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Cinquième partie Synthèse La question des stéréotypes chez les films d’animation Disney est une problématique récurrente qui a déjà été étudiée auparavant. Cette veille médiatique consiste justement à analyser et construire une synthèse pour répondre aux objectifs de départ tout en restant objectif. Par conséquent, cette partie se base sur des faits , et non sur un jugement personnel. Dès leur plus jeune âge, les enfants s’identifient aux héros, héroïnes de contes et de dessins animés (êtres humains ou animaux) qu’ils rencontrent dans les livres, à la télévision ... Les stéréotypes sont partout, et surtout dans les dessins animés, mais nous avons tendance à ne pas les voir. Par conséquent, que disent les dessins animés créés par Walt Disney au sujet des femmes et des hommes ? Comment la féminité et la masculinité sont-elles (re)présentées aussi bien au niveau physique que comportemental ? Disney tente, depuis quelques années, de s'éloigner des stéréotypes. Ceux-ci ne se limitent pas à la différence entre les hommes et les femmes. Il faudrait aussi mettre en évidence la représentation des "gros", qui se retrouvent souvent attribués aux rôles soit comiques soit méchants; ou encore des vieux messieurs barbus souvent doux et gentils >> Deux phases d’apprentissage >> Évolution des stéréotypes de genre Enfance : de 4 à 12 ans → Éducation Filles → “une fille doit être jolie, doit bien se tenir, être docile …” Garçons → “doit être fort, protéger sa bien aimée, courageux ..” Jeunes adultes : Ils tirent les morales des Disney

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Cinquième partieSynthèse

La question des stéréotypes chez les films d’animation Disney est une problématique récurrente qui a déjà été étudiée auparavant. Cette veille médiatique consiste justement à analyser et construire une synthèse pour répondre aux objectifs de départ tout en restant objectif. Par conséquent, cette partie se base sur des faits, et non sur un jugement personnel. Dès leur plus jeune âge, les enfants s’identifient aux héros, héroïnes de contes et de dessins animés (êtres humains ou animaux) qu’ils rencontrent dans les livres, à la télévision ... Les stéréotypes sont partout, et surtout dans les dessins animés, mais nous avons tendance à ne pas les voir. Par conséquent, que disent les dessins animés créés par Walt Disney au sujet des femmes et des hommes ? Comment la féminité et la masculinité sont-elles (re)présentées aussi bien au niveau physique que comportemental ? Disney tente, depuis quelques années, de s'éloigner des stéréotypes. Ceux-ci ne se limitent pas à la différence entre les hommes et les femmes. Il faudrait aussi mettre en évidence la représentation des "gros", qui se retrouvent souvent attribués aux rôles soit comiques soit méchants; ou encore des vieux messieurs barbus souvent doux et gentils

>> Deux phases d’apprentissage >> Évolution des stéréotypes de genre

❖ Enfance : de 4 à 12 ans → ÉducationFilles → “une fille doit être jolie, doit bien se tenir, être docile …”Garçons → “doit être fort, protéger sa bien aimée, courageux ..”

❖ Jeunes adultes : Ils tirent les morales des Disney

Disney semble nous donner l’image de ce qu’un homme doit être. Un homme doit être grand et fort, prêt à combattre tout danger, courageux. “Parce qu’il faut bien que le héros se comporte en héros.” La demoiselle en détresse ne sert qu’à mettre le héros davantage en valeur. Beau, parfois agressif, puissant, viril. Un homme, c’est physique. Sa personnalité est d’ailleurs limitée à son statut : il est Prince et c’est tout. Disney ne cherche pas à nous en dire plus sur lui (cf Cendrillon, La Belle au Bois dormant, Blanche Neige etc), on a pas besoin d’en savoir plus à son sujet puisqu’il est prince. Du moins, c’était beaucoup le cas dans des années 50. Peu à peu, l’image du prince a évolué (Aladdin, Flynn …). Leur rôle est plus diversifié, il y a un développement des personnages. La figure emblématique du prince se répand de moins en moins.

L’idéal masculinLes stéréotypes des personnages masculins

Le modèle du prince typique (avant 1990) : La belle au Bois dormant, Cendrillon, Blanche Neige, La petite Sirène ...

Au fur et à mesure, la figure du prince disparaît et change. On assiste à un nouveau modèle tel que des voleurs par exemple (Flynn, dans Raiponce, Aladdin), ou autre.

L’idéal féminin

L’image de la femme dans le dessin animé va forcément influencer le spectateur. En dehors des messages véhiculés par le scénario, ce que l’on nous montre des héroïnes de Disney va marquer les petites filles et les petits garçons. Le

physique de la princesse, sa personnalité peuvent être des repères quand l'enfant se construit.

>> Les stéréotypes des personnages féminins

★ La demoiselle en détresse → les héroïnes ont toujours besoin d’être sauvées par un homme de par leur faiblesse et leur naïveté.

★ L’apparence → chez Disney les héroïnes sont toujours belles. Elles possèdent toutes des corps irréalistes (et le plus souvent ce sont les méchantes ou les comiques qui osent avoir du poids).

★ L’éducation : la gentille fille → Parce que pour avoir une bonne image, une fille doit être douce, jolie et aimer les animaux. Voilà donc le cœur de la leçon que Disney assène aux enfants à longueur de films : une femme bien est une femme soumise à un homme, et dépendante de lui sur tous les plans. Et inversement, une femme qui a au contraire du pouvoir et de l’indépendance par rapport aux hommes est forcément mauvaise, voire diabolique.

Hypothèse : Peut-on observer un certain signe d’égalité dans ces films ? Comme par exemple la capacité de se battre ? Mais dans ce cas peut on considérer le fait que les femmes se battent aussi? Filles et garçons ne s'y battent pas pour les mêmes raisons, et c'est là toute la différence. Selon notre vision de voir les choses, les garçons se battent parce que ce serait dans leur nature. Les filles se battent à contre coeur, pour se défendre. Et à partir de cela, peut-on parler d'égalité dans ces conditions? Dans nos films, ce n'est qu'un leurre. Une fille qui se bat se doit en compensation de faire la preuve de sa "vraie" féminité et montrer qu'elle est toujours coquette ou bonne ménagère. L'adoption d'un comportement violent constitue plutôt pour nos héroïnes une acculturation, une acclimatation dans un monde étranger et hostile: celui des hommes.

Tradition et soumissionBlanche Neige, Cendrillon, Ariel, Jasmine (mariage forcé au commencement du film)

1937 à 1990Les premières princesses et héroines Disney (comme Blanche-Neige, Cendrillon,) représentent l’archétype de la femme au foyer qui font le ménage, la cuisine et s’occupent des autres. Miroir de la société industrielle des années trente, cette image ne choque pourtant personne à cette époque.

Wendy dans le rôle de la “maman”

Blanche Neige et Cendrillon aux tâches ménagères

Les héroïnes libéréesPeu à peu, notamment grâce à la naissance des courants féministes, la société des années 80 - 90 change de mentalité vis-à-vis du rôle des femmes. En conséquence, les femmes des films Disney voient leurs activités, leur comportement et leur physique se diversifier. Ces dernières apparaissent plus curieuses, fières, sûres d’elles, libres et actives. En allant à l’opposé des stéréotypes, les personnages féminins comme Mulan, Belle, ou encore Jane ne sont plus réduites à des activités ménagères, à leur beauté physique, leur crainte et leur dépendance: Mulan, courageuse, part à la guerre et se bat tout aussi bien que les soldats, Jane entreprend une expédition scientifique sans crainte et se montre toute aussi savante que ses coéquipiers.

Esméralda, Mulan, Jane, Pocahontas ...

Mulan et Pocahontas : Des combattantes engagées

Les années 1990

La femme forte

2010 : L’image de la femme à évolué. Elle renvoie à celle d’une femme forte. On peut voir émerger un modèle de femmes plus affirmées. Contrairement aux princesses traditionnelles plus anciennes, celles-ci ne sont plus sous l’autorité du père ou du mari (en général). Dès les années 2000, l’héroïne n’oriente plus sa vie en fonction de son « héros » et ne reproduit pas le schéma de domination masculine qui veut que les actions d’une femme soient dictées par son homme. Plus récemment, avec Rebelle, Disney introduit un nouveau type de patriarche. Raiponce désobéit à sa mère. Quant à Elsa dans la Reine des Neiges, elle décide elle même de se couper du monde et de faire sombrer son royaume dans un hiver éternel.

Raiponce, Mérida, Tiana ou encore Elsa ...

➢ Mérida qui se rebelle contre l’autorité de son père

➢ Elsa dans la Reine des Neiges

Disney oppose à la beauté des héroïnes, l’idée que les méchantes sont en général vieilles et laides. Les femmes dominantes et indépendantes occupent souvent le rôle de méchantes : les reines dans Blanche-Neige et Alice aux pays des merveilles, la belle-mère de Cendrillon et ses filles, Ursula... Ces comportements tendent à se rapprocher d’un physique et d’un comportement habituellement réservés aux hommes c’est-à-dire puissants, agressifs, forts, elles fument (Cruella) ou tirent au fusil (Médusa). Disney pousse leurs caractéristiques physiques à deux extrêmes : obèses pour certaines (Ursula, La reine de coeur) ou squelettiques pour d’autres (Cruella, Médusa..). Ainsi, une femme convenable est une femme obéissant à un homme, dépendante de lui à tous les niveaux. À l’inverse, une femme autonome et décidée est immanquablement cruelle et célibataire. Au final, par delà leurs différences, ces méchantes se retrouvent toutes dans le stéréotype sexiste de la « vieille fille », femme pitoyable parce qu’elle n’a pas trouvé l’homme qui aurait pu donner sens à sa vie, et qui tente peut être de combler cette absence avec des animaux de compagnie.

Le rôle du méchant (femmes)

La marâtre avec son chat Lucifer, Maléfique et son corbeau, Médusa et ses crocodiles, ou encore Ursula et ses murènes

Les “méchants” eux, ont quelque peu changé : au niveau de l’apparence dans certains films comme la mère Gothel dans Raiponce, le méchant prince dans la Reine des Neiges... qui n’incarnent pas un personnage comique, gros ou laid. Disney indique aux spectateurs que la norme pour les princes (héros) est la virilité, l'agilité, la puissance.. et que les méchants sont renvoyés au statut du ridicule.

A partir de 2000 : Renaissance du rôle du méchant (moins caricaturé, plus “réaliste”, plus effrayant (homme et femme). Le côté comique du méchant a disparu.

Le rôle du méchant (hommes)

1998 2010 2013Shan Yu, Mulan Mère Gothel, Raiponce Hans, La Reine des neiges

De 1940 à 1990: Nous avons également constaté que l'allure des méchants est souvent soit squelettique soit obèse. Ils ne possèdent donc pas les proportions parfaites des héros, ni leur puissance ou leur agilité.

Radcliffe, Pocahontas (gros) Le Capitaine Crochet (comique) Jafar (corps squelettique)