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FINANCEMENT DU SNS Réalités et perspectives(lecture des CNS 2010) Mr. HADDOUGUI Driss :Cadre de santé . Chef de PSI à CHP Mohammedia Mohammedia le 21/07/2015

Financement du sns

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Page 1: Financement du sns

FINANCEMENT DU SNS

Réalités et perspectives(lecture des CNS 2010)

Mr. HADDOUGUI Driss :Cadre de santé . Chef de PSI à CHP Mohammedia Mohammedia le 21/07/2015

Page 2: Financement du sns

Généralités

Partie I

Page 3: Financement du sns

Les systèmes de santé

Système de santé: Ensemble des ressources humaines,

matérielles et financières ainsi que les institutions et les

activités destinées à assurer la promotion, la protection, la

restauration et la réhabilitation de la santé de la population.

Les activités financières dépassent le simple cadre des soins

(hospitaliers et ambulatoires) et des biens médicaux pour

toucher d’autres secteurs liés à la santé, à savoir

l’enseignement, l’hygiène, la prévention sanitaire collective et

la recherche.

Page 4: Financement du sns

Qu’est-ce qu’un système de santé idéal?

Qualité d’un système de santé Global : ne néglige aucun secteur

Équitable : dans la répartition des ressources

Accessible : géographie (proximité), économie (coût) et information

Efficace : technique et économie

Acceptable : assentiment de la population

Souple et modifiable : s’adapter aux changements de morbidité (SIDA), du progrès technique ou socio-économique

Solvable : limitation des ressources

Page 5: Financement du sns

Objectifs d’un système de santé

Un niveau optimal d’état de santé, distribué

équitablement.

Un degré adéquat de protection financière pour

tous contre les risques.

Le niveau le plus élevé possible de satisfaction

des consommateurs.

Page 6: Financement du sns

Comment assurer cette protection financière ?

Epargne individuelle, familiale ou collective.

Individuelle : consiste à économiser pour sa santé ( précaution ).

Collective : les professionnels d’un même secteur se regroupent.

Recours aux mécanismes d’assurance privée .

Le risque d’être exclu de l’assurance santé en cas de présence de certain facteur de risque

(obésité ou tabagisme), cas des USA.

Assurance publique obligatoire.

Tout le monde paie ( les non malades pour les malades, les riches pour les pauvres

….etc.).

Page 7: Financement du sns

Description d’un système de santé

La démographie (taux d’accroissement de la population, répartition par âge).

Les indicateurs sanitaires (mortalité infantile, espérance de vie)

L’offre de soins (densité médicale, densité en lits hospitaliers)

Les indicateurs synthétiques de l’économie (PIB global, PIB par habitant).

Les dépenses de santé (les ressources allouées à la santé, exprimées en pourcentage du PIB)

Page 8: Financement du sns

Fonctions du système de santé

Prestation de services de santé : Doit offrir au bon moment et au bon

endroit, à ceux qui en ont besoin des prestations de qualité, en évitant

de gaspiller les ressources.

Personnels de santé: Doivent répondre aux besoins et agir de façon

juste pour atteindre les meilleurs résultats possibles.

Médicaments et vaccins: Doit garantir un accès équitable aux

médicaments essentiels, vaccins et à des technologies de qualité pour

un coût raisonnable.

Page 9: Financement du sns

Fonctions du système de santé

Système d’information: Doit assurer la production, l’analyse, la diffusion et

l’utilisation d’informations fiables sur les déterminants de la santé, le

fonctionnement du système de santé et l’état de santé de la population.

Financement des systèmes de santé : L'objectif est d'avoir suffisamment de

moyens pour que la population accède aux services nécessaires et soit protégée

du risque d’appauvrissement lié au paiement des services de santé.

Direction et gouvernance : Un système de santé suppose l’existence de cadres

stratégiques, de règlementations, un encadrement efficace, et une attention

particulière à la conception des systèmes et à la transparence.

Page 10: Financement du sns

Le financement de la santé et ses sous-fonctions

Le financement de la santé: C’est la mobilisation des ressources

financières (la collecte des contributions), la mise en commun des

ressources et l’achat des prestations de soins et services de santé.

La collecte des contributions: le moyen par lequel le système de santé reçoit de

l’argent des ménages et d’organisations ou sociétés, ainsi que de donateurs.

La mise en commun des ressources: appelée aussi « fonction d’assurance »

consiste généralement à accumuler et gérer les revenus de manière que le risque

du paiement des soins de santé soit réparti entre tous les membres du groupe et

non pas assumé par chacun des cotisants.

L’achat: le processus au cours duquel des fonds d’une caisse sont versés à des

prestataires pour que ces derniers fournissent une série d’intervention sanitaire

préalablement définies ou non.

Page 11: Financement du sns

Généralités sur le financement du système de santé

Acteurs du système

Financeurs du système : Ménages, Entreprises, Extérieur ;

Intermédiaires de financement : Etat/MS, Assurances,

sécurité sociale, Ménages…. ;

Prestataires de soins et services de santé : Hôpitaux, centres

de santé, cliniques, pharmacies, programmes de santé;

Consommateurs de soins et services: Ménages, Entreprises.

Page 12: Financement du sns

Principales composantes du dispositif de financement

Source de financement

Intermédiaires

Prestataires des soins et services

Paiement direct

Analyse des modalités

de paiement Analyse des sources de

financement

Page 13: Financement du sns

Sources de financement et modalités de paiement

Sources de financement :

Sources publiques : fiscalité directe et indirecte, emprunts, dons, création monétaire ;

Sources parapubliques : cotisations obligatoires patronales et salariales;

Sources privées : paiements directs des ménages, mutuelles de santé et assurances privées.

Modalité de paiement:

Rémunération à l’acte, rémunération au cas, forfait journalier, capitation, salaire, budget global, budget par poste.

Page 14: Financement du sns

Financement de la santé

Le financement du système de santé dans les différents pays du monde:

Les pays riches: Dans la plupart des pays à revenu élevé, le système de

financement de la santé assure une couverture de soins universelle, que ce

soit via les impôts ou via une assurance sociale en matière de santé, évitant

ainsi aux ménages de payer de leur poche les soins quand ils en ont besoin.

Les pays pauvres: Les ressources gouvernementales étant limitées, les

ménages contribuent souvent directement au financement de la santé en

payant les soins au moment et à l’endroit où ils sont reçus (système de

tarification des prestataires à la charge des utilisateurs).

Page 15: Financement du sns

Problématique du paiement direct des ménages

Les paiements directs: Sommes non remboursées, effectués par les ménages lors de la prestation (hospitalisation, ambulatoire, pharmacie).

Déterminant majeur des dépenses catastrophiques pour le ménage.

Dépenses directs

≥ 40% Dépenses totales de ménages – Dépenses de subsistance

Page 16: Financement du sns

Différents systèmes de santé Les systèmes universels dits « Beveridge » (Angleterre, Espagne, suède,

canada …etc.).

Les système professionnels dits « Bismarck » (Allemagne, France, Belgique, Pays-Bas, Japon ..etc.).

Système hyper libéral (USA, Liban).

Système communiste (Cuba).

Système socialiste en mutation (ex-bloc socialiste)

Système rentier, financé par une ressource naturelle (Quelques pays du Golf).

Page 17: Financement du sns

Poids relatifs des sources dans les pays développés

Modèle Caractéristiques Faiblesse

Modèle libéral : cas

des USA

Santé est un capital individuel ; Assurances volontaires (privée) dominant ; Financement par l’impôt des personnes âgées et pauvres (Medicare et Medicaid)

Ce modèle ne conduit

pas à une couverture

universelle, malgré la

richesse du pays.

Modèle du système

national de santé

GB…

Rapport Beveridgien, logique de l’Etat providence

(bien- être pour tous) ;

Financement par l’impôt ;

Paiement par capitation des médecins généralistes ;

Part marginale du secteur privé ;

Favorise l’équité d’accès aux soins et services de santé.

Ce modèle ne garantit

pas une efficience

productive des

prestataires et le patient

n’est pas libre de choisir

son médecin.

Modèle du système

salarial, France…

Financement par les cotisations sociales ; Logique Bismarkienne, assurance sociale obligatoire ; l’Etat intervient pour prendre en charge les indigents ; Part du secteur privé non négligeable ;

Ce modèle ne favorise

pas ceux qui n’exercent

pas sous un régime de

salariat.

Page 18: Financement du sns

Poids relatifs des sources dans les pays en développement

Modèle « Afrique subsaharienne »

Caractéristiques Les ménages, par les paiements directs, constituent la principale source de

financement ;

Financement par les cotisations sociales et surtout l’Etat ;

L’extérieur est présent dans le financement de la santé ;

Part privé non négligeable du secteur.

Faiblesses Ce modèle ne favorise pas l’équité d’accès aux prestations de soins pour les

populations ;

Les ménages paient un lourd tribu pour accéder aux soins de santé.

Page 19: Financement du sns

L’organisation du système de santé marocain

Offre : Offre de soins publique et offre privée.

Secteur public: 1er prestataire de soin (80 % de la capacité litière du

pays).

Ressources sanitaires du MS, des FAR, des collectivités locales et

d’autres départements ministériels.

Secteur privé: Deux sous-ensembles

But non lucratif: Les ressources sanitaires de la CNSS. Croissant rouge marocain,

ONG,…

But lucratif: Ressources sanitaires du secteur libéral organisées et dirigées

à titre individuel ou en groupement par des professionnels de santé.

Page 20: Financement du sns

Financement de la santé au Maroc Réalités et perspectives

Partie II

Page 21: Financement du sns

CH

APIT

RE 1

:

ENVERGURE DU FINANCEMENT DE LA

SANTE ET FLUX FINANCIERS ENTRE

INSTITUTIONS

Page 22: Financement du sns

Réalités du financement au Maroc

� Qui finance le système de santé au Maroc?

� Quels sont les acteurs de financement?

� Comment est ce que ce financement est réparti, utilisé et

dépensé?

� Qui tire profit de cette répartition des dépenses de santé?

� Le financement est-il suffisant, solidaire, équitable et efficace

pour atteindre les objectifs de la santé?

� Quelles sont les contraintes à une couverture universelle?

� L’Etat assume t-il son rôle pour rendre le financement de la

santé suffisant, solidaire, équitable et efficace ?

Page 23: Financement du sns

23

Flux financiers

Citoyens (personnes physiques & morales

Cotisations

CNOPS,CNSS

MUTUELLES

Impôts

Etat

Frais de soins Primes

Assureurs

Privés Ménages

Prestataires de Soins & Services

Page 24: Financement du sns

�Qui finance le système de

santé au Maroc?

�Quels sont les acteurs de

financement?

Page 25: Financement du sns

I

• Le financement public à travers le recours aux recettes fiscales

II • La participation des ménages : la part de la dépense directe des ménages

III •La couverture médicale de base: AMO, RAMED

IV

•La participation des employeurs: les cotisations patronales de l’AMO

V • La coopération internationale: aide internationale sous forme de dons

et crédits

Page 26: Financement du sns

26

Flux financiers

Citoyens (personnes physiques & morales

Page 27: Financement du sns

Focus sur le financement du système de santé marocain

44%

La DGS a atteint environ 47,8 milliards de DH en 2010.

Soit 1498 DH par habitant et par an et

6,2% par rapport au PIB.

Page 28: Financement du sns

Niveau de la dépense de santé

En 2010, la dépense globale de santé a atteint environ 47,8 milliards de Dirhams contre 30,6 milliards de Dirhams en 2006. C’est-à-dire près de 1 498 Dirhams par habitant

Le niveau de la consommation médicale a atteint, quant à lui, près de 42,6 milliards de Dirhams en 2010, soit 1 337 Dirhams par habitant.

La dépense globale de santé a enregistré une évolution annuelle de 11,8% entre 2006 et 2010 Rapportée à la population, cette dernière, n’a évolué que de 10,6%

la dépense globale de santé représente 6,2% du PIB en 2010 contre 5,3% en 2006, 5% en 2001 et 4,5% en 1997/98 (augmentation de 0,9 point par rapport à 2006) .Cette importante évolution a permis au Maroc de gagner de place sur l’échelle des pays de la région pour ne plus être dernier comme par le passé.

Page 29: Financement du sns

Niveau de la dépense en santé : comparaisons avec quelques pays, 2010

Page 30: Financement du sns

Sources de financement de la santé

1-Sources de financement par type d’institution

Sur les 47,8 MD de DH consacrés à

la santé, 61,9% sont principalement financées par les ménages dont 53,6% sont des paiements directs nets des remboursements des assurances et mutuelles.

L’Etat finance 26,2% de la dépense globale de santé (23,7% destinés aux Ministères et 2,5% en tant que participation patronale au financement de l’assurance maladie de ses agents)

Page 31: Financement du sns

Légère diminution de la part du financement par les ménages

Légère amélioration du financement par la fiscalité

la configuration

du système de

santé au Maroc

n’a pas connu un

grand

changement

Evolution des sources de financement par type d’institution 1997/98-2010

Page 32: Financement du sns

2-Sources par nature du financement, 2010

Page 33: Financement du sns

Evolution des sources par nature de financement, 1997/98-2010

la part la plus importante demeure celle des paiements directs des ménages (53,6%),

les ressources fiscales nationales et locales viennent en 2ème position et représentent 25,2% des DGS

L’assurance maladie, qui couvre 33,7% de la population marocaine, ne représente que 18,8% de ces mêmes dépenses.

Page 34: Financement du sns

Envergure du financement au Maroc

Répartition par agrégat

1997/98 2001 2006 2010

41% 44,20%

39,60%

44%

53,70% 51,80%

57,30% 53,60%

5,30% 4% 3,10% 2,40%

Financ collectif solidaire* Paiements directs des ménages Autres

la part la plus importante demeure celle des

paiements directs des ménages (53,6%)

le financement collectif de la santé à travers des

mécanismes solidaires (au sens large) a connu une

légère amélioration par rapport à 2006, soit 44%

de la dépense globale de santé en 2010 contre 40%

en 2006 et 44% en 2001.

Les autres sources de financement restent

modestes

*Le financement collectif et solidaire regroupe les ressources fiscales, la couverture médicale et les CL.

Page 35: Financement du sns

3-Répartition des ressources financières entre les prestataires du SNS

MS 27,9%

Clinq et cab privées

29,1%

Clinq et cab Mut 2,4%

Pharmacies et FBM 31,7%

Autres 8,8%

la part la plus importante bénéficie toujours aux

Pharmaciens et aux FBM qui absorbent 31,7% de

l’ensemble des dépenses en santé.

le MS, qui est le 1ER prestataire de soins, (77% de la cap

lit du pays) , ne bénéficie que de 27,9% du financement

du système national de santé

Le secteur privé dans son intégralité (à but lucratif ou

non lucratif) a bénéficié de plus de 31,5% des ressources

mobilisées

La part restante qui est de 8,8% des DGS, profitent aux :

Agents de la médecine traditionnelle à raison de 2,8%,

ONG 0,2% et

Autres prestataires de soins 1,5% (généralement les

prestataires à l’étranger).

Page 36: Financement du sns

4-Classification fonctionnelle des dépenses de santé, 2010

le système national de santé consacre 31,7% (33,6% en 2006), à l’achat de médicaments et BM

Les soins ambulatoires bénéficient de 29,4% (35,2% en 2006)

Les soins hospitaliers auquel le SNS consacre 25,4% en 2010, (19,1% en 2006)

La part des dépenses allouées à la prévention sanitaire collective reste quasiment inchangée et atteint à peine 2,1% de la DGS (1,9% en 2006)

Le poids de l’administration du système de santé n’a pas changé entre 2006 et 2010, il est de 7,4% contre 6,6% en 2001.

La part de la formation, la recherche et l’enseignement n’a pas changé depuis 1997/98 ; et reste en dessous de 2%. En 2010, elle est de 1,1% de la dépense totale de santé contre 1,5% en 2006.

Page 37: Financement du sns

C

HA

PIT

RE 2

:

FINANCEMENT DE LA SANTE

PAR LES MENAGES

Page 38: Financement du sns

1-Rôle des ménages dans le financement de la santé

La part de la dépense directe des

ménages est de 53,6% de la dépense

totale en santé.

Soit : en moyenne 802 DH/an et

par personne.

Page 39: Financement du sns

Evolution de la composition des dépenses des

ménages durant la période1997/98-2010

Page 40: Financement du sns

Rôle des ménages dans le financement de la santé

Comparés aux résultats des CNS 2006, la part des dépenses des ménages a connu un léger recul puisque, grâce à l’extension progressive de la couverture médicale, cette part a enregistré un taux de 61,8% en 2010 contre 64,8% en 2006, soit une diminution annuelle moyenne de 0,9% durant la période 2006-2010.

La diminution de la part des dépenses des ménages enregistrée durant la période 2006-2010 est due principalement à la diminution de la part des paiements directs des ménages qui est passée de 57,3% en 2006 à 53,6% en 2010.

Quant à la part des paiements relatifs aux cotisations versées aux organismes de couverture médicale, elle a connu une augmentation de 12% entre 2006 et 2010 en passant de 7,4% à 8,2%.

Page 41: Financement du sns

2-Structure des dépenses des ménages par niveau

La structure des dépenses des ménages par prestataire (niveau) pour l’année 2010 est similaire à celle enregistrée lors des CNS 1997/98, 2001 et 2006.

(50%) pharmacies et FBM

(38,7%) cabinets et cliniques privés (60% cabinets privés.)

Les structures de soins publiques n’attirent que 4,5% dépenses directs des ménages en 2010 contre 9,7% en 2006.

La part des hôpitaux publics a chuté significativement de 9% à 4,4 % entre 2006 et 2010

Page 42: Financement du sns

3-Classification des dépenses des ménages par type de prestation

(50%) médicaments et biens médicaux (automédication, faiblesse de la couverture médicale)

Les dépenses pour l’hospitalisation ont enregistré une augmentation importante entre 2006 et 2010 (15,9% en 2010 contre 9,8% en 2006), soit une augmentation annuelle moyenne d’environ 12,9%.

Une diminution du recours des ménages aux consultations médicales et paramédicales d’environ 3 points en passant de 15,3% en 2006 à 12,5% en 2010 (l’augmentation du prix de la consultation qui dépasse 250 Dirhams chez certains médecins spécialistes).

Page 43: Financement du sns

C

HA

PIT

RE

3 :

FINANCEMENT DE LA SANTE

PAR LE MINISTERE DE LA SANTE

Page 44: Financement du sns

Financement du Ministre de la santé:

Budget du MS pour l’année 2010 : 10,4 Mds de DH. Soit:

328 DH per capita, 5,5% par rapport au budget général de l’Etat, 1,3 % du PIB, couvre 75% de l’ensemble des dépenses du MS

8,6 MD=83% BF (67% pour le personnel, 33% pour MDD)

1,8 MD=17% BI

1-Budget du Ministère de la Santé 1.1: Niveau du budget du Ministère de la Santé

Page 45: Financement du sns

1.2. Evolution du budget du MS

L’évolution de l’indice du budget du MS a dépassé celle des indices du BGE et du PIB entre 1997/98 et 2010 avec une forte progression à partir de 2006

Le budget du MS par habitant est passé De 133DH en 1997/98 à:

173DH en 2001(↑AN MOY 8%)

199DH en 2006(↑AN MOY 3%)

328DH en 2010 (↑AN MOY 13%)

Le BMS en 2010 a augmenté de 72% par rapport à 2006 (↑AN MOY 14,5%)

Personnel 56%

MDD 135%

Investissement 54%

Page 46: Financement du sns

2-Répartition des sources de financement des activités du MS

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

ETAT Ménages Assur et Mutuel

Coop intern

Autres ministéres

CL Autres

Ventes 75,00% 8,80% 3,50% 3,50% 3,00% 1,60% 4,50%

Le budget de l’Etat est considéré comme la

principale source de financement des activités du

Ministère de la Santé. Représente 75% de

l’ensemble des dépenses de ce département en 2010,

contre 66% en 2006.

La deuxième source de financement en termes

d’importance revient aux ménages qui financent à raison

de 8,8% du montant total, alors que cette part était de

19% en 2006. Cela peut être expliqué principalement par

l’accroissement important du budget du Ministère de la

Santé durant la période 2006-2010, et la gratuité de

certains services notamment l’accouchement depuis 2009

Les autres sources de financement des activités du

Ministère de la Santé demeurent négligeables et

pratiquement inchangées depuis 1997/98.

Page 47: Financement du sns

3. Structure des dépenses du MS par niveau

Hopitaux 47,0%

RSSB 34,0%

ICLN 5,0%

Adm centrale et

locale 14,0%

les dépenses du Ministère de la Santé en 2010,

sont ventilées comme suit :

47% allouées aux hôpitaux (17,5% aux CHU et

29,5% au reste des hôpitaux)

34% au RSSB

Les Instituts, Centres et Laboratoires Nationaux

(ICLN), qui représentent essentiellement des

activités de soutien aux programmes et à la

formation, bénéficient de 5% seulement de ces

allocations

L’administration centrale et locale, accapare

14% des dépenses du MS

Page 48: Financement du sns

4-Répartition des dépenses du MS par région et par habitant

Page 49: Financement du sns

Répartition des dépenses du MS par région et par habitant: Analyse

La dépense nationale moyenne du MS par région et par habitant est passée de 163DH en 2006 à 229DH en 2010 (Due à l’augmentation du budget allouée aux régions)

L’indice de Gini est passé de 16% en 2006 à 12,6% en 2010 : L’indice de concentration des ressources au niveau régional s’approche de zéro et reflète une tendance vers l’égalité de répartition des dépenses par région et par habitant

la majorité des régions ont une dépense par habitant comprise entre 185 Dirhams à 273 Dirhams par habitant, à l’exception:

Les régions d’Oued Eddahab et Laayoune-Boujdour-Sakia El Hamraqui ont réalisé des projets importants en infrastructure sanitaire (Projets de construction, aménagement, extension et réhabilitation et opérations de maintenance) et ont enregistré respectivement des dépenses de santé par habitant à raison de 1585 DH et de 488 DH.

La région Gharb-Cherarda-Beni Hsan147DH: la plus faible dépense du MS par habitant parmi toutes les régions du Royaume.

Page 50: Financement du sns

CH

APIT

RE 4

:

FINANCEMENT DE LA SANTE PAR

L’ASSURANCE MALADIE

Page 51: Financement du sns

Taux de couverture de la population et sa répartition par organisme d’assurance maladie, 2010

La population couverte par une assurance maladie a atteint 10 748 752, soit 33,7% de la population du Maroc, contre

25% en 2006.

Page 52: Financement du sns

Recettes des organismes d’assurance maladie par types de cotisants, en milliers de Dirhams, 2010

Les recettes des organismes d’assurance maladie sont constituées essentiellement des cotisations ou primes. Elles se

chiffrent en 2010 à 11 330 millions de Dirhams, enregistrant ainsi une augmentation de 140% par rapport à 2006.

Cette forte augmentation est due essentiellement à l’extension de la couverture à des populations qui

n’étaient pas couvertes à la date d’entrée en vigueur de l’AMO et aux augmentations des salaires et des

pensions intervenues entre 2006 et 2010.

Plus de la moitié des recettes sont collectés par la CNOPS (35%) et les caisses internes et mutuelles (20%).

La CNSS draine 27,5% des recettes de l’assurance maladie et 17% pour les entreprises d’assurances et de

réassurance.

Page 53: Financement du sns

Dépenses des organismes d’assurance maladie, 2010

Institution Bénéficiaires

Dépenses

(en millier de DH) Prestations

/Bénéficiaire

(en

Dirhams)

Dépenses

/Bénéficiaire

(en

Dirhams) Prestations Gestion Total

CNOPS 2.662.000 3 324 057 168 315 3 492 372 1 249 1 312

CNSS 2.866.000 1.250.000 135 145 1 385 145 436 483

Caisses internes et

mutuelles 1.657.000 2.078.526 60 773 2 139 298 1 254 1 291

Entreprises

d’assurance et de

réassurance

3.564.000 1.537.790 305 768

1 843 558

431 517

Total 10.749.000 8.190.372 670 001 8 860 373 762 824

Page 54: Financement du sns

Dépenses des organismes d’assurance maladie, 2010

Les organismes gestionnaires de la couverture médicale ont dépensé 8,2 Milliards de DH (hors dépenses administratives 0,6 Milliards de DH), soit 762 DH/an et par bénéficiaire contre 602 DH en 2006.

Soit une évolution annuelle moyenne de 16% entre 2006 et 2010 (contre 10% entre 2001 et 2006),

Plus de 40% des dépenses sont engagées par la CNOPS, 25,4% ont été servies par les caisses internes et mutuelles, presque 19% sont dépensées par les entreprises d’assurances et de réassurance et 15% par la CNSS.

Page 55: Financement du sns

Paiements directs des prestataires de soins

En 2010, sur l’ensemble des paiements des prestataires de soins

41,4% sont supportés par la CNOPS

33,4% par les caisses internes et mutuelles,

17,5% par la CNSS et

7,8% par les entreprises d’assurances et de réassurance.

Les paiements des prestataires de soins dans le cadre du tiers payant profitent essentiellement au secteur de soins privé

40,5% pour les cliniques privées,

18,5% pour les cabinets privés et

16,1% pour les cliniques et cabinets mutualistes.

Page 56: Financement du sns

Paiements directs des prestataires de soins )2(

Les hôpitaux publics représentent plus de 77% de la capacité

litière nationale, ne bénéficient que de 7% du total des

ressources versées par les organismes d’assurance maladie

dans le cadre du tiers payant (Cette proportion a connu une

régression puisqu’elle était d’environ 10% en 2006).

La part des cabinets et cliniques mutualistes a connu une

stagnation autour de 16% et celle des polycliniques de la

CNSS a enregistré une amélioration en passant de 3,8% en

2006 à 5,7% en 2010.

Page 57: Financement du sns

Dépenses des organismes d’assurance maladie par type de prestation

(remboursements aux adhérents et assurés)

La part des médicaments et des biens

médicaux dans les remboursements effectués

aux adhérents et assurés par les différents

organismes d’assurance maladie a atteint

54,3% contre 63,60% en 2006, enregistrant

ainsi une régression qui peut s’expliquer par

l’adoption par la CNOPS du remboursement

sur la base du prix du médicament générique le

plus proche lorsqu’il existe.

Suivi par les consultations, les analyses et les

examens de radiologie dont le poids est

respectivement de 13,4% et de 13,10% de ces

remboursements.

Consultations

13,39%

Hospitalisations 7,79%

Soins dentaires 10,09%

Médicaments et BM 54,25%

Analyses et

radiologie 13,09%

Autres 1,40%

Page 58: Financement du sns

Prestations (tiers payant et remboursements) des organismes

d’assurance maladie, en milliers de Dirhams, 2010

Ces prestations par nature n’ont pas connu la

même évolution.

Le poste «Médicaments et biens médicaux »

qui représente 40% des prestations servies par

l’ensemble des organismes d’assurance

maladie a enregistré une diminution par

rapport à 2006 (44%) ainsi que le poste «

Consultations » dont la part est passée à 10%

par rapport à 17% enregistré en 2006.

Par contre, les parts des autres prestations ont

augmenté soit 28% contre 20% pour les

hospitalisations, 11% contre 9% pour la

radiologie et analyses et 9% contre 5% en ce

qui concerne les soins dentaires.

Page 59: Financement du sns

Synthèse

Page 60: Financement du sns

La taille du financement du système national de santé

reste faible et les soins très chers.

Le financement collectif (fiscal et contributif) ne

dépasse guère 44% du financement global donc limité.

La répartition du financement est inéquitable.

Gestion fragmentée de l’Assurance maladie obligatoire.

Implication encore massive des ménages (53,6%).

60

Réalités du financement au Maroc

Page 61: Financement du sns

Diminution de la part de la fiscalité de 28% à 23%.

Population couverte par un régime de couverture médicale reste toujours faible (33,7% en 2010 contre 25% en 2006).

Légère diminution de la part des ménages dans les dépenses totales de santé de 57% à 53,6%.

Concentration géographique et socioprofessionnelle de cette couverture : 39% de la population couverte par la CNOPS est concentrée dans l’axe Rabat-Casablanca (42% des bénéficiaires sont couverts par la CNOPS). (voir module AMB)

Les hôpitaux publics bénéficient à peine de 10,4% de l’ensemble des paiements directs des organismes gestionnaires de l’AMO.

61

Réalités du financement au Maroc

Page 62: Financement du sns

Déterminant majeur des dépenses catastrophiques pour les familles

Les dépenses d’un ménage sont considérées comme catastrophiques si ce

ménage est dans l’obligation de réduire sa consommation basique (telle que

l’alimentation) pour subvenir à ses besoins en soins de santé

Problématique des dépenses directes

• Réduisent les dépenses relatives aux produits de base

• Appauvrissent des ménages

• Poussent les ménages à renoncer aux soins de santé

Page 63: Financement du sns

LA COUVERTURE MEDICALE DE BASE

AMO RAMED Régimes

Populations active et retraitée

des deux secteurs et leurs ayant

droits

Population non couverte par

l’AMO et ne disposant pas de

ressources suffisantes

Bénéficiaires

CNOPS + CNSS + CMIM +

régimes internes + Cies privées MS + MI+ ANAM

Cotisations patronale et salariale Etat : 75% + CL : 6% +

Bénéficiaires relatifs : 19% Financement

Agence Nationale de l’Assurance Maladie (ANAM) Encadrement

Page 64: Financement du sns

Le poids très important de l’économie informelle

Difficultés de couverture des indépendants : l’echec d’INAYA est un exemple

Le poids très élevé des personnes en situations de pauvreté et de vulnérabilité

La cherté des médicaments et le pourcentage encore élevé de l’auto médication

L’insuffisance de l’offre de soins et sa répartition inéquitable

……

Les contraintes à une couverture universelle

Page 65: Financement du sns

Conclusion

Malgré l’augmentation de la dépense globale en santé, cette

augmentation reste faible par rapport au pays à développement

économique similaire.

L’introduction de l’AMO a profité le plus aux hospitalisations dans

les cliniques privées au détriment des hôpitaux publics ( seulement

7% des dépenses de la couverture médicale en tiers payant profitent

aux hôpitaux publics, ces derniers ne bénéficient que de 4,4% de la

totalité des dépenses directes des ménages);

Page 66: Financement du sns

Merci pour votre aimable

attention