parc de Woluwe (Région de BruxellesJCapitale) comme étude de cas. ESKANDER Alexandre PROMOTEUR : Dr. Ir. Valérie PENNINCKX COJPROMOTEUR : Dr. Ir. Olivier BAUDRY RAPPORTEUR : M. Yannick MWAPE LECTEUR : Dr. Ir. Olivier BRASSEUR Travail de fin d'études présenté en vue de l’obtention du titre de Bachelier en Gestion de l’environnement urbain Année académique 2014J2015

Travail de fin d'etudes

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HAUTE&ECOLE&LUCIA&DE&BROUCKERE&Institut&Arthur&HAULOT&

Enseignement&Supérieur&Agronomique&&&&&&&&&&&&La&végétation&urbaine&de&parc&comme&puits&de&

carbone.&&Le&Parc&de&Woluwe&(Région&de&BruxellesJCapitale)&comme&

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&Année&académique&2014J2015

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Remerciements

En premier temps, je tiens à adresser mes sincères remerciements à plusieurs

personnes qui m’ont aidé dans l’écriture de cet exercice particulier, celui d’un travail de

fin d’études.

Merci à Monsieur Olivier Baudry, co-promoteur de ce travail, qui m’a encadré dès le

début en m’aidant à préciser mon sujet mais également en me fournissant des données

d’inventaire forestier indispensable à ce travail.

Merci à Madame Valérie Penninckx, co-promotrice de ce travail, qui m’a également

donnée de nombreux conseils et soutenue dans l’écriture de ce travail.

Je tiens également à remercier Monsieur Guillaume Bruyat qui m’a gentiment autorisé à

prendre connaissance de son travail de fin d’études sur la ville de Lyon.

Enfin, je tiens à remercier mon père, ma mère, et ma sœur qui m’ont énormément

soutenue depuis le début de l’année scolaire 2014-2015.

Merci.

Page 5: Travail de fin d'etudes

&

& ii&

Table des matières

REMERCIEMENTS I

TABLE DES MATIERES II

TABLE DES ANNEXES IV

LISTE DES FIGURES V

LISTE DES TABLEAUX VII

LISTE DES EQUATIONS VII

INTRODUCTION 1

1. PROBLEMATIQUE 2 1.1. LE CYCLE GLOBAL DU CARBONE. 2 1.1.1. FONCTIONNEMENT DU CYCLE. 2 1.1.2. ROLES DES ECOSYSTEMES FORESTIERS DANS LE CYCLE DU CARBONE 3 1.1.3. ROLES DES ACTIVITES HUMAINES DANS LE CYCLE DU CARBONE 4 La déforestation 5 La combustion de la biomasse 6 Les feux incontrôlés 6 Les autres activités 6 1.1.4. EMISSIONS DE CARBONE EN BELGIQUE ET EN REGION DE BRUXELLES-CAPITALE. 7 1.2. RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE ET PROTOCOLE DE KYOTO 9 1.2.1. CONTEXTE 9 1.2.1.1. CLIMAT DE LA TERRE ET LES FACTEURS QUI ONT INFLUENCE SON EVOLUTION. 9 1.2.2. COMPOSITION DE L'ATMOSPHERE EN GES ET "GWP100" 10 1.2.3. LA CONVENTION-CADRE DES NATIONS UNIES SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET LE PROTOCOLE DE KYOTO 11 1.2.4. BILAN DE LA PREMIERE PERIODE DU PROTOCOLE DE KYOTO (2008 – 2012) 13 1.2.5. DEUXIEME PERIODE DU PROTOCOLE DE KYOTO (2013 – 2020). 15 1.2.6. LA 21EME CONFERENCE DES PARTIES (COP 21 A PARIS) 15 1.2.7. LE SYSTEME COMMUNAUTAIRE D'ECHANGE DE QUOTAS D'EMISSION (SCEQE) 16 1.3. DES HOMMES ET DES ARBRES 17 1.3.1. L’ARBRE 17 Morphologie 17 Cycle de vie et croissance de l’arbre 20 1.3.2. ELEMENTS DE PHYSIOLOGIE VEGETALE 22 La photosynthèse 22 Respiration végétale 23 Respiration des décomposeurs 24 1.4. LA VEGETATION URBAINE COMME PUITS DE CARBONE (QUESTIONNEMENT, ETAT DE L’ART DES TRAVAUX ANTERIEURS) 25 1.4.1. LA PLACE DU VEGETAL DANS UN MONDE MINERAL 25 1.4.2. LES SERVICES ECOSYSTEMIQUES DE LA VEGETATION URBAINE. 27 Les services de soutien 27 Les services d’approvisionnement 27 Les services culturels 28 Les services de régulation 28 1.4.3. LES ETUDES QUANTIFIANT LA MASSE DE CARBONE STOCKEE PAR LA VEGETATION URBAINE. 29

Page 6: Travail de fin d'etudes

&

& iii&

La difficulté de définir « végétation urbaine » 29 Différentes méthodes d’estimation du stockage de carbone dans la végétation 32 Diversité des résultats obtenus 33 1.4.4. LES ETUDES QUANTIFIANT LA MASSE DE CARBONE SEQUESTRE PAR LA VEGETATION 35 1.5. OBJECTIFS DU TFE 37 1.6. ETUDE DE CAS : LE PARC DE WOLUWE 37

2. MATERIELS ET METHODES 38 2.1. LA ZONE MODELE : LE PARC DE WOLUWE 38 2.1.1. LOCALISATION 38 2.1.2. HISTORIQUE 39 2.1.3. CONTEXTE PEDOLOGIQUE. 39 2.1.4. TYPOLOGIE DES ESPACES VERTS ET BLEUS 40 2.1.5. DESCRIPTION DU PEUPLEMENT FORESTIER 41 2.2. LES DONNEES DE TERRAIN 44 2.2.1. DESCRIPTION 44 2.2.2. PARAMETRES 44 Circonférence et Diamètre 44 Hauteur de l’arbre et diamètre de la couronne 45 Surface terrière 45 2.3. METHODES D’ESTIMATION DU STOCK DE CARBONE 46 2.3.1. LE CHOIX DE LA METHODE. 46 2.3.2. CHEMINEMENT GENERAL : DES DONNEES DENDROMETRIQUES A LA QUANTITE DE CARBONE STOCKEE DANS LE PARC DE WOLUWE. 46 2.4. LES EQUATIONS ALLOMETRIQUES 48 2.4.1. EQUATION DE BIOMASSE VERSUS EQUATION DE VOLUME 49 2.4.2. CHOIX DES EQUATIONS. 51 Cas A : Plusieurs équations spécifiques à une espèce. 51 Cas B : Aucune équation spécifique à une espèce. 51 Cas C : Equation spécifique mais développée hors d’Europe. 51 2.4.3. CHEMINEMENTS ALTERNATIFS : ETAPES INTERMEDIAIRES 52 En passant par le Volume 52 En passant par la Biomasse/Volume de certains composants de l’arbre. 53 Autres particularités. 55 2.5. ESTIMATION DE LA SEQUESTRATION DE CARBONE. 56 2.6. JEUX DE DONNEES ET STATISTIQUES 57 2.6.1. OUTILS DE TRAITEMENTS DES DONNEES. 57

3. RESULTATS 58 3.1. ESTIMATION DE STOCK DE CARBONE STOCKE DANS LE PARC DE WOLUWE. 58 3.2. SEQUESTRATION DE CARBONE 62

4. DISCUSSION 65 4.1. STOCKAGE DE CARBONE DANS LE PARC DE WOLUWE. 65 4.2. LA SEQUESTRATION DE CARBONE PAR LA VEGETATION URBAINE. 66 4.3. QUELLE(S) ESPECE(S) COMME PUITS DE CARBONE ? 67

5. PERSPECTIVES ET LIMITES 68

CONCLUSION 69

ANNEXES 70

BIBLIOGRAPHIE 84

Page 7: Travail de fin d'etudes

&

& iv&

Table des annexes

Annexe 1 : Résultat pour l’estimation du stock de carbone stocké par espèce. ....................... 71 Annexe 2 : Donnes de masse volumique et de durée de vie utilisées pour l’estimation de la

biomasse et de la séquestration de carbone. ..................................................................... 76 Annexe 3 : Liste des équations spécifiques utilisées pour l'estimation du volume et de la

biomasse. .......................................................................................................................... 78 Annexe 4 : Références des équations allométriques. ............................................................... 81 &&

Page 8: Travail de fin d'etudes

&

& v&

Liste des figures

Figure 1 : Bilan global de carbone (Houghton et Jenkins, 1990 in Robert et Saugier, 2003) .... 2 Figure 2 : Evolutions des concentrations de CO2 (carrés) et de la population mondiale (trait

plein) depuis le début de l'ère industrielle (Jacques G. et Saugier B., 2007) ..................... 4 Figure 3 : Evolution des surfaces de forêts entre 1990 et 2005 dans le monde en 1000/ha/an.

(FAO, 2005 in Wikipédia) .................................................................................................. 5 Figure 4 : Répartition des émissions de gaz à effet de serre en Région de Bruxelles-Capitale

(Source : Bruxelles Environnement, Dept. Planification air, énergie et climat.) .............. 7 Figure 5 : Répartition sectorielle des émissions de gaz à effet de serre en Région de Bruxelles-

Capitale pour l'année 2008. (Source : Bruxelles Environnement, Dept. Planification air, énergie et climat.) ............................................................................................................... 8

Figure 6 : Chronologie des évènements mondiales sur le changement climatique (CDC Climat Recherche in Chiffres clé, 2015) ...................................................................................... 12

Figure 7 : Tendances et projections pour le total des émissions de GES de l'UE (à 15) entre 1990 et 2020 (en millions de tonnes d'équivalent CO2). Source : Chiffres clés, 2015. ... 14

Figure 8 : Illustration du fonctionnement du mécanisme (Réalisation sur base de Delbosc & de Perthuis 2009 dans Livre développement durable) ..................................................... 16

Figure 9 : Morphologie de l'arbre (univers-nature.com, 2015) ................................................ 17 Figure 10 : répartition de la biomasse dans un Erable sycomore (Acer pseudoplatanus L.).

(Econometrica, Juin 2011) ............................................................................................... 18 Figure 11 : Répartition des composants de l'arbre selon GloballomeTree.org ) ...................... 19 Figure 12 : Courbe de volume cumulé en fonction de l'âge de l'arbre

(http://constellation.uqac.ca/895/ in Bruyat, 2012) ......................................................... 20 Figure 13 : Vue aérienne sur la cité-jardin "Le Logis" à Watermael-Boitsfort (LaCapital.be,

2012) ................................................................................................................................. 25 Figure 14 : Classification fonctionnelle des services écologiques selon le Millennium

Ecosystems Assesment (MEA, 2005) .............................................................................. 28 Figure 15 : Répartition de la superficie des espaces verts et récréatifs par catégorie pour un

total de 3037 ha (source : BRAT, 2009) .......................................................................... 30 Figure 16 : Végétation urbaine de la ville de Bruxelles (réalisation : IBGE. source : Igeat et al.

(1997), Van den Balck (2011), PRAS (2001).) ................................................................ 31 Figure 17 : Comparaison des résultats de stockage de carbone (en kg C /m2 ) dans les espaces

végétalisés pris de manière isolé et rapporté à la superficie de la ville entière (Réalisation sur base de l'analyse bibliographique de Musy M et al (2014)) ...................................... 34

Figure 18 : Comparaison des résultats de séquestration de carbone (en kg C /m2/an ) dans les espaces végétalisés pris de manière isolé et rapporté à la superficie de la ville entière (Réalisation sur base de l'analyse bibliographique de Musy M et al. (2014)) ................. 35

Figure 19 : Situation et localisation de la zone d'étude par rapport à la Région de Bruxelles-Capitale. (Réalisation à partir d'AutoCAD et de QGis. Source GIS: Urbis) .................. 38

Figure 20 : Affectations du Parc de Woluwe selon le Plan Régional d'Affectation du Sol (P.R.A.S.). Source : Brugis .............................................................................................. 40

Figure 21 : Fréquence des genres au sein du parc de Woluwe. ................................................ 41 Figure 22 : Hauteurs moyennes des cinq genres les plus représentés. ..................................... 42 Figure 23 : Répartition des arbres par classes de diamètres. .................................................... 42 Figure 24 : Répartition des arbres par classes de hauteur. ....................................................... 43 Figure 25 : Cheminement général pour l’estimation de la quantité de carbone stocké. ........... 47 Figure 26 : Volume d'un Larix decidua en fonction de sa circonférence selon l’équation de

Dagnelie et al. (1999). ...................................................................................................... 50

Page 9: Travail de fin d'etudes

&

& vi&

Figure 27 : Biomasse d’un Acer pseudoplatanus en fonction de sa circonférence selon l’équation de Bunce RGH (1968) ..................................................................................... 50

Figure 28 : Cheminements alternatifs pour l'estimation de la quantité de carbone stocké. ..... 54 Figure 29 : Illustration de l’utilisation du tableur Excel pour l’estimation du volume d’un

Cyprès de Lawson. ........................................................................................................... 57 Figure 30 : Répartition du stock de carbone (en pourcentage) par genre. ................................ 61 Figure 31 : Comparaison des résultats. .................................................................................... 65 Figure 32 : Comparaison des résultats pour la séquestration de carbone. ................................ 66

Page 10: Travail de fin d'etudes

&

& vii&

Liste des tableaux

Tableau 1 : Equivalence des principaux GES par rapport au CO2 en GWP100 (d'après Forster et al. (2007) in Musy (2012) ............................................................................................. 10

Tableau 2 : Objectifs en pourcentage pour les quinze Etats membres de l'UE (Chiffres-clés, 2015) ................................................................................................................................. 13

Tableau 3 : Dispositifs de végétation urbaine étudiés (selon Musy M., 2014) ........................ 29 Tableau 4 : Résultat pour la quantité de carbone stocké par genre. ......................................... 59 Tableau 5 : Résultat pour la quantité de carbone séquestré par genre. .................................... 63

Liste des équations

Équation 1 : Equation générale de la photosynthèse. ............................................................... 22 Équation 2 : Réaction de respiration (Cas de l'oxydation du glucose) ..................................... 23 Équation 3 : Estimation de la séquestration de carbone selon Rowntree & Nowak (1991). .... 36 Équation 4 : Estimation de la séquestration de carbone selon Scharenbroch B.C. (2012). ..... 36 Équation 5 : Forme classique d'une équation allométrique. ..................................................... 48 Équation 6 : Equation de volume du Larix decidua (Dagnelie et al., 1999) ............................ 49 Équation 7 : Estimation de la biomasse à partir du volume et de la densité. ........................... 52 Équation 8 : Estimation de la séquestration de carbone selon Scharenbroch B.C. (2012). ..... 56 Équation 9 : Equation de volume d'un Chamaecyparis lawsoninia (Dik, E.J. 1984) ............... 57

Page 11: Travail de fin d'etudes
Page 12: Travail de fin d'etudes

!

! 1!

Introduction

Longtemps, la présence du végétal en ville a été simplifiée à ses fonctions

ornementales et sociales. Aujourd’hui, on commence à prendre conscience que la

végétation urbaine peut fournir des services à l’environnement et à la santé humaine.

Comprendre et savoir évaluer ces services peuvent renforcer et améliorer les décisions

politiques concernant nos espaces verts.

A l’échelle mondiale, les écosystèmes forestiers ralentissent l’élévation de la teneur en

dioxyde de carbone (CO2) en l’absorbant dans leurs tissus. Qu’en est-il à l’échelle d’un

pays ou d’une ville ? La Région de Bruxelles-Capitale est riche en espaces verts et boisés

à l’image de l’illustre Forêt de Soignes. Cependant, est-ce que ces espaces verts urbains

peuvent compenser nos émissions de CO2 ? La végétation urbaine est-elle un puits de

carbone ?

Ce travail de fin d’études tente de répondre à ces questions. Le premier chapitre de celui-

ci situe le contexte, les connaissances sur la végétation urbaine et le cycle du carbone,

ainsi que le lien entre ces deux derniers. Les méthodes d’estimation du stock et de la

séquestration de carbone par la végétation sont également présentées et comparées.

A partir des méthodologies développées dans la littérature scientifique, le chapitre

« Matériels et méthodes » présente les cheminements développés entre les données

d’inventaires forestiers en possession et les estimations du stock et de la séquestration de

carbone dans le Parc de Woluwe.

Les résultats et discussions sont présentés dans les troisièmes et quatrièmes chapitres.

!!!!!!!!!!!

Page 13: Travail de fin d'etudes

!

! 2!

1. Problématique

1.1. Le Cycle global du carbone.

1.1.1. Fonctionnement du cycle.

Le carbone est l’un des principaux éléments chimiques présent sur Terre. On le

retrouve dans les océans, l’atmosphère, la lithosphère, et dans la biosphère, sous forme

minérale comme le dioxyde de carbone CO2, le méthane CH4, le calcaire CaCO3, etc. mais

également sous une forme organique dans les constituants des organismes vivants (protéines,

glucides, vitamines, etc.)

On appelle « cycle du carbone » les déplacements de carbone entre ces différents réservoirs.

Les réservoirs se distinguent par leur rôle dans le cycle. Si un réservoir absorbe une certaine

quantité de carbone d’un autre réservoir, il sera qualifié de puits de carbone. Si, au contraire,

il libère du carbone, il est qualifié de source de carbone. Les écosystèmes forestiers en

croissance absorbent le carbone de l’atmosphère et sont des puits de carbone alors que

l’ensemble du parc automobile d’une ville libérant du carbone par combustion

d’hydrocarbures est quant à lui une source de carbone. Les mouvements entre ces différents

réservoirs sont appelés flux (Robert et Saugier, 2003).

Sur la figure ci-dessous, les stocks de carbone sont représentés en milliards de tonnes par des

« boîtes » et les flux de carbone entre ces différents stocks sont quant à eux illustrés en

milliards de tonnes par an par des flèches.

!Figure 1 : Bilan global de carbone (Houghton et Jenkins, 1990 in Robert et Saugier, 2003)

Page 14: Travail de fin d'etudes

!

! 3!

On remarque que les deux principaux stocks sont les océans et le carbone fossile. En effet, les

océans stockent à eux seuls 39 000 milliards de tonne de carbone. Quant aux réservoirs de

carbone fossile, leur quantité est difficile à évaluer mais on l’estime à 6 000 milliards de

tonnes. Les flux provenant de ce dernier résultent de leur combustion et s’accumulent

progressivement sous forme gazeuse dans le réservoir de l’atmosphère. On comprend dès lors

que l’équilibre du cycle tend à se modifier depuis que ce réservoir, via les activités humaines,

joue un rôle de source de carbone dans le cycle du carbone.

Les stocks secondaires sont représentés par la végétation, l’atmosphère, et les sols.

Cependant, la végétation représente une quantité de carbone presque équivalente à celle

stockée dans l’atmosphère.

1.1.2. Rôles des écosystèmes forestiers dans le cycle du carbone

Les flux entre atmosphère et végétation résultent essentiellement de la photosynthèse

(PPB, Production Primaire Brute) et de la respiration autotrophe (Ra). Nous exposerons ces

deux mécanismes plus en profondeur au point 1.3.2.

En se développant, la végétation stocke le carbone de l’atmosphère dans son feuillage, ses

tiges, son système racinaire, etc. Les arbres, par leur longévité et leurs tissus ligneux,

stockent davantage de carbone. Les forêts se révèlent donc être des puits de carbone.

Selon Houghton et Jenkins (1990), la végétation mondiale représente un stock de 640

milliards de tonnes de carbone et en séquestre chaque année 120 milliards de tonnes.

Cependant, les écosystèmes forestiers se révèlent être également des sources de carbone. Leur

respiration, leur décomposition, ainsi que les activités humaines sur ceux-ci émettent une

quantité non négligeable de carbone dans l’atmosphère.

La respiration autotrophe est un processus naturel de la végétation qui libère du carbone. Ce

phénomène serait responsable de la libération de 60 milliards de tonnes de carbone chaque

année.

La décomposition de l’arbre mort ou malade est pareillement responsable de la libération de

carbone dans l’atmosphère. Dès lors, une forêt malade ou en fin de vie est susceptible d’être

davantage source de carbone que puits. On pourrait déjà se demander si la gestion plus

durable d’un espace vert permettrait d’améliorer la capacité de stockage de celui-ci ou de

simplement éviter qu’il ne devienne source de carbone.

Page 15: Travail de fin d'etudes

!

! 4!

1.1.3. Rôles des activités humaines dans le cycle du carbone

Nous l’avons vu, les activités humaines jouent un rôle non négligeable dans le

cycle du carbone mais qu’entend t-on par « activités humaines » ?

La Figure 2 illustre l’augmentation de la concentration de CO2 (en ppmv) dans

l’atmosphère, ainsi que l’augmentation de la population mondiale depuis la révolution

industrielle. On remarque que la concentration de CO2 est passée de 280 à 380 ppmv en

l’espace de 250 ans. Elle serait de 390 ppmv en 2011 selon le premier groupe de travail

du GIEC (Giec, 2013).

Figure 2 : Evolutions des concentrations de CO2 (carrés) et de la population mondiale (trait plein) depuis le début de

l'ère industrielle (Jacques G. et Saugier B., 2007)

Deux raisons expliquent cette augmentation. En reconnectant le réservoir de carbone

fossile dans le cycle du carbone, nous serions responsable de l’émission de 6 milliards de

tonnes de carbone dans l’atmosphère (voir Figure 1). Notre consommation croissante de

combustibles fossiles serait donc la première explication de cette augmentation de

concentration.

Page 16: Travail de fin d'etudes

!

! 5!

A cela, nous devons rajouter les émissions dues aux activités humaines sur les

écosystèmes forestiers. En effet, les changements d’utilisation des terres, notamment via

la déforestation, sont responsables d’une libération de carbone dans l’atmosphère.

Ciesla W. M. (1997) cite quatre activités humaines sur les forêts et les terres boisées qui

contribuent à l’augmentation de gaz à effet de serre dans l’atmosphère :

1. La déforestation ;

2. La combustion de la biomasse ;

3. Les feux incontrôlés ;

4. Et les autres activités.

La déforestation

L’abattage d’arbre dans les forêts représente la principale contribution des écosystèmes

forestiers à l’augmentation des niveaux de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Elle serait

responsable de 2 milliards de tonnes de carbone libéré chaque année. Ce phénomène qui

touchait premièrement les forêts des régions tempérées se concentre aujourd’hui

principalement dans les forêts tropicales. Aujourd’hui, les forêts en Europe gagnent en surface

contrairement au reste de la planète. A titre d’exemple, la surface forestière a augmenté en

150 ans de 25 % en Belgique selon la Société Royale Forestière de Belgique (S.R.F.B.). La

Figure!3 présente l’évolution des surfaces forestières dans le monde entre 1990 et 2005.

!Figure 3 : Evolution des surfaces de forêts entre 1990 et 2005 dans le monde en 1000/ha/an. (FAO, 2005 in Wikipédia)

Page 17: Travail de fin d'etudes

!

! 6!

Cependant, à l’échelle d’une ville, il semble que ce phénomène de reforestation ne s’observe

pas. Récemment, l’Université libre de Bruxelles a vendu un terrain largement boisé de 8,5 ha

au promoteur immobilier Immobel dans le but d’y installer un projet immobilier. Cet

évènement révèle que la ville grignote toujours sur les terres boisées de la Région de

Bruxelles – Capitale.

La combustion de la biomasse

Par « combustion de la biomasse », on entend les activités humaines intentionnelles associées

au défrichement de la forêt, au brûlage de la végétation dans le but de stimuler la régénération

des herbages pour le bétail, au brûlage du bois de feu et du charbon de bois et à l’élimination

des résidus agricoles (Ciesla W. M., 1997).

Les feux incontrôlés

Les feux incontrôlés désignent les feux se déclarant involontairement. Chaque année, 12 à 13

millions d’ha de forêts seraient brûlées (Calabri et Ciesla, 1992 in Ciesla, 1997). Ces feux

sont principalement d’origine anthropique : négligence, incendies volontaires, etc. mais

également d’origine naturelle : foudre, activité volcanique, etc.

Ces deux dernières activités sont cependant inexistantes dans la Région de Bruxelles-

Capitale.

Les autres activités

Enfin, les « autres activités » comprennent la dégradation des forêts et l’élimination des

produits ligneux comme l’élimination des produits papetiers après utilisation.

!!

Page 18: Travail de fin d'etudes

!

! 7!

1.1.4. Emissions de carbone en Belgique et en Région de Bruxelles-

Capitale.

En Belgique, pour l’année 2008, 88,2 % des émissions de gaz à effet de serre sont

des émissions de dioxyde de carbone CO2. Le méthane CH4 et le protoxyde d’azote N2O

comptent respectivement pour 4,8 % et 5,5 %. Le reste des émissions est répartie entre

les HFC (1,3 %), les PFC (0,15 %), les SF8 (0,07 %).1.

Concernant les émissions de dioxyde de carbone CO2, elles proviennent en grande partie

de la consommation énergétique. Le secteur résidentiel est responsable de 23 % des

émissions de gaz à effet de serre. Le secteur du transport est quant à lui responsable de

20 % des émissions.

A l’échelle régionale, l’implication du dioxyde de carbone CO2 dans les émissions de gaz

à effet de serre se fait davantage ressentir. La Figure 4 illustre la répartition des

émissions de gaz à effet de serre émis en Région de Bruxelles-Capitale pour l’année

2008.

Figure 4 : Répartition des émissions de gaz à effet de serre en Région de Bruxelles-Capitale (Source : Bruxelles

Environnement, Dept. Planification air, énergie et climat.)

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!1 Eionet, Central Data Repository, 20120 – Belgian reporting 280/2004/EC in Bruxelles Envionnement, “Air – donnée de base pour le plan”, 2012.

CO2!93%!

CH!1%!

N2O!2%!

Gaz!F!(HFC!+!PFC!+!SF8)!4%!

Page 19: Travail de fin d'etudes

!

! 8!

Les émissions de dioxyde de carbone CO2 passent de 88,2 % à 93 % des émissions

totales de gaz à effet de serre en Région de Bruxelles-Capitale. Ce rapport plus important

du CO2 s’explique en grande partie par l’absence d’émissions du secteur agricole. Celui-

ci émet principalement du méthane CH4 mais également du protoxyde d’azote N2O

(Bruxelles Environnement, 2012).

Finalement, pour l’année 2008, la Région de Bruxelles-Capitale a émis 4016 kilotonnes

d’équivalent CO2 (Gaz F2, N2O, CH4, et CO2) dont 3728 kilotonnes de CO2 (Bruxelles

Environnement, 2012). Rapporté à la superficie de la région, la région émet 2,31 kg

CO2/m2.3

Concernant la répartition sectorielle des émissions de gaz à effet de serre dans la région,

celle-ci diffère également par rapport à la répartition nationale. La Figure 5 illustre la

répartition sectorielle des émissions de gaz à effet de serre en Région de Bruxelles-

capitale pour l’année 2008.

Figure 5 : Répartition sectorielle des émissions de gaz à effet de serre en Région de Bruxelles-Capitale pour l'année

2008. (Source : Bruxelles Environnement, Dept. Planification air, énergie et climat.)

On peut dès lors remarquer trois secteurs particulièrement émetteurs de gaz à effet de

serre : le secteur résidentiel, celui du transport, et celui du secteur tertiaire.

Respectivement, ils émettent 1811, 719, et 851 ktonnes d’équivalent CO2.

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!2 Par “Gaz F”, on entend les Hydrofluorocarbures (HFC), les Perfluorocarbures (PFC), et l’Hexafluorure de soufre (SF8). (Bruxelles Environnement, 2012). 3 Pour une superficie de 161,4 km2 (Institut bruxellois de Statistiques et d’Analyse (I.B.S.A.))

Résidentiel 46%

Transport routier

19%

Industries 2%

Tertiaire 22%

Incinération 6%

Production électricité

2%

Emissions fugitives

1%

Anesthésie 1%

Autres 1%

Page 20: Travail de fin d'etudes

!

! 9!

1.2. Réchauffement climatique et Protocole de Kyoto

1.2.1. Contexte

1.2.1.1. Climat de la Terre et les facteurs qui ont influencé son

évolution.

Les différentes régions de la Terre se caractérisent par des conditions

météorologiques comme la température ou les précipitations qui leur confèrent un climat

particulier. Selon l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), le climat est en effet

« la synthèse des conditions météorologiques dans une région donnée, caractérisée par les

statistiques à long terme des variables de l’état de l’atmosphère ». Celui-ci joue dès lors

un rôle essentiel dans la répartition géographique des végétaux et des animaux.

Le climat de la Terre a été sujet à des changements lors de son histoire. Aujourd’hui, les

données fournies par des indicateurs comme les fossiles, les pollens, l’analyse des gaz

contenus dans les calottes glaciaires, ou encore les cernes des arbres nous prouvent que la

Terre a connu des phases chaudes et d’autres plus froides. Durant le Moyen-âge,

l’Europe a par exemple vécu une période plus chaude qu’on appelle aujourd’hui

l’Optimum climatique médiéval. C’est d’ailleurs pendant cette courte période de

réchauffement que dès le onzième siècle, les Vikings ont pu établir une colonie au

Groenland (W. M. Ciesla, 1997).

Quels sont les facteurs qui ont alors influencé ces différents changements ? Plusieurs

causes ont été identifiées comme la modification de l’activité solaire, la dérive des

continents, ou encore la variation des courants océaniques. Cependant, l’un des facteurs

les plus étudiés durant les dernières années et qui semble modifier le climat à une vitesse

auparavant jamais atteinte est la variation de la quantité de gaz à effet de serre dans

l’atmosphère. En effet, si la Terre a actuellement une température moyenne de 15°C,

c’est principalement grâce à leur présence. En piégeant une partie du rayonnement

solaire, ces différents gaz permettent de garder constamment de la chaleur sous forme

d’infrarouge au sein de l’atmosphère. Par conséquent, une variation de cette quantité de

gaz mènerait en toute logique à une variation des températures.

Page 21: Travail de fin d'etudes

!

! 10!

1.2.2. Composition de l'atmosphère en GES et "GWP100"

L’atmosphère est composée de différents gaz à effet de serre dont la vapeur d’eau (H20),

le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O), et l’ozone

(O3). Toutefois, il faut ajouter à cette liste d’autres gaz non négligeables et provenant des

activités humaines comme les chlorofluorocarbones (CFC), les oxydes d’azote (NOx), ou

encore le monoxyde de carbone (CO).

Ces différents gaz à effet de serre n’agissent pas selon la même intensité. Pour distinguer

cette intensité, on parle de Global Warming Potential (GWP100) qui évalue le potentiel

d’un gaz à favoriser le réchauffement climatique par rapport au gaz de référence, le

dioxyde de carbone (CO2).

Le Tableau 1 présente l’équivalence en GWP100 des principaux gaz par rapport au CO2.

Gaz Formule chimique GWP100

Dioxyde de carbone CO2 1

Méthane CH4 25

Protoxyde d’azote N2O 298

Hydrofluorocarbures (HFC) 124 – 14 800

Hexafluorure de soufre SF6 22 800

Perfluorocarbures (PFC) 7390 – 12 200

Tableau 1 : Equivalence des principaux GES par rapport au CO2 en GWP100 (d'après Forster et al. (2007) in Musy

(2012)

Le dioxyde de carbone (CO2) serait donc le gaz qui favorise le moins le réchauffement

climatique. Cependant, il est également le gaz à effet de serre le plus émis et contribue à

hauteur de 54 % au réchauffement climatique (Musy et al., 2012).

Page 22: Travail de fin d'etudes

!

! 11!

1.2.3. La Convention-cadre des Nations unies sur les changements

climatiques et le Protocole de Kyoto

Le XXème siècle est marqué par l’observation d’une augmentation générale des

températures. C’est dans ce contexte que l’ONU (Organisation des Nations Unies) décida

en 1988 de créer le GIEC, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du

climat, dont l’objectif est d’évaluer, sans parti pris et de manière objective, toutes les

informations en rapport avec le réchauffement climatique. Dans leur premier rapport, en

1990, le GIEC observe que les émissions provenant des activités humaines augmentent la

concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère et renforcent l’effet de serre

naturel.

Cette déclaration incita les Nations Unies à établir la Convention-cadre sur les

changements climatiques en 1992. Cette convention traduit le premier effort

intergouvernemental pour faire face aux changements climatiques. Elle reconnaît que le

système climatique est une ressource partagée dont la stabilité peut être affectée par les

émissions de gaz à effet de serre dont notamment le CO2. (Unfccc.int , 2015)

L’organe suprême de la Convention-cadre est la « Conférence des parties » (COP) qui

forme la plus haute autorité de prise de décision de celle-ci. La Conférence des parties se

déroule chaque année depuis 1995 (COP 1 à Berlin en Allemagne). Celle-ci est

responsable du maintien des efforts internationaux pour atteindre les objectifs de la

Convention.

En 1997, la COP 3 s’est déroulée au Japon et déboucha finalement sur le Protocole de

Kyoto. Le Protocole de Kyoto est, dès lors, le premier texte de nature contraignante

traitant des émissions de gaz à effet de serre. A titre d’exemple, l’article 5 de celui-ci

impose aux pays cités dans l’Annexe B4, à savoir les pays dits « développés », de mettre

un système national d’évaluation des émissions de GES par source et de GES séquestrés

(Protocole de Kyoto, 1997).

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!4 Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Bulgarie, Canada, Communauté européenne, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Etats-Unis d’Amérique, Fédération de Russie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Japon, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Monaco, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Slovaquie, Suède, Suisse, et Ukraine (Protocole de Kyoto, 1997)

Page 23: Travail de fin d'etudes

!

! 12!

La Convention-cadre entend par gaz à effet de serre « les constituants gazeux de

l’atmosphère, tant naturels qu’anthropiques, qui absorbent et réémettent le rayonnement

infrarouge ». Le Protocole de Kyoto définit six gaz à effet de serre (GES) :

- Dioxyde de carbone (CO2) ;

- Méthane (CH4) ;

- Oxyde nitreux (N2O) ;

- Hydrofluorocarbones (HFC) ;

- Hydrocarbures perfluorés (PFC) ;

- Hexafluorure de soufre (SF6).

Entré en vigueur seulement en 2005, les pays signataires listés en Annexe B du Protocole

s’étaient donnés l’objectif ambitieux de réduire de 5% leurs émissions de GES par

rapport à leur niveau en 1990 et sur la période de 2008-2012. Les pays hors-annexe,

majoritairement les pays en développement, n’avaient quant à eux pas d’engagements

d’émissions. Les objectifs sont en effet différenciés par pays selon le « principe de

responsabilité commune mais différenciée »5 développé dans la Convention-cadre.

Figure 6 : Chronologie des évènements mondiales sur le changement climatique (CDC Climat Recherche in Chiffres

clé, 2015)

!

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!5 Principe de responsabilité commune mais différenciée : toutes les émissions ont un impact sur le changement climatique mais les pays les plus industrialisés portent une responsabilité accrue de la concentration actuelle de gaz à effet de serre (Convention-cadre, 1992)

Page 24: Travail de fin d'etudes

!

! 13!

1.2.4. Bilan de la première période du Protocole de Kyoto (2008 – 2012)

L’objectif initial de réduction de 5% est réparti entre les pays de l’Annexe B

suivant la situation économique de ceux-ci. Dans l’Union européenne, l’objectif pour la

période 2008-2012 étaient d’une réduction de 8% d’émission de gaz à effet de serre par

rapport à leur niveau en 1990. L’Union européenne (UE à 15) a obtenu de répartir cet

objectif de 8% entre ses quinze Etats membres.

Le tableau ci-dessous présente les objectifs Kyoto pour la période 2008 – 2012 en

pourcentage des quinze Etats membres de l’Union européenne par rapport aux émissions

de l’année de référence, généralement 1990.

Tableau 2 : Objectifs en pourcentage pour les quinze Etats membres de l'UE (Chiffres-clés, 2015)

Pays Objectif

(en %)

Pays Objectif

(en %)

Allemagne - 21,0 Irlande + 13,0

Autriche - 13,0 Italie - 6,5

Belgique - 7,5 Luxembourg -28,0

Danemark - 21,0 Pays-Bas - 6,0

Espagne + 15,0 Portugal + 27,0

Finlande 0,0 Royaume-Uni - 12,5

France 0,0 Suède + 4,0

Grèce + 25,0

Le Portugal avait comme objectif de ne pas dépasser de 27 % ses émissions par rapport à

l’année de référence (1990) pour la période 2008 – 2012. Le Luxembourg devait les

réduire de 28 %. Quant à la Belgique, son objectif était d’une réduction de 7,5 % par

rapport à 1990.

Cet objectif s’est également répartie au niveau régional et fédéral de tel manière que la

Wallonie et la Flandre réduisent respectivement de 7,5 % et 5,2 % et que la Région de

Bruxelles-Capitale ne dépasse pas de 3,475 % leurs émissions par rapport à l’année de

référence (Bruxelles Environnement, 2012).

Page 25: Travail de fin d'etudes

!

! 14!

Finalement, les objectifs ont été majoritairement atteints à la fin de la première période.

L’Union européenne a annoncé avoir réduit ses émissions de GES de 10,6% inférieurs à

ceux de 1990. La Belgique annonce, quant à elle, une réduction de 14% pour la même

période (climat.be, 2015). Et la Région de Bruxelles-capitale a « seulement » dépassé de

2,3 % ses émissions par rapport à 1990 (Bruxelles Environnement, 2012).

Le graphique ci-dessous montre l’évolution des émissions des gaz à effet de serre des

quinze Etats membres de l’UE entre 1990 et 2020.

Figure 7 : Tendances et projections pour le total des émissions de GES de l'UE (à 15) entre 1990 et 2020 (en millions

de tonnes d'équivalent CO2). Source : Chiffres clés, 2015.

Page 26: Travail de fin d'etudes

!

! 15!

1.2.5. Deuxième période du Protocole de Kyoto (2013 – 2020).

Malgré des objectifs dans l’ensemble atteints, l’avenir du Protocole de Kyoto reste

néanmoins incertain depuis l’échec des négociations de 2009 pour une deuxième période.

Après 12 jours de négociations à Copenhague, aucun engagement concret n’a été opté. Le

Japon, la Russie, et la Nouvelle-Zélande ont annoncé ne pas continuer la deuxième phase

du Protocole de Kyoto. Les pays qui se sont engagés pour la deuxième période ne

couvrent que 13 % des émissions mondiales. Il faudra attendre la prochaine Conférence

des parties qui se tiendra cette année en décembre 2015 à Paris.

1.2.6. La 21ème Conférence des Parties (COP 21 à Paris)

La France accueille, du 30 novembre au 11 décembre 2015, la prochaine

Conférence des Parties, la COP 21. Celle-ci est très attendue car elle est l’une des plus

importante jamais organisée. Elle devra aboutir à un « accord universel et contraignant

permettant de lutter efficacement contre le dérèglement climatique et d’impulser la

transition vers des sociétés et des économies résilientes et sobres en carbone »

(COP21.gouv.fr, 2015).

La COP 21 sera peut-être l’évènement qui prendra davantage en compte l’intérêt

de la présence d’espace vert en ville dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Page 27: Travail de fin d'etudes

!

! 16!

1.2.7. Le Système communautaire d'échange de quotas d'émission (SCEQE)

Afin d’atteindre ses objectifs de réductions d’émissions de gaz à effet de serre,

l’Union européenne (UE) a mis en œuvre un mécanisme de droits d’émissions établi par

la directive 2003/87/CE.

Le système communautaire d'échange de quotas d'émission (S.C.E.Q.E.), appelé

également « marché de permis d’émissions » car basé sur un système de marché, repose

sur la définition d’un nombre déterminé de permis, sur l’allocation de ces permis et sur

l’autorisation de les échanger (Regard économique, 2008).

La Figure 8 illustre le fonctionnement du mécanisme.

Figure 8 : Illustration du fonctionnement du mécanisme (Réalisation sur base de Delbosc & de Perthuis 2009 dans

Livre développement durable)

Afin de respecter le plafond d’émission (trait horizontal gris), les entités A et B ont deux

possibilités : soit elles réduisent indépendamment l’une de l’autres leurs propres

émissions (à gauche), soit elles exploitent la flexibilité donnée par un marché de permis

(à droite). Dans le second cas, l’entité B pour laquelle les coûts de réduction d’émission

sont les plus faibles diminue davantage ses émissions pour revendre des permis

d’émission à l’entité A pour laquelle les coûts sont plus élevés.

Page 28: Travail de fin d'etudes

!

! 17!

1.3. Des hommes et des arbres

1.3.1. L’arbre

L’arbre est un organisme vivant qui fait partie du règne des végétaux appelé

« Plantae ». Les arbres sont des végétaux qui se caractérisent par cette capacité à se

développer en hauteur et à fabriquer des structures lignifiées essentielles à son maintien.

Morphologie

Généralement, un arbre est composé de structures souterraines, les racines, et de

structures aériennes, le tronc et le houppier. La Figure 9 schématise la morphologie de

l’arbre.

Figure 9 : Morphologie de l'arbre (univers-nature.com, 2015)

Page 29: Travail de fin d'etudes

!

! 18!

L’arbre est donc composé de plusieurs parties :

- Les racines : Ce sont les structures souterraines qui permettent à l’arbre

d’exploiter les ressources du sol (eau, sels minéraux, etc.) et de lui assurer un

ancrage au sol ;

- Le houppier : qui forment l’ensemble des organes aériens de l’arbre (les branches,

les rameaux et le feuillage) ;

- Le tronc : est le corps de l’arbre qui relie le houppier au système racinaire. Il est

lui-même constitué de deux parties, le bois au centre entouré par de l’écorce. A la

base du tronc, se trouve le collet qui forme la zone de transition entre la partie

aérienne et souterraine d’un arbre.

L’ensemble forme la silhouette de l’arbre. Elle varie en fonction de ces différentes

parties mais également en fonction de son implantation ou de l’espèce.

En termes de biomasse, il est intéressant de remarquer que la biomasse aérienne équivaut,

en moyenne, au 3/4 de la biomasse totale d’un arbre. Dans Cairns et al. (1997), la

biomasse aérienne vaudrait 74 % de la biomasse totale. Nowak et Crane (2002) citent le

même ratio.

Il est admis que le tronc de l’arbre représente la plus grande part de biomasse. La revue

scientifique Econometrica de Juin 2011 cite le pourcentage de 62 % de biomasse stockée

dans le tronc d’un Erable sycomore (Acer pseudoplatanus L.).

Figure 10 : répartition de la biomasse dans un Erable sycomore (Acer pseudoplatanus L.). (Econometrica, Juin 2011)

Page 30: Travail de fin d'etudes

!

! 19!

Ker (1980) distingue uniquement une différence entre les conifères et les feuillus. Les

feuillus stockeraient 70 % de leur biomasse aérienne dans leur tronc contre 67 % pour les

conifères. La biomasse du feuillage des conifères représenterait 8 % de la biomasse

aérienne contre 2 % uniquement pour les feuillus.

Jenkins et al. (2003) ont quant à eux développé une équation déterminant le ratio de

carbone par composantes de l’arbre (feuillage, écorce, tronc, et racines) en fonction de

paramètres et du DBH (Diamètre à 1,30 mètres de hauteur).

Au sein de l’arbre, le carbone est essentiellement présent dans le bois qui représente

l’essentiel de la biomasse. Les molécules constitutives du bois sont la cellulose (40 à

50% de la masse du bois), les hémicelluloses (20 à 30% de la biomasse) et la lignine (25

à 35% chez les résineux et 28 à 25% chez les feuillus)).

!

!Figure 11 : Répartition des composants de l'arbre selon GloballomeTree.org )

!

Page 31: Travail de fin d'etudes

!

! 20!

Cycle de vie et croissance de l’arbre

Les arbres croissent à la fois en hauteur et en diamètre. La croissance en hauteur est

généralement rapide au cours du développement d’un jeune arbre jusqu’à ce qu’elle

devienne stable à l’âge adulte. Quant à la croissance en diamètre, celle-ci est lente au

début et s’accentue avec l’âge. Les arbres croissent en hauteur et en diamètre jusqu’à leur

dépérissement ou leur mort.

Graphiquement, nous pouvons représenter la croissance générale d’un arbre par une

courbe en forme de « S » comme l’illustre la Figure 12 représentant l’évolution du

volume cumulé par rapport au temps. Cette courbe, appelée sigmoïde, caractérise les trois

stades de développement d’un arbre (Bruyat, 2012) :

- La phase juvénile : au début de la courbe avant le premier point d’inflexion ;

- La phase reproductive ou de maturité : entre les deux points d’inflexion ;

- La phase de déclin ou de sénescence : après le deuxième point d’inflexion.

Figure 12 : Courbe de volume cumulé en fonction de l'âge de l'arbre (http://constellation.uqac.ca/895/ in Bruyat,

2012)

!

Page 32: Travail de fin d'etudes

!

! 21!

Si la croissance en hauteur est assurée par les méristèmes apicaux, la croissance en

diamètre est, elle, assurée par un tissu, le cambium, situé entre l’écorce et le bois, qui

produit des couches de cellules vers l’intérieur du tronc. Cependant, cette croissance

dépend de nombreux facteurs tels l’espèce, le contexte pédologique, le climat, ou encore

la caractéristique du peuplement, essentiellement le niveau de concurrence entre les

arbres (Bary-Lenger A. et al., 1988) Dès lors, nous pourrions déjà suggérer que certaines

essences stockent plus de biomasse et donc de carbone.

!

Page 33: Travail de fin d'etudes

!

! 22!

1.3.2. Eléments de physiologie végétale

Quel est le lien entre la végétation et le dioxyde de carbone (CO2) présent dans

l’atmosphère ? Les végétaux exploitent la matière autour d’eux, dont le dioxyde de

carbone (CO2), pour se maintenir en vie et se développer. Ces flux de carbone entre

atmosphère et végétation passent par un mécanisme spécifique au monde végétal, la

photosynthèse, mais également par la respiration végétale. Les arbres sont des

organismes autotrophes. Ils produisent leurs matières organiques à partir de matières

inorganiques (CO2, H20, sels minéraux, etc.)

La photosynthèse

La photosynthèse est le mécanisme d’entrée de carbone dans les écosystèmes terrestres.

Longtemps, on a pensé que les plantes, et donc les arbres, tiraient uniquement leurs

substances du sol et de l’eau. C’est finalement Joseph Priestly (théologien et chimiste

anglais) et Johann Ingenhousz (chimiste et médecin anglais) qui démontrèrent les

premiers que les végétaux « régénèrent » l’air vicié par la respiration animale" (in

Jacques G. et Saugier B., 2008)

La photosynthèse se résume par l’équation suivante :

!"! + 2!!!! + !ℎ!"!#!(!"#$è!") !→ !!! + !!!! + !!!!

Équation 1 : Equation générale de la photosynthèse.

Le végétal utilise le dioxyde de carbone (CO2) et l’eau (H2O) pour synthétiser un « sucre

photosynthétique » (CH2O), élément de base des glucides6. La photosynthèse libère

également de l’oxygène (O2) et de la vapeur d’eau (H2O). L'énergie nécessaire à la

réaction est fournie par le rayonnement solaire. La réaction se déroule essentiellement

dans le feuillage.

L’utilisation d’isotopes a prouvé que l’oxygène libéré pendant la photosynthèse provient

entièrement de l’eau et que par conséquent le CO2 atmosphérique fournit tout le carbone

et l’oxygène à la synthèse des glucides (Jacques G. et Saugier B., 2008)

C’est par la photosynthèse que l’arbre exerce sa fonction de « puits de carbone ».

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!6 Glucide : Composant fondamental de la matière vivante, constitué de carbone, d'hydrogène et d'oxygène, jouant dans l'organisme un rôle énergétique (Larousse).

Page 34: Travail de fin d'etudes

!

! 23!

Respiration végétale

Pour utiliser l'énergie stockée sous forme de glucides, les végétaux doivent respirer.

L'ensemble des réactions permettant la respiration peut être résumées par l’équation

suivante :

!!!!"!! + !6!!! → !6!!"! + 6!!!! + é!"#$%"

Équation 2 : Réaction de respiration (Cas de l'oxydation du glucose)

Dès lors, on constate que les végétaux libèrent également du dioxyde de carbone (CO2).

Les végétaux, par cette réaction, utilisent (oxydent) les sucres produits par la

photosynthèse pour élaborer d’autres molécules présents dans leurs tissus, leurs cellules,

leurs membranes, etc. (protéines, enzymes, etc.). Cette réaction permet également le

maintien fonctionnel de ses cellules.

Si la photosynthèse se déroule uniquement dans le feuillage et les cellules

chlorophylliennes, la respiration a quant à elle lieu dans l’ensemble des tissus vivants du

végétal. Ces tissus respirent et se maintiennent en vie en utilisant du carbone fixé et de

l’oxygène.

Cependant, il est intéressant de rappeler que l’arbre est également constitué de tissus

morts. Le duramen qui forme le cœur du tronc est par exemple composé de cellules

mortes. Les branches, l’écorce, et les racines sont également constituées en partie ou en

totalité de tissus morts qui ne respirent plus. Le carbone qui y est présent est donc fixé

jusqu’au dépérissement de l’arbre.

Page 35: Travail de fin d'etudes

!

! 24!

Respiration des décomposeurs

Les êtres vivants naissent, croissent, et meurent. Les végétaux ne font pas exception à

cette règle. En fin de vie, l’arbre qui dépérit se fragmente en morceau. Ces fragments

sont ensuite décomposés par des micro-organismes appelés décomposeurs. La matière

organique qui le composait est progressivement rendue en matière minérale. Et cette

matière minérale est ensuite renouvelée et utilisée pour former la matière organique

d’autres êtres vivants. Ce processus de décomposition est similaire au processus de la

respiration. Le carbone de la matière organique est alors transformé en CO2 et retourne

dans l’atmosphère.

Cependant, la totalité du carbone n’est pas minéralisé. 10 à 20% de la matière organique

ne sera pas transformé et formera l’humus du sol (Jacques G. et Saugier B., 2008).

En conclusion, l’arbre n’est pas à long terme un puits de carbone puisque l’essentiel de

son carbone fixé retournera dans l’atmosphère.

!

Page 36: Travail de fin d'etudes

!

! 25!

1.4. La végétation urbaine comme puits de carbone (Questionnement, Etat

de l’art des travaux antérieurs)

1.4.1. La place du végétal dans un monde minéral

Dans l’histoire européenne, la ville médiévale ne connaît pas ou très peu

d’espaces verts. Les premiers véritables espaces verts datent pour la plupart de la

Renaissance. Leurs fonctions étaient généralement récréatives mais parfois scientifiques

à l’image des jardins botaniques, lors de l’importation des premières essences exotiques

issus de l’époque des voyageurs (voir par exemple le livre d’Andrée Corvol « Les Arbres

voyageurs »).

A la fin du XIXème siècle, l’Europe connaît une ère industrielle. Cette ère est

accompagnée d’un accroissement important des populations urbaines. Cette

accroissement, amplifié par un exode rural généralisé, a brutalement changé la forme

urbaine. Les villes commencèrent alors à s’ouvrir englobant partiellement les espaces

naturels autour d’elles.

Le développement des villes semble ne plus s’arrêter. Dans ce contexte, l’urbaniste

Ebenezer Howard propose un modèle qui pense la ville autrement en donnant entre autre

davantage de places aux espaces verts. Ce modèle, appelé « Cité-jardin », est répandu à

Bruxelles. On en dénombre une quinzaine à Bruxelles dont les illustres cités-jardins « Le

Logis » à Watermael-Boitsfort et « La Roue » à Anderlecht.

Figure 13 : Vue aérienne sur la cité-jardin "Le Logis" à Watermael-Boitsfort (LaCapital.be, 2012)7

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!7 Rédaction en ligne. « Watermael-Boitsfort : tout Floréal bientôt rénové », La Capital, 31 mai 2012. Consulté le 10 août 2015. < http://www.lacapitale.be/426539/article/regions/bruxelles/2012-05-31/watermael-boitsfort-tout-floreal-bientot-renove >

Page 37: Travail de fin d'etudes

!

! 26!

Cependant, on se préoccupe toujours peu de la place du végétal en ville et, lorsqu’on s’y

attarde, c’est la fonction paysagère des espaces verts qui prime. Les années 1990 sont

marquées par une prise en conscience de la dégradation de l’environnement. On prend

conscience qu’un changement à l’échelle locale peut avoir des impacts à une échelle plus

large (Musy et al., 2014).

Peu à peu, on se rend compte que les espaces verts urbains peuvent présenter de

nouvelles fonctions et rendre des services à l’environnement et à notre bien-être.

Aujourd’hui, plus de la moitié de la population humaine vit en ville. Il paraitrait

inopportun de na pas repenser le rôle du végétal en ville.

!

Page 38: Travail de fin d'etudes

!

! 27!

1.4.2. Les services écosystémiques de la végétation urbaine.

Aujourd’hui, on sait que la présence du végétal en ville contribue à l’amélioration

de la qualité de l’environnement et de la santé humaine. La végétation peut, en effet,

rendre des services. Ces services sont appelés « services écosystémiques ». Le Millenium

Ecosystems Assessment (Evaluation des écosystèmes pour le millénaire8) définit quatre

catégories de services : les services de soutien, les services de régulation, les services

d’approvisionnement, et enfin les services culturels (M.E.A. in Mwape Y., 2014).

Ce chapitre se veut donner une introduction aux différents bénéfices que la végétation

urbaine apporte. Ce travail de fin d’étude s’articulant finalement autour d’un seul service,

celui de la séquestration de carbone par les espaces verts, il reste néanmoins intéressant

de rappeler les autres bienfaits et d’éventuellement les comparer.

Les services de soutien

Les services de soutien sont à la base des autres services car ils permettent le maintien du

fonctionnement de l’écosystème. La photosynthèse réalisée par la végétation est

productrice d’oxygène O2, élément indispensable à la survie des autres êtres vivants.

Autre exemple, les espaces verts en ville sont des lieux d’habitats pour d’autres êtres

vivants permettant ainsi le maintien de la biodiversité.

Les services d’approvisionnement

Les services d’approvisionnement désignent la production de biens, les ressources que

nous offre le fonctionnement des écosystèmes. La production de bois (bois d’œuvre et

d’énergie) est par exemple un service d’approvisionnement que procure une forêt.

Cependant, les villes dépendent très majoritairement des milieux extérieurs à celles-ci et

il paraît inconcevable de voir les espaces verts urbains comme lieu d’exploitation

forestière. Il reste néanmoins comme service d’approvisionnement le développement de

l’agriculture en milieu urbain.

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!8 L’Evaluation des écosystèmes pour le millénaire a été commandée par le Secrétaire Général de l’ONU Kofi Annan et visait à évaluer sur des bases scientifiques l’ampleur et les conséquences des modifications subies par les écosystèmes dont dépend notre survie et le bien-être humain. [ Source : Pereira, H.M, T. Domingos, and L. Vicente (editors), 2004, Portugal Millennium Ecosystem Assessment: State of the Assessment Report, Centro de Biologia Ambiental, Faculdade de Ciências da Universidade de Lisboa. In Wikipedia ]

Page 39: Travail de fin d'etudes

!

! 28!

Les services culturels

Les services culturels désignent des services non-matériels qui sont obtenus à travers le

tourisme, les loisirs, l’éducation et l’enrichissement artistique, patrimonial et spirituel

(UICN, 2013). En ville, les espaces verts sont depuis longtemps des lieux à caractère

récréatif et social. Récemment, une enquête réalisée à Lyon a démontré que la demande

sociale de la nature en ville augmentait. Les résultats montrent que 56% des interrogés

désireraient la présence d’un espace vert à proximité de leur logement (Boutefeu E

(2009) in UICN, 2013)

Les services de régulation

Enfin, les services de régulation désignent les services rendus par les écosystèmes qui

permettent un contrôle de certains processus naturels. La présence d’espaces verts en

ville est par exemple utile dans la régulation des eaux. En effet, les espaces verts

diminuent le ruissèlement des eaux et donc des risques d’inondation.

Les espaces verts régulent également la qualité de l’air en absorbant certains gaz et en

réduisant la concentration de particules polluantes et fines.

Enfin, la capture et le stockage du dioxyde de carbone (CO2) par la végétation est

également considéré comme un service de régulation.

Figure 14 : Classification fonctionnelle des services écologiques selon le Millennium Ecosystems Assesment (MEA,

2005 in UICN, 2013)

Services de soution ou fonctions écologiques des écosystèmes .

Services de régulation

Services d'approvisionnement Services culturels

Bénéfices matériels et non-matériels pour le bien-être humain.

Page 40: Travail de fin d'etudes

!

! 29!

1.4.3. Les études quantifiant la masse de carbone stockée par la végétation

urbaine.

La difficulté de définir « végétation urbaine »

Les études quantifiant la masse de carbone stockée par la végétation urbaine existent

depuis les années 1990 mais la première remarque que l’on peut faire sur celles-ci est la

difficulté de cerner ce qu’elles définissent exactement par végétation urbaine.

En effet, certaines ne considèrent que les parcs sans prendre en compte les arbres de

voirie, d’autres les considèrent. Qu’en est-il des jardins privés ? Faut-il les prendre en

compte dans une étude et comment ? De plus, le développement croissant des toitures et

façades végétales en ville complexifie également le terme de végétation urbaine.

Dans la littérature scientifique, cette diversité se traduit par l’emploi général de

l’expression de « forêt urbaine » pour désigner la végétation urbaine. Le terme provient

de l’anglais « urban forest » (Musy et al., 2014)

L’analyse menée par l’ANR VegDUD révèle que les études concernent majoritairement

des espaces publics, indépendamment du type de végétation. Dans celle-ci, on parle de

dispositifs étudiés pour définir ce qui est entendu par « végétation urbaine ».

Le tableau ci-dessous synthétise les dispositifs étudiés dans la littérature scientifique.

Tableau 3 : Dispositifs de végétation urbaine étudiés (selon Musy M. et al., 2014)

Dispositifs étudiés Nombre Pourcentage

« Urban forest » y compris arbre urbain et arbre de rue 31 cas 45 %

Végétation urbaine (pour les études de flux de carbone) 9 cas 13 %

Herbes et sol 7 cas 10 %

Espaces verts : parc urbains 6 cas 9 %

Zones résidentielles, y compris jardins urbains 6 cas 9 %

Toits végétalisés 3 cas 4 %

Autres 7 cas 10 %

Total 69 100 %

!

Page 41: Travail de fin d'etudes

!

! 30!

La Région de Bruxelles-Capitale ne fait pas exception à cette diversité des typologies.

Bruxelles environnement9 scinde la végétation urbaine en quatre types d’espaces verts :

les jardins et domaines privés, les espaces verts publics (parcs, jardins et bois), les

friches, et les autres. Par « autres », elle entend la végétation associée aux voies ferrées,

les terrains de jeux, de sport et de loisir, les cimetières bruxellois, les espaces verts

associés à la voirie, et les quelques zones de production agricole.

L’étude menée, en 2009, par le BRAT (Bureau de Recherche en Aménagement du

Territoire, 2009) a réalisé un inventaire des espaces verts et récréatifs accessibles au

public en Région de Bruxelles-Capitale. Les résultats sont présentés dans la Figure 15 et

donnent la répartition de la superficie de ces espaces verts par catégorie.

Figure 15 : Répartition de la superficie des espaces verts et récréatifs par catégorie pour un total de 3037 ha (source :

BRAT, 2009)

Cette répartition ne considère pas les jardins et les domaines privés qui sont très bien

représentés dans la ville de Bruxelles. Ils représenteraient, selon Bruxelles

environnement, 42 % de la superficie verte totale de la Région.

Finalement, la végétation couvrirait 54% du territoire régional (Voord et al.. 2010 in

Bruxelles Environnement, Rapport Nature, 2012) !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!9 Bruxelles Environnement (anciennement l’Institut Bruxellois pour la Gestion de l’Environnement) est l’administration régionale de l’environnement et de l’energie. (http://www.environnement.brussels)

Bois 58%

Cimetière 5%

Friche 1%

Espace public majoritairement

végétalisé 34%

Espace public majoritairement

minéralisé 2%

Page 42: Travail de fin d'etudes

!

! 31!

La carte suivante illustre cette diversité des espaces verts dans la ville de Bruxelles

Figure 16 : Végétation urbaine de la ville de Bruxelles (réalisation : IBGE. source : Igeat et al. (1997), Van den Balck

(2011), PRAS (2001).)

!

Page 43: Travail de fin d'etudes

!

! 32!

Différentes méthodes d’estimation du stockage de carbone dans la végétation

Il n’existe pas une mais plusieurs méthodes qui permettent d’estimer la quantité de

carbone capturée par la végétation. L’analyse bibliographique a ainsi été réalisée dans

Musy et al. (2014) et complétée par l’ANR VegDUD10 (Agence Nationale de Recherche,

France) afin de recenser les différentes méthodologies. L’objet d’étude qui domine dans

les différents travaux recensés est la capacité de la végétation urbaine à stocker et

séquestrer du carbone (Musy et al., 2014).

L’analyse bibliographique a mis en évidence quatre principales méthodes d’estimation :

1. les équations de biomasse,

2. le modèle de type « Ufore » (Urban Forest Effects),

3. l’analyse d’images satellitaires reliée à des modèles typologiques,

4. et enfin les techniques de mesures atmosphériques (Eddy-Covariance).

La technique de mesures atmosphériques est une technique de micro-climatologie qui

s’appuie sur des mesures des flux de CO2. En fonction du terrain et des vents, on peut

identifier l’origine des flux et estimer la quantité de CO2 émis et/ou absorbé.

L’analyse des images satellitaires permet également d’estimer la quantité de carbone

stocké dans des parcelles de territoire à l’aide d’outils de télédétection.

Quant au modèle Ufore, il a été développé au Etats-Unis et permet de mesurer les

services écosystémiques rendus par les forêts urbaines. Ce modèle s’appuie sur des

recherches menées aux Etats-Unis.

Enfin, les équations de biomasse sont des modèles mathématiques qui permettent

d’estimer la biomasse d’un arbre selon son espèce, sa situation géographique, et ses

données dendrométriques. Il existe également des équations de volume qui peuvent être

utilisées simultanément. Ces types d’équation sont appelés « équations allométriques ».

Nous les développerons dans le point 2.4.

!

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!10 Le projet “VegDUD”, lancé en 2009, vise à établir une synthèse des différents rôles que le végétal a en ville.

Page 44: Travail de fin d'etudes

!

! 33!

Diversité des résultats obtenus

L’analyse bibliographique de Musy et al. (2014) révèle que les résultats varient

fortement d’une étude à l’autre. Plusieurs raisons peuvent expliquer une telle diversité :

1. La méthode d’estimation utilisée ;

2. Les dispositifs étudiés ;

3. Le contexte géographique.

Comme nous l’avons dit, il existe plusieurs méthodes d’estimation de la masse de

carbone stockée dans la végétation urbaine. Chaque méthode prend en compte différents

paramètres qui sont susceptibles de modifier légèrement les résultats.

Les dispositifs étudiés sont également source de variabilité dans les résultats. Tout

logiquement, un terrain de golf ne stocke pas la même quantité de carbone qu’un parc

urbain d’une même superficie. Jo & McPherson (1995) qui étudient la végétation des

zones résidentielles arrivent à un résultat de 26,15 kg C/m2 alors que Bruyat (2011)

arrive à un résultat de 55 kg C/m2 pour les parcs en périphérie de la ville de Lyon. Les

résultats les plus faibles sont obtenus sans réelle surprise pour les toitures végétales, soit

0,378 kg C/m2 (Getter et al., 2009).

Le contexte géographique peut également influencer les résultats. La croissance végétale

ne se déroule pas identiquement dans toutes les zones bioclimatiques de la Terre. En

milieu tropical, les arbres ne sont pas stoppés par une période hivernale et continuent de

croître et donc de stocker davantage de carbone. Au contraire, en milieu froid, la

croissance est ralentie.

La Figure 17 résume les résultats de stockage de carbone (en kg C/m2) considérant les

espaces végétalisés pris de manière isolé. La moyenne des résultats est de 19,77 kg C/m2.

On remarquera les valeurs minimales de 5,02 kg C/m2 pour la ville Jersey city au U.S.A.

(Nowak & Crane, 2002) et maximales de 55 kg C/m2 pour l’agglomération de Lyon

(Bruyat, 2011).

Page 45: Travail de fin d'etudes

!

! 34!

Figure 17 : Comparaison des résultats de stockage de carbone (en kg C /m2 ) dans les espaces végétalisés pris de

manière isolé et rapporté à la superficie de la ville entière (Réalisation sur base de l'analyse bibliographique de Musy M

et al (2014))

0! 10! 20! 30! 40! 50! 60!

Sacramento!(USA)!

Lyon!(agglomération)!

Lyon!(centre!ville)!

Pune!(Inde)!

Santiago!(Chilie)!

Toronto!

Santiago!(Chilie)!

Shenyang!(Chine)!

Karlsruhe!(Allemagne)!

Leipzig!(Allemagne)!

Leicester!(RoyaumeSUni)!

Hangzhou!(Chine)!

Baltimore!(USA)!

Syracuse!(USA)!

Philadelphia!(USA)!

Atlanta!(USA)!

Jersey!city!(USA)!

USA!moyenne!

Syracuse!(USA)!

Merseyside!(RoyaumeSUni)!

Merseyside!(RoyaumeSUni)!

Toronto!

Chicago!(USA)!

Barcelone!

Oakland!(USA)!

Boston!(USA)!

Taiwan!

Beijing!(Chine)!

Stockage,en,kg,C/m2,

Villes,étudiées,

Moyenne!

Page 46: Travail de fin d'etudes

!

! 35!

1.4.4. Les études quantifiant la masse de carbone séquestré par la végétation

Les études quantifiant la masse de carbone séquestrée par an par la végétation sont

moins nombreuses. En effet, la plupart des études se limitent à estimer uniquement la

masse de carbone stocké. Sur les 28 études relevées par l’analyse bibliographique et qui

étudient la végétation urbaine prise de manière isolée, seulement 13 se sont penchées sur

la séquestration de carbone par année.

Dans les 13 études recensées, les résultats varient entre 0,09 kg C /m2/an et 2,84 kg C /m-2/an avec une moyenne de 0,81 kg C /m2/an. Les résultats sont illustrés à la Figure 18.

Figure 18 : Comparaison des résultats de séquestration de carbone (en kg C /m2/an ) dans les espaces végétalisés pris

de manière isolé et rapporté à la superficie de la ville entière (Réalisation sur base de l'analyse bibliographique de

Musy M et al. (2014))

0! 0,5! 1! 1,5! 2! 2,5! 3!

Sacramento!(USA)!

Shenyang!(Chine)!

Hangzhou!(Chine)!

Baltimore!(USA)!

Syracuse!(USA)!

Philadelphia!(USA)!

Atlanta!(USA)!

Jersey!city!(USA)!

Merseyside!(RoyaumeSUni)!

Toronto!

Barcelone!

Taiwan!

Beijing!(Chine)!

Stockage,en,kg,C/m2/an,

Villes,étudiées,

Page 47: Travail de fin d'etudes

!

! 36!

Rowntree & Nowak (1991) ont développé une équation pour estimer la quantité de

carbone séquestré par année et par surface arborée en estimant le développement annuel

des arbres par classes de DBH (in Musy et al., 2012) :

!"#$"%&'(&)*+!!"!!"#$%&'! !"##$%. ℎ!!!.!"!!

= 8,275. 10!!×!(%!!"!!"#$%&'#&%!!"#$"é) Équation 3 : Estimation de la séquestration de carbone selon Rowntree & Nowak (1991).

!Plus récemment, Scharenbroch B.C. (2012) propose d’estimer la séquestration de carbone

atmosphérique (CO2) d’un arbre par année en fonction de la quantité de carbone qui y est

présent et de la durée de vie de celui-ci. L’équation se présente sous cette forme :

!"#$"%&'(&)*+!!"!!"#$%&'! !"!"!.!""é!!!

= !"#$%!!"!!"#$%&'!(!"!"!)!×!3,644!×!(!"#é!!!"!!"#!!"!!!!"#è!")!!

Équation 4 : Estimation de la séquestration de carbone selon Scharenbroch B.C. (2012).

La valeur 3,644 représente le rapport entre la masse molaire du dioxyde de carbone CO2

(44,0098 g.mol-1) et du carbone (12,011 g.mol-1).

Si l’estimation de la séquestration de carbone selon Scharenbroch (2012) dépend du stock

de carbone contrairement à celle de Rowntree & Nowak (1991), elle dépend également

d’une donnée très variable, celle de la durée de vie d’un arbre. En effet, il paraît peu

concevable de déterminer la durée de vie d’un arbre ou d’une espèce avec exactitude.

Cette valeur dépend de nombreux facteurs et varie dans la littérature. Scharenbroch

(2012) souligne lui-même que la tolérance des arbres aux stress urbains doit être pris en

compte dans l’estimation du potentiel des arbres à séquestrer du carbone.

!

Page 48: Travail de fin d'etudes

!

! 37!

1.5. Objectifs du TFE Finalement, ce travail de fin d’étude tente d’apporter une réflexion sur les espaces

verts urbains et leurs bienfaits sur notre société. Plus précisément, il cherche à quantifier

l’un de ses bienfaits, celui de compenser en partie nos émissions de dioxyde de carbone

(CO2).

Pour l’élaboration de ce travail de fin d’étude, deux objectifs opérationnels sont

distingués :

1. Quantifier le stock de carbone dans un parc urbain en choisissant un cas d’étude ;

2. Quantifier la quantité de carbone séquestré par an dans le parc.

En parallèle, deux objectifs secondaires sont également cités :

1. Transposer ses résultats à l’échelle régionale ;

2. Chiffrer ce bénéfice en une valeur monétaire (€/$).

1.6. Etude de cas : Le parc de Woluwe Etudier séparément tous les espaces verts de la Région de Bruxelles – Capitale

dépasse la portée d’un travail de fin d’étude. C’est pourquoi nous nous tiendrons

uniquement à étudier un parc de la région.

Le cas d’étude est le Parc de Woluwe. Celui-ci sera davantage expliqué au point 2.1 de la

partie «Matériels et méthodes ».

Le choix du cas d’étude s’explique simplement car nous disposons de données

d’inventaires exceptionnels.

!

Page 49: Travail de fin d'etudes

!

! 38!

2. Matériels et méthodes

2.1. La zone modèle : Le parc de Woluwe

2.1.1. Localisation

Dans le cadre de ce travail de fin d’étude, la zone modèle est le parc de Woluwe

situé à l’Est de la Région de Bruxelles-capitale. D’une superficie de 69 ha, le parc

s’étend sur les communes de Woluwe-Saint-Pierre et d’Auderghem. Le parc est longé au

nord par l’avenue de Tervuren, à l’est par le boulevard du Souverain et à l’ouest par le

quartier « Chant d’oiseau ».

Figure 19 : Situation et localisation de la zone d'étude par rapport à la Région de Bruxelles-Capitale. (Réalisation à

partir d'AutoCAD et de QGis. Source GIS: Urbis)

Il se prolonge dans la commune de Woluwe-Saint-Pierre par le Parc Parmentier et dans la

commune d’Auderghem par le Parc des Etangs Mellaerts. Le Parc de Woluwe fait partie

intégrante du maillage vert bruxellois. Il est en effet relié au parc du Cinquantenaire par

Page 50: Travail de fin d'etudes

!

! 39!

l’avenue de Tervuren, et à l’ensemble des parcs qui longe au nord la vallée de la

Woluwe. Il se situe également à proximité de la Forêt de Soignes au sud-est.

2.1.2. Historique

En 1887, la Belgique accueillait l’Exposition Internationale de Bruxelles.

L’exposition se déroulait sur deux sites ; le Parc du Cinquantenaire et le domaine royal

de Tervuren. L’avenue de Tervuren, ainsi qu’une nouvelle ligne de Tram, furent alors

aménagées la même année afin de relier les deux sites. Le Roi Léopold II voulait créer un

parc le long de cette avenue pour rendre le lieu plus attrayant.

Installé sur les vestiges du Maesdaelbosch, zone boisée qui était rattachée à la

Forêt de Soignes, le site était contrairement à aujourd’hui plat et sans relief. L’architecte

paysagiste français Emile Lainé proposa au Roi de réaménager le site en un lieu vallonné.

Des travaux de terrassement débutèrent et durèrent trois années (1896-99). Les terres

excavées servirent à la création des étangs mais aussi au fameux talus qui font

aujourd’hui les caractéristiques paysagères du parc. Il est important de noter que les

arbres présents dans le parc étaient déjà avant son aménagement ; plusieurs arbres sont

âgés de plus de 150 ans (Bruxelles Environnement, 2011).

Le parc appartient à la Région bruxelloise depuis la Donation Royale de 1909 à

l’Etat belge et est actuellement géré par Bruxelles environnement.

2.1.3. Contexte pédologique.

D’un point de vue géologique, le parc de Woluwe, ainsi que la Moyenne Belgique,

s’étend sur la région limoneuse.

Les sols y sont de nature acide (pH compris entre 3,7 et 4,5 ; sauf sur les sols remaniés

où les pH sont supérieurs à 6).

L’examen de la carte pédologique 88E-Zaventem révèle la présence de sols de type :

- Aba : Sol limoneux, à drainage favorable et à horizon B textural ;

- AbB : Sol limoneux, à drainage favorable, et à horizon B textural ou

structural ;

Page 51: Travail de fin d'etudes

!

! 40!

- Abp : Sol limoneux, à drainage favorable, et absence de développement

de profil ;

- ADp : Sol limoneux, à drainage modéré ou imparfait (profondeur

d’apparition de traces d’oxydo-réduction entre 50 et 150 cm), et absence de

développement de profil ;

- sAbB : Sol limoneux, à drainage favorable, et à horizon B textural ou

structural (+ charge sablo-graveleuse).

2.1.4. Typologie des espaces verts et bleus

Sur la carte du Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS), le site se distingue par

une grande zone de parc, quatre zones d’eau, et deux zones de sports ou de loisirs en

plein air.

Figure 20 : Affectations du Parc de Woluwe selon le Plan Régional d'Affectation du Sol (P.R.A.S.). Source : Brugis

Le parc possède en effet quatre étangs artificiels qui longent l’Avenue de Tervuren et le

croisement avec le Boulevard du Souverain. Les étangs « Bemel » et « Long » sont

alimentés par le ruisseau « Le Bemel », tandis que les étangs « Ronds » et « Denis » le

sont par des sources. Leurs aménagements ont été conçus afin de permettre le

développement d’une flore et d’une faune aquatique.

14/08/2015

Page 1 of 2

14/08/2015

Affectations

Page 2 of 2

Page 52: Travail de fin d'etudes

!

! 41!

Les espaces verts du site se distinguent par des massifs boisés entrecoupés par de vastes

pelouses et représentent 34,91 ha, soit plus ou moins la moitié de la superficie totale du

parc.

2.1.5. Description du peuplement forestier

Le peuplement forestier du parc se distingue par une grande diversité d’espèces

d’arbres. On retrouve jusqu’à 125 espèces différentes pour 44 genres. Cinq genres sont

particulièrement représentés ; les érables (Acer spp.), les chênes (Quercus spp.), les

frênes (Fraxinus spp.), les bouleaux (Betula spp.), et enfin les hêtres (Fagus spp.). Ces

cinq genres représentent 70% du patrimoine arboré du parc. La figure suivante illustre la

fréquence en pourcentage des essences majoritaires du parc.

Figure 21 : Fréquence des genres au sein du parc de Woluwe.

On y retrouve des essences indigènes comme le Hêtre commun (Fagus sylvatica L.) ou le

Bouleau verruqueux (Betula pendula Roth.) mais aussi des espèces exotiques comme le

Chêne rouge d’Amérique (Quercus rubra L.) et le Châtaignier (Castanea sativa Mill.).

Le parc présente également des essences considérées comme invasives telles le Robinier

faux-acacia (Robinia pseudoacacia L.) ou l’Ailante (Ailanthus altissima Mill.).

Les feuillus sont largement majoritaires et représentent 91,45 % de l’ensemble des

peuplements.

Acer spp. 31%

Quercus spp. 16%

Fraxinus spp. 12%

Betula spp. 6%

Fagus spp. 5%

Autres 30%

Page 53: Travail de fin d'etudes

!

! 42!

Au sein des cinq principaux genres, on observe une légère dominance des hêtres en terme

de dimensions. La Figure 22 illustre la hauteur moyenne des cinq genres les plus

représentés.

Figure 22 : Hauteurs moyennes des cinq genres les plus représentés.

Les Hêtres (Fagus spp.) ont la hauteur moyenne maximale avec 23,77 m et les Erables

(Acer spp.) ont la hauteur moyenne minimale (20,30 m).

Le graphique de la Figure 23 illustre la répartition du diamètre des arbres. On remarquera

que la grande majorité des arbres ont un diamètre à 1,50 m de hauteur allant de 30 à 50

cm.

Figure 23 : Répartition des arbres par classes de diamètres.

Acer! Betula! Fraxinus! Quercus! Fagus!Hauteur!moyenne!(m)! 20,30! 21,51! 21,87! 22,74! 23,77!

18!

19!

20!

21!

22!

23!

24!

25!

0!

200!

400!

600!

800!

1000!

1200!

30!35!40!45!50!55!60!65!70!75!80!85!90!95!100!105!110!115!

Eff

ectif

Classe de diamètres (cm)

Page 54: Travail de fin d'etudes

!

! 43!

Le graphique de la Figure 24 illustre la répartition des arbres du parc par classe de

hauteur. On remarquera que la classe de hauteur allant de 20 à 25 m est particulièrement

représentée.

!Figure 24 : Répartition des arbres par classes de hauteur.

!Le peuplement forestier des massifs boisés est exclusivement de la futaie. Il est en effet

constitué de peuplement d’arbres issus de graines par reproduction germinative.

!!

0!

500!

1000!

1500!

2000!

2500!

3000!

3500!

[5!S!10]! [10!S!15]! [15!S!20]! [20!S!25]! >!25!m!

Effectif,

Classe,de,hauteur,(m),

Page 55: Travail de fin d'etudes

!

! 44!

2.2. Les données de terrain

2.2.1. Description

Les données de terrain en possession sont des données d’inventaires forestiers

provenant de Bruxelles Environnement. L’inventaire a recensé 6471 arbres pour le Parc

de Woluwe. Cependant, il n’a pas été exhaustif concernant les arbres de petits gabarits.

Les arbres d’un diamètre de moins de 30 cm à 1,50 m de hauteur n’ont pas été tous

recensés.

Les paramètres pris en compte lors de l’inventaire sont expliqués dans le point suivant.

Les données manquantes pour l’élaboration de ce travail de fin d’étude ont été estimées à

partir de ces mêmes paramètres.

2.2.2. Paramètres

Sur chaque arbre du parc de Woluwe, les facteurs suivants ont été mesurés :

circonférence. La surface terrière (Gi) et le volume (Vi) de chaque arbre ont été calculés.

La hauteur et le diamètre de la couronne de chaque arbre a également été estimé.

Circonférence et Diamètre

Les circonférences ont été mesurées à l’aide d’un mètre ruban à une hauteur de 1,50 m

par rapport au sol. Dans la littérature, la circonférence se mesure parfois à 1,30 m. Pour

des raisons de facilité lors de l’utilisation des équations allométriques, nous faisons

l’hypothèse que la circonférence à 1,50 m de hauteur (C150) est égale à la circonférence

à 1,30 m de hauteur (C130). C’est une hypothèse assez forte mais nous ne disposons pas

de moyens de connaître rapidement cette valeur avec une confiance élevée.

Le diamètre se mesure quant à lui à l’aide d’un compas forestier et généralement à

hauteur de poitrine. Il se mesure également à des hauteurs différentes selon les mœurs et

le pays. Mesuré à 1,40 m de hauteur au Etats-Unis, il est mesuré à 1,30 m en Europe.

L’inventaire n’a pas mesuré les diamètres des arbres du parc. L’estimation de cette

donnée s’est donc réalisée à partir de la circonférence en considérant la section

transversale du tronc comme un cercle parfait.

Page 56: Travail de fin d'etudes

!

! 45!

Hauteur de l’arbre et diamètre de la couronne

Les hauteurs des arbres, ainsi que le diamètre de la couronne, ont été estimés par classe

de hauteur :

- [0 ; 5] m ;

- [5 ; 10] m ;

- [10 ; 15] m ;

- [15 ; 20] m;

- [20 ; 25] m ;

- > 25 m.

Surface terrière

La surface terrière correspond à la surface de la section horizontale des arbres à 1,30 m

(Gaudin S. in Penninckx V., 2013).

!

Page 57: Travail de fin d'etudes

!

! 46!

2.3. Méthodes d’estimation du stock de carbone

2.3.1. Le choix de la méthode.

Le choix de la méthodologie s’est finalement porté sur les équations de biomasse.

Nous pouvons expliquer ce choix par deux raisons principales. Premièrement, l’analyse

bibliographique révèle que l’utilisation des équations de biomasse est la démarche la plus

utilisée pour l’estimation du stock de carbone dans un peuplement forestier urbain. Et

deuxièmement, cette méthodologie est la démarche la plus concevable dans le cadre d’un

Travail de Fin d’Etudes en Gestion de l’Environnement Urbain. En effet, il paraissait peu

envisageable d’opter pour une méthodologie basée sur des mesures de flux de CO2 ; cette

méthode relève de la recherche fondamentale.

2.3.2. Cheminement général : des données dendrométriques à la quantité de

Carbone stockée dans le parc de Woluwe.

L’estimation de la biomasse devient dès lors une étape essentielle dans

l’évaluation du stock de carbone (Mbow, 2009)

Généralement, les équations allométriques déterminent la biomasse d’un arbre à partir de

son diamètre à 1,30 m ou 1,50 m de hauteur. Les données de terrain en possession

comprenaient la circonférence de l’arbre à 1,50 m de hauteur. La première étape

consistait alors à transcrire les données de circonférence en diamètre.

A partir des données de diamètre (et de hauteur dans certains cas), l’estimation de la

biomasse aérienne est réalisable. Par biomasse aérienne, on considère le tronc, l’écorce,

le houppier et également le feuillage de l’arbre. Les équations allométriques qui estiment

la biomasse sont développées dans le point 2.4.

Les arbres stockent également du carbone dans leurs racines. Cependant, la plupart des

équations ne considèrent pas les racines. Les résultats de la biomasse aérienne sont dès

lors réajustés. On fait l'hypothèse que la biomasse souterraine représente 26% de la

biomasse totale (Cairns et al, 1997 in Nowak et Crane, 2002). Ce coefficient est une

moyenne de l’ensemble des coefficients identifiés dans la littérature.

Page 58: Travail de fin d'etudes

!

! 47!

Une fois la biomasse totale estimée pour chaque arbre du parc, il reste à déterminer la

quantité de carbone présent dans celui-ci. Il est en effet généralement admis que la

fraction de carbone stocké dans la biomasse sèche de l’arbre représente 50% de celui-ci

(Brown, 1997 ; Cairns et al., 2003 ; Chave et al., 2005 ; Gibbs et al., 2007 ; Lewis et al.,

2009) in Ernst G, 2012). La biomasse totale est convertie en carbone stocké par un

facteur CF de 0,5 (Yoon et al., 2013):

!"!"#$%!!"#$%é = !"#$%&&'!!"!#$!!!!"

La Figure 25 illustre le cheminement général pour l’obtention de la quantité de carbone

dans un arbre à partir des données dendrométriques.

Figure 25 : Cheminement général pour l’estimation de la quantité de carbone stocké.

Page 59: Travail de fin d'etudes

!

! 48!

Cependant, ce schéma reflète uniquement le cheminement général. Or, lors des

recherches d’équations, l’un des problèmes rencontrés était notamment la diversité des

équations. Pour certaines essences, il n’existait par exemple que des équations de volume

contraignant de passer par des cheminements alternatifs. L’ensemble de ces particularités

sera développé dans les points suivants.

2.4. Les équations allométriques

Le terme allométrie a été créé en 1936 par Julian Huxley et Georges Teissier. Du

grec « allos » signifiant « autre » et du latin « metricus », le terme désigne « autre que

métrique ». L’allométrie désigne l’étude des relations existantes entre le développement

d’un composant d’un organisme par rapport à un autre. Très utilisées en Biologie, les

équations allométriques permettent par exemple d’établir une relation entre le

développement d’un organisme et la taille de son cerveau.

En foresterie, les équations allométriques sont utilisées depuis longtemps. Elles

établissent une relation entre une donnée dendrométrique généralement facile à mesurer

(hauteur, diamètre ou circonférence à 1,50 m de hauteur, etc.) et une propriété plus

difficile à estimer comme le volume d’un arbre ou sa biomasse.

La forme mathématique des équations allométriques se présente principalement sous la

forme d’une fonction puissance :

Équation 5 : Forme classique d'une équation allométrique.

! = !.!!

Où :

Y = la caractéristique à mesurer en fonction de X (Biomasse ou Volume)

X = la caractéristique mesurée (Circonférence, diamètre, hauteur de l’arbre, etc.)

a = constante de proportionnalité

b = constante allométrique

!

Page 60: Travail de fin d'etudes

!

! 49!

L’utilité de l’allométrie réside dans son approche « non destructrice ». En effet, les

équations allométriques nous permettent de produire des informations quantitatives sans

pour autant détruire l’individu. Remarquons, cependant, que l’élaboration des équations

allométriques est malgré tout basée sur une approche destructive.

Ces équations sont développées par des centres de recherche, des administrations, des

compagnies d’exploitations forestières, etc. et se retrouvent dès lors un peu éparpillées.

En réponse à ce contexte, la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et

l'agriculture), le centre de recherche français CIRAD, et l’Université de la Tuscia en

Italie (UNITUS-DIBAF) ont développé une plateforme dont l’accès est libre et gratuit

recensant de nombreuses équations développées qui est appelé GlobAllomeTree

(Globallometree, 2013). La plateforme est consultable via le lien suivant :

http://www.globallometree.org.

2.4.1. Equation de biomasse versus équation de volume

Pour la réalisation de ce travail, nous utilisons des équations de biomasse ainsi

que des équations de volume. Elles peuvent être à une ou à deux entrées. C’est-à-dire

qu’il faut soit une donnée dendrométrique, soit deux.

Les équations de volume, comme leur nom indiquent, permettent d’estimer un volume.

Par exemple, l’équation de Dagnelie et al. (1999) donne le volume VC22 du tronc11 d’un

Mélèze d’Europe (Larix decidua Mill.). L’équation s’énonce ainsi :

!!"22 = 0,019784− (0,0031514.!150)+ (1,2589. 10!.!150!!)− (5,06. 10!.!150!)!

Équation 6 : Equation de volume du Larix decidua (Dagnelie et al., 1999)!

!!Où !150 désigne la circonférence (en cm) de l’arbre à 1,50 m de hauteur. Pour une

circonférence de 140 cm, nous obtenons un volume de 1,91 m3.

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!11 Le volume du tronc est défini comme le « volume en m3 du bois fort de la tige correspondant à la découpe de 22 cm de circonférence» (Dagnelie et al., 1985)

Page 61: Travail de fin d'etudes

!

! 50!

Figure 26 : Volume d'un Larix decidua en fonction de sa circonférence selon l’équation de Dagnelie et al. (1999).

Les équations de biomasse estiment quant à elle directement la biomasse d’un arbre à

partir de deux entrées (Diamètre à hauteur de poitrine et Hauteur de l’arbre). L’équation

de Bunce R.G.H. (1968) détermine la biomasse d’un Erable sycomore (Acer

pseudoplatanus L.). Celle-ci est développée ci-dessous.

Figure 27 : Biomasse d’un Acer pseudoplatanus en fonction de sa circonférence selon l’équation de Bunce RGH

(1968)

0,00!1,00!2,00!3,00!4,00!5,00!6,00!7,00!8,00!9,00!10,00!

10! 30! 50! 70! 90! 110! 130! 150! 170! 190! 210! 230! 250! 270! 290!

Volume,(m3),

Circonférence,à,1,50m,(en,cm),

0,000!

500,000!

1000,000!

1500,000!

2000,000!

2500,000!

3000,000!

3500,000!

10! 30! 50! 70! 90! 110!130!150!170!190!210!230!250!270!290!

Biom

asse,(kg),

Circonférence,à,1,50m,(en,cm),

Page 62: Travail de fin d'etudes

!

! 51!

2.4.2. Choix des équations.

Une des difficultés de ce travail fut celle du choix des équations. Or, la première

source d’erreur dans l’estimation de la biomasse ou du volume d’un arbre provient du

choix des équations (Chave et al. 2004 in Ernst, 2012).

Pour ce travail, nous définirons une équation idéale comme une équation estimant

l’ensemble des composants de la biomasse aérienne d’un arbre (tronc, houppier, et

feuillage) implantée en milieu forestier et réalisée en Europe. Les équations

allométriques spécifiques sont données à l’Annexe 3.

Cependant, dans la pratique, la diversité des équations est telle qu’il est impossible

d’avoir une « équation idéale » pour chaque essence d’arbre.

Voici les principaux cas de figure qui illustrent la diversité des équations allométriques :

- Cas A : Plusieurs équations pour une espèce ;

- Cas B : Pas d’équation pour une espèce ;

- Cas C : Equation pour une espèce implantée hors Europe.

Cas A : Plusieurs équations spécifiques à une espèce.

Lorsqu’il y a plusieurs équations pour une espèce, le choix s’oriente logiquement vers

celle qui détient le plus de caractéristiques d’une équation idéale.

Cas B : Aucune équation spécifique à une espèce.

Dans Z. G. Davies et al. (2011), l’absence d’équation pour une espèce est compensée en

utilisant l’équation de l’espèce la plus proche ou, en dernier recours, une équation

générique pour les feuillus/conifères. Finalement, nous optons dans ce cas-ci pour le

choix de l’équation de l’espèce qui présente le gabarit et la morphologie la plus proche.

Cette détermination a été réalisée en concertation avec des spécialistes de la morphologie

des arbres.

Cas C : Equation spécifique mais développée hors d’Europe.

En ce qui concerne l’origine des équations, nous primons les équations provenant de

Belgique. S’il n’existe pas d’équation belge, le choix se tourne vers des équations

provenant de pays européen au climat similaire. Et enfin, si l’équation spécifique est

absente du continent européen, les équations nord-américaines sont privilégiées de celles

Page 63: Travail de fin d'etudes

!

! 52!

provenant des autres continents. L’objectif est en effet d’utiliser l’équation d’une espèce

établie dans un écosystème présentant des caractéristiques similaires à ce que l’on trouve

dans la Forêt de Soignes ou en moyenne Belgique.

Les équations de volume, notamment les équations de Dagnelie (Belgique), sont

privilégiées aux équations de biomasse nord-américaines.

2.4.3. Cheminements alternatifs : étapes intermédiaires

Pour rappel, le cheminement général de l’estimation du stock de carbone dans le parc de

Woluwe, illustré à la Figure 25, consiste à estimer la biomasse aérienne à partir de

données dendrométriques. La biomasse aérienne est ensuite traduite en biomasse totale

en considérant que la biomasse souterraine représente 26% de la biomasse totale (Cairns

et al, 1997 in Nowak et Crane, 2002). Et enfin, cette biomasse totale est traduite en

quantité de Carbone par un facteur CF de 0,5 (Yoon et al., 2013).

Cependant, dans de nombreux cas, il était nécessaire de passer par une ou plusieurs

étapes intermédiaires entre les données dendrométriques et la biomasse aérienne. Nous

pouvons distinguer deux principaux cheminements alternatifs : ceux qui passent par le

volume et ceux qui passent par la biomasse/volume de certaines composantes de l’arbre.

En passant par le Volume

Ce cas de figure est celui de l’existence uniquement d’équation de volume pour plusieurs

essences. Dans ce cas, l’estimation de la biomasse demande une étape supplémentaire :

traduire les volumes estimés en biomasse. Pour cela, une donnée complémentaire est

nécessaire, celle de la densité du bois.

La densité, ou masse volumique, représente un rapport entre la masse du bois et un

volume en m3. Son unité est généralement en kilogramme par mètre cube (!"!!).

La biomasse est donc déterminée par l’équation suivante :

!"#$%&&' = !"#$%&!!!!"#$%&é = !!! !!.!!!"!! = !"

Équation 7 : Estimation de la biomasse à partir du volume et de la densité.

Page 64: Travail de fin d'etudes

!

! 53!

Les densités utilisées sont citées à l’Annexe 2 et proviennent de la banque de donnée

Worldagroforestry12.

En passant par la Biomasse/Volume de certains composants de l’arbre.

Toutes les équations ne prennent pas en compte l’ensemble des composants d’un arbre.

Certaines considèrent la biomasse ou le volume uniquement du tronc, d’autres, le tronc et

le houppier mais sans le feuillage, etc.

Dans Jenkins et al. (2003), une comparaison de la répartition de la biomasse dans les

différents composants de l’arbre a été réalisée. Une distinction est faite entre les

conifères et les feuillus.

La biomasse comprise dans le tronc représente 67% de la biomasse aérienne chez les

conifères et 70% chez les feuillus. La biomasse comprise dans le feuillage représente 8%

de la biomasse aérienne chez les conifères et 2% chez les feuillus. Enfin, la biomasse

comprise dans les branches représente 17% de la biomasse aérienne tant chez les feuillus

que chez les conifères (Ker, M. 1980a in Jenkins J. C. et al. 2003). Nous utilisons ces

ratios pour l’estimation de la biomasse aérienne totale.

La Figure 28 synthétise l’ensemble des cheminements à partir des données

dendrométriques à l’estimation du carbone stocké en passant par les différentes étapes

intermédiaires.

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!12 Woldagroforestry est une banque de donnée des caractéristiques fonctionnelles et écologique des arbres. Les données de densité proviennent de la littérature scientifique. Lorsqu’ils existent plusieurs données pour une même espèce, Worldagroforestry réalise alors une moyenne.

Page 65: Travail de fin d'etudes

!

! 54!

Figure 28 : Cheminements alternatifs pour l'estimation de la quantité de carbone stocké.

Page 66: Travail de fin d'etudes

!

! 55!

Autres particularités.

Lors de l’élaboration de l’estimation de la biomasse, d’autres particularités ont dues être

prises en compte, notamment les unités.

Les données de base (Circonférence et diamètre) étant en centimètre (cm), il a également

fallu les retranscrire dans les unités adéquates à l’équation. Pour la circonférence et le

diamètre, les données étaient soit en centimètre (cm), soit en millimètre (mm), soit en

pouce (inch ou in). Pour la hauteur, toutes les équations considéraient celle-ci en mètre

(m).

Egalement, les résultats étaient donnés dans différentes unités. Pour les volumes, les

résultats étaient soit en décimètre cube (dm3), soit en mètre cube (m3). Et enfin, pour la

biomasse, les résultats étaient soit en kilogramme (kg), mégagramme (Mg ou T), soit en

livre anglaise (lb).

La conversion d’un centimètre (cm) en un inch (in) s’est calculée selon l’égalité

suivante :

1 cm = 0,3937 in (1 in = 2,54 cm)

La conversion d’une livre anglaise (lb) en kilogramme (kg) s’est calculée selon l’égalité

suivante :

1 kg = 0,4536 lb (1 lb = 2,2046 kg)

Pour les équations présentant un résultat aberrant voir impossible, une vérification de

l’équation a été réalisée dans la littérature. En effet, la plateforme Globallometree a

présenté plusieurs erreurs de transcription de l’équation. Une vérification dans la

littérature a dès lors été réalisée.

Les références des différentes équations sont citées à l’Annexe 4.

Page 67: Travail de fin d'etudes

!

! 56!

2.5. Estimation de la séquestration de carbone.

La séquestration de carbone par année (en kg CO2/an) est estimée selon l’équation de

Scharenbroch B.C. (2012) et s’énonce ainsi :

!"#$"%&'(&)*+!!"!!"#$%&'! !"!"!.!""é!!!

= !"#$%!!"!!"#$%&'!(!"!"!)!×!3,644!×!(!"#é!!!"!!"#!!"!!!!"#è!")!!

Équation 8 : Estimation de la séquestration de carbone selon Scharenbroch B.C. (2012).

Les données de durée de vie des espèces proviennent de Scharenbroch B.C. (2012) qui

proviennent elles-mêmes de Hightshoe (1978)13, Clark (1985)14, et Dirr (1990)15.

Lorsque la durée de vie d’une espèce était manquante, nous prenons celle de l’espèce du

même genre la plus représentée dans le parc.

!!

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!13 Hightshoe GL (1978) Native trees, shrubs, and vines for urban and rural America. Van Norstrand Reinhold, New York

14 Clark DE (1985) Sunset new western garden book. Lane Publishing Company, Menlo Park

15 Dirr MA (1990) Manual of woody landscape plants: their identification, ornamental characterisics, culture, propagation, and uses. Stipes Publishing Company, Champaign

Page 68: Travail de fin d'etudes

!

! 57!

2.6. Jeux de données et statistiques

2.6.1. Outils de traitements des données.

Une fois l’ensemble des données récoltées, celles-ci sont traitées exclusivement avec

le logiciel tableur Microsoft Excel de Microsoft Office.

Les équations de volume et de biomasse ont été retranscrites de telles sortes à pouvoir les

utiliser dans le logiciel. Voici, un exemple de retranscription de l’équation estimant le

volume d’un Cyprès de Lawson (Chamaecyparys lawsonia (A. Murray) Parl., 1864)

selon sa hauteur et son diamètre à hauteur de poitrine :

!"#$%&! !"! = !"#!,!"!×!!!,!"!×!!!!,!"

Équation 9 : Equation de volume d'un Chamaecyparis lawsoninia (Dik, E.J. 1984)

Le code Excel à insérer dans la cellule est dès lors :

=DBH^1,85298*H^0,86717*EXP(52,33706)!!!!

!Figure 29 : Illustration de l’utilisation du tableur Excel pour l’estimation du volume d’un Cyprès de Lawson.

!

Page 69: Travail de fin d'etudes

!

! 58!

3. Résultats

3.1. Estimation de stock de carbone stocké dans le Parc de Woluwe.

La biomasse totale estimée pour le Parc de Woluwe est de 16 013,03 tonnes avec une

moyenne de 2 474,58 kg par arbre.

La quantité de carbone stocké est dès lors de 8006,52 tonnes de carbone pour une

moyenne de 1237,3 kg C par arbre.

Rapporté à la superficie du parc, celui-ci stocke 116 Tonnes de carbone par hectare, soit

11,60 kg C/m2. Rapporté à la superficie des massifs boisés dans le parc, celui-ci stocke

22,93 kg C/m2.

Le Tableau 4 illustre les résultats obtenus pour la quantité de carbone stocké par genre.

Le détail des résultats par espèce est présenté à l’Annexe 1 par soucis de clarté.

Page 70: Travail de fin d'etudes

Tableau 4 : R

ésultat pour la quantité de carbone stocké par genre.

Genre%espèce%Nom

bre%Circonférence%m

oyenne%à%1,50%m

%de%hauteur%(cm)%

Biomasse%totale%(T)%

Stock%de%carbone%total%(T)%

Stock%moyen%de%

carbone%(kg)%%

!!

!!

!!

Abies 4

95 2

1 214

Acer 2011

142 3560

1780 885

Aesculus 181

209 692

346 1910

Ailanthus 4

194 7

3 870

Alnus 27

122 21

11 392

Betula 416

114 522

261 628

Carpinus

141 103

116 58

412 C

arya 7

187 67

34 4817

Castanea

171 168

566 283

1655 C

edrus 5

232 29

15 2929

Cham

aecyparis 49

154 56

28 574

Corylus

1 186

2 1

955 C

rataegus 12

21 0

0 5

Cupressus

1 146

2 1

765 Fagus

346 185

1746 873

2524 Fraxinus

780 141

1348 674

864 Indéterm

iné 8

174 25

13 1588

Juglans 44

212 204

102 2319

Juniperus 1

137 2

1 958

Koelreuteria

1 38

0 0

13 Larix

21 140

37 18

877 Liriodendron

4 241

21 11

2633 M

agnolia 3

51 0

0 21

Page 71: Travail de fin d'etudes

!

!60!

Metasequoia

6 168

9 4

743 Picea

175 153

313 156

894 Pinus

234 140

333 167

712 Platanus

28 267

181 91

3237 Populus

111 201

221 110

995 Prunus

135 126

92 46

341 Pseudotsuga

10 161

19 9

941 Pterocarya

4 161

9 5

1177 Q

uercus 1009

175 4593

2297 2276

Robinia 223

149 507

253 1136

Salix 24

218 108

54 2240

Sequoiadendron 2

620 20

10 5034

Sophora 3

183 12

6 1941

Sorbus 31

62 7

4 115

Taxodium

5 329

47 23

4694 Taxus

19 152

43 21

1130 Thuja

17 157

40 20

1170 Tilia

142 184

344 172

1213 Tsuga

4 202

28 14

3514 U

lmus

45 111

38 19

424 Zelkova

6 207

22 11

1818

Page 72: Travail de fin d'etudes

La Figure 30 présente la répartition en pourcentage du stock de carbone par genre.

Figure 30 : Répartition du stock de carbone (en pourcentage) par genre.

Les quatre genres stockant le plus de carbone sont les genres les plus représentés, à

savoir Quercus spp. (29 %), Acer spp. (22 %), Fagus spp (8%), et Fraxinus spp (8 %).

Betula spp., quatrième genre le plus représenté, stock cependant 3 % du stock total de

carbone après les genres moins représentés Castanea sp. et Aesculus sp. qui stockent

davantage de carbone (4%).

L’essence qui stocke le plus de carbone par arbre est l’espèce Sequoiadendron giganteum

(Lindl.) J.Buchholz, avec en moyenne 5034 kg par arbre, suivi du genre Carya (4817 kg).

Autres 13%

Tilia 2%

Robinia 3%

Betula 3%

Castanea 4%

Aesculus 4% Fraxinus

9%

Fagus 11%

Acer 22%

Quercus 29%

Page 73: Travail de fin d'etudes

!

! 62!

3.2. Séquestration de carbone !

La séquestration de carbone estimée pour le Parc de Woluwe est de 244,07 tonnes

par année avec une moyenne de 37,72 kg de CO2 par année et par arbre.

Rapporté à la superficie du parc, celui-ci stocke 3,54 Tonnes de dioxyde de carbone par

hectare et par année (kg CO2/ha/an), soit 0,35 kg CO2/m2. Rapporté à la superficie des

massifs boisés dans le parc, celui-ci stocke 0,699 kg CO2/m2/an.

Le Tableau 5 illustre les résultats obtenus pour la quantité de carbone séquestré par

genre.

!

Page 74: Travail de fin d'etudes

Tableau 5 : R

ésultat pour la quantité de carbone séquestré par genre.

Genre espèce

Nom

bre C

irconférence moyenne à 1,50

m de hauteur (cm

) Séquestration totale (kg C

O2 /an)

Séquestration moyenne par

genre (kg CO

2 /an)

Abies 4

95 20,80

5,20 Acer

2011 142

128364,59 63,83

Aesculus 181

209 5040,25

27,85 Ailanthus

4 194

253,63 63,41

Alnus 27

122 771,38

28,57 Betula

416 114

13997,52 33,65

Carpinus

141 103

4234,17 30,03

Carya

7 187

702,16 100,31

Castanea

171 168

2455,77 14,36

Cedrus

5 232

323,40 64,68

Cham

aecyparis 49

154 244,14

4,98 C

orylus 1

186 23,21

23,21 C

rataegus 12

21 4,45

0,37 C

upressus 1

146 6,64

6,64 Fagus

346 185

12728,37 36,79

Fraxinus 780

141 14102,81

18,08 Indéterm

iné 8

174 370,35

46,29 Juglans

44 212

2974,77 67,61

Juniperus 1

137 13,97

13,97 K

oelreuteria 1

38 0,33

0,33 Larix

21 140

406,82 19,37

Liriodendron 4

241 255,87

63,97 M

agnolia 3

51 2,29

0,76

Page 75: Travail de fin d'etudes

!

!64!

Metasequoia

6 168

65,01 10,84

Picea 175

153 2279,89

13,03 Pinus

234 140

4049,44 17,31

Platanus 28

267 1321,00

47,18 Populus

111 201

5917,15 53,31

Prunus 135

126 1119,95

8,30 Pseudotsuga

10 161

137,16 13,72

Pterocarya 4

161 97,99

24,50 Q

uercus 1009

175 16901,75

16,75 Robinia

223 149

15386,12 69,00

Salix 24

218 6530,98

272,12 Sequoiadendron

2 620

18,34 9,17

Sophora 3

183 141,44

47,15 Sorbus

31 62

259,35 8,37

Taxodium

5 329

142,55 28,51

Taxus 19

152 186,23

9,80 Thuja

17 157

172,54 10,15

Tilia 142

184 1106,46

7,79 Tsuga

4 202

121,95 30,49

Ulm

us 45

111 556,27

12,36 Zelkova

6 207

265,06 44,18

Page 76: Travail de fin d'etudes

4. Discussion

4.1. Stockage de carbone dans le Parc de Woluwe.

En comparant les résultats obtenus pour le Parc de Woluwe avec ceux relevés dans

l’analyse bibliographique, les résultats sont légèrement en dessous de la moyenne.

Cependant, la difficulté de définir ce qu’est la « végétation urbaine » rend obsolète cette

comparaison. Pour rappel, ces différentes études n’ont pas étudiés les mêmes dispositifs

de même que ce travail de fin d’études s’est intéressé uniquement à la strate arborée. De

11,6$

0$ 10$ 20$ 30$ 40$ 50$ 60$

Sacramento$(USA)$

Lyon$(agglomération)$

Lyon$(centre$ville)$

Pune$(Inde)$

Santiago$(Chilie)$

Toronto$

Santiago$(Chilie)$

Shenyang$(Chine)$

Karlsruhe$(Allemagne)$

Leipzig$(Allemagne)$

Leicester$(RoyaumeJUni)$

Hangzhou$(Chine)$

Baltimore$(USA)$

Bruxelles$(Parc$de$Woluwe)$

Syracuse$(USA)$

Philadelphia$(USA)$

Atlanta$(USA)$

Jersey$city$(USA)$

USA$moyenne$

Syracuse$(USA)$

Merseyside$(RoyaumeJUni)$

Merseyside$(RoyaumeJUni)$

Toronto$

Chicago$(USA)$

Barcelone$

Oakland$(USA)$

Boston$(USA)$

Taiwan$

Beijing$(Chine)$

Stockage)en)kg)C/m2)

Villes)étudiées)

Figure 31 : Comparaison des résultats.

Page 77: Travail de fin d'etudes

$

$ 66$

plus, certains auteurs donnent leurs résultats par rapport à la superficie de la ville alors

que d’autres le donnent par rapport à celle du dispositif étudié.

Concernant la masse de carbone stockée dans le parc, nous avons obtenus un résultat de

8006,52 tonnes de carbone. Si l’entièreté de ce carbone stocké se voyait libérer dans

l’atmosphère, il y aurait dès lors une libération de 29 360 Tonnes de dioxyde de carbone

CO2.16 En comparaison, cela représente la moitié des émissions dues à la production de

chaleur et d’électricité de la Région (1,6 % des émissions d’équivalent CO2 pour l’année

2008)17

4.2. La séquestration de carbone par la végétation urbaine.

En comparant les résultats obtenus pour la séquestration de carbone, nous nous

retrouvons également légèrement en dessous de la moyenne avec 0,699 kg CO2/m2/an.

Figure 32 : Comparaison des résultats pour la séquestration de carbone.

$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$16 !"#$%&%é!!"!!"#$%&!!!"#é!é! = !"#$%!!"!!"#$%&'!× ! !"##$!!"#$%&'!!"!!"!

!"##$!!"#$%&'!!"!!"#$%&' 17 La production de chaleur et d’électrictié via, notamment des installations de cogénérations fonctionnant au gaz naturel a émis 60 000 tonnes d’équivalent CO2. (Bruxelles Environnement, 2012). Nous ne disposons pas de chiffre exacte concernant la quantité de CO2 émises par ce même secteur.

0,699$

0$ 0,5$ 1$ 1,5$ 2$ 2,5$ 3$

Sacramento$(USA)$

Shenyang$(Chine)$

Hangzhou$(Chine)$

Baltimore$(USA)$

Syracuse$(USA)$

Philadelphia$(USA)$

Bruxelles$(Parc$de$Woluwe)$

Atlanta$(USA)$

Jersey$city$(USA)$

Merseyside$(RoyaumeJUni)$

Toronto$

Barcelone$

Taiwan$

Beijing$(Chine)$

Stockage)en)kg)C/m2/an)

Villes)étudiées)

Page 78: Travail de fin d'etudes

$

$ 67$

Le Parc de Woluwe séquestre chaque année l’équivalent de 0,0065 %18 des émissions de

CO2 de la Région de Bruxelles-Capitale. Ce résultat est sans surprise très faible vu la

différence de superficie entre le parc et celui de la région.

Rapporté à une même superficie, les chiffres diffèrent. En effet, en 2008, la région a émis

2,31 kg CO2 par mètre carré (m2). Le parc séquestre, quant à lui, 0,699 kg CO2/m2/an.

Il faudrait dès lors boiser l’équivalent de la superficie régionale pour compenser

seulement 30 % des émissions de la Région de Bruxelles-Capitale. On ne peut que

constater qu’à l’échelle régionale, la végétation urbaine ne pourra pas compenser les

émissions de dioxyde de carbone CO2.

4.3. Quelle(s) espèce(s) comme puits de carbone ?

Sans surprise, le peuplement du même genre qui stocke le plus de carbone est l’un des

cinq genres les plus représentés, à savoir celui du Quercus spp (les chênes) avec 2 297

Tonne de carbone. Seul le genre Betula spp. (les bouleaux) ne semble pas stocker autant

que prévu. En effet, les bouleaux stockent en moyenne 628 kg par arbre contre 2276 kg

pour les chênes. Les circonférences à 1,50 m de hauteur sont également très différentes

pour les deux genres. En moyenne, les bouleaux ont une circonférence de 114 cm alors

que les chênes ont une circonférence de 175 cm. De fait, on peut établir un lien entre

circonférence et stock de carbone. Les essences qui, dans un peuplement, ont une

circonférence plus élevée seront celles qui stockent davantage de carbone

On remarquera également que ramené à une quantité moyenne de carbone stocké par

arbre, l’espèce Sequoiadendron giganteum est l’espèce qui a accumulé le plus de

biomasse avec 5 034 kg par arbre en moyenne. Le parc en dénombre actuellement deux

dont un est repris dans l’inventaire du patrimoine naturel de la région pour sa

circonférence.

$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$18 Par rapport au 3 728 000 Tonne de CO2 émises en 2008 (Bruxelles Environnement, 2012)

Page 79: Travail de fin d'etudes

$

$ 68$

5. Perspectives et limites

Ce travail de fin d’études s’est articulé autour de deux objectifs principaux :

quantifier le stockage et la séquestration de carbone par la végétation urbaine du Parc de

Woluwe.

Finalement, par végétation urbaine, nous nous sommes limités à la strate arborée du parc.

Cette estimation peut être dès lors améliorée en considérant les autres éléments de

l’écosystème forestier urbain, notamment la strate arbustive ou le stockage de carbone

dans l’humus du sol. Egalement, il faut tenir compte des quantités de CO2 émises par le

parc lui-même. Lors des visites sur le terrain, il a été remarqué la présence d’arbre mort.

Deux autres objectifs qui cette fois-ci n’ont pas pu être réalisés étaient également

envisagés. En effet, il aurait été intéressant de transposer ces résultats à l’échelle

régionale à l’aide d’outil de gestion informatisée de l’environnement comme Quantum

GIS par exemple. Il a également été envisagé de chiffrer ces résultats en une valeur

monétaire. Cet exercice a déjà été réalisé dans la littérature scientifique.

Page 80: Travail de fin d'etudes

$

$ 69$

Conclusion

Finalement, les résultats obtenus ne corrèlent pas avec l’idée que la végétation

urbaine puisse un jour compenser les émissions de dioxyde de carbone CO2 d’une ville.

La quantité de carbone séquestré par année par les arbres du Parc de Woluwe a dévoilé

un potentiel beaucoup trop faible. Il n’y a donc malheureusement pas d’intérêt de planter

des arbres dans l’unique but de séquestrer du carbone en ville.

Pour que le potentiel de séquestration de carbone par la végétation urbaine soit

intéressant, il faut réfléchir à une autre échelle, et donc sortir des frontières de la Région

de Bruxelles-Capitale. En effet, les résultats ont dévoilé qu’il faille boiser l’équivalent de

la superficie régionale pour compenser seulement 30% des émissions.

Les résultats pour l’estimation du stockage de carbone dans le Parc de Woluwe ont

cependant dévoilé une quantité non négligeable de carbone. Si la reforestation en milieu

urbain n’a pas énormément d’impact sur le cycle du carbone, la déforestation est quant à

elle susceptible de rejeter une quantité importante de dioxyde de carbone dans

l’atmosphère. Dès lors, nous suggérons de miser davantage sur des politiques qui visent à

protéger et améliorer la qualité des espaces verts urbains existants.

Enfin, nous rappelons que la végétation urbaine génère d’autres bénéfices sur

l’environnement et la santé humaine. Elle réduit l’érosion des sols, améliore l’infiltration

des eaux de ruissèlement, absorbe en partie des polluants atmosphériques, enrichie le

cadre social d’une ville, etc. Si pris séparément, le bénéfice paraît superficiel, dans

l’ensemble les effets cumulatifs peuvent se révéler très important. La présence du végétal

en ville reste alors un bien précieux à protéger et à valoriser.

Page 81: Travail de fin d'etudes

$

$ 70$

Annexes

Annexe 1 : Résultat pour l’estimation du stock de carbone stocké par espèce. ....................... 71 Annexe 2 : Donnes de masse volumique et de durée de vie utilisées pour l’estimation de la

biomasse et de la séquestration de carbone. ..................................................................... 76 Annexe 3 : Liste des équations spécifiques utilisées pour l'estimation du volume et de la

biomasse. .......................................................................................................................... 78 Annexe 4 : Références des équations allométriques. ............................................................... 81

Page 82: Travail de fin d'etudes

Annexe 1 : R

ésultat pour l’estimation du stock de carbone stocké par espèce.

Genre espèce

Nom

bre C

irconférence m

oyenne à

1,50 m

(en cm)

Biom

asse totale (kg) Stock de carbone total

(kg)

Stock de

carbone

moyenne (kg)

Abies&spp.&2$

78$374$

187$94$

Abies&alba&1$

140$1189$

594$594$

Abies&concolor&1$

83$149$

75$75$

Acer&spp.&2$

174$5005$

2503$1251$

Acer&buergerianum&

3$187$

16379$8190$

2730$Acer&cam

pestre&4$

189$15550$

7775$1944$

Acer&cappadocicum&

2$268$

16800$8400$

4200$Acer&m

acrophyllum&

4$116$

3907$1954$

488$Acer&negundo&

1$257$

6760$3380$

3380$Acer&platanoides&

825$131$

1139919$569959$

691$Acer&pseudoplatanus&

1141$148$

2255906$1127953$

989$Acer&rubrum

&13$

150$28173$

14086$1084$

Acer&saccharinum&

10$244$

71008$35504$

3550$Acer&saccharum

&1$

79$342$

171$171$

Acer&velutinum&

5$36$

248$124$

25$Aesculus&hippocastanum

&178$

209$678747$

339374$1907$

Aesculus&x&carnea&3$

212$12835$

6418$2139$

Ailanthus&altissima&

4$194$

6960$3480$

870$Alnus&cordata&

11$151$

13715$6858$

623$Alnus&glutinosa&

12$103$

5699$2849$

237$Alnus&incana&

4$99$

1755$877$

219$Betula&papyrifera&

1$162$

2655$1328$

1328$Betula&pendula&

414$114$

519179$259590$

627$Betula&pubescens&

1!83!

576!288!

288!

Page 83: Travail de fin d'etudes

!

!72!

Carpinus&&3!

111!2348!

1174!391!

Carpinus&betulus&138!

103!113848!

56924!412!

Carya&&1!

226!15039!

7519!7519!

Carya&cordiformis&

6!181!

52402!26201!

4367!Castanea&sativa&

171!168!

566094!283047!

1655!Cedrus&atlantica&

4!248!

26741!13371!

3343!Cedrus&deodara&

1!167!

2545!1273!

1273$Cham

aecyparis&&15!

172!19840!

9920!661!

Chamaecyparis&

lawsoniana&

32!146!

34912!17456!

545!

Chamaecyparis&pisifera&

2!148!

1525!762!

381!Corylus&colurna&

1!186!

1910!955!

955!Crataegus&m

onogyna&12!

21!122!

61!5!

Cupressus&glabra&1!

146!1530!

765!765!

Fagus&sylvatica&346!

185!1746484!

873242!2524!

Fraxinus&&13!

161!29109!

14555!1120!

Fraxinus&americana&

3!84!

1318!659!

220!Fraxinus&angustifolia&

1!45!

87!43!

43!Fraxinus&excelsior&

758!141!

1302346!651173!

859!Fraxinus&ornus&

2!132!

2566!1283!

641!ffFraxinus&pennsylvanica&

3!213!

12928!6464!

2155!Indéterm

iné&&8!

174!25408!

12704!1588!

Juglans&cinerea&1!

131!1226!

613!613!

Juglans&nigra&40!

216!194580!

97290!2432!

Juglans&regia&3!

181!8281!

4141!1380!

Juniperus&scopulorum&

1!137$

1917!958!

958!Koelreuteria&paniculata&

1!38!

27!13!

13!Larix&decidua&

21!140!

36841!18421$

877!Liriodendron&tulipifera&

4!241!

21065!10532!

2633!Magnolia&&

3!51$

126!63!

21!

Page 84: Travail de fin d'etudes

!

!73!

Metasequoia&

glyptostroboides&6!

168!8920!

4460!743!

Picea&abies&175!

153!312828!

156414!894!

Pinus&nigra&12!

195!27812!

13906!1159!

Pinus&parviflora&1!

178!2424!

1212!1212!

Pinus&strobus&2!

197!7011!

3506!1753!

Pinus&sylvestris&219!

136!296132!

148066!676!

Platanus&x&acerifolia&28!

267!181257!

90628!3237!

Populus&&18!

267!59573!

29787!1655!

Populus&alba&21!

176!26642!

13321!634!

Populus&canadensis&44!

211!93107!

46553!1058!

Populus&lasiocarpa&1!

462!9827!

4913!4913!

Populus&nigra&10$

147!13325!

6663!666!

Populus&x&canescens&17!

152!18363!

9182!540!

Prunus&&2!

141!593!

297!148!

Prunus&avium&

111!131$

88292!44146!

398!Prunus&cerasifera&

20!98!

2413!1206!

60!Prunus&serotina&

2!108!

904!452!

226!Pseudotsuga&m

enziesii&10!

161!18819!

9410!941!

Pterocarya&fraxinifolia&4!

161!9412!

4706!1177!

Quercus&&

8!103!

14047!7024!

878!Quercus&alba&

2!227!

35992!17996!

8998!Quercus&cerris&

1!280!

17636!8818!

8818!Quercus&palustris&

81!224$

902539!451270!

5571!Quercus&petraea&

33!217!

192783!96391!

2921!Quercus&phellos&

1!55!

189!95!

95!Quercus&robur&

428!165!

2168702$1084351!

2534!Quercus&rubra&

452!174!

1248809!624405!

1381!Quercus&velutina&

1!307!

7193!3597!

3597!Quercus&x&hispanica&

1!258!

5149!2574!

2574!

Page 85: Travail de fin d'etudes

!

!74!

Quercus&x&turneri&

1!26!

18!9!

9!Robinia&pseudoacacia&

223!149!

506678!253339!

1136!Salix&&

3!193!

13352!6676!

2225!Salix&alba&

8!265!

52575!26288!

3286!Salix&babylonica&

13!195!

41608!20804!

1600!Sequoiadendron&giganteum

&2!

620!20135!

10067!5034!

Sophora&japonica&3!

183!11644!

5822!1941!

Sorbus&&1!

93!327!

164!164!

Sorbus&aucuparia&2!

78!547!

274!137!

Sorbus&domestica&

2!216!

4393!2197!

1098!Sorbus&interm

edia&26!

48!1850!

925!36!

Taxodium&distichum

&5!

329!46944!

23472!4694!

Taxus&baccata&19!

152!42930!

21465!1130!

Thuja&&4!

106!6081!

3041!760$

Thuja&occidentalis&4!

106!6169!

3085!771!

Thuja&plicata&9!

202!27523!

13762!1529!

Tilia&&5!

122!4125!

2063!413!

Tilia&cordata&27!

213!83416!

41708!1545!

Tilia&platyphyllos&57!

182!120054!

60027!1053!

Tilia&tomentosa&

4!321!

39740!19870!

4967!Tilia&x&euchlora&

11!195!

27656!13828!

1257!Tilia&x&europaea&

38!159!

69480!34740!

914!Tsuga&canadensis&

2!247!

21603!10802!

5401!Tsuga&heterophylla&

1!185!

4587!2293!

2293!Tsuga&m

ertensiana&1!

128!1922!

961!961!

Ulm

us&&10!

132!12378!

6189!619!

Ulm

us&americana&

1!93!

516!258!

258!Ulm

us&laevis&1!

139!1384!

692!692!

Ulm

us&minor&

5!96!

3850!1925!

385!

Page 86: Travail de fin d'etudes

!

!75!

Ulm

us&x&hollandica&28!

106!20036!

10018!358!

Zelkova&serrata&6!

207!21821!

10911!1818!

Page 87: Travail de fin d'etudes

Annexe 2 : D

onnes de masse volum

ique et de durée de vie utilisées pour l’estimation de la biom

asse et de la séquestration de carbone.

Genre espèce

Masse volum

ique

(kg.m-3)

Durée de vie en année

(« Lifespan »)

Genre espèce

Masse volum

ique

(kg.m-3)

Durée de vie en année

(« Lifespan »)

Abies spp. 357

150 C

edrus atlantica

165 Abies alba

416,3 151

Cedrus deodara

165

Abies concolor

152 C

hamaecyparis

420

Acer spp.

50 C

hamaecyparis

lawsoniana

414 420

Acer buergerianum

150

Cham

aecyparis pisifera

420 Acer cam

pestre

150 C

orylus colurna 544

150 Acer cappadocicum

50 C

rataegus monogyna

620 50

Acer macrophyllum

15 C

upressus glabra 414

420 Acer negundo

63

Fagus sylvatica

250 Acer platanoides

516,5 50

Fraxinus spp.

175 Acer pseudoplatanus

50

Fraxinus americana

175

Acer rubrum

125

Fraxinus angustifolia

175 Acer saccharinum

63 Fraxinus excelsior

175

Acer saccharum

50

Fraxinus ornus

175 Acer velutinum

50 Fraxinus pennsylvanica

125

Aesculus hippocastanum

505 250

Indéterminé

125

Aesculus x carnea

250 Juglans cinerea

125

Ailanthus altissima

50

Juglans nigra

125 Alnus cordata

50

Juglans regia

125 Alnus glutinosa

50

Juniperus scopulorum

250

Alnus incana

50 K

oelreuteria paniculata 620

150 Betula papyrifera

68

Larix decidua 512

165 Betula pendula

68

Liriodendron tulipifera

150 Betula pubescens

68

Magnolia spp.

100

Page 88: Travail de fin d'etudes

!

!77!

Genre espèce

Masse

volumique

(kg.m-3)

Durée de vie en année

(« Lifespan »)

Genre espèce

Masse

volumique

(kg.m-3)

Durée

de vie

en

année (« Lifespan »)

Pinus sylvestris

150 Sequoiadendron giganteum

380

2000

Platanus x acerifolia 553,5

250 Sophora japonica

150

Populus 370

68 Sorbus

50

Populus alba 361,5

68 Sorbus aucuparia

524,5 50

Populus canadensis 374,3

68 Sorbus dom

estica 524,5

50 Populus lasiocarpa

409,5 68

Sorbus intermedia

524,5 50

Populus nigra 353

68 Taxodium

distichum

446,7

Populus x canescens 374,3

68 Taxus baccata

420

Prunus 470

150 Thuja

420

Prunus avium

542 150

Thuja occidentalis

420 Prunus cerasifera

493,3 150

Thuja plicata

420 Prunus serotina

493,3 150

Tilia

720 Pseudotsuga m

enziesii

250 Tilia cordata

720

Pterocarya fraxinifolia

175 Tilia platyphyllos

720

Quercus

420

Tilia tomentosa

240

Quercus alba

375

Tilia x euchlora

480 Q

uercus cerris

420 Tilia x europaea

720

Quercus palustris

720

Tsuga canadensis

420 Q

uercus petraea

420 Tsuga heterophylla

420

Quercus phellos

420

Tsuga mertensiana

420

Quercus robur

420

Ulm

us 493,3

125 Q

uercus rubra 586,7

960 U

lmus am

ericana 460

125 Q

uercus velutina 590

360 U

lmus laevis

551 125

Quercus x hispanica

590 420

Ulm

us minor

551 125

Page 89: Travail de fin d'etudes

!

!78!

Annexe 3 : L

iste des équations spécifiques utilisées pour l'estimation du volum

e et de la biomasse.

Genre espèce

Equation (C

ode excel) C

omposantes

19 Input (données

d’entrée)

Source

Abies alba -

2.7916+0.034492*DB

H^2*H

+0.08354*DB

H^2

B T

Volum

e 1

Abies concolor (4.36982+0*D

BH

+2.5043*(log(DB

H^(1))))*

0,001

B B

d Bg B

t L S T F

Biom

asse 2

Acer macrophyllum

-2.8534+0*D

BH

+2.1505*(log(DB

H))

B

d Bg B

t L

Biom

asse 3

Acer pseudoplatanus 0.010343-0.00450536*D

BH

+3.4070*10-4*D

BH

^2-4.0472*10-6*DB

H^3+7.7115*10-

4*H+2.9836*10^(-5)*D

BH

^2*H

B T

Volum

e 4

Acer rubrum

7.4418+0*DB

H+1.4048*(log(D

BH

^(1)))

B B

d Bg B

t L Rb R

f Rm

S T F

Biom

asse 5

Acer saccharum

1.4778+0*DBH+2.3216*(log(DBH^(1)))$

B B

d Bg B

t L Rb R

f Rm

S T F

Biom

asse 6

Alnus glutinosa 0.0859*DBH^2.3537$

B

d Bg B

t S T

Biom

asse 7

Alnus incana 0.000499*(DBH*0,1)^2.337592$

B

Bd B

g Bt L S T

B

iomasse

8

Betula pendula 0.2511*DBH^2.2865$

B

d Bg B

t S T

Biom

asse 9

Betula pubescens 0.00029*(D

BH

*0,1)^2.50038

B B

d Bg B

t L S T

Biom

asse 10

Carpinus spp.

0.00021491*DB

H^(2.258957614-

0.00956695)*H^0.60291075

B T

Volum

e 11

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!19 B

: écorce, Bd : B

ranches mortes, B

g : grosses branches, Bt : petites branches, L : feuillage, R

b : grosse racines, Rf : racne fines, R

m : racines m

oyennes, S : collet, T : tronc, F : fruit. (Voir Figure!11

)

Page 90: Travail de fin d'etudes

!

!79!

Carya spp.

0.306325+2.71042*(log10(DB

H^(1)))

B

Bd B

g Bt L R

b Rf R

m S

T F

Biom

asse 12

Cedrus deodora

0.0787*DB

H^(3)-

1.0246*DB

H^(2)+4.7307*D

BH

-1.7967

Bd B

g Bt

B

iomasse

13

Cham

aecyparis law

soniana D

BH

^1.85298*H^0.86717*exp(-2.33706)

B

T

Volum

e 14

Corylus avellana

-1.86827+0.21461*D

BH

^2+0.01283*DB

H^2

*H+0.0138*D

BH

*H^2-0.06311*H

^2

B T

Volum

e 15

Fagus sylvatica (2.85102+2.0666*log10(D

BH

))*0,001

B B

d Bg B

t L S T

Biom

asse 16

Fraxinus excelsior -0.039836+0.006262765*D

BH

-0.00015937*D

BH

^2*-1.9902*10-7*DB

H^3-

0.0009834*H+3.7872*10^(-5)*D

BH

^2*H

B T

Volum

e 17

Fraxinus pennsylvanica 0+0*(D

BH

^2)+2.76583*((DB

H^2)^(1.15849

))

B B

d Bg B

t L T F

Biom

asse 18

Juglans regia 2.1933+0.9136*(log(C^(1)))$

B

Bd B

g Bt L S T

B

iomasse

19

Larix decidua <0.03088+0.004676261*DBH<4.8614*10^(<

5)*DBH^2*<3.8178*10<6*DBH^3<0.0011638*H+4.0597*10^(<5)*DBH^2*H$

B T

Volum

e 20

Liriodendron tulipifera (0.8306+1.527*(log10(DBH^(2))))*0,001$

B

Bd B

g Bt L S T F

B

iomasse

21

Picea abies (1.81298+2.51353*log10(DBH))*0,001$

B

d Bg B

t S T

Biom

asse 22

Pinus spp. 0.0001078*DBH^2.56$

B

T

Volum

e 23

Pinus nigra DBH^1.89192*H^0.95374*exp(<2.72505)$

B

T

Volum

e 24

Pinus strobus 7.2653+0*DBH+0.5468*(log(DBH^(1)))$

B

Bd B

g Bt L S T F

B

iomasse

25

Pinus sylvestris 0.0022*DBH^2.9122$

B

d Bg B

t

Biom

asse 26

Platanus occidentalis 0+0*DBH^2+2.51502*(DBH^2^(1.19256))$

B B

d Bg B

t L T F B

iomasse

27

Page 91: Travail de fin d'etudes

!

!80!

Populus spp. 6.933+0*DBH+1.1529*(log(DBH^(1)))$

B

Bd B

g Bt L R

b Rf R

m S

T F

Biom

asse 28

Prunus avium

<0.002311<0.00117728*DBH+0.000149061*DBH^2*<7.8058*10^(<6)*DBH^3+3.3282*10^(<4)*H+3.1526*10^(<5)*DBH^2*H$

B T

Volum

e 29

Prunus serotina (1.1981+1.5876*(log10(DBH^(2))))*0,001$

$B

Bd B

g Bt L S T F

B

iomasse

30

Pseudotsuga menziesii

0.111*DBH^2.397$$

B B

d Bg B

t L S T

Biom

asse 31

Quercus spp.

<0.0022735+0.000389557*DBH+0.000124772

*DBH^2<1.8434*10^(<6)*DBH^3<0.0016657*H+3.6985*10^(<5)*DBH^2*H$

$

B T

Volum

e 32

Quercus alba

<0.82061+0*DBH+2.84694*(log(DBH^(1)))$$

B B

d Bg B

t L T F

Biom

asse 33

Quercus petrae

<1.56+2.44*log10(DBH)$$

Rb R

f Rm

Biom

asse 34

Quercus robur

DBH^2.00333*H^0.85925*exp(<2.86353)$

B T

Biom

asse 35

Quercus rubra

7.4779+0*DBH+1.0489*(log(DBH^(1)))$

B B

d Bg B

t L Rb R

f Rm

S T F

Biom

asse 36

Quercus velutina

1.00005+2.10621*(log10(DBH^(1)))$

B B

d Bg B

t L Rb R

f Rm

S T F

Biom

asse 37

Robinia pseudoacacia 0+0*DBH^2+1.04649*(DBH^2^(1.37539))$

B

Bg B

t T

Biom

asse 38

Salix spp. 7.2314+0*DBH+1.4392*(log(DBH^(1)))$

B

Bd B

g Bt L S T F

V

olume

39

Sequoiadendron giganteum

(<

9.68878+0*DBH+2.4019*(log(DBH^(1))))*1000$

B T

Biom

asse 40

Page 92: Travail de fin d'etudes

!

!81!

Sorbus aucuparia <

1.86827+0.21461*DBH^2+0.01283*DBH^2*H+0.0138*H^2*DBH<0.06311*H^2$

$

B T

Biom

asse 41

Taxus baccata 0.04430<

0.84266*DBH+6.36239*DBH^(2)+2.27556*DBH^(3)$

$

S T

Volum

e 42

Thuja occidentalis 7.1296+0*DBH+0.4755*(log(DBH^(1)))$

$B

Bd B

g Bt L S T F

V

olume

43

Thuja plicata (3.34884+0*BD+2.45446*(log(BD^(1))))**0,

001$$

B B

d Bg B

t L S T F

Biom

asse 44

Tilia cordata <2.6788+2.4542*log(DBH)$

$B

d Bg B

t S T

Volum

e 45

Tsuga canadensis 0.6803+0*DBH+2.3617*(log(DBH^(1)))$

$B

Bd B

g Bt L T F

B

iomasse

46

Ulm

us spp. <0.034716+0.004268168*DBH<0.00013227*DBH^2*<1.7667*10<

6*DBH^30.00016516*H+3.8311*10^(<5)*DBH^2*H$

$

B T

Biom

asse 47

Ulm

us americana

0+0*DBH+0.08248*(DBH^(2.468))$$

B B

d Bg B

t L T F

Volum

e 48

Zelkova serrata 0,0000078*DBH^3,084$

$B

Bd B

g Bt L T F

B

iomasse

49

Annexe 4 : R

éférences des équations allométriques.

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-151; Portland; OR

; U;S; D

epartment of A

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Page 93: Travail de fin d'etudes

!

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sheville; NC

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ent of Agriculture; Forest Service; Southeastern Forest Experim

ent Station;

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!

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bloux, Gem

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