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QUATRIÈME RAPPORT DE LA MISE ENOEUVRE DU PLAN DE DÉVELOPPEMENT
DE LA POLICE NATIONALE D’HAÏTI2012-2016
REPUBLIQUE D’HAÏTI
HAITI
POLICE NATIONALE
PROTEGER ET SERVIR
Table des matières
ACRONYMES ............................................................................................................................................................... 2
INTRODUCTION ........................................................................................................................................................... 4
SOMMAIRE EXÉCUTIF ................................................................................................................................................. 6
COMPOSANTE 1 : RÉAJUSTEMENT FONCTIONNEL ET DÉVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL .............................. 10
ANALYSE .................................................................................................................................................................. 10
COMPOSANTE 2 : RESSOURCES HUMAINES ET FORMATION ............................................................................ 24
ANALYSE .................................................................................................................................................................. 24
COMPOSANTE 3 : PRÉVENTION DU CRIME ET DE LA VIOLENCE ........................................................................ 33
ANALYSE .................................................................................................................................................................. 33
COMPOSANTE 4 : RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE LA POLICE JUDICIAIRE ............................................ 42
ANALYSE .................................................................................................................................................................. 42
COMPOSANTE 5 : RENFORCER L’INSPECTION GÉNÉRALE DE LA PNH .............................................................. 51
ANALYSE .................................................................................................................................................................. 51
COMPOSANTE 6 : PLANIFICATION STRATÉGIQUE ............................................................................................... 56
ANALYSE .................................................................................................................................................................. 56
COMPOSANTE 7 : RENFORCEMENT DES CAPACITÉS OPÉRATIONNELLES ........................................................ 61
ANALYSE .................................................................................................................................................................. 61
COMPOSANTE 8 : RENFORCEMENT DE LA DIRECTION DE L’ADMINISTRATION PÉNITENTIAIRE ..................... 73
ANALYSE .................................................................................................................................................................. 73
Acronymes
ACCP : Association des Commissaires de Police des Caraïbes
AFIS : Système automatique d’Identification d’empreintes Digitales
AMERIPOL : Communauté des Polices d’Amérique
BAC : Bureau des Affaires Criminelles
BAFE : Bureau des Affaires Financières et Économiques
BDIAF : Brigade contre la Détention Illégale des Armes à Feu
BLTS : Bureau de lutte contre le Trafic des Stupéfiants
BPM : Brigade de Protection des Mineurs
BPST : Bureau de la Police Scientifique et Technique
BRI: Brigade de Recherches et d’Interventions
BRJ: Bureau de Renseignements Judiciaires
BUTI : Bureau des Télécommunications et de l’Informatique
CBIM: Corps de Brigades d’Intervention Motorisée
CCE : Cellule Contre Enlèvement
CIDA / ACDI : Agence Canadienne de Développement International
CIFAD : Centre Interministériel de Formation Anti-Drogue
CIMO : Corps d’Intervention et de Maintien de l’Ordre
CJDPCAMCC : Commission des chefs de police d’Amérique Centrale, du Mexique, des Caraïbes et de la
Colombie
CNMP : Commission Nationale des Marchés Publics
CRO : Centre de Renseignement et d’Opération
CSPN : Conseil Supérieur de la Police Nationale
DAP : Direction de l’Administration Pénitentiaire
DCASG : Direction Centrale de l'Administration et des Services Généraux
DCPA : Direction Centrale de la Police Administrative
DCPJ : Direction Centrale de la Police Judiciaire
DCPR : Direction de la Circulation et de la Police Routière
DD : Directeur Départemental
DDR : Désarmement, Démantèlement et Réintégration
DEA : Drug Enforcement Administration (Service de Lutte Contre la Drogue des États-Unis)
DEFP : Direction des Écoles et de la Formation Permanente
DFC : Direction Financière et de la Comptabilité
DGPNH : Direction Générale de la Police Nationale d’Haïti
DL: Direction de la Logistique
DP : Direction du Personnel
DPC : Direction de la Protection Civile
DPHP : Direction de la Protection Rapprochée des Hautes Personnalités
EMA : École de la Magistrature
FIPCA-PNH : Formation Initiale et Perfectionnement des Cadres de la Police Nationale d’Haïti
FRANCOPOL : Réseau International Francophone de Formation Policière
GC-PNH: Garde Côtière de la Police Nationale d’Haïti
HTG : Gourdes Haïtiennes (Monnaie Nationale Haïtienne)
i‐2 : Programme d’Enquête et d’analyse (Base de données d’intelligence)
IBESR : Institut de Bien-Être Social et de Recherche
IG : Inspecteur Général
IGC-PNH : Inspecteur Général en Chef de la Police Nationale d’Haïti
IG-PNH : Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti
INTERPOL : Organisation Internationale de Police Criminelle
JMAC : Cellule d’Analyse Conjointe de Mission - Joint Mission Analysis Center (MINUSTAH)
MINUSTAH : Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti
MISPA : Ministres responsables de la Sécurité Publique des Amériques
NAS : Section des Affaires Narcotiques - Narcotics Affairs Section (États-Unis)
OMRH : Office du Management des Ressources Humaines
ONG/NGO : Organisation Non Gouvernementale - Non-Governmental Organization
ONI : Office National d’Identification
PaP : Port‐au‐Prince
PNH : Police Nationale d’Haïti
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
QIP : Projet à Impact Rapide / Quick Impact Project (MINUSTAH)
SDPJ : Section Départementale de la Police Judiciaire
SESP : Bureau du Secrétaire d’État à la Sécurité Publique
SGBV : Violence Sexuelle Basée sur le Genre – Sexual Gender Based Violence
SOP : Procédures d’Opérations Normalisées – Standard Operating Procedures
SPAF : Service de Permis d’Armes à Feu
SQL : Langage de requêtes structuré - Structured Query Language
START : Groupe de travail sur la stabilisation et la reconstruction (GTSR), Canada
SRSG : Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies
TI : Technologies de l’Information
UDMO : Unité Départementale de Maintien de l’Ordre
ULCC : Unité de Lutte Contre la Corruption
UNPOL : Police des Nations Unies – United Nations Police
USGPN : Unité de Sécurité Générale du Palais National
USP : Unité de Sécurité Présidentielle
Introduction
Ce rapport, traite de la mise en œuvre du Plan de Développement de la Police Nationale
d’Haïti 2012-2016 entre les mois de janvier et août 2014. Il fait suite aux trois premiers rapports
couvrant respectivement les périodes de septembre à décembre 2012, janvier à avril 2013,
et mai à décembre 2013.
Les rapports précédents ont détaillé, de façon exhaustive, les actions menées pendant la
période couverte et ont mesuré les progrès réalisés dans l’exécution des activités du Plan
Stratégique de Développement de la PNH 2012-2016.
En revanche, ce 4ème rapport est présenté d’une manière différente des trois précédents.
Cette nouvelle forme de présentation résulte d’une part, d’un besoin d’évaluation autour
des actions entreprises et d’autre part de la nécessité d’une meilleure identification des
points de repère pour des projections à court et à moyen termes, axés sur les faiblesses, les
opportunités et les menaces existantes d’atteindre les résultats escomptés pour chacune des
70 activités. Cette approche nous semble pertinente au regard des contraintes auxquelles
est confrontée la mise en œuvre du Plan.
Afin de faciliter l’exploitation visuelle du présent rapport, l’équipe de rédaction a opté pour
le maintien de l’illustration à quatre couleurs déjà utilisées précédemment. Néanmoins, ces
couleurs symbolisent le résultat de l’application d’une analyse de risques et d’une analyse
SWOT. Le terme est un acronyme issu de l'anglais : Strengths (Forces), Weaknesses
(Faiblesses), Opportunities (Opportunités) et Threats (Menaces) et établit le niveau de risque
de chacune des activités de manière croissante. Ainsi, le vert symbolise le risque bas ou
inexistant ; le jaune, le risque modéré ; l’orange, un risque significatif et; le rouge, un risque
élevé. Aussi, pour faciliter la synthèse du lecteur, chacune des huit composantes clés du Plan
de Développement fait l’objet d’une analyse et d’une fiche d’analyse de risques pour
chaque activité.
Cette formule de désignation des risques imagée par des couleurs, permet de faire un
inventaire visuel des activités dont l’exécution encourt tel ou tel niveau de risques, afin d’y
déployer les efforts permettant des décisions clés du niveau hiérarchique de la PNH et de la
Composante Policière de la MINUSTAH afin de baisser, voire éradiquer le niveau de risque.
Une analyse du tableau #1 met en exergue les progrès réalisés dans l’exécution des activités
pour la période sous revue. D’une manière générale, l’état d’exécution du Plan de
Développement est satisfaisant. Ces résultats encourageants ont pu être atteints par une
implication soutenue de tous les acteurs concernés. Il est réconfortant de constater une
évolution significative du niveau de réalisation des objectifs qui se traduit par la poursuite de
la mise en œuvre des actions précédemment planifiées.
Est-il nécessaire de mentionner que sur les soixante-dix (70) activités prévues, une seule n’a
pas à ce jour, connu un début d’exécution. Certes, il ne s’agit pas ici de se satisfaire de ces
résultats à mi-parcours, mais plutôt d’en faire un tremplin pour la réussite globale des objectifs
assignés par le Plan de Développement 2012-2016 de la Police Nationale d’Haïti.
6
Sommaire Exécutif
La situation sécuritaire en Haïti est demeurée relativement stable entre les mois de janvier et
août 2014, nonobstant le retrait de la force militaire de la MINUSTAH de cinq départements du
pays, notamment la Grand ’Anse, Nippes, Sud, Sud-Est et Nord-Ouest. La période concernée a
été marquée par une baisse importante des enlèvements en passant de 64 en 2013 a seulement
14 en 2014. Les homicides par contre, ont connu une légère augmentation : 547 en 2013 et 721
en 2014. Cette situation résulte de toute évidence, en l’amélioration graduelle de la
performance opérationnelle et professionnelle de la Police Nationale.
La période a aussi été remarquable du fait que la PNH a renforcé ses aptitudes à contenir les
émeutes et les grands rassemblements. Cet état de fait résulte de l’intensification de la
formation continue des unités spécialisées dans les opérations antiémeutes en vue d’améliorer
et de renforcer leur capacité.
Dans le cadre de l’amélioration du climat sécuritaire pour la période couverte, la Police
Nationale a mené et réussi de façon autonome plusieurs opérations de démantèlement de nids
criminogènes (gangs), et des patrouilles de secteurs dans le cadre de la prévention du crime,
de la collecte de renseignements ainsi que de la surveillance.
Au niveau du renforcement des capacités, le Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN)
et le haut commandement de la PNH ont mené des actions en faveur de la mise en œuvre du
Plan de développement. Au cours de cette période, de nombreuses réunions ont été tenues et
d’importantes décisions ont été prises ayant pour objectif, le renforcement des capacités
opérationnelles et institutionnelles de la PNH.
En outre, durant la même période, des actions tangibles ont été menées en vue de la mise en
œuvre du Plan de Développement dont entre autres :
la création du Comite de la Mise en Œuvre et de Suivi (COMOS), qui a tenu plusieurs
rencontres visant à augmenter l’efficacité de l’aide destinée au développement de la
PNH ;
le fonctionnement effectif de l’Unité de Planification Stratégique de la PNH, qui travaille
en colocation avec la composante policière de la MINUSTAH en vue de renfoncer la
planification stratégique au sein de la PNH et de mettre en application le système H-
SMART à travers les Directions départementales de la PNH ;
le renforcement du processus de recrutement ayant abouti, au courant du mois de mai
2014, à l’entrée des 1145 aspirants de la 25ème promotion à l’École Nationale de Police
pour la formation initiale ;
la promotion du genre à travers l’accroissement d’embauche, à hauteur du nombre de
117 femmes au sein de la 25ème promotion, une toute première du niveau jamais atteint
par les promotions précédentes ;
la mise en œuvre du « Programme d’Accompagnement des Cadres (PAC) » ayant
abouti à la graduation de la 2ème cohorte des Commissaires (le 23 juillet 2014) et du début
de la formation de la 3ème cohorte des Commissaires (août 2014) ;
suite à une contribution remarquable de l’État haïtien, de la MINUSTAH et de la
coopération bilatérale, 70 projets de construction /réhabilitation d’infrastructures de la
7
PNH dont 04 sont achevés, 31 en cours et 35 projets ont un dossier d’évaluation
technique préparé et sont en attente de financement ;
L’adoption finale et la mise en application du « Plan Stratégique de Renforcement des
Capacités de l’Inspection Générale de la PNH 2013-2016 » ainsi que l’accroissement des
programmes de sensibilisation par l’IGPNH, sur le règlement de discipline générale, au
profit des cadres (Commissaires, Inspecteurs) et du personnel policier de la zone
métropolitaine de Port-au-Prince.
Par ailleurs, la PNH s’oriente progressivement vers ses objectifs qu’elle pourrait globalement
atteindre dans le délai déterminé pour la réalisation du Plan quinquennal. A l’issue, elle pourra
atteindre le standard d’une Police démocratique professionnelle et intègre si elle :
continue à se développer conformément au Plan 2012-2016 ;
retrouve la confiance de la population comme une force de police professionnelle, à
travers son aptitude à répondre aux besoins de la population et sa capacité à
sanctionner, par l’entremise de l’Inspection Générale, les comportements déviants des
policiers ;
effectue les réformes réglementaires nécessaires par l’adoption rapide, des Plans
stratégiques et des Plans d’action prévus par le Plan quinquennal 2012-2016 ;
rehausse l’image de la PNH par la médiatisation des actions d’éclat dans la prévention,
la lutte contre la criminalité et dans d’autres domaines en faveur de la protection des
populations et de leurs biens ;
accroît le niveau de formation des policiers, tant par à la formation initiale que par la
formation continue tout en procédant à une répartition rationnelle des ressources
humaines en fonction du ratio de la population et de la couverture territoriale ;
augmente le niveau de professionnalisme du personnel des « Unités de maintien de
l’ordre » et surtout, dans les domaines de la coordination des interventions policières afin
d’éviter les usages excessifs de la force ;
s’engage résolument à la sélection d’excellentes ressources destinées à assurer le rôle
de formateurs, tant à l’École Nationale de Police qu’à l’Académie Nationale de Police;
continue à entretenir et à rehausser le niveau des relations avec les pays donateurs et
tous les partenaires financiers et techniques ;
démontre plus de rigueur dans la gestion du personnel bénéficiant des formations des
pays contributeurs en Haïti ou à l’étranger, en adéquation avec les besoins réels et en
s’assurant de la plus-value de la formation reçue dans le cadre de leur emploi.
Toutefois, rien ne sera possible si la PNH n’obtient pas l’octroi d’un budget proportionnel aux
enjeux et aux objectifs à atteindre en vue d’assurer la sécurité du pays et de répondre aux
multiples exigences et défis qui lui sont imposés.
Dans ce contexte, le soutien de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti
(MINUSTAH) a été, et continuera d’être, d’un apport inestimable dans le maintien de l’ordre et
de la sécurité, ainsi que dans la mise en œuvre du Plan 2012-2016.
Sur un autre plan, cette période a aussi été marquée par le soutien permanent des différents
partenaires internationaux, soit par un appui technique, soit par un appui logistique ou financier
dans le but de faire avancer les processus de développement de la PNH.
8
Tableau # 1 : État de mise en œuvre du Plan de Développement de la PNH
(janvier-août 2014)
Composantes
Clés du Plan
Nombre des
activités
État d’avancement
Pas encore
démarrée
En phase
préliminaire
d’exécution
En cours
d’exécution
bien
avancée
Complétée
C1 15 - 8 6 1
C2 8 - 3 4 1
C3 8 - 5 3 -
C4 9 - 2 7 -
C5 6 - - 4 2
C6 6 - - 6 -
C7 14 1 6 6 1
C8 4 - - 3 1
Total 70 (100%) 1 (1, 4%) 24 (34, 3%) 39 (55.7%) 6 (8.57%)
En matière d’analyse des risques, il n’existe pas de recette toute faite. Néanmoins, ce quatrième
rapport, constitue une « cartographie des risques », une référence et réflexion majeure sur la
mise en œuvre du Plan de développement de la PNH 2012-2016. À la fin de la deuxième année
de la mise en œuvre du Plan de Développement, les résultats sont très encourageants. En fait,
selon le tableau récapitulatif # 2, cinquante-sept (57) activités (soit 62.85 %) se trouvent en risque
« modéré » ou « inexistant ». Nonobstant, vingt-six (26) activités (soit 37.15 %) se trouvent en
risques « significatif » ou « élevé ». A vingt-huit (28) mois pour la mise en œuvre complète du
Plan, il apparaît de façon manifeste que l’accent doit être maintenu sur le développement
durable de la PNH, ce qui requiert un soutien politique.
Tableau # 2 : Analyse du niveau de risque des activités
du Plan de Développement de la PNH
Composantes
Clés du Plan
Nombre des
activités
Niveau de risque
Risque bas
ou inexistant
Risque
modéré
Risque
Significatif
Risque
élevé
C1 15 1 8 6 -
C2 8 2 3 2 1
C3 8 - 3 5 -
C4 9 1 6 2 -
C5 6 4 1 1 -
C6 6 1 4 1 -
C7 14 1 6 5 2
C8 4 2 1 1 -
Total 70 (100%) 12 (17.14%) 32 (45.71%) 23 (32.86%) 3 (4.29%)
9
ANALYSE DU NIVEAU DE RISQUE DES ACTIVITÉS DU PLAN DE DÉVELOPPEMENT DE LA PNH
C 1 :
RÉAJUSTEMENT
FONCTIONNEL ET
DÉVELOPPEMENT
INSTITUTIONNEL
C 2 :
RESSOURCES
HUMAINES ET
FORMATION
C 3 :
PRÉVENTION
DU CRIME ET
DE LA
VIOLENCE
C 4 :
RENFORCEMENT
DES CAPACITES
DE LA POLICE
JUDICIAIRE
C 5 :
RENFORCMENT
DE
L’INSPECTION
GÉNÉRALE PNH
C 6 :
PLANIFICATION
STRATÉGIQUE
C 7 :
RENFORCEMENT
DES CAPACITÉS
OPÉRATIONNELLES
C 8 :
RENFORCEMENT
DE LA DIRECTION
DE
L’ADMINISTRATION
PÉNITENTIAIRE
A1 A16 A24 A32 A53 A47 A53 A67
A2 A17 A25 A33 A42 A48 A54 A68
A3 A18 A26 A34 A43 A49 A55 A69
A4 A19 A27 A35 A44 A50 A56 A70
A5 A20 A28 A36 A45 A51 A57
A6 A21 A29 A37 A46 A52 A58
A7 A22 A30 A38
A59
A8 A23 A31 A39 A60
A9 A40 A61
A10
A62
A11 A63
A12 A64
A13 A65
A14 A66
A15
Risque bas ou
inexistant Risque modéré Risque Significatif Risque élevé
10
Composante 1 : Réajustement Fonctionnel et
Développement Institutionnel
Analyse
Pour la composante 1, quatre axes stratégiques se juxtaposent tout ou en partie selon
les activités concernées:
Le premier axe traite de l’harmonisation, de la relecture et de la concordance des textes
juridiques régissant la PNH. Force est de constater que des efforts considérables de travail
de relecture et de remise à niveau ont déjà été consentis. Néanmoins, les efforts se
poursuivent afin d’atteindre les objectifs assignés, nonobstant les obstacles administratifs
et procéduraux qui subsistent au sein de la PNH. Ces obstacles, bien qu’ils soient source
d’un ralentissement du processus d’harmonisation du cadre juridique et légal, sont
surmontables. En substance, cette contrainte est inhérente à tous les processus de
réforme qui entrainent des changements de comportement, d’attitude et de démarche.
Elle ne doit être perçue comme obstacle mais d’avantage comme une source de
motivation et d’une étape de plus à surmonter.
Le deuxième axe traite de l’organisation et du fonctionnement de la Police Nationale.
Plusieurs réformes d’ordre structurel sont prévues par le Plan de Développement 2012-
2016, notamment l’évolution de plusieurs Directions en Directions Centrales, le
rattachement des Sections Départementales de Police Judicaire SDPJ à la DCPJ et la
création de nouvelles Directions, services et Unités, en vue d’équilibrer le fonctionnement
de la PNH.
Le troisième axe se focalise autour des moyens matériels et des infrastructures. Des
progrès notables ont été réalisés sur le plan des infrastructures. A cet effet, il est à
mentionner les constructions ou les réhabilitations de commissariats, de sous
commissariats et d’antennes. Dans d’autres cas, les études sont en cours de réalisation.
De même, des progrès substantiels ont été constatés dans les opérations d’acquisition
de matériels roulants, informatiques, et d’outillage. Toutefois, des difficultés au niveau des
volets relatifs à l’entretien et à la fourniture d’électricité aux unités de police, dans
l’acquisition de logiciels de base de données, entravent le déroulement et la mise en
œuvre de certaines activités. Dans divers cas, les obstacles sont plus marqués et leurs
impacts, plus ressentis. Il s’agit par exemple du manque de pièces de rechange pour le
matériel roulant (automobiles).
Enfin, le quatrième axe concerne les ressources financières ou allocations budgétaires.
A ce niveau, les contraintes sont relatives à la disponibilité des ressources budgétaires
affectées pour le fonctionnement et l’entretien des matériels acquis dans le cadre des
dotations initiales des Services concernés. L’insuffisance desdites ressources pourrait
engendrer des conséquences irréversibles sur les capacités opérationnelles des Unités de
police. A titre d’illustration, le défaut de maintenance du matériel pourrait avoir un effet
11
négatif sur leur amortissement et ralentir les activités quotidiennes des unités sur le terrain.
Il en est de même pour le maintien en condition des infrastructures existantes ainsi que
des perspectives de construction ou de réhabilitation, puisqu’aucune prévision
budgétaire pour les investissements n’est prévue à cet effet dans le budget alloué à la
PNH pour la période 2014-2015.
En résumé, sur l’ensemble des 15 activités de la composante 1, une (01) est au vert et
montre un risque bas ou inexistant, huit (08) au jaune ou risque modéré et six (06) en
orange dont le risque est significatif.
Tableau # 3 : Récapitulatif du niveau de risque des activités de la Composante 1
Niveau de
risque
Risque bas ou
inexistant Risque modéré Risque significatif Risque élevé
Nombre
d’activités 1 8 6 -
Tableau # 4 : Analyse de Risques
Composante 1 / Activité # 1 Examiner la mission, la structure organisationnelle et le fonctionnement actuel de la PNH et
fournir des propositions pour faire de la PNH une institution policière moderne.
Forces Faiblesses
Engagement du CSPN en faveur d’une
éventuelle réforme des structures à travers
une lettre en date du 7 octobre 2013,
autorisant la PNH à mettre en place une
commission de relecture de la « Loi portant
création, organisation et fonctionnement de
la PNH » du 29 novembre 1994.
Implication des autorités policières par la mise
en place, le 20 juin 2014, d’une commission
conjointe MJSP/PNH/MINUSTAH, chargée de
la relecture de la loi.
Identification des intervenants
MJSP/PNH/MINUSTAH ainsi que l’appui des
UNPOL pour faire la collecte de la
documentation nécessaire aux travaux de la
commission.
Révision et Harmonisation des Directives
Générales existantes et ébauche des
directives inexistantes.
Retard dans le démarrage des travaux
de la Commission.
Baisse des effectifs au niveau de la
MINUSTAH consécutive au départ des
UNPOL juristes.
Opportunités Menaces
Disponibilité, au sein de la PNH et de la
MINUSTAH, de ressources humaines (juristes)
capables d’exécuter et accomplir le travail.
Existence de textes juridiques et
réglementaires de repère servant de base
aux travaux de la commission.
Effets sur l’environnement socio-
politique actuel, par la possible
dysfonction de l’Assemblée Nationale
en vue de voter les lois.
Engagement des autorités policières
dans la gestion des opérations suite aux
manifestations intempestives.
Risque Significatif
12
Conclusion / Synthèse L’Unité des Affaires Légales de la Composante Policière de la MINUSTAH a effectué plusieurs
travaux préparatoires de la Commission avec une modeste implication des juristes haïtiens et
internationaux. Une première mouture de chaque texte de loi a été développée, avec la prise
en compte des réformes prévues par le plan de développement. Cependant, le retard dans le
démarrage des travaux et l’environnement socio-politique que pourrait détourner l’attention des
autorités de la PNH/MINUSTAH vers les opérations ainsi que l’absence de chambres des Députés
et des Sénateurs, sont des risques significatifs et sont susceptibles de compromettre l’exécution
de ladite tâche dans le délai prévu par le Plan 2012-2016.
Tableau # 5 : Analyse de Risques
Composante 1 / Activité # 2
Décentraliser les Unités de la PNH sur le territoire national. Forces Faiblesses
Renforcement des bases maritimes des
Cayes, Cap-Haitien et Killick, dans le cadre
de la décentralisation des structures de la
PNH.
Décentralisation des activités de la Brigade
en Vélos dans 5 départements du pays.
Mise en place des structures de base dans
certains départements, telle que l’atelier
d’entretien et de maintenance mécanique
en vue de rendre autonome, les entités
départementales.
Initiatives dans le cadre de la nomination
d’administrateurs de la PNH (agents
comptables) pour une prise en compte
décentralisée des besoins financiers des
départements dans l’élaboration du Budget
de la PNH.
Décentralisation des formations continues et
des Unités Spécialisées par le biais des PNH
ayant reçu des formations de formateurs.
Faille dans le système administratif
concentrant certaines unités de la PNH
à la Direction Générale au lieu des
Directions Centrales.
Centralisation des moyens, autant en
ressources humaines qu’en ressources
matérielles, au niveau de la zone
métropolitaine de Port-au-Prince.
Manque d’implication des autorités
départementales dans la planification
du budget en ce qui les concerne.
Insuffisance des ressources humaines
pour répondre à la répartition
rationnelle des effectifs entre les unités
spécialisées, les Commissariats et Sous
Commissariats des différents
Départements.
Opportunités Menaces
Engagement des bailleurs de fonds à
financer les initiatives dans le cadre de la
décentralisation des structures de la PNH.
Existence d’acquis dans la réalisation et la
réhabilitation des infrastructures.
Concordance des initiatives de la
PNH/MINUSTAH avec les projets de certains
partenaires, SGBV, CRV dans la réalisation
des infrastructures favorisant la
décentralisation des structures de la PNH.
Ne pas répondre aux exigences du ratio
police-population.
Compromettre les initiatives en matière
de police de proximité.
Centralisation des efforts sur les Unités
de la zone métropolitaine les rendant
plus performants que les Unités
départementales.
Conclusion / Synthèse Bien que des progrès remarquables aient été effectués dans le domaine par la réalisation de
plusieurs infrastructures de base et la mise à disposition par la MINUSTAH, de formateurs des
formateurs PNH au niveau départemental, sur le plan administratif des efforts restent à engager
afin d’assurer une décentralisation structurelle et opérationnelle des Unités de la PNH. Ainsi,
Risque modéré
13
même si le niveau de risque de cette activité reste modéré, il n’en demeure pas moins qu’il faille
consentir des efforts supplémentaires pour minimiser le niveau de croissance desdits risques.
Tableau # 6 : Analyse de Risques
Composante 1/ Activité # 3
Renforcer la participation de la PNH dans les organisations Internationales de Police
Forces Faiblesses
Participation aux rencontres convoquées par
les organismes de Police dans la zone des
Caraïbes, l’Amérique Latine et de l’Amérique
du Nord.
Développement croissant des relations
bilatérales entre la PNH et des institutions de
Police des États Unis d’Amérique, du Canada,
de la Colombie, de l’Equateur et du Chili,
entre autres.
Coopération bilatérale ou multilatérales de la
PNH avec les organisations policières de
différents États à l’extérieur de la zone des
Caraïbes, notamment la France, la Norvège
et le Japon.
Participation active de la PNH aux activités
de l’INTERPOL, DEA, FRANCOPOL, de
l’Association des Commissaires de Police des
Caraïbes (ACPC) ainsi que la Commission des
Chefs de Police d’Amérique Centrale, du
Mexique des Caraïbes et de la Colombie.
La PNH ne tire pas profit de sa
participation aux rencontres bilatérales
ou multilatérales ;
Manque de suivi permanent ne
permettant pas des accords consentis
dans les relations bilatérales ou
multilatérales permettant ainsi de
positionner la PNH dans le concert des
organisations internationales.
Opportunités Menaces
Le soutien du Gouvernement Haïtien dans
l’adhésion de la PNH au sein des organisations
internationales.
L’appui de la MINUSTAH dans le
développement des relations bilatérales par
la PNH.
Implications des bailleurs de fonds
internationaux dans la concrétisation des
relations bilatérales ou multilatérales.
L’accroissement du niveau de
communication du Bureau des Relations
Internationales de la PNH incitant les forces
de Police des autres pays à coopérer dans un
cadre bilatéral ou multilatéral.
La crise socio-politique ne permet pas à
la police de s’épanouir et de participer
activement aux activités des
organisations régionales ou sous-
régionales de police.
Manque de vision prévisionnelle au sein
de la PNH, l’empêchant de capitaliser
sur ses expériences en matière de la
lutte à la criminalité transnationale de
trafic de stupéfiants.
Conclusion / Synthèse En dépit, de la participation de la PNH dans les activités des organisations internationales de
police elle a, au fil des ans, accumulé une somme d’expériences dans des domaines spécifiques,
notamment en matière de la lutte à la criminalité transnationale, le trafic de stupéfiants et de
démantèlement de gangs qui sont autant d’atouts qui doivent susciter les autres forces de
police à collaborer avec la PNH. Bien que cette activité se trouve dans un risque modéré, il est
important de consentir des efforts afin d’abaisser le niveau de risque.
Risque modéré
14
Tableau # 7 : Analyse de Risques Composante 1/ Activité # 4
Recueillir et examiner le cadre juridique lié à la PNH et soumettre des propositions pour son
harmonisation. Forces Faiblesses
Existence d’un cadre juridique obsolète.
Identification de juristes au sein du
personnel administratif de la PNH pouvant
contribuer aux recueils et à l’examen du
cadre juridique de la PNH.
Disponibilité d’une bibliothèque virtuelle
contenant les textes juridiques et
réglementaires de la PNH.
Identification des textes régissant le
fonctionnement et l’organisation des
structures de la PNH nécessitant une
relecture.
Implication active de la MINUSTAH dans le
recueil et l’examen du cadre juridique par
le biais d’une ressource humaine qualifiée.
Difficulté de la mise en place des
commissions conjointes travaillant sur le
cadre juridique de la PNH.
Indisponibilité des ressources due à la
baisse des effectifs de la MINUSTAH et le
climat socio-politique d’Haïti.
Opportunités Menaces
Engagement de la PNH comptant sur le
support de l’Unité des Affaires Légales de
la Composante Policière de la MINUSTAH
et de l’engagement du CSPN.
Accueil favorable des propositions par les
autorités policières du CSPN.
Perte de la capacité à harmoniser le
cadre juridique.
Conclusion / Synthèse
Après plusieurs rencontres avec des personnes ressources et l’exploitation de la
documentation existante, les Unité des Affaires Légales (PNH et MINUSTAH) ont terminé et
transmis une ébauche intitulée « la nécessité de relecture de la loi du 29 novembre 1994 »,
ayant attiré l’attention des membres du CSPN pour être à l’origine de la « Lettre du Premier
Ministre en date du 07 octobre 2013 » et de la « Lettre conjointe du DGPNH/Commissaire de
Police MINUSTAH relatives à la mise en place d’une commission de relecture de ladite loi».
Nonobstant, des efforts supplémentaires pour l’accomplissement de cette activité doivent
se mettre en œuvre.
Tableau # 8 : Analyse de Risques Composante 1/ Activité # 5
Évaluer, développer et mettre en œuvre un Plan d’Informatisation de la PNH 2012-2016 Forces Faiblesses
Existence de bases de données informatiques
dans certaines structures de la PNH ;
Disponibilité de ressources humaines ayant
bénéficié de plusieurs formations dispensées par
la MINSTAH leur permettant d’assurer le relais.
L’expression des besoins suivants par les entités
ci-après énumérés de la PNH :
- ISGI pour l’Inspection Générale ;
- SYSGA pour l’Armurerie ;
Insuffisance et manque de matériels
informatiques adéquats pour gérer les
logiciels et base de données.
L’irrégularité de l’approvisionnement
en électricité, fragilisant les matériels
et perturbant ainsi l’utilisation
appropriée de celui-ci.
Manque de membres de la PNH
ayant été formés sur les logiciels et sur
Risque Significatif
Risque modéré
15
- LIMS pour l’inventaire de la Logistique ;
- TMS pour la gestion des contraventions
au niveau de la Direction de la Police de la
Circulation Routière ;
- VRMS pour la Gestion et le Suivi de véhicules ;
- HR pour la gestion du Personnel de la PNH
même si elle reste incomplète.
Existence de matériels informatique de base
(ordinateurs et accessoires) dans plusieurs
structures de la PNH.
l’usage des équipements
informatiques de la PNH.
Manque d’un service de
maintenance informatique au sein de
la PNH.
Absence de budget spécifique au
niveau de la PNH et de la MINUSTAH
pour la prise en charge de ce volet.
Opportunités Menaces
Volonté de la PNH à acquérir les nouveaux
systèmes informatiques, de base de données.
Volonté de la MINUSTAH à appuyer la PNH
dans l’informatisation des entités de la PNH.
La PNH utiliserait toujours des moyens
informatiques inappropriés à ses
besoins.
Les efforts dans la formation du
personnel de la PNH par la MINUSTAH
seront voués à l’échec.
Conclusion / Synthèse
Dans ce domaine, si des moyens ont été conjointement déployés par la MINUSTAH et la PNH
dans le cadre de la formation informatique, il ressort que les objectifs atteints ne sont pas à la
hauteur des attentes, raison pour laquelle, il est nécessaire de fournir des efforts supplémentaires
dans l’acquisition des matériels informatiques, l’électrification des structures de la PNH
permettant l’installation des outils informatiques et la création, au sein de la PNH, d’une unité de
maintenance du parc informatique. Ces efforts vont permettre de restreindre le niveau de risque
et en définitive, d’accroître les capacités de la PNH dans ledit domaine, conformément aux
prévisions du Plan de Développement.
Tableau # 9 : Analyse de Risques Composante 1 / Activité # 6
Renforcer les communications de la PNH par l’installation des systèmes de réseaux radio et
téléphonique afin de soutenir le travail de la Police. Forces Faiblesses
Existence de matériel et de réseau de
transmission bien que obsolètes, au sein de
la PNH.
Capacité de la MINUSTAH à travers des
UNPOL spécialistes, à fournir des formations
sur les procédures de communication radio
et le réseau local.
La participation accrue des PNH aux
formations sur l’emploi des équipements par
l’entremise des techniciens de l'entreprise
américaine.
La non-effectivité de la couverture de
l’ensemble du territoire national par le
réseau radio, malgré la formation et
l'acquisition de nouveaux équipements.
La fréquence élevée du délestage de
l’EDH à l'échelle nationale.
Le déficit budgétaire pour l'achat de
combustible, entravant l'utilisation des
groupes électrogènes.
L’insuffisance de la quantité des matériels
nouvellement acquis, pour couvrir
l'ensemble du territoire.
L`inexistence d’un service spécialisé dans
la maintenance des communications au
sein de la PNH.
Absence de budget type pour
supporter l'entretien des différents
systèmes de radio et de
communication.
Risque Significatif
16
Opportunités Menaces
Les bailleurs de fonds ont fourni des
équipements de dernière technologie.
Les bailleurs de fonds continuent de
s’intéresser à ce volet, notamment les États-
Unis d’Amérique et le Canada.
La MINUSTAH donne un appui constant à la
PNH dans l’inspection sur le terrain et le
fonctionnement du système de
communication radio et du réseau local.
La PNH travaillera avec des moyens de
communication vétustes
Faiblesse de la PNH dans la coordination
des opérations de patrouille,
manifestations ou interventions
professionnelles, due au manque d’un
réseau de communication adéquat.
Non atteinte des objectifs assignés par le
Plan de Développement à la MINUSTAH.
Conclusion / Synthèse Des efforts tendant à faire avancer cette activité ont été enregistrés durant la période couverte
par ce rapport, notamment avec l’acquisition d’équipements de nouvelle génération donnés
par le bailleur de fonds (États-Unis d’Amérique). Cependant, ces moyens acquis demeurent
insuffisants. De même, les coupures intempestives de l’électricité, le manque de formation et
l’inexistence d’un service spécialisé dans la maintenance des communications, sont des aléas
qui ralentissent considérablement la réalisation de cette activité. Il est donc impératif que la
MINUSTAH et la PNH ainsi que les bailleurs de fonds fournissent le maximum d’efforts afin de faire
basculer de façon décroissante, le niveau de risque de cette activité.
Tableau # 10 : Analyse de Risques Composante 1 / Activité # 7
Élaborer un plan systématique pour l’entretien et la maintenance des bâtiments, véhicules et
autres équipements Forces Faiblesses
Existence d’une pratique de gestion
pouvant conduire à l’élaboration d’un
document relatif à la Procédure Standard
Opérationnelle (SOP) de supervision et de
maintenance des véhicules.
Disponibilités d’un parc automobile et
d’infrastructures et les attentes sont élevées
en la matière.
Spécialistes disponibles à la PNH et sont
appuyés et formés par la MINUSTAH et les
bailleurs de fonds.
Manque de suivi des Procédures
Standard Opérationnelle
Indisponibilité constante des pièces de
rechange.
Absence de calendrier périodique de
visites des véhicules afin de s’assurer
d’un bon suivi et de voir à la disponibilité
opérationnelle du matériel roulant.
L’inertie de la hiérarchie policière dans
la gestion du parc automobile et
l’entretien et la maintenance des
bâtiments et des actifs de la PNH.
Opportunités Menaces
Disponibilité des bailleurs de fonds à
l’entretien du parc automobile et à
construire de nouvelles infrastructures.
Accompagnement de la MINUSTAH à
travers les recherches de fonds nécessaires
à la réalisation des projets dans ce domaine
Existence de fournisseurs locaux capables
de livrer des pièces de rechange.
Capacités des entreprises locales à réaliser
les infrastructures.
La forte probabilité que la PNH dispose
bientôt d’équipements obsolètes et de
bâtiments qui ne seront plus en mesure
de loger adéquatement les officiers de
la PNH.
Baisse de la capacité opérationnelle des
unités de la PNH par manque de
moyens.
Démoralisation du personnel par
manque de conditions de travail
décentes à cause de la vétusté des
infrastructures de la PNH.
Conclusion / Synthèse
Risque Significatif
17
Des pratiques de gestion rudimentaires existent et doivent être formalisées par la mise en œuvre
d’une Procédure de Standard Opérationnel de gestion du matériel roulant et infrastructures de
la PNH. Cette formalisation des pratiques ne sera bénéfique que si la mise en application est
faite rigoureusement. Toutefois, vue l’importance de cette activités dans le maintien et la
croissance de la capacité opérationnelle et institutionnelle de la PNH, il est important de
déployer toutes les énergies nécessaires pour ramener le niveau de risque significatif à un niveau
modéré.
Tableau # 11 : Analyse de Risques
Composante 1 / Activité # 8
Acquérir nouveaux moyens de transport. Forces Faiblesses
Existence d’un parc automobile, bien
qu’insuffisant pour les besoins opérationnels.
Existence de procédures d’acquisition de
matériel roulant par le biais du gouvernement
d’Haïti et de la coopération bilatérale ou
multilatérale.
Contribution constante de la MINUSTAH et des
bailleurs de fonds à la réalisation de cette
activité.
Appui constant de la MINUSTAH à la PNH dans
la réalisation de certaines opérations à
caractère policier.
Manque de gestion adéquat du
matériel roulant.
Les responsabilités ne sont pas
établies en cas de dommages au
matériel roulant.
Utilisation irrationnelle du matériel pour
des besoins autres que ceux du
service.
Pas d’implication des chefs
hiérarchiques dans la gestion et le
suivi du parc automobile relevant de
leur autorité.
Opportunités Menaces
Appui du gouvernement à la PNH dans
l’acquisition des nouveaux moyens de
transport.
Disponibilité des bailleurs de fonds à intervenir
dans ce domaine.
Le niveau du parc automobile de la
PNH restera statique ou va diminuer.
Incapacité à accomplir les missions
régaliennes (patrouille, couverture des
manifestations, opérations
ponctuelles) faute de moyens.
Incapacité d’inventorier le nombre de
véhicules existant afin de connaitre où
doivent se concentrer les efforts.
Démotivation des bailleurs de fonds à
voir les donations non entretenues ou
utilisées selon des objectifs autres.
Conclusion / Synthèse
Bien que le risque dans cette activité ne soit pas significatif, il est important que la PNH s’engage
dans une dynamique de contrôle et de gestion appropriée du parc automobile afin d’inciter les
bailleurs de fonds à donner davantage de véhicules ou à poursuivre l’assistance technique.
Même si cette activité est à un niveau de risque modéré elle doit faire l’objet d’un suivi particulier
parce qu’elle pourrait à tout moment basculer à un niveau significatif, affectant ainsi les besoins
opérationnels de la PNH et par le fait même, l’atteinte des objectifs assignés par le Plan de
Développement.
Tableau # 12 : Analyse de Risques Composante 1 / Activité # 9
Renforcer le fonctionnement de la Direction des Finances et de la Comptabilité de la PNH. Points forts Faiblesses
Risque modéré
Risque modéré
18
Capacité de la Direction des Finances et
de la Comptabilité (DFC) de la PNH à gérer
les conjonctures budgétaires de la PNH.
Disponibilité de matériels informatiques
adéquats suite à la remise par la MINUSTAH,
d’équipements à l’intention de la DFC.
Existence d’un cadre juridique à travers la
relecture de la Directive # 53, relative aux
attributions, organisation et fonctionnement
de la DFC au terme de plusieurs rencontres
conjointes PNH-UNPOL.
Participation conjointe PNH-MINUSTAH à
l’élaboration du budget de la PNH en vue
de la prise en compte des prévisions du
Plan de Développement 2012-2016 de la
PNH.
Lenteur dans l’approbation et la signature
de l’avant-projet de la Directive Générale
# 53 par les autorités compétentes.
Insuffisance du budget alloué à la PNH
pour chaque exercice fiscal.
Retrait des bailleurs de fonds dans le
financement de certains projets de la
PNH.
Manque d’administrateur de la PNH au
niveau des Département, occasionnant
ainsi la non prise en compte des besoins
budgétaires desdits départements.
Opportunités Menaces
Approbation par le Ministère de l’Économie
et des Finances, des aménagements
budgétaires proposés par la PNH au cours
de l’exercice fiscal.
La prise en charge par le budget de l’État
de certaines dépenses de la PNH.
Prise en charge de plusieurs projets inclus
dans le budget de la PNH par les bailleurs
de fonds.
Accompagnement de la composante
policière de la MINISTAH par le suivi et
conseils dans le cadre de l’exécution du
budget de la PNH.
L’inapplication des nouvelles procédures
budgétaires développées dans la
Directive Générale # 53 révisée,
conformément au Plan de
développement.
Gestion annuelle du budget déficitaire
par la DFC.
Suspension de plusieurs projets
d’infrastructure par faute de budget
d’investissement suffisant.
L’amenuisement des attentes prévues
par le plan de développement.
Conclusion / Synthèse
Tel que prévu, la Direction des Finances et de la Comptabilité a bénéficié d’un renforcement
de ses capacités opérationnelles par une dotation en matériels. La relecture de la Directive
Générale # 53 constitue une reforme de taille dont l’approbation par le Directeur Général de la
PNH va contribuer à coup sûr à la mise en œuvre du renforcement des capacités de la DFC.
Activité dont le risque est modéré, il convient tout de même de déployer des efforts pertinents
dans le domaine afin de préserver les acquis et réduire au mieux, le niveau de risque.
Tableau # 13 : Analyse de Risques Composante 1 / Activité # 10
Réviser les procédures et les méthodes d’appel d’offres, les procédures d’évaluation de
sélection et d’attribution des marchés publics & standardiser les documents d’appel d’offres. Forces Faiblesses
Existence à la DFC, d’un service d’achats
de la PNH et d’un comité d’appel d’offres
à la DCAGS qui ont une certaine pratique
et expérience des procédures.
L’élaboration conjointe PNH/MINUSTAH
d’un Guide des procédures de passation
de marchés publics.
L’engouement des membres de la DFC à
utiliser des procédures et des méthodes
d’appel d’offres, sur la base de textes
obsolètes.
Rareté d’administrateur spécialiste des
Achats et Approvisionnement.
Risque modéré
19
Élaboration et mise en œuvre du plan
logistique de la PNH et du garage. L’instabilité des UNPOL spécialistes dans le
domaine pour assurer la continuité des
activités.
La lenteur administrative des autorités de
la PNH a approuvé les projets de textes qui
leur sont soumis.
Absence de suivi ou de formation dans le
cadre des procédures de passations des
marchés publics.
Opportunités Menaces
Disponibilité du service achat de la PNH à
travailler avec les UNPOL de l’Unité
Achats et Approvisionnements de l’AGS.
Existence d’entreprises (fournisseurs)
capables d’appuyer la PNH dans ce
domaine.
Accroissement des fournisseurs désirant
obtenir les marchés de la PNH.
Utilisation par la PNH, de méthodes
inappropriées dans la passation des
marchés.
Blocage momentané ou durable des
activités du service achats de la PNH.
Attribution douteuse des marchés de la
PNH aux prestataires.
Conclusion / Synthèse
Le guide des procédures relatives à la passation de marchés publics a été révisé et élaboré par
la commission conjointe PNH-UNPOL. Cependant, il est à noter qu’aucune évolution pertinente
n’a été constatée par rapport à l’approbation et à la signature du document. Cette lenteur
dans l’approbation des projets de textes constitue un blocage tendant à relever le niveau de
risque de cette activité. Il est donc important d’y consacrer des efforts afin d’abaisser le niveau
de risque de cette activité.
Tableau # 14 : Analyse de Risques Composante 1 / Activité # 11
Mettre à jour un système d’inventaire et de gestion des actifs de la PNH. Forces Faiblesses
Initiative de la PNH à installer le logiciel de
gestion CHEVIN au niveau de la direction de
la logistique.
Disponibilité de la MINUSTAH, par le biais du
CSTI, à accompagner la PNH dans
l’installation dudit logiciel.
La démonstration de la tenue d’un
inventaire bien structuré devrait permettre
de motiver les bailleurs de fonds à poursuivre
leurs efforts.
Existence d’actifs conséquents à la PNH,
nécessitant un suivi et un contrôle régulier.
Disponibilité de ressources humaines
qualifiées MINUSTAH-PNH, pour accomplir
cette activité.
Insertion, dans la formation du Programme
d’Accompagnement des Cadres (PAC), de
modules sur la gestion logistique et son
extension à la formation des Inspecteurs.
Gestion archaïque (inventaire compilé
en format papier) des actifs de la PNH.
Durée prolongée (1 et 2 ans) pour le
développement de la base de
données.
Manque de connaissance approfondie
du système d’inventaire par les
gestionnaires de la PNH (commissariats,
sous-commissariats, unités spécialisées).
Les commissaires ayant reçu la
formation en gestion logistique
rencontrent des contraintes budgétaires
lorsque vient le moment de mettre en
pratique leur expérience.
Absence de « règles » à la PNH pour
fixer les délais d’amortissement des
équipements et véhicules en vue d’une
planification pour leur remplacement.
Opportunités Menaces
Risque modéré
20
Appui éventuel des bailleurs de fonds dans
la mise en œuvre des systèmes d’inventaire
et de gestion des actifs.
Présence de ressources humaines qualifiées
à la MINUSTAH (Experts en informatique, UNV
et Civils) capables d’appuyer à plein temps
la PNH dans la réalisation de cette activité.
Retard de la mise en place des bases
de données qui devrait permettre une
bonne gestion de l’inventaire des actifs
de la PNH.
Non atteinte des objectifs dans le délai
imparti par le Plan de Développement.
Diminution de la capacité
opérationnelle de la PNH, liée au
manque de lisibilité des moyens
disponible.
Conclusion / Synthèse
Certes des avancées ont été faites, particulièrement au niveau du développement de la base
de données, à travers la mise en place par un groupe d’experts, composé du Directeur
Logistique PNH et son Adjoint et des membres de TSS (UNPOL, UNV et Civils). Toutefois, des
inquiétudes tendant à rehausser le niveau de risque subsistent, surtout dans l’acquisition du
logiciel et l’assignation d’experts en informatique (UNV et Civils) à plein temps en collaboration
avec les homologues de la PNH. Il est donc souhaitable de contrôler le niveau de risque de cette
activité qui pourrait s’accentuer et compromettre les acquis et l’atteinte des objectifs assignées
par le Plan.
Tableau # 15 : Analyse de Risques Composante 1 / Activité # 12
Mener un inventaire physique annuel des véhicules, des motos et des bateaux pour déterminer
l’état de la flotte de la PNH. Forces Faiblesses
Motivation de l’équipe de Gestion de la
Flotte et de l’Atelier de la PNH pour
l’acquisition d’une base de données
permettant une bonne gestion du parc des
matériels roulants et navals.
Début des travaux par une équipe conjointe
PNH/MINUSTAH relatifs à l’élaboration
d’ébauches de plusieurs Procédures
Standard Opérationnelles afin de répondre
aux besoins présents de la PNH.
Régularité des missions d’inspection du parc
automobile et de la flotte navale dans
plusieurs régions.
La mise en place d’une véritable équipe
d’experts, formés pour accomplir les visites
périodiques (mensuelles, trimestrielles et
annuelles) dans toutes les unités de la PNH, y
compris les unités départementales.
L’indisponibilité d’informations fiables
sur le parc et la flotte de la PNH.
Existence de pratiques de gestion
rudimentaires.
Difficulté pour finaliser les ébauches
des Procédures Standard
Opérationnelles (PSO).
Problème de coordination des missions
d’inspection du parc et de la flotte, en
raison de l’indisponibilité des
participants.
Lien entre cette activité et l’activité
numéro 7, donc sa mise en œuvre est
subordonnée à la gestion des risques
de ladite activé.
Manque de prise en compte des
recommandations des missions
d’inspection.
Opportunités Menaces
Présence à la MINUSTAH d’instances
capables d’appuyer de telles initiatives.
Disponibilité de la PNH à œuvrer dans le sens
de la mise en œuvre de cette activité.
Activités incluses dans les priorités des
bailleurs de fonds.
Difficultés à pouvoir supporter les
activités opérationnelles de la PNH.
Démotivation des bailleurs de fonds à
octroyer des moyens logistiques.
Compromission de la mise en œuvre
de l’activité conformément au temps
Risque modéré
21
imparti par le Plan de Développement
2012-2016.
Conclusion / Synthèse Des avancées sont constatées dans la formation et l’équipe de gestion de la flotte et de l’atelier
tient à jour une base de données des véhicules de la PNH qui demeure incomplète et obsolète.
Bien que la planification des visites en région pour évaluer le parc automobile de la PNH soit
amorcée, il faudrait que les actions consécutives puissent être engagées par la PNH et la
MINUSTAH afin que le niveau de risque de cette activité soit abaissé au mieux, en vue d’atteindre
les résultats escomptés par le Plan de Développement.
Tableau # 16 : Analyse de Risques
Composante 1 / Activité # 13
Créer un nouvel atelier d’entretien et de maintenance mécanique pour la PNH. Forces Faiblesses
L'atelier central PNH, situé à Delmas 2 à Port-
au-Prince, répond à certaines normes et
exigences d’un atelier moderne de
maintenance et d'entretien d’un parc
automobile.
L'atelier central est équipé d'un outillage
récent et d'équipements mécaniques qui
répond de manière satisfaisante aux
exigences.
Disponibilité au niveau de l'atelier central
d’une ressource humaine compétente.
Existence au niveau de l'atelier central PNH
d’une bonne pratique de planification des
besoins en pièces de rechange.
Disponibilité d’un plan logistique permettant
de connaître les besoins annuels de l’atelier, la
liste des prix ainsi que les fournisseurs aptes à
satisfaire les commandes en pièces de
rechange.
L'absence de budget et de fonds
disponibles au profit de l’Atelier pour
se procurer des pièces de rechange.
Manque d’information et d’évaluation
par les autorités de la PNH sur les
besoins futurs de la flotte et les coûts
de fonctionnement de l'atelier.
Multiplicité des variétés, de marques
et modèles d’engins dans la flotte PNH
nécessitant un grand stock de pièces
de rechange.
Les problèmes de bonne gestion sont
récurrents au sein de l'atelier.
Absence d’un système de contrôle
administratif de l’atelier.
Difficultés procédurales de contrôle
de la mise à la réforme des véhicules
jugés non réparables, afin d’assainir
l’intérieur de l’Atelier.
Opportunités Menaces
Forte implication des autorités de la PNH et de
la MINUSTAH à rehausser le niveau de travail
de l’atelier.
Visites périodes de l’Inspection Générale de la
PNH à l’atelier, permettant d’exercer un
contrôle de la gestion, de la prestation, de
l’évaluation des besoins et du recensement
des difficultés.
Engagement considérable de la MINUSTAH
dans une gestion efficiente de l’atelier par la
formation du personnel.
Intérêt des bailleurs de fonds et de pays
donateurs à y investir pour un meilleur
entretien et suivi des moyens qu’ils octroient
à la PNH.
Détérioration du matériel pour une
panne mineure.
Transformation de l’atelier en un parc
d’épaves de véhicules.
Diminution de la performance
opérationnelle de la PNH par
l’indisponibilité constante des moyens
par faute de fluidité dans l’entretien et
le dépannage des véhicules
Déviation de la MINUSTAH, d’objectifs
prioritaires, relatifs à la mise en œuvre
du Plan de Développement.
Conclusion / Synthèse
Risque bas ou inexistant
22
Le renforcement de l’atelier a permis une amélioration de son fonctionnement et de son
efficacité. Cependant, des dispositions doivent être prises pour l’allocation d’un budget
conséquent, afin d’éviter que les véhicules ne soient immobilisés pour des pannes négligeables.
Pour le moment, il y a des acquis qu’il faut pérenniser pour tempérer le niveau de risque en
renforçant d’avantage les capacités budgétaires et professionnelles de l’atelier déjà existant.
Tableau # 17 : Analyse de Risques Composante 1 / Activité # 14
Construire de nouveaux bâtiments et rénover des installations policières déjà existantes.
Établir des projets y afférents pour attirer la contribution de la communauté internationale. Forces Faiblesses
Existence à la PNH, d’initiatives tendant au
renforcement des capacités de la PNH en
infrastructures, par la poursuite de nouvelles
constructions et réhabilitations existantes.
Disponibilité de dossiers techniques élaborés
conjointement par la MINUSTAH et la PNH, en
vue de les soumettre aux donateurs pour la
réalisation de nouvelles constructions et la
réhabilitation d’infrastructures existantes et
qui ont été ciblées.
Existence de ressources humaines qualifiées
(Unité des infrastructures de la MINUSTAH et
de la PNH).
Existence de moyens roulants et logistiques
pour effectuer des visites de sites.
Elaboration régulière de tableaux des divers
projets de construction et de réhabilitation
des infrastructures de la PNH avec un
synoptique sur leur état d’avancement.
Amélioration des conditions de travail de la
PNH et de l’accueil des usagers.
La suspension des projets devant être
supportés par le gouvernement Haïtien
Insuffisance du budget alloué à la PNH.
Manque d’engagement de l’Unité des
Infrastructures de la PNH dans la
réalisation des projets.
Inexistence d’initiatives internes à la
PNH dans le cadre de la réhabilitation,
la maintenance et l’entretien courant
des infrastructures, même
nouvellement construites.
Insuffisance du budget
d’investissement alloué annuellement à
la PNH.
Utilisation fréquente du budget
d’investissement pour couvrir les déficits
budgétaires de la PNH.
Opportunités Menaces
Support des bailleurs de fonds dans la
réalisation de nouvelles infrastructures et la
réhabilitation d’autres existantes.
Accompagnement de la MINUSTAH par le
conseil, le suivi régulier des travaux et le suivi
après remise.
Prise en compte de certains projets de
réalisation de bâtiments ou de réhabilitation
dans le budget d’investissement annuel de la
PNH.
Les travaux sont réalisés sur la base de
dossiers techniques préparés dans le cadre
du nouveau catalogue de projets par le TSS
de la MINUSTAH et le service d’ingénierie de
la PNH.
Augmentation d’infrastructures
vétustes ne répondant pas aux cadres
de travail.
Réduction des capacités d’accueil de
la PNH
Démotivation des bailleurs de fonds à
réaliser des infrastructures ou à
réhabiliter celles existantes.
Incapacité de créer des conditions de
police de proximité si les infrastructures
n’attirent pas ou n’offrent pas de cadre
d’accueil à la population.
Conclusion / Synthèse
Risque Significatif
23
La réalisation et la réhabilitation de plusieurs commissariats, sous-commissariats et antennes ont
été effectuées pendant la période couverte par le présent rapport. Au total, 70 projets de
construction /réhabilitation d’infrastructures de la PNH dont 04 sont achevés, 31 en cours et 35
projets ont un dossier d’évaluation technique préparé et sont en attente de financement. C’est
donc dire que 50% des projets considérés dans la période visée par ce rapport sont en cours
d’exécution et les autres ont été soumis à une évaluation technique et sont en attente de
financement. La réussite et la viabilité de cette activité est tributaire d’un engagement financier
accru du gouvernement. Par ailleurs, l’appui financier des pays contributeurs sollicité et recueilli
lors des réunions du Comité de Mise en Œuvre et de Suivi (COMOS) est indispensable pour la
construction et le maintien d’infrastructures adéquates à travers le pays, ce qui renforcent les
capacités de la PNH afin de mieux servir la population et réduire le niveau de risque, bien que
les avancées soit salutaires.
Tableau # 18 : Analyse de Risques Composante 1 / Activité # 15
Améliorer le fonctionnement de la DCASG de la PNH et la mise à jour de la
Directive Générale No.52 Forces Faiblesses
Existence de cadre légal, bien que obsolète,
pouvant favoriser les projets de réformes
relatives à la DCSAG.
Poursuite des efforts de révision de la loi de
1994, portant création de la PNH par l’Unité
des Affaires Légales.
Travail de l’Unité des Affaires Légales de
l’AGS sur la DCASG nouvelle formule, par la
relecture de la directive No. 52.
La non mise à jour, par commission
responsable, de la Directive No. 52.
Peu ou pas de collaboration de la part
de l’unité IGPNH, avec la
DCASG/DGPNH.
Inexistence de contacts réguliers et
absence de l’équipe conjointe.
Opportunités Menaces
Engagement des autorités de la PNH et de la
MINUSTAH dans la révision systématique de la
loi du 29 novembre 1994, favorisant la prise
en compte de l’avant-projet de la directive
No. 52 ;
Existence de ressources MINUSTAH-PNH,
capables d’effectuer les travaux de
relecture.
Existence officielle d’une commission
conjointe qui conduira les projets de réformes
de la PNH en général et touchant la DCASG.
Sans la relecture de la Directive No. 52,
les projets d’érection de plusieurs
directions de la DCAGS en direction
centrale ne verront pas le jour.
Régression des initiatives en matière de
renforcement des capacités
institutionnelles de la PNH.
Non atteinte des objectifs du plan de
développement dans le délai imparti.
Conclusion / Synthèse
Dans le cadre de cette activité, des efforts tendant à la rédaction des directives relatives aux
directions de la DCASG qui doivent être érigées en Directions Centrales, ont été déployés,
notamment l’avant-projet de directive générale relative à la Direction Centrale de l’École et de
la Formation Permanente ; l’avant-projet de la Directive relative à la Direction Centrale des
Ressources Humaine de la Santé et du Bien-être et de la Direction Centrale de l’Administration
Pénitentiaire. Après ces efforts, il ne reste que l’avant-projet de la Directive Générale de la
DCASG à rédiger, qui passe par la mise sur pied d’un comité conjoint. Si rien n’est acquis, le
risque d’avoir des avancées notables serait plus grand. Donc il est impératif que la PNH et la
MINUSTAH déploient des efforts conjoints pour contenir les risques qui se profilent.
Risque Significatif
24
Composante 2 : Ressources Humaines et Formation
Analyse
L’érection de la direction du personnel de la PNH en Direction Centrale des Ressources
Humaine, de la Sante et du Bien-être qui sera chargée entre autres, de la mise en place
d’un système d’évaluation de la performance des policiers sont deux conditions
majeures pour améliorer la gestion des ressources humaines. Mais ces deux activités
peinent à avancer, étant intimement liées au programme global de réforme
institutionnelle, touchant à la loi portant création de la PNH de date 29 novembre 1994
qui crée et détermine les modalités d’organisation et de fonctionnement de la PNH.
En effet, durant la période couverte par le présent rapport des efforts ont été consentis
pour accroître les ressources humaines de la PNH à travers le recrutement et la
graduation de 1058 aspirants dont 111 femmes au profit de la 24ème promotion. La même
période a été marquée par l’entrée à l’École Nationale de Police, en mai 2014, de 1145
aspirants dont 117 femmes. Ce groupe confirme la 25ème promotion. La poursuite du
processus a été planifié par le recrutement progressif de la 26ème pour l’année 2015 et
de la 27ème pour l’année 2016.
En outre, sur le plan du recrutement et de la formation, le Plan stratégique de formation
de la PNH doit permettre d’impulser une nouvelle dynamique pour garantir une
formation de qualité. Rappelons que l’École Nationale de Police dispose d’un corps
d’instructeurs, mais il est indispensable de renforcer leurs capacités en matière de
formation spécialisée et sur le terrain (formation permanente). De même, cette formation
doit être suivie par des mesures d’accompagnement, notamment des traitements et
dotations particuliers afin de rendre les fonctions attrayantes, plus valorisantes et
permettre l’émergence d’une ressource sélective et de qualité. Cette démarche pourra
contribuer à professionnaliser les instructeurs mais aussi à pérenniser les acquis de leurs
expériences.
Au cours de cette période et une fois encore, le processus de recrutement de l’Institution
a nécessité du support financier de la communauté internationale afin d’atteindre les
objectifs quantitatifs. Cela, ne devrait pas être le cas nécessairement. Par contre,
l’objectif est que la PNH doit avoir l’autonomie financière pour couvrir les coûts des
processus de recrutement et de formation.
Un meilleur engagement du gouvernement en matière budgétaire au profit de la PNH,
ainsi qu’une meilleure coordination avec les institutions étrangères de formation policière
via le COMOS, permettrait de mieux orienter leurs propositions sur les réels et utiles besoins
en formation de la PNH.
En résumé, sur l’ensemble des huit (08) activités de la composante 2, deux (02) sont au
vert et montrent un risque bas ou inexistant, trois (03) au jaune ou risque modéré, deux
(02) en orange dont le risque est significatif et une (01) est en risque élevé.
25
Tableau # 19 : Récapitulatif du niveau de risque des activités de la Composante 2
Niveau de
risque
Risque bas ou
inexistant Risque modéré Risque Significatif Risque élevé
Nombre
d’activités 2 3 2 1
Tableau # 20 : Analyse de Risques Composante 2 / Activité # 16
Augmentation des effectifs de 10106 (fin 2011) à un minimum de 15000 officiers en 2016. Points forts Faiblesses
Existence d’un cadre légal (Directive 62)
régissant le recrutement de la PNH.
Décentralisation des bureaux du Service
de Recrutement Permanant de la PNH
permettant aux jeunes dans les
départements de s’inscrire au concours.
Dotation des bureaux du Service de
Recrutement Permanant de la PNH par la
MINUSTAH en matériels informatiques, dans
le cadre du renforcement des capacités.
Exécution scrupuleuse des chronogrammes
du Plan de Développement en matière de
recrutement des aspirants.
Directive obsolète ne rendant pas facile
les conditions du recrutement à la PNH.
Manque de budget autonome à la PNH
pour couvrir les dépenses relatives aux
frais de la visite médicale des postulants.
Centralisation de plusieurs étapes du
processus à Port-au-Prince, occasionnant
l’abandon de certains postulants par
faute de tuteur.
Long processus, favorisant l’abandon et
la démoralisation de certains postulants.
Opportunités Menaces
Engagement de la PNH par le suivi et
l’exécution du chronogramme de
recrutement des aspirants.
Intérêt de la jeunesse à intégrer la PNH.
L’implication du Service de Recrutement
Permanent de la PNH dans les foires de
l’emploi organisé par la MINUSTAH, en
octroyant un kiosque audit service.
Implication des bailleurs de fonds
(particulièrement INL, Ambassade des Etats
Unis) dans le processus de recrutement.
Désengagement des bailleurs de fonds
dans le financement continu du
processus de recrutement, pouvant
affecter considérablement l’atteinte des
objectifs du Plan 2012-2016.
Indisponibilité des ressources humaines
pour couvrir le maillage territorial ou
faible ratio police/population.
Non rajeunissement du personnel de la
PNH.
Les objectifs de la MINUSTAH d’atteindre
les 15000 policiers à l’horizon 2016, ne se
concrétiseront pas.
Conclusion / Synthèse
Bien que le processus de recrutement continue d’être respecté par la régularité des 23ème, 24ème
et 25ème promotions, le défi reste encore pour la rentrée de la 26ème et de la 27ème. À cet effet, il
est important que des efforts soient fournis pour attribuer à la PNH, un budget dédié
spécifiquement au recrutement surtout dans le cadre de prise en charge des frais médicaux.
Les appuis de la communauté internationale doivent continuer dans ce domaine afin d’éviter
que le niveau de risque de cette activité phare, ne soit relevé.
Risque modéré
26
Tableau # 21 : Analyse de Risques Composante 2 / Activité # 17
Augmenter le nombre des cadets féminins accomplissant la formation de base pour chaque
promotion entre la période 2012 à 2016. Forces Faiblesses
Intensification par le personnel du Service
de Recrutement Permanent de la PNH
soutenu par l’Unité Recrutement de la
MINUSTAH, des campagnes de
sensibilisation pour encourager les femmes
à intégrer la PNH.
Continuité de l’octroi à la PNH par la
Colombie, de 10 places par an
exclusivement destinées aux femmes.
Augmentation du taux d’inscription et de
réussite des femmes par promotion, le
processus est passé de 7,40% à 11,53%
entre la 24ème et la 25ème promotion.
Les facteurs historiques, culturels et
sociaux ne militent pas en faveur du
métier des armes pour les femmes en
Haïti.
Centralisation d’une bonne partie des
épreuves à Port-au-Prince amène
certaines filles inscrites à renoncer, par
faute de soutien (tuteur) dans la zone
métropolitaine.
Opportunités Menaces
Accompagnement des États Unis
d’Amérique et de la Colombie dans le
recrutement des femmes à la PNH et de
leur insertion dans l’institution policière.
Volonté de la MINUSTAH à appuyer la PNH
à atteindre l’objectif de 11% de femmes à
l’horizon 2016.
La régularité des campagnes
d’information d’envergure (foire de
l’emploi).
Absence de relève de la junte féminine
actuelle de la PNH qui est vieillissante.
Difficulté d’atteindre les objectifs assignés
par le Plan de développement.
Conclusion / Synthèse
Malgré une amélioration significative de l’insertion féminine au sein de l’Institution de la PNH qui
est un signal positif et qui doit encore être soutenu par la hiérarchie, des efforts restent encore à
fournir pour rehausser le taux de participation des femmes au processus de recrutement des
aspirants de la PNH. Donc, bien que le niveau de risque de cette activité soit négligeable, il est
important d’y déployer des efforts afin d’éviter l’intrusion d’un risque quelconque dans la mise
en œuvre de cette activité.
Tableau # 22 : Analyse de Risques Composante 2/ Activité # 18
Mettre en application un système de gestion effective des ressources humaines Forces Faiblesses
Volonté Politique par l’implication du
Premier ministre ayant approuvé le projet
de mise en place d’une commission à
travers le CSPN, sur proposition du DG PNH.
La mise en place d’une commission
conjointe PNH/UNPOL / Juristes haïtiens,
pour la révision de la Loi du 29 Novembre
1994, portant création de la PNH doit
Lenteur dans le processus de révision de
la Loi portant création de la PNH.
Système de gestion des ressources
humaines non informatisé, occasionnant
une gestion inappropriée des ressources
ne rendant pas visible les efforts déployés.
Risque modéré
Risque Significatif
27
permettre de doter la PNH d’une structure
spécialisée.
Prise en compte dans le Plan de
Développement 2012-2016, de la création
au sein de la PNH d’une Direction Centrale
des Ressources Humaines, de la Santé et
du Bien-Être.
Élaboration d’un avant-projet de directive
relatif à la Direction Centrale des
Ressources Humaines, de la Santé et du
Bien-Être, qui sera prise en compte dans le
cadre de la relecture de la loi du 29
novembre 2014, portant création de la
PNH.
Disponibilité de ressources au niveau de la
PNH et de la MINUSTAH.
Opportunités Menaces
L’existence d’un système de gestion des
ressources humaines à la PNH bien
qu’obsolète, ne nécessite qu’une
modernisation pour répondre aux besoins.
Participation de l’Office de Management
et des Ressources Humaines (OMRH) dans
la réforme de l’administration de la
fonction publique en général et de la PNH
en particulier.
Accroissement des ressources humaines
par le biais du recrutement et des
nouvelles promotions.
La mauvaise utilisation des ressources
financières allouées à la PNH par le
paiement des salaires aux membres
« inactifs » de la PNH.
Concentration des ressources dans la
zone métropolitaine au détriment des
neuf autres départements.
Absence de présence policière en
fonction des besoins en sécurité de la
population.
Conclusion / Synthèse La mise en place de la commission chargée de la relecture de la loi organique créant la PNH,
qui prendra en compte l’érection de la Direction du Personnel en Direction Centrale des
Ressources Humaines, de la Santé et du Bien-être, est un atout majeur pour la mise en œuvre de
cette activité. Cependant, la lenteur dans le démarrage des travaux constitue un facteur non
négligeable qui pourrait considérablement rehausser le niveau de risque de cette activité. Il est
donc important que des efforts soient déployés pour baisser ou éradiquer les risques liés à cette
activité.
Tableau # 23 : Analyse de Risques Composante 2 / Activité # 19
Finaliser et soumettre pour approbation au CSPN le statut particulier du personnel PNH Forces Faiblesses
Le statut particulier a été signé le 20 juin
2013 par le Premier ministre, en même
temps qu’une lettre de mise en
application.
Un projet de vulgarisation du statut a été
élaboré par une équipe conjointe
PNH/UNPOL.
La mise en œuvre du statut particulier
engendre des incidents financiers par
l’accroissement du chapitre du Budget
de la PNH dédié à la dépense du
personnel (salaire).
Lenteur administrative dans la mise en
application sur le terrain des directives
édictées par les hautes autorités.
Risque bas ou inexistant
28
Les observations recueillies à la suite des
séances de vulgarisation ont été compilées
et transmis au CSPN.
Opportunités Menaces
Disponibilité de ressources humaines au
sein de la PNH et de la MINUSTAH pour
conduire la relecture du statut.
Engagement des autorités politiques
(CSPN) et de la DGPNH à doter la PNH
d’un statut particulier régissant le plan de
carrière du personnel policier de la PNH.
Persistance de la gestion informelle de la
carrière du personnel policier de la PNH.
Favoriser les abandons par manque de
droits et avantages liés à la fonction
policière.
Droits, devoirs, récompenses et sanctions
ne seront pas déterminés et attribués de
façon appropriée.
Conclusion / Synthèse La signature et la mise en application du statut particulier ont permis l’exécution à hauteur de
souhait de cette activité et d’anéantir le niveau de risque en le classant parmi les activités dont
le niveau de risque est modéré ou inexistant. En effet, des mesures doivent être prises pour
accomplir les travaux de relecture du texte en vue de la prise en compte des observations et
des imperfections. L’insertion de ces observations vont permettre de définir clairement le plan
de carrière du personnel policier et de rendre plus attrayante, la fonction policière. Ainsi, le
niveau de risque sera au bas de l’échelle, voire inexistant.
Tableau # 24 : Analyse de Risques Composante 2 / Activité # 20
Mettre à jour et veiller à l’application de l’ordre général No. 8, relatif à l’évaluation des
performances des membres de la PNH. Forces Faiblesses
Désignation d’un point focal PNH qui
travaillera en étroite collaboration avec le
personnel de l’Unité Ressources Humaines
de la MINUSTAH en vue de
l’accomplissement.
Tenue de plusieurs rencontres préliminaires
dans le cadre de la mise en place d’une
commission devant élaborer une fiche
d’évaluation type du personnel de la PNH.
Existence de documents dont des fichiers
électroniques permettent à une
commission conjointe PNH/MINUSTAH de
faire une mise à jour des bases de données
du personnel de la PNH par catégories,
grades et services.
L’existence de textes statutaires (Statut
Particulier) déterminant les conditions de
l’évaluation du personnel de la PNH.
Non effectivité de la colocation entre la
Direction du Personnel de la PNH et
l’Unité Ressources humaines /MINUSTAH.
Les fichiers de la Direction du Personnel
de la PNH ne répondent pas aux normes
prescrites en matière de gestion des
Ressources Humaines.
Manque de coordination effective avec
tous les services PNH impliqués dans le
suivi du système d’évaluation.
Non engagement définitif des autorités
de la PNH à la mise en œuvre d’un
système d’évaluation du personnel de la
PNH.
Opportunités Menaces
Appui des UNPOL de l’Unité Ressources
Humaines en colocation avec la direction
du personnel de la PNH.
Appui de la MINUSTAH (TSS) pour la
formation en informatique du personnel de
la direction du personnel de la PNH.
Une implication impérative de la haute
hiérarchie policière s’impose pour la mise
en œuvre d’un système fiable, afin que
cette activité puisse se réaliser d’ici
l’horizon 2016.
Risque élevé
29
Disponibilité du Directeur Général de la
PNH, pour la mise en œuvre d’un système
d’évaluation de la performance des
membres de la PNH.
Pas d’avancement systématique du
personnel par manque d’évaluation qui
permet de faire les nominations dans les
différents grades de la PNH.
Créer un sentiment de mécontentement
au sein du personnel de la PNH, par le fait
qu’il serait difficile d’identifier les plus
méritants.
Conclusion / Synthèse Des efforts ont été consentis dans l’accomplissement de cette tâche, comme entre autres la
désignation du point focal, la tenue de rencontres préliminaires en vue de la mise en place
d’une commission conjointe PNH/UNPOL qui sera chargée d’élaborer une fiche d’évaluation
type. Cependant des difficultés persistantes subsistent, mettant en relief le niveau de risque de
cette activité. Il est donc urgent que le haut commandement à travers la direction du personnel,
avec le concours des UNPOL de la MINUSTAH, s’active en primo pour la mise en place de la
commission conjointe visant à élaborer la fiche d’évaluation et en secundo, impliquer la chaine
hiérarchique (Commissaires, Directeurs Départementaux et Centraux) de la PNH pour une
évaluation périodique du personnel placé sous leur responsabilité. Alors, cette activité dont le
niveau de risque est élevé, nécessite une implication directe de la PNH/MINUSTAH en vue de
baisser le niveau de risque et d’atteindre les objectifs assignés par le Plan de Développement.
Tableau # 25 : Analyse de Risques Composante 2 / Activité # 21
Créer et renforcer le système de formation policière. Forces Faiblesses
La création de l’ANP en 2012, dans le
cadre du renforcement des capacités
institutionnelles de la PNH.
La mise en œuvre de programmes de
formation avancée et de formation des
cadres (PAC).
Le fonctionnement permanent et continu
de l’ENP avec l’accroissement du corps
des instructeurs.
Disponibilité de formateurs PNH dans tous
les départements pour assurer la formation
continue.
La régularité du processus de recrutement.
La mise en priorité par les autorités de la
PNH du renforcement des capacités des
ressources humaines à travers les
formations initiales, continues et
permanentes.
Disponibilité de matériels didactiques
(modules, brochures, etc.) légués par la
Section Formation de la MINUSTAH.
L’érection de la direction de l’École en
Direction Centrale des Écoles et de la
formation permanente n’est pas effective
en raison du retard dans la relecture et
l’amendement de la loi du 29 novembre
1994.
L’insuffisance du budget alloué à la
Direction des Écoles pour la formation.
La capacité d’accueil de l’ÉNP et de
l’ANP est limitée pour abriter plusieurs
séries de formations.
La dépendance du budget de
l’Académie à l’aide extérieure (Canada).
Absence d’engouement des PNH
formateurs à assurer la formation
continue à l’ENP, à l’ANP ainsi que
dans les départements.
Opportunités Menaces
Le support de la Section Formation de la
composante policière de la MINUSTAH.
Manque de coordination entre les
institutions de formation (ENP et ANP)
pourrait engendrer des
dysfonctionnements qui risqueraient
Risque Significatif
30
Le soutien continu des bailleurs de fonds au
profit de la formation du personnel de la
PNH.
Appui des partenaires bilatéraux par
l’octroi de bourses et de stages aux
officiers de la PNH.
Initiation par la MINUSTAH, de plusieurs
formations de formateurs dans tous les
domaines enseignés à l’Ecole et à
l’Académie (formations spécialisées,
continues et gestion de la formation).
d’entraver le développement de la
carrière policière et la professionnalisation
des membres de la PNH.
Retard dans le transfert des compétences
en matière de formation.
Risque de ne pas atteindre les prévisions
du Plan de Développement en matière
de formation.
Conclusion / Synthèse Des avancés concluantes ont été certes réalisées dans le cadre du renforcement des
capacités en matière de formation de l’École et de l’Académie, mais le niveau de risques de
cette activité demeure significatif en raison de la faiblesse de la capacité d’accueil des
infrastructures, du manque de motivation des formateurs PNH (surtout ceux qui sont affectés
aux Directions Départementales), de l’insuffisance ou la dépendance du budget alloué à la
formation. Il serait donc impératif que le commandement de la PNH/MINUSTAH s’active par la
prise de mesures urgentes en vue de pouvoir réduire au minimum le niveau de risque de cette
activité.
Tableau # 26 : Analyse de Risques
Composante 2 / Activité # 22
Augmenter le nombre des instructeurs de l’École de Police et la création du corps des
instructeurs a l’Académie Nationale de Police.
Forces Faiblesses
Existence, à l’École Nationale de Police,
d’un corps d’instructeurs composé de 87
instructeurs dont 5 femmes.
Pourvoir l’École en personnel par le biais du
DGPNH, après chaque graduation de
promotion.
Disponibilité à l’Académie Nationale de
police de 5 professeurs concepteurs (4 PNH
et 1 civil) et de 14 professeurs vacataires. Le lancement et poursuite favorable du
Programme d’Accompagnement des
Cadres (PAC) à l’ANP. Disponibilité de modules de formation des
formateurs. Appui des UNPOL de la Section formation à
assurer la formation des formateurs.
Insuffisance du nombre de formateurs
PNH à l’ANP par rapport aux besoins.
L’irrégularité de programmes de
recyclage des instructeurs de l’École
Nationale de Police
Absence de programme de
spécialisation des instructeurs de l’ENP. Manque, au sein de l’ENP, de systèmes
de formations spécialisées et de
formations sur le terrain. Insuffisance des moyens logistiques et
financiers pour garantir la formation. Manque de motivation des PNH
instructeurs qui ne reçoivent pas de
prime d’instructeurs. Faiblesse de la capacité d’accueil des
infrastructures. Opportunités Menaces
Approbation du Plan Stratégique de
Formation permettant de former
qualitativement et qualitativement les
instructeurs pour assurer de façon
autonome, les différentes formations.
Dévalorisation de la fonction
d’instructeurs pouvant engendrer des cas
d’abandon de la fonction d’instructeur et
du niveau des formations dispensées.
Risque modéré
31
Le support des instructeurs UNPOL de la
section formation de la MINUSTAH dans
l’élaboration des modules, la planification
et la tenue des formations des Formateurs.
Accompagnement des bailleurs de fonds
par le financement des activités liées à
l’accroissement des ressources humaines
de l’Académie et de l’Ecole.
Existence à la PNH, d’un budget spécifique
alloué à la formation même s’il demeure
insuffisant.
Accentuer le manque de
professionnalisme à travers le déficit de
formation.
Incapacité de dispenser tous les modules
de formation programmée à chaque
entrée de promotion d’aspirants et de
cadres.
Compromission des attentes du Plan de
Développement.
Conclusion / Synthèse Force est de constater que depuis 2009, le corps des instructeurs à l’Ecole Nationale de Police
assument les différentes formations initiales des aspirants de police. Cependant, la tendance
laisse apparaître un réel besoin de recyclage et de spécialisation, conformément aux objectifs
fixés. Il est également impératif de créer, au sein du corps des instructeurs, des facteurs de
fidélisation et d’attraction pouvant contribuer à l’augmentation du nombre d’instructeurs PNH
qui apparaît comme un besoin urgent, compte tenu de l’augmentation progressive du nombre
de recrues par promotion. En somme, le niveau de risque de cette activité est modéré en raison
des efforts consentis dans le rapprochement des corps d’instructeurs de l’Ecole et de
l’Académie, mais ces acquis doivent être pérennisés par l’intensification des formations de
formateurs qui ramènera l’activité du niveau de risque modéré à un niveau de risque bas, voire
inexistant d’ici l’horizon 2016.
Tableau # 27 : Analyse de Risques Composante 2 / Activité # 23
Renforcer la coopération avec les Institutions étrangères de formation policière. Forces Faiblesses
Intensification de la coopération bilatérale
dans le domaine de la formation entre la
PNH et les institutions policières de plusieurs
pays.
Implication des pays donneurs comme
interface entre la PNH et les organisations
internationales dans le cadre du
renforcement des capacités de la PNH.
Octroi régulier de bourses de formation aux
PNH par des institutions étrangères de
formation policière.
Réunions fréquentes avec les pays
contributeurs. Participation fréquente de policiers haïtiens
aux rencontres des organisations policières
sous-régionales et internationales.
Visites périodiques des chefs de diplomatie
étrangères et d’autres partenaires
stratégiques étrangers au sein des
structures de la police nationale dans le
cadre du raffermissement des relations.
Manque de collaboration et de
coordination dans la gestion des bourses
de formation entre les structures en
charge des relations internationales et
celles en charge de la formation de l’ENP
et de l’ANP.
Les formations ne sont pas toujours
adaptées ou liées aux besoins réels de la
PNH.
Absence de textes au sein de la PNH
déterminant l’homologation des diplômes
ou certificats de formations étrangères
reçues par des participants PNH. Manque d’engagement des autorités de
la PNH à prendre le leadership de
certaines organisations policières sous-
régionales dans des domaines ou la PNH
excelle.
Risque bas ou inexistant
32
Opportunités Menaces
L’engagement des pays donateurs à
appuyer la PNH et la volonté de la PNH de
mieux coordonner la gestion des bourses
de formation octroyées en vue de mieux
cibler les offres et les demandes.
Le rôle de la MINUSTAH à créer un cadre
de concertation entre la PNH et des
bailleurs de fonds à travers le Comité de la
Mise en Œuvre et de Suivi (COMOS).
Bonne prestation des participants de la
PNH aux différentes formations à l’étranger.
Le niveau de professionnalisme de la
police haïtienne favorise son intégration
dans les formations policières sous
régionales et internationale.
Le manque de coordination dans la
gestion des formations étrangères
engendre une duplication des formations
reçues, disperse les efforts, les visions et les
objectifs, ce qui pourrait à la longue,
décourager les donateurs.
Conclusion / Synthèse La coopération avec les institutions étrangères de formation policière est fondamentale dans le
cadre du renforcement des capacités professionnelles et opérationnelles de la PNH. La création
du Comité de Mise en Œuvre et de Suivi (COMOS), rassemblant la PNH, la MINUSTAH et les pays
contributeurs, constitue un cadre approprié pour la réalisation de cette activité. Ainsi informés,
les pays pourraient mieux orienter leurs propositions sur les besoins en formation réels et utiles de
la PNH et optimiseraient l’octroi des bourses d’étude. Cette activité se déroulant sans risque
apparent, elle doit faire l’objet d’une attention particulière car elle contribue à extérioriser
l’image et le professionnalisme de la PNH sur la scène internationale. Ainsi, il convient de corriger
les faiblesses afin de faire disparaître les menaces qui pourraient à la longue, devenir des risques.
33
Composante 3 : Prévention du Crime et de la Violence
Analyse
Depuis le début de la mise en œuvre du plan de développement en 2012 des efforts
considérables ont été consentis par la Police Nationale d’Haïti et la composante police
de la MINUSTAH dans le cadre de la prévention des crimes et de la violence, où certains
crimes et formes de violences ont été sensiblement réduits. Quoiqu’il en soit, la période
couvrant ce présent rapport n’a pas permis d’apprécier à juste titre, les résultats
escomptés à travers les efforts systématiques de programmes cohérents pouvant
décliner les mesures et les objectifs pris dans le cadre de la prévention du crime et de la
réduction de la violence. Ainsi, la mise en œuvre d’une stratégie nationale de prévention
du crime demeure un défi prioritaire et commun de la PNH et de la MINUSTAH.
La prévention du crime et de la violence passe par l’utilisation d’outils d’analyse
statistique, et l’application de directives claires données au personnel de la PNH, quant
aux priorités retenues pour la lutte contre la criminalité.
L`accès au numéro d’urgence « 114 » sur l’ensemble du territoire, l’augmentation de la
couverture territoriale, la professionnalisation du CBIM du département de l’Ouest en
raison de la densité des actes criminels, sont des préalables pour la mise en œuvre d’une
stratégie nationale de prévention de crimes et de la violence par la PNH. En outre,
l’élaboration de méthodes, de procédures d’emploi et de formation des équipes de
police communautaire sont à prendre en compte pour renforcer le dispositif actuel.
Enfin, une augmentation en ressources humaines et matérielles de la Direction de la
Circulation et de la Police Routière (DCPR) permettra de réduire sensiblement le nombre
d’accidents de la circulation.
En résumé, sur l’ensemble des huit (08) activités de la composante 3, trois (03) sont au
jaune ou risque modéré et cinq (05) en orange dont le risque est significatif.
Tableau # 28 : Récapitulatif du niveau de risque des activités de la Composante 3
Niveau de
risque
Risque bas ou
inexistant Risque modéré Risque Significatif Risque élevé
Nombre
d’activités - 3 5 -
Tableau # 29 : Analyse de Risques Composante 3 / Activité # 24
Créer un bureau de statistiques et d’analyse de la criminalité et de la violence relevant du
Directeur de cabinet de la DG au sein du CRO Forces Faiblesses
L’engagement du chef du CRO pour
développer le CRO.
Manque d’une équipe en permanence
et d’une équipe chargée des statistiques
Risque Significatif
34
Tableau # 30 : Analyse de Risques
Composante 3/ Activité # 25
Développer et mettre en œuvre une stratégie nationale de prévention du crime. Forces Faiblesses
Formations spécialisées dans les domaines
techniques, juridiques de la méthodologie
de l’enquête criminelle et des procédures
pénales.
Le projet de stratégie nationale de
prévention de la délinquance en cours
de finalisation n’est pas encore
approuvé.
Le Centre d’Appels «114 » est en voie de
modernisation grâce au soutien financier
des USA.
La colocation du CRO avec le «Centre
d’Operations Policière (POC) de la
MINUSTAH.
Engagement du haut commandement de
la PNH et de la MINUSTAH à créer le bureau
de statistiques et d’analyse de la
criminalité au sein du cabinet de la
DGPNH.
pouvant quotidiennement faire la
compilation des informations du pays sur
les faits saillants pour les dix (10) Centres
Départementaux de Renseignement et
d’Opérations (CDRO).
Manque de couverture du Centre
d’Appel 114 sur l’ensemble du territoire
national.
Lenteur dans la mise en place de
l’équipe de la PNH qui sera chargée de
travailler conjointement avec l’équipe
UNPOL.
Lenteur dans la dotation de la PNH d’un
outil d’analyse statistique efficace et
adapté pour la criminalité.
Besoins en formations des PNH qui seront
chargés d’animer le bureau de
statistiques et d’analyse de la PNH.
Existence de bases de données obsolètes
nécessitant un traitement et une
modernisation.
Opportunités Menaces
L’engagement des pays donateur (États-
Unis) à appuyer la PNH et la volonté de la
PNH.
Volonté de la MINUSTAH à transférer ses
compétences à la PNH par la mise en
œuvre de structures propres à la PNH.
L’accroissement de la criminalité favorise le
soutien du gouvernement d’Haïti, à la
création au sein de la PNH d’une telle
structure.
Difficulté à faire des rapprochements
judiciaires fiables pouvant contribuer à
planifier des opérations de police bien
ciblées ou à mener des enquêtes
criminelles à hauteur de souhait.
Manque de suivi des informations
criminelles pouvant contribuer au
démentiellement des réseaux et des
gangs.
Les criminels prendront toujours le dessus
sur les actions de police.
L’accroissement de la criminalité et des
réseaux criminels.
Conclusion / Synthèse L’existence d’un service du CRO chargé de l’établissement des statistiques partielles au sein de
la PNH, l’effectivité de la colocation entre le «Centre d’Opérations Policière (POC) de la
MINUSTAH et celui de la PNH sont autant d’atouts favorisant la mise en œuvre de cette activité.
Cependant, le niveau de risques est très élevé au regard des faiblesses. Toutefois, au regard de
l’importance de cette activité, une attention particulière doit être portée par la hiérarchie de la
PNH et de la MINUSTAH pour renforcer les moyens humains, matériels, technologiques et
d’infrastructure pour assurer le fonctionnement effectif dudit bureau.
Risque Significatif
35
Collaboration effective des réseaux de
communications pour la mise à disposition
des données téléphoniques.
Obtention de la licence d’exploitation de
la base de données de l’Office National
d’Identification (ONI) permettant aux
enquêteurs d’élargir leur sphère de
recherche d’informations.
Répartition des ressources humaines et
matérielles pas toujours opportune.
Lenteur administrative pour les réquisitions
et autres demandes d’autorisation
nécessaires aux enquêtes.
Opportunités Menaces
Le projet de stratégie nationale de
prévention de la délinquance est en cours
de finalisation avant présentation aux
autorités compétentes. Les orientations
stratégiques déclinées dans ce plan
devraient permettre d’avancer plus
efficacement avec une synergie plus
grande de tous les acteurs concernés. La formation d’enquêteurs plus
professionnels, une meilleure collaboration
entre les différents départements de la
police et l’accès à des outils électroniques
permettant d’approfondir les enquêtes
pourrait dynamiser davantage cette
activité.
La non approbation du projet de
stratégie nationale de prévention de la
délinquance donnerait un coup d’arrêt à
cette activité
Conclusion / Synthèse
La signature du projet de stratégie nationale de prévention de la délinquance est essentielle
pour infléchir durablement les tendances criminelles en Haïti. Les priorités qui seront adoptées
devront être diffusées à tous les échelons de la PNH pour une meilleure prévention de la violence
et des crimes. Celle-ci est tributaire en partie d’une meilleure répartition des ressources humaines
et matérielles, qui contribuera à améliorer l’efficacité des différents services de la police.
Tableau # 31 : Analyse de Risques
Composante 3 / Activité # 26
Renforcer la capacité de la PNH pour réduire le nombre d’accident de la circulation. Forces Faiblesses
Appui de la composante police de la
MINUSTAH par la mise en œuvre de base
des données TMS (Ticket Management
System) à la Direction de la Circulation et
de la Police Routière (DCPR), dans le cadre
des activités de mentoring des UNPOL.
Lancement de campagnes de
sensibilisation sur la sécurité routière par la
DCPR-PNH en appui avec la MINUSTAH.
Formation des PNH de la DCPR par la
MINUSTAH sur l’utilisation des radars pour la
surveillance des grands axes.
Renforcement de la visibilité policière dans
les différents carrefours et sur les grands
axes.
Insuffisance du chrono horaire dédié à la
formation en circulation routière à l’École
Nationale de Police.
Concentration de l’effectif de la DCPR à
Port-au-Prince au détriment des autres
départements du pays.
Les imperfections dans les gestes manuels
de la régulation du trafic et lors des
contrôles routiers provoquent des
embouteillages importants.
Insuffisance des infrastructures et déficit
de la signalisation routière.
Le manque de formation des officiers de
constat des accidents de la route, et
faible quantité de matériel adéquat au
service OAVCT.
Risque Significatif
36
Tableau # 32 : Analyse de Risques
Composante 3 / Activité # 27
Élaborer et mettre sur pied des stratégies de police communautaire au niveau national Forces Faiblesses
Elaboration conjointe
PNH/MINUSTAH/FIPCA d’une doctrine de la
police communautaire au profit de la PNH.
Intégration de modules de formation en
police communautaire dans les
programmes de formation de l’Académie
et de l’ENP.
Disponibilité au niveau de la PNH de
personnel exclusivement affecté aux
missions de police communautaire.
Intensification des activités de la brigade à
vélo de la PNH, appuyée par l’unité de
police en vélos de la MINUSTAH.
Engagement de la hiérarchie de la PNH
pour créer une unité de police
Réticence d’une frange de la PNH à
l’approche de police communautaire.
Présence limitée des brigades en vélos
dans la zone métropolitaine de Port-au-
Prince.
Absence de budget spécifiquement
dédié aux actions de police
communautaire.
Manque de coordination entre les
différents acteurs travaillant dans le
domaine de la police communautaire.
Manque d’une doctrine standardisée de
police communautaire au niveau de la
PNH.
Intensification de la sensibilisation et de la
répression des contreventions au code de
la route par la PNH avec l’appui des
UNPOL.
Insuffisance de matériels adéquats
(moto, ordinateurs, radars, gilets) au
niveau des unités de la DCPR.
Opportunités Menaces
Existence à l’ENP, de formations
spécialisées en police de la circulation
routière.
Appui des bailleurs fonds dans le cadre des
campagnes nationales de sensibilisation sur
la sécurité routière (alcool, vitesse, port de
casque, transport mixte).
Appui de la composante police à travers
la colocation entre UNPOL et PNH dans
l’accomplissement des activités de points
de vérification et de patrouilles pour le
renforcement du professionnalisme des
policiers de la circulation routière.
Développement par le gouvernement
haïtien d’axes routiers permettant à la
police d’avoir un plan cohérent de
circulation routière.
Augmentation des accidents de la
circulation routière.
Mauvais maillage des routes nationales et
axes routiers du pays par les PNH de la
DCPR.
Recrudescence de l’incivisme des
usagers de la route.
Mise en cause des acquis et des objectifs
prévus par le Plan de Développement
2012-2016 de la PNH.
Conclusion / Synthèse La création de la base des données TMS est un acquis majeur qui a permis à la DCPR d’avoir un
contrôle plus efficace sur la détention et les modes d’acquisition des permis de conduire.
Cependant, le nombre actuel du personnel de la DCPR (650 PNH) est insuffisant pour couvrir le
territoire national. Ensuite, les formations spécialisées ne sont pas régulières et ne touchent pas
souvent tout le personnel. Le manque d’équipements adéquats constitue également un facteur
qui rehausse le niveau de risque de cette activité. Il est donc important de mettre un accent
particulier sur la formation du personnel, l’équipement et le renforcement des effectifs pour que
cette activité, située à un niveau de risque significatif, puisse se réaliser conformément aux
prévisions du Plan de Développement 2012-2016 de la PNH.
Risque modéré
37
communautaire au niveau du
département l’Ouest.
Mise en œuvre de plusieurs activités de
police communautaire, notamment le
choix du commissariat de Croix-des-
Bouquets, comme commissariat modèle
en matière de police communautaire.
Pas de formateurs qualifiés en vélo et
dans les actions de police
communautaire au sein de la PNH.
Opportunités Menaces
Disponibilité d’équipes spécialisées en
police communautaire dans la
composante police de la MINUSTAH, pour
l’encadrement de la PNH.
Concertation régulière des acteurs de la
police communautaire (FIPCA-PNH, NYPD,
Colombie, Brésil et MINUSTAH/UNPOL).
Volonté de la PNH à intégrer le concept de
la police communautaire dans la doctrine
d’emploi de la PNH.
La situation sécuritaire relativement calme
favorise les actions de police
communautaire.
Engagement des bailleurs de fonds et
partenaires bilatéraux à équiper et soutenir
la PNH dans la mise en œuvre des activités
de police communautaire.
Restriction des actions de police
communautaire en faveur du climat
politique et social.
Les actions de police communautaire
seront informelles en l’absence de
directives claires et d’un concept bien
défini.
Perte d’acquis et d’énergie par la haute
hiérarchie policière, la MINUSTAH et les
bailleurs de fonds.
Intensification du climat de méfiance
entre les populations et la PNH, parce
qu’elles verront toujours la police en
organe de répression.
Conclusion / Synthèse
Cette activité englobe un certain nombre de points positifs en raison de la nouveauté du
concept de police communautaire comme mission de la police nationale. Ainsi, avec le bon
déroulement des brigades de vélos, de patrouilles dans certains endroits de la zone
métropolitaine, le choix du commissariat de Croix-des-Bouquets comme commissariat modèle,
sont autant d’acquis qu’il faudrait renforcer pour relever le niveau d’avancement des activités
relatives à la police communautaire. Toutefois, une coordination des actions des différents
acteurs, l’allocation d’un budget autonome, une décentralisation des brigades de vélos, et
l’élaboration d’une doctrine d’emploi en matière de police communautaire, sont des défis à
relever conjointement par la PNH et la MINUSTAH, afin de réduire au mieux, le niveau de risque
de cette activité, bien qu’il soit modéré.
Tableau # 33 : Analyse de Risques
Composante 3 / Activité # 28
Élaborer et vulgariser une stratégie de sensibilisation contre la criminalité et la violence.
Forces Faiblesses
Instauration d’un climat de confiance
entre la police et les populations locales
dans plusieurs départements par la mise en
œuvre de plusieurs initiatives tendant à
rapprocher la police de la population.
L’engagement des équipes conjointes de
police communautaire PNH-UNPOL, à
travers les journées dédiées à la foire de
Insuffisance des larges campagnes
d’information pouvant couvrir toute
l’étendue du territoire. Manque d’une stratégie de
communication plus efficace que les
méthodes actuelles. Faiblesse du système de ciblage dans la
communication, empêchant des
Risque modéré
38
l’emploi en vue de sensibiliser la population
à tisser des bonnes relations avec la
police.
Lancement d’une campagne de
sensibilisation sur la prévention de la
détention préventive prolongée et de la
sécurité routière. L’existence d’une série télévisée : « Allô la
Police » Installation à l’IGPNH de numéros verts
pour dénoncer tout fait défavorable
impliquant un policier.
couches sensibles d’accéder à
l’information (collégiens, lycéens pour
instaurer un dialogue entre la PNH et la
population haïtienne dans le but de les
sensibiliser à la criminalité en général
(violences, genre, drogue, etc.).
Opportunités Menaces
Le support des forces policières et militaires
de la MINUSTAH à la PNH, dans le cadre
de l’éradication de la criminalité. Engagement auprès de la PNH du Bureau
des communications de la MINUSTAH pour
vulgariser les activités contre la criminalité
et la violence. Le soutien de la Section de Réduction de
la Violence Communautaire de la
MINUSTAH à la PNH. Implication de plusieurs partenaires
techniques et financiers dans les
campagnes de sensibilisation pour lutter
contre la criminalité et la violence.
Sans accès aux médias et à la jeunesse,
la sensibilisation de la population
haïtienne restera faible.
L’augmentation du niveau de crime et
de la violence juvénile.
Conclusion/Synthèse L’élaboration et la vulgarisation d’une stratégie de sensibilisation contre la criminalité sont
encore en phase préliminaire d’exécution. Des campagnes d’information devraient se
développer sur l’ensemble du territoire, notamment avec le concours des équipes de la police
communautaire. Néanmoins, cela requiert un engagement plus décisif du haut
commandement de la PNH et de la MINUSTAH. Au regard du niveau modéré de risque, il est
possible de mettre en œuvre des campagnes de sensibilisation et des stratégies pouvant
toucher le maximum de cibles à travers tout le pays pour rendre le risque insignifiant ou inexistant.
Tableau # 34 : Analyse de Risques
Composante 3 / Activité # 29
Développer la capacité du centre d’appels « 114 » dans le département de l’ouest et
développer un système similaire dans les autres départements du pays.
Forces Faiblesses
La disponibilité d’un numéro d’urgence
ayant rendu les interventions policières
prompte et efficace sur demande de
concours des populations.
La ligne « 114 » est disponible en
permanence à Port-au-Prince (Pacot)
depuis le 16 juin 2014 et le numéro
d’urgence « 113 » au POC/ MINUSTAH,
Absence d’un numéro d’appel
d’urgence dans la quasi-totalité des
départements. Le manque de coordination et de la
capacité de réaction entre le centre
d’appels et les commissariats ou sous-
commissariats.
Risque Significatif
39
joignable de façon permanente sur toute
l’étendue du territoire. Manque d’un système de contrôle de la
performance du centre d’appels PNH. Manque de personnel formé pour opérer
efficacement dans les centres d’appels. Manque de campagnes de sensibilisation
pour informer la population de l’existence
du centre d’appels. Opportunités Menaces
Motivation des partenaires financiers à
engager des fonds dans la mise en œuvre
d’un numéro vert, joignable à partir des
numéros des opérateurs téléphoniques en
Haïti. Le support de l’Ambassade des États-Unis
pour mettre en place un projet de soutien
technologique au CRO, en particulier dans
le développement du centre d’appels
« 114 ». Appui de la MINUSTAH par l’ouverture à
toute les populations haïtiennes du numéro
d’urgence «113 » au POC/ MINUSTAH.
Manque de capacité de la PNH à
répondre promptement aux urgences. Compromission des efforts consentis dans
le renforcement des relations entre la
Police et la population. Méconnaissance par la Police de
certaines infractions et incidents graves Absence d’intervention prompte et
ciblée de la PNH en cas de nécessité.
Conclusion/Synthèse Bien que les numéros d’appel d’urgence ne soient pas disponibles dans tous les départements
du pays, la PNH dispose de moyens alternatifs pour répondre aux sollicitions des populations à
travers la ligne « 114 » qui est permanemment disponible à Port-au-Prince (Pacot) depuis le 16
juin 2014. Egalement, l’appui de la MINUSTAH à partir du numéro d’urgence « 113 » au
POC/MINUSTAH couvrant toute l’étendue du territoire sont des stratégies qui ont contribué à la
lutte contre les différentes formes de criminalité. Nonobstant, des financements doivent être
recherches au profit de la PNH pour la mise en place d’un système moderne, afin de rendre
effective la mise en œuvre de cette activité. Toutefois, des efforts ont été consentis dans le
département de l’Ouest, mais le grand défi reste toujours pour développer un système similaire
dans les autres départements du pays, raison pour laquelle le niveau significatif du risque de
cette activité nécessite une implication impérative du haut commandement de la
PNH/MINUSTAH.
Tableau # 35 : Analyse de Risques
Composante 3 / Activité # 30
Renforcer la capacité opérationnelle du CBIM dans le département de l’ouest.
Forces Faiblesses
Effectivité de la formation continue au sein
du CBIM (361 agents formés sur les TTI dont
17 instructeurs et 89 sur le leadership et
commandement, la déontologie, le
règlement de discipline général et l’usage
de la force).
Bonne collaboration du commandant
CBIM et son unité avec les UNPOL facilitant
Inexistence d’une cellule de formation au
sein du CBIM chargée de la formation
continue pour pérenniser l’œuvre déjà
entamée par les UNPOL.
Insuffisance en effectif, en matériel
roulant, en matériel de communication
et en armement.
Risque modéré
40
les échanges d’expériences et de
connaissances.
Bonne maîtrise des opérations de contrôle
aux points de vérification par les agents du
CBIM. Effectivité de la formation essentiellement
administrée par des formateurs PNH avec
l’assistance des UNPOL.
Vide juridique par l’existence de textes
clairs définissant l’organisation, le
fonctionnement et les compétences
territoriales et matérielles du CBIM.
Conditions de vie et de travail précaires
des agents du CBIM.
Opportunités Menaces
Engagement des autorités de la PNH, par
la disponibilité du commandant CBIM et la
motivation du personnel pour la colocation
et la formation continue. Existence de formateurs PNH formés par la
MINUSTAH pour assurer pleinement la
formation continue. Disponibilité de la MINUSTAH à assurer le
recyclage périodique des formateurs PNH. Le support de la composante policière de
la MINUSTAH dans le cadre du
renforcement des capacités
opérationnelles du CBIM.
La non maîtrise des effectifs CBIM, du fait
des incessantes rotations, obère la
capacité opérationnelle, car des agents
formés sont redéployés, ce qui
contrecarre en partie, les efforts
consentis. Une augmentation des taux de crimes,
plus particulièrement dans les zones de
responsabilités du CBIM.
Conclusion/Synthèse En dépit des faiblesses énumérées ci-dessus, les UNPOL continuent d’assurer la colocation, pour
renforcer le niveau de professionnalisme des formateurs PNH afin qu’ils puissent assurer la
plénitude de la formation continue au niveau du CBIM. Par ailleurs, la CBIM fait des efforts pour
travailler de façon professionnelle afin de redorer son blason auprès des populations. Toutefois,
le support de la MINUSTAH demeure indispensable dans ce domaine jusqu’à une autonomie des
formateurs. En outre, cette activité se trouvant à un niveau de risque modéré et qui présente
des indices favorisant la baisse du niveau de risque, doit néanmoins faire l’objet d’une attention
particulière par le commandement de la PNH et de la MINUSTAH, compte tenu de son
importance.
Tableau # 36 : Analyse de Risques
Composante 3 / Activité # 31
Augmentation de la couverture territoriale de la PNH en vue d’une extension vers toutes les
communes et les sections communales d’Haïti.
Forces Faiblesses
La présence de la PNH dans les zones
défavorisées donnant ainsi une assurance
aux populations qui retrouvent l’existence
de l’État et le symbole de son autorité.
Présence effective d’un commissariat dans
chaque commune du pays.
Mise en œuvre de la police
communautaire dans tous les
départements. La construction de nouveaux
commissariats ou sous-commissariats de
La faiblesse du ratio police/population
dans les départements.
L’ineffectivité du service permanent et
continu dans les structures de base de la
PNH.
La démotivation des PNH à travers
l’insuffisance du personnel et les
mauvaises conditions de travail.
La méconnaissance du cadre législatif et
réglementaire de la PNH par bon nombre
du personnel de la PNH.
Risque Significatif
41
police dans le cadre de la mise en œuvre
du Plan de Développement 2012-2016. Le manque sensible de couverture au
niveau des sections communales du
pays.
Opportunités Menaces
L’engagement décisif de la hiérarchie de
la PNH d’accroître la taille de chaque
nouvelle promotion (y compris le nombre
des femmes).
La prise en compte régulière du ratio
police/population dans les affectations des
aspirants.
La mention dans le Budget
d’investissement de la PNH des besoins
relatifs à la réhabilitation, la construction et
l’équipement des commissariats, pour
favoriser l’accueil des populations dans les
infrastructures policières.
Le soutien permanent et continu de la
MINUSTAH et de la coopération
internationale.
L’augmentation des taux des crimes au
niveau des départements, par manque
de présence policière. Concentration du personnel de la PNH au
niveau du Département de l’Ouest au
détriment des départements de l’intérieur
du pays. Démissions et abandons massifs.
Conclusion/Synthèse L’augmentation de la couverture territoriale de la PNH nécessite l’implication effective des
autorités politiques Haïtiennes, tenant compte de la situation géographique de la criminalité
dans tout le pays. Le niveau de risque reste toujours significatif vu le manque de présence de la
PNH dans les différentes sections communales. Cette activité prioritaire de la PNH se trouve à un
niveau de risque significatif avec des indices défavorables, liés à la mauvaise répartition des
effectifs en fonction du radio police/population, du manque de motivation, de la vétusté des
infrastructures en certains endroits, des démissions et abandons massifs. En définitive, un accent
particulier doit être mis sur le niveau de risque de cette activité afin de le revoir à la baisse autant
que possible.
42
Composante 4 : Renforcement des Capacités
de la Police Judiciaire
Analyse
Depuis l’implantation du plan de développement, on note un immense progrès, surtout
au niveau de la formation et de l’attribution de matériel pour soutenir les opérations.
Malgré que chaque secteur responsable d’une activité sous la présente composante ait
tous identifié le manque de ressources humaines, le nombre de policiers affectés dans
les différents secteurs a augmenté de façon remarquable. La formation a de plus,
contribué à professionnaliser les membres de la DCPJ. Cependant, beaucoup d’efforts
devront être consentis afin de maintenir les acquis, et de continuer à progresser.
Bien que du matériel ait été donné/financé par les bailleurs de fonds, la PHN n’a pas
toutes les ressources pour les utiliser en pleine capacité, pour en faire l’entretien régulier
et pour garder l’équipement opérationnel. Plus inquiétant est le fait que dans certains
cas, les besoins basiques, tels que l’électricité ou les moyens de communication font
défaut, limitant ainsi le travail effectué par les agents de la PNH.
Un autre point commun qui est ressorti dans les neuf activités de cette composante, est
celui de la formation du personnel des différents bureaux de la DCPJ. Cette formation
est attribuée à certains policiers sans plan stratégique ni besoin précis. Plusieurs sont ainsi
formés dans un domaine qui n’est pas le leur, alors que d’autres sont formés dans un
domaine spécialisé, pour être par la suite mutés dans un autre secteur. Cette gestion
inadéquate peut être un frein à la mobilisation des donateurs.
En vue d’accomplir l’activité 32, l’adoption du « Plan Stratégique de renforcement des
capacités de la Police Judiciaire (DCPJ et SDPJ) 2014-2016 » reste en attente au niveau
du Directeur Général de la PNH pour sa mise en œuvre. Quand bien même l’ébauche
du Plan est encore en révision, différentes actions qui sont comprises dans le Plan ont été
menées, lesquelles ont permis le début d’un renforcement réel de la DCPJ (y compris
aussi les SDPJ).
En résumé, sur l’ensemble des neuf (09) activités de la composante 4, une (01) est au
vert et montre un risque bas ou inexistant, six (06) au jaune ou risque modéré et deux
(02) en orange dont le risque est significatif.
Tableau # 37 : Récapitulatif du niveau de risque des activités de la Composante 4
Niveau de
risque
Risque bas ou
inexistant Risque modéré Risque Significatif Risque élevé
Nombre
d’activités 1 6 2 -
43
Tableau # 38 : Analyse de Risques
Composante 4 / Activité # 32
Élaborer un plan stratégique pour la DCPJ et les Sections Départementales
de Police Judiciaire (SDPJ)
Forces Faiblesses
Ebauche déjà élaborée conjointement par
une équipe mixte PNH-UNPOL depuis le 17
février 2013. En cours de révision depuis
Mars 2013 au niveau du Directeur Central
de la Police Judiciaire. L’accroissement des policiers affectés aux
Bureaux de la DCPJ. La création et fonctionnement du centre
de formation continue de la DCPJ.
L’existence des textes obsolètes régissant
l’organisation et le fonctionnement de la
DCPJ. Le fonctionnement des SDPJ est encore
sous la responsabilité des Directeurs
Départementaux et la coordination avec
la DCPJ reste faible. Lenteur excessive dans la révision et
l’adoption du plan par la hiérarchie de la
PNH. Opportunités Menaces
Les bailleurs de fonds (gouvernement
Haïtien et les pays donateurs) continuent à
contribuer au renforcement de la DCPJ et
sont disposés à financer les activités du
plan de renforcement des capacités des
unités de la DCPJ-PNH. Le support des UNPOL dans toutes les
unités de la DCPJ.
Le Plan risque de ne pas être financé s’il
n’est pas adopté rapidement par la
hiérarchie de la PNH.
Conclusion/Synthèse Quand bien même l’ébauche du Plan est encore en révision, différentes actions qui sont
comprises dans le Plan ont été menées, lesquelles ont permis le début d’un renforcement réel
de la DCPJ. Parmi les objectifs du plan stratégique de la DCPJ, l’accroissement des effectifs est
la priorité. De ce fait, le transfert de 154 PNH de la 24ème promotion a permis une augmentation
substantielle des effectifs des différentes unités de la DCPJ. En outre, le centre de formation
continue de la DCPJ a dispensé plusieurs formations en 2013 et 2014. Cependant, il est important
qu’un plan soit adopté par la PNH pour permettre son financement par le gouvernement d’Haïti
et les bailleurs de fonds.
Tableau # 39 : Analyse de Risques
Composante 4 / Activité # 33
Élaborer un plan d’action pour améliorer le Bureau de Police Scientifique et Technique
Forces Faiblesses
Augmentation de l’effectif de 14 à 46
employés.
Amélioration de la logistique par des dons
de matériels de gestion de scènes de
crime (Chili), de deux (2) véhicules et
génératrices (MINUSTAH /France), et de
deux macroscopes comparateurs de
balistique (USA).
Absence d’un mécanisme pour assurer
l’approvisionnement continu de matériel
(gants, produits chimiques, etc.) pour les
scènes de crime.
Manque de matériel pour l’examen des
scènes de crime sur le terrain, malgré les
dons.
Manque de budget PNH pour prendre en
charge les formateurs PNH dans le cadre
Risque bas ou inexistant
Risque modéré
44
Formation de base de tout le personnel en
gestion de scène de crime ainsi que des
formations spécialisées dans plusieurs
secteurs par UNPOL et bailleurs de fonds.
de l’installation des unités du BPST dans
les SDPJ. Manque de couverture de toutes les
scènes de crime au niveau national. Manque de bureaux régionaux.
Opportunités Menaces
Un projet à impact rapide relatif à la
dotation du BPST en matériels, réactifs
chimiques de laboratoire et trousses de
scène de crime à une date prévue de
livraison pour Septembre 2014.
Le support des UNPOL en colocation au
BPST.
L’engagement des bailleurs des fonds de
continuer à assister le BPST tant dans la
fourniture de matériels de scènes de crime
que dans la formation du personnel.
Sans budget, les moyens mis en œuvre sur
le terrain ne permettent pas de remonter
le faible taux de résolution des dossiers
dans les départements, faute d’obtenir la
preuve scientifique sur les scènes de
crime. L’impunité induite des auteurs, peut
entrainer une hausse de la criminalité.
Conclusion/Synthèse Bien que des efforts marqués et que des ressources financières ont été investies dans le
recrutement, la formation et les dons d’équipement, le budget attribué au BPST n’est pas
suffisant pour opérationnaliser l’équipement donné, non plus que pour continuer à acquérir le
matériel nécessaire aux examens de scènes de crime et ainsi recueillir les preuves scientifiques
nécessaires aux arrestations. Le risque reste modéré. Cependant, afin que le BPST continue
d’être fonctionnel, l’engagement à un plus haut niveau devient essentiel.
Tableau # 40 : Analyse de Risques
Composante 4 / Activité # 34
Renforcer le Bureau d’Analyse du Renseignement Judiciaire (BRJ)
Forces Faiblesses
Augmentation de l’effectif du BRJ.
Efforts mis sur pied quant à l’informatisation
des donnes à la Brigade contre la
détention illégale d'armes à feu (BDIAF).
Formation sur le système d’analyse i.2
pour les agents du service d’analyse.
Mise en place et formations dispensées sur
le système Live Scan (AFIS) (Canada).
Clarification des rôles et responsabilités au
sein de la BRJ.
Renforcement de la collecte, le traitement
et l’analyse de renseignements criminels
(avec i-2) ainsi que le renforcement du
traitement des empreintes digitales par le
biais de la base de données AFIS.
Manque de formation continue et ciblée
en fonction des besoins des membres du
BRJ.
Absence d’un tableau des zones
criminogènes.
Manque de formation des agents en
commissariat pour effectuer la prise
d’empreintes digitales et photo, afin
d’alimenter le fichier central. Manque d’organisation du travail. Le
service d’analyse est dirigé à la collecte
des informations criminelles, plutôt qu’à
l’analyse de ces données.
Absence d’une véritable doctrine de
recherche, d’analyse, d’exploitation et
de diffusion du renseignement à tous les
échelons.
Inexistence d’une banque de données
formelle et sécurisée.
Déficience dans l’exploitation des
d’informations en provenance des
sources offertes (radio, télévision,
journaux etc.).
Risque modéré
45
Insuffisance et mauvaise
répartition/utilisation des véhicules.
Un problème d’alimentation électrique
nuit à l’utilisation optimale de
l’équipement dont les ordinateurs.
Les criminels ne sont pas fichés parce
qu’ils sont en région et que l’identité
judiciaire n’y a pas accès. Opportunités Menaces
L’imminente adoption du Plan Stratégique
2015-2016 pour la Direction Centrale de la
Police Judiciaire (DCPJ) et les Sections
Départementales de Police Judiciaire
(SDPJ). Le support des UNPOL, particulièrement au
BRJ.
Tant que les informations ne sont pas
transmises au BRJ et que celui-ci ne
remplit pas son rôle d’analyse et de mise
à jour d’une base de données nationale,
les résultats dans la lutte contre la
criminalité demeureront faibles.
Conclusion/Synthèse Bien que beaucoup de progrès ait été effectué, il y a un besoin de bien clarifier les rôles et les
responsabilités de chacun et d’élaborer une véritable doctrine sur la chaîne du renseignement.
Plusieurs faiblesses identifiées pourraient être résolues par une meilleure gestion des ressources
et d’une organisation du travail plus rationnelle. Le risque reste modéré. Cependant il devient
essentiel que l’engagement soit pris à un plus haut niveau.
Tableau # 41 : Analyse de Risques
Composante 4 / Activité # 35
Établir un mécanisme conjoint avec la Direction de l’immigration pour contrôler le
rapatriement des Haïtiens
Forces Faiblesses
Mise en place d’un comité composé de
plusieurs partenaires dont le Secrétaire
d’État à la Sécurité Publique, le Ministère
de l’Intérieur, le Service de l’Immigration et
l’ambassade des EU, pour la gestion et la
prise en charge des déportés.
Existence d’un centre d’hébergement,
situé à Croix-des-Bouquets, où logent les
déportés ou rapatriés dont les parents
n’ont pu être contactés.
Intégration dans la base de données du
fichier central de toutes les informations
concernant les déportés et classement
selon le degré de criminalité.
Le faible partage de renseignements
entre la DCPJ ou la Direction Générale
de la PNH et les régions à l’effet qu’un
rapatrié avec un passé criminel demeure
maintenant sur leur territoire.
Manque de locaux adéquats à l’aéroport
de Port-au-Prince ainsi que dans les
passes frontalières pour l’accueil des
rapatriés.
Absence d’un tableau des rapatriés a
niveau national. Absence d’un mécanisme et d’un
protocole pour assurer le contrôle des
rapatriés, surtout ceux qui reviennent
après avoir commis des crimes à
l’étranger.
Opportunités Menaces
Le support des UNPOL en colocation pour
l’élaboration d’un mécanisme de suivi des
déportés criminels, sur toute l’étendue du
territoire avec l’appui des bailleurs de
fonds.
Sans politique de suivi des rapatriés
criminels, ceux-ci rejoignent les différents
gangs déjà existants sur le territoire et
cela annihile en partie les efforts consentis
dans le domaine judiciaire.
Une hausse de la criminalité et de la
violence.
Risque Significatif
46
La mise à disposition d’un bureau à
l’aéroport pour le traitement des criminels
rapatriés constitue une source de progrès.
Conclusion/Synthèse Les discussions conjointes entre la PNH, les UNPOL et le service d’immigration pour développer
un mécanisme conjoint de contrôle des haïtiens expulsés de l’étranger est en bonne voie de
réalisation. Cependant, les faiblesses énumérées plus haut peuvent constituer une entrave à la
réalisation harmonieuse et intégrale de cette activité. Un protocole d’échange d’information et
de renseignements doit être mis en œuvre entre les divers niveaux de la PNH (de concert avec
le service d’immigration et les ambassades) sur tout le territoire Haïtien.
Tableau # 42 : Analyse de Risques
Composante 4 / Activité # 36
Renforcer la capacité d’exécution des mandats de justice.
Forces Faiblesses
L’engagement des autorités de la DCPJ
ainsi que les efforts pour augmenter
l’exécution des mandats de justice par la
PNH ont occupé une place
prépondérante au cours de la période de
ce rapport. En effet, du 1er janvier au 30
Août 2014 un total de 1978 mandats de
justice ont été exécutés suite auxquels 2194
personnes ont été arrêtées.
la Section Formation de la composante de
Police de la MINUSTAH a dispensé des
cours sur l’exécution des mandats de
justice.
Plusieurs policiers de la Brigade de
Recherche et d’Intervention (BRI) de la
DCPJ ont bénéficié d’une formation en
techniques d’interventions tactiques.
La BRI est basée dans la capitale,
résultant ainsi d’une incapacité à
desservir les régions.
Baisse de la motivation des membres du
BRI, due aux mauvaises conditions de
travail.
La BRI n’a pas le budget pour assurer
l’entretien des infrastructures existantes.
Absence d’une cellule pour effectuer les
filatures. Le partage d’informations entre la DCPJ
et les régions concernant les mandats de
justice est faible ou quasi inexistant. Manque d’intégration dans la base de
données du Fichier Central de toutes les
informations concernant les mandats de
justice.
Opportunités Menaces
L’augmentation des effectifs du BRI pour
maintenir les acquis. Le support des UNPOL en colocation au
sein du BRI.
L’imminente adoption du Plan Stratégique
2015-2016 pour la Direction Centrale de la
Police Judiciaire (DCPJ) et les Sections
Départementales de Police Judiciaire
(SDPJ).
Si les conditions de fonctionnement du
BRI ne sont pas améliorées, et si la DCPJ
ne prend pas les actions appropriées
pour renforcer la capacité des contrôles
et d’exécution des mandats de justice,
un recul est prévu dans la capacité du
BRI à exécuter lesdits mandats.
Conclusion/Synthèse L’exécution de mandats de justice ne relève pas de la BRI, mais de la DCPJ et des Directeurs
Départementaux. Plusieurs mandats sont exécutés sans l’aide de la BRI. La BRI est appelée en
renfort lorsque le dossier implique des criminels dangereux. De progrès ont été enregistrés en
termes de formations, d’accroissement des effectifs ainsi que d’équipements pour renforcer la
BRI. Néanmoins, la mise en place d’une cellule chargée des filatures et d’une basse de données
plus performante s’avèrent nécessaires, mais cela restera tributaire de la dotation de la BRI, en
véhicules banalisés. La BRI a besoin d’une formation continue afin de consolider les acquis.
L’appui des UNPOL, le support financier et matériel des bailleurs de fonds sont essentiels pour
une BRI bien équipée. Les formations reçues, permettent à la BRI de devenir plus professionnelle,
Risque Significatif
47
davantage proactive et plus crédible. Cependant un investissement de la part de la PNH doit
être fait pour maintenir en état de fonctionnement, le matériel déjà acquis.
Tableau # 43 : Analyse de Risques
Composante 4 / Activité # 37
Renforcer le Bureau National d’Interpol en personnel qualifié et moyens matériels
Forces Faiblesses
Recrutement de 4 nouveaux PNH au BCN,
totalisant ainsi le nombre de 19 (9 au BCN
et 10 Officiers de liaison départementaux).
Mise en place d’une ligne téléphonique
internationale.
Certains policiers du BCN-Interpol n’ont
pas encore bénéficié de la formation sur
le système de communication I-24/7.
Les fonctionnaires du BCN Interpol Port-
au-Prince ne participent pas aux
différentes réunions organisées par
Interpol.
Le BCN n’a pas la capacité de procéder
à la vérification des personnes ou des
biens dans le système I-24/7 à partir des
aéroports, ports ou frontières (système
MIND-FIND).
Exiguïté des locaux, manque d’éclairage
et de réseau internet permanent.
Le gestionnaire du BCN Port-au-Prince est
présentement en formation non liée à son
poste actuel, créant ainsi un manque de
leadership.
Incapacité pour la PNH de coopérer
avec la communauté internationale,
incluant la République Dominicaine dans
le but de protéger les Haïtiens contre les
criminels étrangers.
Opportunités Menaces
Le support des UNPOL en colocation au
sein du BRI.
Le support du bureau sous-régional
d’Interpol.
Sans formation sur le système I-24/7 et
sans la présence systématique aux
réunions organisées par Interpol, le
renforcement n’aura pas les résultats
escomptés.
Conclusion/Synthèse Des avancées importantes ont été enregistrées au cours de ces dernières années. Cependant
les faiblesses énumérées peuvent constituer un frein au but de cette activité. Puisque la mission
première d’Interpol est la communication entre les États membres et la coopération
internationale, le BCN se doit d’avoir un système de communication fiable. Pour ce, le BCN doit
avoir de l’électricité durant les heures de travail et une ligne internet fiable. La formation des
agents de la PNH est primordiale afin d’optimiser le système I-24/7 et il serait souhaitable que des
projets tel que l’installation du système MIND-FIND à l’aéroport, au port ainsi qu’aux frontières,
voient le jour.
Risque modéré
48
Tableau # 44 : Analyse de Risques
Composante 4 / Activité # 38
Renforcer la Cellule Contre les Enlèvements (CCE)
Forces Faiblesses
Don d’un appareil (XRY) par la France
permettant d’exploiter les données de
téléphones portables et des appareils
photographiques.
En mai 2014, des bailleurs de fonds
américains ont organisé une formation
spécialisée sur la prise en charge et la
gestion d’une prise d’otage (1 PNH de la
CCE).
Formateurs PNH et UNPOL ont dispensé de
la formation spécialisée dans plusieurs
domaines dont : collecte de l'information
et filature ; méthodologie de l'enquête
criminelle et les procédures pénales ;
gestion de scènes de crime et analyse des
organisations criminelles.
Obtention de la licence d’exploitation de
la base de données de l’Office National
d’Identification (ONI) permettant aux
enquêteurs d’élargir leur sphère de
recherche d’informations.
Etroite collaboration entre DIGICEL et la
CCE dans le cadre de la mise à disposition
des données téléphoniques.
Bailleurs de fonds (tels que la Colombie et
les USA) continuent à s’intéresser à la
spécialisation et à la professionnalisation
des enquêteurs de la CCE.
Franche collaboration et bonne
communication entre les différentes unités
de la PNH et de la CCE.
Lenteur dans la réponse aux réquisitions
téléphoniques (par la compagnie
NATCOM).
Manque de véhicules banalisés pour la
surveillance.
Lenteur administrative pour les réquisitions
et autorisations en cas d’opérations
urgentes.
Insuffisance au niveau des ressources
humaines (effectif réduit).
Besoin de solidifier les infrastructures
technologiques (câblage pour i-2,
système de sauvegarde).
Opportunités Menaces
Le support des UNPOL en colocation au
sein du CCE.
Le renforcement des partenariats avec les
compagnies privées/services publiques
afin de promouvoir une meilleure
coopération est une bonne occasion de
consolider les acquis.
Le manque d’outils cause une lenteur
dans l’accomplissement des tâches et la
démotivation au sein du personnel.
Baisse d’efficacité dans la prise en
charge des enquêtes et résolution
positive des dossiers.
Conclusion/Synthèse De grandes avancées ont été faites en termes de technique d’enquête et de prise en charge
des cas d’enlèvements par la CCE. Les statistiques démontrent que ce crime a connu une
régression remarquable. Ce résultat est dû à la grande volonté du Directeur Central de la Police
Judiciaire et à la disponibilité des enquêteurs PNH, mais aussi, à l’assistance soutenue des UNPOL
de l’Unité Anti-Kidnapping. L’appui des bailleurs de fonds en support technique et en formations
a grandement contribué à ce succès. La coopération institutionnelle entre la PNH et les agences
Risque modéré
49
publiques/privées s’est aussi avérée importante, mais il faut continuer à rechercher de nouveaux
partenariats. Tout en conservant une approche positive à professionnaliser la CCE, il convient
de constater un manque d’équipements de travail (véhicules, bureautique, communications).
L’enquête électronique étant une des activités majeures de la CCE, les outils technologiques
représentent une nécessité primordiale pour recueillir plus d’indices sur les ravisseurs et
contribuera ainsi, à réduire le nombre de cas.
Tableau # 45 : Analyse de Risques
Composante 4 / Activité # 39
Élaborer et mettre en œuvre un Plan d’action pour la création d’une
Cellule de Lutte contre les Crimes Sexuels (CLCS)
Forces Faiblesses
Bonne collaboration de l’Unité SGBV de la
MINUSTAH avec l’Unité VBG (Violences
Basées sur le Genre) de la PNH.
Fin du projet SGBV 1 et procédure
d’approbation du projet SGBV 2 en cours.
Nombreuses formations et séminaires
développés au profit de la PNH.
Construction de bureaux SGBV dans les 10
départements pour permettre un
traitement confidentiel des victimes de
SGBV pendant les enquêtes judiciaires.
Difficultés financières liées aux procédures
administratives au sein de la PNH.
Manque d’engagement de la PHN pour
les formations des cadres supérieurs. Le partage d’informations entre la DCPJ
et les régions concernant les crimes
sexuels est faible ou quasi inexistant.
Opportunités Menaces
L’approbation prochaine du projet SGBV-2
financé par la Norvège et la présence
d’une équipe spécialisée d’UNPOL
chargée de sa mise en œuvre sont des
signes forts donnés à la lutte contre les
crimes sexuels.
Sans décision claire de rattacher ou non
la CLCS au BAC comme équipe
spécialisée dans la lutte contre les crimes
sexuels, les gains engendrés risquent de
se diluer au départ de la MINUSTAH.
Conclusion/Synthèse Le projet SGBV-1 en général a atteint les objectifs fixés au niveau de la formation et des
infrastructures. Présentement, toutes les parties s’entendent pour continuer avec un projet SGBV-
2. Cependant la création du CLCS devra composer avec la décision de la part de la PNH, qui
préfère renforcer la structure présente à la DCPJ, à savoir le BPM et le BAC qui enquête déjà sur
ce type de crime. À moins d’un changement d’opinion à la DCPJ, le projet SGBV-2 aura comme
objectif de continuer la formation des enquêteurs du BAC.
Tableau # 46 : Analyse de Risques
Composante 4 / Activité # 40
Élaborer et mettre en œuvre un plan d’action pour renforcer la capacité du Bureau de Lutte
contre le Traffic de Stupéfiants (BLTS)
Forces Faiblesses
Augmentation de l’effectif de 75 PNH issus
de la 24ème promotion.
Le BLTS a renforcé ses capacités
opérationnelles par des formations
spécialisées, dispensées par les UNPOL ou
Le retard et la bureaucratie dans le
processus de mise en place de nouvelles
structures du BLTS.
De nombreux PNH reçoivent la formation
spécialisée (stupéfiants) dans d'autres
Risque modéré
Risque modéré
50
financées par les bailleurs de fonds
(notamment les États-Unis).
Amélioration continue des procédures de
police judiciaire incluant la protection des
droits humains et des personnes arrêtées
par les PNH du BLTS.
L’amélioration des infrastructures, le don
de véhicules et de matériels pour le service
BLTS et l’Unité Canine (Aéroport) par des
pays donateurs (USA).
Recrutement de 9 PNH pour l'équipe K-9,
dont 3 femmes.
Mise en œuvre du groupe de contrôle de
l'aviation civile et du groupe de
prévention.
pays et ne sont pas réaffectés à des
unités dans lesquelles ils peuvent
appliquer les connaissances acquises.
L’usage des véhicules à des fins
personnelles entraine des retards dans
l’exécution du service normal de police.
L’incapacité d’ouvrir le Service BLTS de La
Pointe (département Nord) si le problème
de l’électricité n’est pas résolu.
Les chiens (K-9) ont besoin d’être
entrainés/stimulés sur une base régulière
pour demeurer efficaces.
Le manque de présence du BLTS au sud
du pays ainsi qu’aux frontières terrestres.
Le partage d’informations entre la DCPJ,
le BLTS et les SDPJ concernant le Traffic de
stupéfiants, est faible ou quasi inexistant.
Opportunités Menaces
L’engagement des États-Unis de continuer
à assister le BLTS tant dans la fourniture de
matériels, la construction ou
réaménagement que dans la formation du
personnel.
La formation continue des PNH du BLTS
pour les pays donateurs comme les États-
Unis et la Colombie.
La présence d’une Equipe d’UNPOL
chargée de supporter le BLTS.
L’imminente adoption du Plan Stratégique
2015-2016 pour la Direction Centrale de la
Police Judiciaire (DCPJ) et les Sections
Départementales de Police Judiciaire
(SDPJ).
Une diminution de support des autorités
de la PNH et des donateurs affectera
négativement les opérations menées par
le BLTS.
Conclusion/Synthèse Il y a des avancées notables dans le domaine de cette activité, cependant le chef de groupe
est un élément crucial pour implanter toutes les initiatives de cette activité. Les États-Unis (INL et
DEA) et les Colombiens sont très motivés à continuer leurs efforts en faveur de la PNH mais les
besoins de base (carburant, véhicules, électricité) doivent être assurés. Cependant un
investissement de la part de la PNH doit être fait.
51
Composante 5 : Renforcer l’Inspection Générale de la PNH
Analyse
L’IGPNH est toujours en attente de l’approbation officielle par la Direction Générale de
son propre plan de développement. Malgré la prise en compte effective de l’immeuble
dédié à l’IGPNH et son aménagement, des efforts pour augmenter ses ressources
humaines et pour sa décentralisation dans autres départements du pays sont
indispensables afin que cette entité puisse mener à bien ses nombreux objectifs.
L’adhésion pleine et entière des Directeurs Centraux et Départementaux est un
préalable pour que l’IGPNH lutte efficacement contre toutes les violations aux droits de
l’homme et à l’intégrité de la PNH. La crédibilité de la PNH auprès de la population passe
inévitablement par une inspection générale impartiale et efficiente. En résumé, sur
l’ensemble des six (06) activités de la composante 5, quatre (04) sont au vert et montrent
un risque bas ou inexistant, une (01) au jaune ou risque modéré et une (01) en orange
dont le risque est significatif.
Tableau # 47 : Récapitulatif du niveau de risque des activités de la Composante 5
Niveau de
risque
Risque bas ou
inexistant Risque modéré Risque Significatif Risque élevé
Nombre
d’activités 4 1 1 -
Tableau # 48 : Analyse de Risques
Composante 5 / Activité # 41
Préparer et mettre en œuvre un plan de développement pour l’IGPNH
pour la période 2012-2016
Forces Faiblesses
Plan élaboré et approuvé par l’Inspecteur
General en Chef et le Directeur Général
PNH.
Application effective de certains points du
Plan par anticipation.
Initiative et engagement de l’Inspecteur
General en Chef.
Les cadres à l’Inspection Générale sont
compétents et motivés.
La formation continue des PNH et des
cadres de l’IG PNH par les UNPOL.
Difficultés financières liées aux procédures
administratives au sein de l’IGPNH.
Le partage d’informations entre l’IGPNH
et les régions concernant les fautes du
personnel policier est encore faible.
L’IGPNH est basé dans la capitale,
résultant ainsi d’une incapacité à
desservir les régions.
Opportunités Menaces
Les rencontres au plus haut niveau de la
PNH dans le but de susciter l’adoption et
surtout le retour des instructions écrites
Le manque d’application du plan serait
de nature à retarder la mise en place de
mesures correctrices efficaces et
Risque bas ou inexistant
52
relatives à la mise en œuvre effective du
plan de développement pour l’IGPNH.
L’engagement des États-Unis de continuer
à assister l’IGPNH, tant dans la fourniture de
matériels que dans la formation du
personnel.
La présence permanente d’une équipe
d’UNPOL chargée de supporter l’IGPNH.
déconcentrées, ce qui peut occasionner
une augmentation des fautes de
discipline et des violations des droits
humains.
Conclusion/Synthèse Cette activité est aujourd’hui bien avancée pour un certain nombre de points. Cette étape
préalable permettra de finaliser cette activité en procédant à la déconcentration de l’IGPNH
par l’implantation des antennes d’inspection régionales.
Tableau # 49 : Analyse de Risques
Composante 5 / Activité # 42
Constituer une équipe PNH-UNPOL pour renforcer les capacités
des six bureaux de l’IGPNH.
Forces Faiblesses
Colocation effective au niveau des
Divisions, services et cabinet de l’IGPNH.
Assignation de certains personnels à des
tâches ne relevant pas directement des
activités des Bureaux.
Insuffisance de l’effectif des UNPOL pour
couvrir tous les Bureaux et toutes les
activités.
Opportunités Menaces
La présence permanente d’une équipe
d’UNPOL chargée de supporter l’IGPNH.
L’adoption du plan de développement
pour l’IGPNH pour la période 2014-2016.
L’engagement des États-Unis de continuer
à assister l’IGPNH.
Retard dans le renforcement des
capacités des différents Bureaux.
Conclusion/Synthèse La présence des UNPOL, bien qu’insuffisante en nombre dans les six divisons de l’IGPNH est
effective. Elle se traduit au quotidien par leur implication dans toutes les activités de l’institution.
Un comité conjoint est actuellement à pied d’œuvre pour la relecture de l’ordre général no.
007, portant sur les fonctions, responsabilités et organisation de l’Inspection Générale de la PNH.
Bien que le risque soit considéré « bas », des efforts doivent néanmoins faire l’objet d’une
attention particulière par le commandement de la PNH et de la MINUSTAH compte tenu de son
importance.
Tableau # 50 : Analyse de Risques
Composante 5 / Activité # 43
Créer au sein de l’IGPNH, une unité de vérification des antécédents des aspirants policiers.
Forces Faiblesses
Approbation par les cadres de l’IGPNH du
projet de texte portant création, missions,
attributions et fonctionnement de l’Unité
Contrôle des Antécédents des Aspirants
Policiers (UCAAP) au sein de l’IGPNH.
Délais trop longs pour la révision de
l’ordre général no. 007, relatif aux
fonctions, responsabilités et organisation
de l’Inspection Générale.
Risque bas ou inexistant
Risque bas ou inexistant
53
Désignation d’un Inspecteur Général et
d’un commissaire de police en charge de
cette unité.
Opportunités Menaces
Les rencontres périodiques entre
l’Inspecteur Général en chef de la PNH et
l’équipe d’UNPOL sur l’installation de cette
unité, démontrent la volonté existante au
plus haut niveau.
La planification et la conduite des
enquêtes de moralité des Aspirants des
25ème et 26ème promotions par l’équipe
conjointe enquêteurs IGPNH-SRP-UNPOL,
sont de nature à renforcer la crédibilité de
l’IGPNH.
Le retard dans la mise en œuvre du
processus de vérification des
antécédents des policiers déjà en
fonction depuis plusieurs années favorise
le maintien au sein de la PNH de policiers
n’ayant pas les critères moraux requis.
Conclusion/Synthèse La finalisation de la révision de l’Ordre Général no.007 relatif aux fonctions, responsabilités et
organisation de l’IGPNH est une étape importante et très attendue pour le meilleur
fonctionnement de l’IGPNH. Un Inspecteur Général en charge de l’unité et un commissaire de
police responsable du groupe des enquêteurs de l’IGPNH ont été nommés. Bien que le risque
soit considéré « bas », des actions décisives sont, de toutes manières, attendues de la part de la
haute hiérarchie de la PNH.
Tableau # 51 : Analyse de Risques
Composante 5 / Activité # 44
Renforcer l’équipe conjointe PNH-UNPOL du ”vetting’’
pour finaliser le processus de certification des membres de la PNH.
Forces Faiblesses
Désignation d’un groupe de quatre (04)
hauts gradés de la PNH en avril 2013 pour
effectuer les enquêtes de moralité et
d’intégrité sur les hauts cadres
(commissaires et inspecteurs généraux).
Accord de principe de l’Inspecteur
Général en chef de renforcer l’effectif des
enquêteurs de la PNH d’au moins 16
policiers dont des gradés et des femmes.
Manque de personnel féminin au sein de
l’équipe des enquêteurs de l’IGPNH.
Personnel UNPOL en nombre insuffisant.
Lenteur dans le traitement des demandes
sur les antécédents disciplinaires,
bancaires et pénitentiaires des policiers
sous enquête.
Opportunités Menaces
L’adoption du plan de développement
pour l`IGPNH pour la période 2014-2016.
Accélération du processus des enquêtes
de moralité grâce à l’augmentation à
terme, des effectifs dédiés aux enquêtes
de moralité.
La présence permanente d’une équipe
conjointe chargée du processus de
certification des membres de la PNH.
Toute lenteur excessive ou tout retard non
justifiable dans la finalisation du processus
de sécurité porte atteinte à la crédibilité
de l’institution.
Conclusion/Synthèse En l’absence d’une augmentation conséquente et diversifiée (personnel féminin, gradés) des
effectifs de l’IGPNH et des UNPOL, les nombreux dossiers de certification ainsi que les enquêtes
de moralité et d’intégrité des aspirants policiers pourraient accuser un retard et nuire à l’image
de professionnalisation de la PNH.
Risque Significatif
54
Tableau # 52 : Analyse de Risques
Composante 5 / Activité # 45
Équiper le bâtiment de l’IGPNH situé à DELMAS 2.
Forces Faiblesses
L’équipement du nouveau bâtiment fait
par le Canada.
Réalisation du Projet à Impact Rapide
(CAS13-008) de l’IGPNH.
Remise effective le 09 avril 2014, d’un
important lot de matériels Informatiques et
de mobiliers.
Constitution du dossier pour un deuxième
Projet à Impact Rapide (CAS 117).
Lenteur dans le traitement administratif
par le Ministère des documents relatif au
deuxième Projet à Impact Rapide.
Manque de budget alloué pour
l’équipement et l’entretien des moyens
matériels et informatiques.
Opportunités Menaces
Le renforcement de la capacité
opérationnelle de l’IGPN et de ses moyens,
permettra rapidement d’accroître son
efficience.
L’engagement de la MINUSTAH à continuer
d’assister à l’IGPNH à travers des Projets à
Impact Rapide.
L’engagement des États-Unis de continuer
à assister l’IGPNH.
Le niveau du parc automobile de l’IGPNH
restera statique ou va diminuer.
Incapacité à accomplir les missions
spécifiques de l’IGPNH.
Démotivation des bailleurs de fonds à voir
les donations non entretenues ou utilisées
selon des objectifs autres.
Conclusion/Synthèse Deux Projets à Impact Rapide ont été initiés pour le compte de l’Inspection Générale au cours
de cette période. Si le premier est terminé, le second est en élaboration avec l’attente de la
réponse à la lettre de l’Inspecteur Général en Chef au Ministre de la Justice et de la Sécurité
Publique pour obtenir son accord. Les deux projets favorisent le renforcement de la capacité
opérationnelle et institutionnelle de l’IGPNH et il demeure important de consolider les acquis.
Bien que le risque soit considéré « bas », des efforts doivent toujours être déployés par les autorités
de la PNH afin de bien équiper l’IGPNH.
Tableau # 53 : Analyse de Risques
Composante 5 / Activité # 46
Renforcer le leadership des Directeurs Départementaux et Directeur Centraux visant leur
implication effective dans les enquêtes administratives menées contre leurs subordonnés.
Forces Faiblesses
Contacts directs et fréquents avec l’IGC
en pleine conscience des problèmes
rencontrés aux différents niveaux.
Circulaire du 14 février 2013, adressée aux
Directeurs Départementaux et Centraux,
rappelant l’article 5 de la décision du CSPN
du 25 septembre 1997.
Coordination faible entre l’IGPNH et les
Directeurs Départementaux et Centraux
dans les domaines des enquêtes
administratives ainsi que dans
l’application du Règlement de Discipline
Générale. Coordination limitée entre la Direction du
personnel et les Directeurs
Départementaux et Centraux
concernant l’application des mesures
disciplinaires résultant des enquêtes
administratives. Opportunités Menaces
Risque bas ou inexistant
Risque modéré
55
La mise en œuvre du projet de
sensibilisation des responsables doit
permettre l’adhésion pleine et entière des
Directeurs Départementaux et Centraux. L’adoption du plan de développement
pour l’IGPNH pour la période 2014-2016.
Accélération du processus des enquêtes
de moralité.
La présence permanente d’une équipe
conjointe chargée du processus de
certification des membres de la PNH.
La réticence de certains Directeurs
Départementaux et Centraux à
s’impliquer dans le mécanisme des
enquêtes administratives pourrait
permettre à quelques personnes non
recommandables de passer au travers du
tamis de sécurité mis en place.
Conclusion/Synthèse Après la circulaire du 14 février 2013 de l’IGC aux des Directeurs Départementaux leur rappelant
l’art. 5 de la Décision du CSPN du 25 sept. 1997 en matière de discipline, plusieurs autres rappels
sont faits au cours des différentes missions d’inspection et de supervision organisées par l’IGPNH
dans les unités et services de la police. Pour l’instant, il est question d’organiser dès que des
moyens financiers et logistiques auront été attribués, une tournée d’information et de
sensibilisation des Directeurs Départementaux et Centraux sur l’ensemble du territoire par des
équipes conjointes PNH-UNPOL.
56
Composante 6 : Planification Stratégique
Analyse
En s’engageant résolument pour son avenir, la PNH, par la création récente de son Unité
de Planification Stratégique et d’Études Générales se donne des capacités de
planification. Il est cependant apparu que l’atteinte de cette cible, soit de faire de la
PNH, une institution émergente. À cet effet, cette Unité de Planification as la lourde tâche
de proposer des orientations et des stratégies de développement institutionnel pour
permettre aux partenaires nationaux et internationaux de participer à l’évolution future
de la PNH.
Il reste impératif que la crédibilité de la PNH soit impulsée par un soutien franc et entier
du DGPNH auprès de l’IGPNH et de tous les Directeurs Centraux en étant associée au
plus haut niveau dans l’élaboration des orientations et des décisions d’ordre stratégique.
La mise en œuvre effective des outils comme le H-SMART et le Plan d’Exécution Conjoint
(PEC) devrait permettre à la PNH de gagner rapidement en autonomie pour évaluer ses
progrès, ses besoins, prévoir le budget nécessaire à l’interne ou solliciter les bailleurs de
fonds en présentant des projets réalistes et adaptés aux enjeux de sécurité.
Des contraintes restent toujours présentes et sont relatives au manque de locaux adaptés
et au manque de disponibilité de ressources budgétaires et matérielles pour le
fonctionnement de l’unité. L’insuffisance desdites ressources pourrait engendrer des
conséquences irréversibles sur la capacité de planification et sur le fonctionnement de
la PNH en général.
En résumé, sur l’ensemble des 6 activités de la composante 6, une (01) est au vert et
montre un risque bas ou inexistant, quatre (04) au jaune ou risque modéré et une (01)
en orange dont le risque est significatif.
Tableau # 54 : Récapitulatif du niveau de risque des activités de la Composante 6
Niveau de
risque
Risque bas ou
inexistant Risque modéré Risque Significatif Risque élevé
Nombre
d’activités 1 4 1 -
Tableau # 55 : Analyse de Risques
Composante 6 / Activité # 47
Créer et mettre en place un Bureau de Planification Stratégique et d’Études Générales
Forces Faiblesses
Création du Bureau de la Planification
Stratégique de la PNH avec l’affectation
des ressources humaines qualifiées.
Lenteur du processus administratif
concernant les ressources logistiques du
Risque bas ou inexistant
57
Support institutionnel au Bureau de la
Planification Stratégique de la PNH par le
biais du Directeur Général et de directives
signées à cet effet.
Bureau de la Planification Stratégique de
la PNH.
Les directives de fonctionnement de
l’Unité de la Planification de la PNH
demeurent encore à être élaborées.
Opportunités Menaces
La colocation avec la MINUSTAH et PRO-
TELLIGENT est de nature à donner un
véritable essor à la Planification et au
développement de la PNH.
La lenteur de l’application de directives
en matière de soutien matériel, humain
et financier à l’unité de Planification de la
PNH, est de nature à freiner son action. Conclusion/Synthèse
Après des débuts prometteurs et l’engagement de la Haute Hiérarchie de la PNH, le soutien
plein et entier de tous les échelons décisionnels sera de nature à impulser une véritable
planification au sein de l’institution policière. Bien que dès la création de l’Unité, le risque soit
considéré « bas ou inexistant », les efforts doivent toujours se poursuivre par les autorités de la
PNH afin d’équiper l’unité et de la doter d’un bâtiment qui permettre le bon fonctionnement du
Bureau.
Tableau # 56 : Analyse de Risques
Composante 6 / Activité # 48
Intégrer le processus budgétaire annuel aux objectifs stratégiques établis dans le Plan de
Développement de la PNH 2012 -2016
Forces Faiblesses
Séances de travail PNH-UNPOL fréquentes
et régulières pour l’élaboration et le suivi du
Projet de Budget 2014-2015 conformément
au Plan de Développement 2012-2016 de
la PNH. La mise en place d’une équipe conjointe
de travail en vue de la planification et de
l’élaboration du budget de la PNH 2014/15. Suivi régulier de l’exécution du budget
2013-2014. Le développement des projets concrets
aux bailleurs de fonds pour compenser la
baisse du budget de la PNH.
Diminution du budget de la PNH selon les
prévisions établies dans le Plan de
Développement de la PNH 2012-2016.
Opportunités Menaces
La priorisation des besoins de la PNH dans
le budget 2014-2015 afin de pouvoir
accomplir le Plan de Développement de
la PNH 2012-2016.
L’adoption des lois des finances par la
Chambre des Députés d’Haïti pour la
période 2014-2015.
L’engagement de la MINUSTAH et des
États-Unis à continuer d’assister à la
direction des finances et de la
comptabilité par le biais des UNPOL.
Risque de défaut de trésorerie pour la
PNH avant la fin de l’année.
Ralentissement de la mise en œuvre du
Plan de Développement de la PNH 2012-
2016 si d’autres sources de financement
ne sont pas trouvées.
Conclusion/Synthèse Malgré l’amélioration significative de la planification détaillée du budget de la PNH, la baisse
de celui-ci ne constitue pas un signal fort donné par le gouvernement Haïtien pour le
développement de la PNH.
Risque modéré
58
Tableau # 57 : Analyse de Risques
Composante 6 / Activité # 49
Élaborer et assurer le suivi de propositions de projets (d’infrastructures, d’équipements, etc.) à
financer par les bailleurs de fonds ou par le gouvernement d’Haïti.
Forces Faiblesses
La création de l’Unité de Planification de la
PNH et la colocation avec la MINUSTAH
permettra d’amorcer les mécanismes de
coordination au sein de l’institution
La création du Comité de Mise en Œuvre
et de Suivi (COMOS) réunit les trois
principaux bailleurs de fonds (France, États-
Unis et Canada) mensuellement et associe
tous les bailleurs de fonds trimestriellement
dans le cadre du COMOS élargi.
Contacts fréquents avec les représentants
des pays impliqués dans le
développement de la PNH et diffusion
d’une infolettre mensuelle.
L’assignation du personnel de la PNH
dédié à l’administration de ce
mécanisme de coordination et de la
préparation des projets à présenter, est
trop récente pour que ceux-ci soient
autonomes.
L’évaluation des besoins, afin de prévoir
le financement à considérer dans le
budget annuel ou à solliciter auprès des
contributeurs financiers, n’est pas encore
possible.
Opportunités Menaces
L’élaboration du nouveau catalogue de
projets correspondant aux besoins de la
PNH dans le cadre du Plan de
Développement.
L’expertise du personnel de la MINUSTAH
dans sa capacité à mobiliser les bailleurs
de fonds et à développer des projets.
Si l’unité de planification PNH ne gagne
pas rapidement sa crédibilité à l’interne
de la PNH, avec un soutien franc et entier
du DGPNH auprès de l’IGPNH et de tous
les Directeurs Centraux, la capacité à
présenter leurs progrès et leurs besoins
sera difficile pour rassurer que la PNH est
capable d’une gestion saine.
Conclusion/Synthèse Avec la mise en place récente de cette équipe, la PNH pourrait rapidement gagner en
autonomie pour être en mesure d’évaluer ses progrès et ses besoins dans l’optique de prévoir le
budget nécessaire à l’interne ou solliciter les bailleurs de fonds en présentant des projets réalistes
et adaptés aux enjeux de sécurité.
Tableau # 58 : Analyse de Risques
Composante 6 / Activité # 50
Assurer le suivi du plan de financement du plan de développement de la PNH 2012-2016
Forces Faiblesses
Travail en équipe entre le coordonnateur
des projets de la PNH et UNPOL en vue de
faire une évaluation des différents projets.
Création du COMOS (Comité de Mise en
Œuvre et de Suivi) pour solliciter les pays
donateurs et suivre leur implication avec
les membres de la PNH.
Création de l’Unité de Planification
Stratégique. Le développement de trois rapports sur la
mise en œuvre du Plan 2012-2016.
Contribution financière de l’État d’Haïti
très faible. Lenteur dans les
décaissements de fonds destinés aux
investissements de capital.
La PNH n’a pas assigné de personnel au
suivi des contributions de la communauté
internationale.
Opportunités Menaces
Risque modéré
Risque modéré
59
Satisfaction de l’État Haïtien face aux
projets financés par les bailleurs de fonds et
la MINUSTAH.
Accroissement des capacités
opérationnelles et institutionnelles de la
PNH.
Appropriation par la PNH du mécanisme
de suivi et de planification de ses besoins
financiers liés à son développement.
Certains bâtiments de la PNH risqueraient
de ne pas être construits ou rénovés et
retarderaient ainsi la réalisation de
certaines activités.
Conclusion/Synthèse L’unité de planification stratégique au sein de la PNH serait en mesure d’évaluer l’état des
progrès du développement de son institution et d’identifier les lacunes à combler. Les coûts
associés aux gains réalisés et aux besoins identifiés permettent ensuite de planifier le budget
nécessaire à l’accomplissement des objectifs du Plan de Développement 2012-2016.
Tableau # 59 : Analyse de Risques
Composante 6 / Activité # 51
Mener une fois par année une évaluation sur la mise en exécution du
Plan de Développement de la PNH 2012-2016.
Forces Faiblesses
Le développement de trois rapports sur la mise
en œuvre du Plan 2012-2016.
Création d’H-SMART, outil de mesure du niveau
du développement de la PNH dans six
domaines clés (Administration, Ressources
Humaines, Opérations, Formation, Discipline,
Équipement et Logistique) mis en œuvre dans
quatre départements.
Création de l’unité de Planification Stratégique
de la PNH en colocation avec la SPDS UNPOL.
Ébauche du Plan d’Exécution Conjointe (P.E.C.)
PNH-UNPOL déjà élaboré et en attente
d’évaluation avec l’organisation d’un atelier à
ce sujet.
Lenteur dans la mise à disposition des
moyens financiers et matériels pour
développer le H-SMART dans
l’ensemble des départements.
Opportunités Menaces
La mise en œuvre au niveau national d’H-
SMART donnera à la PNH la capacité de
connaitre et d’évaluer la réalité du terrain.
L’unité de planification sera en mesure de
planifier à court, moyen et à long terme leurs
besoins dans tous les domaines.
Le P.E.C. (Plan d’Exécution Conjointe)
permettra d’accomplir la totalité des tâches
prévues dans le Plan de Développement 2012 –
2016.
Les connaissances partielles des
besoins et des difficultés du terrain ne
permettront pas encore de cibler les
priorités et de prendre les décisions
utiles.
Conclusion/Synthèse La réussite de l’activité 51 est dépendante de quelque manière, de la mise en œuvre effective
de l'activité # 47 et des outils que sont H-SMART et le Plan d’Exécution Conjoint. Néanmoins, trois
rapports du Plan de Développement de la PNH 2012-2016 ont été produits, assurant ainsi une
bonne mise en œuvre de cette activité.
Risque modéré
60
Tableau # 60 : Analyse de Risques
Composante 6 / Activité # 52
Réviser et soumettre des propositions pour la mise à jour régulière des politiques, Ordres
Généraux, Directives Générales et Standards de Procédures Opérationnelles.
Forces Faiblesses
Création formelle de l’Unité de
Planification Stratégique (SPDS) de la PNH
et affectation des UNPOL du Pilier
Développement dédiés à cette mission.
La colocation avec la MINUSTAH pourrait
faire évoluer de manière sensible cette
activité.
Manque de coordination effective avec
tous les services de la PNH impliqués dans
l’élaboration des directives.
Cadre légal obsolète de la PNH.
Manque d’implication du Bureau des
Affaires Légales ainsi que d’autres
directions et unités de la PNH.
Lenteur dans l’approbation des certaines
ébauches soumises à la DGPNH.
Opportunités Menaces
La coopération et colocation effective
avec des membres de la composante
policière de la MINUSTAH doivent
permettre de mieux coordonner et de
standardiser ou harmoniser le cadre légal
institutionnel.
Sans désignation claire d’un point focal
interne à la PNH, la cohérence des
besoins en réglementation demeure
confuse.
Conclusion/Synthèse Bien qu’Il y ait des avancées dans le domaine de cette activité, une coordination plus effective
est souhaitable dans les différents services PNH afin de les impliquer dans le processus
d’élaboration et de validation des directives réglementaires. Cette tâche est considérée
comme un risque significatif et pourtant, des efforts doivent toujours être déployés par les
autorités de la PNH afin de doter l’institution d’un cadre légal, davantage conforme aux besoins.
Risque Significatif
61
Composante 7 : Renforcement des Capacités
Opérationnelles
Analyse
Dans l’ensemble, l’exécution des activités permettant le renforcement des capacités
opérationnelles de la PNH évoluent doucement.
Le Projet de directive générale qui doit permettre la création d’une Direction de
Protection des Hautes Personnalités ainsi qu’un manuel de formation aux techniques de
protection rapprochée a été élaboré et présenté au DGPNH mais est toujours en attente
d’une révision et d’une adoption finale.
La création de la Direction de la police de Mer, Air, Frontières, de la Migration et des
Forêts est à un stade similaire de la Direction de Protection des Hautes Personnalités. Ledit
document est au bureau du DGPNH, en attente de révision et d’adoption finale.
Néanmoins, la gouvernance de cette Direction doit être clarifiée pour être efficiente.
Les problèmes budgétaires et le manque de moyens matériels représentent une
constante et perdurent, que ce soit pour l’Académie Nationale de Police (financée en
grande partie par le Canada), la Garde-Côtière, les postes frontaliers, l’unité de Police
Secours, rattachée à l’École Nationale de Police, ainsi que d’autres services de police
tels que : SPAF, DCPR, GIPNH, CIMO, UDMO, CBIM, DPHP notamment.
S’agissant de l’élaboration et de la soumission pour approbation du projet de création
de l’unité aérienne de la PNH, cette activité n’est toujours pas initiée et, de toute façons,
n’est pas viable compte tenu des difficultés budgétaires et des priorités institutionnelles.
Enfin, la création d’une cellule de contrôle des agences privées de sécurité est au stade
préliminaire et il devient urgent de créer un groupe de travail sur ce sujet éminemment
brûlant à la veille des élections, afin de contrôler les armes et les munitions que ces
agences détiennent.
S’agissant des UDMO, CIMO, GIPN, ces unités continuent d’être renforcées et
fonctionnent régulièrement bien, même si des problèmes subsistent dans le cas des
ressources matérielles, de formation continue, de supervision, et de fidélisation du
personnel formé.
Cette composante se trouve dans une situation particulière étant donné que la majorité
des activités présentent soit des risques significatifs ou élevés. En effet, sur l’ensemble
des quatorze (14) activités de la composante 7, une (01) est au vert et montre un risque
bas ou inexistant, six (06) sont au jaune ou risque modéré, cinq (05) en orange dont le
risque est significatif et deux (02) sont en risque élevé.
62
Tableau # 61 : Récapitulatif du niveau de risque des activités de la Composante 7
Niveau de
risque
Risque bas ou
inexistant Risque modéré Risque Significatif Risque élevé
Nombre
d’activités 1 6 5 2
Tableau # 62 : Analyse de Risques
Composante 7 / Activité # 53
Renforcement des capacités opérationnelles de la PNH
Création de la Direction de Protection des Hautes Personnalités (DPHP/PNH)
Forces Faiblesses
Directive générale pour la création de
la DPHP élaborée et présentée au
DGPNH.
Proposition d’avant-projet de loi
rédigé et présentée au DGPNH.
Manuel de formation des Techniques
de Protection Rapprochée (TPR)
élaboré et transmis à la PNH.
Construction des bureaux, salles de
formation et dortoirs au profit de la
DPHP dans l’enceinte de l’École de la
Magistrature.
Plan de formation de masse des
premiers effectifs, élaboré.
Absence des moyens roulants (véhicules et
motos d’escorte).
Absence de matériel de détection des
métaux (portiques, détecteurs manuels pour
fouilles, détecteurs de colis ou de lettres
piégées).
Recrutement, sans discrétion, de policiers de
protection rapprochée au niveau de
certaines unités de sécurité plus que par
compétences.
Insuffisances dans la couverture sécuritaire
des sommets, conférences et autres activités
diplomatiques.
Le cadre légal obsolète de la PNH qui ne
considère pas la création de la Direction de
Protection des Hautes Personnalités.
Lenteur dans l’adoption du projet de directive
générale soumis au DGPNH.
Opportunités Menaces
La Coopération avec des membres
de la composante policière de la
MINUSTAH.
Sans réelle volonté pour créer et
professionnaliser les membres de cette
direction, celle-ci ne pourra prendre
efficacement en charge la couverture
sécuritaire des VIP, qu’ils soient nationaux ou
étrangers en visite en Haïti car elle ne sera pas
crédible.
Sans désignation claire d’un point focal
interne à la PNH, la cohérence des besoins en
réglementation reste confuse.
Conclusion/Synthèse La création d’une Direction de Protection des Hautes personnalités au profit de la PNH a avancé,
même si la décision finale n’est pas encore prise par la Direction Générale de la PNH. Les projets
de directive générale ainsi qu’un manuel de formation aux techniques de protection
rapprochée ont été élaborés et présentés au DGPNH et sont en attente d’adoption depuis
longtemps. La construction des locaux de l’Unité de Sécurité Diplomatique est en phase initiale,
de même que le processus de sélection et de formation de formateurs de protection
rapprochée. Des formations et suivi-évaluations doivent se poursuivre pour parachever la mise
en place des différentes unités et services de la DPHP. Cette tâche est considérée comme risque
Risque Significatif
63
significatif et pourtant, des actions décisives sont attendues de la part de la haute hiérarchie de
la PNH.
Tableau # 63 : Analyse de Risques
Composante 7 / Activité # 54
Élaborer et soumettre pour approbation le budget de l’Académie Nationale de Police
Forces Faiblesses
Le budget de fonctionnement de
l’Académie Nationale de Police (ANP)
existe sur la base d’un financement
conjoint Canada - PNH.
Coopération bilatérale entre le Canada et
Haïti
Projet FIPCA-PNH. L’ANP est créée par Loi. Nomination des cadres de la PNH au sein
de l’ANP. Le développement du Programme
d’Accompagnement des Cadres (PAC)
avec le soutien des UNPOL.
Le budget ne prend pas en compte tous
les besoins, notamment celui de la
formation continue et spécialisée des
cadres.
Retard dans l’approbation du budget de
fonctionnement de l’ANP.
Opportunités Menaces
Assistance étrangère bénéfique à l’ANP.
Volonté des responsables de la PNH de
développer l’Académie Nationale de
Police.
La Coopération avec des membres de la
composante policière de la MINUSTAH.
En l’absence de prévision par la PNH du
budget de l’ANP, la fin du projet FIPCA-
PNH sera un coup dur pour la viabilité du
fonctionnement de l’Académie.
Conclusion/Synthèse Actuellement le budget de fonctionnement de l’ANP est financé conjointement par le Canada
(à travers le projet FIPCA-PNH) et le Gouvernement d’Haïti mais le projet FIPCA-PNH doit bientôt
se terminer (Mars-Avril 2015). En outre, l’ANP est appelée à développer des activités de formation
qui n’entrent pas dans le cadre de l’accord signée entre le Canada et Haïti. C’est pourquoi, il
s’avère nécessaire pour l’ANP d’élaborer un budget qui prendra en compte non seulement
l’après FIPCA-PNH, mais aussi tous les aspects liés à la formation entrant dans le domaine des
compétences de l’ANP. Même si le risque de cette activité est modéré, il s’avère nécessaire
que la Direction Générale de la PNH prenne des actions décisives afin de garantir le bon
fonctionnement de l’ANP.
Tableau # 64 : Analyse de Risques
Composante 7 / Activité # 55
Élaborer et soumettre pour approbation le projet de
Direction de la police de Mer, de l’Air et des Frontières, de la Migration et des Forêts
Forces Faiblesses
La Direction est prévue par Loi portant
création, organisation et fonctionnement
de la PNH. Le projet de la création de la direction de
la police des frontières et des forêts a été
élaboré et soumis pour approbation du
DGPNH.
Le directeur nommé, commande
uniquement les frontières terrestres.
Manque d’équipement pour le local
servant de direction. Les anciens locaux
de l’Inspection Générale de la PNH
pourraient accueillir cette direction mais
rien n’est validé encore.
Risque modéré
Risque modéré
64
Un Directeur (commissaire principal) a été
nommé.
L’Ambassade de France a fait le don d’un
véhicule et de carburant afin d’effectuer
des missions de reconnaissance et
d’évaluation des frontières et de points de
passage.
Manque de moyens matériels roulant et
matériel de bureau.
Insuffisance des effectifs policiers sur les
postes frontaliers et points de passage.
Faible communication de la part de la
PNH envers les autres entités telles
Immigration, Quarantaine et Douanes.
Lenteur dans l’adoption du projet de
directive générale soumis au DGPNH.
Opportunités Menaces
Les bailleurs de fonds (Canada et France)
s’intéressent aux renforcements des
capacités aux frontières.
Implication active du CSPN.
La coopération avec des membres de la
composante policière de la MINUSTAH.
Si les faiblesses en matériels et en
ressources humaines ne sont pas
corrigées et si sa gouvernance n’est pas
clarifiée, la création de cette direction
n’aura pas les effets escomptés sur le
contrôle des frontières Haïtiennes.
Conclusion/Synthèse La création de la Direction de la police de Mer, Air, Frontières, de la Migration et des Forêts est
à un stade où le document est rédigé et soumis au DGPNH pour adoption finale. Néanmoins, le
projet se concentre uniquement sur les frontières terrestres et pas tout à fait sur l’esprit de la loi
portant création, organisation et fonctionnement de la PNH. En plus, le responsable nommé à la
tête de la direction n’a pas le grade adéquat pour avoir l’autorité sur le commissaire
divisionnaire responsable de la garde côtière et les commissaires responsables des aéroports
internationaux d’Haïti ou pour se coordonner avec les Directeurs Départementaux. Afin de
résoudre cette situation et concrétiser cette direction, le DGPNH devra amender l’avant-projet
de directive générale soumis à son Bureau ou par contre, continuer à travailler de la manière
historique faite par la PNH dont la garde côtière, le contrôle des aéroports et les services de
frontières terrestres fonctionnent de manière déconcentrée même si tous les services relèvent
de la direction centrale de la police administrative. Même si le risque de cette activité est
modéré, il s’avère nécessaire que la Direction Générale de la PNH prenne des décisions
opportunes dans ce domaine.
Tableau # 65 : Analyse de Risques
Composante 7 / Activité 56
Renforcer la capacité opérationnelle de la force Garde Côtière
Forces Faiblesses
Le Canada a fourni des bateaux afin
d’assurer un contrôle des côtes Haïtiennes.
Le Canada a construit une base maritime
au Cayes afin de renforcer les deux bases
déjà existantes à Killick et Cap-Haitien.
Les UNPOL de l’unité Maritime ont fourni un
simulateur de navigation comme outil de
formation continue.
Les UNPOL de l’unité Maritime ont
développé un guide de formation utilisé
par la PNH.
La composante militaire de la MINUSTAH a
appuyé le développement d’une
patrouille au Lac Azuie (frontière avec la
République Dominicaine).
Malgré les embarcations disponibles, il en
manque encore plusieurs afin de pourvoir
opérer de façon efficace et sans support
de la MINUSTAH.
Il y a un manque régulier d’entretien des
bâtiments, bateaux et de carburant ce
qui nuit aux opérations.
Les trois bases actuelles ne peuvent
couvrir l’étendue de la côte Haïtienne.
La construction de nouvelles bases doit se
faire afin de sécuriser l’ensemble des
côtes Haïtiennes.
Le nombre insuffisant de personnel et des
cadres formés en garde côtière.
Risque Significatif
65
Les formateurs PNH de la garde côtière
assurent maintenant leurs propres
formations après avoir bénéficié de
formateurs de la MINUSTAH.
Manque d’un plan stratégique pour le
développement de la garde côtière.
Opportunités Menaces
Les bailleurs de fonds continuent à
s’intéresser au développement de la
garde côtière (Canada, U.S).
La Coopération avec des membres de la
composante policière de la MINUSTAH.
Manque de capacité opérationnelle
pour garantir la sécurité sur le territoire
maritime d’Haïti sous peine de n’avoir pas
la capacité de contrôler le crime
organisé en plus et de décourager les
investisseurs.
Conclusion/Synthèse Depuis sa création, la garde côtière Haïtienne a fait des progrès. Trois bases sont opérationnelles
aux départements Sud, Nord et Ouest. Si des décisions clés sont prises par la hiérarchie policière,
la garde côtière Hattienne sans doute sera en voie de devenir une unité plus opérationnelle. Les
bailleurs de fonds ont contribué à la construction d’infrastructures, au don des équipements de
communication et plusieurs projets de rénovation sont en cours. Les UNPOL ont mis en place un
simulateur de navigation et conçu un manuel de formation théorique pour les futurs membres
de la GCPNH. Sept cohortes ont maintenant terminé la formation de la garde côtière pour un
effectif total de 170. Cette tâche est considérée comme un risque significatif. Afin de garantir la
capacité d’effectuer un contrôle de plus de 1770 km de côtes, un soutien du gouvernement
Haïtien et des bailleurs de fonds sera toujours nécessaire. Un plan stratégique est en cours
d’élaboration et viendra soutenir l’évolution de l’unité.
Tableau # 66 : Analyse de Risques Composante 7 / Activité # 57
Élaborer et soumettre le projet de création d’une unité aérienne. Forces Faiblesses
Non applicable.
La PNH n’a pas le budget nécessaire ni pour la
création d’une telle unité ni la maintenance
technique des appareils.
La PNH ne compte pas d’infrastructure adéquate
ni de personnel qualifié pour ladite unité (pilotes,
mécaniciens, etc.)
Le gouvernement Haïtien n’a formulé aucun
intérêt pour la mise en œuvre de cette activité.
Elle demeure difficile à réaliser, compte tenu des
besoins prioritaires existants par ailleurs.
Aucun bailleur de fonds n’a montré d’intérêt pour
supporter le développement de cette activité.
Opportunités Menaces
Non applicable.
Une implication impérative de la haute hiérarchie
policière s’impose pour une réflexion approfondie
de la mise en œuvre ou de l’abandon de cette
activité et l’écarter comme priorité (figure quand
même dans l’actuel plan stratégique).
Conclusion / Synthèse Alors que le développement de cette activité n’a pas encore démarré, il y a des questions de
fond plus pertinentes à régler avant de rajouter une telle unité au sein de la PNH. En outre, le
gouvernement n’a pas les capacités budgétaires pour former les pilotes et techniciens, acquérir
Risque élevé
66
Tableau # 67 : Analyse de Risques
Composante 7 / Activité # 58
Renforcement des unités de la PNH déployées
près de la frontière de la République Dominicaine
Forces Faiblesses
Plusieurs commissariats abritant les postes
frontaliers et les points de passage ont été
réhabilités.
Un directeur des frontières terrestres a été
nommé.
Formations sur la sécurité des frontières
dispensées par les UNPOL et colocation
avec les éléments PNH sur les frontières.
Le manque de locaux sur certaines
frontières (par exemple : Anse à Pitre)
Le manque d’effectif sur les postes
frontaliers et points de passage.
Manque de moyens (matériel roulant et
matériel de bureau).
Mécanisme de coordination faible entre
les différentes institutions rattachées aux
frontières terrestres.
Opportunités Menaces
Les bailleurs de fonds (Canada et France)
s’intéressent aux renforcements des
capacités sur les frontières.
Implication active du CSPN, de la Direction
de l’Immigration et de l’Emigration, des
Douanes.
La Coopération avec des membres de la
composante policière et de la gestion I
intégrée des frontières de la MINUSTAH.
Si les faiblesses en matériels et ressources
humaines ne sont pas corrigées, et si la
gouvernance n’est pas clarifiée, la
création de la direction des frontières
n’aura pas les effets escomptés sur le
contrôle des frontières Haïtiennes. Cette
activité est reliée directement à la No. 55.
Conclusion/Synthèse
Depuis la mise en place du Plan de Développement, plusieurs efforts ont été faits à travers la
réhabilitation des commissariats des postes frontaliers par certains organismes (Canada plus
particulièrement). Les UNPOL de l’unité des frontières en collaboration avec les formateurs de
l’École Nationale de Police ont diffusé plusieurs formations à l’intention de la PNH travaillant près
des frontières avec la République Dominicaine dans l’esprit de renforcer leurs capacités
opérationnelles. Afin de pouvoir effectivement contrôler ses frontières, la Direction de la PNH
devra mettre l’emphase sur le recrutement et combler les nombreux postes vacants. Le manque
d’effectif affecte la présence aux points de passage et diminue l’étanchéité des frontières. Des
investissements de la part du Gouvernement d’Haïti et de bailleurs de fonds seront encore
nécessaires afin de combler les manques d’infrastructures et de matériel des PNH.
les appareils, assumer les coûts de maintenance et de carburant. Vu ce qui précède ainsi que
les contraintes auxquelles fait face la PNH, il est très peu probable que le démarrage de cette
activité se concrétise.
Tableau # 68 : Analyse de Risques Composante 7 / Activité # 59
Élaborer et soumettre pour approbation le projet de la
Direction de la protection civile, des incendies et cataclysmes Forces Faiblesses
Un projet de Corps Autonome de Pompier
(CAP) a été créé par la DCPA et soumis au
DGPNH le 20 juin 2014.
La PNH n’a pas, à ce jour, émis de
commentaire sur le projet déposé il y a
plus de 3 mois.
Risque modéré
Risque élevé
67
Tableau # 69 : Analyse de Risques
Composante 7 / Activité 60
Dispenser une formation sur les premiers soins au niveau national
Forces Faiblesses
Des instructeurs et maîtres-instructeurs ont
été formés dans les dix départements.
La formation en secourisme a été intégrée
au programme de formation des élèves-
policiers.
Un centre d’excellence dénommé « Police
Secours » a été mis en place à l’ÉNP et
assure cette formation.
Rôle des UNPOL pour la coordination des
activités de secourisme dans les
départements, en mesure de poursuivre la
formation dans ce domaine.
Le transfert de compétences est
entièrement réalisé dans cette activité .
Rupture du matériel de formation
pratique.
Redéploiement de certains instructeurs,
ce qui occasionne que certains
départements sont dépourvus
d’instructeurs.
Difficulté pour les instructeurs d’organiser,
de leur initiative, des formations.
Les UNPOL continuent de dispenser les
formations en secourisme dans certains
départements.
Le centre d’excellence Police Secours de
la PNH ne dispose pas de budget
spécifique pour son fonctionnement.
Opportunités Menaces
Le centre d’excellence Police Secours a
fait ses preuves et peut assurer la formation
continue des agents et des cadres de la
PNH dans tous les départements.
En l’absence de moyens matériels et
financiers pour le fonctionnement du
centre d’excellence Police Secours et
sans l’organisation de formations
d’instructeurs pour combler le vide laissé
par ceux qui sont redéployés (et de
Le décret du gouvernement d’Haïti, en
date du 30 janvier 1989, oblige la création
d’une structure spécifique sous le nom
d’un Corps Autonome des Pompiers.
Le CAP offre l’opportunité aux citoyens
d’avoir une meilleure protection et une
meilleure gestion des désastres.
La direction de la protection civile, des
incendies et cataclysmes de la PHN et la
Direction de la Protection Civile relèvent
de deux Ministère différents (MJSP et
MICT).
La professionnalisation de la fonction de
pompier avec une formation spécialisée
et adéquate, un budget spécifique
permettant l’acquisition de matériel
spécialisé servira à identifier les difficultés
budgétaires liées à ce projet.
La capacité d’intervention du
Gouvernement en cas de désastre
majeur demeure très limitée.
Opportunités Menaces
Les bailleurs de fonds (États-Unis, Canada
et France) s’intéressent à la construction
de casernes de pompiers ainsi qu’aux
renforcements des capacités de sapeur-
pompiers.
La coopération avec des membres de la
composante policière de la MINUSTAH.
Sans avancée notable au niveau de la
protection des citoyens d’Haïti contre les
incendies et désastres naturels, les
haïtiens seront tributaires des secours
internationaux et des ONG.
Conclusion / Synthèse Dans sa forme actuelle, sans modification à la structure et à la gestion de cette direction, cette
activité a peu de chances de passer la phase préliminaire où elle se trouve.
Risque bas ou inexistant
68
remises à niveau), la pérennisation de la
qualité des premiers soins ne résistera pas
longtemps. Conclusion/Synthèse
Cette activité est entièrement réalisée. Le centre d‘excellence Police Secours a fait ses preuves
et peut assurer la formation continue des agents et des cadres de la PNH dans presque tous les
départements. La nécessité s’impose toutefois, d’organiser une formation d’instructeurs pour
combler le vide créé par le départ de certains instructeurs des départements. Il faut absolument
prévoir des mécanismes de fidélisation des instructeurs au niveau du gestionnaire RH, sinon tous
les efforts resteront vains.
Tableau # 70 : Analyse de Risques
Composante : 7 / Activité 61
Renforcer la capacité de contrôle des foules du CIMO et des UDMO
Forces Faiblesses
Bonne maîtrise et connaissance des agents
CIMO et UDMO en charge du contrôle des
foules.
Bon maniement du matériel de Maintien de
l’Ordre (MO).
Vingt-deux instructeurs CIMO formés en MO
14 agents III et IV formés sur le
commandement.
Dix instructeurs UDMO (département Ouest)
formés en MO, dont 1 en technique
d’intervention et 2 en commandement.
Les policiers de ces unités sont motivés par
rapport aux autres membres de la PNH et
possèdent un bon esprit collectif.
D’une manière générale, les policiers de
cette unité respectent les droits humains au
cours des opérations de MO.
Utilisation des moyens conventionnels dans
les opérations de MO.
Manque d’infrastructures adéquates.
Insuffisance de moyens de transport de
troupes, armement et de moyens de
communication.
Insuffisance de moyens matériels en M.O.
Effectifs insuffisants en général pour la
CIMO et UDMO avec une urgence pour
les Départements du Sud-Est et du Nord-
Est qui ne disposent ni de FPU ni de
militaires de la MINUSTAH.
Pas de cellule de formation continue
pour assurer la relève ni de programme
de formation.
Mauvaise condition de travail des agents
CIMO et UDMO avec des bureaux et des
dortoirs délabrés.
Détournement des effectifs CIMO et
UDMO à des tâches indues comme celle
de garde du corps.
Opportunités Menaces
L’Appui constant des UNPOL auprès du
CIMO et des UDMO.
Une nouvelle base CIMO en construction.
113 nouveaux agents sélectionnés de la
25ème promotion qui, après leur graduation,
vont suivre une formation en maintien et
rétablissement de l’ordre public et en
techniques d’intervention.
Le manque de formation au
commandement des cadres et de
formation continue individuelle et
collective freinent les progrès durables de
ces unités pourtant vitales pour la stabilité
du pays.
Conclusion/Synthèse
Pour renforcer la capacité de contrôle des foules du CIMO et des UDMO, ces unités devront être
dotées de matériels récents en MO, faire une mise à niveau régulière de leurs agents en MO et
renforcer les effectifs, même si globalement, à l’occasion des opérations de MO le contrôle des
foules est géré de façon professionnelle.
Les échéances électorales à venir avec tous les risques qu’elles comportent, exigent que les
autorités Haïtiennes apportent un appui conséquent du CIMO et des UDMOs. Cette activité se
Risque modéré
69
trouve à un niveau de risque modéré. Néanmoins, elle doit faire l’objet d’une attention
particulière par le commandement de la PNH, compte tenu des élections et des troubles au pays.
Tableau # 71 : Analyse de Risques
Composante : 7 / Activité # 62
Renforcer la capacité opérationnelle du CBIM dans le département de l’Ouest
Forces Faiblesses
Effectivité de la formation continue au sein
du CBIM (361 agents formés sur les TTI dont
17 instructeurs et 89 sur le leadership et
commandement, la déontologie, le
règlement de discipline général et l’usage
de la force).
Bonne collaboration du commandant CBIM
et son unité avec les UNPOL facilitant les
échanges d’expériences et de
connaissances.
Bonne maîtrise des opérations de contrôle
aux points de vérification par les agents du
CBIM. Effectivité de formation essentiellement
administrée par des formateurs PNH avec
l’assistance des UNPOL.
Inexistence d’une cellule de formation au
sein du CBIM chargée de la formation
continue dans le but de pérenniser
l’œuvre déjà entamée par les UNPOL.
Insuffisance en effectif, en matériel
roulant, en matériel de communication
et en armement.
Vide juridique par l’absence de de textes
clairs définissant l’organisation, le
fonctionnement et les compétences
territoriales et matérielles du CBIM.
Conditions de vie et de travail précaires
des agents du CBIM.
Opportunités Menaces
Engagement des autorités de la PNH, par la
disponibilité du commandant CBIM et la
motivation du personnel pour la colocation
et la formation continue. Existence de formateurs PNH formés par la
MINUSTAH pour assurer pleinement la
formation continue. Disponibilité de la MINUSTAH à assurer le
recyclage périodique des formateurs PNH. Le support de la composante policière de
la MINUSTAH dans le cadre du
renforcement des capacités
opérationnelles du CBIM.
La non maîtrise des effectifs du CBIM du
fait des incessantes rotations, obère la
capacité opérationnelle car des agents
formés sont redéployés et contrecarre en
partie les efforts consentis. Une augmentation des taux de crimes,
plus particulièrement dans les zones de
responsabilité du CBIM.
Conclusion/Synthèse En dépit des faiblesses énumérées ci-dessus, les UNPOL continuent d’assurer la colocation, pour
renforcer le niveau de professionnalisme des formateurs PNH afin qu’ils puissent assurer la
plénitude de la formation continue au niveau du CBIM. Par ailleurs, la CBIM fait des efforts pour
travailler de façon professionnelle afin de redorer son blason auprès des populations. Toutefois,
le support de la MINUSTAH demeure indispensable dans ce domaine jusqu’à une autonomie des
formateurs. En outre, cette activité se trouve à un niveau de risque modéré et présente des
indices favorisant la baisse du niveau de risque. Elle doit néanmoins faire l’objet d’une attention
particulière par le commandement de la PNH, compte tenu de son importance.
Tableau # 72 : Analyse de Risques
Risque modéré
Risque Significatif
70
Composante 7 / Activité # 63
Renforcer les Services de Permis d’Armes à Feu (SPAF) de la PNH.
Forces Faiblesses
Le SPAF s’appuie sur un processus
complexe de l’enregistrement des armes à
feu.
Des enquêtes de réputation sont
effectuées avant la remise de permis.
Le service est maintenant situé dans de
nouveaux locaux mieux adaptés.
La MINUSTAH a la possibilité de former des
techniciens qui permettront une gestion
autonome du système.
L’équipe de l’armurerie PNH/UNPOL est en
lien direct avec le SPAF et les
communications sont positives.
Le manque de personnel crée des retards
importants sur la mise à jour de la base de
données.
Aucun local sécurisé au niveau du service
pour entreposer les armes à feu.
L’accès au serveur de la base de
données informatique ne peut se faire en
temps réel qu’avec la participation du
concepteur du système.
Aucune directive générale n’est adoptée
pour définir clairement les attributions et
la mission de cette structure.
Manque d’interaction entre les différents
services PNH - Douanes.
Le SPAF fonctionne uniquement à Port-
au-Prince.
Le système informatique a besoin de
mises à jour et d’un réseau plus sécurisé.
Manque de coordination avec le BDIAF.
Cadre légal obsolète.
Opportunités Menaces
La coopération des membres de la
Composante Policière de la MINUSTAH.
Si la sécurisation des locaux n’est pas
effectuée, un cambriolage des armes à
feu entreposées serait le comble pour ce
service qui doit aider à contrôler les
armes en circulation dans le pays.
Manque de contrôle des armes à feu en
possession des citoyens.
Conclusion/Synthèse Le SPAF poursuit ses efforts afin de moderniser son unité. Le Service est maintenant dans un
nouveau local et compte du personnel compétent composé de personnel civil et PNH. Il y a
une bonne collaboration entre ce service et le service de l’armurerie PNH néanmoins, il reste à
établir une meilleure communication avec le BDIAF. La déconcentration au niveau des
Directions Départementales et des améliorations au niveau normatif sont encore nécessaires
afin de rendre le service autonome et professionnel. L’amélioration de la procédure
d'enregistrement, d’émission et de contrôle des permis d’armes à feu ainsi que le manque de
personnel afin d’assurer une mise à jour fiable sont des difficultés. Les problématiques au niveau
du système informatique qui ne permet pas l’interrogation de la base de données doivent être
impérativement corrigées. Une amélioration du système informatique, une saine gestion des
effectifs et une plus grande collaboration inter-agences s’avèrent nécessaires. Cette activité se
trouve à un niveau de risque significatif mais présente des indices favorisant la baisse du niveau
de risque. Elle doit néanmoins faire l’objet d’une attention particulière par le commandement
de la PNH, compte tenu de son importance.
71
Tableau # 73 : Analyse de Risques
Composante 7/ Activité # 64
Renforcer la capacité de la PNH pour réduire le nombre d’accident de la circulation.
Forces Faiblesses
Création d’une base des données
« Ticket Management System (TMS) ».
La DCPR est en charge de la gestion des
permis de conduire, de l’immatriculation
et des contraventions. Elle assiste aussi
« Office Assurance Véhicule Contre Tiers
(OAVCT) » dans la gestion des accidents
de la route.
Développement d’une journée de
sensibilisation d’une centaine de
conducteurs et de motocyclistes.
Formation des PNH de la DCPR sur
l’utilisation des Radars dans le cadre de
la surveillance des excès de vitesse sur les
grands axes routiers.
Formation spécialisée aux membres de la
DCPR.
Colocation entre UNPOL et PNH pendant
les activités de visibilités, points de
contrôle et les patrouilles.
Manque de formations spécialisées en
sécurité routière préalablement à
l’affectation des nouveaux membres de la
DCPR.
Déploiement de la majorité des PNH à Port-
au-Prince.
Insuffisances dans la maîtrise des gestes
manuels de la régulation du trafic et lors
des contrôles routiers provoquant des
embouteillages importants.
Insuffisance des infrastructures et de la
signalisation routière.
Manque de formation des policiers assignés
aux constats des accidents de la route.
Manque de matériel adéquat au service
OAVCT et juge de paix.
Manque de bases des données et de
statistiques fiables sur les activités de la
DCPR soit à Port-au-Prince soit au niveau
national.
Opportunités Menaces
La coopération des membres de la
composante policière de la MINUSTAH.
Sans développement d’une capacité
statistique sur les accidents de la route et
leurs conséquences, il sera difficile
d’évaluer les gains de cette activité.
Conclusion/Synthèse La création de la base des données permettra à la DCPR d’avoir un contrôle plus efficace sur
les détenteurs de permis de conduire. Un effort de formation initiale et continue doit être
entrepris sur les gestes de régulation mais aussi sur les constats des policiers lors d’accidents de
la route afin de professionnaliser davantage cette unité. Malgré ses faiblesses, la DCPR fait
preuve de courage pour accomplir sa mission avec un minimum d’effectif. Cette activité se
trouve à un niveau de risque significatif mais présente des indices favorisant la baisse du niveau
de risque. Elle doit néanmoins faire l’objet d’une attention particulière par le commandement
de la PNH, compte tenu de son importance.
Tableau # 74 : Analyse de Risques
Composante 7 / Activité # 65
Création d’une cellule pour le contrôle des agences privées de sécurité
Forces Faiblesses
Prise de contact entre les membres
de la DCPA/PNH et les UNPOL,
rencontre et échanges
d’informations.
Désignation du point focal PNH pour
les agences privées de sécurité. Cadre légal existant.
Absence de contrôle des activités des agences
de sécurité par la PNH.
Non maîtrise par la PNH du nombre exact des
agences exerçant sur le territoire.
Incertitude sur la sécurité des endroits de
stockages des armes et munitions des agences.
Méconnaissance des conditions d’acquisition
d’armes par les agences privées de de sécurité.
Risque Significatif
Risque Significatif
72
Ignorance de la part de la PNH, quant aux
quantités et aux types d’armes détenues par les
agences privées de sécurité. Opportunités Menaces
La coopération des membres de la
composante policière de la
MINUSTAH dans la création d’un
groupe de travail sur le contrôle des
agences de sécurité.
Sans la création d’un groupe de travail (PNH,
MINUSTAH, MICT, Agences) aucune avancée ne
sera possible et l’anarchie continuera avec un
risque avéré de prolifération des armes à feu et
des munitions. Conclusion/Synthèse
Après échanges avec la DCPA/ PNH sur les activités des agences privées de sécurité, il ressort
une absence totale de contrôle de la PNH et des doutes sur la provenance des armes. La
multitude des agences privées de sécurité et l’incertitude sur la sécurité de leurs entrepôts de
stockage d’armes à feu constituent une véritable menace sur la situation sécuritaire en cas de
troubles. La création d’un groupe de travail sur leur contrôle nécessite une intervention au plus
haut niveau entre le Ministère de l’intérieur, Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique
(responsable de l’enregistrement des agences) et la Direction de la PNH. Ce groupe devra faire
un état des lieux, identifier les actions correctives et proposer un projet pour réglementer tous les
aspects. Cette activité se trouve à un niveau de risque significatif. Elle doit donc faire l’objet
d’une attention particulière par le commandement de la PNH compte tenu de son importance
en matière de sécurité publique.
Tableau # 75 : Analyse de Risques
Composante 7 / Activité # 66
Renforcer le groupe d’Intervention de la PNH (GIPNH).
Forces Faiblesses
Entraînements quotidiens soutenus.
Collaboration efficace et confiance
avec l’équipe SWAT - UNPOL.
Bonne maîtrise des fondamentaux
professionnels. Accroissement des effectifs. La participation de cette unité à des
compétitions régionales à l’étranger
(Orlando, États-Unis, 2014)
Absence de véhicules légers au quotidien.
Absence d’équipements de premiers
secours.
Equipements de protection très vieillissants.
Manque de site d’entraînement dédié à la
formation continue.
Conditions de travail précaires des agents
du GIPNH.
Opportunités Menaces
La possibilité de suivre des stages de
secourisme en opérations avec l’UN
Security (SSAFE) serait un atout de plus.
L’existence de formateurs PNH formés
par la MINUSTAH pour assurer
pleinement la formation continue. La coopération des membres de la
composante policière de la MINUSTAH.
La rotation du personnel obère la capacité
opérationnelle car des agents formés sont
redéployés et contrecarre en partie les efforts
consentis.
Conclusion/Synthèse La présence du GIPNH sur les opérations apporte une grande plus-value technique et
professionnelle. Le personnel a la volonté réelle de progresser quotidiennement. Cette activité
se trouve à un niveau de risque significatif mais présente des indices favorisant la baisse du
niveau de risque. Une attention particulière par le commandement de la PNH est souhaitable,
compte tenu de son importance.
Risque modéré
73
Composante 8 : Renforcement de la Direction de
l’Administration Pénitentiaire
Analyse
Le renforcement de la Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP) continue son
évolution, avec deux activités complétement achevées. Cependant, après un retard
de deux ans dans la rédaction de son plan stratégique de développement, la DAP est
toujours confrontée à l’inexistence d’un support stratégique de planification de ses
différents services. Le manque de visibilité dans les objectifs à atteindre et le retard dans
la mise en œuvre du renforcement des capacités opérationnelles ont certainement
favorisé en partie, l’évasion massive de la prison de Croix-des-Bouquets, compte tenu du
retard aux actions permettant de pallier les carences actuelles du système pénitentiaire
et de l’établissement d’une feuille de route réaliste.
A l’issue, un comité a été mis sur pied afin de finaliser le dit plan par une compilation des
travaux faits en réunion plénière depuis 2012 par différents sous-comités mais tarde à se
concrétiser.
Par ailleurs, la MINUSTAH a poursuivi ses efforts pour renforcer les capacités de la DAP à
travers les équipes constituées de l’unité correctionnelle. Les équipes mixtes permettent
non seulement un transfert de compétences mais aussi un fonctionnement plus efficace
de cette structure de la DAP.
La Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP), n'a pas encore atteint le niveau
d’une Direction Centrale. Cette mise à niveau, nécessite une implication engagée de
la part de la PNH et du Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique, soutenue par
un engagement politique.
Sur l’ensemble des quatre (04) activités de la composante 8, deux (02) sont au vert et
montrent un risque bas ou inexistant, une (01) est au jaune ou risque modéré, et une (01)
en orange dont le risque est significatif.
Tableau # 76 : Récapitulatif du niveau de risque des activités de la Composante 8
Niveau de
risque
Risque bas ou
inexistant Risque modéré Risque Significatif Risque élevé
Nombre
d’activités 2 1 1 -
74
Tableau # 77 : Analyse de Risques
Composante 8 / Activité # 67
Préparer et mettre en œuvre le plan stratégique de la DAP 2012 -2016
Forces Faiblesses
Mise en place d’un comité de finalisation
du plan stratégique de développement de
la DAP 2012-2016.
Appui institutionnel à la sous-direction de la
communication et des relations publiques
de la DAP.
Retard considérable dans l’élaboration
du plan stratégique.
Difficultés d’ordre structurelles au sein de
la DAP qui ont pour conséquence une
démotivation des responsables de
l’institution.
Immobilisme / inaction des premiers
responsables de la DAP après la
restitution des travaux de finalisation du
plan stratégique de la DAP par le comité,
dû à un manque de volonté. Opportunités Menaces
Les récentes évasions sont de bonnes
opportunités pour mettre en exergue la
nécessité d’un Plan stratégique afin de
remédier aux carences. La coopération des membres de la
composante correctionnelle de la
MINUSTAH.
Manque de renforcement des capacités
de la DAP, ce qui peut occasionner
plusieurs évasions.
Conclusion/Synthèse Apres un retard de deux ans dans la rédaction de son plan stratégique de développement, la
DAP s’est trouvée confrontée à plusieurs évasions dont celle massive de la prison de Croix-des-
Bouquets. À présent, consciente de l’importance d’un plan stratégique spécifique à l’institution,
un comité a été mis sur pied afin de finaliser ledit plan par une compilation des travaux faits
depuis 2012 par différents sous-comités. Une fois le document synthèse finalisé, les autorités
hiérarchiques de la PNH devront s’investir dans l’approbation et l’exécution dudit plan.
Tableau # 78 : Analyse de Risques
Composante 8 / Activité # 68
Constituer une équipe PNH-MINUSTAH pour renforcer les
capacités opérationnelles de la DAP
Forces Faiblesses
Mise en place de plusieurs équipes
conjointes PNH-MINUSTAH dans les activités
quotidiennes de la DAP en matière de
greffe, sécurité, formation, prise en charge
sanitaire des détenus et d’élaboration du
budget de la DAP.
Soumission des problèmes relatifs à la DAP
aux plus hautes autorités de la PNH.
Colocation PNH-MINUSTAH en matière de
planification stratégique et de budget au
profit de la DAP.
La mise en place d’un mécanisme de
coordination entre la DAP, la MINUSTAH et
la DCASG/PNH.
Manque de moyens financiers et
matériels.
Manque de coordination des actions en
faveur de la DAP par d’autres partenaires
bilatéraux.
Opportunités Menaces
Risque modéré
Risque bas ou inexistant
75
La coopération des membres de la
composante correctionnelle de la
MINUSTAH.
Si les équipes mixtes ne sont pas
constituées, il existe le risque d’un
manque de transfert de compétences et
d’un fonctionnement plus efficace de la
DAP. Conclusion/Synthèse
La MINUSTAH renforce les capacités de la DAP par le biais des équipes constituées de l’unité
correctionnelle. Les équipes mixtes permettent non seulement un transfert de compétences
mais permettent aussi à la DAP de fonctionner efficacement. Soulignons que l’insuffisance des
aides en faveur de l’administration pénitentiaire haïtienne doublée des actions non
coordonnées des différents partenaires bilatéraux n’est pas de nature à moderniser la DAP.
Tableau # 79 : Analyse de Risques
Composante 8 / Activité # 69
Construire et équiper la prison de la Croix-des-Bouquets
Forces Faiblesses
La prison de la Croix-des-Bouquets est
construite, équipée et fonctionne depuis
2012.
Elle est équipée de matériels l’habilitant à
être pleinement opérationnelle, ce qui est
relativement en conformité avec les
normes internationales tant du point de
vue sécurité que du point de vue
infrastructurelle.
Décongestionnement des prisons en Haïti
par sa capacité de 730 détenus en raison
de 2.5 mètres carrés par détenu selon les
normes de la DAP.
L’amélioration des conditions de travail du
personnel.
La prison est construite sur une parcelle
beaucoup trop restreinte (moins d’un
Hectare) par rapport à sa population.
Position géographique de la prison
défavorable.
Difficultés pour la délocalisation du
marché public.
Insuffisance de ressources humaines
qualifiées.
Insuffisance de budget de
fonctionnement.
Insuffisance de politique d’entretien et de
maintenance des matériels et
équipements existants.
Opportunités Menaces
La communauté internationale pourrait
s’investir dans des audits de sécurité de
cette prison afin de financer les actions
correctives et les actions de formation.
La délocalisation du marché de quelques
centaines de mètres autour de la prison
serait de nature à ce que les évasions ne
se reproduisent pas.
Si la gestion des détenus conduit à une
surpopulation carcérale, la présence des
détenus rendra possible d’autres
évasions. Conclusion/Synthèse
Malgré une architecture répondant aux normes sécuritaires et du fait que cette tâche est
considérée comme achevée, une évasion massive a quand même eu lieu en raison de
l’insuffisance du personnel et du manque de professionnalisme de celui-ci. À cela s’ajoute la
présence du marché tout autour de la prison, entravant une action rapide en cas de situation
d’urgence et favorisant les contacts avec l’intérieur.
Tableau # 80 : Analyse de Risques
Risque bas ou inexistant
Risque Significatif
76
Composante 8 / Activité # 70
Construire, réhabiliter et équiper les bâtiments de la DCAP pour que le système pénitentiaire
soit pleinement opérationnel
Forces Faiblesses
Bonne coopération avec les cadres et le
personnel de l’Administration Pénitentiaire.
La DAP n'a pas encore atteint le niveau
d’une Direction Centrale.
Les projets devant être financés par le
gouvernement Haïtien sont limités.
Insuffisance du budget du Gouvernement
d’Haïti.
Manque d’engagement de l’Unité des
Infrastructures de la PNH dans la
réalisation des projets.
Inexistence d’initiative de la PNH dans le
cadre de la réhabilitation, la
maintenance et l’entretien courant des
infrastructures, même celles nouvellement
construites.
Insuffisance du Budget d’investissement
alloué annuellement à la DAP. Opportunités Menaces
Les bailleurs de fonds (États-Unis et
Canada) s’intéressent à la construction des
bâtiments de la DAP ainsi qu’aux
renforcements des capacités des cadres
et agents pénitentiaires.
La coopération avec des membres de la
section correctionnelle et de la
composante policière de la MINUSTAH.
Augmentation du nombre
d’infrastructures vétustes ne répondant
pas aux normes sécuritaires pour les
prisonniers.
Réduction des capacités d’accueil du
système correctionnel.
Démotivation des bailleurs de fonds à
réaliser des infrastructures ou à réhabiliter
celles existantes.
Conclusion/Synthèse La réalisation de plusieurs projets de nouvelle construction ou de réhabilitation au bénéfice des
prisons civiles ont été effectives pendant la période couverte par le présent rapport. La réussite
et la viabilité de cette activité est tributaire d’un engagement financier accru du gouvernement.
Par ailleurs, l’appui financier des pays contributeurs sollicité et recueilli lors des réunions du
Comité de Mise en Œuvre et de Suivi (COMOS) est indispensable pour la construction et le
maintien des prisons civiles adéquates à travers le pays, renforçant ainsi les capacités de la DAP.