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VIE DU GROUPE La coopération agricole jusque dans l’assiette ! p.6 FILIÈRES ET MÉTIERS Focus sur la directive nitrates p.9 ENVIRONNEMENT Maintenance photovoltaïque : les bonnes pratiques p.15 Le magazine des adhérents de Vivadour décembre 2014 n° 26 Réglementation Réforme de la Politique Agricole Commune : ce qui va changer p.18 à 20 Nouveau mode de calcul de l’aide directe L’aide verte et ses conditions Les aides complémentaires

Horizon 26

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VIE DU GROUPELa coopération agricole jusque dans l’assiette !

p.6

FILIÈRES ET MÉTIERSFocus sur la directive

nitrates

p.9

ENVIRONNEMENTMaintenance

photovoltaïque : les bonnes pratiques

p.15

Le magazine des adhérents

de Vivadourdécembre 2014

n° 26

RéglementationRéforme de la Politique Agricole Commune : ce qui va changer p.18 à 20››Nouveau mode de calcul de l’aide directe

›› L’aide verte et ses conditions

›› Les aides complémentaires

SOMMAIRE2

3 n Édito« Oui à une agroécologie ambitieuse et performante »

4 n Vie du groupeGamm Vert : du nouveau au rayon innovationCommunication : la coopération agricole de retour à l’écran et sur les ondes !Consommation : Frais d’Ici, la coopération agricole jusque dans l’assiette !Carrière : bravo et merci à Bernard Pupin !

7 n Actu de la coopGascogn’Agri - Les Terres de Jim : nouveau partenariat entre Vivadour et les Jeunes AgriculteursFêtes des silos et visites d’essais maïs : tests de variétés, réforme de la PAC et directive nitrates au programme des dernières réunions

9 n Filières et métiersDirective nitrates : le point sur la réglementationÉvolution produit : la gamme des vins Tentations « new-look » !Maïs semence : record de collecte en 2014

12 n AgronomieRéglementation : la gestion du datura. Une obligation réglementaire !

14 n EnvironnementInnovation : performances au rendez-vous pour la pompe solaire de MancietProduction solaire : pour une rentabilité optimale, ne pas négliger la surveillance et la maintenance

16 n InnovationUne technologie éprouvée pour une nouvelle application : drone d’engin !

18 n RéglementationAmiante : des aides pour le désamiantage des bâtiments agricolesPAC 2015 : nouvelle réforme, nouvelles règles pour vos aides directes !

21 n QualitéMaïs : engagés pour la qualité et la traçabilitéCertifications : Vivadour confirme !

23 n Infos pratiquesCollecte d’emballages : les nouveautés ADIVALORMétéo : « été pourri » ? Pas si sûr…

4 n››Initiative

William Servat

ÉDITOL’agroécologie, fer de lance de la politique agricole du gouvernement, s’affiche partout : il n’existe plus un projet de recherche, une action de communication, un programme scientifique ou technique qui ne se drape dans l’agroécologie, se vêtant ainsi, pour citer Victor Hugo, « de probité candide et de lin blanc ».Cette situation n’est pas sans risque, faute d’une définition claire, vali-dée, partagée et opérationnelle de l’agroécologie…Risque d’opposition entre acteurs, voire entre chapelles, les uns expli-quant qu’il s’agit d’une rupture totale et radicale des pratiques quand d’autres identifient plutôt un continuum de bonnes pratiques agrono-miques, valorisant les performances des agroécosystèmes.Risque de passer d’une approche scientifique et technique à des pos-tures politiques et sociétales, voire dogmatiques, sort qui fut réservé à l’écologie, dont nos concitoyens ont oublié qu’il s’agit, comme son étymologie grecque l’explicite, de la « science de l’habitat » qui étudie les relations des êtres vivants entre eux et avec leur environnement.Risque, enfin, de cacher sous un vocable flou des mesures évi-demment contradictoires : ainsi les pouvoirs publics, dans le même mouvement, peuvent-ils annoncer leur vision straté-gique d’une agriculture puissante, performante sur le plan environnemental, exportatrice, actrice de la croissance éco-nomique et une avalanche de mesures contraignantes qui ne permettent pas de combiner de façon équilibrée ces différentes exigences.

Notre vision est claire : l’agroécologie, vocable dans lequel nous nous reconnaissons volontiers, peut être et doit être une vision moderne d’une agriculture qui vise simultanément et de manière équilibrée plusieurs per-formances (environnementales, économiques, technologiques…), en s’appuyant sur l’innovation technique et en valorisant les processus naturels mis en œuvre au sein des écosystèmes.

Vivadour s’engage en collaboration avec les différents instituts techniques au service d’une agriculture plu-ri-performante, puisant abondamment dans le progrès technologique, qui n’exclut aucun levier agronomique, écologique ou lié aux usages raisonnés des intrants. Une agriculture qui ne cultive pas le « ou », la performance ou l’environnement, mais qui décline le « et », produire plus, produire de la qualité et produire proprement.

Oui donc à une agroécologie ambitieuse et performante.

Christophe Terrain Président de Vivadour

Président d’Arvalis Institut du Végétal

« Oui à une agroécologie ambitieuse et

performante »

Avec DONAGRI, les coopératives gersoises cultivent la solidarité !

DONAGRI, fond de dotation solidaire aux agriculteurs, est une association créée par des agriculteurs pour venir en aides aux professionnels gersois victimes d’acci-dents sévères survenus au cours de leur activité. Une initiative qui a su mobiliser le monde agricole gersois, fortement impli-qué pour accompagner l’association dans sa mission en faveur de ces agriculteurs en difficulté : organisation de collectes de fonds, mise en place d’opérations de communication et de médiatisation, ac-compagnement vers la réinsertion pro-fessionnelle ou dans la réalisation des formalités administratives… Le champ d’action de l’association, parrainée par le rugbyman William Servat, est large et permet aux agriculteurs victimes d’acci-dent de trouver le soutien, logistique et humain, nécessaire pour se relancer après un accident. Les fonds récoltés permettent notamment d’aider les victimes à s’équi-per afin de poursuivre leur activité et ainsi continuer à travailler. Cascap, Gersycoop, Cerfrance Gascogne Adour, Silos Vicois, Val de Gascogne ou encore Vivadour font partie des entreprises et marques ger-soises rassemblées autour de ce projet solidaire.

En savoir plus : DONAGRI, 12 quai des marronniers, 32000 Auch. www.donagri.fr. - [email protected]

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INITIATIVE Gamm Vert

Après la création d’un Gamm Vert à Maubourguet en avril dernier, Vivadour, par l’intermédiaire de sa filiale Gascovert, poursuit le déve-loppement de son réseau de ma-gasins de proximité. Depuis peu, le Gamm Vert d’Auch expérimente un tout nouveau concept d’aména-gement de la pépinière qui a op-timisé l’espace jardinerie de l’en-seigne auscitaine.

La filiale Gascovert du groupe Vivadour regroupe 17 magasins, Gamm Vert et Comptoir du Village, sur l’ensemble du département du Gers et les cantons limi-trophes. Cette stratégie de développe-ment basée sur la proximité et le service porte aujourd’hui ses fruits, puisque les magasins Gamm Vert sont désormais lea-ders de la jardinerie sur le département.

Le franchiseur Gamm Vert SA, avec qui Vi-vadour conduit un partenariat constructif et solide depuis de nombreuses années, a récemment sollicité le groupe pour ex-périmenter en conditions réelles leur tout nouveau concept de pépinière sur le site du magasin d’Auch. Très innovant, ce procédé repose sur une structuration de la pépinière par thèmes et gammes de produits, la rendant de fait beaucoup plus lisible et attractive pour la clientèle. En mai dernier, le « staff végétal » de Gamm Vert

Du nouveau au rayon innovation

et l’équipe du magasin d’Auch ont ainsi transformé en quelques jours l’espace jar-dinerie de la boutique. Le nouveau posi-tionnement des produits par thèmes ainsi que le balisage particulièrement informa-tif et visuel ont immédiatement séduit la clientèle. La saison automnale étant par-ticulièrement propice aux plantations, ces premiers résultats positifs devraient être confirmés rapidement.

Alain DA DALT Directeur des Relations extérieures

Un nouveau concept plébiscité par le CODEV

Les 2 et 3 septembre derniers, le CODEV Gamm Vert, comité de développement qui réunit les directeurs des filières distributions grands publics des plus grosses coopéra-tives françaises, a déplacé ses travaux sur le site de Vivadour à Auch. Ils ont alors pu visiter le magasin Gamm Vert pour découvrir en situation réelle le tout nouvel espace pépinière. Le nouveau concept d’aménagement a ainsi été plébiscité à l’unanimité par les membres du CODEV, qui ont souligné la pertinence de la nouvelle implanta-tion pépinière et la qualité du magasin dans son ensemble.

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Communication La coopération agricole de retour à l’écran et sur les ondes !En 2013, le mouvement national

de la coopération agricole faisait son apparition à l’écran pour pré-senter au plus grand nombre les vertus et les composantes du sys-tème coopératif français. En 2014, la campagne de communication se poursuit, en radio et en télévision, pour accroître la notoriété et faire davantage de pédagogie sur le mo-dèle d’entreprise.

Du 27 octobre au 21 novembre, une série de 10 chroniques radio d’une minute, fai-sant intervenir 10 femmes et hommes de la coopération agricole, présentait les atouts du modèle sur 10 thématiques centrales telles que l’économie, l’emploi, les terri-toires, la qualité, la gouvernance, l’interna-tional…

En radio, place à la pédagogie

Cette nouvelle étape de la campagne s’ins-crit au cœur de la stratégie de montée en puissance médiatique, pour continuer à exposer la marque collective et médiatiser ce qui fait la force des entreprises dans le débat actuel : des acteurs économiques dynamiques et puissants, basés sur des va-leurs solidaires, engagés dans l’avenir des territoires et capables de répondre aux en-jeux agricoles des années à venir. Philippe Mangin (photo ci-contre) intervenait ainsi au sujet du modèle coopératif et de sa gou-vernance ; Agnès Duwer (Scara) présentait les atouts des coopératives pour l’emploi ; Jean-Pierre Faucon (Sodiaal) mettait en va-leur le poids de la coopération dans les ter-ritoires ; Yvette Thomas (Charente Alliance) évoquait les avantages du modèle coopé-ratif pour l’économie française ; Claude Choux (Probiolor) présentait les atouts des coopératives pour le bio ; Jacques Mer-

cier (Coopérative de Boisseaux) mettait en avant leurs efforts pour la préservation de l’environnement ; Thibault Constant (In-Vivo) illustrait la capacité d’innovation des coopératives agricoles ; Sylvie Alem (Cave de Monbazillac) expliquait leur travail pour la qualité et la sécurité des produits ; Pascal Prot (Vivescia) mettait en valeur leurs posi-tions de leaders à l’international ; Alain Via-laret (Blue Whale) exposait les possibilités de développement à l’étranger pour les PME.

La coopération agricole en radio

Ces chroniques étaient diffusées chaque matin sur France Info (à 8 h 14, du 27 au 31 octobre et du 10 au 14 novembre), France Inter (à 8 h 19, du 3 au 7 et du 17 au 21 novembre), sur RTL et Radio Clas-sique (respectivement à 6 h 59 et 7 h 29, du 27 octobre au 21 novembre).

Gagner encore en visibilité et notoriété

Pour poursuivre la stratégie de visibilité du modèle coopératif, le film publicitaire de la coopération agricole était à nouveau diffusé sur TF1, France 2, France 3, France 5, iTélé et BFM TV du 27 octobre au 23 novembre. Le film de 30 secondes a été retravaillé afin de maximiser l’impact et la mémorisation du nom « la coopération agricole ». Une version plus courte de 15 secondes a égale-ment été créée afin de gagner en répétition et donc en mémorisation. Pour compléter ce dispositif, une campagne d’achat d’es-pace sur internet permettra de valoriser la coopération agricole et ses atouts auprès des leaders d’opinion et des jeunes.

Une nouvelle étape de la stratégie de communication

Cette première vague de communi-cation publicitaire constitue le point de départ d’une année de montée en puissance pour la coopération agricole. La volonté de faire davantage de péda-gogie trouvera au cours de l’année son prolongement à travers deux autres ac-tions phares :

- le lancement des premiers Trophées de la coopération agricole, qui concernent cette année un concours valorisant des projets et initiatives me-nées au sein des coopératives.

- l’organisation de la première se-maine de la coopération agricole avec un événement programmé début juin 2015 pour créer un temps fort de communication nationale et régionale pour la coopération agricole.

Extrait de la campagne publicitaire imaginée pour promouvoir la coopération agricole.

Philippe Mangin, président de Coop de France.

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Consommation

Carrière

Frais d’Ici : la coopération agricole jusque dans l’assiette !

Bravo et merci à Bernard Pupin !

Depuis le 15 octobre dernier, le maga-sin alimentaire Frais d’Ici, installé à Por-tet-sur-Garonne dans la banlieue de Tou-louse, offre une toute nouvelle solution aux consommateurs friands de produits frais, locaux et de qualité. Lancé par l’Union Nationale InVivo, en partenariat avec les coopératives régionales Ferme de Figeac, Val de Gascogne, Arterris et Viva-dour, ce concept de distribution innovant répond directement aux nouvelles attentes des consommateurs telles que la traçabi-lité, la proximité, le goût, la qualité et le juste prix.

70 % de produits issus de Midi-Pyrénées

Sur 550 m2 de surface de vente, Frais d’Ici réunit plus de 2 500 produits issus du tra-

vail de producteurs et groupements de producteurs locaux ou régionaux, dont 80 % proviennent du grand Sud-Ouest et 70 % de Midi-Pyrénées.

Une performance pour le magasin qui pro-pose une crèmerie ainsi que des rayons fruits et légumes, viandes et même épice-rie et boissons, ce qui permet aux clients de réaliser tous leurs achats dans un seul et même lieu. Le magasin se distingue également avec une offre de service basée sur l’échange et le partage. Les 4 chefs de rayon recrutés pour ce magasin sont en ef-fet disponibles pour accompagner le client dans son parcours, le renseigner sur l’ori-gine ou l’histoire des produits proposés. Un concept innovant donc, mais égale-ment avantageux pour le consommateur et les producteurs. En effet, en réduisant le nombre d’intermédiaires, Frais d’Ici ap-

plique des prix justes pour le client et pour le producteur. Parce qu’il met en place des contrats de longue durée avec les four-nisseurs, Frais d’Ici contribue d’autre part à la sécurisation des débouchés des agri-culteurs contractants. Autre innovation, et non des moindres, les clients du magasin peuvent donner leur avis sur les produits qu’ils souhaiteraient voir en rayon grâce au site internet www.fraisdici.fr. Régu-lièrement, des événements seront égale-ment organisés pour permettre aux clients d’échanger avec les producteurs et de goû-ter de nouveaux produits. Après celui de Portet-sur-Garonne, qui fait office de test, InVivo prévoit d’ouvrir 150 à 200 autres magasins partout en France. Tout le monde pourra ainsi profiter des bons produits de la coopération agricole !

Plus d’infos : www.fraisdici.fr

Le 24 octobre der-nier, Vivadour a célébré la carrière de Bernard Pupin, directeur général adjoint du groupe, lors de son départ à la retraite après 40 années passées au

service des agriculteurs et du développement de l’agriculture locale.

Le président du groupe Vivadour, Christophe Terrain, lui a remis la médaille Vermeil de la Mutualité, de la Coopération et du Crédit Agri-cole. Gérard Pargade, vice-président du groupe et vice-président de Coop de France Midi-Pyré-nées lui a également offert le trophée symbole

de la coopération agricole réalisé par le peintre sculpteur Daniel Fronza.

Collaborateurs d’hier et d’aujourd’hui étaient ainsi réunis pour rendre hommage à celui que Christophe Terrain décrit comme « un homme fédérateur, bâtisseur et structurant ». Et de rajouter « il a été un acteur essentiel dans le rapprochement des coopératives et des fusions successives qui ont permis de créer le groupe Vivadour ».

En effet, depuis ses débuts dans les années 70 au sein de l’UUCAAB puis de la CAMA, dont il prendra la direction en 1981, il n’aura eu de cesse de contribuer au développement de l’agriculture gersoise, par la création d’une dy-namique de coopérations agricoles pérennes et protectrices pour les agriculteurs. Il a ainsi été

de tous les combats qui ont permis de créer un modèle coopératif moteur pour le dévelop-pement agricole et économique du territoire. Création de la commission engrais de l’URCA qui permit de mutualiser les achats en 1985-86, reprise de Bourgela en 1991, fusion avec la Pay-sanne Bassouaise en 1991-92, il a été un acteur moteur du rapprochement avec les différentes coopératives constitutives du groupe Vivadour.

Proche des hommes, il s’est montré tout au long de sa carrière très attaché à l’accompagnement des agriculteurs en difficulté. Conscient de la nécessité de faire progresser en permanence le modèle agricole coopératif, il a également dé-veloppé les services commerciaux et marketing contribuant ainsi au redressement et à la struc-turation des outils coopératifs du groupe.

ACTU DE LA COOP

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Gascogn’Agri - Les Terres de Jim Nouveau partenariat avec les Jeunes AgriculteursLes Jeunes Agriculteurs du Gers

participaient récemment à 2 ma-nifestations emblématiques de la dynamique agricole et rurale. Fin septembre, ils organisaient à Mas-seube le traditionnel Gascogn’Agri, événement festif mettant à l’hon-neur notamment les concours de la-bour. Ils étaient présents également à Bordeaux, début septembre, pour la première édition du festival Les Terres de Jim…

Aux dires des organisateurs et des nom-breux visiteurs, Gascogn’Agri 2014 est une réussite ! Durant 2 jours, les 29 et 30 septembre derniers, plus de 2 000 visiteurs ont pu découvrir l’agriculture gersoise sous un nouveau jour. Au pro-gramme : concours départemental et ré-gional de labour, concours départemental de la race blonde d’Aquitaine, animations festives, concert, mini ferme… Le tout sous un soleil estival, dans le cadre remar-quable de la base de loisirs de l’île d’Ager à Masseube. Les deux concours de labour ont vu le gersois Lionel Daujan s’imposer en labour planche, lui ouvrant ainsi les portes du concours national qui s’est tenu lors de Terres de Jim près de Bordeaux du 4 au 7 septembre. Le concours départemen-tal des blondes d’Aquitaine, dont la race représente 80 % du cheptel de vaches al-laitantes dans le Gers, est également un passage obligé pour pouvoir participer au

concours national, qui s’est déroulé cette année à Biarritz du 5 au 7 septembre. Près de 500 animaux étaient attendus pour l’occasion, parmi lesquels une quarantaine a été retenue pour participer au concours national lors du prochain salon de l’agri-culture de Paris.

Au cours de l’événement, Lillian Lasserre, président des Jeunes Agriculteurs de Mi-di-Pyrénées, et le groupe coopératif Viva-dour, ont pu officialiser leur engagement et leur collaboration par la signature d’un partenariat, renforçant ainsi l’action de Vi-vadour aux côtés des jeunes agriculteurs, pour l’agriculture de demain. Ce parte-nariat vient ainsi officialiser le soutient apporté par Vivadour aux Jeunes Agricul-teurs pour leur participation à la première édition du festival Les Terres de Jim (lire encadré ci-contre).

Bernard WISS Responsable Communication et Services

L’agriculture en fête avec Les Terres de Jim

Lors de Gascogn’Agri, les Jeunes Agri-culteurs du Gers ont également pré-senté la première édition du festival Les Terres de Jim, qui venaient d’avoir lieu à Saint-Jean-d’Illac, près de Bordeaux. Un événement inédit qui recevait non seu-lement le concours national de labour mais également le concours mondial de la discipline. Les Jeunes Agriculteurs ont alors pu profiter de cette vitrine pour mettre à l’honneur les terroirs, les pro-duits et le patrimoine gastronomique et agricole français. Les JA du Gers ont participé à cet événement par la tenue d’un stand de restauration avec les spé-cialités de Midi-Pyrénées.

200 000 visiteurs ont participé à cette 1re édition du festival, qui se déplacera en Lorraine en septembre 2015.

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Fêtes des silos et visites d’essais maïs

Tests de variétés, réforme de la PAC et directive nitrates au programme des dernières réunions

Les rendez-vous « fêtes des silos et visites d’essais maïs » se déroulent traditionnellement en septembre. Cette année, le programme était particulièrement chargé, notam-ment sur la partie réglementaire liée à la réforme de la Politique Agricole Commune et à la directive nitrates.

Tadousse, Le Houga, Jû-Belloc, Villecom-tal, Monlezun et enfin Ségos accueillaient en septembre dernier les réunions de pré-sentation d’essais techniques. Les agri-culteurs participants ont pu apprécier les comportements des différentes variétés de maïs mises à l’essai, présentées par les correspondants Pioneer et les techniciens du groupe Vivadour. Après une présen-tation des conditions pédoclimatiques des parcelles et de l’itinéraire cultural, les intervenants ont décrit le comportement de toutes les variétés grâce aux notations des équipes techniques mais également à partir des commentaires et expériences des agriculteurs présents. Les résultats techni-co-économiques seront diffusés prochaine-ment par le service technique, après récolte et analyse statistique de tous les essais.

PAC : changement dans le calcul de l’aide directe

La deuxième partie des réunions portait sur un programme réglementaire chargé cette année, notamment au sujet de la ré-forme de la PAC et de la nouvelle directive nitrates. Les techniciens ont ainsi pu déve-lopper en détail les changements qui in-

terviendront au niveau du calcul de l’aide directe (DPU), remplacée par l’addition de 3 aides soumises à conditions, en particu-lier l’« aide verte » (lire page 18 à 20). Cer-taines modalités, comme par exemple la dérogation pour la monoculture de maïs, étaient encore en attente de réponse de la part de la Commission au moment de ces réunions. Les techniciens Vivadour chargés de la veille réglementaire informeront pro-chainement les adhérents des évolutions de ces dispositifs par différents médias : équipe technique, Diapason, Horizon…

Bernard WISS

Responsable Communication & Services

En savoir plus : Les agriculteurs sont invités à contacter leur technicien respectif et interlocuteurs habituels pour obtenir plus de précisions sur ces différents dispositifs.

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Directive nitrates Stockage, épandage, distance des parcours : le point sur la réglementation

En application de la directive ni-trates adoptée en 1991, des pro-grammes d’actions ont été définis et rendus obligatoires sur l’en-semble des zones vulnérables. Ils visent à réduire toute pollution des eaux provoquée par les nitrates d’origine agricole et ne concernent que les exploitants dont une par-tie des terres ou d’un bâtiment se situe en zone vulnérable.

La directive nitrates prévoit des mesures fondées essentiellement sur le respect des pratiques agricoles et culturales tant sur un point règlementaire qu’environnemental.

Capacité et stockage des effluents d’élevage

Premièrement, d’un point de vue règle-mentaire, les exploitants doivent disposer d’une capacité de stockage (fumière, fosse à lisier) de 7 mois pour des fertilisants de type II (fumiers de volailles, déjections ani-males sans litière…). Cependant, cette capacité peut être réduite au temps ef-fectif passé par les animaux dans les bâ-timents grâce à un calcul individuel pour justifier une capacité inférieure à 7 mois tout en respectant les périodes d’inter-diction d’épandage et les risques liés aux conditions climatiques. Ce point ne s’ap-

plique pas au fumier dit « compact pail-leux », c’est-à-dire au fumier qui a subi un pré-stockage d’au moins deux mois en bâtiment ou sous les animaux et non susceptible d’écoulement. De plus, les ou-vrages de stockage doivent être étanches et gérés de manière à n’occasionner aucun écoulement sur le milieu extérieur.

Néanmoins, le stockage des effluents peut être réalisé au champ, même si la parcelle est située en zone vulnérable, sous plu-sieurs conditions : – Le fumier doit être compact pailleux. – Le stockage doit se faire en tas, sans production d’écoulement latéral de jus.

– En dehors des zones où l’épandage est interdit, des zones inondables et des zones d’infiltration.

– La durée de stockage doit être inférieure à 10 mois grand maximum.

– Un délai de 3 ans doit être respecté avant un retour sur un même emplace-ment.

Épandage des effluents d’élevage

Pour les fertilisants de type II, les distances d’épandages à respecter sont les suivantes :

– Epandage interdit à moins de 35 mètres des cours d’eau.

– Tolérance pour épandre à moins de 10 mètres des cours d’eau s’il y à la pré-sence d’une couverture végétale perma-nente de 10 mètres ne faisant pas objet de traitement phytosanitaire.

Concernant l’épandage sur des parcelles en pente, plusieurs intervalles ont été définis afin de déterminer les conditions d’épandage : – De 0 % à 10 % : épandage autorisé. – De 10 % à 15 % : épandage autorisé en présence d’une bande enherbée semée perpendiculairement à la pente.

– De 15 % à 20 % : épandage interdit.

Distance des parcours en élevage

Les distances minimales à respecter par rapport aux cours d’eau sont les suivantes :

– 10 m pour les volailles.

– 20 m pour les palmipèdes.

– Auxquels s’ajoute une bande végétali-sée de 5 m de large entre le parcours et les cours d’eau.

Cette directive rappelle tous les éléments environnementaux à respecter sur les sites d’élevage et/ou de gavage. Les consé-quences d’un non respect de ce nouveau programme peuvent être préjudiciables pour l’exploitant.

Mathieu MINVIELLE

Assistant Qualité

En savoir plus : Rendez-vous sur Diapason.

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FILIÈRES ET MÉTIERS

Évolution produit La gamme des vins Tentations « new-look » !

La gamme des vins Tentations produite et conditionnée par le groupe Vivadour est bien connue ! Commercialisée par la grande distribution, elle se décline au plu-riel en différents numéros. Sa bouteille au design singulier la rend unique dans les linéaires.

Aujourd’hui, pour mieux répondre aux besoins des consommateurs, elle dispose d’un bouchon à vis pour faciliter l’ouver-ture et sa nouvelle étiquette aux codes très contemporains la rend très identifiable. Il n’a jamais été aussi simple de partager des moments de convivialité. Et maintenant, elle est disponible en blanc sec et moel-leux, en rosé et en rouge, complétée par deux vins plus élaborés, conditionnés dans des bouteilles très qualitatives dotées d’un bouchon en liège.

Enfin, pour que l’offre soit complète, les vins (blanc, rosé et rouge) sont également proposés en BIB 5 l ou 10 l, dans une nou-velle « livrée »… aux couleurs de Tenta-tions.

La gamme Tentations est également pré-sente dans les boutiques des caves de Ca-zaubon et Vic-Fezensac portant désormais

La filière en bref

La filière viticole représente 1 565 ha de vignobles répartis avant tout dans le Gers et la zone limitrophe landaise. Les adhérents proviennent d’une douzaine de com-munes landaises et de plus d’une soixantaine de communes gersoises.

L’encépagement des 1 565 ha se compose de 30 % de colombard, 7 % de char-donnay, 18 % de sauvignon, 9 % de manseng, 12 % d’ugni blanc, 3 % de baco et 12 % de rouge. La production est avant tout constituée de blanc sec, blanc moelleux, puis de rosé sec et enfin de rouge.

Parmi les principaux produits de la gamme Vivadour, les vins se déclinent en deux marques principales dont Tentations, réservée à la grande distribution et Monas-tère Notre-Dame, plus traditionnelle pour les cafés, hôtels, restaurants et les par-ticuliers.

l’enseigne « Chai du Pays d’Armagnac », véritable vitrine des viticulteurs et de leurs œnologues.

Pascal DUPEYRON Directeur Viticole

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Maïs semence Record de collecte en 2014

A l’occasion du lancement de la récolte de maïs, débutée le 4 sep-tembre dernier, le groupe Viva-dour a organisé la traditionnelle visite au champ, qui a notamment confirmé le très bon potentiel de rendement de l’année. Retour sur l’actualité du maïs semence.

La visite de champs de production de maïs semence a eu lieu le 9 septembre en présence de membres du conseil d’ad-ministration et de représentants du syn-dicat des producteurs de maïs semence Armagnac Bigorre. Cette tournée qui a confirmé le très bon potentiel de rende-ment de l’année était également l’oc-casion de débattre sur les résultats des expérimentations réalisées. Deux thèmes d’expérimentation ont apporté des résul-tats très convaincants : le développement de nouvelles stratégies de désherbage et l’importance du positionnement du trai-tement fongicide. Les réunions de bilan de fin d’année permettront d’échanger à nouveau sur ces thématiques et de pré-senter de nouvelles perspectives tech-niques intéressantes.

La campagne 2014, dont la récolte a dé-buté le 4 septembre, se caractérise par :

– Des semis globalement précoces puisqu’en date du 15 mai plus de 95 % du programme étaient déjà semés.

– Un potentiel de rendement très bon, bien supérieur aux objectifs fixés par le donneur d’ordres. Certains rendements exceptionnels sur des génétiques connues sont déjà observés. Cette an-née 2014 restera comme une année re-cord, tant en termes de surfaces, avec plus de 4 000 ha semés, que de quin-taux réceptionnés sur le site de Riscle.

– Un effet indéniable des dates de flo-raisons sur le potentiel de rendement

puisque sur les 3 premières semaines de récolte, il a été observé de manière significative que les floraisons les plus précoces sont celles qui obtiennent les meilleurs rendements. Il restera à véri-fier cela à l’avenir.

Cette campagne oblige ainsi à optimi-ser au maximum l’usine de Riscle afin de rentrer la collecte selon les exigences

fixées par le donneur d’ordres. La météo favorable de septembre et la forte mobi-lisation des équipes terrain et usine per-mettent de récolter avec une très bonne cadence journalière et d’être en phase avec les objectifs fixés par le partenaire semencier.

Benoit LAMOUROUX Responsable technique Semences

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Réglementation La gestion du datura. Une obligation réglementaire !

Le datura s’est considérablement développé cette année et a envahi de nombreuses parcelles de maïs, tournesols, cultures en dérobés et même les prairies. Les mesures préventives (plan de surveillance sanitaire, agréage, nettoyage, battage, désherbage) visent à as-surer le bon respect de la régle-mentation sur la contamination des productions végétales. Aussi il est important de bien maîtriser le désherbage des cultures afin de respecter cette nouvelle réglemen-tation et assurer une bonne quali-té sanitaire des récoltes.

Le datura stramoine (datura stramonium L), adventice très toxique classé parmi les « substances indésirables dans les ali-ments », fait l’objet d’une réglementation renforcée depuis le 16 juin 2011. Son éradication est désormais une priorité sur notre territoire.

Le datura, une plante toxique

Le datura est une plante annuelle de la famille des solanacées. Cette adventice a une période de levée préférentielle qui s’échelonne du printemps jusqu’à la fin de l’été. De plus en plus présente sur le ter-ritoire, elle pénalise fortement les rende-ments et la qualité de la récolte. En effet, le datura stramoine est une plante riche en alcaloïdes et tous les organes de la plante contiennent ces substances : feuilles, fleurs, graines,…

Une étude récente montre qu’il suffirait d’un pied de datura pour 25 m² pour provoquer des intoxications aigües et mortelles chez les bovins via l’ensilage. De plus, une plante adulte produit 15

à 20 capsules (fruits) et chacune d’elle contient de 80 à 100 graines, soit un to-tal de 1200 à 2000 graines par plante. Il est impératif de bien maîtriser cette adventice dans les cultures pour limiter sa prolifération et la contamination des récoltes.

La réglementation

Datura stramonium L, reconnu graine nocive et toxique pour la santé publique, est depuis 2002 réglementée dans l’alimentation animale par la directive 2002/32/CE « Substances indésirables dans les aliments pour animaux ». En 2009, la directive 2009/141/CE élargit la réglementation à toutes les espèces de datura (datura stramonium, datura metel, datura discolor…). La présence de cette graine (toutes espèces de da-tura) dans les aliments peut entraîner une mortalité importante des élevages. La teneur maximale fixée par la régle-mentation est de 1 000 mg/kg dans les aliments et matières premières à desti-nation de l’alimentation animale (maïs,

céréales à paille, tournesol…). Cette évo-lution réglementaire fait suite à l’avis de l’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) qui a conclu, dans son avis du 9 avril 2008, que les alcaloïdes tropa-niques étaient présents dans toutes les espèces du genre datura et qu’il conve-nait donc d’étendre à toutes les espèces la portée des teneurs maximales établies pour datura stramonium L. (de la direc-tive 2002/32/CE), afin de protéger la san-té des animaux. Le Règlement européen 574/2011 du 16 juin 2011 vient renfor-cer cette directive de 2009.

La lutte contre le datura

Le datura est une plante qui a des levées très échelonnées qui peuvent s’étaler du printemps à la fin de l’été. Il est difficile de la maîtriser dans les zones où la végétation couvre peu le sol (fournières). En effet, dans ces zones où la culture ne couvre pas totalement le sol, le datura va profiter de la lumière et poursuivre ses levées jusqu’à ce que les plantes cultivées se soient suffi-samment développées. Il convient d’inter-

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venir au-delà pour assurer le contrôle des levées tardives.

La maîtrise du datura selon la culture

Le tournesol

Plusieurs stratégies permettent un bon contrôle du datura dans le tournesol. Le choix du programme de désherbage dé-pendra essentiellement du niveau d’infes-tation de la parcelle.

– Faible pression datura : dans ces situa-tions, un programme de désherbage en pré-levée à base de RACER ME® (flurochloridone) peut être envisagé. La dose de RACER ME® sera adaptée à la pression adventice de la parcelle, mais il ne faudra pas descendre en dessous de 2 l/ha.

– Forte pression datura : dans ces par-celles, le recours à des variétés tolé-rantes aux herbicides de post-levée est obligatoire. L’utilisation de PULSAR 40® (imazamox) sur variétés de tournesol oléique Clearfield® et EXPRESS SX® (tri-bénuron-méthyle) sur des variétés de

tournesol oléique Expressun® permet une bonne maîtrise du datura dans les situations difficiles. Ces 2 herbicides appartiennent à la famille des sulfonylu-rées, famille très utilisée pour le désher-bage des céréales. Des cas de résistance de mauvaises herbes ont été identifiés, aussi l’utilisation de ces solutions herbi-cides ne doit se faire que dans ces si-tuations difficiles afin de préserver leur efficacité.

Le désherbage mécanique peut aussi être envisagé pour maîtriser les levées de datu-ra jusqu’à ce que le tournesol ne couvre plus le sol. Son efficacité et sa faisabilité restent cependant plus aléatoires.

Le maïs

Pour un bon contrôle du datura dans le maïs, il est nécessaire d’intervenir en post-levée. Cette intervention peut venir en complément d’une intervention de pré-le-vée avec CAMIX® (S métolachlore et mé-sotrione).

Les solutions de désherbage à base de tricétones restent les plus efficaces : CAL-LISTO®, ELUMIS® (Mésotrione - nicosul-furon), LAUDIS® WG (isoxadifen-éthyl tembotrione) + Actirob® (huile). Dans des parcelles très sales, il sera parfois né-cessaire d’intervenir en 2 passages de post-levée afin de bien contrôler les levées tardives de datura. Les traitements en di-rigé permettront de décaler la post-levée encore plus tardivement, notamment dans les zones les plus claires des parcelles.

Le soja

Le soja est très sensible à la concurrence des mauvaises herbes. Le faible dévelop-pement végétatif ne permet pas de limiter les levées tardives de datura. Pour obtenir une efficacité correcte sur cette adventice, il est nécessaire de pratiquer 2 interven-tions en post-levée à base de Pulsar 40® (imazamox) 0,62 l/ha + MIX IN® 1 l/ha (huile) à un stade de 4 feuilles maximum.

Enfin, pour un bon contrôle des daturas dans les exploitations, la lutte doit aussi se faire aux abords des parcelles cultivées et dans les parcelles non cultivées en été. Il est nécessaire de bien entretenir les abords des parcelles, passages d’enrouleurs… Il est aussi important de bien nettoyer le matériel de travail du sol et le matériel de récolte afin de ne pas contaminer les parcelles entre elles. Le technicien de Vi-vadour* accompagne les adhérents de la coopérative pour élaborer une stratégie de lutte contre le datura sur leur exploitation.

A savoir ! « Les produits phytosanitaires ne sont pas des produits anodins, ni pour l’environnement, ni pour la santé des utilisateurs. Lisez soigneu-sement l’étiquette, elle vous informe sur les précautions à prendre. C’est elle qui fait foi en dernier ressort. Vous pouvez consulter notre dépliant explicatif sur la lecture d’une étiquette ou notre guide de bonnes pratiques d’utilisation des produits phytosanitaires. Pour plus d’informations, contactez votre technicien Vivadour. » BSV et Agroconseils consultables sur Diapason.

*Vivadour est certifié pour le Conseil et la Distribution de produits phytopharmaceutiques aux utilisateurs profession-nels (n° agrément MP02181).

Stéphane BALLAS Responsable des Cultures contractuelles

Marianne DECLA-MERIC Ingénieure Progrès technique et

Développement durable

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Innovation Performances au rendez-vous pour la pompe solaire de Manciet

Dans le précédent numéro du ma-gazine, il était fait état de la mise en service d’une pompe solaire au cours du mois de juin. Aujourd’hui, retour en détails sur les premiers résultats positifs de ce dispositif innovant.

« Les pompes solaires, ça ne marchera ja-mais » pouvait-on entendre régulièrement de la part des plus sceptiques. Et pourtant, aujourd’hui, à en croire les premiers résultats de ce nouveau dispositif, ça marche ! La si-tuation à résoudre était simple : parvenir à pomper 10 000 m3 d’eau en 70 jours, sur plus d’un kilomètre de longueur, avec des dénivelés successifs, allant de 10 à 12 m. Plu-sieurs solutions avaient alors été envisagées pour atteindre l’objectif de 120 m3 d’eau par jour : groupe électrogène fuel, alimentation électrique fixe ou alimentation solaire. Il a finalement été décidé de mettre en place un pompage solaire autonome, au fil du so-leil, avec une puissance solaire installée de 3 Kwc. Malgré sa taille relativement réduite, l’installation est l’une des plus importantes en France à ce jour.

Des résultats supérieurs aux prévisions

La solution retenue, à savoir une pompe immergée, permet un auto-amorçage du système. De faible encombrement, avec un diamètre ne dépassant pas 15 cm et un poids de 16 kg, la pompe reste facilement adaptable sur flotteur et déplaçable après installation. L’auto-amorçage facilite l’utilisa-tion de ce type de matériel, qui se met en route et s’arrête de manière autonome. Il est ainsi très facile de conditionner le démarrage et l’arrêt à des sondes sans nuisance sonore.

Les performances mesurées cet été, malgré le déficit d’ensoleillement, sont supérieures aux

prévisions. Lors des meilleures journées, le dé-bit instantané a même atteint plus de 200 m3, la moyenne se situant entre 150 et 200.

Sur le plan économique, le coût d’investis-sement est inférieur à 8 000 € HT. Le temps de retour sur investissement par rapport aux autres systèmes envisagés est quant à lui in-férieur à 8 ans, sans tenir compte du fait qu’il est possible de recourir aux panneaux so-laires pour d’autres utilisations. Par exemple, si les panneaux sont utilisés deux mois ail-leurs sur l’exploitation, le temps de retour descend à moins de 3 ans. Dans certains cas, ce temps de retour peut passer sous la barre des 2 années, dès lors que les volumes pom-pés commencent à être plus significatifs. A noter également qu’il est possible de suivre et de piloter ces pompes à distance, via un système de télégestion. Des utilisations an-nexes ont été développées sur ce site avec notamment une antenne du réseau d’irriga-tion pour remplir un abreuvoir. De même, après la campagne d’hivernage, le système a été conçu pour pouvoir être déplacé et adap-té afin de fournir de l’électricité pour d’autres utilisations sur la même exploitation agricole. A noter cependant que quelques cas de fi-

gures restent non réalisables à ce jour en version solaire : enrouleurs standards, fortes utilisations nocturnes… Ces applications sont en cours de développement chez tous les fabricants de pompes.

De nombreux projets à l’étude

Une quinzaine d’études a été lancée dans la région Midi-Pyrénées et la gamme de pompes existantes permet aujourd’hui d’at-teindre des capacités importantes. Un des dossiers les plus intéressants concerne un cas de figure qui s’approche des plus grandes installations européennes. Des projets parti-culiers concernant d’autres utilisations que le remplissage comme les pivots ou les enrou-leurs modifiés sont également à l’étude.

Frédéric MARCATO Directeur Vivanat

En savoir plus ! Bureau d’études de la ferme expérimentale de Riscle.

Coûts d’exploitation cumulés du pompage sur 20 ans

ENVIRONNEMENT

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Production solaire En bref

Pour une rentabilité optimale, ne pas négliger la surveillance et la maintenance

Après plusieurs années de fonc-tionnement, les installations solaires montrent les premiers signes de fatigue. Or, la rentabilité de ces outils ne peut se faire que sur le long terme. Certaines règles de maintenance sont donc à res-pecter pour optimiser l’efficacité technique et économique de ces dispositifs.

Pour dresser un état des lieux de la situation et préserver au maximum les installations d’un vieillissement précoce, une trentaine d’opération de maintenance préventive a été effectuée cet été par Sébastien Fauquet. Un système de surveillance des installations à également été mis en place. Des opéra-tions de maintenances simples permettent en effet d’entretenir la performance des installations et de limiter ainsi les risques d’incendies. La majorité des compagnies d’assurance demande d’ailleurs de fournir ce type de document de vérification. Les

premiers retours de chantiers confirment l’utilité absolue d’effectuer ces opérations, en particulier pour les installations dépas-sant 15 KWc. Des points d’échauffement peuvent en effet apparaître dans le cas où l’installation n’est pas vérifiée. De même, le nettoyage des onduleurs entraîne un re-gain de productivité et réduit le risque de chauffe sur ces appareils. La surveillance par télégestion permet de s’assurer rapide-ment d’être prévenu d’une panne critique, comme la coupure de l’installation par exemple. Elle permet aussi de suivre le vieil-lissement de son exploitation et de le com-parer aux autres installations voisines. De nombreuses pannes critiques peuvent ainsi être évitées si la perte de production est dé-tectée avant la panne. Enfin, la possibilité d’analyser le fonctionnement (onduleur par onduleur) permet également de diagnosti-quer la source du dysfonctionnement.

Frédéric MARCATO Directeur Vivanat

Biomasse

La parution des décrets permet de com-biner nouvelle PAC et production de bio-masse. À suivre.

VIVANAT

Développement de l’épandage en vigne cet hiver. Les produits, 100 % végétaux et utilisables en agriculture biologique, seront disponibles après les vendanges.

Méthanisation

Le projet METHAPALM a été lancé cet été en collaboration avec les Produc-tions Animales. Après deux années d’étude, trois modèles de méthani-seurs à l’échelle de l’exploitation ont été sélectionnés pour évaluer leur per-formance sur la filière canard dans un premier temps. Deux sites ont déjà été retenus.

Eaux Vives

La concertation avec la DDT (Direction Départementale des Territoires) a dé-bouché sur le dépôt des premiers dos-siers retenus parmi les 200 sélectionnés à ce jour. Les inscriptions sont toujours possibles auprès du service développe-ment avant la fin de l’année en cours. Nouveauté : service également dispo-nible pour les viticulteurs désirant ins-taller du goutte à goutte dans le cadre d’une restructuration.

News Bioplastiques

Signature d’un partenariat avec la socié-té Végéplast pour étudier le développe-ment de nouvelles générations de bio-plastiques issus de co-produits agricoles du groupe Vivadour.

Frédéric MARCATO Directeur Vivanat

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Une technologie éprouvée pour une nouvelle application

Drone d’engin !Un drone de l’anglais « faux-bour-don », également appelé UAV (pour Unmanned Aerial Vehicle), est un aéronef sans pilote, télé-commandé à distance ou auto-nome qui peut éventuellement emporter une charge utile, desti-née à des missions de surveillance, de renseignement, d’exploration, de combat, de transport, etc.

Cette technologie qui semble assez ré-cente est pourtant développée depuis la première guerre mondiale principalement par l’armée. Comme d’autres engins uti-lisés par les forces militaires se retrouvant aujourd’hui utilisés par l’industrie, le drone civil actuel hérite d’un mélange entre aéro-modélisme et nouvelle technologie.

Son utilisation civile devient répandue dans le domaine de l’audiovisuel, du contrôle des installations ou le diagnostic ther-mique des bâtiments industriels (ou habi-tations) et plus récemment dans la surveil-lance des voie ferrées et dans l’agriculture avec de nouveaux services embryonnaires pour le conseil agronomique.

Les drones sont en effet utilisés depuis peu pour la cartographie des parcelles, l’obser-vation de dégâts sur cultures (gibiers) ou l’agriculture de précision. Comment ce

nouvel outil pourrait-il trouver sa place dans l’agriculture de demain et être utilisé à des fins agronomiques pour le pilotage des cultures ?

Vivadour avec le concours d’Ovalie Inno-vation s’inscrit donc dans un projet de recherche et développement dans le but d’évaluer et de découvrir des utilisations futures pour ce nouvel outil.

Son utilisation devrait permettre de conce-voir une nouvelle offre de conseil agricole grâce au développement : – d’un système d’imagerie drone longue portée apportant réactivité, flexibilité et haute résolution,

– d’algorithmes de traitement d’image, – de modèles agronomiques associés.

Soutenu par un financement FUI (Fonds Unique Interministériel), labellisé par les pôles de compétitivité Agri Sud-Ouest In-novation et Aerospace Valley, ce projet doit durer 4 ans et permettre de trouver des applications concrètes pour les grandes cultures (maïs, blé, colza, tournesol). Il s’inscrit dans le contexte stratégique et économique de l’agriculture de précision. Il s’agit pour l’agriculteur de maximiser les

revenus de l’exploitation tout en minimi-sant l’impact environnemental des pra-tiques agricoles en modulant les intrants au niveau intra-parcellaire.

La primeur de ce consortium est de réu-nir autour de la table et dans les champs des partenaires spécialistes de la techno-logie drone (concepteurs), du traitement de l’imagerie, des modèles agronomiques et de la mise en place et distribution des services agricoles pour la gestion de la fer-tilisation, du désherbage, de l’irrigation…

Les principaux partenaires

– Delair-Tech est une PME start-up qui conçoit, produit, commercialise des solu-tions d’observation aérienne par drones de longue endurance pour les secteurs industriels et agricoles. Delair-Tech est aujourd’hui la seule société à proposer des produits capables de s’insérer dans l’espace aérien civil sur de grandes dis-tances et est ainsi la référence pour les missions de surveillance de réseaux, la cartographie de grands espaces ou en-core la réalisation de mesures environ-nementales en milieux inaccessibles. Egalement spécialisée dans le traitement des images elle garantit à ses clients un service personnalisé de la prise de vue à la livraison des données.

– Les Instituts techniques (Arvalis et le Cetiom) qui apporteront leur capaci-té d’expérimentation et leur expertise agronomique.

– L’union de coopérative InVivo qui fera évoluer ses Outils d’Aide à la Décision (OAD).

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INNOVATION – Les Laboratoires de recherche acadé-mique de l’INRA (modèles agrono-miques) et du LAAS-CNRS (capteurs).

– Arterris, Terres du Sud, Ovalie-Innova-tion qui apporteront leur expertise du terrain et se feront le relais des attentes des agriculteurs.

Aussi, bientôt, les agriculteurs pourront admirer dans le ciel le vol d’un oiseau un peu particulier (à ne pas confondre avec les palombes !). Sa mission sera de prendre des images parcellaires et d’alimenter en données un nouvel OAD.

Stéphane BALLAS Chargé de projet Ovalie Innovation.

Chronologie et historique

1915. Naissance des premiers prototypes d’avions sans pilote radiocommandés par l’armée sans être réellement utilisés sur le terrain des opérations.

1930. Le nom de « drone » (faux-bourdon ou mâle de l’abeille, en anglais) est don-né en Grande-Bretagne aux avions cibles dont le vol est bruyant, lent et à la durée de vie éphémère.

1954. Les drones développés par les Amé-ricains durant la guerre froide sont enga-gés sur le terrain au Vietnam.

1990. La doctrine de la guerre « zéro mort » donne la priorité aux drones armés, déjà utilisés pendant la guerre Iran-Irak.

Années 2000. Utilisés dans les principaux conflits ou opérations de maintien de la paix, les petits drones commencent à trouver des usages civils pour la sécurité, la recherche, la surveillance ou l’inspection dans des environnements sensibles ou dangereux.

2012. La France, à travers la Direction Gé-nérale de l’Aviation Civile, est le premier pays à élaborer avec les professionnels une réglementation encadrant précisément l’usage des drones civils.

Les atouts du droneLa précision

De l’ordre du centimètre. Les drones peuvent, suivant les capteurs utilisés, capter des résolutions très fines permettant d’exploiter des informations nouvelles comme la détec-tion des adventices (projet Européen Rhea qui associe la télédétection des adventices par drone au traitement localisé par robot).

La flexibilité et la souplesse d’acquisition

Contrairement à d’autres outils comme le satellite, qui ne permet pas d’être à un instant donné au-dessus des parcelles, le drone peut être déployé en une vingtaine de minutes par l’opérateur et ne pas être gêné par la couverture nuageuse (vol sous les nuages à moins de 150m d’altitude).

Le prix

Le marché du drone est en plein essor mais reste très jeune. Il est difficile aujourd’hui de définir des prix d’acquisition sachant que cette technologie évolue très vite. Cependant, son prix restera abordable car ce type de drone peut suivre plusieurs centaines d’hectares par jour…

Le drone n’a pas vocation à devenir un OAD à lui seul mais les avantages énoncés ci-dessus pourraient permettre d’alimenter plus précisément et à moindre coût des mo-dèles déjà existants sur le marché pour la modulation d’azote, l’irrigation, les traitements phytosanitaires, les prévisions de rendement et la détection de certains insectes ou de mauvaises herbes.

Les start-up qui poussent comme des champignons doivent encore prouver le bien-fondé de cette nouvelle solution technologique. Malgré tout, les premiers es-sais auront lieu lors des campagnes prochaines pour notre coopérative, promesses d’un développement sans limite. L’utilisation du drone en agriculture ne fait que commencer, à nous de l’exploiter au maximum et d’en tirer le meilleur au service des agriculteurs.

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Amiante PAC 2015

Nouvelle réforme, nouvelles règles pour vos aides directes !

Au mois de mai 2015, le dossier PAC sera le premier de la réforme qui sera en vigueur jusqu’en 2019. Mais l’assolement doit tenir compte des nouvelles règles dès cet automne.

Un nouveau calcul de l’aide directe

LE DPU (droit à paiement unique) est rem-placé par l’addition de 3 aides :

1. Le DPB (droit à paiement de base) est calculé par rapport à la moyenne 2014 des DPU comparée à la moyenne natio-nale et convergera en plus ou en moins à 70 % vers la moyenne nationale d’ici 2019. D’ici le printemps, la DDT com-muniquera une estimation de ce DPB jusqu’en 2019.

2. Le paiement redistributif est mis en place par la France. C’est une aide sup-plémentaire aux 52 premiers ha (avec

transparence Gaec) qui sera progressive jusqu’en 2019.

3. L’aide verte représente 30 % du total de l’aide directe à l’hectare, elle est sou-mise à conditions.

L’aide verte et ses conditions

Cette aide va représenter 30 % des aides directes et sera soumise à 3 conditions :

5 % de surfaces d’intérêt écologique (SIE)

L’exploitation doit comporter au mini-mum 5 % de surfaces d’intérêt écolo-gique calculé sur la SAU (Surface Agricole Utile) diminuée des cultures pérennes. Elles comportent des éléments topogra-phiques (haies, arbres, bandes tampons, mares…), des taillis à courte rotation, des surfaces boisées, des cultures dérobées ou à couverture végétale et des plantes fixant l’azote. Le tableau présenté en page

Des aides pour le désamiantage des bâtiments agricoles

L’arrêté du 21/12/2012 réglemente la destruction et la réhabilitation des bâti-ments agricoles susceptibles de contenir de l’amiante.

Diverses obligations concernent les bâtiments construits avant 1997 :

– Obligation de faire réaliser un re-pérage de matériaux et de produits contenants de l’amiante par un or-ganisme certifié.

– En cas de démolition, ce repérage spécifique d’amiante dans le bâti-ment est obligatoire.

– La démolition et le retrait des pro-duits amiantés sont obligatoire-ment réalisés par une entreprise certifiée.

Des dispositifs incitatifs existent pour faciliter ces démarches :

– Plan de modernisation des bâti-ments d’élevage (PMBE) : il priorise les dossiers de désamiantage et subventionne les frais liés à la réha-bilitation des parties amiantées.

– Accompagnement fiscal : l’adminis-tration fiscale permet de déduire le montant des travaux de désamian-tage réalisés du résultat imposable de l’exploitation.

En savoir plus : Renseignements et accompagnement : - Technicien référent Vivadour habituel - Services de la Direction Départementale

des Territoires : 05 62 61 46 46

RÉGLEMENTATION

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20 liste ces éléments et leur équivalence pour permettre de calculer le taux de SIE sur l’exploitation. Des dérogations à cette obligation existent pour les systèmes in-tégrant beaucoup de prairies ou de gel. Nouveauté : ces SIE devront figurer au 15 mai dans la déclaration PAC.

Maintien des surfaces de prairies per-manentes

Il faut maintenir sur l’exploitation la tota-lité des prairies déclarées permanentes en 2014.

Diversité d’assolement

Il faut prendre en compte la SAU diminuée des surfaces pérennes (boisement, prairies permanentes, arboriculture…) :

– Si surfaces arables inférieures à 10 ha : pas d’obligation.

– Si surfaces arables entre 10 et 30 ha : obligation d’avoir 2 cultures différentes.

– Si surfaces arables supérieures à 30 ha : obligation d’avoir 3 cultures différentes.

La culture principale doit représenter moins de 75 % de la SAU et les deux cultures principales ensemble moins de 95 %. Pour comptabiliser le nombre de cultures dans l’assolement, la distinction se fait par le genre botanique. Ainsi par exemple, tous les maïs (conso, semences, doux…) et les blés (tendre et dur) comptent pour une culture. Mais les cultures d’hiver et de printemps comptent pour 2 cultures (orge par exemple).

Des dérogations existent pour les sys-tèmes en herbe ou en jachère.

Pour les maïsiculteurs (monoculture ou sur-face maïs > 75 %), une dérogation devrait prendre effet en 2015. Elle consiste en l’im-plantation d’un couvert hivernal semé au plus tard 15 jours après la récolte du maïs et détruit au plus tôt le 1er février. Pour les sols à plus de 25 % d’argile, la destruction du couvert sera possible dès le 15 décembre. Cette démarche restera volontaire pour le

producteur et il s’engagera dans une cer-tification spécifique pour une durée de 3 ans. Elle fera partie de la déclaration PAC du 15 mai 2015 et sera contrôlée à l’automne 2015. Ainsi pas d’obligation de couvert derrière maïs dès cet hiver pour respec-ter le verdissement en 2015.

D’autres aides complémentaires…

Suivant les productions (majoritairement liées à l’élevage), il existe des aides cou-plées.

De plus, le deuxième pilier de la PAC pro-pose différentes aides liées à l’environ-nement sous forme de MAEC (mesures agro-environnementales et climatiques). Les modalités ne sont pas encore connues. Il suffit de consulter régulièrement le portail Diapason sur le site internet : www.vivadour.coop.

Glibert LANIES Responsable Services aux agriculteurs

En savoir plus Votre technicien Vivadour est à votre écoute pour optimiser ces mesures sur votre exploitation.

›› Suite page 20

RÉGLEMENTATION

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Liste des Surfaces d’Intérêt Écologique (SIE)Définition Equivalence

Terres en jachère Terres non utilisées pour la production agricole. 1 m² = 1 m² SIE

Terrasses Celles protégées au titre des BCAE. 1 mètre linéaire (ml) = 2 m² SIE

Haies et bandes boisées Largeur maximale : 10 m. 1 ml = 10 m² SIE

Arbre isolé Diamètre minimal de la couronne : 4 m. Arbres têtards dont le diamètre de la couronne est inférieur à 4 m retenus. 1 arbre = 30 m² SIE

Arbres alignésDiamètre minimal de la couronne : 4 m, moins de 5 m entre les couronnes. Arbres têtards dont le diamètre de la couronne est inférieur à 4 m retenus.

1 ml = 10 m² SIE

Groupes d’arbres et bosquets Dont les couronnes se chevauchent et forment un couvert d’une surface maximale de 0,3 ha. 1 m² = 1,5 m² SIE

Bordures de champ Largeur minimale : 1 m, largeur maximale : 20 m. Pas de production agricole. 1 ml = 9 m² SIE

Mare Surface maximale de 0,1 ha. 1 m² = 1,5 m² SIE

Fossés Largeur maximale de 6 m dont cours d’eau d’irrigation ou drainage. 1 ml = 6 m² SIE

Murs traditionnels en pierreConstruction en pierres naturelles, de type taille, blanche sans utilisation de matériaux type béton, par opposition au mur de type maçonnerie, soutènement… Hauteur minimale : 0,5 m, hauteur maximale : 2 m, largeur minimale : 0,1 m, largeur maximale : 2 m.

1 ml = 1 m² SIE

Bandes tampons

Deux catégories : – Le long des cours d’eau : celles protégées par la BCAE "bande tampon" et les directives nitrates et phyto. Largeur maximale de 10 m et peut englober des bandes de végétation ripicole jusqu’à 10 m – les autres bandes tampons situées sur terre arable ou adjacentes. Largeur minimale : 5 m, largeur maximale : 10 m pas de production agricole. Pâturages et fauche autorisés.

1 ml = 9 m² SIE

Hectares en agroforesterieTerres arables admissibles (moins de 100 arbres/ha) et sur lesquelles un soutien qui répond aux conditions en vertu desquelles un soutien est ou a été accordé dans le cadre du développement rural (2e pilier) à l’installation d’un système agroforestier.

1 m² = 1 m² SIE

Bandes d’hectares admissiblesle long des forêts

Largeur minimale : 1 m. Production agricole possible.

1 ml = 9 m² SIE (sans production)1 ml = 1,8 m² SIE (avec production)

Taillis à courte rotationListe des taillis à courte rotation (admissibles aux DPU depuis 2010) : Erable sycomore, Aulne glutineux, Bouleau verruqueux, Charme, Châtaignier, Frêne commun, Merisier, Espèces du genre Peuplier, Espèces du genre Saule, Eucalyptus, Robinier. Ni engrais, ni phytos.

1 m² = 0,3 m² SIE

Surfaces boisées 1 m² = 1 m² SIE

Surfaces portant des plantesfixant l’azote

Liste des espèces fixant l’azote et contribuant à améliorer la biodiversité, implantées pures ou en mélanges entre-elle (reprise des cultures du plan protéines) : Pois, Féverole, Lupins, Lentilles, Pois chiche, Soja, Luzerne cultivée, Trèfles, Sainfoin, Vesces, Mélilot, Serradelle, Fenugrec, Lotier corniculé, Minette, Gesses, Haricots, Flageolets, Dolique, Cornille, Arachide.

1 m² = 0,7 m² SIE

Surfaces portant des cultures dérobées ou à couverture végétale

Deux catégories : – Surfaces avec herbe semée en dérobé sous al culture, ou couvert intermédiaire réalisé par le semis d’un mélange d’espèces.– Semis entre le 1er juillet et le 1er octobre d’un mélange de deux espèces parmi (que ce soit pour un couvert directive nitrate ou non) :Graminées : avoines, blés, bourrache, brôme, cresson alénois, dactyle, fétuque, fléole, maïs, millet, mohas, orge, pâturin commun, ray-grass, seigles, sorgho fourrager, triticale, X-Festulolium.Polygonacées : sarrasin.Brassicacées : cameline, colzas, chou fourrager, moutardes, navet, navette, radis (fourrager, chinois), roquette.Hydrophyllacées : phacélie.Linacées : lins.Astéracées : niger, tournesol.Fabacées : féveroles, fenugrec, gesses cultivées, lentilles, lotier corniculé, lupins (blanc, bleu, jaune), luzerne cultivée, minette, mélilots, pois, pois chiche, sainfoin, serradelle, soja, trèfles, vesces.

1 m² = 0,3 m² SIE

QUALITÉ

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Maïs Engagés pour la qualité et la traçabilité

Membre fondateur de l’associa-tion Charte Qualité Maïs Classe A, Vivadour s’est engagé pour la tra-çabilité et l’amélioration continue de la qualité physique et sanitaire du maïs. Comme chaque année, il s’agit désormais pour les adhé-rents de compléter et retourner le contrat d’engagement pour main-tenir l’appellation « maïs classe A » de la collecte du groupe.

Ce contrat (voir ci-dessous) récapitule l’en-semble des règles à respecter pour garantir la qualité de la collecte au titre de l’appel-lation « maïs classe A ». Les adhérents de la coopérative doivent alors compléter ce contrat et le retourner à Vivadour avant le premier apport de maïs. L’objectif de l’as-sociation consiste à réduire au minimum, par des moyens appropriés, de la semence jusqu’au chargement, la présence fortuite de grains de maïs potentiellement issus de variétés génétiquement modifiées. Ainsi, avec le soutien du groupe Vivadour, elle œuvre à promouvoir des actions visant à maîtriser la qualité physique et sanitaire de tous les maïs, notamment en limitant le développement des fusariums, générant les mycotoxines de champ, et des plantes porteuses de graines toxiques, notam-ment le datura.

Les règles à respecter

Au titre de ce contrat, l’adhérent Vivadour s’engage à respecter plusieurs conditions permettant d’assurer une bonne qualité de maïs et sa traçabilité :

– Conserver une preuve des achats de se-mences (étiquettes SOC, et/ou factures, et/ou bons de livraison).

– Nettoyer les semoirs et le matériel de récolte afin d’éviter des contaminations croisées (autres espèces).

– Veiller à la propreté intérieure et exté-rieure des moyens de transport.

– Veiller particulièrement au bon réglage de la moissonneuse-batteuse permet-tant une bonne qualité physique et sani-taire du grain afin de limiter la présence d’impuretés, de grains cassés et fissurés, de graines étrangères notamment datura.

– Dans le cas de li-vraison de maïs sec : utiliser des produits homologués pour les traitements insecti-cides (grain, locaux), tout en respectant les doses homologuées ; signaler tout traite-ment insecticide sur le grain (date, dose et produit utilisé) ; infor-mer les éventuels pres-tataires (semis, récolte,

transport, séchage, stockage…) des exi-gences listées ci-dessus les concernant.

Stéphane BALLAS Responsable Cultures contractuelles

En savoir plus : www.maisclasse-a.com

QUALITÉ

2222

Certifications Vivadour confirme !

Comme chaque année, de nombreux au-dits externes ont eu lieu afin de maintenir ou de renouveler les différentes certifica-tions dont bénéficie le groupe coopératif Vivadour. En 2014, 3 audits de renouvel-lement se sont déroulés avec succès : à l’usine de semences, concernant le plan « Qualité Poussières » ainsi que pour les volailles « Standard et Label » et les palmipèdes à foie gras au sujet d’Agri Confiance®.

Différents audits de suivi de certification intervenaient également cette année. En mars, pour les normes ISO 9001 et CSA-GTP de la coopérative Vivadour ; en juin, pour la norme CSA-GTP d’Aréal et Nova-sol ; en septembre, au sujet des référentiels biocarburants 2BSvs et RBSA pour Actéo ; en octobre, pour l’agrément Conseil et Distribution de produits phytosanitaires aux professionnels pour Actéo ainsi que pour l’agrément Distribution de produits

phytosanitaires au grand public de Gasco-vert ; en novembre enfin, avec les derniers audits externes pour les semences et les caves de Vivadour (ISO 9001). Sans sur-prise, les différents agréments et certifica-tions de Vivadour et de ses filiales ont été renouvelés, soulignant la qualité du travail des équipes dans la mise en place et le sui-vi de ces dispositifs.

Sylvie DARBINS Directrice Qualité

INFOS PRATIQUES

HORI

ZON

N° 2

6

23

Collecte d’emballages

ADIVALOR : les nouveautés Comme pour les années précédentes, les collectes annuelles d’emballages vides ont eu lieu début décembre. Comme il avait été possible de le remarquer l’an dernier, certaines règles d’apport imposées par ADIVALOR ont évolué. Ces mesures ont pour but de maintenir une collecte gra-tuite des emballages, ce pourquoi il est important de les respecter. Ainsi, les ap-ports non conformes ne sont pas acceptés et les coûts induits peuvent être refacturés à l’apporteur.

Parmi les nouveautés cette année, des en-lèvements « direct à la ferme » peuvent

être organisés sur demande dans la me-sure où le stock est suffisant : 40 sacs de bidons ou 80 fagots de sacherie au mini-mum. À noter toutefois qu’il n’y aura pas de collecte PPNU cette année, puisqu’elle est organisée tous les deux ans. En cas de besoin ponctuel, des solutions de dépan-nage ont toutefois été mises en place et sont à la disposition des adhérents.

En savoir plus : Inscription à une collecte, question, besoin particulier… Service environnement : 05 62 69 70 16

Quelques règles importantes

- Les bidons vides (EVPP) : ils doivent être vidés et rincés, rapportés dans un sac ADIVALOR, avec le nom de l’appor-teur inscrit dessus.

- Les sacs de type bigs bags (EVPF) : ils doivent être regroupés en fagot de 10, liés solidement.

- Les sacs en papier de type se-mences (EVSP) : ils doivent être regroupés en fagot de 50 et liés solidement.

Pour connaître l’ensemble des « bons gestes » à respecter, les adhérents sont invités à se rapprocher de leur dépôt respectif.

Direction de la publication : Franck Clavier - Coordination de rédaction : Bernard Wiss - Crédits photo : Vivadour - FOVEA Franck Chevallier - Vincent Nguyen - Donagri - Réalisation et impression : Raffut & Communication - BCR Imprimeur - Pour tout renseignement : Bernard Wiss, Vivadour - Service Communication - Vivadour, siège social : Rue de la Menoue - 32400 RISCLE - Tél. 05 62 69 71 72 - Fax 05 62 69 93 14 - Agrément N 2471 - SIREN 381 996 214 RCS Auch - ISSN : 2268-1299

Météo

« Été pourri » ? Pas si sûr…

N’en déplaise aux touristes légèrement déçus par la météo de l’été dernier, on observe sur notre territoire des tempéra-tures et des précipitions conformes aux moyennes enregistrées ces dernières années sur la période allant de juin à septembre. En étudiant ces relevés plus en détail, on relève en effet que les tem-pératures élevées des mois de juin et septembre compensent les déficits de températures enregistrées au cours du mois d’août. De manière plus générale, c’est en fait l’ensoleillement qui se ré-vèle déficitaire sur la période étudiée. Pour l’année 2014, les 9 premiers mois affichent un degré de plus au regard des moyennes des années 1970 à 2000, ce qui en fait une des 5 années les plus chaudes depuis 1970. A noter que sur un plan mondial, le mois d’août s’est avéré être l’un des plus chauds depuis le début des relevés météo…

Nouveauté

Le prochain numéro du magazine Horizon présentera le tout nouveau site météo de Vivadour. Accessible via Diapason, cette interface propo-sera de nouveaux outils, des mises à jour plus fréquentes, un plus grand nombre de points de prévisions et de nombreuses informations météo permettant une gestion optimisée de l’exploitation agricole.