15
L’HISTOIRE DE LA FACILITATION Richard Chapman Titre original : Reflections on the history of professional process facilitation – Août 2011 Traduit en français par la communauté IAF Paris (International Association of Facilitators) Dans cet article, je vais mettre en évidence une histoire de la facilitation professionnelle et particulièrement suivre le développement de ce métier en Angleterre et aux Etats Unis depuis la 2è Guerre Mondiale. Je retrace les origines modernes de la facilitation sous l’angle de son développement théorique et institutionnel depuis le milieu des années 1940 ; en passant par la période d’exploration, de recherche et de développement des années 1950 – 1970 ; puis les premiers programmes de formation des deux côtés de l’Atlantique entre la fin des années 70 et le début des années 80 ; puis la création de l’Association Internationale des Facilitateurs (IAF) en 1994 ; jusqu’au développement de la première infrastructure de la profession. Je conclus l’article par un appel à enrichir cet historique en le complétant par des idées, personnes, organisations, événements qui ont contribués ou contribuent encore à former une nouvelle profession : celle du facilitateur. Mots clés : facilitation, facilitation de processus, métier de la facilitation, histoire, Association Internationale des Facilitateurs

L’origine de la facilitation

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: L’origine de la facilitation

L’HISTOIRE DE LA FACILITATION Richard Chapman

Titre original : Reflections on the history of professional process

facilitation – Août 2011

Traduit en français par la communauté IAF Paris

(International Association of Facilitators)

Dans cet article, je vais mettre en évidence une histoire de la facilitation

professionnelle et particulièrement suivre le développement de ce métier

en Angleterre et aux Etats Unis depuis la 2è Guerre Mondiale. Je

retrace les origines modernes de la facilitation sous l’angle de son

développement théorique et institutionnel depuis le milieu des années

1940 ; en passant par la période d’exploration, de recherche et de

développement des années 1950 – 1970 ; puis les premiers programmes

de formation des deux côtés de l’Atlantique entre la fin des années 70 et

le début des années 80 ; puis la création de l’Association Internationale

des Facilitateurs (IAF) en 1994 ; jusqu’au développement de la première

infrastructure de la profession. Je conclus l’article par un appel à

enrichir cet historique en le complétant par des idées, personnes,

organisations, événements qui ont contribués ou contribuent encore à

former une nouvelle profession : celle du facilitateur.

Mots clés : facilitation, facilitation de processus, métier de la

facilitation, histoire, Association Internationale des Facilitateurs

Page 2: L’origine de la facilitation

Introduction

Bien qu’il y ait eu de nombreuses publications ces dernières années sur

les aspects théoriques et pratiques de la facilitation (Chapman, 2011),

peu d’entre elles abordent l’histoire et le développement de la facilitation

comme profession. Sur ce sujet, dans son livre « L’Art de la facilitation »

(The Art of Facilitation), Dale Hunter consacre un chapitre au processus

de décision par consensus pratiqué dans les cercles de sages des cultures

traditionnelles et chez les Quakers ; un article de Gary Rush dans le

forum de l’AIF revient sur « les évènements ayant formé la profession de

la facilitation » (Rush, 2008) ; et une section dans une publication de

John Keltner en 1989 retrace l’étude des processus de groupe pendant la

2è Guerre Mondiale, le développement du National Training Laboratory

(NTL) aux Etats Unis après la guerre, l’essor des T-Groups , et le

développement du rôle de leader-formateur-facilitateur (Keltner, 1989).

Dans cet article, j’expose brièvement comment le domaine professionnel

de la facilitation a émergé. Je me concentre particulièrement sur deux

pays : l’Angleterre et les Etats Unis depuis 1945 et sur le rôle de

« facilitateur de processus » (à ne pas confondre avec d’autres rôles de

facilitateurs qui interviennent sur le contenu des échanges). Mon but est

de promouvoir une conversation continue entres collègues afin d’enrichir

et d’approfondir notre compréhension commune de ce domaine

d’intervention.

En 2007, lors de la Conférence Européenne de l’AIF à Edinburg, mon

propre intérêt sur le sujet fut réactivé par un atelier animé par Martin

Gilbraith sur « La profession de facilitation : passé, présent et avenir ».

Je travaillais déjà depuis 1997 comme facilitateur professionnel, cet

atelier m’a offert l’occasion de réfléchir sur cette profession dans son

ensemble. Au cours de l’atelier, nous avons utilisé la méthode du

panorama historique (Historical Scan) de l’Institut des Affaires

Culturelles (ICA). Cette approche procure un cadre très riche qui permet

de situer de nombreux événements et de les mettre en relation sur un axe

Page 3: L’origine de la facilitation

chronologique passé-présent-futur. Nous avons cartographié 3 aspects de

la profession de facilitation : les trajets individuels de praticiens, la

profession de la facilitation et le contexte plus global, social et

communautaire.

Dans la continuité de l’esprit de l’atelier d’Edinburg, cet article brosse un

tableau d’ensemble, revient sans entrer dans le détail sur les principales

étapes de l’histoire de la facilitation et donne une vue d’ensemble du

métier. Il situe les origines de la facilitation après la 2è Guerre Mondiale,

lorsque les impératifs sociaux poussaient à trouver des alternatives à la

guerre. L’histoire se poursuit au cours des années 1950, 1960 et 1970

avec une large période d’exploration, de recherche et de développement.

Tout cela conduit au lancement de programmes de formation dans

l’éducation vers les années 1980. La croissance continue du nombre de

praticiens et l’intérêt porté au domaine ont favorisé la naissance

d’associations professionnelles dans les années 1990, dont l’IAF, et

l’émergence d’une infrastructure de la profession. Ce processus se

poursuit encore aujourd’hui.

Cet article se fait l’écho d’une perspective personnelle, forcément

sélective ; tout le monde ne sera peut-être pas d’accord. Néanmoins,

j’espère qu’il va susciter de l’intérêt et donner envie de poursuivre

l’échange vers une connaissance toujours plus complète et plus riche des

idées, personnes, organisations, lieux et événements qui ont formé et

continuent à façonner la profession de la facilitation.

L’origine de la profession, pré et post guerre

Dans les années 40, quatre institutions vont jouer un rôle central dans le

développement de la profession : aux Etats-Unis, le Centre de Recherche

MIT pour la Dynamique de Groupes et la Laboratoire de Formation

National et au Royaume-Uni, l’Institut Tavistock et l’Institute Roffey

Page 4: L’origine de la facilitation

Park. Ces institutions continuent encore aujourd’hui à être influentes

dans ce secteur.

Des étapes importantes: Les institutions et les organisations

• Centre des Recherches des Dynamiques de groupe, USA 1945

• Institute Tavistock, Londre, UK, 1946

• Institute Roffey Park, Horsham, UK, 1946

• Laboratoire Nationale de Formation (National Training

Laboratory), USA, 1947

• Association pour la Psychologie humaniste, 1961

• Groupe de Recherche sur des potentiels humains, Université de

Surrey, UK, 1970

• Institute des Analyses de groupe, Londre, UK 1971

• Institute des Affaires Culturelles (ICA), Chicago, 1973

• Association pour l’Education et le Développement du management

(AMED), UK, 1994

• Association International des Facilitateurs (IAF), USA, 1994

• Le Réseau des Facilitateurs australiens (AFN), 1998

En juin 1947, l’Institute Tavistock lance son journal Relations Humaines

avec l’idée que les « scientifiques devraient travailler ensemble,

combiner leurs connaissances respectives afin de comprendre le

caractère et la complexité des problèmes humains » (HR siteweb 2011).

L’article « Les frontières dans les dynamiques du groupe : Concept,

Méthode et la Réalité dans la Science sociale, l’Equilibre sociale et le

Changement social » écrit par Kurt Lewin, le fondateur de la psychologie

Page 5: L’origine de la facilitation

sociale, figurait dans cette 1ère édition. (Lewin 1947).

Des ces années 1940, des étapes importantes ont été franchies

notamment dans le passage de la théorie à la pratique. En 1941, Alex

Osborne, un publiciste, a élaboré un processus comprenant quatre

étapes, largement rependues depuis sous le nom de Brainstorming

(Osborne, 1941). D’autres processus sont nés dans les années 40 comme

la Recherche d’Action (Action Research) par Kurt Lewin aux Etats unis

(Lewin, 1946) et l’Apprentissage des Actions (Action Learning) par Reg

Revans au Royaume-Uni (Revans, 1980).

A la fin des années 40, des institutions, des journaux, des processus

collaboratifs étaient mis en place et reconnus. Ils ont servi de socle à la

facilitation et continuent de servir aujourd’hui la communauté des

facilitateurs.

Sur ces bases, les décennies suivantes pourraient être nommées les

années d’exploration. D’autres approches telles que les T-groupes

(Groupes de formations) et les groupes de rencontre NTL ont contribués

à donner de la compréhension et des idées aux participants sur les

fondamentaux des processus de groupe. Des nouveaux journaux ont été

fondés pour publier des découverts (voir boîte 2 et 3) commençant par le

Journal de Psychologie Humanistique au Printemps 1961. La couverture

du journal est un article écrit par Abraham Maslow intitulé « la Santé

comme une Transcendance de l’Environnement » (Maslow, 1961). Le

Journal de la Science des Comportements Appliqués (Journal of Applied

Behavioural Science) de NTL venait ensuite en mars 1965 avec un

document écrit par Carl Rogers : Traiter des tensions psychologiques

(Rogers, 1965) et Chris Argyris : Explorations des Compétences

Interpersonnelles (Argyris, 1965).

Des étapes importantes: Premières publications des journaux dans ce

domaine

Page 6: L’origine de la facilitation

• Journal des Relations humaines, 1947

• Journal de Psychologie Humanistique, 1963

• Le Journal de la Science des Comportements Appliqués (Journal of

Applied Behavioural Science), 1965

• Organisations et des gens (Organisations and People : AMED),

1994

• La Facilitation de groupe, Journal des Applications et Recherche

(IAF), 1999

Des années de raffinements

Deux publications ont particulièrement capté mon attention en 1989.

Toutes les deux ont articulé avec clarté du rôle de facilitateur de

processus. La première est « le Guide de Facilitateur » de John Heron

dans sa première édition (le 1er livre que j’ai lu sur ce sujet) et un

document de John Keltner dans la même année qui parlait (1) des

fonctions et types de groupes dans la société ; (2) le rôle de facilitateur

comme un catalyseur de processus de groupe (ce qui distingue des autres

rôles facilitateurs qui interviennent dans le contenu) et (3) la stratégie

d’intervention. Après 30 ans d’exploration, ces publications ont

contribué à établir une présentation du rôle et l’approche d’un

facilitateur de processus plus en détails, plus systémique et plus raffinée.

Des publications importantes et décisives dans le domaine venaient

ensuite comprenant « The Skilled Facilitator » de Roger Schwarz en 1994

; « La Facilitation de Groupe », le deuxième des 3 livres co-écrits par

Dale Hunter, Anne Bailey et Bill Taylor en 1996 ; et ‘Comprendre la

Facilitation » et « la Facilitation Pratique » par Christine Hogan en 2003.

En 2007, la reconnaissance internationale de la facilitation et la valeur

des dialogues participatifs dans la construction des communautés

Page 7: L’origine de la facilitation

durables ont été reconnus par la publication d’un rapport des Nations

Unis intitulé « Dialogue participatif : vers une Société stable, sûre et juste

pour Tous ».

Des publications marquantes : Premières publications des journaux

dans ce domaine

• La théorie de la motivation (Maslow, 1943)

• Théorie XV (McGregor, 1960)

• Psychosynthèse (Assagioli, 1965)

• Séquences comportementales en petits groupes (Tuckman, 1965)

• Théorie du process (Young, 1976)

• L’act de la volonté (Assagioli, 1973)

• Simple et double boucle d’apprentissage (Argyris et Schon, 1978)

• Développement organisionnel (French et Bell, 1978)

• Frogs into principles (Bandler et Grinder, 1979)

• Facilitator’s handbook (Heron, 1989)

• Facilitation : catalyst for group problem solving (Keltner, 1989)

• The skilled facilitator (Schwartz, 1994)

• The facilitation of groups (Hunter, Bailey et Taylor, 1996)

• Understanding facilitation (Hogan, 2003)

• IAF Handbook of group facilitation (Schuman, 2005)

• The art of facilitation (Hunter, 2007)

• Participatory dialogue : towards a stable, safe and just society for

all (United Nations, 2007)

Page 8: L’origine de la facilitation

Je suis sûr que vous voudriez ajouter des publications à cette liste. Cette

liste est évidemment non-exhaustive.

De la théorie à la pratique

Le développement de la facilitation s’est fait en parallèle des avancées

théoriques et le panel des méthodes éprouvées utilisable par les

facilitateurs a régulièrement augmenté.

En complément de l’approche générale de la facilitation de processus, ce

panel de méthodes aide les praticiens à améliorer l’engagement dans tous

les domaines de la vie. De très nombreuses organisations offrant des

services de facilitation rentrent sur le marché.

Processus Collaboratif et méthodes

• Brainstorming (Osborn, 1941)

• Recherche action (Lewin, 1946)

• Apprentissage actif (Revans, 1940s, 1980)

• Dialogue (Bohm, 1970s, 1996)

• Co-operative inquiry (Heron, 1971)

• Techniques de participations (ICA, 1971)

• Metaplan (Schnelle et Schnelle, 1979)

• Forum Ouvert (Owen, 1984)

• Appreciative inquiry (Cooperrider, 1980, 1987)

• Future search (Weisbord et Janoff, 1992)

• World café (Brown et Isaacs, 1995, 2001)

• La formalisation de la formation des facilitateurs

Page 9: L’origine de la facilitation

Des programmes de formation ont commencé à voir le jour à la fin des

années 70 et les années 80.

Formation continue des facilitateurs

• Human Potential Research Project, University of Surrey, Diploma

in Facilitation Styles, 1978

• NTL Masters Programme in Organisation Development, 1980

• ICA, Technology of Participation (ToP) Training, 1986

• Roffey Park Masters in People and Organisation Development,

1991

• Human Potential Research Group, University of Surrey, Masters

Programme in Change Agency Skills and Strategies, 1992

• Ashridge Masters in Organisation Consulting, 1997

• Ashridge Doctorate in Organisational Change, 2006

• Roffey Park, Diploma in Facilitation, 2008

En 1978, le Projet de Recherche sur le Potentiel Humain (HPRP), initié

par John Heron à l’université du Surrey huit ans plutôt, lance son

premier diplôme dans les styles de facilitation. La première promotion

s’est rencontré pendant 120 jours sur deux années et comptait 18

étudiants de discipline initiale variées, telle que médecine, psychiatrie,

pédiatrie, administration, psychothérapie, éducation, travail social,

INTL introduit son programme de Master en Développement des

Organisations en 1980, et en 1986, l’Institut des Affaires Culturelles lance

sa formation ToP (Techniques de Participation).

Le Projet de Recherche sur le Potentiel Humain (HPRP) continue en

lançant les programmes de Master en Changement à l’Université de

Surrey au Royaume-Uni en 1992. C’est le programme que j’ai suivi en

Page 10: L’origine de la facilitation

1999 et dont j’ai reçu le diplôme en 2003. D’autres programmes ont suivi

au Royaume-Uni, incluant le Master en Conseil d’Organisation à l’école

de commerce de Ashridge en 1997, le doctorat en changement

organisationnel de Ashridge en 2006, et le diplôme en Facilitation à

l’école Parc Roffey en 2008. Depuis 1974, la facilitation a été l’objet d’un

nombre croissant de thèses doctorales (Thorpe, 2008).

Ces initiatives ont marqué une nouvelle phase dans le développement de

la facilitation professionnelle des processus collaboratifs – le passage de

l’exploration empirique à des systèmes éducatifs et de recherche plus

formels. Le nombre de praticiens avec un bagage théorique approfondi

en plus de la pratique commença alors à augmenter régulièrement. La

facilitation était en train de sortir des laboratoires d’expérimentation

pour toucher un plus large publique.

Associations professionnelles et émergence de la profession

Une étape complémentaire est franchie dans les années 90 avec

l’établissement d’associations et de réseaux pour accompagner le

rayonnement de la communauté de pratique. Aux Etats-Unis,

l’Association Internationale des Facilitateurs (IAF) est établi en 1994. La

même année, l’Association pour le Développement de l’Education au

Management (AMED) est formée à partir de l’Association Anglaise des

Professeurs de Management en Université. L’Association du Réseau des

Facilitateurs Australien (AFN) basée en Australie, Nouvelle-Zélande, Asie

du Sud-Est est créée formellement depuis 1998, mais existait

informellement depuis 1992.

Le nombre de membre de l’IAF ayant considérablement grossi au fil des

années, l’IAF a naturellement pris les devants sur une série de projets et

d’initiatives pour professionnaliser les infrastructures en place et la

profession émergente. Ceci inclut les conférences annuelles de l’IAF, le

recueil des compétences du facilitateur, le code éthique des facilitateurs,

Page 11: L’origine de la facilitation

le programme de certification des facilitateurs professionnels (CPF) et le

journal de la facilitation de groupe.

L’Association Internationale des Facilitateurs

• IAF fondée en janvier 1994

• Première conférence IAF, « The Art and Mastery of Facilitation »,

Denver, USA, 1995

• Lancement du Journal de la facilitation de groupe, 1999

• Les compétences clés du facilitateur

• Programme de Certification du Facilitateur Professionnel

• Code éthique pour facilitateurs, juin 2004

Dans les dix années qui ont suivi sa fondation, les membres et les

sympathisants de l’IAF ont réussi à donner un cadre à la profession. La

transition de la communauté de praticien dans l’ombre à une profession

reconnue s’est ainsi faite.

Synthèse et conclusion

Cet article avait pour but de retracer l’historique du métier de la

facilitation de processus collaboratifs, avec un focus particulier sur les

Etats-Unis et le Royaume-Uni depuis la seconde guerre mondiale. La

facilitation trouve ses origines récentes dans le développement de

certaines institutions et théories dans le milieu des années 40, et une

période d’expérimentation, recherche et développement des années 50

aux années 70, jusqu’aux premiers programmes formels de formation

des deux côtes de l’Atlantique à la fin des années 70 et début des années

80. Le nombre de praticiens de la facilitation ayant régulièrement

augmenté au fil des années, divers réseaux professionnels et associations,

dont l’IAF, se sont créés dans le monde pour soutenir et professionnaliser

l’approche de la facilitation.

Page 12: L’origine de la facilitation

Depuis la fin des années 90, l’IAF a mené d’importants programmes pour

baliser et soutenir la professionnalisation de la facilitation. Les initiatives

incluent le référentiel des compétences du facilitateur, un code éthique,

le processus de certification, la publication d’un journal et un programme

de conférences internationales.

En conclusion, je crois que c’est nécessaire de continuer à étudier

l’histoire de la facilitation (comme tant d’autres professions). Une

perception correcte des origines et du cheminement écoulé permet

d’avoir un fondement solide pour son développement dans le futur. Dans

cette perception, je fais appel à votre connaissance pour des idées,

personnes, organisations, lieux et évènements qui ont formés et continue

de former l’émergence de la facilitation de processus collaboratifs. Je suis

conscient de la collaboration nord-atlantique de cet article et en appel

pour d’autres contributions en provenance d’horizons culturels aussi

nombreux que possible.

Enfin, dans l’écriture de cet article, je me suis rappelé, comme tant

d’autres facilitateurs, que nous reposons sur les épaules de pionniers,

chercheurs et professeurs qui ont guidé le développement de cette

discipline tout au long de plusieurs décennies. Il est temps pour un « Hall

of fame » pour honorer leurs contributions.

 

Références

• Assagioli, R, 1998. The act of will, a guide to self-actualisation and

self-realisation, David Platts Publishing Company.

• Argyris, C, 1965. ‘Explorations in Interpersonal Competence’.

Journal of Applied Behavioural Science.

• Argyris, C. & Schön, D, 1996. Organisational Learning II: Theory,

Method and Practice. Reading: AddisonWesley.

Page 13: L’origine de la facilitation

• Bandler, R, Grinder, J, 1979. Frogs into Princes: Neuro Linguistic

Programming. Real People Press.

• Bohm, D, 1996. On dialogue. New York: Routledge.

• Brown, J & Isaacs, D, 2001. The World Café: Living Knowledge

Through Conversations That Matter. The Systems Thinker, Col 12,

No. 5. July 2001

• Chapman, RJT, 2011. A bibliography on the theme of professional

process facilitation. Googledocs.

• Cooperrider, D & Whitney, D, 2005. D. Appreciative Inquiry, a

positive revolution in change.

• Berrett-Koehler Publishers. French W & Bell, C, 1999, Organisation

Development (Sixth edition). Prentice Hall.

• Heron, J, 1996. Cooperative Inquiry: Research into the human

condition. London: Sage

• Heron, J, 1989. The Facilitator’s Handbook. Kogan Page.

• Hogan, C, 2003. Understanding Facilitation. London: Kogan Page.

• Hogan, C., 2003. Practical Facilitation: A Toolkit of Techniques.

London: Kogan Page.

• Human Relations Website, 2011:

http://www.tavinstitute.org/humanrelations/about_journal/aims.

html, 21 July 2011

• Hunter, D, 2007. The Art of facilitation. Random House.

• ICA, Technology of participation (website). http://www.ica-

uk.org.uk/how-we-work-top/, 21 July 2011

Page 14: L’origine de la facilitation

• Keltner, J, 1989. Facilitation: Catalyst for Group Problem Solving.

Management Communications Quarterly.

• Lewin, K, 1946. Action research and minority problems. J Soc.

Issues 2(4)

• Lewin, K, 1947. ‘Frontiers in Group Dynamics: Concept, Method

and Reality in Social Science; Social Equilibria and Social Change’.

Human Relations Journal.

• Maslow, A, 1943. A Theory of Human Motivation Psychological

Review, 1943, Vol. 50 #4

• Maslow, A, 1961. ‘Health as Transcendence of Environment’. The

Journal of Humanistic Psychology.

• McGregor, D, Theory X and Theory Y. Workforce; Jan 2002, Vol.

81 Issue 1

• Osborne, A, 1941. Applied imagination. Scribner

• Owen, H, 1997. Open Space Technology, a user’s guide. Berrett

Koehler.

• Revans, R, 1980. Action learning: New techniques for

management. London: Blond & Briggs, Ltd.

• Rogers, C, 1965. Dealing with Pyschological Tensions’. Journal of

Applied Behavioural Science.

• Rush, G, 2008. Posting to IAF Forum, http://iaf-

forum.org/attachment.php?attachmentid=71&d=1225902742; 06

November 2008

• Schein, E, 1987. Process Consultation: Lessons for Managers and

Consultants, Vol. 2. Reading: AddisonWesley.

Page 15: L’origine de la facilitation

• Schnelle, E, 1978. Neue Wege der Kommunikation. Spielregeln,

Arbeitstechniken und Anwendungsfälle der Metaplan-Methode.

Veröffentlichungen der Stiftung Gesellschaft und Unternehmen,

Heft 10, Peter Hanstein Verlag, Königstein/Ts.

• Schuman, S (ed), 2005, The IAF Handbook of Group Facilitation.

Jossey-Bass. Schwartz, R, 1994. The skilled facilitator. Jossey-Bass.

• Thorpe, S, 2008. Doctoral research on group facilitation, posting to

IAF Forum. http://www.iafforum.org/showthread.php?p=3615.

Last accessed, 27 July 2011.

• Tuckman, B, 1965. Development sequence in small groups.

Psychological Bulletin. United Nations, 2007. Participatory

dialogue. Towards a stable, safe and just society for all.

• Weisbord, M & Janoff S, 2000. Future Search: An Action Guide to

Finding Common Ground in Organizations and Communities. 2nd

Edition. San Francisco: Berrett-Koehler, 2000

• Young, Arthur M, 1976 The Reflexive Universe: Evolution of

Consciousness. New York: Delacorte Press,