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Imagery for Smallholders - activating Business Entry points and leveraging Agriculture (ISABElA) - Were thinking of replacing cotton with peanut. What do you think?

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16 • Programme de recherche du CgIAR sur les politiques, institutions et marchés

La technologie moderne de la télédétection comprenant les sa-tellites, les aéronefs et l’information qu’ils collectent, fournit desdonnées en vue d’améliorer directement les systèmes de gestionagricole dans les pays à revenu élevé. Mais, l’application d’avan-tages similaires aux petites exploitations agricoles dont la super-ficie est souvent mal définie en Afrique subsaharienne (AS) ouen Asie du Sud, a toujours semblé beaucoup plus difficile.

Le volume considérable de données collectées dans les pays àrevenu élevé permet de prodiguer des conseils aux agriculteursafin d’éclairer leurs décisions sur les méthodes agricoles. L’appli-cation de ces conseils se traduit par de meilleurs rendements descultures, une meilleure qualité des produits et éventuellement despratiques plus durables pour les communautés agricoles. Cesdonnées peuvent également éclairer les décisions à un niveauplus élevé concernant une gestion plus efficace des besoins na-tionaux d’approvisionnement en denrées alimentaires.

Les défis spatiaux et techniques importants en Afrique subsa-harienne et en Asie du Sud ont empêché l’utilisation de la télé-détection dans de nombreuses régions. Par exemple, les petitsexploitants agricoles, qui produisent les deux tiers de la nourri-ture mondiale ont souvent de petites parcelles dont les limitessont variables, produisent souvent plusieurs cultures sur lamême parcelle et utilisent une grande variété de pratiques agri-coles. Ces conditions ne permettent pas de distinguer facile-ment les pratiques agricoles depuis le ciel et, par conséquent,de saisir et de collecter des informations exactes pouvant êtrepotentiellement exploitables, qui seraient portées aux groupesd’agriculteurs, à l’agro-industrie et aux organismes publics.

En raison de défis tels que le manque de fertilité des sols, lesmaladies des végétaux, les nuisibles et la sécheresse, beau-coup d’agriculteurs s’emploient à produire des cultures de ma-nière systématique et durable année après année. Au niveaunational, ces défis peuvent également rendre difficile la com-préhension de l’état des cultures et des pâturages, des pers-pectives saisonnières, l’accès aux marchés et les niveaux deproduction éventuels. Par le passé, au moment de la prise dedécision, l’on a mal apprécié des situations telles que la déter-mination des besoins supplémentaires de nourriture à importerpour compléter la récolte de la campagne, en raison du manqued’informations. Il existe des exemples de cas où des produitsont été importés par erreur avant ce qui s’est avéré être une ré-colte record, entraînant un excédent d’offre de nourriture et desdifficultés financières pour les petits exploitants agricoles dues

à la chute des prix des denrées alimentaires. En Afrique del’Ouest comme ailleurs, définir et comprendre clairement les seg-ments de clients cibles constitue la première étape de l’établis-sement d’un bon modèle commercial. Il va sans dire que lesagriculteurs eux-mêmes n’ont pas besoin de savoir quelles cul-tures sont dans leurs champs – ils le savent déjà. Cependant,ils peuvent tirer parti indirectement de savoirs de fournisseursd’intrants qui connaissent mieux le potentiel de production de laterre et le profil de risque de l’investissement d’une communautédonnée, sur la base des estimations de la télédétection disponiblesen temps opportun sur le potentiel de la campagne agricole pourchaque parcelle des agriculteurs individuels - une connaissanceau niveau granulaire jusqu’ici impensable. De même, le recou-vrement des taxes gouvernementales locales (perçues à l’heureactuelle, notamment sur le bétail et d’autres biens) pourrait êtreétendu à la terre afin d’aider à décentraliser la gestion équitabledes ressources naturelles et financières. Le projet régionalSTARS en Afrique de l’Ouest, intitulé « Imagerie pour les petitsexploitants agricoles : Activer les points d’entrée commerciauxet mettre à profit l’agriculture » (ISABELA), vise à relever cesdéfis à l’aide de la télédétection parallèle du régime foncier dansplus de 20 communautés, et la production agricole dans 150champs d’agriculteurs pris individuellement afin d’étudier la ma-nière dont les données peuvent conduire à l’émergence de ser-vices consultatifs conviviaux pour les petits exploitants agricoles.

Des résultats étonnants découlent de deux campagnes de me-sure sans précédent au Mali et au Nigéria, où les acquisitionsde données coordonnées par satellite, les UAV et les équipesau sol mettent en évidence non seulement les impacts de trai-tement de fertilité, mais ce qui est encore plus important, révè-lent la variabilité considérable des conditions d’exploitation despetits exploitants agricoles – tant biophysiques que socioéco-nomiques. Par exemple, les images satellitaires et les UAV (vé-hicule aérien non habité) disponibles toutes les deux semainesmontrent que les effets de la fertilisation sur la voûte et la hau-teur de toute plante sont éclipsés par les différences liées autype de plante, qui sont elles-mêmes nettement plus petites quecelles de la gamme de variabilité rencontrée dans la gestion etl’environnement de toute espèce.

Bien que ceci constitue un défi plus difficile que prévu posé parle problème de la reconnaissance automatisée des cultures,cela démontre également la puissance de la télédétection pourle suivi de l’état des cultures à une résolution pertinente pour lepetit exploitant agricole.

Imagerie pour les petits exploitants agricoles : Activer les points d’entréecommerciaux et mettre à profit l’agriculture » (ISABELA)

« Nous pensons à remplacer le coton par l’arachide. qu’en pensez-vous ? »Ceci est le type de question qui surgit au cours des discussions entre les agriculteurs et les chercheursau cœur de la ceinture du coton de l’Afrique de l’ouest, lorsqu’ils travaillent dans le cadre des essaisparticipatifs de fertilité STARS - censés au départ permettre de mettre au point des chaînes de valeurd’images pour les petits exploitants agricoles.

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Reprendre possession des terroirs, apporter davantage de la nourriture et de l’espoir

FAITS SAIllAnTS I 2014

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De même, le suivi à long terme d’un champ donné et la modé-lisation des cultures peuvent déterminer les distributions de laprobabilité de rendement pour un climat normal de 30 annéeset fournir, avec les essais de fertilité, des informations uniquespour les évaluations de la productivité de la terre. Un détaillantd’engrais et de pesticides ou une coopérative paysanne peutsouscrire chaque année à la fourniture de services d’informationpour toute communauté d’intérêts, le rendement probable del’investissement pour les différents niveaux d’intrants appliquésà des typologies données de champs et aux génotypes. AuMali et au Nigéria, STARS-ISABELA travaille avec les parte-

naires afin de mettre au point des modèles commerciaux viablespour le régime foncier étudié par télédétection, et les servicesd’informations agricoles, auxquels plusieurs milliers d’exploita-tions agricoles sont en train de souscrire. En 2015, l’ouvertured’un laboratoire d’application de la télédétection à Koutiala (Mali)par l’ONG partenaire, AMEDD, démontre que STARS génèredéjà des résultats et constitue la preuve irréfutable et précocedu pouvoir de l’agriculture numérique ; car, bientôt, nous seronségalement en mesure d’annoncer à M. Berthé, agriculteur à Su-kumba, ce que nous pensons du remplacement du coton parl’arachide et les implications prévues.

Conçu pour explorer l’utilisation de la télédétection pour améliorer la productivité agricole et les

moyens d’existence ruraux en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, le projet STARS (Promouvoir

la transformation de l’agriculture grâce à la télédétection) est littéralement en train de ré-

soudre le problème multidimensionnel de l’intensification de l’agriculture des petits exploitants agri-

coles et d’éclairer de manière inédite le kaléidoscope des options en Afrique de l’Ouest. Ce qui était

d’abord une ambition d’utiliser les images pour quantifier automatiquement la superficie des terres

cultivées (les cultures individuelles) afin de générer des statistiques agricoles améliorées est en train

de devenir rapidement quelque chose de beaucoup plus profond, à savoir un changement transformatif

de la nature, de l’accessibilité, de la fréquence et de la pertinence de l’information nécessaire pour sur-

monter les contraintes de production et offrir des opportunités aux petits exploitants agricoles.

STARS est un projet financé par la Fondation Bill & Melinda Gates et implique :

ITC - Faculty of Geo-information Science and Earth Observation, à l’Université de Twente,

Pays-Bas (Chef de file du projet Global) ;

L’ICRISAT - Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides,

Mali, Nigéria (Chef de file de la Composante Afrique de l’Ouest) ;

UCL - Université Catholique de Louvain, Belgique ;

WUR - Université et centre de recherche de Wageningen, Pays-Bas ;

UdeS - Université de Sherbrooke, Canada ;

MANOBI S.A., Sénégal ;

AMEDD - Association malienne d’éveil au développement durable, Mali ;

CDA/BUK - Centre de l’agriculture des zones arides, Université de Bayero, Kano, Nigéria ;

NASRDA - Agence nationale de recherche et de développement spatiale, Nigéria

Figure 3. Taille estimée des plantes à partir de l’imagerie satellitaire (Sukumba, Koutiala, Mali)

Sorgho, R2=0,78

0 50 100 150 200 250 300 350

350

300

250

200

150

100

50

0

Hauteur médiane des plantes en cm Hauteur médiane des plantes en cm

Mil R2 = 0,76

50 100 150 200 250 300 350

350

300

250

200

150

100

0

Mes

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