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MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE -*-*- DIRECTION DE L’HYGIENE DU MILIEU DIRECTION REGIONALE DE LA SANTE ET DE LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT PUBLIQUE DE BIZERTE -*-*- -*-*- Série des manuels de gestion des activités d’hygiène à l’échelle des circonscriptions sanitaires Manuel 1 Programmation, suivi et évaluation des activités de contrôle des eaux à l’échelle d’une circonscription sanitaire Année 2005 1

Manuel1 eaux

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MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE

-*-*- DIRECTION DE L’HYGIENE DU MILIEU DIRECTION REGIONALE DE LA SANTE

ET DE LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT PUBLIQUE DE BIZERTE -*-*- -*-*-

Série des manuels de gestion des activités d’hygiène à l’échelle des circonscriptions

sanitaires

Manuel 1

Programmation, suivi et évaluation des activités de contrôle des

eaux à l’échelle d’une circonscription sanitaire

Année 2005 1

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Groupe de travail

Docteur Ben Driss Mahjoub : Médecin chef de la Circonscription Sanitaire de Menzel Jemil

Monsieur Batti Fethi : Hygiéniste-Unité locale d’Hygiène du Milieu de Menzel Jemil

Monsieur Sahbani Béchir : Surveillant du Laboratoire Régional de Santé Publique de

Menzel Bourguiba

Madame Ouerghi Raoudha : Technicien en Biologie- Laboratoire Régional de Santé Publique

de Menzel Bourguiba

Madame Triki Saida : Technicien en Biologie- Laboratoire régional de Santé Publique

de Menzel Bourguiba

Monsieur Majbri Abdallah : Hygiéniste – Service régional d’hygiène du Milieu de Bizerte

Equipe de soutien

Docteur Dhaouadi Mahmoud : Service Régional d’Hygiène du Milieu de Bizerte

Monsieur Rebhi Mohamed : Sous-Directeur à la Direction de l’Hygiène du Milieu et de la

Protection de l’Environnement – Ministère de la Santé

Publique

Docteur Gharbi Abdelhamid : Chef du laboratoire Régional de Santé Publique de Nabeul

Secrétariat

Melle Trabelsi Nadia : Ecole des Sciences Infirmières de Menzel Bourguiba

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SOMMAIRE

Préface

Première partie : Cadre conceptuel

I/ Introduction

II/ Les eaux de boisson

III/ Les eaux de baignade

IV/ Les eaux usées

Deuxième partie : Aspects organisationnels et opérationnels

V/ Contrôle des eaux de boisson

VI/ Contrôle des eaux conditionnées

VII/ Contrôle des eaux de piscines

VIII/ Contrôle des eaux de mer

IX / Contrôle des eaux des bains maures

X / Contrôle des eaux usées

Troisième partie : Annexes

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Préface

Ce manuel portant sur la programmation, le suivi et l’évaluation des activités de contrôle

des eaux à l’échelle d’une circonscription sanitaire a été élaboré par une équipe de terrain.

Il représente le premier numéro d’une série de manuels de gestion des activités d’hygiène à

l’échelle des circonscriptions sanitaires, projet s’inscrivant dans le cadre d’une stratégie de

renforcement et de développement des circonscriptions sanitaires.

Il s’agit d’un document de base auquel peuvent se référer les équipes des circonscriptions

sanitaires dans le cadre de la gestion des activités de contrôle des eaux à l’échelle périphérique.

Bien entendu, cette version ne peut prétendre être complète et définitive. En effet, des

versions successives sont envisagées en vue d’en améliorer et actualiser le contenu, tenant compte

des remarques des lecteurs et utilisateurs.

Puisse cette initiative contribuer à la promotion de l’hygiène à l’échelle des circonscriptions

sanitaires.

Première partie :

Cadre conceptuel

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I/ INTRODUCTION

L’hygiène du milieu est définie comme toute activité visant à l’amélioration de toutes les

conditions qui, dans le milieu physique, influent ou sont susceptibles d’influer défavorablement sur le bien être physique, mental et social.

La supervision et le contrôle de la qualité des eaux de boisson, de baignade, usées occupent une place importante dans ce processus de prévention.

S’agissant du contrôle de la qualité de l’eau, la signification précise de la notion de « surveillance » n’est pas toujours claire. Au sens retenu ici, il s’agit d’assurer une surveillance attentive et continue, du point de vue de la santé publique. La surveillance nécessite un programme permanent et systématique d’enquêtes mis en œuvre en différents points d’eau (puits, sources, mer, cours d’eau...). Pour cela un programme national a été conçu et doit répondre aux impératifs suivants :

Le programme de surveillance vise à protéger la population des maladies à transmission hydrique et des autres risques associés à l’eau.

La surveillance de la qualité de l’eau doit être intégrée à d’autres mesures d’hygiène de l’environnement, spécialement l’assainissement.

La surveillance de la qualité de l’eau nécessite le concours de différents spécialistes (techniciens, médecins, biologistes, chimistes, épidémiologistes, ingénieurs, spécialistes en santé communautaire).

Pour pouvoir exécuter les programmes de surveillance on doit posséder des laboratoires spécialisés.

Il est essentiel que des rapports périodiques soient communiqués aux pouvoirs publics sur la situation des eaux du point de vue de la santé publique.

Le programme, comme le niveau de surveillance, doit être adapté aux conditions locales en tenant compte des points suivants :

Nature de l’eau, nature du réseau, qualité de l’eau et type de sources.

Equipement utilisé et sa disponibilité.

Conditions géographiques et climatologiques.

Infrastructure locale (en matière de transport..)

Situation épidémiologique locale.

Participation communautaire.

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II/ EAU DE BOISSON

II-1 Importance de l’eau pour la santé publique

Aucune vie n’est possible sans cette commodité première qui est l’eau, dans la mesure où les plantes, les animaux en ont besoin. Et si les collectivités humaines se sont fondées le long des cours d’eau, il est encore vrai aujourd’hui que l’eau reste un facteur important de progrès. Aucune communauté ne peut évoluer sans un approvisionnement en eau adéquat permettant à ses habitants de vivre sainement et confortablement.

Cette notion d’évolution ne peut se concevoir sans celle de salubrité. S’il est nécessaire de pourvoir l’eau en quantité suffisante, il est également requis que cette eau soit saine et pure, car l’eau constitue le véhicule le plus commun et le plus important de transmission de maladies. A ce titre elle constitue l’une des préoccupations majeures du personnel de l’hygiène du milieu.

II-2 Cycle de l’eau

L’eau, élément sous ses trois formes, parcourt un cycle éternel. L’évaporation lente et

incessante des fleuves, des lacs et des mers provoque la formation dans la haute atmosphère de nuage qui, par condensation, se transforme en pluie. Une partie des eaux de pluie ruisselle à la surface de la terre et va alimenter les cours d’eau et les lacs, d’où elle est sujette d’une part à l’évaporation ; d’autre part à l’infiltration à travers le sol. Les eaux d’infiltration sont reprises en partie par la végétation et en partie s’accumulent dans le sous –sol pour former des nappes souterraines et le cycle continue.

II-3 Sources d’approvisionnement Un soin particulier doit être accordé au choix des sources d’approvisionnement en eau

potable. Des conditions de salubrité interviennent dans ce choix. Les eaux servant à l’alimentation se divisent en deux grandes catégories :

Les eaux souterraines qui comprennent les eaux contenues dans le sous sol et celles qui apparaissent sous forme de sources en émergence.

Les eaux de surfaces constituées par l’eau de pluie récoltée, l’eau des rivières, lacs, étangs et l’eau de mer.

II-4 Qualité de l’eau

L’eau servant à l’usage domestique doit satisfaire à certaines conditions de potabilité. Pour être saine, une eau ne doit pas contenir de germes de maladies à transmission hydrique, de substances toxiques, de substances organiques ni des quantités excessives de matières minérales.

Elle doit par ailleurs être limpide, incolore, inodore et ne présenter aucun goût. Les qualités requises sont donc d’ordre physique, chimique et microbiologique.

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II-5 Impureté de l’eau de boisson

L’eau pure n’existe pas à l’état naturel. L’eau de pluie, en tombant, entraîne des poussières, des gaz, et absorbe de la fumée. Une fois à la surface du sol, elle est exposée à des pollutions de toutes sortes y compris les déchets humains.

L’eau souterraine n’est pas exempte d’impureté malgré le pouvoir filtrant du sol qui retient en partie la pollution. Elle dissout aussi des composés chimiques provenant du sol qu’elle a traversé. Les impuretés de l’eau peuvent se résumer comme suit :

Les gaz : oxyde de carbone, azote, méthane…. Sels minéraux : calcium, magnésium, fer, sodium, manganèse….. Matières en suspension : algues, protozoaires, champignons, bactéries….

II-6 Risques sanitaires

Les contaminants les plus importantes sont les bactéries, les virus et parasites dont certains peuvent être pathogènes et causer des maladies diarrhéiques, entériques ou autres tels que le choléra, la fièvre typhoïde, la fièvre paratyphoïde, la dysenterie bacillaire, la dysenterie amibienne et l’hépatite A. Le virus de la poliomyélite peut aussi être transmis par l’eau. D’autres maladies sont dues à la qualité chimique de l’eau, à l’excès ou à l’insuffisance de certains produits chimiques.

Le goitre (manque d’iode) La carie dentaire (insuffisance du fluore) La fluorose (excès du fluor) La méthémoglobinémie (excès de nitrate) Le saturnisme (excès de plomb)

Enfin, l’eau peut servir de gîtes à des arthropodes vecteurs de maladies tels que le

paludisme, la fièvre jaune, la dengue, la filariose, la schistosomiase, l’onchocercose…. Généralement on distingue deux types de risques :

II- 6-1 Risque à court terme

II est la conséquence de la pollution de l’eau par des éléments chimiques ou microbiologiques qui peuvent provoquer des troubles quelques heures à quelques semaines après l’ingestion. Quelques bouchées d’aliments pollués ou un seul verre d’eau contaminée peuvent provoquer des symptômes dont la gravité dépend de la vulnérabilité du consommateur .Les personnes à risque sont les enfants, les femmes enceintes, les malades et les personnes âgées.

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II-6-2 Risque à moyen et à long terme

Ce type de risque est lié aux métaux lourds et essentiellement aux pesticides. Des ions comme le mercure, l’arsenic, le cadmium, le cyanure sont connus. Les normes existantes sont maintenant de nature à protéger efficacement la santé, si elles sont respectées. Les cas d’intoxication humaine sur le long terme par les pesticides ou les autres produits organiques concernent en général des contaminations en milieu professionnel où la concentration doit être maintenue aussi basse que possible.

Certaines substances toxiques déversées dans le milieu aquatique, finiront par se trouver dans l’alimentation humaine . C’est l’une des raisons pour lesquelles il convient de respecter strictement certaines normes de qualité des rejets dans les milieux naturels.

II-7 Traitement de l’eau

L’eau peut être traitée par l’une des méthodes suivantes ou par la combinaison de plusieurs d’entre elles :

La sédimentation simple La sédimentation précédée de floculation La filtration La désinfection.

Ce sont des procédés conventionnels. A ceux-ci il convient d’ajouter dans des cas

particuliers :

L’aération pour réduire les goûts, odeurs, précipiter le fer et le manganèse et chasser l’anhydride carbonique.

L’adoucissement pour réduire les sels de calcium et de magnésium qui causent la dureté de l’eau.

II-8 Contrôle et analyse de l’eau

L’apparence ou simplement le goût de l’eau ne suffisent pas à établir sa potabilité. Il est important de soumettre l’eau à des examens de laboratoire qui ont pour but :

De déterminer les caractéristiques de l’eau brute afin de pouvoir

décider, si oui ou non un traitement doit être appliqué et à quel type de traitement doit – on recourir.

De vérifier l’efficacité du traitement.

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Pour les besoins de la consommation domestique, les analyses de l’eau sont classées comme suit :

Analyse physique pour déterminer la température, le goût, l’odeur, la turbidité et la couleur.

Analyse chimique en vue de mesurer les quantités de substances chimiques présentes. Certaines de ces substances peuvent influer sur la qualité de l’eau, d’autres sont nettement dangereuses pour la santé, d’autres enfin peuvent servir d’indicateurs de pollution.

Analyse bactériologique qui a pour but de déterminer le nombre total de germes et la présence de germes d’origine intestinale.

Analyse microscopique qui renseigne sur divers organismes microscopiques et permet de déterminer la source probable des goûts et odeurs de l’eau et les effets de ces organismes sur les procédés de purification.

III/ LES EAUX DE BAIGNADE

III-1 Définition

Ce sont les eaux douces, courantes ou stagnantes ainsi que l’eau de mer, dans lesquelles la baignade est autorisée par les autorités compétentes ou n’est pas interdite et habituellement pratiquée par un nombre important de baigneurs.

III-2 Pollution de l’Eau de baignade

La baignade est un exercice sain qui contribue au bien être de ceux qui la pratiquent.

Cependant, certaines précautions doivent être prises sur le plan de l’hygiène et de la sécurité par les gérants et les exploitants des piscines et des plages.

Pour empêcher la propagation des infections, l’eau doit satisfaire à certaines normes de qualité. La qualité bactériologique et physico- chimique de l’eau dépend de la proximité de sources de pollution : déversements d’eaux usées, de déchets industriels, d’eaux pluviales et d’eaux de ruissellement provenant de terres modifiées par des cultures. Dans les zones de baignade où le courant est faible ou nul, les baigneurs eux-mêmes contribuent à la pollution de l’eau.

IV/ LES EAUX USEES

L’évacuation insalubre des eaux usées conduit à la contamination du sol et des sources d’approvisionnement en eau, constitue un foyer de propagation de maladies d’origine hydrique et attire les rongeurs, la vermine créant ainsi des nuisances pour les habitants.

IV-1 Mode de transmission

Souvent par ignorance, l’homme contribue à la propagation de certaines maladies transmissibles, étant le réservoir de la plupart de ces maladies, alors qu’elles peuvent être jugulées par l’assainissement et en particulier un bon système d’évacuation des eaux usées.

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IV-2 Emplacement des installations des eaux usées

Il faut éviter de placer les installations d’évacuation des eaux usées en amont des points d’eau. Il faut prévoir entre le point d’eau et les installations des eaux usées une distance suffisante pour empêcher l’infiltration des eaux usées. Les canalisations des eaux usées doivent être placées en dessous de celles destinées à l’eau boisson.

IV-3 Méthodes d’évacuation des eaux usées

Il existe plusieurs systèmes d’évacuation des eaux usées. Les plus importants sont : Les méthodes sans entraînement de matières : cabinet à fosse, latrine, cabinet à compost,

toilette chimique. Les méthodes à entraînement par l’eau : la fosse septique, le système collectif qui comporte

un réseau d’égouts.

IV-4 Traitement des eaux usées.

Le traitement des eaux usées se fait par une série de procédés qui ont pour but de : Séparer les matières solides du liquide . Détruire les matières organiques putrescibles . Stabiliser les boues. Diminuer la charge bactérienne du liquide avant son rejet dans le milieu

récepteur.

Deuxième partie : Aspects

organisationnels et

opérationnels

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V/ CONTRÔLE DES EAUX DE BOISSON

L’objectif principal d’un programme de surveillance et de contrôle de la qualité d’eau de boisson est d’assurer un approvisionnement sûr et suffisant. On peut définir un certain nombre d’objectifs secondaires tels que :

La détermination des tendances en matière de la qualité de l’eau de boisson. L’information des autorités publiques aux fins de protection de la santé de la population. L’identification des sources de pollution. L’évaluation du bon fonctionnement des installations de traitement des eaux,

accompagnée, s’il y a lieu de propositions de modifications. L’examen des réseaux de distribution d’eau en vue de leur amélioration.

Les bases juridiques sont les suivantes :

Code des eaux NT ( 106. 002 ) 1989 relative à la protection de l’environnement / rejets

d’effluents dans le milieu hydrique. NT (09.14) 1983 relative aux normes des eaux de boisson. NT (09.01) 1983 relative à l’établissement des programmes d’échantillonnage. NT (09.02) 1983 relative aux techniques d’échantillonnage. NT (09.03) 1983 relative à la conservation et traitement des échantillons.

Nous passerons en revue dans ce qui suit les principales activités de contrôle des eaux de boisson :

V-1 La carte sanitaire de l’eau

Sur cette carte on mentionne le circuit de l’eau , les réservoirs , les sources de pollution, les

points d’eau contrôlés, les points de contrôle du chlore résiduel fixe, les localités desservies , les anciens foyers de maladies hydriques et les points de prélèvement pour les analyses bactériologiques et physico–chimiques.

V-2 Les mesures du chlore résiduel

le contrôle du traitement de l’eau, consiste en la mesure du chlore résiduel (voir fiches n° 1

et 2). Les mesures sont effectuées quotidiennement et à chaque prélèvement en vue d’un examen de laboratoire. Les données seront collectées et interprétées périodiquement avec d’autres indices et seront présentées aux staffs de la circonscription.

En cas d’absence de chlore résiduel libre on doit procéder à la mesure du PH :

En cas de PH basique : la solubilité de l’eau de javel est faible ; nécessité d’intervention auprès des distributeur pour corriger le PH et refaire la mesure de nouveau après correction.

En cas de PH proche de la neutralité : la désinfection n’a pas eu lieu ; nécessité d’intervention auprès des organismes distributeurs concernés en vue d’assurer la désinfection.

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V-3 L’échantillonnage et les prélèvements

La fréquence des prélèvements doit être établie en fonction des populations desservies et des situations climatologiques et épidémiologiques. La norme Tunisienne.(09.14) de 1983 exige un prélèvement par mois pour 5000 habitants.

Un exemple de surveillance attentive consiste à faire des prélèvements pour l’analyse bactériologique :

Une fois par semaine pour le réseau SONEDE. Une fois par quinzaine ou par mois pour le réseau GIC. Pour l’analyse physico-chimique complète et en l’absence de pollution

accidentelle un prélèvement annuel est suffisant pour chaque réseau, ( voir Fiche n° 3).

Procéder à la recherche des micropolluants (carbone organique total, cadmium…..) à raison d’une fois /an et chaque fois qu’il est nécessaire.

Les paramètres recherchés dans une analyse bactériologique sont les indicateurs de la

pollution fécale. Néanmoins dans d’autres circonstances on est appelé à rechercher les pathogènes comme les salmonelles ou les vibrions cholériques,...

L’acheminement des échantillons doit s’effectuer dans un délai de 24h dans une glacière à + 4°c de façon à éviter la contamination des échantillons. Un formulaire portant les renseignements suivants : température, PH de l’eau, date du prélèvement et informations épidémiologiques…, est adressé au laboratoire (voir fiche n° 4) . Le volume nécessaire pour une analyse bactériologique de routine est de 400 ml mais il est de plus de 1 litre en cas d’enquête autour d’un cas de fièvre Typhoïde ou de choléra.

De préférence procéder à la correction du PH après le prélèvement pour inhiber toute vie

biologique.

V-4 L’inspection sanitaire des ouvrages

La surveillance attentive est basée sur le contrôle :

Des réservoirs Des conduites d’eau Des procédés de traitement (Modèle d’enquête disponible élaboré par la DHMPE). Du périmètre de protection du point d’eau. (Voir Fiche de suivi d’un point d’eau n°5,

et fiche de suivi d’un réseau d’adduction en eau potable n°6)

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V-5 Récupération des résultats des analyses et intervention

Quatre jours après le prélèvement, le technicien doit contacter le laboratoire pour récupérer

les résultats des analyses bactériologiques. En cas de non conformité bactériologique dans un réseau de distribution, un 2éme prélèvement du même point suspect doit être refait . L’hygiéniste est appelé à mener une enquête sanitaire approfondie pour identifier la source de pollution et prendre des mesures correctives sans retard (aménagement du point d’eau, chloration, fermeture du point d’eau). Il est appelé aussi à informer les autorités concernées ainsi que le distributeur de l’eau par écrit.

V-6 Le contrôle de la qualité organoleptique

Il portera sur les caractéristiques organoleptiques : couleur, odeur, goût

VI/ CONTRÔLE DES EAUX CONDITIONNEES

Dans le cadre de la surveillance et du contrôle des unités de conditionnement des eaux, un programme spécifique est élaboré dont le but est de renforcer le contrôle sanitaire des eaux embouteillées (Modèle d’enquête disponible élaboré par la DHMPE).

L’équipe locale d’hygiène est sensée programmer une visite chaque semaine, avec prélèvement d’échantillons du produit fini pour l’analyse bactériologique dans le laboratoire de santé publique de la région. Pour confirmer les résultats d’analyses obtenus dans les laboratoires régionaux de santé, les services d’hygiène sont appelés à recourir à un deuxième laboratoire une fois par mois. En cas de litige ou d’obtention de résultats non conformes, il faut refaire les prélèvements selon la loi 117/92 relative à la protection du consommateur et effectuer les analyses dans les laboratoires habilités.

L’équipe d’hygiène doit suivre l’état de santé des manipulateurs de l’unité (analyses médicales : coproculture + analyse parasitologique + bacilloscopie ).

L’emballage destiné à entrer en contact avec l’eau doit être autorisé par les services compétents de la Ministre de la Santé Publique.

Toutes ces activités sont réglementées par :

La Loi du consommateur N° 117 /92 Le code des eaux La norme NT ( 09.33) 1993 relative à la qualité des eaux minérales naturelles La norme NT (09.83 ) 1989 relative à la qualité des eaux de table conditionnées La norme NT ( 55.01) 1990 relative aux eaux gazéifiées et boissons gazéifiées

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VII/ CONTRÔLE DES EAUX DE PISCINES

Au début de la saison de baignade, l’équipe locale d’hygiène doit procéder à une enquête approfondie (Modèle d’enquête disponible élaboré par la DHMPE) et avertir l’exploitant des anomalies. Elle doit aussi programmer une visite hebdomadaire dans toutes les piscines de la région.

Au cours de cette visite, l’hygiéniste est appelé à vérifier l’alimentation de cet établissement en eau, le contrôle de l’état des bassins et des conduites d’eau, ainsi que le système de désinfection de l’eau. On doit superviser le registre où sont consignées mesures du chlore résiduel, propriété de l’établissement.

Certaines mesures, sont effectuées par l’hygiéniste notamment le pH, la température et le chlore résiduel. D’autres analyses physico-chimiques (les chlorures) sont indispensables pour évaluer la fraîcheur de l’eau. On prélève chaque semaine un échantillon de chaque piscine pour l’analyse bactériologique. Les résultats d’analyses doivent être inscrits sur la fiche de suivi (voir fiche n°7).

Des mesures doivent être prises en cas de détection d’une anomalie susceptible de nuire à la santé des baigneurs. En principe l’information du propriétaire et des autorités sanitaires doit être systématique, et périodique.

Les règlements qui organisent le contrôle des eaux de piscine sont les suivants :

NT (09.12) 1983 relative à la qualité des eaux de piscines. NT (09.01) 1983 relative à la qualité des eaux (établissement des

programmes d’échantillonnage). NT (09.02) 1983 relative à la qualité des eaux (technique d’échantillonnage) NT (09.03) 1983 relative à la qualité des eaux (précautions à prendre pour

effectuer, conserver et traiter les prélèvements).

VIII/ CONTROLE DES EAUX DE MER

Au début de chaque saison de baignade une enquête doit être effectuée sur le long du littoral en vue de recenser les sources de pollution (liquide ou solide) et fixer les points de prélèvement d’eau de mer (Modèle d’enquête disponible : élaboré par le DHMPE).

Le programme de contrôle des eaux maritimes, consiste en une surveillance continue de la qualité bactériologique de l’eau.

Du 1er mai au 30 septembre : on doit faire deux prélèvements pour chaque point par mois (voir fiche n°09).

Du 1er octobre au 30 Avril : On prélèvera un échantillon par mois pour chaque point de prélèvement.

On doit faire un organigramme des visites et des prélèvements pour chaque point. Cet organigramme doit être affiché et doit mentionner les codes des points et les dates des visites. Pour un meilleur suivi, les résultats d’analyses et les observations qui concernent le point de prélèvement, doivent être consignés sur une fiche de suivi d’un point d’eau de mer (voir fiche n° 8). L’information des autorités compétentes sur la qualité de l’eau de baignade doit être périodique.

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Les bases juridiques sont les suivantes :

Code des eaux NT (106.002) 1989 relative à la protection de l’environnement / rejets

d’effluents dans le milieu hydrique. NT (09. 11) 1983 relatives à la qualité des eaux de baignade NT (09.01) 1983 relative l’établissement des programmes d’échantillonnage. NT (09.02) 1983 relative à la technique d’échantillonnage. NT (09.03) 1983 relative à la conservation et traitement des échantillons

IX/ CONTRÔLE DES EAUX DES BAINS MAURES

La réglementation exige que les bains maures soient approvisionnés par une eau potable. En cas d’approvisionnement par une eau de puits, le propriétaire est appelé à respecter les

clauses du cahier des charges. Le contrôle de ces établissements vise particulièrement la vérification du respect des clauses du cahier des charges (relative à l’état de puits, la qualité de l’eau et le procèdes de désinfection). Les résultats des analyses physico-chimiques et bactériologiques, doivent être inscrits dans le registre de l’établissement. Pour faciliter le suivi et les mesures correctives, les résultats de ces inspections doivent être consignés sur une fiche de suivi d’un point d’eau (voir fiche n°5).

Les bases juridiques sont les suivantes :

NT (09.14) 1983 relative à la qualité de l’eau de boisson. NT (09.12) 1983 relative à la qualité de l’eau de piscine. Cahier des charges pour l’utilisation d’un puits.

X / CONTRÔLE DES EAUX USEES

L’équipe locale d’une circonscription doit disposer d’une base de données concernant :

Les données épidémiologiques relatives aux maladies à transmission hydrique.

Les taux de raccordement des localités. La carte des rejets d’eaux usées. L’emplacement des périmètres irrigués par l’eau usée traitée.

Une enquête sanitaire doit être effectuée tous les six mois auprès des stations de traitement

des eaux usées (Modèle d’enquête disponible élaboré par la DHMPE), avec vérification des analyses médicales (coproculture + examen parasitologique des selles ) qui doivent être pratiquées deux fois par an et vaccination du personnel de la station.

L’inspection de la fonctionnalité de la station et son rendement se base essentiellement sur un contrôle de certains caractères de l’eau à l’entrée et à la sortie de la station et la vérification du registre des analyses du laboratoire de la station.

Les eaux usées traitées peuvent être utilisées à des fins agricoles sous conditions décrites par la législation. Les cultures pouvant être irriguées sont les pâturages, les espaces verts les céréales et les arbres. Il est strictement interdit d’irriguer les crudités.

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L’activité de contrôle est organisée par les textes et les bases juridiques suivantes :

Code des eaux NT (106.002) 1989 relative à la protection de l’environnement / rejets

d’effluents dans le milieu hydrique. NT (16.03 ) 1989 relative à la protection de l’environnement et l’utilisation

des eaux traitées à des fins agricoles. Décret n° 1047 /1989 relatif aux conditions d’utilisation des eaux usées

traitées à des fins agricoles.

Troisième partie :

Annexes

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ةوميوزارة الصحة العم

ـــــدد1بطاقة عــــ .... ......................اإلدارة الجهوية بـــ

..........................الدائرة الصحية بــ

الوحدة المحلية لحفظ الصحة

................مرآز الصحة االساسية بــ

بطاقة متابعة لعمليات راسب الكلور:.............................خالل شهر

اليوم يــــــــور المتبقـــلكلة اـــــآمي المالحظات

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ـــــد2 عــــةـــبطاق وزارة الصّحة العمومية ......... ................ة الجهوية بــــاإلدار

..........................الدائرة الصحية بــ

المحلية لحفظ الصحة الوحدة

................مرآز الصحة االساسية بــ

جدول محوصل لعمليات قيس راسب الكلور بالماء الصالح للشراب

............:....سنـــــة: ...................................خالل شهر

مالحظات

عدد غياب راسب الكلور

عدد العمليات

: ...................................التاريخ

: .............................االسم واللقب

اإلمضاء

Fiche N° 3

Direction Régionale de la santé Publique de…...…….. Service Régional de l’hygiène de milieu de …………... Circonscription sanitaire de :………………………. Unité Locale d’hygiène du milieu de

Fiche de prélèvement d’eau pour

analyses physico -chimiques

Gouvernorat : …………………...…………………………………….Délégation : …………………………………………………

Cheikhat : …………………...…………………………………….Localité : …………………………………………………

Point de prélèvement : Robinet Borne –fontaine Réservoir Puits Source

Adresse : Etablissement, Rue, ………………………………………………………………..

Localité…………………...………………………………………………………………..

Origine de l’eau : (dans le cas de robinet, borne-fontaine ou réservoir indiquer avec précision l’origine de l’eau) :

Puits Source Barrage Mélange

Eau exploitée par : Sonede Agriculture Défense Nationale Autre Organisme préciser : ……

Nature d’usage de l’eau : ……………………………………………………………………………………………………………

Date du prélèvement : ……………………………………………Heure :…………………………………………………………

Recherche de * : ……………………………………………………………………………………………………………………………

L’eau est –elle traitée (si oui indiquez le mode de traitement) ……………………………………….…………

Dosage du chlore résiduel (mg/L) …………………………………………………………………………….…………………

Nom et prénom de l’hygiéniste

*Indiquer les éléments à rechercher ……………………………………..……………

Il y a lieu de respecter les conditions de prélèvement, de conservation et de transport des échantillons et de les acheminer au laboratoire dans un délai qui ne dépasse pas les 24 / heures.

22

ــــدد4بطاقة عــــ وزارة الصحة العمومية ..............................................................االدارة اجلهوية بــ ................................................................الدائرة الصحية بــ

الوحدة احمللية حلفظ الصحة

بطاقة معلومات حــــول عينــات مــاء شــــــراب

للتحـليل اجلــرثــومـــي ............................................................تاريخ اخذ العينــــــــــــــــة

جيينالرقم اهليدرو **PH

كمية الكلور درحة احلرارةساعة اخذ العينة

*مصدر املاءةرقم العين رمز املنطقة مكان أخذالعينة

إمضاء فني حفظ الصحة

: اتــــــمالحظ كل املعلومات مفيدة للمخرب درجات 10 و 04يتم رفع العينات للمخرب يف أسرع وقت ممكن وذلك يف ثالجة يدوية ذات درجة حرارة ما بني

.ت املصلحة املشتركةالشركة القومية الستغالل وتوزيع املياه، امع ذا * . اجلرثومي للحد من التكاثر يينديل الرقم اهليدروجتع *

23

Direction Régionale de la santé Publique de……….. Service Régional de l’hygiène de milieu de …….…... Circonscription sanitaire de :…………......………. Unité Locale d’hygiène du milieu de

Fiche de suivi d’un point d’eau de boisson

Point n° : …………………………………. Nature : Barrage Puits Source Origine de l’eau : ……………..Etat du point :……………………………… Population desservie :…………………………………………………………. Cités desservies :……………………………………………………..……..

Fiche N° 5

Date de la visite

Mesure du chlore résiduel

PH Température Qualité organoleptique

Analyses physico- chimiques

Qualité microbiologique Mesures prises

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Fiche N° 6

Direction Régionale de la santé Publique de……….. Service Régional de l’hygiène de milieu de …......…... Circonscription sanitaire de :………..........………. Unité locale d’hygiène du milieu de

Fiche de suivi d’un réseau d’adduction en eau potable ( AEP )

Réseau …………………………………..…………

Population desservie ……………………

Cités desservies ……………………………

Origine de l’eau ……………………………

Date de la visite

Mesure du chlore

résiduel PH Température Qualité

organoleptique Qualité

microbiologique Mesures

prises

DSCU

Fiche N° 7

26

irection Régionale de la santé Publique de……….. ervice Régional de l’hygiène de milieu de …......…... irconscription sanitaire de :……….......…...……. nité locale d’hygiène du milieu de

Fiche de suivi d’une piscine

Etablissement ………………………………………….………………

Piscine ……………………………………………………………..…………

Approvisionnement en eau Mer SONEDE Autre préciser .....

Dimension……………………………………………………………… m3

Procédé de désinfection……………………………………………

Etat de salubrité……………………………………………………………

Densité des baigneurs…… ……………………………………..………

Date du

prélèvement PH Chlore résiduel Température Qualité microbiologique Mesures prises

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Fiche N° 8 Direction Régionale de la santé Publique de……….. Service Régional de l’hygiène de milieu de …….…... Circonscription sanitaire de :……….……………. Unité locale d’hygiène du milieu de

Fiche de suivi d’un point d’eau de mer

Gouvernorat …………….Délégation : ………………N° du point : …………………….

Nature de la plage : Sablonneuse Rocheuse autre préciser .....

Zone : Publique Réservée (hôtels ou autres)

Mouvement de l’eau ; Fort Faible

Longueur du rivage : ………………………………………….

Niveau de fréquentation : Important Moyen Faible

Existence d’une source de nuisance aux alentours du point : Oui Non

Caractéristiques de la source de nuisance :

Nature de la source de nuisance :

Eaux usées brutes Eaux usées épurées Eaux pluviales

Rejet industriel Déchets solides Autre préciser .....

Permanence du rejet : Permanent Intermittent

Origine du rejet :……………………………………………………………………………

Caractère du rejet : Direct en mer Indirect

Moyen ou ouvrage du rejet :

Emissaire Rigole Conduite Oued Buse

Lagune Autre préciser .....

Date de visite Qualité microbiologique Mesures prises - Observations

وزارة الصحة العمومية

......... اإلدارة الجهوية للصحة العمومية ــــدد9 بطاقة عــــ

....... ...المصلحة الحهوية لحفظ الصحة

........................... الصحية بــةالدائر

المحلية لحفظ الصحة الوحدة

بطاقة معلومات حول عينات ماء البحر للتحليل الجرثومي

.....................................................................................تاريخ أخذ العينات

الرمز مكان أخذ العينات المالحظات

الرقم

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

إمضــاء فنـــي حفــظ الصحـــة

مالحظـــات

آل المعلومات مفيدة للمخبر

درجات 10 و04 حرارة مابين ذات درجةيتم رفع العينات للمخبر في أسرع وقت ممكن وذلك في ثالجة يدوية

28

29

وزارة الصحة العمومية ..................................................... بـــويةاالدارة اجله

.................................................الدائرة الصحية بـــ الوحدة احمللية حلفظ الصحة

بطاقة معلومات

حــول عينـــات مــاء املسابـــح للتحــليل اجلـــرثـــومــــي

............................................................نــــــــــــــــةتاريخ أخذ العي

ــــدد10بطاقة عــــ

درحة الحرارة المالحظاتالرقم

الهيدروجينيP.H

إسم المسبح راسب الكلور

الرقم

إمضاء فني حفظ الصحة

:مــالحظـــات

كل املعلومات مفيدة للمخرب درجات 10 و 04يتم رفع العينات للمخرب يف أسرع وقت ممكن وذلك يف ثالجة يدوية ذات درجة حرارة ما بني

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وزارة الصحة العمومية ........................................االدارة اجلهوية بـــ

..........................................لصحية بـــالدائرة ا الوحدة احمللية حلفظ الصحة

بطاقة معلومات حـول عينــات مـــاء معلب للتحــليل اجلــرثـــومـــي

............................................................تاريخ اخذ العينــــــــــــــــة

بطاقة ــــدد11عــــ

اإلسم التجاري للماء نوعية الماء مكان أخذ العينة تاريخ اإلنتاج المالحظاتةرقم العين عنوان وحدة اإلنتاج

إمضاء فني حفظ الصحة

اتــــــمالحظ آل المعلومات مفيدة للمخبر . ائويةم درجات10 و04 درجة حرارة ما بين يتم رفع العينات للمخبر في أسرع وقت ممكن وذلك في ثالجة يدوية ذات

Modèles d’enquêtes disponibles*

(Elaborés par la DHMPE)

Enquête A : Enquête sur les réservoirs des eaux de boisson . Enquête B : Enquête sur une station de traitement des eaux de boisson. Enquête C : Enquête sanitaire ou niveau d’une usine de production et de conditionnement des eaux

embouteillées. Enquête D : Protocole d’une enquête ou niveau d’ une piscine. Enquête E : Enquête sur les sources de pollution des eaux de mer. Enquête F : Enquête sur l’utilisation clandestine des eaux usées brutes en agriculture

Un jeu de formulaires doit être disponible à l’échelle de la circonscription sanitaire

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