13
lorem ipsum 1 zoom sur le clostridium difficile

Livre blanc - Zoom sur le clostridium difficile

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Livre blanc réalisé dans le cadre de mon apprentissage chez MEIKO France en tant que Chargée de Marketing pour la gamme de produits santé. Il traite de l'infection à clostridium difficile en mettant en lumière le rôle essentiel du bassin et de sa désinfection afin d'éviter les transmissions croisées.

Citation preview

Page 1: Livre blanc - Zoom sur le clostridium difficile

lorem ipsum1

zoom surle clostridium difficile

Page 2: Livre blanc - Zoom sur le clostridium difficile

2 3Préface Sommaire

Sommaire

I. Qu’est-ce que le clostridium difficile ? 4

II. Le coût matériel, humain et financier du clostridium difficile : étude de cas 7

III. Prévention et traitement de l’infection 9

IV. La solution MEIKO au clostridium difficile 13

V. Une référence à l’international 17

Sources 21

Glossaire (mots du texte suivis d’une astérisque) 23

Préface

C’est un privilège pour moi de pouvoir écrire la préface de ce livre blanc, qui aborde un sujet qui me passionne depuis le début de ma carrière.

Tous les êtres humains, même les membres de la famille royale ou d’un gouvernement, défèquent et urinent. Un grand nombre d’expressions est utilisé pour parler du fait de se rendre aux toilettes, tout en évitant de le nommer explicitement : « aller au petit coin », « se rendre aux cabinets » ou encore « aller se repoudrer le nez ». En effet, ce besoin vital est considéré comme honteux par la société. Il arrive cependant que nous devions malgré tout en parler autour de nous lorsque nous nous trouvons dans des lieux insalubres, face à des toilettes sales, ou lorsque nous tombons malades.Mais comment faire lorsque l’on est alité, complètement dépendant des autres et que nous

nous trouvons dans l’obligation d’utiliser un bassin ? Beaucoup de patients se trouvent aujourd’hui face à cette réalité qui n’est pourtant pas assez abordée au sein du corps médical. Encore trop d’infirmières ne réalisent pas qu’il existe un risque de transmission des micro-organismes et de contamination entre

plusieurs patients lors de la manipulation de bassins et d’urinaux. Des mesures préventives sont mises en place lors d’épisodes diarrhéiques mais les directives n’expliquent pas comment manipuler un bassin, bien que ce dernier représente une menace majeure dans la transmission et la propagation des micro-organismes.

10 % de la population mondiale sont porteurs de bactéries hautement résistantes sans même le savoir. Ces bactéries vivent dans l’organisme et sont éliminées par les déjections. Tous les patients représentent un risque et les excreta des patients peuvent être dangereux pour les autres. Ces dix dernières années, les patients d’hôpitaux et de maisons de retraite, soit un grand nombre de personnes âgées, ont été victimes de la menace croissante des maladies nosocomiales causées par les micro-organismes résistants. Les traitements standards sont de moins en moins efficaces et provoquent des maladies de longue durée, un plus grand risque de mort, des séjours à l’hôpital plus longs et des risques plus élevés de transmission à d’autres individus. Les coûts de contrôle et de traitement augmentent dans le monde entier et représentent une lourde charge financière. Par ailleurs, la mondialisation a permis aux micro-organismes de se répandre de façon plus rapide dans le monde entier à travers les êtres humains, mais également la nourriture. L’accroissement global de différents types de bactéries à gram négatif, telles que la pseudomonas aeruginosa (bacille pyocyanique) ainsi que les entérobactéries, et les bactéries à gram positif telles que le staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) ou le clostridium difficile, est un fait.

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « par assainissement, on entend la mise à disposition d’installations et de services permettant d’éliminer sans risque l’urine et les matières fécales ». Ainsi, la manipulation manuelle des bassins au sein des hôpitaux et des maisons de retraite ne représente pas un dispositif sûr compte tenu du risque d’infections nosocomiales transmissibles par aérosolisation et éclaboussures des excreta. Dans ce contexte, le clostridium difficile se révèle être un risque majeur de propagation et est particulièrement difficile à traiter.

Depuis l’introduction des antibiotiques à la fin des années 40, le personnel médical a pensé, à tort, que toutes les infections étaient désormais traitables. C’est l’une des raisons pour lesquelles ils ont prêté une attention moindre aux mesures d’hygiène de base et que le personnel le plus exposé a pris de mauvais réflexes.

Il est maintenant temps d’inverser la tendance. Il faut remettre au goût du jour les précautions d’hygiène élémentaires appliquées par l’ensemble du personnel soignant, pour le bien-être de tous les patients. Des investissements doivent être effectués, et pas seulement pour les traitements lourds mais également pour les mesures d’hygiène de base. Si les traitements s’avèrent de plus en plus inefficaces, les mesures préventives prennent plus de sens que jamais. C’est pourquoi, là où les moyens humains ne suffisent plus, la technique doit prendre le relai. Ainsi, les lave-bassins contribuent à prévenir la propagation et la contamination des mains et de l’environnement par des organismes multi-résistants. Ils réduisent le risque de contact avec les mains entre les infirmières et les patients, permettant de diminuer la transmission des maladies nosocomiales, et rendant le nettoyage des bassins et urinaux plus facile.

Bonne lecture,

Gertie van Knippenberg-Gordebeke, RN, CCIPConsultante internationale pour la prévention des infections

10 % de la population mondiale sont porteurs de bactéries hautement résistantes sans même le savoir.

Les lave-bassins permettent de prévenir la propagation et la contamination des mains et de l’environnement par des organismes multi-résistants.Beaucoup de patients se trouvent

aujourd’hui face à cette réalité qui n’est pourtant pas assez abordée au sein du corps médical.

Page 3: Livre blanc - Zoom sur le clostridium difficile

4 5Qu’est-ce que le clostridium

difficile ?

Qu’est-ce que le clostridiumdifficile ?

I. Qu’est-ce que le clostridium difficile ?

Qu’est-ce que le clostridium difficile ? Le clostridium difficile est une bactérie du type bacille gram positif anaérobie strict sporulé*. Reconnu comme un entéropathogène* majeur, il peut être à l’origine de diarrhées nosocomiales ou de colites pseudo-membraneuses* en cas de perturbation de la flore intestinale.

Comment se développe-t-il dans l’organisme ? Lorsque le clostridium difficile est présent dans l’organisme de façon asymptomatique (l’individu est alors porteur sain), la prise de certains antibiotiques administrés à des doses élevées ou pendant de longues périodes modifie les taux normaux de bactéries présentes dans les intestins. Ainsi, lorsque le nombre de bactéries diminue dans les intestins, les bactéries clostridium difficile se développent. Elles sécrètent alors deux toxines, A et B. L’effet combiné de ces deux toxines mène à la diminution du temps de transit intestinal et de l’absorption intestinale, conduisant à une diarrhée.

PRISE D’ANTIBIOTIQUE

Rupture de l’effet « barrière »

Implantation et multiplication du clostridium difficile

Sécrétion de la toxine A Altération de la perméabilité des tissus intestinaux (épithélium)

+ Sécrétion de la toxine B

Destruction par la cytotoxine des cellules de l’épithélium

Diarrhée / colite pseudo-membraneuse (CMP)

Quels en sont les symptômes ? • Troubles digestifs • Diarrhées : banales ou sévères, associées ou non à une colite*• Colites pseudo-membraneuses (CMP) : selles liquides, abondantes, coliques abdominales,

fièvre, hyperleucocytose*, hypocholestérolémie* • Complications rares : mégacôlon*, perforation, péritonite*• Récidives fréquentes : 20 % de rechutes ou réinfections survenant dans les 2 mois suivant

l’épisode

Comment le clostridium difficile se transmet-il ? La transmission se fait par voie oro-fécale, lorsque l’individu entre en contact avec la surface contaminée par les selles et ingère les spores de la bactérie en portant la main à la bouche. Une fois ingérée, la spore traverse l’estomac, résistant à l’acidité gastrique, et se transforme en bactérie active dans l’intestin (la forme active de la bactérie ne se retrouvant qu’au niveau intestinal).

Où risque-t-on le plus d’être contaminé ? Le clostridium difficile est principalement répandu dans des endroits tels que les hôpitaux, les résidences pour personnes âgées type EPHAD, les établissements de soins de longue durée ou encore les centres de la petite enfance.En dehors de l’intestin, la bactérie produit des spores qui se développent dans l’environnement. Ainsi, la chambre où est hospitalisé un patient porteur du clostridium difficile (colonisé ou infecté) est contaminée en 24 heures.Les spores s’implantent dans tout l’environnement, notamment : la literie, le mobilier, les toilettes, les surfaces planes, les poignées de portes, le téléphone, les stéthoscopes et brassards de tensiomètres.

Qui risque le plus d’être contaminé ?

Tous les patients hospitalisés ou hébergés en établissements de santé ne sont pas nécessairement victimes d’une infection à clostridium difficile. Cependant, ils peuvent tous être colonisés par la bactérie, devenir porteurs sains, et ainsi transmettre la bactérie dans leur environnement. Il en est de même pour les visiteurs, ainsi que pour le personnel soignant qui est le principal vecteur de transmission de la bactérie dans les établissements de soins. Ainsi, si la bactérie peut se transmettre d’un individu à l’autre, seules les personnes soumises à un traitement antibiotique et dont la flore intestinale sera modifiée seront susceptibles de développer une infection à clostridium difficile.

Page 4: Livre blanc - Zoom sur le clostridium difficile

6 7

À savoir L’infection à clostridium difficile est responsable de 15 à 25 % des diarrhées post-antibiotiques, de plus de 95 % des cas de colites pseudo-membraneuses et est la première cause de diarrhées infectieuses nosocomiales chez l’adulte.En France, l’infection à clostridium difficile varie de 0,5 à 3 cas pour 10 000 journées d’hospitalisation ou de 1 à 10 cas pour 1 000 admissions en 2006.

UNE DISSÉMINATION ACCRUE CES DERNIÈRES ANNÉESDepuis 2003, les Etats-Unis et le Canada ont constaté une augmentation de l’incidence des infections à clostridium difficile (ICD), surtout chez les patients de plus de 65 ans ; une augmentation de la sévérité des formes cliniques (dans 10 à 20 % des cas) ; une létalité multipliée par 3 atteignant près de 14 % des cas ; une moins bonne réponse aux traitements.Cette évolution est liée à l’émergence et à la dissémination rapide sous forme épidémique d’un clone particulièrement virulent de C. difficile. Ce clone, dénommé 027 en référence à son profil par PCR-ribotypage*, représente désormais deux tiers de l’ensemble des souches isolées au Québec et la moitié dans plusieurs hôpitaux des États-Unis. En 2005, cette souche 027 a également été diffusée en Europe, provoquant des épidémies en Belgique, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Elle a aussi été isolée dans quelques établissements de santé français et a été à l’origine d’une situation épidémique signalée dans la région Nord-Pas de Calais. En mars 2013, l’infection à clostridium difficile 027 a refait surface à Marseille, sous la forme d’une épidémie ayant touché 41 personnes, majoritairement des personnes âgées de plus de 75 ans.

Qu’est-ce que le clostridium

difficlie ?

© - Photo Robert Alain - INRS - Institut Armand Frappier

Le coût du clostridium difficile :étude de cas.

II. Le coût matériel, humain et financier du clostridium difficile :

étude de cas.

Afin de pouvoir mesurer les conséquences qu’une épidémie d’infections à clostridium difficile peut occasionner, il conviendra d’utiliser un exemple concret.

Exemple du cas d’épidémie apparu dans le nord de la France en 2006-2007

LES FAITS :En 2006 et 2007, une forte épidémie d’infections à clostridium difficile ribotype 027 a été identifiée dans le nord de la France. Ce sont en tout 38

établissements de santé qui ont déclaré 529 infections en 22 mois, dont 281 cas confirmés.Lors des premiers signalements de cas par le CCLIN (Centre de Coordination de la Lutte contre les Infections Nosocomiales), l’ensemble des établissements de santé des régions Nord-Pas de Calais et Picardie ont été informés et ont procédé à des cultures de souches de clostridium difficile, qu’ils ont par la suite envoyé au Centre National de Référence (CNR). Après les avoir examinées, le centre a alors déterminé si les souches appartenaient ou non à la souche épidémique 027, permettant de mesurer l’ampleur de l’épidémie à l’échelle des deux régions. Des mesures nationales d’information et de prévention ont alors été mises en place par l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) en coopération avec le Ministère de la Santé afin de contrôler la potentielle expansion de l’épidémie. LA MÉTHODE : L’étude a couvert les régions Nord-Pas de Calais et Picardie, soit 26 800 lits d’hôpitaux dans 145 établissements de santé, ainsi que 450 maisons de retraite. La période de l’étude s’étend sur 2006 et 2007.

L’infection à clostridium difficile a été suspectée chez tous les patients présentant une diarrhée inexpliquée (trois selles liquides ou plus par jour). Les tests se sont traduits par la recherche de la présence des toxines A et B dans les selles et par une coloscopie lors de suspicion de colites pseudo-membraneuses. La définition du cas d’infection à clostridium difficile ribotype 027 a été donnée par le centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (ECDC). Au sein de chaque établissement concerné par l’étude (établissement présentant au moins un cas d’ICD 027 confirmée ou non confirmée), les données ont été collectées par le service de prévention des infections au moyen d’un questionnaire standardisé.

Hôpitaux avec > 30 cas d’ICD 027

Hôpitaux avec > 5 et < 30 cas d’ICD 027

Hôpitaux avec > 1 et < 5 cas d’ICD 027

Hôpitaux avec 1 cas d’ICD 027

Page 5: Livre blanc - Zoom sur le clostridium difficile

8 9Le coût du

clostridium difficile :étude de cas.

Ce questionnaire incluait les informations suivantes :• l’âge ;• le sexe ;• la date d’admission ;• les caractéristiques cliniques ;• la sévérité de l’infection à clostridium difficile (diarrhée ou colite) ;• les dates de début et de fin de l’ICD ;• la date de la première analyse positive de toxine ;• le résultat du laboratoire après culture.

Ces données furent envoyées toutes les semaines au CCLIN afin de mesurer l’évolution de l’épidémie.

LES RÉSULTATS : L’analyse des données a été effectuée par la société américaine Stata. Le taux d’incidence correspondait au ratio du nombre de cas pour 10 000 jours hospitalisés. L’étude menée sur la période 2006-2007 a fait ressortir un âge moyen de 79,8 ans sur les 281 cas confirmés d’ICD 027. Les ICD ont été retrouvées en établissement de soins de longue durée (46,3 %), dans les unités de soins intensifs (24,2 %) et les maisons de retraite (8,9 %). L’infection s’est principalement traduite par une diarrhée dans 92,5 % des cas et par une colite pseudo-membraneuse à 5,3 %. Dans la majorité des cas, l’infection était moyennement sévère (86,1 %), quelques fois plus sévère (12,1 %), la mort étant l’issue dans 29,2 % des cas confirmés.

LE BILAN : La mise en place des mesures d’information et de prévention a permis une diminution des cas d’infection à clostridium difficile, conduisant peu à peu à un arrêt des mesures spécifiques fin 2007.

LE COÛT : L’infection à clostridium difficile requiert, de par sa gravité, l’établissement d’un certain nombre de mesures dans le cadre de l’examen, du traitement et de la prévention d’une épidémie, mobilisant à la fois le personnel des établissements de santé et les spécialistes du contrôle de l’infection. Ainsi, d’après une étude menée auprès d’un certain nombre d’établissements, on estime les coûts liés au personnel, au matériel et aux produits supplémentaires à 31 000 € par cas, soit 1 000 € par jour.

LE COÛT DANS LE MONDE : La prévention et le traitement de l’infection à clostridium difficile s’élèvent à 1,1 milliard d’euros par an aux États-Unis. En estimant la population de l’Union Européenne à 457 millions d’individus, le coût potentiel de l’ICD pourrait potentiellement s’élever à 3 milliards d’euros par an.Il est toutefois possible de réduire les coûts engendrés par l’infection au clostridium difficile si :

• l’ICD est détectée assez tôt permettant une mise en place rapide des mesures d’hygiène requises ;

• les mesures d’hygiène permettant d’éviter la transmission croisée et une épidémie sont strictement respectées par le personnel et les visiteurs ;

• un matériel dédié et performant est utilisé, à l’exemple du lave-bassins pour diminuer tout risque de contamination par les résidus de selles.

Prévention et traitementde l’infection

III. Prévention et traitement de l’infection

Comment prévenir le développement d’une infection à clostridium difficile ?Il existe plusieurs moyens permettant de réduire le nombre de cas d’ICD :

• une prescription raisonnée des antibiotiques en : prêtant attention aux recommandations présentes sur la notice, effectuant des audits réguliers, réévaluant l’antibiothérapie à la 48e heure, ainsi qu’en contrôlant la dispensation des antibiotiques ;

• une réduction de la prescription de certains antibiotiques à risque, à savoir : la clindamycine, les céphalosporines de 2e et 3e génération, l’amoxicilline-acide clavulanique, les macrolides et fluoroquinoloques ;

• un accroissement de la sensibilisation à l’infection à clostridium difficile au sein des établissements de santé par la recherche systématique du clostridium difficile en cas de diarrhée nosocomiale.

Comment traiter l’infection à clostridium difficile ? Il existe trois étapes majeures dans le traitement de l’infection :

1. arrêt de l’antibiotique responsable de l’infection : cette solution fonctionne dans 25 % des cas pour une guérison en 2 à 3 jours ;

2. si les symptômes persistent ou si l’arrêt de l’antibiotique n’est pas envisageable, entamer un traitement par Métronidazole per os* ;

3. si le cas s’avère plus grave et que le traitement par Métronidazole n’est pas efficace, prescrire un traitement par Vancomycine per os.

NB : lors d’une épidémie, il n’est pas nécessaire de traiter les porteurs sains, car le traitement s’avère inefficace.

Quelle est la conduite à tenir en cas de suspicion d’ICD ?Il importe d’effectuer un diagnostic pour dépister une infection lors de :

• la présence de toute diarrhée nosocomiale ; • l’apparition d’un iléus* accompagné de fièvre, de douleurs abdominales et d’hyperleucocytose*

(particulièrement chez les patients âgés avec des antécédents de traitement antibiotique dans le mois précédent).

Page 6: Livre blanc - Zoom sur le clostridium difficile

10 11Prévention

et traitementde l’infection

Prévention et traitementde l’infection

Le diagnostic se fait par : • la culture des selles dès la connaissance

d’un cas sévère d’ICD ou d’une épidémie• la recherche des toxines A et B (premier

é lément confi rmant la présence de la souche 027, responsable de l’hyperproduction des toxines A et B) ;

• si présence de ces toxines : transmission à un laboratoire expert et recherche du clone épidémique 027.

Quelle est la conduite à tenir afin d’éviter la transmission croisée de l’infection ?

1. SIGNALEMENT En interne :

• auprès du personnel médical et paramédical ;

• sur la porte du patient avec la liste des précautions à observer.

En externe : • auprès des visiteurs ;• auprès de la délégation territoriale de

l’ARS et du CCLIN via l’application E-Sin si cas groupés ou infections sévères.

2. PRÉCAUTIONS STANDARDS POUR TOUS LES PATIENTS ET TOUS LES SOINS :

• Port et changement des gants à chaque contact avec : le sang, tout liquide issu du corps, les muqueuses, une peau non intacte ou lors du prélèvement sanguin d’un patient ;

• lavage des mains systématique après retrait des gants et après tout contact avec l’environnement du patient, ainsi que lors d’éventuel contact avec le sang ou tout liquide issu du corps d’un patient.

3. PRÉCAUTIONS « CONTACT » POUR LES PATIENTS SYMPTOMATIQUES D’UNE ICD : Organisation

• Isolement géographique : un malade seul dans une chambre ou regroupement des malades en cas d’épidémie ;

• regroupement des soins pour le patient ; • limitation des activités (transferts, visites …).

Soins

• Renforcement de l’hygiène des mains : lavage + désinfection (sur mains sèches) ;

• utilisation de gants à usage unique à retirer avant de sortir de la chambre ;

• port d’une surblouse ou tablier plastique à usage unique (lors de soins mouillants) à retirer avant de sortir de la chambre et lors des contacts avec le patient ;

• port d’un masque si risque de transmission par dissémination aérienne (aérosolisation). Matériel dédié stocké dans la chambre à désinfecter

Environnement 1. Gestion des selles

• Patient continent et autonome : utilisation des sanitaires de la chambre, ne pas utiliser les toilettes communes ;

• patient continent et dépendant : utilisation d’un bassin, d’un urinal ou d’un seau, et transport sans vidange préalable et avec un couvercle jusqu’au lave-bassins ;

• patient incontinent : évacuation des protections (fil ière DASRI - déchets d’activité de soins à risques infectieux), ne pas les stocker dans la chambre.

2. Entretien de la chambre trois fois par jour avec un bain d’eau javellisé : 1 litre de javel à 2,6 % et 4 litres d’eau (temps de contact : 10 minutes) et insister sur les surfaces touchées par les mains : poignées de portes, de placards, barrières, sonnettes, interrupteurs. À la sortie du patient : bionettoyage*.

3. Évacuation des déchets systématiquement après chaque soin selon la procédure de la filière DASRI.

4. Élimination du linge sale au moyen d’un sac à ouvertures hydrosolubles dans la chambre. Tout le linge sale est déposé dans cette poche fermée puis évacué au moins une fois par jour dans un autre sac à linge en tissu ou une autre poche. Le linge doit être lavé à une température d’au moins 60°. L’ensemble du linge en contact avec le résident est traité par l’établissement. Ne pas laisser les collecteurs de linge dans la chambre du résident.

Arrêt des précautions complémentaires liées à l’infection au clostridium difficile 48 h après l’arrêt de l’émission de selles diarrhéiques.

Comment manipuler correctement un bassin/urinal après utilisation par le patient ? Plusieurs étapes sont à respecter :

1. Soin du patient. 2. Transport du bassin/urinal plein.3. Vidange du bassin/urinal : manuelle ou automatique.4. Lavage : manuel ou automatique.5. Désinfection : manuelle ou automatique. 6. Séchage : manuel ou automatique.7. Manipulation du bassin/urinal dans le local à vidoir/réseau d’assainissement.8. Rangement du bassin/urinal.

Il est important de noter que le lavage manuel des bassins n’est pas optimal, compte tenu des risques de contamination liés aux résidus de selles, ainsi qu’à l’aérosolisation..

Page 7: Livre blanc - Zoom sur le clostridium difficile

12 13

En quoi le lavage et la désinfection des bassins affectent-ils le processus de la chaîne de l’infection ?

• les bassins pleins contaminent les mains et l’environnement ;• les bassins et mains peuvent transmettre des micro-organismes ;• les mains peuvent contaminer l’environnement et les patients ;• les méthodes de lavage et désinfection des bassins sont à la fois mal connues et encore

peu mises en place.

Entre 4 et 21 % des bassins ont joué un rôle dans le déclenchement de maladies nosocomiales telles que le clostridium difficile.

L’emploi d’un lave-bassins garantit un lavage, une désinfection et un séchage optimaux pour une hygiène irréprochable, et contribue à la prévention des transmissions croisées..

Recommandations du Ministère des affaires sociales et de la santé

Le 14 janvier 2014 sont parues des recommandations concernant la prévention de la transmission croisée des bactéries hautement résistantes aux antibiotiques émergents. Dans ce cadre, des préconisations concernant la gestion du risque lié aux excreta, et particulièrement au sujet des bassins et lave-bassins, ont été indiquées. Ces préconisations énoncent notamment que :

« Les bonnes pratiques de soins lors de la toilette et des changes (définissant les opportunités d’hygiène des mains, le port adapté des gants non stériles), les soins en rapport avec la gestion des excréta (l’utilisation du lave-bassins, la décontamination des chaises percées) ainsi que l’entretien des bassins de lit, seaux de chaises percées, etc., doivent faire l’objet de procédures écrites. L’actualisation de ces procédures est régulièrement réalisée pour tenir compte du matériel mis à disposition des services ou de leur remplacement, intégrant les recommandations en vigueur. Il sera en particulier précisé que l’utilisation de douchette est proscrite pour l’entretien de ce type de matériel en raison du risque d’aérosols qui expose les personnels soignants et les patients au risque de contamination et d’aérosolisation lors des manipulations.

En ce qui concerne la conception architecturale des services de soins, il est impératif de veiller à ce que tous bénéficient de l’implantation de lave-bassins. Lors de la réalisation de travaux (construction et rénovation), il est impératif de veiller à la présence d’au moins un local de type vidoir équipé d’un lave-bassins par service de soins, unité architecturale ou unité de vie. Un ratio d’un lave-bassins au minimum pour 12 lits est recommandé en référence au guide Rhône-Alpes de rénovation hospitalière.

Le matériel nécessaire aux soins d’un patient ne doit pas être utilisé pour un autre patient sans avoir subi un entretien adapté. L’établissement de santé doit mettre en place les moyens (matériels et humains) nécessaires à l’entretien de l’environnement proche du malade. »

Prévention et traitementde l’infection

La solution MEIKO au clostridium difficile

IV. La solution MEIKO au clostridium difficile

Quelle est la différence entre la désinfection et la stérilisation ? DÉSINFECTION : La désinfection correspond à la réduction du nombre de germes infectieux jusqu’à ce que le risque d’infection et de transmission des germes disparaisse. Ainsi, la désinfection permet une réduction des germes de 3 à 5 log10 (logarithmes décimaux).

STÉRILISATION : La stérilisation correspond à l’élimination totale de toutes les formes d’états microbiens, y compris les spores bactériennes. COMPARAISON DES NIVEAUX DE DÉCONTAMINATION : La désinfection est aujourd’hui la solution utilisée par l’ensemble des lave-bassins, permettant de réduire les risques de recontamination, et ce dans un temps optimal pour le personnel soignant. Ainsi, il est possible de réutiliser le bassin désinfecté avec un risque quasi-nul de contamination entre les différents patients.

Environnement désinfecté Stérilisation

Page 8: Livre blanc - Zoom sur le clostridium difficile

14 15La solution MEIKO

au clostridium difficile

La solution MEIKO au clostridium difficile

Les points forts du TopLine 20 ATP, spécialiste du lavage des bassins françaisLe TopLine 20 ATP garantit de hauts standards de sécurité et d’hygiène permettant une désinfection parfaite des bassins, pots de chaises percées, urinaux et bocaux à urine.

UN NETTOYAGE EN PROFONDEUR :

Le lave-bassins TopLine 20 ATP dispose d’une buse centrale de lavage télescopique qui s’introduit au fond du bassin, permettant un lavage et une désinfection irréprochables des zones difficilement accessibles. De plus, 13 buses orientables de lavage et de dispersion de la vapeur assurent un lavage optimal de tous les autres ustensiles.

UNE HYGIÈNE IRRÉPROCHABLE (ZÉRO CONTACT) :

Ouverture et fermeture automatiques grâce au détecteur de présence. Possibilité d’avoir une commande au pied. Possibilité de lancement automatique du cycle à la fermeture pour une hygiène renforcée.

UN LAVE-BASSINS RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENT :Cycle économique évitant la surconsommation d’eau. Matériel en acier inoxydable 1.4301 - 18/10.

UN CONFORT DE TRAVAIL INCOMPARABLE :

Évacuation de la vapeur par le siphon et séchage par soufflerie des ustensiles évitant toute formation de moisissures dans la pièce ou gouttelettes responsables de la recontamination : système totalement étanche.

UNE EFFICACITÉ DE LAVAGE EXEMPLAIRE :

Désinfection totale de l’ensemble du circuit de lavage et de désinfection après chaque cycle.

UNE ÉQUIPE SAV D’EXPERTS À VOTRE SERVICE : 20 techniciens SAV MEIKO en charge de votre installation. Formation du personnel incluse. Contrôle et traçabilité des performances de lavage et de désinfection selon la norme EN 15883 – Partie 1 et 3.

La gamme de lave-bassins TopLine : Qu’il soit en pose libre sur socle, suspendu ou à encastrer, avec vidoir, lavabo ou en combiné de soins complet, avec ouverture manuelle ou automatique, vous trouverez toujours la solution adaptée à votre installation au sein de la gamme TopLine.

En quoi la solution proposée par MEIKO est-elle fiable contre le clostridium difficile ? Le centre d’hygiène et de sécurité des produits médicaux HygCen Schwerin a contrôlé la performance de désinfection du lave-bassins TopLine 20 ATP conformément aux normes ISO 15883-3 et ISO/TS 15883 sur la période du 27 juin au 1er juillet 2008. LA MÉTHODE :Des plaquettes (10 x 60 mm) en acier inoxydable, grenées sur un côté, ont été utilisées comme éprouvettes. Celles-ci ont été traitées en standard avant leur utilisation.Pour contaminer les éprouvettes, 0,1 ml de la suspension test a systématiquement été appliqué à l’aide d’une pipette sur la zone centrale de la face polie, réparti uniformément sur environ 10 x 50 mm, puis séché pendant 1 heure sous la hotte à flux laminaire à 31 °C, à une humidité relative de l’air de 32 %. Des bassins en plastique ont été utilisés pour le contrôle des lave-bassins. Pour chaque étape de test, un bassin préparé avec 3 éprouvettes a été utilisé. 4 autres éprouvettes ont été installées respectivement sur les parois de gauche et de droite de la chambre, sur la paroi arrière ainsi que sur la porte du lave-bassins. Les programmes suivants ont été contrôlés :

• programme court • programme long • programme intensif

Au bout d’un cycle complet de lavage, les éprouvettes ont été retirées et leur contenu immédiatement versé dans respectivement 3 ml de CASO (bouillon aux peptones de caséine et de farine de soja). La présence de clostridium difficile a été prouvée en appliquant l’éluat* entier à l’aide d’une spatule sur de la gélose au sang*. L’incubation des plaquettes a duré 7 jours à 36,1 °C.

Page 9: Livre blanc - Zoom sur le clostridium difficile

16 17Une référence à l’international

La solution MEIKO au clostridium

difficile

À chaque test, un enregistreur de température et de pression de la société ebro Electronic GmbH & Co KG / Ingolstadt a été utilisé. L’évaluation des courbes et le calcul de la valeur A0 ont été pris en charge par le logiciel d’évaluation EBI Winlog 2000. LES RÉSULTATS : L’appareil a atteint la température de 91 °C, dépassant ainsi la température minimum pour la désinfection thermique fixée à 60 °C. Pour tous les programmes, la valeur A0 en résultant se situe au-dessus de la valeur requise d’au moins 60 secondes. Le facteur de réduction qui peut être prouvé s’élevait à ≥ 4log. Suite à ces résultats, un rapport d’expertise a été rédigé par le Docteur Heinz-Peter Werner, spécialiste en hygiène, confirmant l’efficacité de désinfection du lave-bassins TopLine 20 ATP, notamment contre les spores de clostridium difficile.

L’efficacité de lavage et de désinfection du TopLine dans le cadre de la norme ISO/TS 15883-5 a également été prouvée par des tests effectués au sein du Service d’Expertises en Hygiène Hospitalière de l’Institut Pasteur de Lille.

V. Une référence à l’international

Lave-bassins MEIKO : la simplicité de leur manipulation conquiert la confiance.Les infections à Clostridium difficile font toujours les grands titres dans la presse nationale au Canada et suscitent des réponses fébriles des infectiologues et des hygiénistes. Elizabeth Bryce, Regional Medical Director Infection Control (Vancouver Coastal Health), a formé une équipe interdisciplinaire pour effectuer une approche tout à fait particulière des défis dont ces infections sont porteuses. Elle a procédé à une évaluation des lave-bassins dans le quotidien de deux cliniques (Richmond Hospital et Vancouver General Hospital). Le résultat a été décevant : la communication entre l’homme et la machine recèle des sources d’erreurs pouvant entraîner des conséquences sérieuses, pour les patients et pour le personnel. Une deuxième série de tests dans l’un des hôpitaux de l’équipe de Vancouver Coastal Health a fourni des résultats entièrement nouveaux avant le remplacement des appareils : il existe des lave-bassins qui tiennent compte avec succès du facteur humain dans leur design même.

Le fait que la bactérie sporulée Clostridium difficile soumette le traitement des produits médicaux ainsi que la désinfection des surfaces à des défis particulièrement ambitieux fait partie des connaissances de base des hygiénistes et des infectiologues. À la faveur d’un échange attentif avec le personnel opérateur, Sydney Scharf, Senior Infection Control Practitioner de l’équipe de contrôle des infections au Vancouver General Hospital, a pris conscience que les bassins étaient souvent les oubliés du système, et particulièrement par le fait qu’Earle H. Spaulding les a catalogués comme « non-critiques » dans son schéma de classification datant d’il y a plus de 30 ans. L’un des bassins était toujours souillé après son

traitement dans le lave-bassins. Et le cas ne se limitait pas à cet appareil, mais à de nombreux autres. Un contrôle minutieux a montré que dans l’ensemble du service, les ustensiles de soins conservaient des traces visibles de souillure même après leur nettoyage et leur désinfection. Outre cela, on a identifié, après

l’apparition d’entérocoques résistants à la vancomycine dans un service de soins intensifs, la cause dans l’un des lave-bassins défaillants. Les craintes de Sydney Scharf et d’Elizabeth Bryce : ce qui s’applique à un service pourrait très bien s’appliquer à l’ensemble de l’hôpital. Et c’était bien le cas.

Une équipe interdisciplinaire a été rapidement formée : elle était composée de spécialistes de l’hygiène, des infirmières, d’une ingénieure qui s’était spécialisée dans l’évaluation heuristique (contrôle de qualité et sécurité des patients), de l’ingénieur responsable de la maintenance de tous les appareils (technique hospitalière) ainsi que des « Medical Operation Services ». Dans le cadre de la première étude et durant 16 mois, on a procédé à l’évaluation de 1982 cycles de lavage en cinq phases au sein de deux cliniques faisant partie du « Vancouver Coastal Health », et qu’Elizabeth dirige en tant que « Regional Medical Director ». Cette première étude a fourni les éléments suivants : le taux d’erreurs oscillait entre 7,6 et 33 pour cent, et cela en dépit de nombreux efforts d’amélioration. Les experts ont identifié le point faible principal qui résidait essentiellement dans le mauvais design des machines, entraînant des erreurs d’utilisation. Sydney Scharf déclare : « L’une de nos grandes surprises fut de constater que le personnel lui-même ne pouvait pas remarquer cela. Un exemple : les machines ont été chargées et démarrées en dépit d’une insuffisance de produits chimiques ». En raison du mauvais design de l’interface (un domaine du design qui conçoit la surface de commande de l’interface homme- machine) des deux fabricants de machines testés en premier lieu, les lave-bassins ont également fait l’objet de fréquents chargements non conformes : « Souvent, les infirmières étaient totalement indécises sur la manière dont les différents modèles d’ustensiles de soins devaient être rangés dans le lave-bassins », complète Elizabeth Bryce.

Certains bassins malpropres ont été à l’or igine de l’émergence des entérocoques résistants à la vancomycine.

Page 10: Livre blanc - Zoom sur le clostridium difficile

18 19Une référence à l’international

Une référence à l’international

Bryce estime que le traitement en toute sécurité des produits médicaux constitue une « priorité en infectiologie et en hygiène », pour la protection des patients et du personnel. Et elle ajoute avec insistance : « Le lave-bassins est certainement l’appareil de désinfection le plus utilisé pour minimiser les risques encourus par le personnel soignant obligé de s’exposer aux excrétions et matières fécales humaines ». Il est d’autant plus regrettable qu’il fasse rarement l’objet d’études qui tiennent compte du facteur humain par l’intermédiaire du design de la machine, de sa fonctionnalité et de son équipement, tous ces éléments susceptibles d’influencer le résultat du nettoyage et de la désinfection.

En conclusion, Elizabeth Bryce estime que son étude sert également à étendre l’évaluation d’appareils qui jouent un rôle essentiel dans l’hygiène hospitalière sur la base de critères tels que l’utilisabilité : « En tant qu’auteurs, nous espérons que cela servira d’exemple en faveur d’une prise en compte du facteur humain dans la conception d’appareils destinés au traitement des produits médicaux. » Les résultats de la première étude peuvent être consultés dans l’American Journal of Infection Control, AmJIC 2011 ; 39 :566-70).

Un deuxième audit d’Elizabeth Bryce a démontré que rien ne s’oppose à ce que les lave-bassins puissent être utilisés de manière intuitive et, en quelque sorte, être conçus sur mesure pour certains services et leur équipement en ustensiles destinés aux patients. Lors du dernier congrès de l’IFIC (International Federation of Infection Control), en octobre 2011 à Venise, l’experte canadienne a présenté un poster illustrant les résultats qu’elle avait obtenus dans le cadre de tests avec des lave-bassins de MEIKO. Résultat : les lave-bassins du fabricant allemand d’Offenburg ont obtenu d’excellents résultats avec un taux d’erreurs de 0,8 pour cent, jusqu’à un maximum de 8,5 pour cent. Conclusion d’Elizabeth Bryce : « Dans les conditions cliniques, le lave-bassins de MEIKO s’en tire brillamment comme l’ont prouvé les mesures de résultats à la lumière du défi des souillures-tests. Mais les ustensiles en acier inoxydable constituent un défi nettement plus important que ceux en matière plastique. » En outre, un autre élément a été découvert : « Les éprouvettes du fabricant TOSI sont conçues de telle manière qu’elles simulent la souillure sur les produits médicaux avec des charnières ou une fonction de rabat. Elles ne sont donc pas appropriées pour l’évaluation des lave-bassins. Dans ce cadre, elles ne fournissent pas de résultats significatifs. »

Ce qui a particulièrement plu à l’équipe interdisciplinaire au Canada lors du deuxième protocole expérimental : « Le design de la machine aide à minimiser les erreurs d’appréciation et les comportements erronés de la personne », résume Elizabeth Bryce sur son poster. Le chargement correct est simple et, sans produits chimiques de lavage, la machine ne peut pas être mise en route. En outre, l’écran de commande est conçu de telle sorte qu’aucun programme inadapté ne peut être sélectionné.

Avec son équipe, Elizabeth Bryce s’est également décidée pour l’acquisition de lave-bassins MEIKO, car une longue expérience dans la recherche et le développement de produits dans l’utilisation quotidienne d’appareils TopLine paraît évidente. « Et parce que », ajoute Sydney Scharf, « ce n’est pas uniquement l’interface entre l’homme et la machine qui est performante chez MEIKO, mais les interfaces entre les hommes ont également bénéficié d’avantages au cours de la série de tests ». Parallèlement à cela, le vaste processus d’appels d’offres était également accompagné d’une réponse diligente à toutes les questions et avec la Stevens Company, le revendeur local était largement impliqué. Pour le fabricant, c’est une parfaite évidence, car l’on épouse étroitement les besoins du client qui sont considérés comme la base de la recherche et du développement.

Interview du Dr Elizabeth Bryce et de Sydney Scharf.Lors du congrès de l’IFIC (International Federation of Infection Control) à Venise, le Dr Elizabeth Bryce a présenté les résultats de son deuxième audit sur l’utilisation des lave-bassins. Dans le cadre de cette étude expérimentale, elle a utilisé exclusivement des appareils de la société MEIKO, élément qu’elle a également mis expressément en exergue dans ses posters de présentation. La rédaction d’ « Hygiene for the World » l’a rencontrée avec Sydney Scharf (Senior Infection Control Practitioner) qui apporte ses compétences à l’équipe interdisciplinaire de l’experte en hygiène canadienne. L’entretien a porté sur des appareils discrets rendant d’importants services, sur l’heuristique et sur le facteur humain dans le domaine de l’hygiène.

Question : Les ustensiles dédiés aux patients comme les urinoirs et les bassins ne font pas vraiment partie des produits médicaux sur lesquels on se focalise généralement. Néanmoins, vous avez consacré deux études détaillées à ces objets et à leur traitement, en y consacrant beaucoup de temps. Quelle était votre motivation ?Dr Elizabeth Bryce : Le lave-bassins est un appareil revêtant une importance non négligeable qui, si l’on y regarde de plus près, n’a pour le moins pas fonctionné comme il se devait avec ceux dont nous disposions à l’origine. Lors d’une tournée de routine, notre responsable de l’hygiène a trouvé des bassins qui n’étaient pas propres. Nous avons très vite pris conscience que ce n’était sans doute pas un cas isolé. Lorsque nous avons finalement été confrontés à l’apparition d’ERV dans un service de soins intensifs et dans laquelle le lave-bassins avait joué un rôle prépondérant, il nous est apparu clairement que nous devions attaquer le problème avec plus de rigueur. Nous avons alors conçu une étude afin d’aller au fond des choses.

Question : Votre première étude a présenté des résultats loin d’être réjouissants…E.B. : ... et qui relevaient essentiellement de la maniabilité des machines provenant de deux fabricants. Nous avons constaté que les résultats du traitement étaient mauvais, car le personnel de soins ne comprenait pas comment fonctionnaient les lave-bassins.

Question : Cette compréhension relève-t-elle des tâches des infirmières et des aides-soignants ?E.B. : C’est une bonne question ! En fait, les lave-bassins et la formation qu’ils exigent ne devraient pas laisser de place à l’interprétation. Mais on peut également exiger du personnel qu’il sache ce que les appareils sont censés faire. Ce qui entraîne naturellement la confusion si l’appareil lui-même permet d’exécuter des commandes erronées.Sydney Scharf : Ici, on peut se permettre une comparaison : généralement, lorsque je me rends dans un appartement loué pour les vacances, je suis capable de faire fonctionner plus ou moins rapidement le lave-vaisselle dans la mesure où je connais le principe de mon propre appareil et parce que l’accessibilité peut être considérée comme universelle. Pourquoi faudrait-il que d’autres règles s’appliquent aux lave-bassins ? Ils devraient également être utilisables aussi intuitivement que possible.

Question : Vous avez accordé à ce facteur une importance particulière et lors de vos tests, vous avez également harmonisé, avec Jakob Nielsen, douze principes de l’heuristique en faveur de la facilité d’utilisation . Nielsen est connu pour avoir créé des standards permettant d’évaluer la facilité d’utilisation des interfaces utilisateurs. Mais ce savoir issu du domaine informatique est-il transposable aussi facilement dans le quotidien d’une clinique ?E.B. : Nous étions conscients que l’un des inconvénients possibles de ces tests de facilité d’utilisation pouvait découler du fait qu’ils ont été conçus par des experts en facilité d’utilisation et non par des utilisateurs. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons incorporé un « Human Factors Specialist », Allison Lamsdale, à notre équipe de la clinique qui s’est spécialisée dans l’évaluation heuristique. C’est un poste que nous avons créé tout spécialement et il s’est intégré dans le contexte que représente l’hygiène hospitalière et apporte une parfaite complémentarité à notre équipe interdisciplinaire.

Les produits médicaux devraient être également évalués en ce qui concerne leur utilisation.

Page 11: Livre blanc - Zoom sur le clostridium difficile

20 21Une référence

à l’international Sources

Sources

Clostridium difficile : écologie, épidémiologie, rôle en pathologie humaine et conduite à tenir en cas de diarrhée. Hélène Boulestreau - Service d’hygiène hospitalière - CHU Bordeaux

Réponses aux questions les plus fréquemment posées sur le clostridium difficile. Sir Mortimer B. Davis - Hôpital Général Juif, Montréal

Qu’est-ce que le clostridium difficile ? Association des victimes d’infections nosocomiales

Prévention de la transmission croisée gestion des excreta. N. Baghdadi, S. Borms, B. Guery, B. Grandbastien, N. Loukili - Service de Gestion du Risque Infectieux, des Vigilances et d’Infectiologie - CHRU Lille - 2012

Clostridium difficile. Dr Raoul Baron - Clinicien hygiéniste - Hôpital Morvan, Brest - 2008

Fiche de renseignement sur le Clostridium difficile. Agence de la santé publique du Canada

Avis relatif à la maîtrise de la diffusion des infections à Clostridium difficile dans les établissements de santé français. Haut Conseil de la Santé Publique - Ministère de la santé - 2008

Conduite à tenir chez les porteurs de clostridium difficile en période de diarrhées chez un ou plusieurs résidents. CCLIN Paris-Nord - 2006

Précautions complémentaires en cas de bactéries hautement résistantes à portage digestif. CCLIN Ouest - 2011

Clostridium difficile : aspects cliniques et mesures pratiques des isolements. Dr C. Bellini et I. Federli, Inf. HPCI - Service de Médecine Préventive Hospitalière - CHUV Lausanne

Conduite à tenir : diagnostic, investigation, surveillance, et principes de prévention et de maîtrise des infections à Clostridium difficile. Institut de veille sanitaire - Réseau d’Alerte, d’Investigation et de Surveillance des Infections Nosocomiales - 2006F. Barbut - AP-HP Saint-Antoine - ParisC. Bernet CClin Sud-est - LyonA. Carbonne - CClin Paris-Nord - ParisB. Coignard - InVS - Saint-MauriceC. Dumartin - CClin Sud-ouest - BordeauxI. Poujol - InVS - Saint-MauriceI. Raclot- CClin Est - NancyH. Sénéchal - CClin Ouest - RennesJM. Thiolet - InVS - Saint-MauriceH. Tronel - CClin Est - NancyM. Aggoune - CClin Paris-Nord - ParisJD. Cavallo - HIA Begin - Saint-MandéA. Lepape - Hospices Civils - LyonG. Beaucaire - CHRU - LilleK. Blanckaert - CClin Paris Nord - LilleJC. Desenclos - InVS - Saint-MauriceB. Hubert - CCECQA - Bordeaux

Question : Il ne vous manque plus qu’un psychologue pour vous permettre de couvrir entièrement le facteur humain au sein des processus...S.S. : Heureusement, Allison Lamsdale possède également un certificat en psychologie… Mais c’est tout à fait pertinent ce que vous dites : plus le nombre de disciplines concourant à l’évaluation de ces processus est élevé, meilleur est le résultat. Le directeur technique, auréolé de ses connaissances, a également apporté une précieuse contribution à notre équipe, car il a approfondi l’ensemble des problématiques techniques et il s’est focalisé sur la question de savoir si, au moment crucial, l’obtention suffisamment rapide de pièces détachées en provenance d’Allemagne pouvait poser un problème. Certes, lors de l’essai des appareils MEIKO, il a déjà montré beaucoup d’enthousiasme en découvrant à quel point une entreprise industrielle était prête à répondre aux besoins des clients. Mais ce qui nous a ouvert de nouveaux horizons à tous, c’était le fait que chacun s’est avéré capable de faire sien le point de vue de l’autre. Aujourd’hui, le chef des achats connaît les désirs et les exigences de l’infirmière ; en revanche, le point de vue du personnel soignant et du service d’hygiène a également évolué par rapport au travail des collègues du service technique.

Question : Vous est-il possible de vous investir autant lors de chaque achat d’équipement technique d’une certaine ampleur ?E.B. : Nous avons réalisé un projet aussi complexe pour la deuxième fois seulement. Nous avons suivi l’acquisition des pompes d’infusion dans des conditions similaires. Entre-temps, nous avons également conçu un plan-cadre qui régit notre manière de procéder.

Question : Qu’est-ce qui vous a poussé à opter en fin de compte pour les lave-bassins de MEIKO ?E.B. : Durant de nombreuses semaines, notre équipe interdisciplinaire a bénéficié de la collaboration d’une équipe de compétences du fabricant et du revendeur sur le site ; elle comprenait des spécialistes capables de répondre à toutes les questions abordées. Lors des discussions, chacun prenait le temps de comprendre le point de vue de l’autre et nous avons pu progresser méthodiquement.S.S. : J’ai été convaincue par quelque chose d’intrinsèque aux machines : la beauté dans leur simplicité. Cela relève de la simplicité d’utilisation et du fait que dorénavant plus aucun programme erroné ne sera exécutable. L’affichage communique en texte clair et le design des gicleurs est tel qu’ils ne peuvent pas être bloqués. J’aime aussi l’incroyable polyvalence des accessoires comme les supports pour les ustensiles de soins qui est énorme.

Question : Quelles sont les leçons que vous avez tirées des deux séries de tests et qui, à l’avenir, vont profiter au travail dans vos cliniques ?E.B. : J’ai appris beaucoup de choses sur la simplicité dans le design. J’ai également appris qu’une machine simple pouvait exécuter une tâche compliquée. Evidemment, il n’est pas exclu qu’il y ait une erreur, mais nous sommes actuellement très confiants, car nous bénéficions de la meilleure assistance possible en cas de nécessité.

Question : Concernant les clostridies : comment procédez-vous aujourd’hui en cas d’infection ?E.B. : Le nettoyage revêt une importance primordiale. S’il est bien effectué, il n’est plus nécessaire de recourir à la stérilisation après le processus de nettoyage et de désinfection. Mais si le nettoyage mécanique s’avère insuffisant, la stérilisation ne sert plus à grand chose. Dans le cas d’apparition de clostridies, nous allons tout simplement augmenter la valeur A0. Telle est la polyvalence à laquelle nous sommes parvenus aujourd’hui.

Page 12: Livre blanc - Zoom sur le clostridium difficile

22 23 Glossaire

Glossaire

Bacille : bactérie de forme allongée, dite « en bâtonnet ».

Bacille anaérobie stricte : bacille qui ne consomme pas d’oxygène et qui meurt en présence de cet élément.

Bacille gram positif : bacille qui répond positivement au test de gram, qui vise à déterminer la nature des bactéries en cause.

Bacille sporulée : bacille capable de former des spores.

Bionettoyage : nettoyage qui vise à réduire la quantité de micro-organismes présents sur les surfaces, par l’utilisation d’un produit détergent désinfectant.

Colite : inflammation du côlon.

Colite pseudo-membraneuse : inflammation très sévère du côlon, due à clostridium difficile.

Eluat : résultat de la remise en solution d’un corps adsorbé.

Entéropathogène : qualifie toute cause responsable d’une pathologie intestinale.

Gélose : substance nutritive qui favorise ou inhibe le développement de bactéries.

Gélose au sang : elle permet d’apprécier l’hémolyse (la destruction de globules rouges) que provoquent certaines bactéries.

Hyperleucocytose : augmentation du taux de globules blancs dans le sang.

Hypocholestérolémie : diminution de la quantité de cholestérol contenue dans le sang circulant.

Iléus : obstruction de l’intestin.

Mégacôlon : dilatation du colon, qui induit une constipation par accumulation des selles dans le côlon.

Péritonite : inflammation du péritoine, membrane séreuse qui tapisse l’abdomen, le pelvis et les viscères.

Per os : par voie buccale.

Ribotypage : analyse des gènes de l’acide ribonucléique.

Sources

B. Tran - DGS - Cellule IN - Ministère de la Santé et des Solidarités - ParisV. Vaillant - InVS - Saint-MauriceJ. de Valk - InVS - Saint-Maurice

Etude Bedpan management KNIP Consultancy Infection Prevention - 2010

Investigation of a large outbreak of clostridium difficile PCR-ribotype 027 infections in northern France - 2006-2009G. Birgand, K. Blanckaert, A. Carbonne, Z. Kadi, P. Astagneau - Centre de Coordination de la Lutte contre les Infections Nosocomiales de l’inter-région Nord - CCLIN Paris-Nord B. Coignard - Institut de Veille Sanitaire - Saint MauriceF. Barbut, C. Eckert - Centre National de Référence des bactéries anaérobies et du clostridium difficile - Hôpital Saint-Antoine - Paris B. Grandbastien - Unité de contrôle des infections - CHRU Lille P. Astagneau - Département d’épidémiologie et de santé publique, Université de Médecine Pierre et Marie Curie - Paris

Expertise et rapport de contrôle du TopLine 20 ATP pour MEIKO Maschinenbau GmbH & Co. KGProf. Dr. Med. H.-P. Werner - HygCen Centrum für Hygiene und medizinische Produktsicherheit GmbH

Instruction n° DGOS/PF2/DGS/RI1/2014/08 du 14 janvier 2014 relative aux recommandations pour la prévention de la transmission croisée des bactéries hautement résistantes aux antibiotiques émergentes. Ministère des affaires sociales et de la santé Rapport d’essai : essai de souillure et méthode pour démontrer l’efficacité de nettoyage du laveur désinfecteur TopLine selon la norme 15883-5. N° de rapport IPL : NC/0190507. Service d’Expertises en Hygiène Hospitalière – Institut Pasteur de Lille – Isabelle Watbled – Franck Polyn, 2007

Hygiene for the World – Numéro 4 – Novembre 2011 - Stargast - Media Gert Reiser (directeur de la publication), Doris Geiger (journaliste)

Pour de plus amples informations, n’hésitez pas à contacter MEIKO au

01 64 15 65 20

Nos experts régionaux vous recontacteront afin de vous fournir la solution la plus adaptée

à votre demande.

Page 13: Livre blanc - Zoom sur le clostridium difficile

L’expert en solutions de lavage durableswww.meiko.fr

mai

201

4 - S

YNTA

GM

E, m

ais

on

de

co

mm

un

ica

tion

- Ph

oto

s : fo

tolia

, Me

iko

- Ré

da

ctio

n :

Esth

er L

e Q

ue

rne

c B

run

ea

u

MEIKO FranceParc de l’EsplanadeBâtiment K - 1 rue Niels Bohr77462 Saint-Thibault-des-VignesTél : 01 64 15 65 20Fax : 01 64 61 75 [email protected] - www.meiko.fr