13
n° 40 - décembre 2007 SOMMAIRE N ° 40 Mot du directeur 1 Le dossier: Bilan Qualité 2 - 5 Interview: D r Bernhard Wegmüller, Directeur de H+ 6 - 7 Portrait: Marie-Pascale Vuillet 8 19 e Entretiens de Beaulieu 9-10 CPMA: Point sur les activités 2007 11-12 LA QUALITÉ, L’ASSURANCE DE NOTRE AVENIR Le dossier de ce dernier Trait d’Union de l’année 2007 est consacré à la qualité. A travers des exemples concrets, la Clinique Générale-Beaulieu illustre une fois de plus que ce terme recoupe de multiples réalités au quotidien. La qualité concerne tout à la fois la satisfaction du patient, prise en considération à travers l’enquête MeCon qui nous permet de nous comparer aux meilleurs établissements privés de Suisse, la satis- faction du personnel et, tout particulièrement, du personnel soignant. La qualité se traduit aussi par la mise en place d’outils de pointe, comme par exemple le logiciel «Stérigest» qui assure la sécu- rité tout au long de la chaîne de la stérilisation. (suite en page 13) Mot du directeur Objectif 2008: Qualité Totale La Clinique Générale-Beaulieu consacre un dossier à la quali- té totale. Celle-ci s’illustre tant par les certifications externes que par l’application de programmes internes, comme l’infor- matisation de la stérilisation. Cette qualité concerne aussi bien la sécurité et la qualité des soins dus aux patients que l’attention portée à la satisfaction, notamment, du personnel soignant. Le tout constitue un programme de «Qualité Totale» qui vise l’excellence.

Clinique Générale-Beaulieu : Qualité Totale

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Le dossier : Bilan QualitéInterview: Dr Bernhard Wegmüller,Directeur de Hôpitaux suissesPortrait: Marie-Pascale Vuillet 19e Entretiens de BeaulieuCPMA: Point sur les activités 2007

Citation preview

Page 1: Clinique Générale-Beaulieu : Qualité Totale

n° 40 - décembre 2007

S O M M A I R E N°40

Mot du directeur 1

Le dossier: Bilan Qualité 2 - 5

Interview: Dr Bernhard Wegmüller,Directeur de H+ 6 - 7

Portrait: Marie-Pascale Vuillet 8

19e Entretiens de Beaulieu 9-10

CPMA: Point sur les activités 2007 11-12

LA QUALITÉ, L’ASSURANCE DE NOTRE AVENIR

Le dossier de ce dernier Trait d’Union de l’année2007 est consacré à la qualité. A travers desexemples concrets, la Clinique Générale-Beaulieuillustre une fois de plus que ce terme recoupe demultiples réalités au quotidien.

La qualité concerne tout à la fois la satisfaction dupatient, prise en considération à travers l’enquêteMeCon qui nous permet de nous comparer auxmeilleurs établissements privés de Suisse, la satis-faction du personnel et, tout particulièrement, dupersonnel soignant. La qualité se traduit aussi parla mise en place d’outils de pointe, comme parexemple le logiciel «Stérigest» qui assure la sécu-rité tout au long de la chaîne de la stérilisation.

(suite en page 13)

Mot du directeur

Objectif 2008:Qualité Totale La Clinique Générale-Beaulieu consacre un dossier à la quali-té totale. Celle-ci s’illustre tant par les certifications externesque par l’application de programmes internes, comme l’infor-matisation de la stérilisation. Cette qualité concerne aussibien la sécurité et la qualité des soins dus aux patients quel’attention portée à la satisfaction, notamment, du personnelsoignant. Le tout constitue un programme de «Qualité Totale»qui vise l’excellence.

Page 2: Clinique Générale-Beaulieu : Qualité Totale

2 le dossier

Monsieur Cassegrain, pourquoi avoir introduit lequestionnaire MeCon de satisfaction despatients?

PHILIPPE CASSEGRAIN: «Pendant près de huit ans, laClinique Générale-Beaulieu disposait de sonpropre questionnaire “maison“ de satisfactiondes patients. Il s’agissait d’un document interneprésentant des avantages, notamment la person-nalisation du questionnaire qui était validé par H+(ndlr: l’association faîtière des établissementshospitaliers de Suisse, tant publics que privés),mais qui ne donnait que les résultats de la cli-nique, sans comparaison possible avec d’autresétablissements. Nous avons adopté en 2005 lequestionnaire MeCon, société spécialisée dansles enquêtes et sondages, permettant une sériede comparaisons avec d’autres établissementsprivés, en particulier les cliniques des SwissLeading Hospitals (SLH), dont nous sommesmembre, les SLH constituant en effet l’un desdeux panels d’établissements privés passés aucrible par MeCon. Nous avons adressé 100 ques-tionnaires par mois avec un taux de réponsesupérieur à 51%, ce qui est satisfaisant.»

La qualité répond-elle principalement à une obli-gation légale?

PHILIPPE CASSEGRAIN: «Bien entendu. La baselégale est la LAMal qui prescrit que les établis-sements hospitaliers ont l’obligation de mettreen place un système de qualité. La CliniqueGénérale-Beaulieu est allée bien au-delà, avecla certification ISO 9001, norme internationalequi est comprise et identifiée par un ensemblede branches économiques, mais aussi en s’im-posant une démarche EFQM qui est une auto-évaluation très stricte, comprenant plus de 50critères qualitatifs. Ces deux piliers, ISO 9001et EFQM, ont été complétés par l’enquêteMeCon, qui se concentre sur la perception, for-cément subjective, des patients.»

Quels sont les principaux avantages du ques-tionnaire MeCon sur le plan de la qualité?

PHILIPPE CASSEGRAIN: «En premier lieu, il nouspermet une comparaison entre cliniques, selondifférents critères pré-établis. En second lieu,cette comparaison est évolutive dans le temps,

BILAN QUALITÉ: PH. CASSEGRAINANALYSE LES RÉSUTATS MECON

Ph. Cassegrain: «Il faut s’attendre à une concurrence accrue»

EN SA QUALITÉ DE DIRECTEUR DE LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU, PHILIPPE

CASSEGRAIN EST PLUS PARTICULIÈREMENT RESPONSABLE DE LA GESTION. LA

QUALITÉ, ESSENTIELLE À LA SÉCURITÉ ET AU CONFORT DES PATIENTS, EST ÉGA-

LEMENT UN CRITÈRE QUI SERA DÉTERMINANT DANS LES ANNÉES À VENIR, SUR

UN MARCHÉ DES SOINS DE PLUS EN PLUS COMPÉTITIF ET CONCURRENTIEL.

EXPLICATIONS.

Page 3: Clinique Générale-Beaulieu : Qualité Totale

ce qui signifie que nous pouvons agir sur l’un oul’autre des points observés et y remédier. Il estnécessaire de souligner que le questionnaireMeCon mesure le degré d’insatisfaction et nonde satisfaction du patient. Cette précision estimportante. En effet, plus les graphiques sontbas et plus on se rapproche de l’excellencealors que plus la colonne est élevée plus le tauxd’insatisfaction l’est aussi. Un seul tableau necorrespond pas à cette forme de présentation,celui qui porte sur la question:“Recommanderiez-vous la Clinique Générale-Beaulieu?“ Dans ce cas, le taux correspondbien à une approche “positive“. Plus de 85%des réponses reçues indiquaient que lespatients recommanderaient notre établisse-ment, ce qui est, évidemment, encourageant.»

En termes comparatifs quels sont les pointsforts et les points d’amélioration?

PHILIPPE CASSEGRAIN: «L’amélioration est unedonnée constante d’un établissement commele nôtre. L’enquête MeCon a souligné en parti-culier la très grande efficacité des soins et desprestations des médecins agréés, ce qui estaussi le reflet de l’important effort consenti entermes de qualité, par exemple à travers lamodernisation des étages, du bloc opératoire,et les investissements acceptés par le conseild’administration pour les équipements descentres spécialisés, comme l’Institut de

Radiologie, complètement modernisé.L’enquête a aussi relevé des points d’améliora-tion, traduisant les problèmes culturels qui nese manifestent pas de la même manière enSuisse alémanique, notamment dans les obser-vations des patients en matière de restaurationou de confort. L’enquête MeCon fait ressortirles “Best practices“ ou “meilleures pratiques“,ce qui rend ses résultats intéressants et néces-saires dans une perspective d’avenir.»

Qu’entendez-vous par «perspective d’avenir»?

PHILIPPE CASSEGRAIN: «La qualité totale est deve-nue l’une des formes les plus pointues d’éva-luation de la compétitivité du management enmilieu hospitalier. Et ce qui est vrai pour les éta-blissements publics l’est encore plus pour lescliniques privées. L’évaluation des établisse-ments hospitaliers par Comparis, il y a quelquesmois, avait suscité une vague d’indignation etde protestations. Or, il faut l’admettre, l’avenirproche sera encore plus concurrentiel et il fauts’attendre qu’un classement plus objectif, issupar exemple de l’association faîtière H+, vienneapporter des éléments d’information souhaitéstant par les patients que par les assureurs. C’est la raison pour laquelle il faut consentir,aujourd’hui et pendant qu’il en est temps, lesefforts et les investissements nécessaires,pour se maintenir dans le peloton de tête desmeilleures cliniques de Suisse.» ■

«PRENDRE SOIN DES SOIGNANTS»

La qualité, c’est aussi veiller à la santé des collaborateurs. Annie Grange, infirmière-chef de la Clinique Générale-Beaulieu, a sous sa responsabilité les 200 infirmières, aides-soignantes, nurses, sages-femmes et diététiciennes for-mant le personnel soignant. Un programme spécifique a été conçu à leur intention: «Prendre soin des soignants»

«Nous avons développé un programme de cours, à l’aide de consultants externes. Ces cours, basés sur le principe duvolontariat et réunissant de 10 à 15 collaborateurs à chaque fois ont démarré en 2007 avec plusieurs orientations: expli-cations d’une diététicienne sur le bien-manger, atelier pour apprendre à mieux dormir, bien-être par le toucher, etc.»explique Annie Grange. Sous la houlette de la commission MSST, des ateliers de prévention du «burn-out» se sontdéroulés en 2007, destinés à tout le personnel et se poursuivront en 2008.

La problématique centrale est le bien-être du collaborateur au travail. «Il s’agit d’un programme de qualité qui prenden considération l’effort physique et la pression, le stress que vit quotidiennement le personnel soignant. Les cantonsde Vaud et du Valais ont déjà introduit de tels programmes de soins aux collaborateurs. Il s’agit d’une réflexion appro-fondie qui aboutit à des effets bénéfiques pour le collaborateur comme pour l’institution. Les milieux hospitaliers ontdes caractéristiques très spécifiques en matière de douleurs musculaires, par exemple.»

Annie Grange prévoit de mettre sur pied, en 2008, un atelier «massages» qui serait ouvert une fois par semaine. Leprogramme «Prendre soin des soignants» participe, de manière concrète, à l’amélioration des conditions de travail dupersonnel soignant. C’est une réelle démonstration que la qualité se traduit également par la mise en place d’activitésde prévention des maladies.

Le programme 2008 fera l’objet d’une présentation détaillée à la rentrée 2008.

3 le dossier

Page 4: Clinique Générale-Beaulieu : Qualité Totale

Ce logiciel permet de suivre tout le processusde retraitement des dispositifs médicaux utili-sés au bloc opératoire ou dans les différentsservices de la clinique. Martine Marchand, res-ponsable du service stérilisation, décrit lesavantages de ce logiciel qui fournit une fouled’informations utiles, dans l’intérêt du patientmais aussi des différents acteurs de santé:«La traçabilité en stérilisation est l’aptitude àretrouver l’historique d’un dispositif médical,son utilisation ou sa localisation au moyen

4 le dossier BILAN QUALITÉ: ENTRETIENAVEC MARTINE MARCHAND

LA TRAÇABILITÉ FAITE MANUELLEMENT DEPUIS L’ARRIVÉE DE MARTINE MARCHAND

EN 2000, SPÉCIALISTE EN STÉRILISATION, RÉPONDAIT À UNE OBLIGATION LÉGALE

(LOI SUR LES PRODUITS THÉRAPEUTIQUES, ODIM OU LES BONNES PRATIQUES DE

RETRAITEMENT DES DISPOSITIFS MÉDICAUX STÉRILES ÉDITÉES PAR SWISSMEDIC).

DEPUIS UN AN, LA STÉRILISATION DE LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU EST ÉQUI-

PÉE D’UN SYSTÈME INFORMATIQUE DE POINTE APPELÉ «STÉRIGEST».

«Un maillon de la chaîne de détection»

d’une identification. Longtemps manuelle, cettetraçabilité s’est informatisée à la CliniqueGénérale-Beaulieu en 2006. Outre le fait d’aug-menter la sécurité et la crédibilité de la traçabi-lité par un contrôle scientifique des paramètres,le logiciel “Stérigest“ permet de diminuer lesrisques d'erreurs humaines, crée un lien invio-lable entre le produit stérile, le cycle de stérili-sation et le patient. Il simplifie et pérennise l'ar-chivage. C’est incontestablement une assuran-ce qualité avec gestion des risques. Grâce à unmode de gestion “automatique“, l’édition desrapports sur l'activité du service de stérilisationdevient possible», précise Martine Marchand(voir son portrait dans Trait d’Union n° 36).

UNE COMBINAISON DE CHIFFRES

A la tête d’une équipe de neuf personnes (septassistants techniques en stérilisation et deuxaides de nettoyage), Martine Marchand sou-ligne l’assurance qualité et sécurité de ce nou-veau système informatique de traçabilité, éga-lement en vigueur aux HUG: «Chaque dispositifmédical traité en stérilisation est identifié par uncode-barre permettant de retrouver, grâce à unnuméro d’identification qui lui est spécifique, la

Le matériel utilisé sort du bloc...

Martine Marchand (au centre) avec des collaboratrices de la sérilisation.

Page 5: Clinique Générale-Beaulieu : Qualité Totale

date de sa stérilisation et toutes les étapes duprocessus de prise en charge depuis son arri-vée au lavage de la stérilisation jusqu’à sa sor-tie du stérilisateur tout en identifiant les diffé-rents acteurs et les heures auxquelles le dispo-sitif médical a été traité sur chacune desétapes».

Ce logiciel a aussi pour but (entre autres) l’iden-tification de la durée de vie d’un dispositif à par-tir du moment où il est entré dans la base dedonnées, limitant son utilisation au nombred’utilisations défini par le fabricant. Dans ce cas,il y aura décomptage automatique des stérilisa-tions effectuées ce qui évite, là aussi, toutrisque d’erreur.La traçabilité informatique constitue un incon-testable progrès dans la chaîne de qualité de lastérilisation. La prochaine étape est en passed’être opérationnelle. Dès la fin 2007, ce suivigrâce au logiciel “Stérigest“ reliera les disposi-tifs utilisés en salle d’opération directement aupatient. Un outil précieux pour la prévention etla recherche éventuelle du suivi d’un dispositifmédical.

INSTRUMENT DE GESTION

Autre atout de «Stérigest», le recueil et la ges-tion de données statistiques (nombre de dispo-sitifs traités, nombre de stérilisations effec-tuées, nombre de dispositifs par stérilisateur,contrôle des stocks, contrôle des dates de

péremption, etc.) participant au managementde la qualité. En 2008, la clinique vise la certifi-cation ISO 13485 de la stérilisation (exigencesdes systèmes de management de la qualitépour l'industrie des dispositifs médicaux), avecle soutien de Pierre Schönmann (RAQ).Pour Martine Marchand, experte en stérilisationet formatrice de cette spécialité à l’échelonsuisse (elle donne des cours à l’EspaceCompétences, centre de formation du secteursocio sanitaire, à Cully), «Stérigest» est un outilsupplémentaire dans son souci permanentd’une assurance qualité au service des patientsmais aussi de l’institution.

«L’introduction de cet outil informatique, enétroite collaboration avec Cyril Ackermann duservice informatique, aura nécessité une char-ge de travail supplémentaire considérable. Il afallu établir une liste exhaustive de tous les dis-positifs médicaux de la clinique (bloc opératoire,radiologie, unités de soins, salles de nais-sances, etc.), les classer puis les identifier indi-viduellement par un code produit (des cen-taines d’entités). Il a été ensuite nécessaire deformer sur le terrain le personnel de la stérilisa-tion puis les instrumentistes. L’effort en vaut lapeine: le progrès est immense et on s’aperce-vra bientôt de ce qu’il représente tant pour lasécurité du patient que pour celle de l’équipechirurgicale ou paramédicale», conclut la res-ponsable du service de stérilisation. ■

...les dispositifs subissent un pré-lavageou un pré-traitement...

...avant d’être traités dans l’encaveur pour sté-rilisation...

...pour enfin être encodés au moyende «Stérigest».

5 le dossier

Page 6: Clinique Générale-Beaulieu : Qualité Totale

INTERVIEW DU DR BERNHARD WEGMÜLLER,DIRECTEUR DE H+ LES HÔPITAUX DE SUISSE

6 politique de la santé

Rendre la qualité transparente

Dr Wegmüller, en quoi consiste le concept qua-lité mis en œuvre par H+?

DR BERNHARD WEGMÜLLER: «Le concept de H+comporte quatre dimensions fondamentales.Premièrement, tous les hôpitaux et cliniquesfont un rapport uniformisé et transparent deleurs critères et processus de qualité. Ensuite,ces informations sont analysées dans un rap-port de secteur. H+ met aussi à disposition uneplate-forme internet attractive et facile d’accèspour les patient-e-s servant à la publication desdonnées de prestations et de qualité. Enfin,nous avons créé le label “H+ qualité“ qui estobtenu par les hôpitaux et cliniques qui attei-gnent les standards de qualité définis etpublient leurs données.»

Quelles prestations H+ fournit aux établisse-ments de soins dans le domaine de la qualité?

DR BERNHARD WEGMÜLLER: «Notre principaletâche est de rendre la qualité des prestations

des hôpitaux et cliniques comparable et trans-parente pour les patient-e-s. Le label “H+ quali-té“, la plate-forme internet et le rapport unifor-misé des institutions de soins convergent verscet objectif. Le rapport de secteur présente lespoints forts et les possibilités d’optimisation.En revanche, nous ne développerons pas nous-même de standards de qualité ou de systèmed’évaluation. Des sociétés spécialisées, desinstitutions externes et, évidemment, les pro-fessionnels des hôpitaux, s’en chargent.»

Est-ce que H+ prévoit des indicateurs liés à laqualité pour les établissements? Dans l’affirma-tive, les établissements seront-ils dans l’obliga-tion de fournir les indicateurs?

DR BERNHARD WEGMÜLLER: «Pour prétendre aulabel “H+ qualité“, un hôpital ou une cliniquedoit remplir des critères de qualité concrets.Nous ne voulons ni ne pouvons cependantcontraindre une institution de soins à obtenir celabel. Par ailleurs, l’établissement des données

DIRECTEUR DE H+ LES HÔPITAUX DE SUISSE, LE DR

BERNHARD WEGMÜLLER

RÉPOND AUX QUESTIONS DE TRAIT D’UNION, NOTAMMENT SUR LE LABEL DE

QUALITÉ H+ ET LES RELATIONS DE L’ASSOCIATION FAÎTIÈRE AVEC SES MEMBRES

EN LIEN AVEC CE SYSTÈME D’ÉVALUATION. IL ÉVOQUE ÉGALEMENT L’ENQUÊTE

DE SATISFACTION DES PATIENTS DE COMPARIS.CH.

Page 7: Clinique Générale-Beaulieu : Qualité Totale

de prestations et de qualité dépend de la volon-té de chaque institution. Sans doute que lapression de l’opinion publique et des politiquesva rendre difficile la situation des cliniques ethôpitaux tenus à l’écart.»

Les résultats seront-ils régulièrement publiés,ainsi que leur évolution dans le temps?

DR BERNHARD WEGMÜLLER: «Les rapports deshôpitaux et le rapport de secteur sont publiésune fois par an. Les institutions de soins peu-vent à tout moment mettre à jour leurs infor-mations sur la plate-forme internet. Nous infor-mons bien entendu régulièrement les médiasafin de les rendre attentifs au développementde la branche, par exemple lorsqu’une institu-tion obtient le label “H+ qualité“.»

Que pensez-vous de l’étude menée parComparis.ch?

DR BERNHARD WEGMÜLLER: «Nous avons saluécette étude parce qu’elle apporte de la transpa-rence. Il est important de retenir qu’elle portesur la satisfaction des patients et non pas sur laqualité de la médecine. Pour cette raison, lesecond volet de l’étude, soit les déclarationssur les infections et autres complications médi-cales, n’est selon nous pas sérieux.

L’étude a mis en évidence des différences sys-tématiques dans l’évaluation, par exempleentre les différentes régions du pays. Etablir unclassement sans prendre en considération cesdifférences est, de notre point de vue, égale-ment peu crédible.» ■

PORTRAIT-EXPRESS DU DR BERHARD WEGMUELLER

Le Dr Bernhard Wegmüller est directeur de H+ Les Hôpitaux de Suisse depuis 2004, l’associa-tion nationale des hôpitaux publics et privés, des cliniques et des institutions de soins de longuedurée. Elle réunit environ 380 hôpitaux, cliniques et institutions de soins au titre de membresactifs ainsi que plus de 200 associations, administrations, institutions, entreprises et personnesau titre de membres-partenaires. H+ représente des institutions de santé totalisant environ177’100 employés.

En 1994, Bernhard Wegmüller est promu à l’université de Berne en Biochimie. Il travaille ensui-te chez Berna Biotech AG, d’abord dans la recherche clinique, ensuite au marketing internatio-nal et dans le développement stratégique de produits. En 1998, il obtient une MBA à l’Universitéde Rochester et Berne. Jusqu’à sa mutation chez H+ en 2001, le Dr Bernhard Wegmüller dirigele marché suisse de Berna Biotech.

Le Dr Bernhard Wegmüller est marié et père de trois filles âgées de deux à six ans. Il consacreson temps libre à sa famille et aime faire du sport.

7 politique de la santé

Page 8: Clinique Générale-Beaulieu : Qualité Totale

8 rencontre

Originaire du Jura français, Marie-PascaleVuillet a suivi des études d’infirmière et obtenule diplôme en 1977 à Dôle. Pendant deux anselle exerce dans le service d’hématologie duCHR de Besançon (Doubs).

Après une brève parenthèse de congé parental,Marie-Pascale Vuillet reprend son activité dansun service de prévention et de soins à domicileà Bourg en Bresse (Ain) en 1982. Au titre de laformation continue avec un cycle d’études àLyon, elle obtient le diplôme de manipulatriceen électro-radiologie .

Arrivée en Haute-Savoie en 1986, elle effectueun remplacement de quelques mois àAnnemasse, puis ses recherches la mènent àaborder la chirurgie dans un établissement de

Malagnou. Toujours dans un besoin d'expé-riences nouvelles, elle intègre la CliniqueGénérale-Beaulieu en 1992 à l’unité du 2e étage.Motivée par la qualité des soins et les presta-tions fournies à chaque patient, elle s'investiradurant 7 années dans les objectifs de l'équipeet devient co-responsable. Nommée ICUS au1er étage en 1999, elle obtiendra le diplôme decadre niveau 1 en 2002.

MARIE-PASCALE VUILLET: «Afin de remplir aumieux ce rôle, j’essaie de développer toutes lescompétences en adéquation avec le cahier descharges de l’infirmière-chef d’unité de soins etla charte des Soins infirmiers de notre établis-sement. La diversité des responsabilités, la collaborationavec les médecins, les relations avec nospatients et l’implication de toutes les équipesme permettent, ainsi qu’à mes collègues ICUS,d’occuper cette fonction avec beaucoup demotivation. ICUS de garde et auditrice internepour ISO, je me rends disponible ponctuelle-ment pour un renfort au bureau des infirmières-chefs.»

Participant au projet 2007 des Soins infirmiers,et, souligne-t-elle, «grâce à l’aide et la collabo-ration de tous les soignants, peu à peu une nou-velle gestion des informations dans le dossierde soins du patient voit le jour. C’est dans cecontexte de recherche constante de qualité etde dynamique que je poursuis les objectifs fixéspar notre direction en associant toute l’équipedu 1er étage.» ■

Des responsabilités qui motivent

MADAME VUILLET, ICUS 1ER ÉTAGE

MARIE-PASCALE VUILLET EST RESPONSABLE ICUS (INFIRMIÈRE-CHEFFE UNITÉ DE

SOINS) DU 1ERÉTAGE DEPUIS 1999. ELLE A PARTICIPÉ ACTIVEMENT AU PROJET

2007 DES SOINS INFIRMIERS. ELLE DÉCRIT SES MISSIONS ET RESPONSABILITÉS À

TRAIT D’UNION.

Marie-Pascale Vuillet et son équipe.

Page 9: Clinique Générale-Beaulieu : Qualité Totale

19E ENTRETIENS DE BEAULIEU

Le Dr Jésus Arroyo à la tribune.

LE PRIX BEAULIEU 2007 A ÉTÉ REMIS, LE 10 NOVEMBRE DERNIER, AU DR

FRAN-

ÇOIS TABAN POUR SES ACTIVITÉS RELATIVES NOTAMMENT À LA FONDATION DU

GROUPE SONGE ET À SON TRAVAIL SUR LE CANCER DU SEIN. CETTE CÉRÉMONIE

S’EST DÉROULÉE LORS DES 19EENTRETIENS DE BEAULIEU DONT L’UN DES PRIN-

CIPAUX ANIMATEURS EST LE DR

JÉSUS ARROYO. INTERVIEW.

Dr Jesus Arroyo: une passion intacte

compte-rendu

Dr Jésus Arroyo, en tant qu’organisateur desEntretiens de Beaulieu de la SociétéCoopérative Médicale de Beaulieu, vous avezpu observer une nouvelle fois l’importanceaccordée à cette rencontre par le corps médicalgenevois qui y vient, chaque année, nombreux.Comment expliquez-vous ce succès?

DR JÉSUS ARROYO: «Depuis les premiersEntretiens de Beaulieu, il y a 20 ans déjà, lancéspar le Professeur Denys Montandon, plusieursde mes collègues ont organisé, à tour de rôle,des rencontres passionnantes. Cela fait 7 ansque j’ai pris en charge leur organisation. Jetente chaque fois de proposer des sujets médi-caux d’intérêt général; des sujets concernant lapolitique médicale ou les enjeux fondamentauxde notre métier et si cela s’avère un peu polé-mique… tant mieux. C’est probablement ceciqui intéresse et attire nos confrères qui sontsouvent un peu “saturés“ en fin d’année parles nombreux colloques scientifiques auxquelsils doivent participer (c’est une exigence liée ànotre formation continue).»

Le thème abordé cette année était consacréaux «Erreurs médicales». Me Pierre-MartinAchard, avocat au Barreau de Genève, a évoquéles aspects médico-juridiques. Est-ce que cette

pression s’aggrave en Suisse, par comparaisonà ce qui se pratique dans d’autres pays, commeles Etats-Unis, ou est-ce encore acceptable?

DR JÉSUS ARROYO: Non, nous ne subissons pasencore les mêmes pressions que nos confrèresaméricains. Le système juridique en Suisse, eten Europe en général, a certaines particularitésqui barrent la route aux “dérives“ du systèmejudiciaire américain. Mais les pressions, commecela a été rappelé lors de notre réunion, ne vien-nent pas uniquement des craintes de la répres-sion judicaire. Les pressions viennent surtoutdes craintes de la “répression“ par les assu-rances qui contrôlent sans ménagement, et surdes bases souvent douteuses, les coûts directset indirects que génère chaque médecin. Lescoûts sont soigneusement évalués… mais pasla qualité du travail. C’est un paradoxe auxconséquences potentiellement graves. Eneffet, la crainte d’éventuelles poursuites judi-ciaires peut conduire à la pratique d’une méde-cine “défensive“ (on tend à augmenter lesactes médicaux pour éviter que l’on vousreproche de ne pas en avoir fait assez).Cependant, dans la pratique de tous les jours,c’est surtout la crainte d’être “puni“ par lesassureurs (si vous demandez trop d’examens,justement) qui peut avoir des conséquences

9

Page 10: Clinique Générale-Beaulieu : Qualité Totale

Le directeur de la Clinique Générale-Beaulieu, Philippe Cassegrain, en compagnie du président de laSMB, le Dr Charles-Henry Rochat.

compte-rendu10

catastrophiques car elle génère une attituderéductionniste des démarches diagnostiquesqui pourraient être utiles pour le patient.»

Le thème de 2005 était «Vaut-il encore la peined’être médecin aujourd’hui?», celui de 2006«Mutations et glissements inter-spécialitésmédicales». Le thème de l’année 2007 confirmece souci constant des Entretiens de Beaulieu deconfronter la médecine à des réalités sociales ouéconomiques. Est-ce le reflet d’une évolution denotre société dans les rapports entre médecinsd’une part, patients et institutions d’autre part?

DR JÉSUS ARROYO: «Oui c’est le cas. Ces réalitéssont aujourd’hui incontournables et nous leuraccordons beaucoup d’importance et d’atten-tion. Le corps médical n’a pas attendu que desgestionnaires se penchent sur les coûts de lasanté et sur la démographie, par exemple, pourréfléchir à ces questions. Mais nous ne sommespas les décideurs… et nous acceptons, avectrop de passivité à mon goût, que l’on nousimpose d’appliquer aveuglement les règles del’économie libérale, sans tenir compte d’un tasde nuances liées à la spécificité de notre métier.C’est un peu comme si vous tentiez de faire dubusiness et du social en même temps…c’esttout simplement absolument incompatible.»

Pour conclure, Dr Arroyo, les Entretiens deBeaulieu sont aussi l’occasion pour les acteursde la vie médicale, tant privée que publique, dese retrouver et d’échanger. Quels commen-taires recueillez-vous à l’issue d’une telle ren-contre?

DR JÉSUS ARROYO: «Les Entretiens de Beaulieuconstituent un moment privilégié de réflexionmais sont également un instant de partage ami-cal des idées de chacun… en public ou en cou-lisses. Nous avons décidé, depuis 3 ans, de neplus être sponsorisés par l’industrie pharma-ceutique (sans laquelle, je tiens à le souligner, laformation médicale continue n’existerait toutsimplement pas!). Ceci reflète notre intérêt pro-fond d’inviter nos confrères à nous rejoindrepour réfléchir ensemble, en “famille“. Ainsi,suite à la réunion de cette année, plusieurs denos conférenciers, très concernés par le problè-me des erreurs médicales, viennent d’effectuerun échange nourri de correspondance afin decréer un groupe de réflexion. De notre côté, à laSociété coopérative Médicale de Beaulieu,nous avons décidé de rencontrer, début 2008,le directoire de la Société Médicale de Genèveafin d’étudier la possibilité d’organiser nos pro-chaines réunions scientifiques ensemble…Voilà, mon objectif est atteint.» ■

Page 11: Clinique Générale-Beaulieu : Qualité Totale

11 analyse

L’ÉQUIPE MÉDICALE DU CENTRE DE PROCRÉATION MÉDICALEMENT ASSISTÉE

(CPMA), CONJOINT À UNILABS ET À LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU QUI

L’ABRITE, S’EST ÉTOFFÉE EN 2007 AVEC L’ARRIVÉE D’UN QUATRIÈME MÉDECIN

GYNÉCOLOGUE ET D’UN CONSEILLER SCIENTIFIQUE. LE DR

PHILIPPE RENARD,

RESPONSABLE DU CPMA ET DU LABORATOIRE D’ANALYSES DE LA REPRODUCTION

UNILABS À GENÈVE, FAIT LE POINT SUR LES ACTIVITÉS DU CENTRE.

Croissance et qualité en 2007

Quelles ont été les principales nouveautés en2007 sur le plan technique au sein du CPMA?

DR PHILIPPE RENARD: «Sur le plan technique, leCPMA ne s'est pas doté de nouvellesméthodes de procréation. En revanche, notrelaboratoire associé d'analyses du sperme (laboavec lequel nos médecins du CPMA travaillent)offre deux nouvelles méthodes permettantd'évaluer la qualité de l'ADN des spermato-zoïdes: les analyses de la fragmentation del'ADN et de la décondensation de la chromatinespermatique (Cf. encadré page 10). Ces ana-lyses représentent une avancée dans l'établis-sement du bilan de l’infertilité masculine et uneaide précieuse dans le choix de la méthode dePMA envisageable.

Le CPMA s'est aussi élargi du point de vuehumain, avec l'arrivée d'un quatrième médecingynécologue (Dr Carine Schwarz-Blatt) et d'unconseiller scientifique de renommée internatio-nale (Prof. Yves Ménézo). En 2007, le CPMA aaussi accueilli des visiteurs ou stagiaires dési-reux de connaître et apprendre la pratique de laPMA.»

Les patientes ou couples qui font appel auCPMA ont-ils de nouvelles attentes, en particu-lier sont-ils toujours plus attentifs aux diffé-rentes étapes de la fécondation in vitro?

DR PHILIPPE RENARD: «Les patients ne sont pasplus ou moins attentifs aux étapes de la FIV. Laplupart sont peu informés (volontairement ou

involontairement), ils souhaitent avoir un enfantet font généralement confiance aux médecins etbiologistes qui les traitent. Notre travail est de lesinformer sans les inonder d'explications qu'ils nesont souvent pas en état émotionnel d'intégrer.Nous devons surtout les rassurer.»

Etes-vous satisfait, en termes de résultats, del’évolution du laboratoire Unilabs-CliniqueGénérale-Beaulieu? Quelles sont les prochainesétapes du CPMA?

DR PHILIPPE RENARD: «Les résultats du CPMA semaintiennent depuis la création du centre (voir leschiffres sur le site www.fiv-geneva.ch) et sont trèssatisfaisants si on les compare avec les moyennesen Suisse ou à l'étranger. A l'avenir, le CPMA a desprojets de diversification de ses méthodes etd'augmentation de son activité.»

Comment évoluent les principaux laboratoiresen Suisse ou ailleurs en Europe en matièred’échanges scientifiques? La collaborationscientifique existe-t-elle ou la concurrence larend-elle difficile?

DR PHILIPPE RENARD: «Difficile de répondre globa-lement ou au niveau de l'Europe entière.Néanmoins, je n'ai pas le sentiment de réellescollaborations. Des échanges se font entre lescentres lors de grands congrès ou colloques, lorsde rencontres dans des groupes de travail (typeFIVNAT), mais peu de travaux scientifiques com-muns sont réalisés, la plupart des centres restantsur leur propre développement.» ■

Un biologiste du CPMA au microscope. (Ldd)

CENTRE DE PROCRÉATIONMÉDICALEMENT ASSISTÉE

Page 12: Clinique Générale-Beaulieu : Qualité Totale

INFERTILITÉ MASCULINE: EXPLICATIONS

Dans un communiqué du mois de juin 2007, le Dr Philippe Renard relevait à propos de l’infertilité masculine «l’impor-tance de la fragmentation de l’ADN et de la décondensation de la chromatine spermatique». De quoi s’agit-il?

En quelques mots, la qualité de l’ADN et la décondensation de la chromatine spermatique jouent un rôle fondamentalà différents moments de la fécondation et du développement embryonnaire, principalement à partir de l’interventiondu génome paternel dans l’activation du génome embryonnaire.

Dans la séquence des évènements normaux qui suivent la pénétration du spermatozoïde dans l’ovocyte, la chromatine(ADN + nucléoprotéines) subit une décondensation associée au réagencement de certaines liaisons chimiques et deprotéines. Ce phénomène est nécessaire pour la formation du pro-noyau puis à la suite, à la synthèse de l’ADN et larecondensation de la chromatine. Il joue ainsi un rôle fondamental dans la fécondation et le développement embryon-naire. Pourtant, des cassures (fragmentation) et une décondensation précoce des brins d’ADN peuvent parfois avoir lieu, péjo-rant le développement des embryons. Les causes peuvent être endogènes ou exogènes.

Parmi les causes endogènes, on trouve les troubles de la spermatogenèse (anomalie de la méiose) et de la spermioge-nèse (anomalie lors du remplacement des protéines histones par les protamines). Une dérégulation du contrôle du phé-nomène physiologique de mort cellulaire programmée (apoptose) peut aussi induire une augmentation de la fragmenta-tion de l’ADN spermatique.Parmi les causes exogènes, le tabac, l’alcool, la drogue mais aussi la pollution, la fièvre, l’alimentation, ainsi que des phé-nomènes infectieux et inflammatoires, l’âge, etc. sont autant de causes identifiées. Dans certains cas, la fragmentationde l’ADN des spermatozoïdes peut être traitée par les antioxydants. Ces causes, notamment, provoquent des échecsrépétés d’insémination artificielle, de FIV ou d’ICSI. Le CPMA s’efforce d’y remédier avec des traitements appropriés.

PLUS DE COUPLES ONT RECOURS EN SUISSE À LA PMAToujours plus de gens se tournent vers la procréation médicalement assistée. Lenombre de couples en traitement a augmenté de 12% en 2006. Comme pourl'année précédente, cette méthode a permis à un tiers des femmes concernéesde tomber enceintes.Près de 5’000 couples ont eu recours à la fécondation artificielle et quelque8’000 cycles de traitement ont été initiés l'an dernier, a indiqué l'Office fédéralde la statistique (OFS) dans un communiqué. L'infertilité masculine était encause dans 47% des cas. L'infertilité des deux partenaires représente 23% desindications et l'infertilité féminine 17%. La cause n'a pas pu être déterminéedans 9% des cas.

Sur 1’000 femmes en âge de procréer et domiciliées en Suisse, 1,6 a entaméun nouveau traitement en 2006. Dans 18% des cas, la femme était domiciliée àl'étranger. L'âge moyen des femmes ayant débuté un traitement était de 36 ans,soit 5 ans de plus que l'âge moyen des mères à la naissance en Suisse. L'âgemoyen du partenaire était de 39 ans.

Le traitement a abouti à une grossesse chez un tiers des femmes traitées.Celles-ci ont effectué en moyenne 1,6 cycle de traitement, soit un taux de suc-cès par cycle de 22%. Les taux de réussite sont comparables à ceux enregistrésen 2005 et 2006.La fécondation par injection directe de spermatozoïdes dans l'ovule est le trai-tement le plus répandu (73%). La fécondation par réunion en éprouvette d'ovo-cytes et de spermatozoïdes (fécondation in vitro) a été utilisée dans 21% descas. Le don de sperme reste minoritaire: 3% des couples y ont eu recours.

(29 novembre 2007 - ATS)

brève

12 analyse

Page 13: Clinique Générale-Beaulieu : Qualité Totale

(suite de la page 1)

Cette qualité qui illustre «l’esprit de Beaulieu» serévèle aussi à travers les importants investisse-ments consentis par le conseil d’administrationpour maintenir la clinique à ce haut niveau de com-pétitivité qui caractérise aujourd’hui le secteurprivé. La Clinique Générale-Beaulieu a achevé en2007 la modernisation de son Institut deRadiologie, doté des équipements les plusmodernes, tout comme elle a consenti à doter sonCentre de chirurgie laparoscopique robotisée durobot à quatre bras.

Ces efforts ont un prix, qui est élevé. D’autres éta-blissements privés genevois ont réalisé d’impor-tants investissements en termes d’infrastructureset d’équipements et diversifient leur offre. Il estdonc certain que l’avenir proche s’annonce encoreplus concurrentiel et contraignant.

La Clinique Générale-Beaulieu s’impose des obli-gations de qualité très rigoureuses, qui satisfontaux normes ISO et EFQM, et lui permettent defigurer parmi les meilleures cliniques privées deSuisse. L’année 2008 sera marquée par la poursui-te de ces efforts, à travers l’achèvement des tra-vaux de rénovation (partie hôtelière, bloc opératoi-re dont deux de ses six salles sont d’ores et déjàcomplètement modernisées, salle de réveil, etc.).

Autre perspective, plus très éloignée, qui créeraune pression nouvelle sur les établissements hos-pitaliers de Suisse: la création d’un classement desmeilleurs hôpitaux, sur la base de critères quiseront plus rigoureux que la récente enquête deComparis.

Préparer l’avenir aujourd’hui, c’est s’assurer deconserver une place parmi les établissements lesplus réputés du pays. La formation du personnel,les programmes de qualité, les investissementsdéjà effectués comme ceux à venir participentd’une volonté de nous maintenir dans le peloton detête.

C’est donc dans cet état d’esprit, résolu et comba-tif, que je vous remercie au nom du conseil d’ad-ministration et des membres de la direction, touteset tous, pour votre engagement quotidien. Je voussouhaite, ainsi qu’à vos familles, de bonnes et heu-reuses fêtes de fin d’année.

PHILIPPE CASSEGRAIN

13 mot du directeur IMPRESSUM

Ligne éditoriale:Philippe CassegrainMarian Stepczynski

Rédacteur responsable:Philippe Amez-Droz

Ont également collaboré à ce numéro:Mmes Nathalie BlancFrançoise DimierAnnie GrangeMartine MarchandMarie-Pascale VuilletCorine ZuchuatDr Jesus ArroyoDr Philippe RenardDr Bernhard WegmüllerMM. Denis BranchePhilippe Cassegrain

Illustrations:Thierrypier Graindorge

Graphisme & production:Agence PM

Tirage:1’500 exemplaires

Contact:[email protected]