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ENQUÊTE DE SANTÉ 2013 RAPPORT 1: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE RÉSUMÉ DES PRINCIPAUX RÉSULTATS

Huit Belges sur dix s’estiment en bonne santé

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ENQUÊTE DE SANTÉ 2013

RAPPORT 1: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE RÉSUMÉ DES PRINCIPAUX RÉSULTATS

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ENQUÊTE DE SANTÉ 2013

RAPPORT 1 : SANTÉ ET BIEN-ÊTRE

RÉSUMÉ DES PRINCIPAUX RÉSULTATS

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Les commanditaires de l’Enquête de Santé 2013 Laurette OnkelinxVice-Première Ministre, Ministre des Affaires Sociales et de la Santé Publique (Gouvernement fédéral)

Jo VandeurzenMinistre flamand du Bien-être, de la Santé publique et de la Famille (Communauté flamande)

Guy Van HengelMinistre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé des Finances, du Budget, des Relations extérieures et de la Coopération au Développement (Région Bruxelles-Capitale)

Didier GosuinMinistre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de l’Emploi, de l’Economie et de la Lutte contre l’Incendie et l’Aide médicale urgente (Région Bruxelles-Capitale)

Joëlle Milquet Vice-Présidente et Ministre de l’Éducation, de la Culture et de l’Enfance (Fédération Wallonie-Bruxelles)

Maxime Prévot Vice-Président et Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l’Action sociale et du Patrimoine (Région wallonne)

Antonios AntoniadisMinistre de la Famille, de la Santé et des Affaires sociales (Communauté germanophone)

L’Enquête de Santé 2013 a été réalisée par la Direction opérationnelle Santé publique et Surveillance de l’Institut Scientifique de Santé Publique (WIV-ISP), en collaboration avec la Direction Générale Statistique-Statistics Belgium.

Equipe de recherche du WIV-ISP (par ordre alphabétique)Rana CharafeddineStefaan DemarestSabine DrieskensLydia GisleKalidou SarrJean TafforeauJohan Van der Heyden

Organisation du travail de terrain DG Statistique Sandrine Dewaleffe Erik Meersseman

Soutien administratifEls DelporteTadek KrzywaniaMarie-Joelle RobberechtsMonique Schoonenburg

Institut Scientifique de Santé PubliqueDirection opérationelle Santé public et SurveillanceRue Juliette Wytsman 14B-1050 Bruxelles

Van der Heyden J, Charafeddine R. (éd.) Enquête de santé 2013. Rapport 1 : Santé et Bien-être. Résumé des principaux résultats D/2014/2505/53 – référence interne : PHS Report 2014-031

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TABLE DES MATIÈRES

Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

Méthodologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

Santé subjective . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

Maladies chroniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

Maladies chroniques en général . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Maladies chroniques spécifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Multimorbidité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

Limitations fonctionnelles de longue durée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

Bien-être et vitalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Troubles émotionnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Comportements suicidaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

Consommation de médicaments psychotropes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

Douleur physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Qualité de vie liée à la santé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

Arrêt de travail pour cause de problèmes personnels de santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

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INTRODUCTION

Pour mieux décider des orientations à donner à leurs politiques, les ministres responsables de la Santé Publique en Belgique aux niveaux fédéral, régional et communautaire ont commandité en 2013 l’or-ganisation d’une cinquième enquête de santé. Par souci de cohérence et d’économie d’échelle, ils ont décidé de réaliser en commun cette enquête et ont pour ce faire mandaté une seule et même institu-tion. L’organisation de cette enquête de santé publique a été confiée à l’Institut Scientifique de Santé Publique (WIV-ISP), qui en est donc l’opérateur.

L’enquête de santé s’adresse à toutes les personnes qui résident dans le pays, sans restrictions d’âge ou de nationalité. Parmi les 8.850 ménages sélectionnés qui ont pu être contactés par un enquêteur, 5.049 (57%) ont marqué leur accord de participer à l’enquête.

Au total, 10.829 personnes ont été interrogées par le biais d’une interview structurée réalisée à domicile : 3.512 personnes résidant en Région flamande, 3.103 personnes résidant en Région bruxelloise et 4.214 personnes résidant en Région wallonne. Des estimations représentatives au niveau du pays et de chacune des Régions peuvent être obtenues grâce à la pondération des données collectées.

MÉTHODOLOGIE

Bien que la Belgique dispose déjà de nombreuses informations en matière de santé publique, une enquête de population permet d’apporter une plus-value considérable pour les raisons suivantes :

• Elle offre une description de l’état de santé de la population dans son ensemble, et ce, du point de vue des personnes qui sont elles-mêmes concernées.

• L’information touche l’ensemble de la population, y compris les personnes qui n’ont pas recours, ou rarement, aux services de soins.

• Elle offre également la possibilité d’établir un lien entre toute une série de facteurs liés à la santé.

• Enfin, le fait de répéter l’enquête de manière périodique permet de suivre l’évolution des indica-teurs de santé et leurs déterminants dans le temps.

Les résultats de l’enquête de santé par interview doivent être interprétés dans un cadre précis  : tout d’abord, il existe une composante subjective (il s’agit de ce que les personnes interrogées ont bien voulu déclarer). Par ailleurs, il faut rappeler que les résultats sont extrapolés sur la population totale à partir d’un échantillon, ce qui sous-entend une certaine marge d’erreur. Ce phénomène est lié au fait que la représentativité de l’échantillon ne peut jamais être garantie à 100%, et ce malgré tous les efforts consen-tis pour en améliorer la qualité. Il est lié aussi à des raisons d’ordre purement statistique.

Il est également important de mentionner que les résultats décrits ici sont des estimations ; ces dernières peuvent être légèrement différentes de ce que l’on aurait obtenu si l’on avait interrogé l’ensemble de la population. Ceci est d’autant plus vrai que le nombre de personnes sur lequel on se base pour présenter les résultats est relativement faible. Dans l’enquête santé 2013, 10.829 personnes ont été interrogées par le biais d’interviews structurées à domicile durant toute l’année 2013. Ces personnes ont été choisies au hasard parmi tous les habitants de la Belgique. Les résultats donnent donc une image représentative de la santé de la population. Toutes les personnes reprises dans le Registre National de la Population fai-saient partie de la base de sondage, à l’exception des personnes qui résidaient dans :

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• une institution, à part les personnes vivant dans une maison de repos ou de repos et de soin (qui faisaient partie quant à elles de l’échantillon) ;

• une communauté religieuse de plus de huit personnes ;

• une prison.

Le profil de l’échantillon au point de vue démographique a suivi autant que possible celui de la popu-lation totale. La sélection aléatoire des ménages a été faite sur la base du Registre National de la Population, après stratification par Région, par province et par commune (échantillonnage systéma-tique). L’échantillon de base était de 3.500 en Région flamande, 3.500 en Région wallonne et 3.000 en Région bruxelloise. Au sein de chaque région, le nombre de personnes sélectionnées par province était proportionnel au nombre total d’habitants de chacune d’elles. En outre, les provinces qui le souhaitaient pouvaient contribuer au financement d’un échantillon supplémentaire pour obtenir des estimations plus précises au niveau de leur propre population. La province du Luxembourg a fait valoir son droit en la matière en finançant 600 interviews supplémentaires à réaliser dans sa province. Ce qui signifie que le nombre total de participants prévus en Région wallonne était de 4.100 participants (3.500 + 600).

Le mode de sélection des villes ou des communes dans chaque province a été adapté de façon telle qu’aussi bien les grandes villes que les petites communes puissent être représentées. Dans chaque ville ou commune sélectionnée, au moins 50 personnes devaient être interrogées. Pour atteindre cet objectif, des ménages ont été sélectionnés et, au sein de chaque ménage, quatre personnes au maxi-mum devaient être interrogées. La personne de référence du ménage et, le cas échéant, le/la partenaire devaient toujours figurer parmi les personnes interrogées. Au final 3.512 interviews ont été réalisées en Région flamande, 4.214 en Région wallonne et 3.103 en Région bruxelloise.

Afin de produire des résultats représentatifs pour l’ensemble du pays, mais aussi au niveau de chaque Région, un facteur de pondération a été attribué à chaque individu qui a participé à l’enquête. Ce facteur est calculé sur la base de la probabilité de sélection de l’individu au sein du ménage, de la commune, de la province, de la Région et du trimestre au cours duquel l’interview a eu lieu.

Le but poursuivi est bien entendu d’obtenir un échantillon dont la composition soit aussi proche que possible de la composition de la population belge ; il n’est cependant pas possible de réaliser un échan-tillon totalement représentatif. Par exemple, les personnes qui ne sont pas inscrites au niveau du Registre National de la Population ne sont bien entendu pas reprises non plus dans l’échantillon. Par ailleurs, cer-tains ménages n’ont pas pu être contactés. Enfin, la participation à l’enquête n’étant pas obligatoire, 57% seulement des ménages qui ont pu être contactés ont accepté de participer à l’enquête.

Dès lors, 43% des ménages contactés ont refusé de participer à l’enquête pour différentes raisons. Le plus souvent par manque d’intérêt ou de temps. En prévision de ces refus, et afin de produire malgré tout des résultats de qualité, des ménages de remplacement ont été sélectionnés dès le départ pour chaque ménage qui devait participer à l’enquête. Ces remplaçants ont été sélectionnés en fonction de caractéristiques similaires au ménage de départ : habiter la même commune, avec le même nombre de personnes dans le ménage et le même âge pour la personne de référence. Dès qu’un ménage s’avérait être injoignable (après plusieurs tentatives de contact) ou refusait de participer, un ménage de rempla-cement était choisi.

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Le questionnaire de l’enquête de santé comporte trois parties :

• La première consiste en une collecte d’un nombre de caractéristiques du ménage : sa compo-sition, le revenu mensuel, les dépenses de santé, etc. Toutes les questions étaient posées par l’enquêteur à la personne de référence ou à son/sa partenaire.

• La deuxième partie concerne l’état de santé et la consommation de soins des individus. Les questions étaient aussi posées par l’enquêteur à chaque membre (sélectionné) du ménage. Si la personne n’était pas en état de répondre elle-même, pour cause de maladie ou d’absence prolongée par exemple, ou si elle était âgée de moins de 15 ans, une autre personne répondait à sa place, le plus souvent un autre membre du ménage.

• Enfin, chaque participant âgé de 15 ans et plus remplissait lui-même un questionnaire concer-nant des sujets plus sensibles comme la santé mentale, la consommation de tabac ou d’alcool, etc.

Dans le cadre de l’enquête de santé 2013, les informations qui concernent les deux premières parties du questionnaire ont été, pour la première fois, collectées auprès des répondants via un entretien assisté par un ordinateur (CAPI, Computer Assisted Personal Interview). Grâce à ce programme, développé dans l’application Blaise®, les enquêteurs n’utilisent plus les questionnaires papier comme ce fut le cas pour les enquêtes précédentes. Cette technique permet de faciliter le travail des enquêteurs, réduit le risque de perte des questionnaires et diminue le risque d’erreur lors de l’encodage des données.

En ce qui concerne la troisième partie (l’auto-questionnaire), il n’y a pas eu en 2013 de modification de l’approche utilisée pour la collecte de ce type de données, laquelle repose toujours sur l’utilisation de questionnaires papier.

SANTÉ SUBJECTIVE

RÉSULTATS PRINCIPAUX

• Plus d’une personne sur cinq en Belgique déclare être en mauvaise santé.

• Mauvaise santé et âge avancé vont de pair.

• Il existe un lien très clair entre état de santé et niveau social.

• Les Flamands sont en général plus satisfaits de leur état de santé mais la différence avec la Wallonie diminue.

• La proportion de personnes en mauvaise santé diminue lentement au fil du temps.

La santé subjective est une thématique qui est très souvent abordée dans les enquêtes de santé. Ce concept repose sur l’appréciation réalisée par l’individu lui-même de son propre état de santé. Il s’agit donc d’une approche totalement subjective qui semble toutefois englober tant la santé physique, que la santé psychique et la vie sociale. Un grand nombre de publications ont permis de démontrer qu’il existe un lien étroit entre la santé subjective et la présence de maladies, la consommation de soins et la mortalité.

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Dans l’enquête de santé, la question en rapport avec la santé subjective se base sur celle proposée par l’OMS et qui a été reprise par la suite dans le questionnaire de l’enquête de santé européenne par inter-view. L’estimateur est construit à partir de la question sur la santé subjective, en séparant les réponses “très bon” et “bon” d’une part, et les réponses “moyen”, “mauvais” et “très mauvais” d’autre part.

En Belgique en 2013, 77,9% de la population âgée de 15 ans et plus qualifient leur état de santé comme bon à très bon. Inversement, 22,1% estiment que leur état de santé est soit moyen, mauvais ou même très mauvais.

L’appréciation subjective de l’état de santé a toujours été moins favorable chez les femmes que chez les hommes, et ce lors de chaque enquête depuis 1997. La différence était cependant plus marquée aupa-ravant (jusqu’à 7% de différence entre les femmes et les hommes en 1997) ; en 2013 par contre, la diffé-rence est plus faible (23,6% de « mauvaise santé » chez les femmes contre 20,4% chez les hommes).

La santé subjective varie bien sûr en fonction de l’âge : parmi les personnes de 75 ans ou plus, à peine 56,4% estiment être en bonne santé. La stratification par sexe révèle que les différences hommes-femmes sont en défaveur de ces dernières dans chaque tranche d’âge, sauf pour le groupe des 55-64 ans.

La santé subjective varie aussi en fonction du niveau d’instruction : les personnes moins scolarisées se plaignent plus souvent de leur état de santé que les plus scolarisées.

En Région flamande, 20,2% de la population déclare être en mauvaise santé, contre 24,9% en Région bruxelloise et 25,0% en Région wallonne.

Lorsque l’on compare le niveau de santé subjective entre les années d’enquêtes en utilisant les taux ajustés (les taux qui ne sont pas influencés par des structures d’âge et de sexe) on observe pour la Belgique une amélioration légère, mais significative, de l’appréciation subjective de la santé au cours du temps.

L’évolution au fil du temps n’est pas la même d’une Région à l’autre : diminution légère mais significative du pourcentage de la population qui déclare être en mauvaise santé en Flandre, situation inchangée à Bruxelles et amélioration nette en Wallonie. Ces tendances ne sont toutefois pas suffisantes pour modi-fier la position de la Wallonie par rapport à la Flandre.

Figure 1 | Pourcentage de la population (de 15 ans et plus) avec une mauvaise santé subjective, par année et par Région, Enquête de santé, Belgique

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Le différentiel hommes/femmes en matière de santé subjective est une constante pour la Belgique. Il faut toutefois noter que la différence n’est plus très marquée en 2013. Ce phénomène est aussi observé dans d’autres pays européens.

La différence entre les hommes et les femmes est toutefois moins marquée dans la tranche d’âge des 55-64 ans. Cela correspond à la période où la majorité des personnes prennent leur pension : ce départ à la retraite a-t-il plus d’influence chez les hommes que chez les femmes sur la façon dont ils jugent leur propre état de santé ?

Tableau 1 | Tableau de synthèse pour la santé subjective

1997 2001 2004 2008 2013

Pourcentage de la population (de 15 ans et plus) qui :

évalue son propre état de santé comme moyen à très mauvais 21,7% 23,8% 23,1% 23,2% 22,1%

évalue son propre état de santé comme bon à très bon 78,3% 76,2% 76,9% 76,8% 77,9%

Source: Enquête de santé, Belgique, 1997, 2001, 2004, 2008, 2013

MALADIES CHRONIQUES

RÉSULTATS PRINCIPAUX

• Plus d’une personne sur quatre âgée de 15 ans et plus indique souffrir d’une maladie chronique, définie dans l’enquête de santé comme une “maladie de longue durée, une affection de longue durée ou un handicap”.

• Les maladies chroniques les plus fréquentes – tant dans la population générale que chez les personnes de 65 ans et plus – sont les douleurs au bas du dos, l’arthrose, l’hypertension arté-rielle ainsi que l’hypercholestérolémie.

• Entre 1997 et 2013, le nombre de personnes souffrant d’hypertension artérielle, de diabète, d’arthrose et de troubles thyroïdiens a augmenté de façon systématique dans la population générale.

• La plupart des maladies chroniques sont plus fréquentes chez les personnes avec un niveau d’éducation faible que chez les personnes avec un niveau d’éducation supérieur. Toutefois, l’allergie est plus fréquente chez les personnes avec un niveau d‘éducation plus élevé.

• Plus d’une personne sur trois âgée de 65 ans et plus est atteinte de deux maladies chroniques au moins (multimorbidité).

• Le nombre croissant de personnes qui souffrent de multimorbidité montre que des soins intégrés dans lesquels interviennent plusieurs prestataires seront de plus en plus nécessaires à l’avenir.

Les maladies chroniques concernent en premier lieu les maladies cardio-vasculaires, le cancer, les patho-logies respiratoires chroniques et le diabète. Toutefois, de nombreuses autres maladies comme les pro-blèmes psychiques, l’arthrose, les affections rénales, etc. font également partie de ce groupe. Les mala-

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dies chroniques ont des conséquences spécifiques sur le fonctionnement au quotidien et la mesure dans laquelle il est nécessaire de faire appel aux soins de santé. L’enquête de santé fournit des informations sur la présence des maladies chroniques dans la population générale en se basant sur les déclarations des patients. Il ne s’agit donc pas d’un diagnostic médical. Toutefois, les données de l’enquête sur ce sujet sont d’une grande importance, parce qu’elles fournissent des indications sur le fait que les personnes estiment être ou non atteintes d’une maladie chronique. En outre, elles sont souvent la seule source d’information sur l’ordre de grandeur des problèmes de santé importants dans la population générale.

Dans ce chapitre nous traitons successivement :

• des maladies chroniques en général ;

• des maladies chroniques spécifiques ou des maladies avec des effets chroniques ;

• de la multimorbidité (la présence simultanée de deux ou de plusieurs maladies chroniques chez une même personne).

MALADIES CHRONIQUES EN GÉNÉRAL

Plus d’une personne sur quatre (28,5%) âgée de 15 ans et plus estime d’elle-même souffrir d’une mala-die chronique. Dans l’enquête de santé, on évalue cette déclaration à l’aide de la question suivante : “souffrez-vous d’une ou de plusieurs maladies de longue durée, d’affections de longue durée ou de handicaps ?”.

Le pourcentage de personnes avec une maladie chronique augmente avec l’âge : 9,6% chez les jeunes de 15 à 24 ans et à peu près la moitié (48,8%) des personnes âgées de 75 ans et plus. Plus le niveau d’éduca-tion est faible, plus le risque d’une maladie chronique est élevé.

En Région flamande, le nombre de personnes atteintes d’une maladie chronique (27,2%) est moins élevé qu’en Région bruxelloise (30,5%) et en Région wallonne (30,2%).

Près de 40% des personnes avec une maladie chronique sont gênées en permanence dans l’exécution des activités de la vie quotidienne et 3,3% des personnes sont grabataires.

Le pourcentage de personnes indiquant souffrir d’une maladie chronique entre 1997 et 2014 est resté relativement stable.

MALADIES CHRONIQUES SPÉCIFIQUES

L’enquête de santé permet de vérifier la présence de 38 maladies chroniques spécifiques ou maladies ayant des effets chroniques. Le choix des maladies est lié à la fréquence d’apparition et à l’importance de la maladie en termes de santé publique.

Le Tableau 2 présente le top 10 des maladies les plus fréquentes chez des personnes âgées de 15 ans et plus. Pour certaines maladies ou affections (comme par exemple le diabète, l’hypertension artérielle et l’hypercholestérolémie), ces pourcentages représentent certainement une sous-estimation parce que les personnes qui ne savent pas qu’elles souffrent d’une telle affection ne sont pas prises en compte.

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Tableau 2 | Maladies chroniques les plus fréquentes au sein de la population (de 15 ans et plus), Enquête de santé, Belgique, 2013

Hommes Femmes

Problèmes au niveau du bas du dos 18,7% Problèmes au niveau du bas du dos 22,7%

Hypercholestérolémie 16,3% Arthrose 21,2%

Hypertension artérielle 15,6% Hypertension artérielle 17,3%

Allergie 12,7% Hypercholestérolémie 17,3%

Arthrose 11,8% Allergie 15,6%

Problèmes au niveau du cou 9,1% Problèmes au niveau du cou 14,3%

Arthrite 6,5% Maux de tête sérieux / migraine 13,2%

Diabète 5,4% Arthrite 9,6%

Maux de tête sérieux / migraine 5,1% Problèmes thyroïdiens 9,6%

Dépression 4,9% Dépression 8,3%

Le top cinq des maladies et affections les plus fréquentes est semblable chez les hommes et les femmes de 15 ans et plus, bien que l’ordre ne soit pas tout à fait identique. Il s’agit de deux pathologies du sys-tème locomoteur (des problèmes au niveau du bas du dos et l’arthrose), deux facteurs de risque car-dio-vasculaires (hypertension artérielle et hypercholestérolémie) et l’allergie.

Presque toutes les maladies chroniques se manifestent plus souvent chez les sujets plus âgés. Chez les 65 ans et plus, les prévalences sont en fait un peu plus élevées que dans la population âgée de 15 ans et plus, mais les affections du top 10 sont dans une large mesure les mêmes, comme cela apparaît au Tableau 3.

Tableau 3 | Maladies chroniques les plus fréquentes au sein de la population âgée de 65 ans et plus, Enquête de santé, Belgique, 2013

Hommes Femmes

Hypertension artérielle 35,5% Arthrose 49,8%

Hypercholestérolémie 31,9% Hypercholestérolémie 38,2%

Arthrose 28,4% Hypertension artérielle 38,0%

Problèmes au niveau du bas du dos 27,5% Problèmes au niveau du bas du dos 34,2%

Troubles prostatiques 16,8% Arthrite 21,1%

Problèmes au niveau du cou 16,2% Problèmes au niveau du cou 20,0%

Arthrite 15,4% Ostéoporose 19,5%

Diabète 14,6% Incontinence urinaire 15,7%

Incontinence urinaire 10,9% Cataracte 13,4%

Allergie 10,2% Problèmes thyroïdiens 13,2%

Cataracte 8,5% Diabète 12,4%

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En général, on rencontre des pourcentages plus élevés chez les femmes que chez les hommes pour de nombreuses maladies chroniques. C’est le cas pour l’arthrose, l’arthrite, les problèmes au niveau du bas du dos, les problèmes au niveau du cou, les troubles thyroïdiens, l’incontinence urinaire, les cystites chro-niques, la cataracte, l’allergie, la migraine, la fatigue chronique et l’ostéoporose. Chez les hommes, les taux sont plus élevés pour quelques maladies seulement (maladies coronariennes, autres pathologies cardio-vasculaires et troubles rénaux).

La plupart des maladies sont plus fréquentes chez les personnes avec un niveau d’éducation plus faible que chez les personnes avec un niveau d’éducation élevé. Dans ce cas, il s’agit souvent de maladies chro-niques graves, comme des maladies cardio-vasculaires, des pathologies respiratoires chroniques, le dia-bète et des maladies rénales graves. En outre, on constate que certaines inégalités socio-économiques en la matière s’aggravent avec le temps. Ainsi, pour l’asthme et les maladies rénales graves, on n’a pas constaté de différences socio-économiques significatives dans l’enquête de santé 2008, alors que c’est le cas pour l’enquête de santé 2013. Seule l’allergie est plus fréquente chez les personnes avec un niveau d’éducation supérieur.

Les différences régionales dans la prévalence des affections chroniques sont relativement limitées. Cependant, les Bruxellois semblent rapporter plus souvent des maladies chroniques que les habitants de la Région wallonne qui, à leur tour, souffrent un peu plus de maladies chroniques que les habitants de la Région flamande. On est surtout frappé par la prévalence beaucoup plus élevée des troubles thyroïdiens en Région wallonne par rapport à la Région flamande. Par contre, les insuffisances coronariennes sont plus fréquentes en Région flamande chez les personnes avec un niveau d’éducation élevé, alors que ce risque est plus élevé chez les personnes avec niveau d’éducation plus faible en Région wallonne.

Les maladies en progression

Les maladies et affections chroniques qui ont considérablement augmenté entre 1997 et 2013 sont l’hy-pertension artérielle, le diabète, l’arthrose et les troubles thyroïdiens (voir Figure 2).

Figure 2 | Évolution du pourcentage de la population (de 15 ans et plus) avec de l’arthrose, de l’hypertension artérielle, des troubles thyroïdiens et du diabète entre 1997 et 2013, Enquête de santé, Belgique

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L’augmentation de la prévalence de l’hypertension artérielle dans la population est très importante dans l’optique de la santé publique. En effet, l’hypertension artérielle est un facteur de risque impor-tant pour les maladies cardio-vasculaires (qui restent toujours une des principales causes de mortalité). L’aspect positif est que 94,3% des personnes qui déclarent avoir une hypertension artérielle indiquent aussi avoir bénéficié d’un suivi médical à ce sujet.

Les chiffres de l’enquête de santé font apparaître très clairement que la Belgique n’échappe pas à l’épi-démie mondiale actuelle de diabète. Depuis 1997, la prévalence du diabète a doublé dans la popula-tion belge. Ceci est en partie lié au vieillissement de la population mais, indépendamment de ce fait, on constate une forte augmentation.

L’augmentation de l’arthrose est due, dans une large mesure mais pas totalement, au vieillissement de la population. À noter qu’une personne sur trois avec de l’arthrose ne consulte pas un médecin ou un autre prestataire de soin.

Les troubles thyroïdiens ont également très fortement augmenté ces dernières années. En Région bruxelloise et en Région wallonne, le nombre de personnes souffrant d’une telle affection a même dou-blé entre 1997 et 2013. En Flandre, l’augmentation est moins importante mais reste significative.

Les maladies en régression

D’autre part, on constate également que la prévalence de certaines maladies chroniques a diminué. C’est le cas pour les maladies coronariennes, les pathologies respiratoires chroniques, les troubles digestifs sérieux, la cystite chronique, les maux de tête sérieux / migraine et les maladies de la peau chroniques ou sérieuses.

MULTIMORBIDITÉ

La multimorbidité est le terme général utilisé pour désigner l’apparition de deux ou de de plusieurs mala-dies (chroniques) chez un même individu pendant une période donnée. La multimorbidité entraîne sou-vent des problèmes de santé supplémentaires. La présence de deux ou de plusieurs maladies chroniques provoque en effet souvent des problèmes chez un patient comme des limitations dans le fonctionne-ment et une perte de qualité de vie, l’utilisation plus fréquente de soins, un risque plus élevé de compli-cations liées au traitement et un risque plus élevé de décès prématuré. Dans la mesure où, très souvent, plusieurs prestataires de soins sont concernés par le traitement, les soins risquent de se disperser.

Il n’existe pas de définition unique de la multimorbidité. La prévalence varie donc très fortement d’une étude à l’autre. Dans le cadre de cette enquête de santé, la multimorbidité est définie comme la présence d’au-moins deux des maladies suivantes : pathologies respiratoires chroniques, pathologies cardio-vas-culaires sérieuses, diabète, affections des articulations (arthrite ou arthrose), hypertension artérielle et cancer.

64,4% de la population âgée de 15 ans et plus ne présente aucune de ces 6 maladies, 22,1% présente une de ces maladies, 9,4% souffre de deux maladies et 4,1% de trois maladies ou plus. La multimorbidité s’observe donc chez 13,5% de la population.

Le pourcentage des personnes avec multimorbidité augmente fortement avec l’âge ; elle est aussi plus fréquente chez les femmes que chez les hommes (Figure 3). On constate également un gradient évident lié au niveau d’éducation. Plus le niveau d’éducation est faible, plus le risque de multimorbidité est élevé. Indépendamment de l’impact de l’âge et du sexe, la multimorbidité se rencontre 1,6 fois plus souvent chez les personnes peu instruites que chez celles plus instruites.

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Figure 3 | Pourcentage de la population (de 15 ans et plus) qui a souffert de multimorbidité au cours des 12 derniers mois, par âge et par sexe, Enquête de santé, Belgique, 2013

Le pourcentage des personnes avec multimorbidité a augmenté ces dernières années, surtout dans le groupe de personnes plus âgées. Le pourcentage des 65 ans et plus avec multimorbidité est passé de 30,6% à 36,1% entre 1997 et 2013. Cette augmentation a été constatée principalement en Région fla-mande et en Région bruxelloise.

Sur le plan politique, le nombre croissant de personnes qui souffrent de multimorbidité représente un défi important pour les soins de santé. Les soins intégrés dans lesquels plusieurs prestataires de soins collaborent de manière coordonnée seront de plus en plus nécessaires à l’avenir.

Tableau 4 | Tableau de synthèse pour les maladies chroniques

1997 2001 2004 2008 2013

Pourcentage de la population (de 15 ans et plus) avec une ou plusieurs maladies de longue durée, d’affections de longue durée ou de handicaps

27,5 28,9 26,9 31,5 28,5

Pourcentage de la population (de 15 ans et plus) qui souffre d’une maladie chronique particulière (ou une maladie avec des effets chroniques)

Problèmes au bas du dos 20,5 20,8

Hypercholestérolémie 16,8

Arthrose 12,1 14,4 12,6 15,9 16,7

Hypertension 10,9 14,1 15,0 15,7 16,5

Allergie 12,7 13,9 13,4 13,3 14,2

Problème au niveau du cou 11,5 11,8

Maux de tête sérieux - migraine 11,5 10,9 9,3 9,6 9,3

Arthrite 6,6 7,8 7,1 7,3 8,1

Dépression 6,5 6,3 5,9 6,0 6,7

Troubles thyroïdiens 3,1 4,1 4,3 4,4 5,8

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17RÉ

SUM

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1997 2001 2004 2008 2013

Pourcentage de la population (de 15 ans et plus) qui souffre d’une maladie chronique particulière (ou une maladie avec des effets chroniques) (suite)

Diabète 2,7 3,4 4,1 4,2 5,3

Fatigue chronique 5,2 4,8 4,0 5,0

Asthme 4,7 4,3 4,2 4,3

Incontinence urinaire 3,6 4,2

Ostéoporose 2,8 4,3 3,9 4,7 4,1

Pathologies respiratoires obstructives chroniques 6,0 5,8 4,0 4,0

Cataracte 1,3 2,0 2,3 2,8 3,0

Maladie cutanée sérieuse ou chronique 3,5 3,5 3,7 2,9 2,8

Troubles digestif depuis plus de 3 mois 3,5 3,5 3,2 3,1 2,8

Ulcère de l’estomac 3,0 3,8 3,3 3,8 2,7

Rétrécissement vasculaire jambes / abdomen 2,4

Trouble cardiaque (sauf infarctus/path coronarienne) 2,2

Cancer 1,2 1,7 1,2 2,0 1,9

Cystite chronique 1,9 1,9 2,1 1,4 1,7

Insuffisance coronarienne 2,1 1,5

Accident vasculaire cérébral 0,8 0,6 0,7 1,1 1,0

Maladie rénale grave, excepté calculs rénaux 0,8 0,7 0,6 0,7 1,0

Infarctus 0,8 1,0

Glaucome 1,3 2,2 2,3 1,8 1,0

Épilepsie 0,6 0,7 0,8 0,7 0,9

Calculs rénaux 1,0 0,9 1,1 0,7 0,8

Calculs vésiculaires ou troubles vésiculaires 0,8 0,9 1,0 0,6 0,7

Troubles hépatiques 0,9 0,9 0,8 0,5 0,6

Fracture de la hanche 0,3 0,5 0,4 0,4 0,6

Dégénérescence maculaire 0,6

Maladie de Parkinson 0,3 0,4 0,3 0,4 0,5

Rétinopathie diabétique 0,1

Pourcentage de la population (de 15 ans et plus) ayant au moins deux des maladies suivantes : pathologies respiratoires chroniques, pathologies cardio-vasculaires sérieuses, diabète, affections des articulations (arthrite ou arthrose), hypertension artérielle et cancer

8,9 11,4 11,5 13,5

Source: Enquête de santé, Belgique, 1997, 2001, 2004, 2008, 2013

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RÉSU

LIMITATIONS FONCTIONNELLES DE LONGUE DURÉE

RÉSULTATS PRINCIPAUX

• 16% de la population âgée de 65 ans et plus indique devoir rester à la maison en raison de limitations fonctionnelles ou même d’être en permanence dans un fauteuil ou de devoir rester au lit.

• Un peu moins de la moitié de la population agée de 65 ans et plus indique avoir des difficultés à exécuter ou ne peut plus du tout exécuter au moins une activité de base.

• Plus d’un quart de la population âgée de 65 ans et plus indique avoir des difficultés à exécuter ou ne peut plus du tout exécuter au moins une activité de la vie quotidienne.

• Un peu moins de la moitié de la population âgée de 65 ans et plus indique avoir des difficultés à exécuter ou ne peut plus du tout exécuter au moins une tâche domestique.

• En règle générale, les femmes indiquent avoir plus souvent des limitations fonctionnelles que les hommes (surtout en ce qui concerne les limitations fonctionnelles sévères).

• La relation entre l’âge et les limitations fonctionnelles de longue durée est très évidente : à par-tir de 75 ans surtout, on constate une forte augmentation du pourcentage de personnes avec des limitations fonctionnelles de longue durée.

• Chez les personnes de 65 ans et plus, on constate un gradient social évident dans la fréquence des limitations fonctionnelles : la prévalence des limitations est toujours plus élevée parmi les personnes peu instruites que parmi les plus instruites.

Au cours des 50 dernières années, l’espérance de vie a augmenté de 10 ans environ pour atteindre 82,8 ans chez les femmes et 77,6 ans chez les hommes. Parallèlement à ce constat, la part des personnes âgées dans la population croît. Alors qu’en 2000, le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus repré-sentait 16,8% de la population belge, celle-ci est passée à 17,4% en 2013. On prévoit que ce pourcentage continuera à augmenter pour atteindre 20% en 2020 et 26% en 2060.

L’augmentation de l’espérance de vie peut aller de pair avec un nombre croissant de personnes confron-tées à des limitations fonctionnelles qui ne leur permettent plus d’être complètement intégrées dans tous les domaines de la vie sociale. Comprendre la nature et le degré de ces limitations est donc d’une importance capitale. En effet, un fonctionnement physique adéquat joue un rôle très important dans le maintien de l’autonomie des personnes âgées. Des capacités fonctionnelles en régression et les maladies chroniques augmentent la dépendance des personnes et le besoin croissant d’institutionnalisation.

Quatre types de limitations sont évoquées dans ce chapitre : les limitations dans la mobilité et les limi-ta-tions dans l’exécution des activités de base, des activités de la vie quotidienne et des tâches domes-tiques. Pour chacun de ces thèmes, on a demandé aux répondants s’ils sont en mesure d’exécuter une série de ces activités sans difficulté ou s’ils sont modérément à gravement limités pour (certaines de) ces activités. Il s’agit toujours de limitations de longue durée et non pas de gênes temporaires et donc passa-gères. En ce qui concerne les activités de la vie quotidienne et les tâches domestiques, on a aussi vérifié si les personnes avec limitations peuvent ou non compter sur une aide professionnelle et/ou l’aide de la famille ou d’amis.

Pour la Belgique, 83,6% de la population âgée de 65 ans et plus indique ne pas être limitée en termes de mobilité ; chez 9,3% des personnes la liberté de mouvement se limite à la maison ou au jardin, 5,2% des personnes sont contraintes de rester tout le temps dans un fauteuil et 1,9% des personnes sont grabataires.

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Dans le même groupe d’âge, 51,9% de la population indique ne pas souffrir de limitations dans l’exécu-tion des activités de base, 27,3% de la population indique être modérément limitée alors que 20,6% de la population est sévèrement limitée.

71,2% des personnes âgées de 65 ans et plus indiquent ne pas être limitées dans l’exécution des activités de la vie quotidienne, 12,1% indiquent être modérément limitées et 16,7% indiquent être sévèrement limitées.

Un peu plus de la moitié de la population de 65 ans et plus (53,2%) n’est pas limitée dans l’exécution des tâches domestiques,12,2% indique être modérément limitée et 34,6% indique être sévèrement limitée.

Les femmes de 65 ans et plus indiquent substantiellement plus fréquemment que les hommes dans cette catégorie d’âge être limitées tant dans la mobilité que dans l’exécution des activités de base, des activités de la vie quotidienne et des tâches domestiques. Plus spécifiquement, les pourcentages chez les femmes sont plus élevés que chez les hommes lorsqu’il s’agit de limitations sévères.

On constate une corrélation très évidente entre l’âge et les limitations. Ainsi, 8,4% des personnes âgée de 65 à 74 ans indiquent être limitées dans la mobilité, un pourcentage qui atteint 24,3% chez les personnes à partir de 75 ans. En ce qui concerne les activités de base, les activités de la vie quotidienne et les tâches domestiques, les pourcentages des personnes avec limitations grimpent de façon spectaculaire à partir de 75 ans. Pas moins de 64% des personnes de 75 ans et plus indiquent être limitées dans une certaine mesure dans l’exécution des tâches domestiques.

Dans la population âgée de 65 ans et plus, on constate un gradient social évident en ce qui concerne les limitations physiques de longue durée : chez les personnes avec un niveau d’éducation faible, on retrouve toujours des pourcentages plus élevés que chez les personnes avec un niveau d’éducation élevé, et ceci tant pour les limitations dans la mobilité que pour les limitations dans les activités de base, les activités de la vie quotidienne et les tâches domestiques.

Seul un pourcentage restreint de personnes de 65 ans et plus avec limitations indiquent avoir besoin d’aide mais ne sont pas aidées (5,1% des personnes avec limitations dans l’exécution des activités de la vie quotidienne, 3,7% des personnes avec limitations dans l’exécution des tâches domestiques).

La hausse de l’espérance de vie est une des conséquences de l’état providence. Elle se traduit également par une part plus importante de la population âgée. Les résultats de l’enquête de santé montrent que de nombreuses personnes âgées – surtout les personnes de 75 ans et plus – indiquent être limitées dans l’exécution des activités. Le point positif est qu’une minorité d’entre elles indique ne pas pouvoir comp-ter sur de l’aide pour l’exécution de ces activités. Aujourd’hui et plus encore pour l’avenir, il importe que la politique de la santé continue à investir dans un support professionnel large pour des personnes avec limitations, avec une attention spécifique pour ceux qui – pour quelque raison que ce soit – ne bénéfi-cient pas d’une aide.

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RÉSU

Tableau 5 | Tableau de synthèse pour les limitations fonctionnelles de longue durée

1997 2001 2004 2008 2013

Pourcentage de la population de 65 ans et plus avec des limitations dans :

la mobilité 18,9% 20,5% 19,3% 14,8% 16,4%

les activités de base 49,5% 51,5% 50,0% 53,0% 48,1%

les activités de la vie quotidienne 31,5% 28,8%

les tâches domestiques 46,8%

Source: Enquête de santé, Belgique, 1997, 2001, 2004, 2008, 2013

BIEN-ÊTRE ET VITALITÉ

RÉSULTATS PRINCIPAUX

• L’état de bien-être et le niveau d’énergie vitale de la population âgée de 15 ans et plus se sont détériorés en Belgique au cours des cinq dernières années.

• En 2013, un tiers de la population de 15 ans et plus éprouve des difficultés psychologiques, telles que se sentir stressé(e) ou tendu(e), être malheureux(se) ou déprimé(e) ou ne pas pouvoir dormir à cause de ses soucis.

• Les femmes plus que les hommes sont confrontées à ce type de difficultés psychologiques. Elles manifestent aussi en moyenne un niveau d’énergie inférieur à celui des hommes.

• Les difficultés psychologiques et un moindre niveau d’énergie vitale sont plus courants dans la population d’âge actif (de 25 à 55 ou 65 ans).

• Les personnes issues des classes sociales les plus défavorisées connaissent davantage des dif-ficultés psychologiques et un moindre degré d’énergie vitale.

• Les indicateurs de bien-être psychologique et d’énergie vitale affichent des résultats plus favo-rables en Flandre que dans les deux autres Régions du pays.

Dans l’enquête de santé, l’état de bien-être (ou mal-être) psychologique est évalué par le biais d’un questionnaire à 12 items (GHQ-12), représentant une série de symptômes commune à l’ensemble des troubles psychopathologiques, sans diagnostic précis. Un score plus élevé indique un degré de mal-être plus important. L’indicateur relatif aux difficultés psychologiques présenté ci-après est établi à partir d’un seuil de deux symptômes positifs ou plus de ce questionnaire, une définition conseillée pour les études sur la population générale. Un seuil de quatre symptômes positifs ou plus laisse suspecter une psycho-pathologie (Tableau 6). L’échelle de vitalité (du questionnaire SF-36) comprend quatre items mesurant le niveau d’énergie vitale (versus de fatigue/d’épuisement) des individus. Les indicateurs représentent soit le score moyen d’énergie vitale reporté sur une échelle de 0 à 100, soit la proportion de personnes ayant un niveau optimal d’énergie (ici, un niveau supérieur à 78).

Les résultats de l’enquête de 2013 montrent qu’en Belgique, une personne sur trois (32%) âgée de 15 ans et plus manifeste des difficultés psychologiques. Cela représente une tendance à la hausse puisque entre 2001 et 2008, 25% à 26% de la population exprimait alors cette condition. On observe aussi une régres-sion du niveau moyen d’énergie vitale en 2013 en comparaison avec 2004-2008.

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Les femmes sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes à être affectées (Figure 4). Il est frappant de constater que les jeunes femmes (15-24 ans) sont déjà très nombreuses (40%) à rapporter des difficultés psychologiques, alors que les garçons du même âge sont moitié moins nombreux qu’elles à les expérimenter. Pour ce qui est de l’âge, sans distinction de sexe, les indices de mal-être sont plus fré-quents parmi les individus d’âge actif, c’est-à-dire entre 25 et 64 ans.

Figure 4 | Pourcentage de la population (de 15 ans et plus) ayant des difficultés psychologiques récentes, selon le score au GHQ-12 dichotomisé à [2+], par âge et par sexe, Enquête de santé, Belgique, 2013

Le mal-être psychologique et l’énergie vitale varient en fonction du niveau d’éducation : les personnes moins instruites rencontrent plus souvent des difficultés psychologiques et manifestent un niveau d’énergie moins élevé que celles plus éduquées.

Les difficultés psychologiques et une moindre énergie vitale touchent davantage les habitants des grandes villes, en comparaison avec les zones rurales ou semi-urbaines. C’est d’ailleurs en Région bruxel-loise que l’on trouve la plus forte concentration de personnes avec des difficultés psychologiques (40%) par rapport aux Régions wallonne (35%) et flamande (29%). Les habitants de la Région flamande ont aussi un niveau moyen d’énergie supérieur (score moyen de 65) à celui des habitants des Régions wal-lonne et bruxelloise (55 respectivement en moyenne).

Tableau 6 | Tableau de synthèse pour le mal-être psychologique et la vitalité

1997 2001 2004 2008 2013

Score moyen au sein de la population (de 15 ans et plus) :

de mal-être psychologique (GHQ-12) 1,6 1,3 1,3 1,3 1,7

d’énergie vitale (SF-36) 63 62 61

Pourcentage de la population (de 15 ans et plus) qui présente :

des difficultés psychologiques (GHQ 2+) 31% 25% 24% 26% 32%

une psychopathologie probable (GHQ 4+) 17% 13% 13% 14% 18%

un niveau optimal d’énergie vitale (VT) 18% 18% 16%

Source: Enquête de Santé, Belgique, 1997, 2001, 2004, 2008, 2013

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RÉSU

TROUBLES ÉMOTIONNELS

RÉSULTATS PRINCIPAUX

Dans l’enquête de 2013, les troubles émotionnels recouvrent indépendamment les troubles anxieux, dépressifs et du sommeil. Il est apparu que :

• La prévalence de ces troubles au sein de la population de 15 ans et plus a fortement augmenté au cours de ces cinq dernières années, et ce, dans toutes les Régions du pays.

• En 2013, la prévalence des troubles émotionnels au sein de la population de 15 ans et plus a sensiblement augmenté parmi les jeunes de 15-24 ans, qui semblaient relativement préservés auparavant.

• Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à connaître des troubles émotionnels.

• Les personnes moins scolarisées sont plus vulnérables face aux troubles émotionnels.

• Les habitants de la Flandre sont moins nombreux à connaître des troubles d’ordre émotionnels que les habitants des deux autres Régions du pays.

Les troubles du comportement alimentaire (anorexie-boulimie) ont aussi été examinés en 2013 :

• Les troubles du comportement alimentaire apparaissent plus fréquemment parmi les jeunes femmes de 15 à 34 ans, les personnes moins instruites et vivant en ville.

Les «troubles émotionnels» recouvrent dans l’enquête de santé les troubles dépressifs, anxieux et/ou du sommeil. Le questionnaire utilisé pour évaluer ces affections (SCL-90-R) ne permet pas de poser un dia-gnostic, mais donne une indication sur la problématique en jeu à partir de la présence et de la sévérité des symptômes spécifiques recensés. Les résultats portent sur la proportion de personnes qui présentent un ensemble de symptômes suffisamment intenses pour que ces individus soient considérés comme ayant le trouble défini. Par ailleurs, les troubles du comportement alimentaire (anorexie-boulimie, non différenciées) sont mesurés pour la première fois par le biais d’un instrument de dépistage à cinq items (SCOFF). Ce trouble est considéré comme étant probablement présent si le répondant cumule au moins deux parmi les cinq symptômes.

Les résultats obtenus pour les troubles émotionnels spécifiques ont montré que 10% de la population de 15 ans et plus éprouve des manifestations anxieuses, 15% présente les signes d’un trouble dépressif, et 30% rapporte des troubles du sommeil. Notons que toutes ces affections sont en recrudescence dans la population depuis l’enquête de 2008 (Figure 5). Il existe une forte comorbidité entre les troubles émo-tionnels étudiés : la présence conjointe d’une symptomatologie dépressive et anxieuse touche 9% de la population, et 7% accumule les trois désordres à la fois, incluant les troubles du sommeil. En outre, 8% de la population pourrait souffrir d’un trouble du comportement alimentaire.

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Figure 5 | Pourcentage de la population (de 15 ans et plus) qui souffre de troubles émotionnels, par année, Enquête de santé, Belgique, 2013

Ces troubles psycho-émotionnels sont plus courants chez les femmes que chez les hommes (Tableau 7), et tous dépendent, d’une façon ou d’une autre, de l’âge. Par exemple, les troubles du comportement alimentaire sont plus fréquents parmi les jeunes (femmes) et tendent à diminuer avec l’âge. Par contre, l’âge critique pour les troubles anxieux et dépressifs se situe entre 45 et 65 ans, et après 75 ans; enfin, les troubles du sommeil, déjà présents chez un jeune sur quatre de 15-24 ans, deviennent aussi plus fréquents à mesure que l’on avance en âge (37% des séniors). Il est important de souligner que c’est au sein du groupes des jeunes femmes de 15 à 24 ans que la prévalence des troubles psycho-émotionnels a connu la plus forte augmentation entre 2008 et 2013.

On observe aussi un gradient socio-éducatif dans la distribution des troubles émotionnels, avec des pré-valences qui diminuent à mesure que le niveau d’éducation s’accroît. Les prévalences sont moins éle-vées en Région flamande que dans les deux autres Régions du pays. Malgré cela, les résultats ont mis en exergue en Flandre un plus grand nombre relatif de jeunes femmes (15-24 ans) ayant des troubles émo-tionnels par rapport aux autres Régions du pays : par exemple, la prévalence des troubles du comporte-ment alimentaire (18%), les troubles anxieux (16%) et dépressifs (25%) y sont particulièrement élevés.

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RÉSU

Tableau 7 | Tableau de synthèse pour les troubles émotionnels

2001 2004 2008 2013

Pourcentage des femmes (de 15 ans et plus) qui présente :

des troubles dépressifs 11% 10% 13% 18%

des troubles anxieux 8% 8% 8% 13%

des troubles du sommeil 23% 23% 24% 33%

des troubles alimentaires 10%

Pourcentage des hommes (de 15 ans et plus) qui présente :

des troubles dépressifs 6% 6% 6% 11%

des troubles anxieux 4% 4% 4% 7%

des troubles du sommeil 17% 17% 18% 26%

des troubles alimentaires 6%

Source: Enquête de Santé, Belgique, 1997, 2001, 2004, 2008, 2013

COMPORTEMENTS SUICIDAIRES

Les comportements suicidaires et le suicide accompli constituent un problème important de santé publique et leur prévention est devenue une priorité selon l’OMS. Le taux de suicide en Belgique, parmi les plus élevés d’Europe, est estimé à 18 pour 100 000 habitants en 2010. Une tentative de suicide est le principal facteur de risque de suicide ultérieur dans la population générale.

RÉSULTATS PRINCIPAUX

• Les idées suicidaires et tentatives de suicide récentes (<12 mois) concernent autant les hommes que les femmes (au sein de la population âgée de 15 ans et plus).

• L’âge critique pour les idées suicidaires et tentatives de suicide se situe entre 45 et 54 ans.

• Les idées suicidaires ne sont pas liées au niveau d’éducation, mais le passage à l’acte le serait : les personnes avec un niveau universitaire sont moins nombreuses à avoir tenté de mettre fin à leurs jours, que ce soit au cours de leur vie ou des 12 derniers mois.

• La Région flamande obtient des chiffres plus favorables que les deux autres Régions du pays pour les indicateurs de parasuicide au cours de l’existence, mais les différences régionales ne sont plus observées pour les pensées et tentatives de suicide récentes (< 12 mois).

• Le nombre de tentatives de suicide au cours des 12 derniers mois rapporté en 2013 n’a pas aug-menté par rapport à 2004 et 2008.

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Quatre questions sont dévolues aux comportements suicidaires dans l’enquête de santé : deux concernent le fait d’avoir sérieusement pensé à se suicider et deux autres questions portent sur le fait d’avoir posé un acte suicidaire. Une distinction est faite entre les pensées ou comportements qui ont eu lieu au cours de l’existence, et ceux qui ont eu lieu au cours des 12 mois précédant l’enquête.

En Belgique, 14% de la population a déjà pensé à mettre fin à ses jours et 4% a déjà posé un acte suici-daire. Si l’on se réfère aux douze mois précédant l’enquête, 5% ont pensé au suicide et 4 personnes sur mille auraient tenté de se donner la mort. On n’observe pas de distinction de sexe en ce qui concerne les pensées et tentatives de suicide qui ont eu lieu dans l’année écoulée. L’âge critique pour les pensées et actes suicidaires se situerait entre 45 et 54 ans. Si les individus de toutes les couches sociales connaissent des pensées suicidaires, un haut niveau d’éducation est un facteur qui semble prévenir le passage à l’acte dans une certaine mesure.

Les chiffres du suicide sont restés stables depuis la dernière enquête de 2008, au niveau national et dans les Régions. Les analyses régionales ont révélé que les pensées et comportements suicidaires au cours de la vie sont moins souvent rapportés en Région flamande par rapport aux autres Régions du pays, mais que la Flandre ne se distingue cependant pas des autres Régions pour ce qui concerne ces pensées et comportements au cours de l’année écoulée.

Tableau 8 | Tableau de synthèse pour les comportements suicidaires

2004 2008 2013

Pourcentage de la population (de 15 ans et plus) qui a :

déjà sérieusement pensé à se suicider au cours de sa vie 12% 12% 14%

déjà tenté de se suicider au cours de sa vie 3,7% 4,9% 4,2%

pensé à se suicider dans les 12 derniers mois 3,6% 5,0%

tenté de se suicider dans les 12 derniers mois 0,4% 0,4% 0,4%

Source: Enquête de Santé, Belgique, 1997, 2001, 2004, 2008, 2013

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CONSOMMATION DE MÉDICAMENTS PSYCHOTROPES

RÉSULTATS PRINCIPAUX

• Dans la population âgée de 15 ans et plus, les femmes (20%) sont plus nombreuses que les hommes (12%) à consommer des médicaments psychotropes, qu’il s’agisse de sédatifs ou d’antidépresseurs.

• La consommation de psychotropes augmente considérablement avec l’âge. Ainsi, chez les per-sonnes âgées de 75 ans et plus, environ 40% des femmes et 26% des hommes ont recours à des tranquillisants ou des somnifères.

• La prise de médicaments psychotropes est plus fréquente dans les ménages à plus faibles niveaux d’éducation.

• Les citoyens wallons (10%) sont proportionnellement plus nombreux que les citoyens des deux autres Régions (7%) à consommer des antidépresseurs.

• Au niveau national, l’utilisation d’antidépresseurs a progressé au cours de ces 15 dernières années, passant de 3,9% de consommateurs en 1997 à 7,6% en 2013.

• Entre 2004 et 2013, l’utilisation de sédatifs (somnifères et tranquillisants) est restée stable chez les citoyens flamands et a même reculé chez les Bruxellois et les Wallons.

La prise de somnifères et/ou de calmants - utilisés pour le traitement de l’anxiété, du stress et des troubles du sommeil - n’est pas sans risque. En effet, ces substances peuvent entraîner une accoutu-mance et une dépendance, et peuvent provoquer des troubles de la mémoire ou de la concentration, ainsi qu’une altération des fonctions psychomotrices augmentant le risque de chutes ou d’accidents. Un autre médicament psychotrope qui n’est pas sans danger est la catégorie des antidépresseurs. Leur uti-lisation adéquate doit reposer sur une évaluation clinique rigoureuse et un suivi clinique vigilant, vu les effets indésirables qui peuvent survenir.

La consommation de médicaments psychotropes dans la population âgée de 15 ans et plus se base dans l’enquête de santé sur la consommation rapportée de sédatifs (somnifères ou tranquillisants) et d’antidé-presseurs au cours des 2 semaines ayant précédé l’enquête.

En Belgique, 16% de la population a consommé un ou plusieurs médicaments psychotropes au cours des 2 semaines qui ont précédé l’interview : 13% a pris un sédatif et 8% a utilisé des antidépresseurs.

L’utilisation d’une médication psychotrope est plus courante auprès des femmes (20% d’entre elles) qu’auprès des hommes (12%), qu’il s’agisse de sédatifs (voir Figure 6) ou d’antidépresseurs. La différence entre les sexes se marque surtout après l’âge de 65 ans. Le nombre de consommateurs de médicaments psychotropes augmente en fonction de l’âge, comme illustré dans la figure ci-contre relative à l’usage de sédatifs. Par exemple, pas moins de 35% des personnes âgées de 75 ans et plus utilisent des sédatifs, soit 40% des femmes et 26% des hommes de cet âge.

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Figure 6 | Pourcentage de la population (de 15 ans et plus) ayant consommé au cours des 2 dernières semaines des sédatifs, par âge et par sexe, Enquête de santé, Belgique, 2013

La consommation de médicaments psychotropes est plus importante chez les personnes les moins sco-larisées (33%) et diminue jusqu’à 11% parmi les personnes les plus instruites.

C’est en Région wallonne que l’utilisation des médicaments psychotropes est la plus courante (19%), en comparaison avec les Régions bruxelloise (13%) et flamande (16%).

Figure 7 | Pourcentage de la population (de 15 ans et plus) ayant consommé au cours des 2 dernières semaines des antidépresseurs, par année et par Région, Enquête de santé, Belgique, 2013

Il est toutefois rassurant de constater que la consommation de sédatifs (somnifères et tranquillisants) ne semble pas avoir augmenté dans la population depuis l’enquête de 2004 (13%), elle aurait même diminué parmi les femmes entre 2008 (19%) et 2013 (16%). En revanche, l’utilisation des antidépresseurs continue de progresser dans le temps, dans les Régions flamande et wallonne (Figure 7). Cette augmen-tation de la prise d’antidépresseurs appelle à une plus forte vigilance quant à leur prescription adéquate.

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Tableau 9 | Tableau de synthèse pour l’utilisation de médicaments psychotropes

1997 2001 2004 2008 2013

Pourcentage des femmes de 15 ans ou plus qui consomment :

des médicaments psychotropes, soit: 13% 17% 19% 21% 20%

des somnifères et tranquillisants 11% 15% 16% 19% 16%

des antidépresseurs 5,2% 6,3% 8,2% 7,4% 9,5%

Pourcentage des hommes de 15 ans ou plus qui consomment :

des médicaments psychotropes, soit: 7% 10% 11% 10% 12%

des somnifères et tranquillisants 6% 8% 10% 9% 10%

des antidépresseurs 2,5% 3,5% 3,7% 3,8% 5,6%

Source: Enquête de Santé, Belgique, 1997, 2001, 2004, 2008, 2013.

DOULEUR PHYSIQUE

RÉSULTATS PRINCIPAUX

• Dans la population âgée de 15 ans et plus, les femmes éprouvent plus de douleur physique que les hommes.

• Plus une population est vieillissante, plus la prévalence des problèmes de douleur est élevée.

• Les personnes moins instruites souffrent davantage de douleur physique que les plus instruites.

• La prévalence de la douleur physique est plus faible en Région flamande qu’en Région wallonne et en Région bruxelloise.

• Outre les limitations physiques qu’elle impose, la douleur physique présente également des conséquences négatives pour la santé mentale.

La douleur physique est une dimension importante du bien-être général. Elle a un impact négatif consi-dérable sur la qualité de vie, tant du point de vue physique et social que sur le plan mental. En dehors de son impact social, la douleur physique présente également un impact économique important. À cet égard, la reconnaissance de la douleur en tant que problème de santé publique est cruciale.

L’enquête de santé étudie l’impact de la douleur physique sur la vie quotidienne de la population âgée de 15 ans et plus à partir de deux questions du SF-361, l’une se rapportant à l’importance (ou l’intensité) de la douleur ressentie, et l’autre aux restrictions qu’elle occasionne. Un score de douleur physique est calculé à partir de la combinaison de ces deux questions. Ce score dépeint le niveau de gêne lié à la dou-leur physique au sein de la population : plus le score est élevé, plus il reflète la présence d’une douleur physique incommodante.

Le score moyen de douleur physique dans la population de 15 ans et plus en Belgique est de 23 (sur un maximum de 100). Ce score est plus élevé chez les femmes (27) que chez les hommes (19). Les personnes

1 Le SF-36 est un questionnaire validé qui mesure l’état de santé selon un certain nombre de dimensions.

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âgées sont aussi souvent plus gênées par une douleur physique que les jeunes (Figure 8) : au-delà de 75 ans, le score moyen de douleur est de 34. Les personnes les moins scolarisées présentent un score de douleur plus élevé (34) par rapport aux personnes ayant le niveau d’éducation le plus élevé (20). Figure 8 | Score SF-36 moyen de douleur physique dans la population (de 15 ans et plus), par âge et par sexe,

Enquête de santé, Belgique, 2013

Le score moyen de la douleur est plus faible en Région flamande (22) qu’en Région wallonne (25) et en Région bruxelloise (24).

Outre les limitations physiques que la douleur entraîne, il existe aussi un lien évident entre la présence d’une douleur physique et la santé mentale. En effet, les personnes sujettes à une douleur physique ont plus de risques de présenter des troubles dépressifs et des troubles du sommeil.

Les résultats obtenus peuvent s’expliquer par différents phénomènes. Les divergences hommes-femmes observées dans le rapport à la douleur sont liées à des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux. Les résultats concernant l’âge peuvent être dus au fait que le vieillissement entraîne avec lui plus de maladies chroniques et donc plus de douleur. Les inégalités sociales dans la douleur peuvent s’expliquer par le fait qu’un faible niveau d’instruction va souvent de pair avec des emplois physiquement lourds, surtout chez les hommes, et avec des conditions de travail plus difficiles sur le plan psychosocial. Dans ce cas, la prévention sur le lieu de travail constitue donc une nécessité.

Indépendamment des limitations physiques qu’elle impose, la douleur chronique présente également des conséquences négatives pour la santé mentale. Le lien entre la douleur et les comorbidités agit sou-vent dans les deux sens. Ainsi, les troubles du sommeil peuvent découler d’une douleur chronique, mais aussi faire en sorte que la douleur persiste. C’est pourquoi il est important d’adopter une approche multi-disciplinaire pour améliorer la qualité de vie des personnes sujettes à des douleurs physiques.

Enfin, même si on note une tendance légèrement à la baisse de la prévalence de la douleur en Belgique, une priorité absolue doit être accordée à la prise en charge de la douleur chronique, dans la mesure où les frais qui y sont associés sont considérables pour le système de santé, pour le patient proprement dit et pour la société.

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Tableau 10 | Tableau de synthèse pour la douleur physique

1997 2008 2013

Score moyen de douleur physique dans la population (de 15 ans et plus) 23,1 24,3 23,0

Pourcentage de la population (de 15 ans et plus) :

ayant ressenti des douleurs physiques au cours des 4 dernières semaines. 20,3% 28,4% 26,0%

gênée par la douleur physique dans la réalisation des activités courantes au cours des 4 dernières semaines 26,6% 37,4% 35,7%

Source : Enquête de santé, Belgique, 1997, 2008, 2013

QUALITÉ DE VIE LIÉE À LA SANTÉ

RÉSULTATS PRINCIPAUX:

• Dans la population âgée de 15 ans et plus, les hommes rapportent une meilleure qualité de vie liée à la santé (QdVS) que les femmes.

• Le niveau de QdVS diminue avec l’âge.

• Les personnes plus instruites rapportent une meilleur QdVS que les moins instruites.

• La QdVS est meilleure dans la Région flamande que dans la Région bruxelloise et dans la Région wallonne.

La qualité de vie liée à la santé (QdVS) est un concept complexe et multidimensionnel qui va au-delà des indicateurs traditionnels de morbidité et de mortalité pour mesurer l’impact de l’état de santé sur la qualité de vie.

Ce concept a initialement été développé pour des objectifs économiques. En effet, la QdVS permet une meilleure rationalisation des soins de santé grâce à l’intégration de cet indicateur dans les analyses médico-économiques. Mais en plus de son utilisation économique, ce concept est de plus en plus uti-lisé actuellement pour décrire la QdVS au niveau de la population. Pour ce faire, des instruments de mesure de la QdVS sont intégrés dans des enquêtes de population, comme par exemple, en Espagne, en Allemagne, aux États-Unis et au Canada.

En 2013, l’enquête de santé belge intègre pour la première fois le EQ-5D, une échelle de qualité de vie standardisée, développée par un groupe européen l’EuroQol group. Il s’agit d’un questionnaire simple et rapide qui permet d’évaluer l’impact de l’état de santé sur la qualité de vie selon cinq dimensions : mobi-lité, autonomie personnelle, activités courantes, douleurs/gêne et anxiété/dépression.

Sur la base des réponses relatives aux cinq dimensions, il est possible d’attribuer à chaque répondant un score de QdVS. Ce score, qu’on nomme score EQ-5D, varie entre 0 et 1 (1 étant la meilleure QdVS pos-sible). Le score EQ-5D moyen au sein de la population âgée de 15 ans et plus est de 0,81.

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Ce questionnaire permet aussi d’évaluer la perception du répondant par rapport à son état de santé glo-bal grâce à l’Echelle Visuelle Analogique (EVA), une échelle graduée de 0 à 100 (100 étant le meilleur état possible). Le score moyen de l’EVA au sein de la population âgée de 15 ans et plus est de 76,9.

Sur la base de nos analyses, nous avons détecté des variations de la QdVS en fonction du sexe, de l’âge, du niveau d’instruction et de la région de résidence.

Les hommes rapportent une meilleur QdVS que les femmes avec un score EQ-5D significativement plus élevé pour les hommes (0,84) que pour les femmes (0,79).

La QdVS diminue généralement avec l’âge. Le score EQ-5D est de 0,89 pour les 15-24 ans contre 0,68 pour les plus de 75 ans. Il est cependant intéressant de noter qu’il y a une tendance vers une amélioration du score EQ-5D parmi les hommes en âge de la pension (65-74 ans) (Figure 9).

Figure 9 | Score moyen de qualité de vie liée à la santé au sein de la population (de 15 ans et plus), par âge et par sexe, Enquête de santé, Belgique, 2013

La QdVS augmente significativement avec le niveau d’instruction. Par exemple, le score EQ-5D moyen est significativement moins élevé pour le groupe le moins scolarisé (0,67) que pour celui des plus scolarisés (0,85).

La QdVS varie aussi par Région. On observe un score EQ-5D moyen significativement plus élevé dans la Région flamande (0,83) que dans la Région bruxelloise (0,80) et dans la Région wallonne (0,78).

Finalement, cet instrument permet non seulement d’évaluer la QdVS par rapport à des caractéristiques sociodémographiques, mais il permet aussi d’évaluer l’impact de différents facteurs de risques et mala-dies. Comme exemple, nous avons étudié l’association entre la QdVS et les maladies chroniques. Nous observons un score EQ-5D moyen significativement plus bas chez les personnes qui déclarent souffrir d’une ou de plusieurs maladies de longue durée, d’affections de longue durée ou de handicaps (0,67) par rapport à celles qui n’en déclarent pas (0,87).

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Tableau 11 | Tableau de synthèse pour la qualité de vie liée à la santé

2013

Pourcentage de la population de 15 ans et plus qui :

déclare avoir des problèmes de mobilité selon le EQ-5D 18,5%

déclare avoir des problèmes d’autonomie selon le EQ-5D 6,9%

déclare avoir des problèmes pour accomplir les activités courantes selon le EQ-5D 17,9%

déclare avoir des douleurs ou de la gêne selon le EQ-5D 50,1%

déclare avoir de l’anxiété ou souffrir de dépression selon le EQ-5D 26,5%

ne déclare aucun problème de santé selon le EQ-5D 41,5%

Score moyen au sein de la population âgée de 15 ans et plus :

de qualité de vie liée à la santé (score EQ-5D) 0,81 (sur 1)

de l’état de santé global mesuré par l’échelle visuelle analogique (EVA) 76,9 (sur 100)

ARRÊT DE TRAVAIL POUR CAUSE DE PROBLÈMES PERSONNELS DE SANTÉ

RÉSULTATS PRINCIPAUX

• L’arrêt de travail pour cause de maladie est un problème fréquent : 36% des hommes actifs et 44% des femmes actives sont absents du travail pour cause de maladie au moins une fois sur une base annuelle.

• L’arrêt de travail pour maladie ne présente en règle générale aucun lien avec l’âge. La fréquence relativement élevée (au moins une fois) de l’absence des jeunes femmes actives constitue une exception.

• En moyenne, les hommes actifs sont en arrêt de travail pour cause de maladie huit jours par an ; chez les femmes actives, il s’agit en moyenne de 15 jours.

• Chez les femmes, la moyenne du nombre de jours d’arrêt de travail pour maladie est la plus éle-vée dans la tranche d’âge des 15 à 34 ans ; chez les hommes le nombre moyen est le plus élevé dans la tranche d’âge des 55 à 64 ans.

L’arrêt de travail pour cause de maladie est une problématique qui occupe une place de plus en plus importante dans l’actualité socioéconomique belge et européenne. De nombreuses causes possibles sont évoquées pour expliquer l’absentéisme et elles concernent principalement (a) le contexte social comme le régime de sécurité sociale, (b) les caractéristiques de l’activité professionnelle, comme la charge de travail et (c) des facteurs individuels comme l’âge et l’état de santé. Dans l’enquête de santé, l’attention est uniquement axée sur les problèmes personnels de santé qui sont la cause d’un arrêt de travail.

Deux questions ont été traitées dans ce cadre : l’une permettant de déterminer si les répondants occu-pant une activité professionnelle avaient été en arrêt de travail pour des problèmes de santé l’année

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précédant l’enquête, et l’autre portant sur le nombre (total) de jours d’arrêt de travail au cours de cette année.

40% de la population active indique avoir été (au moins) une fois en arrêt de travail pour cause de mala-die dans l’année précédant l’enquête. Ce pourcentage est nettement plus élevé chez les femmes (44%) que chez les hommes (36%). En règle générale, la prévalence de l’arrêt de travail (au moins une fois) diminue avec l’âge. Une exception à cette règle : la fréquence relativement élevée d’arrêts de travail (au moins une fois) chez les jeunes femmes actives.

L’arrêt de travail pour cause de maladie ne présente pas de relation avec le niveau d’éducation.

En moyenne, une personne active en Belgique est en arrêt de travail 11 jours par an pour cause de mala-die. Chez les hommes, la moyenne est de 8 jours tandis que chez les femmes, celle-ci est nettement plus élevée : 15 jours en moyenne (Figure 10).

Figure 10 | Nombre moyen de jours d’arrêt de travail pour des problèmes personnels de santé au cours des 12 derniers mois au sein de la population active, par âge et par sexe, Belgique, Enquête de santé, 2013

Chez les femmes, le nombre moyen de jours d’arrêt de travail pour maladie est plus élevé dans les tranches d’âge les plus jeunes (15 – 34 ans), chez les hommes cette moyenne est la plus élevée dans la tranche d’âge des 55 à 64 ans.

Le nombre moyen de jours d’arrêt de travail ne présente pas de relation, du moins systématique, avec le niveau d’éducation.

Le nombre moyen de jours d’arrêt de travail pour des problèmes de santé est identique en Région fla-mande et en Région wallonne (12 jours en moyenne), alors que ce nombre est significativement moins élevé en Région bruxelloise (6 jours en moyenne).

Tableau 12 | Tableau de synthèse pour l’arrêt de travail pour cause de maladie

2013

Pourcentage de la population active ayant rapporté un arrêt de travail pour des raisons de santé au cours des 12 derniers mois. 39,7%

Nombre moyen de jours d’arrêt de travail pour des raisons de santé au cours des 12 derniers mois au sein de la population active 11 jours

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Site InternetRapport

Le rapport complet avec l’analyse des résultats, de même que le rapport succinct, peuvent être consultés sur le site web de l’Enquête de Santé à l’adresse suivante :

http://his.wiv-isp.be/fr

HISIA, le site web interactif

Les chercheurs et le public peuvent effectuer eux-mêmes certaines analyses via le site web interactif de l’Enquête de Santé, à l’adresse suivante :

http://hisia.wiv-isp.be

Les procédures à suivre pour réaliser des analyses sont expliquées sur le site.L’utilisation de ce site est très simple et ne nécessite pas de connaissance approfondie en statistique.

Le type d’analyses pouvant être effectuées est toutefois limité. Il s’agit essentiellement de prévalence, distribution ou de moyennes pour toute une série d’indicateurs et ce, en fonction de deux ou trois para-mètres (comme l’âge, le sexe, etc.).

Les résultats obtenus sont pondérés pour être représentatifs de la population belge ; par contre, ils ne sont pas standardisés pour l’âge ou pour le sexe.

Les résultats de l’Enquête de Santé de 2013 seront progressivement diffusés sur le site internet, à chaque parution de rapports spécifiques.

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Éditeur responsable : Dr Johan PeetersNuméro de dépôt : D/2014/2505/53