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GUIDE D’INSPECTION DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES Edité et élaboré avec le soutien de 2009 ال�صـحــة وزارةـم الأوبــئـــة مـديــريــة عــلفحة الأمـرا�ض ومـكاMinistère de la Santé Direction de l’Epidémiologie et de la Lutte contre les Maladies guide inspection bleu.indd 1 16/12/09 9:55:08

Guide inspection des etablissements alimentaires

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GUIDE D ’INSPECTION D E S É T A B L I S S E M E N T S

ALIMENTAIRES

Edité et élaboré avec le soutien de

2009

وزارة ال�صـحــة

مـديــريــة عــلـم الأوبــئـــة

ومـكافحة الأمـرا�ض

Ministère de la SantéDirection de l’Epidémiologie

et de la Lutte contre les Maladies

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GUIDE D ’INSPECTION D E S É T A B L I S S E M E N T S

ALIMENTAIRES

Elaboré par la Direction de l’Epidémiologie et de la Lutte contre les Maladie

Service de l’Hygiène AlimentaireDivision de l’Hygiène du Milieu

Avec le soutien de l’OMS

2009

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5 GUIDE D’INSPECTIONDES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

PREFACEPlusieurs milliers de personnes souffrent chaque année d’intoxications alimentaires. Ces intoxications sont attribuables à la contamination des aliments par des microorganismes pathogènes ou des substances chimiques. Elles sont la cause de morbidité ou de mortalité, de coûts accrus en matière de soins de santé, de la perte de la confiance du consommateur et de pertes économiques.

De ce fait, la sécurité sanitaire des aliments est devenue un véritable sujet de préoccupation pour les services de santé, les services de contrôle et pour le consommateur.

La responsabilité de la sécurité sanitaire des aliments incombe, en premier lieu, aux opérateurs et intervenants à tous les niveaux dans la chaîne de production et de distribution de denrées alimentaires. Les pouvoirs publics doivent jouer pleinement leur rôle pour assurer leur mission de contrôle et d’inspection des établissements alimentaires et de communication du risque lié aux aliments au public.

L’inspection des établissements alimentaires, basée sur l’évaluation du risque, est une composante essentielle du système national de sécurité sanitaire des aliments. Les services d’inspection des aliments veillent à la protection du consommateur en assurant l’innocuité et la qualité des aliments préparés, servis et vendus dans les établissements alimentaires des secteurs de la restauration, vente au détail, transformation, distribution et entreposage. Pour ce faire, ces services :

Inspectent, en fonction des risques pour la santé, les aliments et les - activités reliées à la manipulation, la préparation, la transformation, et la conservation des aliments; Conseillent et sensibilisent les exploitants de commerces - alimentaires, afin de promouvoir les bonnes pratiques de fabrication et d’hygiène qui assurent la sécurité des denrées alimentaires produites;

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DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

Réalisent des prélèvements pour analyses et des expertises relatives - à la qualité et à l’innocuité des aliments.

Le présent guide permettra aux techniciens d’hygiène du Ministère de la Santé, chargés du contrôle des établissements alimentaires, de structurer leur intervention selon une méthodologie et des procédures permettant de contrôler les 5 M ( Matières, Milieu, Matériel, Main d’œuvre, Méthodes de travail) qui représentent les points critiques dans le processus de production des aliments remis au consommateur.

Ce guide a été élaboré grâce à un travail collégial de plusieurs professionnels de santé qui lui ont consacré du temps et de l’énergie. Ils y ont laissé l’emprunte de leur expérience du terrain. Qu’ils en soient tous félicités.

L’Organisation Mondiale de la Santé a contribué par un appui financier ; que ses représentants trouvent ici l’expression de nos vifs remerciements.

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7 GUIDE D’INSPECTIONDES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

Ce guide a été élaboré sous la direction du :

Dr Omar El Menzhi, Directeur de l’Epidémologie et de la Lutte contre les Maladies.

M. Rachid Wahabi, Chef de la Division de l’Hygiène du Milieu

COMITE DE REDACTION

M. Driss MACHRAA Chef du Service de l’Hygiène Alimentaire

Mlle Touria JERRARI Administrateur, Service de l’Hygiène Alimentaire

Mme Mina FERKACH Administrateur, Service de l’Hygiène Alimentaire

M. Hicham BENSLIMANE Cadre hygiéniste, Service de l’Hygiène Alimentaire

COMITE DE LECTURE

M. Aouinati Omar : Responsable de la Cellule Préfectorale l’Hygiène du Milieu – Casablanca

M. Belafia Chirif : Responsable de la Cellule Provinciale l’Hygiène du Milieu – Tanger Assilah

M. Oukhatar Omar : Responsable de la Cellule Préfectorale de l’Hygiène du Milieu - Mohammedia

M. Qassaoui Mohamed : Responsable de la Cellule Préfectorale de l’Hygiène du Milieu – Agadir

M. Rezzouki Aziz : Responsable de la Cellule Provinciale l’Hygiène du Milieu – Settat

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INTRODUCTION

Le présent manuel vise à fournir aux techniciens d’hygiène des lignes directrices pour orienter leur travail d’inspection et de contrôle, mais il peut également être utile à la formation de nouveaux inspecteurs et au maintien de l’uniformité du travail d’inspection. Il répond également à des exigences de transparence en permettant aux exploitants des établissements alimentaires de savoir comment les inspecteurs évalueront leurs locaux, opérations et produits.

Le manuel de présente en cinq parties, la première partie du guide présente les bases législatives, réglementaires et normatives régissant l’intervention du Ministère de la Santé dans le domaine du contrôle des établissements et des denrées alimentaires

La deuxième partie du guide détaille la méthode d’inspection, communément appelée méthode des 5M (Matières, Milieu, Matériel, Main d’œuvre, Méthodes de travail), qui se base sur l’évaluation des risques. L’inspection porte sur l’ensemble des 5M dont la maîtrise contribue à assurer l’innocuité et la salubrité des aliments. L’évaluation de la conformité de chaque M par rapport aux critères et aux exigences réglementaires et normatives conduira à déterminer le niveau d’hygiène et de salubrité de l’établissement et par conséquent le niveau de risque qu’il représente pour la santé.

Cette méthode d’inspection fondée sur les risques, classe les établissements alimentaires en fonction de l’une des trois catégories : risque élevé, moyen et faible. La catégorisation des établissements alimentaires en fonction du risque permet aux services de contrôles de mettre leurs ressources à contribution de la manière la plus efficace possible en ciblant les établissements où les risques potentiels pour la santé publique sont les plus importants.

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DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

Dans sa troisième partie, le guide présente la procédure d’inspection avec ses trois étapes, la préparation de l’inspection, l’inspection proprement dite et l’après inspection. Pour chaque étape, la liste des taches à réaliser et les exigences à observer sont traitées en détails.

La quatrième partie traite du rôle, des taches et des responsabilités de l’inspecteur

Enfin, la cinquième partie présente pour chaque M, l’énoncé du principe, les critères d’évaluation permettant d’évaluer le niveau de conformité à l’énoncé de principe, des exemples de cotation.

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11 GUIDE D’INSPECTIONDES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

SOMMAIREPréface …………………………………………………………………………………………………………………………………5

Introduction ……………………………………………………………………………………………………………………9

PREMIERE PARTIE : CADRE REGLEMENTAIRE …………………… 13I. Bases législatives et réglementaires ………………………………………………13II. Circulaires conjointes …………………………………………………………………………………16III. Bases Normatives ……………………………………………………………………………………………16

DEUXIEME PARTIE : LA METHODE D’INSPECTION BASEE SUR LE RISQUE OU METHODE DES 5 M ………………………19I. Introduction ……………………………………………………………………………………………………………19II. La méthode d’inspection basée sur le risque ou méthode des 5 M ………………………………………………………………………………………………20

II.1 Énoncé de principe ………………………………………………………………………………………22II.2 Critères d’évaluation généraux ………………………………………………………………22II.3 Système de cotation de l’établissement ………………………………………………22

II.3.1 Catégories de cotation et définitions …………………………………23II.3.2 Évaluation du risque …………………………………………………………………23

II.4. Exemples de cotation …………………………………………………………………………………24

TROISIEME PARTIE : PROCEDURE TYPE D’INSPECTION D’UN ETABLISSEMENT ALIMENTAIRE ……………………………………………25

I. Préparation à l’inspection de l’établissement ……………………………25I.1. Fréquences d’inspection …………………………………………………………………………………25I.2. Aviser l’établissement ……………………………………………………………………………………25I.3. Qui fait l’inspection …………………………………………………………………………………………26

I.3.1 Équipe d’inspection ……………………………………………………………………26I .3.2 Représentant de l’établissement……………………………………………27I.3.3 Autres organismes gouvernementaux ………………………………27

I.4. Révision de la documentation et préparation du matériel d’inspection …………………………………………………………………………………………………………… 27

I.4.1. Dossier de l’établissement …………………………………………………………28I.4.2. Matériel d’inspection …………………………………………………………………28I.4.2.Professionnalisme ……………………………………………………………………………28

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DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

II. Inspection de l’établissement …………………………………………………………………29II.1. Arrivée à l’établissement ……………………………………………………………………………29II.2. Représentant de l’établissement ………………………………………………………………30II.3. Ordre de l’inspection ……………………………………………………………………………………31II.4. Considérations générales relatives à l’inspection ……………………………30II.5. Types d’inspection …………………………………………………………………………………………31

II.5.1. Inspection approfondie ……………………………………………………………32II.5.2. Inspection dirigée ………………………………………………………………………32

III. Après l’inspection …………………………………………………………………………………………32III.1 Révision par l’équipe d’inspection ………………………………………………………32III.2 Présentation du rapport ……………………………………………………………………………32III.3 Côte globale attribuée à l’établissement et mesures prises ………33

III.3.1. Non-conformités de la catégorie très grave ………………34III.3.2 Non-conformités de la catégorie majeure ……………………34III.3.3. Non-conformités de la catégorie mineure …………………36

III.4 Réunion avec la direction de l’établissement ………………………… 36III.5 Rapport définitif et lettre d’accompagnement ……………………… 37

QUATRIEME PARTIE : ROLE ET RESPONSABILITE DE L’INSPECTEUR …………………………………………………………………………………………………………41

I. Rôle de l’inspecteur ………………………………………………………………………………………41II. Taches de l’inspecteur ……………………………………………………………………………… 41III. Responsabilités de l’inspecteur …………………………………………………………42

CINQUIEME PARTIE : TABLEAU RECAPITULATIF DES PRINCIPES D’HYGIENE ALIMENTAIRE, DES CRITERES D’EVALUATION ET DES EXEMPLES DE COTATION POUR LES 5M …………………………………………………………………………………………………………………………… 43

BIBLIOGRAPHIE …………………………………………………………………………………………………… 67

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13 GUIDE D’INSPECTIONDES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

PREMIERE PARTIE CADRE REGLEMENTAIRE

La législation marocaine en matière de contrôle des produits alimentaires est constituée par des textes d’application généraux relatifs à la répression des fraudes sur les marchandises, à l’inspection sanitaire et qualitative des denrées animales ou d’origine animale, au contrôle de la production et la commercialisation des produits avicoles et aux mesures de polices sanitaires à l’importation de denrées alimentaires.

Sur la base de ces référentiels législatifs, plusieurs textes réglementaires à caractère horizontal ou vertical ont été promulgués et concernent, entre autres, l’étiquetage, les additifs alimentaires, la durée de validité des produits, l’hygiène des installations et des locaux, le contrôle médical des manipulateurs des aliments, les spécifications auxquelles doivent répondre les différents produits alimentaires…..etc.

L’intervention du Ministère de la Santé dans le domaine du contrôle des denrées alimentaires repose sur les bases législatives et normatives suivantes :

Bases législatives et réglementaires I.

Dahir n° 1-83-18 du 5 octobre 1984 portant promulgation •de la Loi 13-83 relative à la répression des fraudes sur les marchandises, stipule dans son article 20 que dans l’exercice de leurs fonctions: les ingénieurs sanitaires, les techniciens d’hygiène et d’assainissement et les médecins des bureaux communaux d’hygiène assermentés sont désignés pour la recherche et la constatation des infractions aux dispositions de la dite loi. (BO n°3777 du 20 mars 1985 ).

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Décret n°2-94-285 du 21 novembre 1994 relatif aux •attributions et à l’organisation du Ministère de la Santé Publique qui stipule dans son article 8 que la Direction de l’Epidémiologie et de la Lutte contres les Maladies est chargée “d’assurer le contrôle sanitaire des denrées alimentaires». (BO n° 4286 du 21 décembre 1994).

Décret n° 2-01-1016 du 4 juin 2002 réglementant les conditions •d’étiquetage et de présentation des denrées alimentaires. (BO n° : 5010 du 6-6-2002)

Décret n°2-95-908 du 5 mai 1999 pris pour application de la •loi n°17-88 relative à l’indication de la durée de validité sur les conserves et assimilées et les boissons conditionnées, destinées à la consommation humaine ou animale. (BO n°4692 du 20 mai 1999)

Décret Royal n° 554-65 du 17 Rabii I 1387 (26 juin 1967) portant •loi rendant obligatoire la déclaration de certaines maladies et prescrivant les mesures prophylactiques propres à enrayer ces maladies. (BO n° 2853 du 05 juillet 1967)

Arrêté du ministre de la santé publique n° 683-95 du 30 chaoual •1415 (31 mars 1995) fixant les modalités d’application du décret royal n° 554-65 du 17 rabii I 1387 (26 juin 1967) portant loi rendant obligatoire la déclaration de certaines maladies et prescrivant des mesures prophylactiques propres à enrayer les maladies. (BO n°4344 du 18 janvier 1996)

Arrêté conjoint du Ministre de l’Agriculture, du Développement •Rural et des Eaux et Forêts, du Ministre des Pêches Maritimes et du Ministre de la Santé n° 440-01 du 26 février 2001 relatif à la durée de validité et aux conditions de conservation de certains produits. (BO n° 4888 du 5 avril 2001)

Arrête conjoint Santé – Agriculture fixant la liste des maladies •et affections qui rendent ceux qui en sont atteints susceptibles de contaminer les denrées alimentaires et déterminant les conditions de la surveillance médicale périodique du personnel appelé à manipuler les denrées animales ou d’origine animale ; ( BO n° : 5566 du 4 octobre 2007)

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Arrête conjoint du ministre de l’agriculture et du développement •rural, du ministre de la sante et du ministre de j’industrie, du commerce et des télécommunications n°624-04 du 8 avril 2004 relatif aux normes micro biologiques auxquelles doivent répondre les denrées animales ou d’origine animale. . (BO n° 5214 du 20 mai 2005)

Arrêté Viziriel du 28 avril 1933 relatif aux eaux de table, minérales, de •seltz, aux limonades et sodas et à la glace alimentaire qui mentionne que l’inspection des établissements d’embouteillage des produits précités est du ressort des médecins chefs des régions et territoires. (B.O n°1076 du 9 juin 1933)

Arrêté Viziriel du 3 février 1953 pris pour l’application du •Dahir du 20 mars 1951 portant réglementation de l’exploitation et de la vente des eaux minérales naturelles et des eaux dites « de source » ou de « table » originaires de la zone française de l’Empire chérifien, et de la vente des eaux minérales importées. L’autorisation de vente et d’exploitation des eaux précitées est accordée par Le directeur de la santé publique. (BO n°2106 du 6 mars 1953)

Arrêté Viziriel du 16 août 1924 réglementant la fabrication de •la glace alimentaire et de la glace industrielle qui mentionne que les Médecins chefs des régions et territoires sont autorisés à inspecter les établissements fabricant ou vendant en gros ou en détail, la glace alimentaire ou la glace industrielle, ainsi que celle des établissements publics tels que cafés, restaurants, confiseurs, glaciers, ….etc., utilisant ces produits. (BO n°619 du 2 septembre 1924).

Décret n°2-56-604 du 11 septembre 1956 modifiant et •complétant l’arrêté viziriel du 4 novembre 1952 déterminant les mesures générales de protection et de salubrité applicables à tous les établissements dans lesquels est exercée une profession commerciale, industrielle ou libérale. (BO n° 2291 du 21 septembre 1956)

Arrêté Viziriel du 4 novembre 1952 déterminant les •mesures générales de protection et de salubrité applicables à tous les établissements dans lesquels est exercée une profession commerciale, industrielle ou libérale. (BO n° 2099 du 16 janvier 1953).

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II. Circulaires conjointes :

Circulaire conjointe (Santé, Intérieur, Agriculture, Justice, •Commerce et Industrie) n°16 du 16 avril 1996 relative à la lutte contre la fraude sur la qualité et instituant les commissions locales mixtes de contrôle de la qualité des denrées alimentaires ;Circulaire conjointe (Santé, Intérieur, Agriculture) n°1 du 01 •septembre 2000 relative à la création de la cellule nationale et des cellules locales de veille sanitaire pour les produits alimentaires destinés à la consommation humaine. ;Circulaire conjointe (Santé, Agriculture) du 24 avril 2002 relative •à l’enrichissement de la farine.Circulaire conjointe (Santé, Agriculture) n°4 du 26 février 1986 •relative aux critères microbiologiques d’usage pour les conserves végétales. Circulaire conjointe (Santé, Agriculture) n°3 du 03 décembre •1984 relative aux critères microbiologiques des glaces et crèmes glacées.Circulaire conjointe (Santé, Agriculture) de l’année 1996 relative •à l’utilisation des additifs alimentaires ;Circulaire conjointe (Santé, Agriculture) n°2 du 28 février 1997 •relative à la fabrication et au commerce des jus de fruits et de légumes et leurs dérivés.Circulaire conjointe (Santé, Agriculture) n°1 du 09 mai 1983 •relative aux critères microbiologiques d’usage pour les eaux minérales naturelles.Circulaire conjointe (Santé, Agriculture) n° 5/07 février 1994 •relative aux denrées alimentaires et boissons destinées à une alimentation particulière.

III. Bases normatives:

La norme marocaine NM 08.0.000 sur les principes généraux d’hygiène applicables d’un bout à l’autre de la chaîne alimentaire (depuis la production primaire jusqu’au consommateur final) pour assurer que les aliments soient sûrs et propres à la consommation, version 2006.

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La norme marocaine NM 08.0.002 : Système de management •HACCP - Exigences relatives à la mise en place du système HACCP (Analyse des Risques et Maitrise des Points Critiques) et des bonnes pratiques d’hygiène, version 2001.La norme marocaine ISO 22000 - 2006 : Systèmes de management •de la sécurité des denrées alimentaires – Exigences pour tout organisme appartenant à la chaîne alimentaire, version 2006.

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DEUXIEME PARTIELA METHODE D’INSPECTION BASEE

SUR LE RISQUE OU METHODE DES 5 M

I. Introduction

La méthode d’inspection basée sur le risque place l’aliment au centre des préoccupations. Elle vise :

Une meilleure évaluation des risques alimentaires pour la santé ;•La catégorisation des établissements alimentaires en fonction de •ces risques ;L’établissement d’un ordre de priorité des établissements à •inspecter, en ciblant les établissements où les risques potentiels pour le consommateur sont les plus importants.

Cette approche améliore l’efficacité et l’efficience des inspections, et permet d’identifier clairement les éléments et les points critiques en matière d’innocuité, de salubrité et d’hygiène. Lors de sa visite à l’établissement, l’inspecteur doit vérifier un ensemble de points critiques dont la maîtrise offre une garantie quant à l’innocuité de l’aliment. On réfère souvent à cette méthode comme étant celle des 5 M pour matière, méthode de travail, matériel, main-d’œuvre et milieu de travail.

La Matière 1. : l’origine des aliments, la salubrité, les conditions d’entreposage, la température de l’aliment, la rotation des produits périssables et l’étiquetage;La Méthode de travail2. : les opérations de préparation ou de transformation, c’est-à-dire les procédés, les techniques de cuisson, de réchauffage, de refroidissement et de décongélation des aliments, la présence éventuelle de contamination croisée, les méthodes de nettoyage et de désinfection ainsi que les procédures d’enregistrement des données ou registres d’exécution;Le Matériel 3. : l’équipement, les ustensiles et les produits d’emballage. Leur nature, leur entretien et leur propreté sont particulièrement ciblés;

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La Main-d’œuvre 4. : l’hygiène du personnel affecté à la préparation des aliments. Les conditions d’hygiène comme le lavage des mains et la tenue vestimentaire sont évaluées. On évalue également l’état de santé, les déplacements à l’intérieur de différentes zones dans l’établissement ainsi que la qualification du personnel en place;Le Milieu 5. : l’environnement de travail, c’est-à-dire les locaux où l’on vérifie la présence de sources de contamination physique, chimique, biologique ou environnementale.

II. La méthode d’inspection basée sur le risque ou méthode des 5 M :

Les 5M sont présentés sous forme de tableaux (voir partie 5). Les tableaux sont disposés comme l’illustre l’exemple suivant :

M.1 Section : MILIEU

M.1.1 Sous section : Conception, construction et entretien des locaux

Principe L’intérieur et les structures des locaux doivent être conçus, construits et entretenus de manière à éviter toute condition pouvant mener à la contamination des aliments.

Critères d’évaluation

Planchers, murs et plafonds :Les planchers, les murs et les plafonds doivent être - construits en matériau durable, imperméable, lisse, facile à nettoyer et convenant bien aux conditions de production de cette aire. Au besoin, les joints des murs, des planchers et des - plafonds doivent être scellés et les angles doivent être recouverts de manière à éviter la contamination et en faciliter le nettoyage.Les planchers, les murs et les plafonds doivent être - construits de matériaux qui n’entraîneront pas la contamination de l’environnement ou des aliments. Les planchers doivent avoir une pente suffisante pour - permettre l’écoulement de liquides vers des renvois munis de siphons. Les plafonds, les structures en hauteur, les escaliers et les - ascenseurs doivent être conçus, construits et entretenus de manière à éviter toute contamination.

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Cote Exemples

Très grave -

Majeure Portes et fenêtres non jointives, et signes d’infestation et - de contaminations importantes dans l’établissement. Peinture écaillée ou rouille se détachant des structures - en hauteur et des murs, risquant ainsi de provoquer une contamination. Drainage insuffisant avec accumulation d’eau et odeurs - désagréables à proximité d’aliments.

Mineure Pente des planchers inadéquate et accumulation d’eau - mais absence d’odeur désagréable. Fenêtres et portes non jointives et pénétration possible - de ravageurs, etc.

Tout de suite après le numéro de sous- section on retrouve l’énoncé de principe ; le critère d’évaluation et un exemple de cotation. Chaque énoncé de principe est suivi d’une description des critères d’évaluation. Les critères d’évaluation identifient les facteurs qui déterminent si la situation sous évaluation est conforme à l’énoncé de principe.

Les critères d’évaluation sont accompagnés d’exemples de cotation pour chacune des trois catégories de risque pour la santé et la sécurité qui peuvent être attribuées par rapport à l’énoncé de principe (très grave, majeur et mineur).

Lors de l’inspection, chaque critère ou point critique est vérifié. Si un écart est observé à l’égard d’un critère, cette non-conformité est notée et qualifiée (mineure, majeure ou très grave) en fonction de l’ampleur du danger. Cette appréciation est fondée :

sur des observations;•sur des mesures objectives;•sur un ensemble de faits et de circonstances;•sur le jugement de l’inspecteur.•

Les textes qui suivent expliquent davantage les termes utilisés et le système de cotation de l’établissement.

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DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

II.1. Énoncé de principe

Les énoncés de principe sont des énoncés génériques, formulés en termes généraux, fondés sur les objectifs fixés dans la NM 08.0.000 version 2006 relative aux principes généraux d’hygiène alimentaire. Ces énoncés supposent que le fabricant maîtrise tous les facteurs qui influent sur la santé et la sécurité. Les énoncés de principe sont absolus et ne permettent aucun écart.

Pour chaque énoncé de principe, on retrouve une ou plusieurs séries de critères d’évaluation selon le type de procédé. Un principe ne peut être évalué qu’une seule fois, peu importe le nombre de critères d’évaluation qui s’y rattachent.

II.2. Critères d’évaluation généraux

Les critères d’évaluation comprennent la plupart des facteurs dont l’inspecteur doit tenir compte au cours de son évaluation pour évaluer si le fabricant se conforme à l’énoncé de principe pour chacun des principes énoncés à chacun des 5 M. Au besoin, des exemples sont donnés pour clarifier les critères d’évaluation. Les critères d’évaluation permettent d’assurer la transparence auprès des responsables des établissements alimentaires quant aux facteurs exigés et évalués par les services de contrôle.Selon l’évolution de la technologie, l’évaluation de nouveaux critères pourrait devenir nécessaire. Ainsi, les critères d’évaluation présentés ne devraient pas être considérés comme exhaustifs.

II.3 Système de cotation de l’établissement

Le système de cotation de l’établissement permet à l’inspecteur d’enregistrer et de communiquer au responsable de l’établissement son appréciation des risques liés à la salubrité des aliments et des risques de contamination du produit. Le système lui permet aussi de juger la conformité à l’énoncé de principe de chacun des 5 M. L’objectif du système de cotation est d’assurer l’uniformité et la transparence en matière d’appréciation des risques et d’évaluation du respect des exigences réglementaires et normatives.

Les principaux éléments de ce système sont : les catégories de cotation et définitions, le modèle d’évaluation du risque pour la santé, les exemples de cotation.

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II.3.1 Catégories de cotation et définitions

Chaque énoncé de principe est évalué comme satisfaisant ou, s’il ne l’est pas, comme appartenant à une catégorie de risque (non-conformité très grave, non-conformité majeure ou non-conformité mineure) selon qu’il répond à l’une ou l’autre des définitions suivantes :

Satisfaisant (Sa) - Aucun problème n’a été observé pouvant se traduire par un risque pour la santé ou un risque de contamination ou de fraude.

Non-conformité très grave – non-conformités relatives à l’énoncé de principe de la norme susceptibles de comporter un risque ayant une probabilité d’occurrence élevée et des conséquences graves pour la santé.

Non-conformité majeure - non-conformités relatives à l’énoncé de principe de la norme susceptibles de comporter un risque modéré pour la santé ou de constituer une source directe de contamination ou de fraude.Non-conformité mineure - non-conformités relatives à l’énoncé de principe de la norme susceptibles de comporter des infractions réglementaires, un risque faible pour la santé ou de constituer une source indirecte de contamination ou de fraude.

Non Inspecté – L’élément inspecté ne peut être évalué parce que l’équipement n’est pas disponible pour l’inspection ou parce que l’élément à évaluer est relié à une partie de l’établissement qui n’est pas opérationnelle. Dans ce cas l’absence d’une évaluation de cet élément n’influencera pas la cotation globale de l’établissement.

II.3.2 Évaluation du risque

A la suite de sa visite, l’inspecteur détermine le niveau de risque que présente chaque établissement. Le niveau de risque renvoie au degré de contrôle que l’établissement exerce pour éliminer le danger qui existerait si l’on ne respectait pas l’énoncé de principe. Par exemple :

Faible Lorsque l’établissement dispose de mesures de contrôle bien établies, mais qu’il commet des infractions mineures.

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Moyenne Lorsque l’établissement dispose de mesures de contrôle qui présentent des non-conformité ou des incohérences, et qu’il commet des infractions mineures et majeures.

Élevée Lorsque l’établissement contrôle peu ou pas du tous les procédés et qu’il commet des infractions majeures et critiques.

II.4. Exemples de cotation :

Les exemples de cotation ( voir partie 4) sont destinés à guider les inspecteurs dans l’évaluation des risques associés à une non-conformité. Les exemples sont donnés juste après les critères d’évaluation.

Les exemples fournissent des balises aux inspecteurs et favorisent l’uniformité et la transparence dans l’évaluation des conditions et des opérations dans les établissements alimentaires. Les exemples illustrent les non-conformités les plus fréquentes. Ils ne présentent pas toutes les non-conformités ni toutes les situations possibles.

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TROISIEME PARTIEPROCEDURE TYPE D’INSPECTION

D’UN ETABLISSEMENT ALIMENTAIRE

L’inspection d’un établissement alimentaire est généralement effectuée selon une procédure composée de troi étapes principales :

Etape 1 : Préparation à l’inspection de l’établissementEtape 2 : L’inspection proprement diteEtape 3 : Après l’inspection

I. Préparation à l’inspection de l’établissement

Comme pour presque toute autre activité, une bonne préparation a pour effet non seulement de faciliter le travail et de rendre l’inspecteur plus confiant, mais également d’assurer de meilleurs résultats.

I.1. Fréquences d’inspection

Chaque établissement alimentaire, doit faire l’objet d’une inspection approfondie au moins une fois par année. Dans le cas des établissements qui présentent des risques accrus associés à la nature des aliments préparés, la fréquence des inspections approfondies est de deux fois par année.

Pour les établissements exploités sur une base saisonnière, la fréquence des inspections n’est pas prédéterminée et est fonction du niveau de risque et du volume de production.

I.2. Aviser l’établissement

En temps normal, l’inspecteur ne doit pas aviser la direction de l’établissement de la date de l’inspection. Si l’activité est irrégulière, l’inspecteur peut vérifier si l’établissement est en opération ce jour-là.

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DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

I.3. Qui fait l’inspection

I.3.1. Équipe d’inspection

La notion d’équipe d’inspection est utile dans le cadre des inspections d’établissements alimentaires, notamment dans le cas des établissements qui comportent des risques élevés. Deux inspecteurs constituent une équipe d’inspection.

On a recours à l’équipe d’inspection pour les raisons suivantes :

Vu la complexité du travail d’inspection, il faut deux inspecteurs 1. pour mener à bien une inspection. L’inspection doit commencer idéalement sur les lieux de transformation où un inspecteur peut rester à observer l’activité du personnel pendant les étapes de transformation des aliments et évaluer les méthodes de travail, tandis que l’autre inspecteur peut inspecter les conditions d’hygiène de l’établissement. Les inspecteurs peuvent se remplacer l’un l’autre durant l’inspection afin qu’une même activité en particulier puisse être observée suivant deux points de vue différents.Deux inspecteurs ayant une expérience différente et un bagage 2. différent offrent un champ d’expérience plus vaste et procurent à l’équipe d’inspection une confiance accrue lors du débat concernant les infractions critiques. Le principe de l’équipe d’inspection contribue grandement à 3. rendre le travail d’inspection plus uniforme. Dans la mesure où les deux mêmes inspecteurs ne travaillent pas toujours ensemble, chaque inspecteur apprend quelque chose de nouveau de l’autre inspecteur, ce qui rend l’identification et la cotation des infractions plus uniformes à l’intérieur d’une préfecture ou d’une province.

Des décisions peuvent être prises au niveau d’une préfecture ou une province quant à la nécessité de recourir à un ou à deux inspecteurs, selon la taille des établissements inspectés, le temps alloué à l’inspection approfondie et la disponibilité des ressources humaines.

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I.3.2 Représentant de l’établissement

Il est utile qu’un représentant de l’établissement accompagne l’équipe d’inspection. Il faut encourager la présence d’un représentant de l’établissement, à défaut de pouvoir l’exiger.

I.3.3 Autres organismes gouvernementaux

D’autres organismes gouvernementaux peuvent prendre part à l’inspection, notamment dans le cadre des commissions mixtes provinciales ou préfectorales, de contrôle alimentaire.

I.4. Révision de la documentation et préparation du matériel d’inspection

Une fois qu’on a déterminé l’établissement qui serait inspecté, les inspecteurs devraient revoir la documentation suivante avant de quitter leurs bureaux :

I.4.1. Dossier de l’établissementTrouver les noms du gestionnaire de l’établissement et du personnel •clé.Étudier les rapports d’inspection approfondie précédents, les plans •d’actions pour corriger les non conformités et les mesures de suivi.Revoir les rapports des inspections dirigées, les plaintes des •consommateurs.Se faire une idée de la taille et de l’âge de l’établissement ainsi que •les aliments produits.Si l’établissement en possède un, consulter le diagramme de •fabrication incluant l’acheminement des matières premières, la chaîne de transformation et du produit fini au sein de l’établissement.Prendre note de toute caractéristique particulière à l’établissement •(équipement, taille, production, par exemple).

I.4.2. Matériel d’inspection

Chaque inspecteur doit avoir à sa disposition le matériel suivant et l’utiliser ou le porter lorsque c’est approprié:

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DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

Identificationa)

Carte d’identité de l’inspecteur ou carte d’identité - professionnelle ;

Carte d’assermentation.-

Équipementb)

Kit de prélèvement - Glacière- Moyen de mobilité- Thermomètre précis à tige d’acier- Kit Oxifrit …..etc.-

Formulaires c)

Rapport d’inspection- Crayon ou stylo permettant de remplir les feuilles d’inspection - et les rapports, et planchette à pince pouvant être assainie facilementذ

I.4.3. Professionnalisme

Un inspecteur ordonné, qui a une tenue correcte et tout le matériel dont il a besoin, affiche le professionnalisme auquel on s’attend du personnel de contrôle. La propreté et l’ordre sont un moyen pour l’inspecteur de mettre en pratique ce qu’il prêche au sujet de l’hygiène. L’inspecteur est un représentant officiel de l’autorité de contrôle et doit présenter une image professionnelle lorsqu’il traite avec les responsables des établissements. Il doit respecter les politiques de l’établissement. Il est tenu de préserver le caractère confidentiel de toute l’information qu’il obtient de l’entreprise.

II. Inspection de l’établissement

II.1. Arrivée à l’établissement

Avant d’annoncer leur arrivée à l’établissement, les inspecteurs formant l’équipe d’inspection sont tenus de s’assurer que leurs vêtements et leur comportement sont de mise.

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Pour faire preuve de professionnalisme, l’équipe d’inspection doit :faire appeler le gestionnaire de l’établissement ou la personne en •charge;montrer sa carte d’assermentation et se présenter; •expliquer en quoi consistera l’inspection et convenir de sa durée; •informer la direction qu’on discutera des résultats avec elle une •fois l’inspection terminée, et fixer l’heure pour le faire;inviter un représentant de l’établissement à accompagner l’équipe •d’inspection.

II.2. Représentant de l’établissement

Certains gestionnaires insistent pour accompagner l’équipe d’inspection ou pour qu’un responsable de l’assurance-qualité accompagne l’équipe d’inspection en tout temps. Cette situation est préférable à celle où l’inspecteur est laissé à lui-même, car elle lui permet de poser des questions sur-le-champ et de relever les infractions graves au moment où elles sont observées; cette façon de procéder permet que des mesures soient prises immédiatement. De l’aide est également nécessaire pour revoir les dossiers et les programmes et, parfois, pour s’orienter lorsqu’il s’agit d’un nouvel établissement. Le personnel de l’établissement est également encouragé à effectuer ses propres inspections approfondies avec l’équipe d’inspection et de façon indépendante, selon la politique de l’établissement.

Toutefois, les inspecteurs ne doivent pas laisser le personnel de l’établissement qui les accompagne chercher à accélérer l’inspection ou à les détourner des infractions.

II.3. Ordre de l’inspection

L’équipe d’inspection doit opter pour un circuit d’inspection réduisant au minimum les risques de contamination croisée. L’inspection doit commencer dans la zone la plus propre sur le plan microbiologique et se terminer dans la zone la moins propre (ce qui veut dire, par exemple, que l’inspection doit commencer dans la zone de conditionnement et se terminer dans la zone de réception des matières premières ou à l’extérieur de l’établissement). De plus, les inspecteurs doivent utiliser les installations de lavage des mains aussi souvent que possible.

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DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

L’inspection doit habituellement :

commencer par les étapes de la transformation comportant les a) points critiques à maîtriser et les zones où des problèmes majeurs ont été décelés au cours de la ou des dernières inspections.finir par les autres zones, depuis celles qui sont le moins contaminées b) jusqu’à celles qui le sont le plus.

II.4. Considérations générales relatives à l’inspection

Une série de règles de base est essentielle pour mener à bien l’inspection d’un établissement de transformation des aliments. En suivant ces règles, on s’assure de produire un rapport d’inspection qui reflète fidèlement les conditions de l’établissement. Ces règles se présentent comme suit :

Chaque membre de l’équipe d’inspection doit remplir sa propre feuille a) d’inspection et attribuer ses propres cotes.

Lorsqu’un représentant de l’établissement est présent durant une b) inspection, les infractions lui sont soulignées au fur et à mesure du déroulement de l’inspection. Ces infractions sont consignées et évaluées même si elles sont corrigées sur-le-champ. Toutefois, on note également le fait que l’infraction a été corrigée.

Poser les questions à la direction de l’établissement plutôt qu’aux c) travailleurs, sauf pour demander à un travailleur s’il comprend ce qu’il fait ou quelle méthode on lui a demandé de suivre pendant la production proprement dite ou lorsque survient un problème ou un écart lors de la production.

L’équipe d’inspection doit consigner un nettoyage approfondi avant d) le début des activités ou après une interruption de celles-ci.

Dans les zones d’entreposage, de préparation et de mélange, e) prendre note de tous les ingrédients et additifs, afin de pouvoir les confronter par la réglementation en vigueur.

Dans la ou les zones d’étiquetage, se procurer un spécimen de f) l’étiquette qui sera apposée sur le produit en cours de transformation

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et de conditionnement. Étudier les déclarations portées par l’étiquette pendant la visite de l’établissement. Attacher l’étiquette à une feuille d’inspection de manière à pouvoir l’analyser plus à fond une fois de retour au bureau.

Pendant l’inspection, localiser l’endroit où sont rangés les produits g) de nettoyage. Ces produits chimiques doivent être entreposés dans un lieu isolé, à l’écart des principaux couloirs de circulation du personnel et loin des matières premières et des matériaux d’emballage. D’autres produits chimiques toxiques, tels les pesticides, doivent être rangés dans des zones distinctes (idéalement protégées) loin des produits chimiques de nettoyage et des produits alimentaires.

Pendant ou après une inspection, il est possible de demander des h) échantillons de produits. Toujours aviser la direction de l’établissement de la nature exacte des échantillons exigés et de l’objet de l’échantillonnage. Dans la mesure du possible, les analyses effectuées sur ces échantillons doivent être fonction des infractions observées dans l’établissement.

Donner l’exemple aux travailleurs (p. ex. s’il y a un dispositif de i) lavage de mains dans l’aire d’inspection, se laver les mains).

II.5. Types d’inspection

II.5.1. Inspection approfondie

L’équipe d’inspection fait l’inspection des installations suivant l’ordre préalablement convenu avec la direction de l’établissement. L’équipe d’inspection s’attarde à l’examen des critères d’évaluation des 5M.

L’équipe d’inspection observe et consigne les infractions au fur et à mesure qu’elle en décèle. Elle signale sur le champ à la direction de l’établissement les infractions graves et veille à ce que des mesures correctives soient apportées. Les éléments inspectés sont évalués et cotés conformément à la partie 5.

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DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

II.5.2. Inspection dirigée

Avant l’arrivée à l’établissement, l’inspecteur doit avoir étudié le dossier de l’établissement afin de décider de l’orientation à donner à l’inspection dirigée. Une inspection dirigée est une inspection partielle d’un établissement qui vise à revoir les non-conformités graves relevées au cours d’une inspection approfondie antérieure. On doit réviser en priorité les mesures prises pour corriger les infractions Très graves et Majeures identifiées dans le plan d’action.

L’équipe d’inspection observe et consigne les infractions au fur et à mesure qu’elle en décèle et/ou se procure au besoin des échantillons de produits. Elle signale sur-le-champ à la direction de l’établissement les infractions graves et veille à ce que des correctifs soient apportés.

L’équipe d’inspection consigne les résultats de l’inspection dirigée dans le rapport d’inspection et fait connaître ce résultat à la direction de l’établissement de la même manière que pour l’inspection approfondie.

III. Après l’inspection

III.1 Révision par l’équipe d’inspection

Une fois que l’inspection est complètement terminée, l’équipe d’inspection se réunit à huis clos pour débattre des résultats de l’inspection. L’endroit choisi doit permettre de préserver le caractère confidentiel de l’information.

Toute anomalie observée pendant l’inspection de l’établissement qui exige l’application d’une mesure corrective immédiate doit être indiquée par écrit. L’équipe d’inspection doit revoir chaque non-conformité et attribuer une cote globale pour chaque tâche d’inspection (énoncé de principe) évaluée. Il est important que la direction de l’établissement comprenne les résultats de l’inspection et les raisons pour lesquelles certains éléments ne sont pas satisfaisants et exigent une correction ou une amélioration.

III.2 Présentation du rapport

Le rapport d’inspection est un document de travail qui permet de noter la cote attribuée à chaque tâche d’inspection (énoncé de principe) ainsi

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qu’une description des non-conformités observées au cours de la visite de l’établissement relativement à cette tâche d’inspection.

Le rapport d’inspection fournit un résumé des cotes attribuées dans les catégories de risque Très Grave, Majeure et Mineure.

III.3 Côte globale attribuée à l’établissement et mesures prises

Les cotes correspondant aux catégories indiquées dans le tableau ci-après évaluent un établissement en fonction des risques et fournissent un point de départ pour la gestion des risques et la planification des mesures correctives. Le niveau de non-conformité maximale toléré est basé sur le risque à la santé et indique le pourcentage de non-conformité aux énoncés de principe notés durant l’inspection. La colonne «soumission du plan d’action» indique le délai accordé à un établissement pour soumettre un plan d’action écrit. La colonne «mesure corrective» indique également le délai qu’on peut accorder pour la mise en place des mesures correctives.

Non Conformité maximale, soumission du plan d’action et mesures correctives relatives aux énoncés de principe

Cotes de catégorie

Non-conformité maximale Tolérée

Soumission du plan d’action Mesure corrective

Très grave 0% Immédiate Immédiate

Majeure 25 % Dans moins de 2 semaines

Dans moins de 1 mois

Mineure 35% Dans moins de 1 mois

Dans moins de 6 mois

Les mesures à prendre par le personnel d’inspection dans le cas des inspections non satisfaisantes dépendent de la cote en pourcentage de chaque catégorie de risques, de la cote globale de l’établissement et de l’engagement pris par l’établissement pour des actions correctives. Les conséquences reliées aux non-conformités doivent être évaluées pour déterminer si l’innocuité et la salubrité du produit a été compromise et quelles mesures, le cas échéant, l’établissement a prises pour s’assurer que le produit est sans danger.

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DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

III.3.1. Non-conformités de la catégorie très grave

Le niveau de non-conformité toléré est de 0%. L’établissement dont le niveau de non-conformité est supérieur à ce pourcentage doit prendre des mesures correctives immédiates ou le plus tôt possible, selon les circonstances. Lorsqu’une inspection révèle une non-conformité de la catégorie très grave, l’inspecteur doit évaluer immédiatement la salubrité du produit et demander à l’établissement de prendre les mesures correctives nécessaires. Une enquête doit être amorcée en cours d’inspection, en suivant les étapes suivantes :

Déterminer la cause possible de la non-conformité et évaluer la - salubrité du produit ;Déterminer les mesures correctives nécessaires et les faire mettre - immédiatement à exécution, au besoin ;Saisir tout produit potentiellement insalubre; sinon, le soumettre à - une mesure de retenue volontaire en cours d’enquête ;Si l’exécution des mesures correctives additionnelles n’est pas - immédiatement requise, un plan d’action doit être soumis par l’établissement dans les 24 heures, et les mesures correctives doivent être exécutées à la satisfaction de l’inspecteur.

L’inspecteur doit, au besoin, mener d’autres inspections dirigées en vue de déterminer si toutes les anomalies ou non-conformités ont été corrigées.

III.3.2 Non-conformités de la catégorie majeure

Le niveau de non-conformité maximum toléré est de 25 %.

Lorsqu’une inspection révèle une non-conformité de la catégorie majeure (associée à un risque modéré pour la santé), une source directe de contamination, une falsification ou de multiples infractions réglementaires répétitives (p. ex, ingrédients à risque pour des populations sensibles, matières étrangères), l’inspecteur doit évaluer immédiatement la salubrité du produit et demander à l’établissement de prendre les mesures correctives appropriées. Une enquête doit être amorcée en cours d’inspection, en suivant les étapes suivantes.

Déterminer la cause possible de la non-conformité ou évaluer - la salubrité du produit.

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35 GUIDE D’INSPECTIONDES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

Déterminer les actions correctives appropriées et les faire - mettre immédiatement à exécution, au besoin.Saisir tout produit potentiellement insalubre; sinon, le - soumettre à une mesure de retenue volontaire en cours d’enquête.

Un plan d’action doit être soumis par l’établissement dans les deux semaines suivant la date de l’inspection, et les mesures correctives doivent être exécutées à la satisfaction de l’inspecteur dans les 30 jours suivant la date de l’inspection (comme il est indiqué au tableau 1) ou selon la date indiquée dans le plan d’action.

La décision de mener dans l’établissement une inspection dirigée à l’égard de toutes les non-conformités de la catégorie majeure devrait reposer sur les considérations ci-après.

Niveau de non-conformité supérieur à 25 %

Une inspection dirigée à l’égard de toutes les non-conformités de la catégorie majeure doit être menée dans les 30 jours suivant la réception du plan d’action. Si l’établissement n’applique pas correctement son plan d’action, l’inspecteur doit suivre les procédures de mise en demeure ou de fermeture, selon le cas.

Niveau de non-conformité égal ou inférieur à 25 %

La décision de mener dans l’établissement une inspection dirigée doit reposer sur les considérations suivantes :

Nature des non-conformités mineures ayant un effet cumulatif •sur la contamination possible du produit (p. ex. : assainissement de l’équipement, entretien de l’équipement).Niveau effectif de conformité pour la catégorie Majeure. •Situation générale (p. ex., antécédents de l’établissement, •empressement à exécuter les actions correctives, non-conformités de la catégorie mineure en lien avec des non-conformités de la catégorie majeure).

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DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

III.3.3. Non-conformités de la catégorie mineure

Le niveau de Non Conformité maximum toléré est de 35 %.

L’établissement doit soumettre un plan d’action écrit dans les 30 jours suivant la date d’inspection et exécuter les mesures correctives nécessaires dans six mois suivant la date d’inspection ou selon la date indiquée dans le plan d’action. Les non-conformités associées à un faible risque peuvent exiger une évaluation de la qualité du produit ou un dépistage des fraudes.

La décision de mener dans l’établissement une inspection dirigée à l’égard de toutes les non-conformités de la catégorie mineure doit reposer sur les considérations suivantes.

Niveau de Non Conformité supérieur à 35 %

Une inspection dirigée visant à déterminer la conformité au plan d’action doit être menée dans l’établissement dans les 30 jours suivant l’inspection ou selon la date indiquée dans le plan d’action.

Si l’établissement n’applique pas correctement son plan d’action, l’inspecteur doit suivre les procédures de mise en demeure ou de fermeture, selon le cas.

Niveau de Non Conformité égal ou inférieur à 35 %

Le suivi des non-conformités de la catégorie mineure doit être effectué au moyen d’inspections dirigées, à la discrétion de l’inspecteur.

III.4 Réunion avec la direction de l’établissement

Après l’inspection de l’établissement, l’équipe d’inspection rencontre le ou les membres de la direction de l’établissement afin de discuter les résultats de l’inspection, de souligner les conditions non satisfaisantes et de discuter et de décider d’un échéancier pour la mise en oeuvre des mesures correctives qui s’imposent. Choisir un endroit tranquille au sein de l’établissement pour discuter des rapports d’inspection avec la direction de l’établissement. Suffisamment de temps doit être prévu pour discuter des conditions non satisfaisantes.

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L’inspecteur en charge de l’équipe devrait diriger la réunion, prendre la parole, expliquer le but de l’inspection, la présenter de la façon la plus positive possible et donner à l’établissement la vision qu’une tierce partie peut avoir de l’état d’hygiène de l’établissement et de ses activités d’un point de vue réglementaire. Au début de la réunion, l’inspecteur fait des remarques générales qui font valoir les aspects positifs pertinents, puis explique que le rapport ne fait état que des infractions observées au cours de l’inspection, en précisant que tous les aspects qui sont corrects, satisfaisants et conformes ne sont pas mentionnés dans le rapport. Il présente ensuite le rapport en soulignant toutes non-conformités des catégories Très Grave et Majeure. Enfin, il décrit les mesures de suivi attendues (c.-à-d. le plan d’action).

Les mesures correctives devraient toujours comporter un volet de planification avec les cadres de l’établissement afin que le problème ne se reproduise pas. L’urgence d’une mesure corrective est toujours fonction de la gravité du danger pour la santé et la sécurité.

La direction de l’établissement est tenue d’élaborer un plan d’action qui identifie clairement chaque anomalie critique et majeure ainsi que la date qui est arrêtée pour sa correction. Un membre de la direction de l’établissement revoit ce plan d’action, le signe et en conserve un exemplaire.

Les règlements, les normes et circulaires identifient certaines exigences sanitaires et indiquent certaines responsabilités, mais, bien souvent, ne font pas état de certains problèmes particuliers et de la façon d’y réagir. Il faut donc faire preuve de discernement et évaluer chaque situation problématique en fonction des conséquences sur la santé et la sécurité que représente cette situation dans un contexte spécifique.

III.5 Rapport définitif et lettre d’accompagnement

On doit remettre à la direction une copie du rapport de l’inspection au cours de la réunion ou en faire parvenir une le plutôt possible à l’établissement. Une copie signée de chaque rapport d’inspection doit être conservée pour assurer la traçabilité des inspections. Les rapports doivent être accompagnés d’une lettre réclamant un plan d’action écrit dans un délai fixé.

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Ministère de la SantéDélégation de :

Rapport d’Inspection

Date: Heure d’arrivé :

J M A H Min

Nom Etablissement : ………………………………………………………………

Lieu d’exploitation : ………………………………………………………………

Responsable :………………………………………….tél.: ……………………

Type d’inspection : 01- Approfondie 02- Dirigée 03- Plainte 04- TIAC 05- Enquête

Evaluation du risque à la santé : Non-conformité ( NC) des points critiques suivants :

NC Points critiques

Min Maj. TG M1. MILIEU

M1.1 locauxM1.1.1 Conception, construction et entretienM1.1.2 ÉclairageM1.1.3 VentilationM1.1.4 Élimination des déchetsM1.2 installations sanitairesM1.2.1 Installations pour les employésM1.2.2 Installations de nettoyage et d’assainissement de l’équipement

Min Maj. TG M2. MATIERE PREMIEREM2.1 Les DAOA, les produits végétaux, les fruits, les produits

déshydratés, les épices ….etc.M2.2 qualité de l’eau, de la glace et de la vapeurM2.2.1 eau et glaceM2.2.2 vapeurM2.2.3 dossiers sur la qualité de l’eau, de la glace et de la vapeurM2.3 entreposageM2.3.1 entreposage des ingrédients et des matériaux d’emballage

reçus de l’extérieurM2.3.2 réception et entreposage des produits chimiques non

alimentairesM2.3.3 entreposage des produits finisM2.3.4 entreposage des produits congelés

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Min Maj. TG M3. MATERIEL /EQUIMEMENTM3.1 équipement généralM3.1.1 Conception et installationM3.1.2 Surfaces en contact avec les alimentsM3.1.3 Programme d’entretien de l’équipementM3.1.4 Dossiers d’entretien de l’équipement

Min Maj. TG M4. MAIN D’ŒUVRE : PERSONNELM4.1 FORMATIONM4.1.1 Formation générale en hygiène alimentaireM4.1.2 Formation techniqueM4.2 hygiène et exigences relatives à la santéM4.2.1 Propreté et comportement des employésM4.2.2 Blessures et maladies transmissibles

Min Maj. TG M5. METHODESM5.1 opérations portant sur les denrées alimentaires (réception

des matières premières, la transformation, la distribution et l’utilisation des produits finis)

M5.2 nettoyage et assainissementM5.2.1 Programme de nettoyage et assainissement/Évaluation

d’efficacitéM5.2.2 Propreté de l’équipementM5.2.3 propreté des locauxM5.3 lutte contre les vecteurs de maladiesM5.3.1 Programme de lutte contre la vermineM5.3.2 Dossiers de lutte contre la vermine

CONSTATATIONS ET REMARQUES :

CHARGE DE RISQUE : Faible Moyenne élevéeEvaluation précédente ❏ ❏ ❏ Evaluation actuelle ❏ ❏ ❏

Description des non-conformités observées : ………………………………….…………………………………………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Cette évaluation est une appréciation des conditions dans cet établissement au moment de l’inspection. L’exploitant est responsable en tout temps du contrôle des risques reliés à ses opérations.

Inspectrice ou inspecteur : ………………………………………………………………………………………………

Signature :……………………………………………………………..

Les agents ayant participé à l’inspection :

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QUATRIEME PARTIEROLE ET RESPONSABILITE DE L’INSPECTEUR

I- Rôle de l’inspecteur :

Le rôle de l’inspecteur est d’évaluer les conditions et les procédures de sécurité sanitaire des aliments implantés au niveau de l’établissement, eu égard aux normes légales, et de prendre les mesures qui s’imposent pour éviter les intoxications lorsque ces conditions ne satisfont pas aux normes.

Le rôle de l’inspecteur est donc de gérer les risques afin d’assurer que les ressources disponibles sont exploitées de façon efficace, de sorte que pour le consommateur, le risque lié à la sécurité alimentaire soit réduit au minimum.

L’inspecteur doit respecter les directives, les normes, les procédures, les demandes, les attentes et les priorités fixées par les supérieurs hiérarchiques. Les activités d’inspection et de contrôle sont coûteuses et il n’est ni possible ni souhaitable de tout contrôler tout le temps.

II- Taches de l’inspecteur :

Les inspecteurs sont chargés des tâches suivantes :

Réaliser le contrôle régulier des établissements alimentaires en utilisant •les différentes fiches d’inspection afin de vérifier l’état de salubrité des locaux, des équipements et du personnel affecté aux opérations de préparation, de manipulation et de distribution des aliments et de recommander les mesures correctives nécessaires.Agir comme conseillers auprès des responsables et du personnel des •établissements alimentaires en leur suggérant les mesures à prendre

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DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

afin d’offrir à leur clientèle des produits de qualité dont l’innocuité est assurée;Préparer et soumettre des rapports aux responsables hiérarchiques •concernant les activités de contrôle ;Contrôler, en respectant les délais, la mise en œuvre des •recommandations faites lors des contrôles antérieurs, en vérifiant que les mesures correctives sont convenablement mises en place. Réaliser les prélèvements en vue d’un contrôle par des laboratoires •officiels d’analyse, recevoir les résultats et les interpréter pour agir en conséquence.Prendre toutes les dispositions (PV de saisie, constats d’infraction,…. •etc.) pour que les aliments présentés au consommateur ne représentent pas un risque pour la santé publiqueParticiper au développement de méthodes d’inspection et à la formation •du personnel des établissements alimentaire.Procéder à la collecte et à la synthèse des données statistiques des •activités d’inspection.Procéder à l’inspection de la chaîne alimentaire lors de toxi-infections •alimentaires.

III- Responsabilités de l’inspecteur

L’inspecteur est un représentant officiel de l’Autorité Compétente et doit faire passer une image professionnelle lorsqu’il rencontre les responsables et les employés de l’établissement alimentaires. Ceci implique de:

Respecter la politique de l’établissement lors des inspections ;•Faire preuve d’un grand professionnalisme ;•Garder confidentielles toutes les informations obtenues auprès de •l’établissement ;Maintenir un bon niveau de propreté personnelle.•

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43 GUIDE D’INSPECTIONDES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

CINQUIEME PARTIETABLEAU RECAPITULATIF DES PRINCIPES D’HYGIENE ALIMENTAIRE, DES CRITERES

D’EVALUATION ET DES EXEMPLES DE COTATION POUR LES 5 M

M1. MILIEUM.1.1 LocauxM.1.1.1 Conception, construction et entretienM.1.1.2 ÉclairageM.1.1.3 VentilationM.1.1.4 Élimination des déchetsM.1.2 installations sanitairesM.1.2.1 Installations pour les employésM.1.2.2 Installations de nettoyage et d’assainissement de l’équipement

M2. MATIERE PREMIERE

M2.1 Les denrées animales ou d’origine animale, les produits végétaux, les fruits, les produits déshydratés, les épices ….etc.

M2.2 Qualité de l’eau, de la glace et de la vapeurM2.2.1 Eau et glace

M2.2.2 Vapeur

M2.2.3 Dossiers sur la qualité de l’eau, de la glace et de la vapeur

M2.3 Entreposage

M2.3.1 Entreposage des ingrédients et des matériaux d’emballage reçus de l’extérieur

M2.3.2 Réception et entreposage des produits chimiques non alimentaires

M2.3.3 Entreposage des produits finis

M2.3.4 Entreposage des produits congelés

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44 GUIDE D’INSPECTION

DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

M3. MATERIEL/EQUIMEMENT

M3.1 Équipement général

M3.1.1 Conception et installation

M3.1.2 Surfaces en contact avec les aliments

M3.1.3 Programme d’entretien de l’équipement

M3.1.4 Dossiers d’entretien de l’équipement

M4. MAIN D’ŒUVRE : PERSONNELM4.1 FormationM4.1.1 Formation générale en hygiène alimentaire

M4.1.2 Formation technique

M4.2 Hygiène et exigences relatives à la santéM4.2.1 Propreté et comportement des employés

M4.2.2 Blessures et maladies transmissibles

M5. METHODES

M5.1Opérations portant sur les denrées alimentaires (réception des matières premières, la transformation, la distribution et l’utilisation des produits finis)

M5.2 Nettoyage et assainissement

M5.2.1 Programme de nettoyage et assainissement/Évaluation d’efficacité

M5.2.2 Propreté de l’équipement

M5.2.3 Propreté des locaux

M5.3 Lutte contre la vermineM5.3.1 Programme de lutte contre la vermine

M5.3.2 Dossiers de lutte contre la vermine

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45 GUIDE D’INSPECTIONDES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

M1. MILIEU

M.1.1 LOCAUX

M.1.1.1 Conception, construction et entretien

PRINCIPE L’intérieur et les structures des locaux doivent être conçus, construits et entretenus de manière à éviter toute condition pouvant mener à la contamination des aliments.

Critères d’évaluation

Planchers, murs et plafonds :Les planchers, les murs et les plafonds doivent être construits - en matériau durable, imperméable, lisse, facile à nettoyer et convenant bien aux conditions de production de cette aire ; Au besoin, les joints des murs, des planchers et des plafonds - doivent être étanches et les angles doivent être recouverts de manière à éviter la contamination et en faciliter le nettoyage ;Les planchers, les murs et les plafonds doivent être construits - de matériaux qui n’entraîneront pas la contamination de l’environnement ou des aliments ; Les planchers doivent avoir une pente suffisante pour permettre - l’écoulement de liquides vers des renvois munis de siphons ; Les plafonds, les structures en hauteur, les escaliers et les - ascenseurs doivent être conçus, construits et entretenus de manière à éviter toute contamination.

Fenêtres et portes :Les fenêtres doivent être scellées ou munies de moustiquaires - parfaitement adaptés ;S’il existe des risques que des fenêtres en vitre se brisent et - provoquent ainsi la contamination des aliments, les fenêtres doivent être construites d’un autre matériau ou être protégées adéquatement ex : vitre en plexiglas ;Les portes doivent avoir des surfaces lisses et non absorbantes, - être bien ajustées et se refermer automatiquement au besoin.

Séparation des différentes étapes du procédé :Des dispositifs physiques ou autres moyens efficaces doivent - être prévus pour séparer convenablement les différentes activités s’il y a risque de contamination croisée ;Les bâtiments et les installations doivent être conçus de - manière à favoriser des conditions hygiéniques d’opérations, en assurant le déroulement ordonné des étapes du procédé à partir de l’arrivée des matières premières à l’établissement jusqu’au produit fini.

Cote Exemples

Très grave Opérations incompatibles avec possibilité de contamination - croisée par des microorganismes pathogènes (salmonelle, Listeria, etc.) dans les aliments prêts-à-manger.

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46 GUIDE D’INSPECTION

DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

Majeure Portes et fenêtres non jointives, et signes d’infestation et de - contaminations importantes dans l’établissement. Peinture écaillée ou rouille se détachant des structures - en hauteur et des murs, risquant ainsi de provoquer une contamination accidentelle.Drainage insuffisant avec accumulation d’eau et odeurs - désagréables à proximité d’aliments ;

Mineure Pente des planchers inadéquate et accumulation d’eau mais - absence d’odeur désagréable,Fenêtres et portes non jointives et pénétration possible de - rongeurs,Opérations de nettoyage et de manutention des matières - premières situées à proximité du produit en cours de transformation.

M.1.1.2 Éclairage

PRINCIPE L’éclairage doit convenir à l’activité en cours. Au besoin, les ampoules et les installations d’éclairage doivent être protégées pour éviter la contamination des aliments.

Critères d’évaluation

L’éclairage doit convenir à l’activité de production ou - d’inspection prévue. L’éclairage ne doit pas altérer la couleur des aliments ; L’intensité de l’éclairage ne doit pas être inférieure à 540 lux (50 - pieds-bougies) dans les aires d’inspection, 220 lux (20 pieds-bougies) dans les aires de travail et 110 lux (10 pieds-bougies) dans les autres zones (L’expression « aires d’inspection » s’entend pour tout endroit où l’inspection visuelle d’un produit ou d’un contenant ou la vérification d’instruments est effectuée, ex: , examen des contenants vides, inspection et triage des produits) ;Les ampoules et installations d’éclairage situées dans des - zones où se trouvent des aliments exposés doivent être de type sécuritaire ou être protégées pour éviter la contamination des aliments en cas de bris.

Cote Exemples

Très grave Éclats de verre provenant de système d’éclairage - endommagé, retrouvés dans les aliments ou sur les surfaces qui viennent en contact avec les aliments.

Majeure Éclairage non protégé au-dessus des aliments exposés lors - du procédé ;Intensité d’éclairage insuffisante pour effectuer des activités - de contrôle du processus, (p. ex : la lecture d’instruments critiques).

Mineure Intensité d’éclairage inférieure aux critères minimum, sans - affecter la sécurité du procédé

M1.1.3 Ventilation

PRINCIPE Une ventilation adéquate doit être assurée pour éviter l’accumulation excessive de chaleur, de vapeur, de condensation et de poussière et pour évacuer l’air contaminé.

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47 GUIDE D’INSPECTIONDES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

Critères d’évaluation

La ventilation doit assurer un échange d’air suffisant pour - éviter l’accumulation excessive de chaleur, de vapeur, de condensation, de poussières ou d’air contaminé ;Les orifices de ventilation doivent être munis de grillages bien - ajustés ou de filtres, si appropriés, pour éviter l’entrée de vecteurs de maladies ou d’air contaminé. Les filtres doivent être nettoyés ou remplacés au besoin, surtout en cas d’utilisation d’une aération artificielle.

Cote Exemples

Très grave --

Majeure Ventilation inadéquate et risques élevés de contamination, - comme les infestations, les micro-organismes, la condensation, etc.Condensation dégouttant sur un produit alimentaire - qui ne subira pas d’étape ultérieure de destruction des microorganismes

Mineure Ventilation inadéquate, signes de condensation ou de - moisissure, mais contamination improbableGrillages et filtres mal ajustés-

M1.1.4 Élimination des déchets

PRINCIPE Les systèmes d’égouts, d’effluents et d’entreposage et d’élimination des déchets doivent être conçus, construits et entretenus de manière à éviter la contamination.

Critères d’évaluation

Les systèmes de drainage et d’égouts doivent être munis - de siphons et évents (prises d’air) appropriés. Les drains sont conçus pour en faciliter le nettoyage dans les zones de transformation ;Les établissements doivent être conçus et construits de - manière à éviter tout raccordement en croisé entre les systèmes d’égouts et tout autre système d’alimentation en eau utilisé dans la production ou le nettoyage ; Les canalisations d’égouts ou d’effluents ne doivent pas - passer directement au-dessus ou à travers une aire de production, à moins qu’elles ne soient contrôlées pour éviter la contamination ;Des installations et un équipement adéquats doivent être fournis - et entretenus pour l’entreposage de déchets et du matériel non comestible avant leur évacuation de l’établissement. Ces installations doivent être conçues de manière à éviter toute contamination ;Les contenants utilisés pour les déchets doivent être clairement - identifiés, étanches et au besoin, munis d’un couvercle ; Les déchets doivent être éliminés et les contenants doivent - être nettoyés et désinfectés à des intervalles adéquats pour réduire au minimum les risques de contamination.

Cote Exemples

Très grave Canalisations d’effluents liquides présentent des fuites dans - les aires de production.

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48 GUIDE D’INSPECTION

DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

Majeure Accumulation de déchets avec odeurs désagréables et/ou - risque de contamination croisée ;Canalisations d’effluents de déchets refoulant dans les zones - de manutention des aliments.

Mineure Accumulation des déchets sans odeurs désagréables et sans - risque de contamination croisée ;Les contenants à déchets ne sont pas clairement identifiés ; - Nettoyage inadéquat des contenants à déchets ; - Drains difficilement nettoyables.-

M1.2 INSTALLATIONS SANITAIRES

M1.2.1 Installations pour les employés

Principe Les installations pour les employés doivent être conçues, construites et entretenues de manière à permettre le maintien de l’hygiène des employés et à éviter toute contamination.

Critères d’évaluation

Les aires de transformation doivent être munies d’un nombre - suffisant de lavabos placés aux bons endroits et munis de tuyaux de vidange avec siphon ; Les toilettes doivent disposer d’eau chaude et d’eau froide - potable, de distributeurs de savon, de savon, de sèche-mains ou de serviettes permettant de se sécher les mains de façon hygiénique et d’un contenant à déchets lavable ;Les cabinets de toilettes sont séparés et ne donnent pas - directement sur une pièce où des produits alimentaires sont manipulés ;Les toilettes, les salles à manger et les vestiaires doivent être - maintenus propres et sont ventilés adéquatement ;Des avis doivent être affichés à des endroits bien en vue dans - l’établissement afin de rappeler aux employés préposés à la préparation des produits alimentaires de se nettoyer les mains immédiatement après chaque usage des cabinets de toilette.

Cote Exemples

Très grave - -

Majeure Absence de lavage des mains dans les zones de production ; - Absence de savon pour les employés manipulant des - aliments ; Salle de toilettes non-séparée des zones de production.- Salle de toilettes non-séparée des zones de production-

Mineure Aucun avis de lavage de mains affiché ;- Ventilation inadéquate ; - Désordre, malpropreté, mal entretenu ;-

M1.2.2 Installations de nettoyage et d’assainissement de l’équipement

Principe Les installations de nettoyage et d’assainissement de l’équipement doivent être conçues, construites et entretenues convenablement de manière à éviter toute contamination.

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49 GUIDE D’INSPECTIONDES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

Critères d’évaluation

Les installations doivent être construites à partir de matériaux - résistant à la corrosion et faciles à nettoyer. Elles doivent disposer de l’eau potable fournie à une température adéquate pour les produits chimiques de nettoyage utilisés ;Les installations de nettoyage et d’assainissement - d’équipement doivent être bien séparées des aires d’entreposage d’aliments, de transformation et d’emballage des aliments pour éviter toute contamination chimique.

Cote Exemples

Très grave - -

Majeure Installations de nettoyage et d’assainissement séparées - inadéquatement des zones de transformation des aliments, avec un risque élevé de contamination par des substances chimiques dangereuses.

Mineure Installations de nettoyage et d’assainissement séparées - inadéquatement des zones de transformation des aliments, mais faible risque de contamination ;Installations de nettoyage et assainissement construites - inadéquatement, i.e. difficiles à nettoyer, avec des surfaces qui ne peuvent résister aux produits chimiques de nettoyage utilisés.

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50 GUIDE D’INSPECTION

DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

M2. MATIERE PREMIERE

M2.1 Matières premières : les viandes, le poisson, les ovo produits, le lait, les crèmes, le fromage, le beurre et les matières grasses, les produits végétaux, les fruits, les produits déshydratés, les épices ….etc.

Principe Aucune matière première ou ingrédient ne devrait être accepté dans un établissement si l’on sait qu’il contient des parasites, des micro-organismes indésirables, des pesticides, des médicaments vétérinaires ou des substances toxiques, décomposées ou étrangères ne pouvant être ramenés à un niveau acceptable par des opérations normales de tri et/ou de transformation. Le cas échéant, il faudrait énoncer et mettre en oeuvre des spécifications applicables aux matières premières.

Critères d’évaluation

Contrat avec des fournisseurs de réputation, dans lequel sont - spécifiés des critères de qualité et de sécurité des produits (ex. : fraîcheur, origine, agrément, température, normes chimiques et microbiologiques, ...) ;Procédures de contrôle à la réception des matières premières et - des ingrédients. Seuls les matières premières et ingrédients sains, propres à la consommation devraient être utilisés ;Les stocks de matières premières et ingrédients devraient être - soumis à une rotation efficace ( first in - first out).

Cote Exemples

Très grave Absence de procédures de contrôle à la réception pour les denrées - animales ou d’origine animale.

Majeure Existence de produits périmés à coté des produits non périmés.-

Mineure Absence d’une séparation entre les produits périssables et les non - périssables ; Les stocks de matières premières et ingrédients ne sont pas soumis - à une rotation efficace ( first in - first out).

M2.2 QUALITÉ DE L’EAU, DE LA GLACE ET DE LA VAPEUR

M2.2.1 Eau et glace

Principe La qualité de l’eau potable chaude et froide doit être contrôlée pour éviter toute contamination.

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51 GUIDE D’INSPECTIONDES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

Critères d’évaluation

L’eau doit être conforme à la Norme Marocaine de l’eau potable ;- Aucun raccordement en croisé ne doit exister entre les conduites - d’eau potable et d’eau non potable. Tous les tuyaux, robinets ou autres éléments similaires pouvant provoquer une contamination doivent être conçus de manière à éviter tout refoulement ;Dans les cas où il est nécessaire de stocker de l’eau, les installations - de stockage doivent être conçues, construites et entretenues convenablement de manière à éviter toute contamination, p. ex. les installations doivent être couvertes ; Les produits chimiques pour le traitement de l’eau, s’ils sont - utilisés, doivent être non toxiques ;Le traitement chimique doit être surveillé et contrôlé de manière à - fournir la concentration voulue et à éviter toute contamination ; L’eau de recirculation doit être traitée, surveillée et maintenue - dans les conditions prescrites pour l’usage prévu. Cette eau doit provenir d’un réseau de distribution distinct et clairement identifié ;La glace utilisée comme ingrédient ou entrant en contact direct - avec les aliments doit être faite d’eau potable et protégée contre toute contamination ;

Cote Exemples

Très grave Utilisation d’une eau dans la potabilité n’est pas prouvée ex : eau - de puits.

Majeure Eau ou glace en contact avec les aliments non conforme aux - exigences de la norme d’eau potable ;L’eau ou la glace n’est pas analysée ;- Contamination eau potable - eau non potable ;- Utilisation de produits chimiques pour le traitement de l’eau qui - peuvent présenter un risque.

Mineure Produits chimiques de traitement de l’eau non autorisé, mais jugés - non dangereux.

M2.2.2 Vapeur

Principe La qualité de la vapeur entrant en contact direct avec les aliments ou les surfaces en contact avec les aliments doit être contrôlée pour éviter toute contamination des aliments.

Critères d’évaluation

Les produits chimiques utilisés pour le traitement de l’eau des - chaudières doivent être non toxiques ;L’eau d’alimentation des chaudières doit être analysée - régulièrement et le traitement chimique doit être contrôlé pour éviter toute contamination ;La vapeur qui entre en contact avec les aliments ou avec les - surfaces en contact avec les aliments doit être produite à partir d’eau potable ;Les siphons doivent être prévus au besoin pour assurer l’élimination - adéquate du condensat et des matières étrangères.

Cote Exemples

Très grave Vapeur entrant en contact avec les aliments est produite avec une - eau non potable.

Majeure Absence de contrôle de la qualité des produits chimiques utilisé - pour le traitement de l’eau alimentant les chaudières.

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52 GUIDE D’INSPECTION

DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

Mineure Injection directe de vapeur et absence de siphons pour l’élimination - du condensat ;Risque de contamination de la vapeur qui entre en contact direct - avec les aliments par des produits chimiques résiduels ;Vapeur entrant en contact avec les aliments, faite à partir d’eau - non-potable.

M2.2.3 Dossiers sur la qualité de l’eau, de la glace et de la vapeur

Principe Le fabricant doit fournir sur demande des dossiers écrits attestant des mesures de contrôle de la qualité et du traitement de l’eau, de la glace et de la vapeur.

Critères d’évaluation

Le fabricant doit tenir des dossiers démontrant l’efficacité des mesures de contrôle de l’innocuité microbiologique et chimique de l’eau, de la glace et de la vapeur.

Très grave --

Majeure Les dossiers sont inexistants-

Mineure Les dossiers sont incomplets-

M 2.3 ENTREPOSAGE

M2.3.1 Entreposage des ingrédients et des matériaux d’emballage reçus de l’extérieur

PRINCIPE Les ingrédients et les produits emballés reçus doivent être entreposés et manipulés de manière à éviter la contamination et la détérioration.

Critères d’évaluation

Les ingrédients exigeant une réfrigération doivent être entreposés - à une température égale ou inférieure à 4°C et doivent être vérifiés adéquatement. Les ingrédients congelés doivent être entreposés à des températures inferieur à -18°C et doivent être surveillés adéquatement.Les ingrédients et les produits emballés doivent être manipulés - et entreposés de façon à empêcher leur détérioration ou leur contamination ; La rotation des ingrédients et des produits emballés, doit être - contrôlée pour prévenir leur détérioration ;Les ingrédients et les produits emballés sensibles à l’humidité - doivent être entreposés dans des endroits secs permettant d’éviter leur détérioration.

Cote Exemples

Très grave - -

Majeure Contenants d’ingrédients ouverts ou endommagés n’étant pas - couverts pour empêcher leur contamination ; Entreposage d’ingrédients sensibles à la température et au délai - à des températures continuellement supérieures à 4°C ;Entreposage ou rotation inadéquats des ingrédients ;-

Mineure Entreposage à une température supérieure à 4 °C, et faible risque - de dégradation, p. ex. courte durée d’entreposage ;Rotation inadéquate des ingrédients ou des matériaux d’emballage, - entraînant des risques de détérioration, p. ex. joints d’étanchéité sec sur les extrémités de boîtes de conserve trop vieilles ;

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53 GUIDE D’INSPECTIONDES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

M2.3.2 Réception et entreposage des produits chimiques non alimentaires

Principe Les produits chimiques non alimentaires doivent être reçus et entreposés de manière à éviter la contamination des aliments, des produits emballés et des surfaces en contact avec les aliments.

Critères d’évaluation

Les produits chimiques doivent être reçus et entreposés dans un - lieu sec et bien aéré.Les produits chimiques non alimentaires doivent être entreposés - dans des zones désignées de manière à éviter tout risque de contamination croisée avec les aliments ou les surfaces en contact avec les aliments. Les produits chimiques devant être utilisés dans les zones de - manipulation des aliments doivent être entreposés de façon à éviter la contamination des aliments, des surfaces en contact avec les aliments ou des produits emballés.Les produits chimiques doivent être entreposés et mélangés dans - des contenants propres et correctement étiquetés.Les produits chimiques doivent être mélangés et manipulés par - des personnes autorisées et formées de façon adéquate.

Cote Exemples

Très grave - -

Majeure Produits chimiques non alimentaires dangereux entreposés dans - un contenant alimentaire sans étiquette et dans une zone de traitement

Mineure Produits chimiques entreposés dans des contenants corrodés - - Conditions d’entreposage inadéquates, p. ex. présence d’humidité - ou aération insuffisante mais n’affectant pas directement le produit fini ou l’équipement.Présence de produits chimiques non alimentaires dans des - contenants sans étiquette, et dans des zones de traitement

M2.3.3 Entreposage des produits finis

Principe Les produits finis doivent être entreposés et manipulés de manière à éviter la détérioration et la contamination.

Critères d’évaluation

Le produit fini doit être entreposé et manipulé de manière à - minimiser toute détérioration, p. ex. la croissance de thermophiles, développement de rouille ou de corrosion ; Le produit fini doit être entreposé et manipulé de manière à minimiser - tout endommagement, p. ex. contrôle de la hauteur d’empilage et des dégâts causés par un chariot élévateur à fourche ;La rotation des stocks doit être contrôlée pour minimiser toute - détérioration pouvant représenter un danger à la santé, p. ex. développement de rouille ou de corrosion pouvant occasionner une fuite ;Les retours de produits défectueux ou suspects doivent être - clairement identifiés et isolés dans une aire désignée, afin qu’on puisse en disposer d’une manière appropriée.

Cote Exemples

Très grave Les produits défectueux ne sont pas isolés dans une aire - spécialement aménagée,

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54 GUIDE D’INSPECTION

DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

Majeure Aucune évaluation des conserves qui coulent. p. ex. retours de - produits par des clients

Mineure Rotation inadéquate des stocks ne permettant pas de s’assurer - que le produit le plus ancien est expédié en premier et signes de détérioration des contenants ;Contrôle de manipulation des produits finis inadéquat, p. ex. signes - évidents de dommages aux contenants.

M2.3.4 Entreposage des produits congelés

Principe Les produits congelés sont entreposés et manipulés de manière à prévenir leur endommagement, leur contamination et leur décongélation.

Critères d’évaluation

Les produits congelés doivent être entreposés dans un congélateur - et maintenus à une température de –18°C ou moins. Il faut éviter les fluctuations de température ;La température du congélateur doit être contrôlée à intervalles - réguliers ;L’accumulation de glace doit être contrôlée ;- La rotation des stocks doit être contrôlée pour réduire au minimum - une détérioration susceptible de compromettre la qualité (p. ex., produits brûlés par le froid) ;Les produits finis doivent être entreposés et manipulés de manière - à réduire au minimum leur endommagement (p. ex., contrôle de la hauteur d’empilage et des dégâts causés par un chariot élévateur à fourche) ; Les retours de produits défectueux ou suspects doivent être - clairement identifiés et isolés dans une aire désignée, afin qu’on puisse en disposer d’une manière appropriée ;

Cote Exemples

Très grave - -

Majeure La température dans le congélateur n’est pas contrôlée ou - maintenue, et des produits sont en voie de décongélation.

Mineure La température dans le congélateur n’est pas contrôlée ou - maintenue ;Une rotation des stocks inadéquate ne permet pas de s’assurer - que le produit le plus ancien est expédié en premier ; Le contrôle de la manutention des produits finis est inadéquat (p. - ex., évidence de contenants endommages) ;Les retours de produits ne sont pas isolés (p. ex., retours de - produits par des clients ou présence de produit défectueux dans l’entrepôt) ;

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55 GUIDE D’INSPECTIONDES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

M3 : MATERIEL / ÉQUIPEMENT

M3.1 ÉQUIPEMENT GÉNÉRAL

M3.1.1 Conception et installationPrincipe Tout l’équipement et tous les ustensiles doivent être conçus,

construits et installés de façon à pouvoir fonctionner comme prévu, à permettre un nettoyage et assainissement efficaces et à éviter la contamination.

Critères d’évaluation

L’équipement doit être conçu, construit et installé de manière - à:

pouvoir fonctionner conformément aux exigences o établies pour le procédé. être accessible pour les tâches de nettoyage, o d’assainissement, d’entretien et d’inspection.permettre un bon drainage et au besoin, doit être o directement raccordé à des drains

L’équipement et les ustensiles servant à la manutention des - matériaux contaminés doivent être identifiés adéquatement et ne sont pas utilisés pour la manutention de matériaux comestibles ; Si nécessaire, l’équipement doit être muni d’un système - d’échappement vers l’extérieur de la vapeur pour éviter une condensation excessive.

Cote Exemples

Très grave Équipement particulier, ne fonctionnant pas comme prévu et - affectant le procédé et l’innocuité du produit, p. ex. machine de découpage de cubes, tranchoir produisant des morceaux trop gros ou trop petits ne rencontrant pas les exigences des facteurs critiques du traitement thermique programmé.

Majeure Contamination constante en raison de la mauvaise conception/- installation, p. ex. résidus putrides, sales et pourris.

Mineure La conception, la construction et/ou l’installation ne permettent - pas un nettoyage adéquat p. ex., l’équipement est installé trop près d’un mur ou d’un plafond ;L’équipement à nettoyage manuel est difficile à démonter ;- Drainage inapproprié ou purge inadéquate de la vapeur de - l’équipement ;Ustensiles de bois utilisés dans les zones de - transformation ; Ustensiles servant à la manutention des matériaux contaminés - non-identifiés adéquatement.

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56 GUIDE D’INSPECTION

DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

M3.1.2 Surfaces en contact avec les alimentsPrincipe Les surfaces en contact avec les aliments doivent être faites de

matériaux appropriés et doivent être entretenues de manière à empêcher la contamination des aliments.

Critères d’évaluation

Les surfaces de l’équipement et des instruments qui sont en - contact avec les aliments doivent être conçues en matériaux lisses, non corrosives, non absorbantes, non toxiques, exemptes de trous, de craquelures ou de crevasses et doivent pouvoir résister à des nettoyages et des assainissements répétés ;Les enduits, les peintures, les produits chimiques, les - lubrifiants et les autres substances utilisés sur la surface et le matériel et qui peuvent entrer en contact avec les aliments doivent être non toxique ex : Résine alimentaire.

Cote Exemples

Très grave - -

Majeure - Utilisation de matériaux dont la sécurité est douteuse.

Mineure Surfaces présentant des trous, des fissures ou - absorbantes ; Les ustensiles/équipements ne sont pas rangés sur des - supports propres et à l’épreuve de la rouille.

M3.1.3 Programme d’entretien de l’équipementPrincipe Un programme d’entretien efficace doit être établi pour s’assurer

que l’équipement fonctionne toujours comme prévu et éviter la contamination du produit.

Critères d’évaluation

Le fabricant doit avoir un programme écrit d’entretien - préventif destiné à s’assurer que l’équipement pouvant influé sur l’innocuité des aliments fonctionne comme prévu. Ce programme doit comprendre :

une liste de l’équipement exigeant un entretien o régulier ;les procédures et les fréquences d’entretien, p. o ex. l’inspection de l’équipement, les réglages et le remplacement de pièces sont basées sur le manuel du manufacturier de l’équipement ou un manuel équivalent, ou encore en fonction des conditions d’utilisation susceptibles de nuire au bon état de l’équipement.

Le programme d’entretien préventif doit être respecté ;- L’équipement doit être entretenu pour éviter tout risque de - nature physique ou chimique, p. ex. réparations inadéquates, écaillage de la peinture et rouille ou lubrification excessive ;L’entretien de l’équipement doit être effectué par un - personnel ayant reçu la formation nécessaire.

Cote

Très grave --

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57 GUIDE D’INSPECTIONDES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

Majeure Pas de programme d’entretien préventif pour l’équipement - critique ;Le programme d’entretien de l’équipement critique est - déficient, p. ex. fréquences d’entretien de l’équipement inférieures aux recommandations du manufacturier ; Entretien inadéquat de l’équipement non critique, p. ex. - risque de matières tombantes dangereuses : clous, fragments métalliques coupants, morceaux de verre etc.

Mineure Programme d’entretien et d’étalonnage d’équipement - incomplet, p. ex. Aucune fréquence définie pour l’équipement non critique ; Aucun programme écrit d’entretien et d’étalonnage - d’équipement ;Entretien inadéquat de l’équipement non critique, p. ex. - équipement de nettoyage ne fonctionnant pas comme prévu ;Entretien inadéquat de l’équipement non critique, p. ex. - risque de matières tombantes non-dangereuses (rouille, graisse, peinture écaillée).

M3.1.4 Dossiers d’entretien de l’équipementPrincipe Le fabricant doit tenir des dossiers attestant le respect du

programme d’entretien de l’équipement critique.Critères d’évaluation

Les dossiers relatifs à l’entretien de l’équipement critique - devraient contenir les renseignements suivants :

identification de l’équipement ; o activité d’entretien ; o date et personne responsable ;o raison de l’activité d’entretien.o

Cote Exemples

Très grave --

Majeure Dossier- d’entretien de l’équipement est inexistant

Mineure Renseignements incomplets sur les dossiers d’entretien- Absence de dossiers d’entretien de l’équipement critique-

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58 GUIDE D’INSPECTION

DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

M4 : MAIN D’ŒUVRE : PERSONNEL

M4.1 FORMATION

M4.1.1 Formation générale en hygiène alimentaire

Principe Chaque personne manipulant des aliments doit bénéficier d’une formation sur les règles d’hygiène personnelle et la manipulation hygiénique des aliments, afin de comprendre les précautions à prendre pour éviter la contamination des aliments.

Critères d’évaluation Tous les employés manipulant des aliments doivent recevoir, -

au début de leur emploi, une formation adéquate sur les mesures d’hygiène personnelle et la manipulation hygiénique des aliments ;La formation initiale doit être reprise et mise à jour à - intervalles appropriées.

Cote Exemples

Très grave - -

Majeure - Aucune formation générale en hygiène n’est donnée aux employés.

Mineure - Les employés sont formés mais il n’y a pas de programme de formation écrit.

M4.1.2 Formation technique

Principe Les employés doivent bénéficier d’une formation continue de manière à leurs permettre d’acquérir les connaissances techniques nécessaires pour comprendre les opérations ou procédés dont ils sont responsables pour assurer l’innocuité des aliments.

Critères d’évaluation

La formation doit correspondre à la complexité du procédé de fabrication et des tâches à effectuer, par exemple :

Le personnel doit apprendre à comprendre l’importance des - points de contrôle critiques dont il a la responsabilité, les limites critiques, les protocoles de surveillance, les mesures à prendre si ces limites ne sont pas respectées et les dossiers à tenir ;Le personnel responsable de l’entretien de l’équipement - influant sur l’innocuité des aliments doit avoir reçu la formation nécessaire pour être en mesure de déceler les problèmes susceptibles d’altérer l’innocuité des produits et d’apporter les correctifs requis ;Le personnel et les superviseurs responsables du programme - d’hygiène doivent avoir reçus une formation adéquate pour être en mesure de comprendre les principes et les méthodes à respecter pour un nettoyage et un assainissement efficaces ;

- Une formation supplémentaire doit être offerte au besoin pour s’assurer que le personnel possède des connaissances à jour sur l’équipement et les technologies utilisées, par exemple la formation technique spéciale, les programmes de formation sur les procédés thermiques, etc.

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59 GUIDE D’INSPECTIONDES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

Cote Exemples

Très grave - -

Majeure Le personnel ne comprend pas l’importance des points de - contrôle critiques dont il a la responsabilité ;Les opérateurs d’autoclave ou leurs superviseurs n’ont pas - suivi un cours sur les procédés thermiques pour la stérilisation commerciale ;Le personnel d’entretien chargé de l’équipement crucial n’a - pas reçu la formation appropriée.

Mineure Le personnel responsable de l’hygiène n’a pas reçu de - formation sur les principes de nettoyage et assainissement mais respecte les principes de nettoyage et de désinfection.

M4.2 HYGIÈNE ET EXIGENCES RELATIVES À LA SANTÉ

M4.2.1 Propreté et comportement des employés

Principe Toutes les personnes qui pénètrent à l’intérieur des zones de manutention des aliments doivent maintenir un degré adéquat de propreté personnelle et prendre les précautions appropriées pour éviter toute contamination des aliments.

Critères d’évaluation

Toutes les personnes doivent se laver les mains lors de - leur entrée dans les zones de manipulation d’aliments avant de commencer leur travail, après avoir manipulé des substances contaminées, après les pauses et après avoir utilisé la toilette. Lorsque cela est nécessaire, pour réduire au minimum la contamination microbienne, des lave-mains contenant une solution désinfectante doivent être utilisés par les employés ;Les employés doivent porter des vêtements de protection, - un couvre-chef, des couvre-chaussures et/ou des gants appropriés aux opérations auxquelles l’employé participe et doivent veiller à les garder propres. Par exemple, les employés affectés à la production doivent porter des couvre-chefs adéquats ;Tout comportement susceptible d’entraîner la contamination - d’aliments par exemple manger, fumer ou mâcher de la gomme, et toute pratique non hygiénique, comme cracher, doivent être interdites dans les aires de manipulation d’aliments ;Toute personne pénétrant à l’intérieur des aires de - manipulation d’aliments doit enlever ses bijoux et tout autre objet pouvant entrer en contact avec les aliments et les contaminer ;Les effets personnels et les vêtements portés à l’extérieur - doivent être laissés hors des zones de manipulation d’aliments et doivent être entreposés de manière à éviter toute contamination ex : vestiaires. ;L’accès du personnel et des visiteurs doit être contrôlé pour - éviter toute contamination. La circulation des employés doit se faire de manière à éviter - tout risque de contamination croisée des produits.

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60 GUIDE D’INSPECTION

DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

Cote Exemples

Très grave - -

Majeure Employés qui ne se lavent pas les mains ou qui n’utilisent - pas de désinfectant et qui manipulent des aliments, après leur blanchiment, pouvant entraîner ainsi une contamination directe du produit.

Mineure Présence d’effets personnels au poste de travail ; - Personnel portant des bijoux, par exemple des boucles - d’oreilles ; Accès des visiteurs non contrôlé ;- Vêtements malpropres et/ou inappropriés ; - Mauvaises pratiques d’hygiène ; - Couvre-chef mal porté ou absent.-

M4.2.2 Blessures et maladies transmissibles

Principe Il est interdit à toute personne que l’on sait atteinte d’une maladie susceptible d’être transmise par les aliments ou présentant des plaies ouvertes ou des coupures de travailler dans les aires de manipulation des aliments, si cette personne risque de contaminer directement ou indirectement les aliments.

Critères d’évaluation

Le fabricant doit établir et appliquer une politique visant à - interdire à tout employé atteint ou porteur d’une maladie transmissible par des aliments de travailler dans les aires de manipulation des aliments ;Le fabricant doit exiger de ses employés qu’ils informent - la Direction lorsqu’ils souffrent d’une maladie pouvant être transmise par les aliments ; Les employés présentant des plaies ouvertes ou des - coupures ne doivent pas manipuler les aliments ou des surfaces de contact avec les aliments, à moins que la blessure ne soit entièrement protégée par un article imperméable, par exemple des gants de caoutchouc.

Cote Exemples

Très grave - -

Majeure Des employés manipulent des aliments alors qu’ils ont des - plaies ouvertes ou des coupures non-protégées ;Des employés manipulent des aliments alors qu’ils portent - des pansements non-protégés aux mains.

Mineure Le fabricant n’a pas établi une politique concernant les - manipulateurs d’aliments souffrant de maladies transmissibles par les aliments

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61 GUIDE D’INSPECTIONDES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

M5 : METHODES

M5.1 Opérations portant sur les denrées alimentaires (réception des matières premières, la transformation, la distribution et l’utilisation des produits finis)

Principe Produire des aliments salubres et propres à la consommation - humaine grâce à :

l’élaboration de techniques et de critères à respecter o dans la fabrication et la manutention de denrées alimentaires spécifiques, en ce qui concerne la réception des matières premières, la transformation, la distribution et l’utilisation des produits finis; etla conception, la mise en place, le suivi et la révision o de systèmes de contrôle efficace des opérations.

Toutes les manipulations ou opérations portant sur les denrées - alimentaires doivent s’effectuer en limitant les risques de contamination et de développement de micro-organismes pathogènes ou de formation de toxines à des niveaux susceptibles d’entraîner un danger pour la santé.

Critères Les denrées alimentaires sont conservées dans des conditions - permettant d’en éviter toute altération ou toute détérioration, notamment en les maintenant à des températures appropriées :Toutes les denrées alimentaires qui sont stockées, manipulées, - conditionnées, transportées ou exposées doivent être protégées contre toute contamination susceptible de les rendre impropres à la consommation humaine ;Les préparations culinaires destinées à être consommées froides - sont refroidies rapidement, le cas échéant, et entreposées dès la fin de leur élaboration et jusqu’à l’utilisation finale dans une enceinte dont la température est comprise entre 0°C et + 4°C ;Les préparations culinaires destinées à être conservées par la - chaleur jusqu’au moment de leur consommation sont, dès la fin du dernier traitement thermique, maintenues à une température supérieure ou égale à + 63°C ;Le refroidissement rapide des denrées est opéré de telle manière - que leur température à coeur ne demeure pas à des valeurs comprises entre + 63°C et + 10°C pendant plus de deux heures.La décongélation des denrées alimentaires se fait à l’abri de - toute contamination. La durée de vie des denrées décongelées ne peut excéder quatre jours y compris le jour de la mise en décongélation.

Cote Exemples

Très grave Les préparations culinaires destinées à être consommées froides sont entreposées dans une enceinte dont la température est supérieure à + 4°C.

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62 GUIDE D’INSPECTION

DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

Majeure Les denrées alimentaires sont manipulées sans être protégées contre toute contamination susceptible de les rendre impropres à la consommation humaine

Mineure -

M5.2 NETTOYAGE ET ASSAINISSEMENT

M5.2.1 Programme de nettoyage et assainissement/Évaluation d’efficacité

Principe Un programme de nettoyage et assainissement efficace pour l’équipement et les locaux doit être élaboré pour éviter la contamination des aliments.

Critères d’évaluation (suite)

L’équipement de nettoyage et assainissement doit être conçu - pour l’usage prévu et doit être entretenu convenablement ; Le programme de nettoyage et assainissement doit être - exécuté de manière à éviter toute contamination des aliments ou des matériaux d’emballage pendant ou après le nettoyage et l’assainissement, p. ex. par des aérosols ou des résidus chimiques ;L’efficacité du programme denettoyage et assainissement doit - être contrôlée et vérifiée (p. ex. par des inspections de routine des locaux et de l’équipement et/ou par des analyses microbiologiques) et au besoin, des mesures correctives adéquates doivent être apportées. Les activités ne doivent commencer que lorsque les exigences - en matière de nettoyage et assainissement sont atteintes.

Cote Exemples

Très grave --

Majeure Programme de nettoyage et assainissement incomplet résultant - en un mauvais rinçage de surface en contact avec les aliments, provoquant la contamination du produit par un produit de nettoyage concentré.

Mineure Absence de programme de nettoyage et assainissement écrit- Le programme de nettoyage et assainissement n’est pas contrôlé - et vérifié.

M5.2.2 Propreté de l’équipement

Principe Un programme de nettoyage et assainissement efficace est mis en place pour que l’équipement et les ustensiles soient maintenus dans un état hygiénique qui prévient la contamination des aliments.

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63 GUIDE D’INSPECTIONDES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

Critère d’évaluation

Le fabricant doit entretenir l’équipement, les ustensiles et d’autres outils pour qu’ils demeurent propres et hygiéniques. À cette fin, il doit :

maintenir les surfaces alimentaires dans un état hygiénique, - libres de particules ; d’aliments, de poussières, de graisses et de dépôts accumulés;appliquer le programme de nettoyage et d’assainissement - tel qu’il est décrit (fréquence, démontage de l’équipement au besoin, utilisation des produits chimiques et des concentrations appropriés, etc.);entreposer les ustensiles et les outils sur des supports antirouille - installés à des endroits convenables;nettoyer et assainir de manière à ne pas contaminer les aliments - ou les matériaux d’emballage (les enlever, les couvrir ou les protéger autrement).

Cote Exemples

Très grave - -

Majeure L’équipement n’est pas entièrement nettoyé après l’étape finale - de production ;Le nettoyage n’est pas effectué selon l’horaire prévu (accumulation - de particules d’aliments et/ou odeur nauséabonde) ;Le rinçage suivant le nettoyage est incomplet, ce qui entraîne - une contamination du produit par des produits chimiques ;Les pratiques de nettoyage et d’assainissement sont inadéquates - (p. ex., éclaboussures de produits chimiques et d’eau de nettoyage sur les équipements de production).

Mineure Des ustensiles sont déposés sur le sol.- Le nettoyage n’est pas effectué selon l’horaire prévu (faible - accumulation de particules d’aliments, mais pas d’odeur nauséabonde) ;L’équipement n’est pas entièrement nettoyé.-

M5.2.3 Propreté des locaux

Principe Un programme de nettoyage et assainissement efficace est mis en place pour que l’intérieur des bâtiments et d’autres installations soient bien rangés et maintenus dans un état hygiénique qui empêche la contamination des aliments.

Critère d’évaluation

Le fabricant doit entretenir l’intérieur des bâtiments et d’autres installations pour les maintenir propres et hygiéniques. À cette fin, il doit : garder les locaux libres de débris et de déchets; - entretenir les planchers, murs et plafonds pour qu’ils soient maintenus dans un état hygiénique et qu’ils soient libres de particules d’aliments, de poussières, de graisses et de saletés accumulés.

Cote Exemples

Très grave --

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DES ÉTABLISSEMENTS ALIMENTAIRES

Majeure Les pratiques de nettoyage et d’assainissement sont inadéquates (p. ex., éclaboussures de produits chimiques et d’eau de lavage sur les chaînes de production ou les matériaux d’emballage). On remarque une forte accumulation de vieilles particules d’aliments sur les fenêtres, les portes, les murs, les plafonds, etc.

Mineure Les murs, plafonds, planchers, portes, fenêtres ne sont pas - nettoyés (p. ex., faible accumulation de moisissures et de vieilles particules d’aliments : aires avant l’étape de destruction et zones d’entreposage et de réception) ;Accumulation de poussière sur les poutres suspendues dans - tout l’établissement. Entretien inadéquat propice à la formation d’abris pour la vermine.

M5.3 LUTTE CONTRE LES VECTEURS DE MALADIES

M5.3.1 Programme de lutte contre les vecteurs de maladies

Principe Un programme de lutte contre les vecteurs de maladies efficace doit être mis en place pour empêcher l’introduction de ravageurs, pour déceler et éliminer les rongeurs présents et pour éviter la contamination des aliments.

Critères d’évaluation

Un programme écrit de lutte contre les vecteurs de maladies reste efficace pour les locaux. L’équipement doit être en place, et doit comprendre les renseignements suivants :

Le nom ou le titre du poste du responsable de la lutte contre les - vecteurs de maladies parmi le personnel de l’établissement ;Le cas échéant, le nom de l’entreprise ou de l’entrepreneur - engagé pour exécuter le programme de lutte contre les vecteurs de maladies ; La liste des produits chimiques utilisés, leur concentration ainsi - que les lieux où ils sont appliqués, de même que la méthode et la fréquence d’application ; Un plan indiquant les endroits où des pièges ont été placés ;- La nature et la fréquence des inspections destinées à vérifier - l’efficacité du programme. - Les pesticides utilisés doivent être homologués. Les pesticides doivent être utilisés conformément aux directives figurant sur l’étiquette ;Le traitement de l’équipement, des locaux ou des ingrédients - pour la lutte contre les vecteurs de maladies doit se faire de manière à ne pas dépasser les limites maximales des résidus prescrites dans la loi et règlements sur les aliments et drogues, p. ex. limiter le nombre de fumigations par lot ;Les oiseaux et les animaux autres que ceux destinés à l’abattage - ne sont pas admis à l’intérieur des établissements ;Les palettes et autres objets sont entreposés à une distance - suffisante des mûrs pour éviter qu’ils servent d’abris des vecteurs de maladies.

Cote Exemples

Très grave --

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Majeure Infestation importante avec des risques élevés de - contamination ;Utilisation inappropriée de pesticide avec des risques élevés de - contamination directe, p.ex. Vaporisation d’insecticide lors des opérations.

Mineure Absence de plan indiquant les emplacements des pièges ;- Aucune personne membre du personnel de l’établissement - responsable de la lutte contre les vecteurs de maladies ;Infestation à bas niveau ; - Absence de programme écrit de lutte contre la vermine - - Matériaux entreposés trop près des murs - abris possible pour les vecteurs de maladies.

M5.3.2 Dossiers de lutte contre les vecteurs de maladies

Principe Des dossiers démontrant l’efficacité du programme de lutte contre les vecteurs de maladies sont disponibles.

Critères d’évaluation

Les dossiers de lutte contre les vecteurs de maladies doivent comprendre au moins les renseignements suivants :

Résultats des programmes d’inspection et mesures correctives - prises, par exemple parasites trouvés dans les pièges, emplacement de l’infestation par des insectes. Dossiers sur les activités de lutte contre la vermine, par exemple - les pesticides utilisés ;méthode et lieu d’application, date de la fumigation, etc ;- Date et nom du responsable.-

Cote Exemples

Très grave --

Majeure Aucun dossier sur la lutte contre les vecteurs de maladies ;-

Mineure Dates manquantes dans les dossiers sur la lutte contre les - vecteurs de maladies ;

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIES

Manuel d’inspection des établissements - produits transformés, •Agence Canadienne d’Inspection des Aliments, 2008.Risk-Based Food Inspection Manual, food and nutrition paper 89, •Food and Agriculture Organization of the United Nations, Rome, 2008.Analyse des risques relatifs à la sécurité sanitaire des aliments, guide •à l’attention des autorités responsables de la sécurité sanitaire des aliments, OMS/FAO 2007.Garantir la sécurité sanitaire et la qualité des aliments : Directives •pour le renforcement des systèmes nationaux de contrôle alimentaire, publication conjointe FAO/OMS, 2003.Retail Food Inspection Guide, Department of Health Services, •Environment Health, County of Los Angeles, 2005.Systèmes de qualité et de sécurité sanitaire des aliments, Manuel •de formation sur l’hygiène alimentaire et le Système HACCP, FAO 2001.NM 08.0.000 : Principes généraux de l’hygiène alimentaire, •version 2006. NM 08.0.002 : Exigences relatives à la mise en place du système •HACCP et des bonnes pratiques d’hygiène, version 2001.

Sites Internet :www.inspection.gc.ca : Agence Canadienne d’Inspection des

Alimentswww .afssa.fr : Agence Française de Sécurité Sanitaire

des Alimentswww .afsca.be : Agence Fédérale de sécurité de la Chaîne

Alimentaire -Belgiquewww .who.int : Organisation Mondiale de la Santéwww .fao.org : Organisation des Nations Unies pour

l’Alimentation et l’Agriculture

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