9

Click here to load reader

Ceux que l'on dit roms - Synthèse

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Ceux que l'on dit roms - Synthèse

Synthèse du mémoire

« Ceux que l’on dit Roms » au Secours catholique de Paris

Définir et nommer un public,

un enjeu politique et opérationnel de l’intervention sociale

Page 2: Ceux que l'on dit roms - Synthèse

Conservatoire National des Arts et Métiers

MASTER 2 PROFESSIONNEL

Encadrement et ingénierie de l'action sociale et de l'intervention sociale

Synthèse du mémoire

« Ceux que l’on dit Roms » au Secours catholique de Paris Définir et nommer un public, un enjeu politique et opérationnel de l’intervention sociale

Composition du jury : Jean-Louis LAVILLE : Professeur Titulaire de la chaire

« Économie Solidaire » au Cnam, chercheur au Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie

économique et à l’Institut Francilien Recherche Innovation Société ; Elisabetta BUCOLO : Maître de

conférences Cnam, sociologue ; chercheur au Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie

économique et au Centre de Recherche et d'intervention sur la Démocratie et l'Autonomie.

Evangeline MASSON-DIEZ : Coordinatrice Groupe Rom au Secours catholique de Paris.

Mémoire soutenu le 18 novembre 2014 - Note obtenue : 19/20

Page 3: Ceux que l'on dit roms - Synthèse

1

« Qui sont les Roms ? » Cette question autour de laquelle se sont articulés les premiers temps de

cette recherche s’est rapidement confrontée à une multiplicité d’éléments souvent apparemment

instables, contradictoires ou de natures différentes. Cette difficulté à définir le terme Rom, pourtant

indispensable dès qu’il s’agit d’aborder la dite « Question Rom », et les résultats qui en ont émergé,

nous ont amenés à nous réinterroger : « de qui parle-t-on lorsque l’on parle des Roms ? »

A partir d’une cartographie analytique des réponses possibles à cette question, nous tâcherons

d’en présenter les enjeux et les retentissements. Dans une deuxième partie, nous proposerons une

analyse de documents de travail et de documents institutionnels émis entre 1994 et 2014 par le

Secours catholique et de grands acteurs de l’intervention sociale et médico-sociale en direction des

publics dits « Roms ». Nous chercherons à restituer ce que semblent dire, dans le fonds et dans la

forme, au cours du temps, les discours de ces institutions au regard de notre grille d’analyse.

Après avoir identifié les retentissements de cette catégorisation au regard de l’analyse de la

pauvreté, nous tâcherons dans une troisième partie de comprendre en quoi elle peut impacter la

conception et la mise en œuvre de dispositifs sociaux spécifiques dont nous étudierons les apports

et les limites. Nous terminerons ce chapitre par un ensemble de propositions et de pistes de

réflexion susceptibles d’apporter une réponse à ces enjeux.

Méthodologie

L’approche méthodologique mobilisée pour la réalisation de cette recherche a tenté de définir

les éléments de caractéristiques associés aux Roms dans la société globale, et au regard des sciences

humaines. De ce fait, nous nous sommes appuyés sur des ressources de disciplines différentes, telles

que l’histoire, la littérature, l’ethnologie, le droit et la sociologie. Aux apports de ces travaux dont les

hypothèses ont été mises à l’épreuve par leurs auteurs au moyen des méthodes d’analyse

scientifique, nous avons associé l’étude d’un corpus d’articles de presse composé de 33 articles tirés

de la presse française, nationale et régionale, publiés au cours du deuxième semestre 2013 et

portant sur les Roms de manière principale. Nous nous sommes également appuyés sur une période

d’observation participante qui s’est déroulée au sein du Groupe Rom du Secours catholique de Paris

entre octobre 2013 et juillet 20141 et sur la participation à différents temps d’échanges et de

réflexion collective (Réunions d’équipe organisées par l’animatrice salariée, Séminaire « Roms »,

organisé par le Secours catholique à Evry le 4 février 2014, Séminaire « Rencontre nationale »,

organisé par le collectif Romeurope et rassemblant les associations membres, à Toulouse les 17 et 18

mai 2014). Ce mémoire s’appuie également sur différents entretiens formels, menés selon la

méthode semi-directive avec des acteurs de terrain.

Page 4: Ceux que l'on dit roms - Synthèse

2

Rom, un signifiant flottant qui fusionne ethnie et classe sociale

Perçus comme une communauté tsigane homogène, les « Roms » forment aussi le nom

d’une pauvreté spécifique

Endonyme au départ, Rom constitue de fait un terme polysémique, et apparaît comme un

signifiant flottant qui fusionne deux registres de sens, l’un ethno culturel et l’autre socio-

économique. Au sein de chaque registre, le terme renvoie à un sujet réel, souvent méconnu, et à un

objet construit, rattaché à fort réservoir de représentations. De la superposition de ces différents

registres émerge dans le discours public une figure du « Rom », que nous entourons de guillemets,

désignant simultanément une homogénéité linguistique et culturelle tsigane, une origine

géographique supposée commune, une condition sociale problématique caractérisée par la

marginalité et l’exclusion.

« Les problèmes publics ne sont ni des faits purs et durs ni des inventions de l'esprit », écrit

Daniel Cefaï lorsqu'il étudie la relation du sociologue à l'étude des problèmes publics. Identifier les

faits sociaux et représentations rattachés au signifiant Rom nous permet de constater que la

dramaturgie, ou plutôt la « configuration narrative » au sens de Daniel Cefaï, de la « Question Rom »

concentre à la fois sujet réel, objet de méconnaissance et métaphore.

Dans l’équation posée par la « Question Rom », le terme Rom n’est plus employé pour désigner

une appartenance ethno-culturelle définie mais devient le nom d’une pauvreté spécifique. Pour être

désigné comme « Rom », il n’est pas nécessaire d’être (ou de se dire) Rom, il suffit de remplir un

certain nombre de conditions socio-économiques (vie familiale en bidonville ou à la rue, économie

grise, nationalité est-européenne). Tout individu correspondant à ces critères sera identifié à la

figure du « Rom ». Autrement dit, l’appartenance visible à une condition socio-économique

engendrera un processus d’assignation ethnique, quel que soit le discours (ou le silence) de l’individu

concerné sur son appartenance réelle.

Figure centrale d'une Question Rom largement problématisée autour de l’altérité

Qu’elle incrimine la société globale dont le comportement de rejet à l’égard de cette minorité

rendrait toute intégration économique impossible, ou une culture tsigane inadaptée qui

maintiendrait par nature les individus en marge de la société globale, la « Question Rom » semble

se problématiser par l’altérité, et plus particulièrement par l’une ou l’autre des questions suivantes :

l’individu est-il pauvre parce que sa culture le rendrait naturellement déviant et inadapté, ou parce

Page 5: Ceux que l'on dit roms - Synthèse

3

que son altérité est opprimée ? En d’autres termes, l’individu est-il coupable ou victime de cette

altérité ?

Centralité de la « Question Rom », la figure du « Rom » est elle-même déclinée autour de quatre

figures : la figure de l’Autre, la figure du Misérable, la figure de la Victime, et la figure de la Déviance.

L’individu dit « Rom » sera alors associé de façon plus ou moins dominante à chacune de ces figures,

selon l’argumentation choisie pour répondre à la question posée par la « Question Rom ».

Récusation du terme Rom et transformation des paradigmes mobilisés

chez les grands acteurs de terrain

De la défense de l’altérité culturelle à la défense d’ayants-droits

L’analyse des discours émis entre 1994 et 2014 au sein du Secours catholique et d’autres

structures sociales et médico-sociales telles que Médecins du Monde ou Romeurope » permet de

constater une évolution de l’usage du terme Rom, dont finalement la récusation actuelle s’inscrit

dans une vision plus globale que le simple choix terminologique. Au cours de cette période, il est en

effet possible de détacher trois phases durant lesquelles ces acteurs opteront pour des réponses de

natures différentes.

Lors d’une première phase, ceux-ci acceptent de répondre à la problématisation posée par la

« Question Rom ». Le rejet issu de la peur de la méconnaissance de la société globale est alors

invoqué comme le principal obstacle à une bonne intégration socio-économique des populations

dites « Roms ». Sans remettre en question le principe de l’assignation ethnique, cette analyse impose

une stratégie fondée sur la lutte contre les préjugés à partir de la valorisation de la culture tsigane.

Nourrie par des représentations tsiganologiques plus ou moins fortes, cette stratégie de médiation

culturelle a pour effet pervers de confirmer l’altérité et le statut « à part » de ces populations

désignées comme « Roms ».

Après une deuxième phase où domine une volonté de normalisation des représentations

gravitant autour des populations dites « Roms » sans que la désignation ethnicisée ne soit pour

autant remise en cause, le Secours catholique et l’ensemble des acteurs cités condamnent dans une

troisième phase la vision ethniciste de la problématique dont ils récusent le paradigme, et les

termes. Particulièrement attaché à désethniciser le cadre d’analyse, le Secours catholique récuse au

Page 6: Ceux que l'on dit roms - Synthèse

4

cours de cette phase actuelle l’usage du terme Rom, objet construit, et choisit de le remplacer par

« familles vivant en rue et en bidonville ».

Une évolution partagée par d’autres grands acteurs qui réinvestit la société globale de ses

responsabilités dans la prise en charge de la grande pauvreté familiale

L’abandon du paradigme de la « Question Rom » entraîne donc une délégitimation de la figure

du « Rom », récusée au profit de la figure de l’habitant de bidonville. La récusation des termes

provenant du champ lexical ethno-culturel (Rom, campement) mobilisé par le discours public pour

désigner une forme de pauvreté spécifique traduit une volonté de quitter l’approche ethniciste de

la « Question Rom » pour politiser l’analyse de cette forme de pauvreté autour de la « Question des

bidonvilles » et « pousser les pouvoirs publics à réfléchir à une réponse sociale de droit commun à

un problème de grande précarité […], non à une réponse plus ou moins ethnique et/ou culturelle, en

tout cas spécifique à cette population parce que justement elle se dit ou nous la pensons « Roms ». »1

En insistant sur l'altérité et l'extranéité des habitants, le terme Rom invite à trouver les causes

de la « Question Rom » chez les intéressés ; tandis que le terme Bidonville, qui met en avant la

pauvreté et le mal logement, semble les rechercher au sein de la société globale. A partir de cette

approche, la défense des individus ne s’appuie plus sur la valorisation culturelle de cette identité

assignée, mais uniquement sur leur reconnaissance en tant que citoyens ayant-droits bafoués.

Enjeux opérationnels de la désethnicisation de la « Question Rom »

En quoi cette volonté politique désethnicisante et récusant apparemment l’approche spécifique

impacte elle l’action opérationnelle, dans les faits ou potentiellement ? Quels enjeux fait elle naître ?

Quelles difficultés peuvent faire obstacle au fait que les positionnements politiques et opérationnels

s’accordent de façon à former une équation logique et cohérente ? Certains intervenants en accord

avec cette analyse marquent pourtant leur malaise à abandonner le terme Rom : ce changement

terminologique ne serait-il pas une posture politiquement correcte ? Ne rélèverait-t-il pas d’une

assimilation virtuelle ?

1 SECOURS CATHOLIQUE, 2014, « Positionnement du Secours catholique sur nos actions avec ceux que l’on dit « Roms » habitant en squats ou bidonvilles », 20 p.

Page 7: Ceux que l'on dit roms - Synthèse

5

La désethnicisation comme enjeu premier de l’intervention sociale ?

L’observation participante et les entretiens menés avec des intervenants de dispositifs dédiés

aux populations dites « Roms » montrent que les références à la culture Rom en tant qu’identité,

levier ou frein à l’accompagnement sont totalement absentes. L’accompagnement de ces publics

semble s’élaborer, comme c’est le cas pour tout accompagnement social, à partir d’une prise en

compte de chaque personne, dans sa globalité. Le fait de ne pas présupposer les individus comme

Roms n’empêche pas d’appréhender les spécificités culturelles éventuelles. Cela laisse la liberté à la

personne de les exprimer, ou de ne pas les exprimer, sans l’enfermer dans une identité, ni imposer

une prise en charge supposée adaptée à sa culture. A ce titre, le fait de ne pas désigner a priori les

personnes vivant dans une situation de pauvreté spécifique ne semble pas relever d’une posture

assimilationiste.

Ensuite, si l’abandon du terme Rom est parfois considéré comme une posture politiquement

correcte par certains intervenants, il n’en n’est rien. Cette évolution terminologique n’est pas

destinée à poser un masque nouveau sur une réalité ancienne. Elle traduit une transformation

idéologique profonde qui modifie, non pas l’apparence de cette réalité, mais le prisme d’analyse à

partir duquel nous l’observons, et cherchons à y répondre. L’assignation ethnique d’où procède la

figure du « Rom » fait naître un processus à partir duquel des individus, roms et non roms, se verront

attribuer des caractéristiques culturelles (souvent issues de représentations dépréciatives) qui

seront présentées comme les causes de leur condition socio-économique. Cette réponse implicite

et fréquente à la problématisation posée par la « Question Rom » invite à chercher les causes de

difficultés socio-économiques du côté des intéressés, et dédouane la société globale de toute

responsabilité ou nécessité de prise en charge. Elle participe également à faire de ces populations

un public à part qui nécessiterait une expertise spécifique. Quitter l’approche culturaliste induite par

la « Question Rom » et la terminologie qui la soutient permet de recentrer la problématique autour

de thématiques telles que le mal logement, la grande pauvreté, de repolitiser les modes de pensée,

et de réinscrire la légitimité de ces populations à bénéficier d’une prise en charge sociale au sein du

système global.

Cette transformation terminologique apparait donc fondamentale car elle est

symptomatique et agissante de la façon dont on analyse les choses, et donc de la manière dont on

pense pouvoir y répondre. « Rom » est devenu une catégorie performative pour désigner une forme

de pauvreté spécifique, relativement nouvelle et dont les spécificités socio-économiques sont peu

ou faiblement prises en charge par le système social et associatif actuel. L’absence de réponses

Page 8: Ceux que l'on dit roms - Synthèse

6

sociales adaptées aux spécificités de certains besoins rencontrés par cette catégorie, le rejet de

certains intervenants sociaux fondé par des représentations dépréciatives, le non recours

caractéristique des publics vivant dans la grande exclusion forment autant de facteurs de

marginalisation.

Des dispositifs spécifiques pour pallier aux lacunes du système social

La présence d’enfants et le cumul de facteurs de précarité participeront à générer des besoins

spécifiques pour lesquels les réponses du système social classique apparaissent souvent

insuffisantes ou inadaptées. Parallèlement, certains intervenants sociaux polyvalents semblent

considérer ces familles comme un public indésirable ou nécessitant une expertise hors de leur

champ d’action, ce qui participe à le maintenir éloignés du droit commun. A cela s’ajoutent les effets

de la grande pauvreté qui, imposant une vie au jour le jour, limitent les capacités de projection dans

le futur pour les individus, et contribuent aussi à les tenir à distance des dispositifs.

Ce contexte explique l’émergence de dispositifs spécifiques tels que les villages d’insertion,

la future plateforme d’information et d’accompagnement pour les habitants de bidonvilles, et le

Groupe Rom du Secours catholique. L’étude de ces dispositifs nous invite à rester vigilants sur les

effets pervers des actions dédiées : effet de nasse, concentration de population sur critères

ethnicisés, substitution à des dispositifs existant/au droit commun2.

Adapter les actions de terrain à la désethnicisation : enjeux et pistes de réflexion

Les caractéristiques socio-économiques des publics dits « Roms » continuent de générer des

besoins spécifiques nécessitant une intervention adaptée, notamment en termes d’aller-vers. Si ces

dispositifs existent aujourd’hui (par exemple, le Groupe Rom du Secours catholique de Paris), il

semble indispensable de les associer à des actions inclusives, dans un second temps.

Le projet de délégation du Secours catholique 2014/2017 a prévu d’ouvrir des antennes

d’accueil au public dans différentes zones du territoire parisien. Chaque antenne abriterait

l’ensemble des expertises et services développés par la délégation. Le Groupe Rom est, avec le

2 Ils risquent de favoriser la substitution au droit commun ou aux organismes thématiques, et génèrent un effet de nasse pour leurs usagers, ainsi marginalisés davantage. Le terme Rom parfois accolé au nom de ces dispositifs (« Mission Rom », « Groupe Rom »), par métonymie avec le nom de leur public comme c’est souvent le cas dans l’intervention sociale (dispositifs « migrants », « famille », etc.) consacre, de facto, l’existence de dispositifs où des populations sont concentrées sur critères, sinon ethniques, au moins ethnicisés.

Page 9: Ceux que l'on dit roms - Synthèse

7

Groupe Accueil de rue, la seule équipe de la délégation à n’avoir pas été inclue dans ce projet de

transformation. Cela signifie que les bénévoles ne nourrissent que peu de contacts avec les autres

équipes du Secours catholique et que les publics ne sont jamais accueillis dans ces antennes.

L’ouverture de ces lieux au public du Groupe Rom lui permettrait d’accéder aux compétences et aux

actions d’aides transversales d’une équipe pluridisciplinaire, tout en le rapprochant d’autres publics,

ce qui participerait à la normalisation des représentations qui l’entourent. Cette évolution

opérationnelle traduirait une mise en cohérence avec le positionnement politique actuellement

défendu par le Secours catholique désethnicisant et « normalisant ».

L’abandon du terme Rom, et de la vision marginalisante qu’il véhicule semble néanmoins

poser une équation complexe. Comment poursuivre une lutte contre les préjugés lorsque que ceux-

ci ciblent un objet spécifique ? Comment lutter contre une forme de rejet sans nommer l’objet qui

en est la cible ? Nous avons proposé plusieurs pistes de réflexion dans la forme complète de ce

travail. Ces pistes invitent toujours au recentrage de l’action du Groupe autour du registre de la

défense des droits sociaux et de l’objet bidonville (sensibilisation déclinée autour du parallèle socio-

historique avec les bidonvilles d’après-guerre, action de création de lien entre le bidonville et la ville

à l’instar de l’association le PEROU, par exemple).

Le recrutement des bénévoles constitue un enjeu apparemment plus difficile à maîtriser.

L’abandon de terme Rom implique de ne plus communiquer autour de la figure du « Rom ». Pourtant,

l’analyse des motivations des bénévoles montre que leur engagement est nourri par le désir d’agir

pour une « cause Rom ». Comment, dès lors, susciter l’engagement de ces personnes sans s’appuyer

sur la figure du « Rom » ? Le grand public est, par définition le creuset de recrutement de futurs

bénévoles, aussi nous pouvons imaginer qu’en restant cohérentes avec la position désethnicisante

défendue par l’association, les actions de sensibilisation réalisées autour de l’objet bidonville sauront

mobiliser ceux qui aujourd’hui s’engagent pour la « cause Rom ».

Cette proposition n’a rien d’une certitude, cependant. Cette limite de notre recherche

appellerait à un travail plus poussé permettant d’identifier des ressorts et des stratégies de

communication différents de ceux qui soutiennent aujourd’hui les modalités d’appel à volontaires

mises en œuvre par les associations. Une réflexion serait d’autant plus nécessaire à cet égard, qu’à

l’instar de toutes les actions mise en œuvre par l’association, l’existence du Groupe Rom est

totalement dépendante des ressources humaines bénévoles.