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édito Innovations et enthousiasme La vérité des chiffres Stéphane Bodier Président de l’OJD RETROUVEZ LES ÉTOILES 2015 ET LE 24 e OBSERVATOIRE DE LA PRESSE SUR WWW.OJD.COM NUMÉRO 15 • AVRIL 2015 Nouveau > L’OJD OPTE POUR UN CONTRÔLE DÉMATÉRIALISÉ et > VN : ÉVOLUTION DES RÈGLES DE COMPTAGE Tels furent les mots d’ordre du 25 e Anniversaire de notre Observatoire de la Presse. Innovations portées par la formidable croissance de la mobilibité avec un bond de + 57,6 % des visites mobiles de l’ensemble de la Presse Française. Innovations soutenues aussi par un foisonnement d’initiatives éditoriales et technologiques de nos adhérents : des lancements, des relancements, de nouveaux produits, des offres innovantes, des canaux de diffusion renouvelés… La très lente érosion des diffusions papier (- 4 %) se stabilise grâce en particulier au fort développement dans presque toutes les familles de presse de la diffusion numérique « réplica ». De grands acteurs économiques de notre société comme la SNCF, Air France ou Accor accompagnent chaleureusement leurs clients et usagers grâce à ces nouvelles lectures digitales de la Presse … Autant de signes positifs et enthousiasmants sur l’état de la Presse qui s’ajoutent à l’annonce du projet ambitieux de rapprochement entre l’OJD et AudiPresse à l’horizon 2016. Rapprochement qui donnera vie à une nouvelle très grande et très belle Maison des Chiffres de la Presse et des Médias. Toutes les raisons d’être optimiste ! LES ÉTOILES DE L’OJD 2015 Le bal des Multi-Étoilés SEPT TITRES, QUATRE SITES ET UNE APPLI SE PARTAGEANT LES 12 ÉTOILES DE L’OJD. LE SITE QUOTIDIENDUMEDECIN.FR ET L’APPLI TÉLÉ LOISIRS VIENNENT RENOUVELER CE PALMARÈS DONT LES AUTRES TITRES ET SITES RÉCOMPENSÉS ÉTAIENT DÉJÀ MONTÉS SUR LE PODIUM L’AN PASSÉ ET ANTÉRIEUREMENT. À TRAVERS LEUR SUCCÈS AU FIL DES ANS, LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE DU CENTRE-OUEST DIMANCHE, LES ECHOS, SANTÉ MAGAZINE, CUISINE ACTUELLE, LE JOURNAL DU PÂTISSIER, LA SEMAINE DE L’ALLIER, VALEURS ACTUELLES, LEMONDE.FR, LEBONCOIN.FR ET LEFIGARO.FR DÉMONTRENT LA VITALITÉ DE LA PRESSE FRANÇAISE. EN 2014, 149 TITRES DE PRESSE PAYANTE ET 169 SITES ET APPLIS DE PRESSE ONT VU LEUR DIFFUSION OU LEUR FRÉQUENTATION PROGRESSER. 25 e Observatoire de la Presse LE PAPIER STABILISE LÉGÈREMENT SA BAISSE (- 4 %) TANDIS QUE LES VERSIONS NUMÉRIQUES EXPLOSENT (+59,8 %) LA PROGRESSION DE LA DIFFUSION NUMÉRIQUE (+ 22,3 %) EST BOOSTÉE PAR LA MOBILITÉ (+ 57,6 %). >> lire page 3 L’OJD et AudiPresse annoncent leurs fiançailles LE MARIAGE EST PRÉVU AU 1 ER JANVIER 2016. LES EXPLICATIONS DE STÉPHANE BODIER, PHILIPPE RINCÉ ET PIERRE CONTE SUR LA FUTURE MAISON DES CHIFFRES DE LA PRESSE ET DES MÉDIAS. >> lire pages 6 à 9 >> lire page 5 >> lire page 26 LES KIOSQUES NUMÉRIQUES >> lire page 24 Dossier © OJD / Claire-Lise Havet

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édito Innovations et enthousiasme La vérité des chiffres

StéphaneBodierPrésidentde l’OJD

RETROUVEZ LES ÉTOILES 2015 ET LE 24e OBSERVATOIRE DE LA PRESSE SUR WWW.OJD.COM

NUMÉRO 15 • AVRIL 2015

Nouveau> L’OJD OPTE POURUN CONTRÔLE DÉMATÉRIALISÉ

et> VN : ÉVOLUTION DES RÈGLES DE COMPTAGE

Tels furent les mots d’ordre du 25e Anniversaire de notre Observatoirede la Presse.

Innovations portées par la formidable croissance de la mobilibité avecun bond de +57,6% des visites mobiles de l’ensemble de la PresseFrançaise. Innovations soutenues aussi par un foisonnement d’initiativeséditoriales et technologiques de nos adhérents : des lancements, des relancements, de nouveaux produits, des offres innovantes, des canaux de diffusion renouvelés…

La très lente érosion des diffusions papier (-4%) se stabilise grâce en particulier au fort développement dans presque toutes les famillesde presse de la diffusion numérique «réplica».De grands acteurs économiques de notre société comme la SNCF, Air France ou Accor accompagnent chaleureusement leurs clients etusagers grâce à ces nouvelles lectures digitales de la Presse …

Autant de signes positifs et enthousiasmants sur l’état de la Presse qui s’ajoutent à l’annonce du projet ambitieux de rapprochement entre l’OJD et AudiPresse à l’horizon 2016. Rapprochement quidonnera vie à une nouvelle très grande et très belle Maison des Chiffres de la Presse et des Médias.

Toutes les raisons d’être optimiste !

L E S É T O I L E S D E L ’ O J D 2 0 1 5

Le bal des Multi-ÉtoilésSEPT TITRES, QUATRE SITES ET UNE APPLI SE PARTAGEANT LES 12 ÉTOILES DE L’OJD. LE SITEQUOTIDIENDUMEDECIN.FR ET L’APPLI TÉLÉ LOISIRS VIENNENT RENOUVELER CE PALMARÈSDONT LES AUTRES TITRES ET SITES RÉCOMPENSÉS ÉTAIENT DÉJÀ MONTÉS SUR LE PODIUML’AN PASSÉ ET ANTÉRIEUREMENT. À TRAVERS LEUR SUCCÈS AU FIL DES ANS, LA NOUVELLERÉPUBLIQUE DU CENTRE-OUEST DIMANCHE, LES ECHOS, SANTÉ MAGAZINE, CUISINEACTUELLE, LE JOURNAL DU PÂTISSIER, LA SEMAINE DE L’ALLIER, VALEURS ACTUELLES,LEMONDE.FR, LEBONCOIN.FR ET LEFIGARO.FR DÉMONTRENT LA VITALITÉ DE LA PRESSEFRANÇAISE. EN 2014, 149 TITRES DE PRESSE PAYANTE ET 169 SITES ET APPLIS DE PRESSE ONTVU LEUR DIFFUSION OU LEUR FRÉQUENTATION PROGRESSER.

25e Observatoirede la Presse•LE PAPIER STABILISELÉGÈREMENT SA BAISSE (- 4%) TANDIS QUE LESVERSIONS NUMÉRIQUESEXPLOSENT (+59,8 %)

•LA PROGRESSION DE LA DIFFUSION NUMÉRIQUE(+22,3%) EST BOOSTÉE PAR LA MOBILITÉ (+57,6%).

>> lire page 3

L’OJD et AudiPresse annoncent leurs fiançaillesLE MARIAGE EST PRÉVU AU 1ER JANVIER 2016. LESEXPLICATIONS DE STÉPHANEBODIER, PHILIPPE RINCÉ ETPIERRE CONTE SUR LA FUTUREMAISON DES CHIFFRES DE LA PRESSE ET DES MÉDIAS.

>> lire pages 6 à 9

>> lire page 5

>> lire page 26

LES KIOSQUES NUMÉRIQUES >> lire page 24

Dossier

© OJD / Claire-Lise Havet

Page 2: Ojd newsletter15

2 5 E O B S E R V A T O I R E

Après que Stéphane Bodier ait accueilli les participants, ce grand moment de rassemblement

de la presse s’est déroulé en plusieurs temps, dont ce numéro de La vérité des chiffres rend compte :

• Stéphane Bodier et Pierre Conte (Président d’AudiPresse) ont expliqué les raisons du futur rapprochement dans le but de créer la grande Maison des Chiffres de la Presse et des Médias ;

• Le 25e Observatoire de l’OJD a confirmé la profonde transformation des habitudes de consommation des contenus et l’envolée de la fréquentation des supports numériques de presse et notamment des supports mobiles ;

• La présentation d’AudiPresse a, au-delà de la synthèse des résultats des études One et One global montré qu’il y avait déjà une cohérence entre les chiffres de diffusion et d’audience ;

• Louis Deyfus, Président du Directoire du Groupe Le Monde a expliqué comment le groupe vivait la transformation du modèle économique sous formed’aventure entrepreneuriale ;

• Douze Étoiles de l’OJD ont récompensé les meilleures performances de diffusion et de fréquentation en 2014 et sur cinq ans.

Bonne lecture !

>>>

Changement d’ère...

D’OFFICE, STÉPHANE BODIER A PLACÉ CE 25E OBSERVATOIRE DE L’OJD SOUS LE SIGNE DE L’INNOVATION ET DE L’ENTHOUSIASME,ANNONÇANT PLEIN DE BONNES NOUVELLES À PARTAGER AVEC LE MILLIER DE PROFESSIONNELS DES MÉDIAS VENUS ASSISTER, LE 9 AVRIL DERNIER À CETTE GRANDE FÊTE DE LA PRESSE RÉUNIEACCUEILLANT, POUR LA TROISIÈME ANNÉE, AUDIPRESSE. LES SCOOPSDU JOUR ÉTAIENT JUSTEMENT LE PROJET DE RAPPROCHEMENT ENTREL’OJD ET AUDIPRESSE ET L’ANNONCE DU CONTRÔLE DÉMATÉRIALISÉ DU PRINT, TOUS DEUX PROGRAMMÉS POUR LE 1ER JANVIER 2016.

© OJD / Claire-Lise Havet

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D E L A P R E S S E

3

LES GRANDES TENDANCES DE LA DIFFUSION DE LA PRESSE FRANÇAISE MONTRENT UNE NOUVELLE ENVOLÉE DE LA

FRÉQUENTATION DES SUPPORTS NUMÉRIQUES, EN PARTICULIER SUR LES SUPPORTS MOBILES QUI SYMBOLISENT LA MUTATION

DES USAGES TANDIS QUE LE PAPIER PARVIENT À FREINER LÉGÈREMENT SA BAISSE DE DIFFUSION.

-4,0%-2,2% -2,3% -3,5% -4,0%

+8,5%

+20,7% +32,9%+22,6% +7,7%

+57,6%

+634,2%+123,4%

+104,6%

M

MISE EN PERSPECTIVE SUR 5 ANS : STABILISATION DE LA BAISSE DU PAPIER ET POURSUITE DE L’EXPLOSION DU DIGITAL

Comparaison en base 100 dela DFP et de la fréquentationtotale en visites de sites et applis de presse.

LA NOUVELLE ENVOLÉE DES SUPPORTS NUMÉRIQUES

L es 793 titres payants (661 pour la presse grand public et 132 pour lapresse professionnelle) contrôlés par l’OJD en 2014 ont représenté uneDiffusion France Payée de 3,7 milliards d’exemplaires papier. Cette

diffusion continue de baisser (-4%), mais moins qu’en 2013 (-4,9%), ce quilaisse envisager que le plus dur est derrière nous. Le digital confirme sa mon-tée en puissance avec 9,2 milliards de visites sur les sites de presse (+8,5% enun an). C’est toutefois du côté des sites hybrides et des applications mobilesque la croissance est la plus forte : +57,6% à 5,3 milliards de visites.

Toutes les grandes familles de presse voient leur diffusion baisser en 2014,mais avec des reculs souvent moins élevés que l’année précédente : l’érosionatteint 4,1% pour la presse quotidienne nationale (PQN), 3% pour la pressequotidienne régionale et départementale (PQRD), 2,4% pour la presse quo-tidienne du 7e jour. La presse hebdomadaire régionale (PHR) résiste plutôtmieux que le marché et circonscrit la baisse à 1,6%. La situation continue enrevanche de se dégrader pour deux familles : la presse magazine, en retraitde 5,1%, et la presse professionnelle, dont la diffusion perd 7,5%.

Deux segments pèsent particulièrement lourd dans la diffusion totale : la pressequotidienne (49,1%) et la presse magazine (42,5%). Dans cette famille, seulsles masculins sont en progression (+6,8%), boostés notamment par deux lan-cements réussis : Lui (87922 ex.) et The Good Life (50265 ex.). Toutefois, unnouveau segment porteur émerge, celui de la presse magazine de bien-être,qui compte de nombreux succès de diffusion autour de Vital (55503 ex.),Happinez (35489 ex.), + de Pep’s (110795 ex.) ou Esprit d’ici (59575 ex.).

Papier

Sites

Mobilité

2009 2010 2011 2012 2013 2014

-4% POUR LA DIFFUSION PRESSE PAYANTE

+22,3% POUR LA FRÉQUENTATION DES SUPPORTS NUMÉRIQUES DE PRESSE

+59,8% POUR LES VERSIONS NUMÉRIQUES DE LA PRESSE PAYANTE

149 TITRES DE PRESSE PAYANTE PROGRESSENT

169SITES ET APPLIS DE PRESSE PROGRESSENT

Leschiffres clésà retenir

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2 5 E O B S E R V A T O I R E

4

Fidélisation des acheteurspar le portage et nouvel essordes versions numériques En 2014, les ventes au numéro individuelles ontreprésenté 40,4% de la DFP à comparer aux42% de 2013. «Les points de vente ferment etles acheteurs ont de plus en plus de mal à ache-ter la presse», a commenté Stéphane Bodier,

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LA PRESSE PAYANTE FRANÇAISE EN 2014

Diffusion France Payée

Évolution par famille de Presse vs 2013 Part de diffusion / famille

Evolution de la presse payante 2014/2013

PRESSE PAYANTE

PRESSE QUOTIDIENNE

PRESSE HEBDO RÉGIONALE

PRESSE MAGAZINE

dont Presse d’Actualité

dont Presse Féminine

dont Presse Télévision

NOMBRESD’EXEMPLAIRES

3,7 Mds (-4%)

2,5 Mds (-3%)

70,7 M (-1,6%)

1,6 Md (-5,1%)

342 M (-4,5%)

343 M (-4,4%)

622 M (-4,8%)

NOMBRE DE VISITES SITES HYBRIDES ET APPLIS

5,3 Mds (+57,6%)

3,3 Mds (+64,2%)

1,9 Md (+47,3%)

772 M (+66,5%)

85 M (+56,1%)

966 M (+33,5%)

NOMBRE DE VISITESSITES DE PRESSE

9,2 Mds (+8,5%)

5 Mds (+8,8%)

3 M (+8,4%)

4,1 Mds (+8,4%)

1,6 Md (+16,4%)

513 M (+32,8%)

794 M (+14,5%)

Presse Quotidienne

Presse Quotidienne du 7e Jour

Presse Hebdomadaire Régionale

Presse Magazine

Presse Professionnelle

Si les versions numériques individuelles ne repré-sentent encore que 1,9% de la DFP, elles ont,quant à elles, progressé de 59,8% en un an à71,3 millions d’exemplaires, soit une progres-sion équivalente à celle de 2013. «Au début,le phénomène concernait essentiellement laPQN, qui est toujours la première famille sur cecanal de diffusion. Il confirme désormais sonsuccès auprès de toutes les familles de presse»,a commenté Stéphane Bodier. Ainsi, en 2014,la PQN a distribué 35,7 millions d’exemplairesde versions numériques (+43,9%). Avec 18,4millions d’exemplaires (+99,2%), la PQRD et laPQ 7e Jour se placent sur la deuxième place dupodium, devant la presse magazine (16,7 mil-lions, en hausse de 61,6% sur un an). Malgréde fortes progressions, les volumes sont beau-coup plus modestes pour la presse profession-nelle (+118,4% à 0,4 million) et pour la PHR(+35,2% à 0,1 million). Les ventes numériquespar tiers ont aussi fait une belle percée, passanten un an de 3,2% à 7,5% du total.

Les sites web de presse progressent, quant àeux, de 8,5% à 9,2 milliards de visites.

Président de l’OJD. Ainsi en décembre 2014, oncomptait, selon Presstalis, 25866 points devente de presse, ce qui représente 950 nou-velles disparitions en un an et 3880 sur cinq ans,cette tendance baissière devant se poursuivreen 2015. Pour autant, certains titres réalisent debelles progressions dans la vente au numéro:+51% pour Massif Central, +45,4% pour VotreBeauté, +39,8% pour L’Essor Rhône, +19,3%pour Picoti, +17,6% pour Cuisine Actuelle…

La montée en puis-sance d’autres canauxde diffusion expliqueaussi pour partie le replidu poids des ventes aunuméro. Ainsi, le por-tage à domicile aencore gagné un pointen 2014 pour atteindre30% de la DFP (+6%en 5 ans), illustrant ainsi« le gros travail de fidé-lisation mené par leséditeurs».

LES POINTS DE VENTES EN 5 ANS

Évolution du nombre de points de ventes de presse -Évolution des ventes en kiosque en base 100 en 2009

déc. 2009 déc. 2010 déc. 2011 déc. 2012 déc. 2013 déc. 2014

Ventes au N°70

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D E L A P R E S S E

5

de la presse, connait elle aussi un essor extra-ordinaire sur le mobile, atteignant 966 mil-lions de visites. «Tous médias confondus, c’estun des univers les plus puissants dans saconsommation sur le mobile», fait-il valoir.C’est d’ailleurs l’application de Télé Loisirs quia remporté l’Etoile 2015 dans la catégorieapplication mobile (voir palmarès P. 13).

À tous ces chiffres 2014, il convient d’ajouterque l’OJD contrôle chaque mois la diffusionde plusieurs milliers de Radios diffusées surInternet. Il vient ainsi de certifier, au mois demars 2015, plus de 33 millions d’Ecoutesactives pour la marque NRJ qui compte 166Web Radios dont la Premium, simultanémentdiffusée sur les ondes classiques qui, à elleseule, en comptabilise presque 12 millions.Elle est talonnée par la Premium de Skyrock.

• En un an, les sites hybrides sont passés de 475 millions de visites à 1,278 Milliard• Les applis mobiles de 2,527 milliards à 3,357 milliards de visites, les applistablettes de 335 à 625 millions. • Le tout représentant une augmentationde 57,6% vs 2013.

LA PRESSE PAYANTE FRANÇAISE EN 2014 : LES ÉDITEURS FIDÉLISENT DE PLUS EN PLUS LEURS ACHETEURS

AU 1ER JANVIER 2016, L’OJD FAITÉVOLUER SES MÉTHODES DE

CONTRÔLE DE LA PRESSE (HORSPGID). FINIS, LES CONTRÔLES DE LA DIFFUSION IN SITU, TOUT SEFERA À PARTIR D’UNE CONTROLROOM À PARIS, DE MANIÈRE PLUSRAPIDE ET PLUS FIABLE. LES GAINSDE PRODUCTIVITÉ PERMETTRONTDE BAISSER LE COÛT FINANCIER

POUR LES ÉDITEURS.

Depuis près de 90 ans, le contrôle del’OJD s’effectue chez l’éditeur via unauditeur OJD et un expert-comptablequi déterminent les quantitésréellement diffusées. Au 1er janvier2016, le contrôle de la presse (horsquotidiens et hebdomadaires gratuitsd’information qui ont déjà leur propresystème de contrôle en partiedématérialisé) change, avec unbasculement des 1000 contrôles insitu en 1000 contrôles dématérialisés.

PLATEFORME DIGITALE ET DOUBLE CONTRÔLE

Tout passera désormais par laplateforme digitale, installée à Parissur laquelle les éditeurs déposeronteux-mêmes les différents élémentspour le contrôle de leur diffusion.L’OJD sera par ailleurs relié, quasi en temps réel, avec l’ensemble des prestataires : messageries,gestionnaires d’abonnement, deportage, intermédiaires de ventes par tiers… Et si les résultats neconcordent pas, il y aura des contrôlesphysiques inopinés. L’objectif estd’avoir « un contrôle plus rapide, plus fiable et procurant des gains de productivité », a expliqué Stéphane Bodier, lors de l’ouverturedu 25e Observatoire de l’OJD.

« Jusqu’ici, certains contrôleurs de l’OJD faisaient jusqu’à 75 000 km par an et passaient au moins 20 semaines en extérieur », dévoilePhilippe Rincé, Directeur Général de l’OJD. En année 1, ce gain de productivité devrait permettre de remiser aux éditeurs 15% de leurs droits proportionnels et des frais de contrôle.

L’OJD PASSE À LA

dématérialisation DU CONTRÔLE

La mobilité fait exploser les compteursL’augmentation la plus spectaculaire concerneles supports mobiles qui progressent de57,6% sur un an, cette explosion touchanttoutes les familles de presse, les journaux biensûr mais aussi les magazines. Ainsi, avec prèsd’1 milliard de visites (966 millions) la presseTV s’avère être l’un des univers les plus puis-sants dans sa consommation sur le mobile. LaPresse quotidienne gratuite d’information n’estpas en reste, signant le plus gros succès enmatière de consommation mobile à traversson leader, 20 minutes.

«Les applications font le grand succès de lapresse dans sa partie mobile», a poursuivi lePrésident de l’OJD. Elles progressent de 2,5 à3,3 millions de visites en un an, tandis que lessites hybrides atteignent 1,2 million visites(contre 475000). La fréquentation des applistablettes reste plus modeste, mais double enun an, passant de 335 à 625 millions. La presse télé, qui représente 40% de la DFP

La mobilité progresse dans toutes les familles de presse

PRESSE QUOTIDIENNE NATIONALE 63,8

PRESSE QUOTIDIENNE RÉGIONALE ET DÉPARTEMENTALE 54,8

PRESSE QUOTIDIENNE GRATUITE D'INFORMATION 89,9

NEWS 174,9

PRESSE TÉLÉVISION 33,5

FÉMININS 56,1

PRESSE PEOPLE 21

FAMILLE PROGRESSION (EN %) 2014/2013

Ventes N° individuelles

Abonnements individuels

Portage à domicile

Diffusion par tiers et différée

Versions numériques individuelles

+6% sur

5 ans

Diffusion France Payée

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2 5 E O B S E R V A T O I R E

6

Comment avez-vous procédé concrètement ? S. B. : Avec Pierre Conte, Nicolas Cour,Philippe Rincé et l’ensemble des équipesd’AudiPresse et de l’OJD, nous avons travaillépendant plusieurs mois à rencontrerl’ensemble des éditeurs français à travers leurssyndicats professionnels (SEPM, SPQN, SPQR,SPHR, FNPS, APGI quotidiens gratuits, ADPGImagazines gratuits, CRTM, UDA, UDECAM),mais aussi l’ensemble des représentants desutilisateurs (Udecam, UDA, CRTM) afin de lesécouter et de répondre à leurs attentes.

Ce rapprochement était plus une demande du marché que des éditeurs !S. B. : Oui et non ! C’était certes unedemande du marché, mais cela a été aussiune demande assez précise, datant d’il y a un

LA VÉRITÉ DES CHIFFRES : Vous annoncez une très grande nouvelle, le rapprochement de l’audience et de la diffusion. Quelles raisonsprésident à ce futur mariage ?STÉPHANE BODIER : Ce rapprochement estla résultante du très importantdéveloppement digital d’une grande partiede la presse française. A travers le digital etson utilisation par les agences et lesannonceurs, on se rend tous compte qu’il y ade moins en moins de frontières entre ledénombrement et l’audience dans uncontexte où la presse française a, plus quejamais, besoin de rassembler, de concentrerses moyens et d’avancer face à laconcurrence et à la révolution du numérique,dans un souci d’être plus efficace et de mieuxcommuniquer.

peu plus un an, de la presse magazine et dela PQR. Elles souhaitaient avancer de manièreplus homogène, non pas sur le quotidien,mais sur tous les projets de mise en valeur desrésultats de la presse. Il y a un moment oùl’on arrive sur le digital à avoir des chiffres devisites, des chiffres de visiteurs OJD et deschiffres de visiteurs côté audience…

Et ce ne sont pas forcément les mêmes !S. B. : Parce que les indicateurs sont différents!Certains sont issus du panelMédiamétrie//NielsenNetRatings, d’autres dusystème site centric de l’OJD, et cetteabondance de chiffres nuit à l’efficacité etperturbe le marché. Les éditeurs ont biencompris qu’à un moment donné, on semarchait sur la tête !

L’OJD ET AUDIPRESSE SE RAPPROCHENT POUR CRÉER LA GRANDE MAISON DES CHIFFRES DE LA PRESSEET DES MÉDIAS. LES FIANÇAILLES OFFICIELLES ONT ÉTÉ ANNONCÉES LORS DU 25E OBSERVATOIRE DE LAPRESSE, LE MARIAGE ÉTANT PROGRAMMÉ POUR LA FIN DE L’ANNÉE. AU 1ER JANVIER 2016, L’ENSEMBLEDES ÉQUIPES POURRAIT SE RASSEMBLER DANS LES LOCAUX DE L’OJD, DONT LA STRUCTUREASSOCIATIVE ÉTAIT LA SEULE POSSIBLE JURIDIQUEMENT. LA NOUVELLE MAISON, DONT LE NOM N’ESTPAS ARRÊTÉ, DISPOSERA D’UN PÔLE RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT DESTINÉ À VALORISER ENSEMBLELA DIFFUSION ET L’AUDIENCE VIS-À-VIS DU MARCHÉ PUBLICITAIRE. LES EXPLICATIONS DE STÉPHANEBODIER QUI, DEPUIS HUIT ANS, PRÉSIDE L’OJD ET DE PHILIPPE RINCÉ, NOUVEAU DIRECTEUR GÉNÉRAL.

«Il y a de moins en moins de frontières entre le dénombrement et l’audience.»

STÉPHANE BODIER

© OJD / Claire-Lise Havet

Page 7: Ojd newsletter15

D E L A P R E S S E

PHILIPPE RINCÉ : Le PV de marquepréfigurait déjà cela. On sentait qu’il y avaitune forte demande, or, la meilleure façonde lui répondre était sans doute deconcrétiser le rapprochement des structures.S. B. : La Presse et l’OJD ont depuis unedizaine d’années totalement bouleversé leuroffre, un titre de presse n’est plus seulementproducteur de print, mais aussi de digital, devidéo, d’applis, voire, pour certains de radioou de télévision. Or, qui aurait pu imaginer, ily a encore cinq ou six ans, qu’un groupe depresse puisse devenir un énorme fournisseurde contenus vidéo ou que les applis depresse seraient parmi les plus puissantes ? Il ya eu une modification totale de l’offre denombreux magazines et quotidiensrégionaux ou nationaux ! P. R. : Il n’y a pas si longtemps, le contenu etle contenant formaient un tout indissociable.Aujourd’hui, le contenant a complètementexplosé, c’est le contenu qui mène l’affaire etpeu importe le support utilisé. C’est pourquoidemain il sera vidéo, audio ou autre choseque l’on n’imagine même pas! On voit lamultiplicité des nouveaux supports. Quand LeMonde annonce un quotidien du matin, cen’est évidemment pas un quotidien papier,c’est autre chose, un contenu digital sur unautre support…S. B. : On note aussi une modification totaledes lieux de consommation, puisque AirFrance, la SNCF, de grandes chaines d’hôtels,mettent à la disposition de leurs clients descontenus de presse sur des supports digitaux. Il s’est passé au niveau du contenant, du lieude distribution et des usages deconsommation une révolution totale depuiscinq ans. Par rapport à ce phénomène, ilétait nécessaire de faire évoluer nosorganisations pour continuer à faire ce quel’OJD et AudiPresse font très bien, à savoir :accompagner les innovations des éditeurs enleur en donnant les moyens à travers larigueur et la transparence de leurs chiffres.

Quand on examine les chiffres de diffusion etd’audience sur un titre, on s’aperçoit parfois quel’un descend quand l’autre monte, commentallez-vous arriver à une meilleure cohérence ? S. B. : Pour moi, il y a une explication et ungrand travail à mener. L’explication : il mesemble qu’aujourd’hui la puissance desmarques digitales est plus forte que le purrésultat de l’audience print. Quand oninterroge quelqu’un pour savoir s’il est lecteurde L’Équipe ou de Femme Actuelle, il y aune telle puissance maintenant de laconsommation digitale que lorsque lapersonne répond, elle ne sait plus trop si ellea lu son journal ou son magazine sur unetablette ou sur un le papier. Cela explique lesdifférences de résultats entre le pur print etl’audience.

Voilà pour l’explication, quid du travail à mener ? S. B. : C’est un sujet sur lequel le Comité

S. B. : Pendant des années, la presse s’estlaissé piller par Google. Tout ce que la pressea perdu – 80% dans le marché français – aété transféré chez Google. Depuis quatre oucinq ans, les éditeurs ont repris la main, enparticulier dans une politique dedéveloppement du mobile. Il y a sur tous lessegments de presse une explosion de laconsommation du mobile, de l’ordre de 100,200 ou 300%, alors qu’il était déjà trèsfortement en augmentation, l’an dernier. P. R. : Ce 25e Observatoire montre uneexplosion de la mobilité sous toutes sesformes : tablette, smartphone… S. B. : Dans sa volonté d’accompagner lesinnovations, l’OJD a développé sa culture etses techniques hors print, puisqu’aujourd’hui ilcontrôle près de 12000 web radios, la quasiintégralité de toutes les applis de presse etqu’il y a de grands projets pour contrôler lavidéo, car elle est aujourd’hui de plus en plusimportante dans les consommations et pourles annonceurs, lesquels ne disposent pas dechiffres 100% fiables.

Au contraire d’AudiPresse, l’OJD ne se bornepas à l’étude des sociétés issues de la presse,qu’allez-vous faire de toutes les autres ? S. B. : La future Maison sera celle des Chiffresde la Presse ET des Médias. Pour être crédibleaujourd’hui, on ne peut pas vérifier les seulschiffres d’une famille. Le médiaplanning estholistique et, de plus en plus, les agences etles annonceurs cherchent une certificationglobale. Ils ne veulent pas d’un institut quicertifie d’un côté le papier, de l’autre ledigital car tout est impacté par le digital. Latélévision est en train de devenir digitalecomme elle l’est déjà dans d’autres pays, laradio suit le même chemin et c’est déjàacquis pour l’affichage. C’est tout le travailactuel de l’OJD : être à même d’apporterune méthode, une rigueur et la valeur d’unemarque pour contrôler. Les éditeurs l’ont trèsbien compris, il n’y en a plus un seulaujourd’hui qui ne soit pas d’accord avecl’idée de contrôler les chiffres de la presse ET des médias. P. R. : Il y avait autour de la table plus de 20 représentants de structures professionnelles,lorsque Stéphane a raconté «la presse ET lesmédias». Tous, y compris ceux qu’on auraitpu imaginer les plus conservateurs ontacquiescé. Et aujourd’hui, tous reconnaissentqu’avoir rajouté «ET des médias» a un vraisens. S. B. : Je serai bien heureux de rencontrer unéditeur qui puisse me donner une définitionde ce qu’est la presse aujourd’hui. C’estévidemment une histoire, un savoir-faire, uneexigence…, on peut aussi parler de la qualitédu contenu mais plus du contenant.

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Recherche et Développement du nouvelensemble travaillera pour apporter desréponses fiables au marché.

Vous citez des titres très digitalisés mais la lecture digitale n’est pas toujours aussi développée ! S. B. : Dans chaque famille, il y a desexemples réussis et d’autres qui le sont moins,mais certaines marques de presse reposentvéritablement sur deux piliers, notammentdans la presse quotidienne, en PQR et dansla presse gratuite. Par exemple, la puissancede la marque 20 minutes est presque aussiforte en digital qu’en papier. P. R. : En PQR aujourd’hui, des marques depresse comme La Voix du Nord, OuestFrance, Sud-Ouest, La Dépêche du Midi… ont une stratégie clairement définie dedéveloppement sur l’ensemble de leurssupports et médias. S. B. : Certains vendent maintenant desabonnements où certains jours, en particulierles jours de la semaine, ils servent lequotidien en digital, et en fin de semainel’édition papier parce que cela correspond àdes moments de consommation et des lieuxdifférents.

P. R. : En fonction des lieux de consommationet des usages, comme le dit Stéphane, onpeut avoir des combinaisons d’un mêmecontenu sur des supports différents, y comprissi l’on reboucle tout cela avec du train, del’hôtel…S. B. : C’est le projet du Monde. Il y a toujoursun énorme plaisir à lire Le Monde papier lesoir en rentrant du bureau, car on disposed’un peu de temps. Par contre, on auraitbesoin de la crédibilité de l’information duMonde le matin mais on n’aurait pas letemps et le lieu pour le consommer enpapier. De plus, l’usage du smartphone faitque l’on a envie de l’avoir avec soi et de leconsommer simplement et rapidement.

Une étude de l’IAB US* vient de dévoiler que la presse serait le média le plus impacté par le transfert des investissements publicitaires sur le mobile, d’où l’importance d’y être présent…

*Réalisée par Ovum pour l’IAB, l’étude «2015Marketer Perceptions of Mobile Advertising»montre qu’un tiers des budgets pub mobileserait prise sur d’autres supports et, toutd’abord la presse (pour 58% des répondants).

“STÉPHANE BODIER

« Il s’est passé au niveau du contenant, du lieu de distribution et des usages deconsommation unerévolution totale depuis cinq ans. »

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Vous venez également d’annoncer un grand chantier interne à l’OJDS. B. : Après presque un siècle, l’OJD va changer ses méthodes de contrôle de la presse via la dématérialisation du contrôle. Il y a deux aspects trèsimportants dans ce chantier : la construction de la plateforme digitale et le double contrôle. Les chiffres vont être remis par les éditeurset en complément, l’OJD sera relié enquasi temps réel avec l’ensemble desdiffuseurs et les différents prestataires : des gestionnaires d’abonnement, deportage, les messageries, desintermédiaires de ventes par tiers… Et si les résultats ne concordent pas, il yaura des contrôles physiques inopinés. P. R. : Nous allons continuer à exercer notreexpertise dans un nouvel environnement,dématérialisé, pour gagner à la fois enproductivité et en qualité. Ce gain de productivité devrait permettre de «rendre» aux éditeurs une partie descotisations (15% sur les droits proportionnelset les frais de contrôle). Ce travail enparallèle et en temps réel va permettreégalement d’augmenter la qualité de lacertification.

Cela aura-t-il une incidence sur le délai de publication ? P. R. : Ce n’est pas un prérequis. La qualité,ce n’est pas forcément la rapidité. S. B. : Ce sera une décision du marché, enfonction du besoin des utilisateurs mais je nesuis pas certain que les agences médiasattendent des chiffres, chaque mois. P. R. : AudiPresse sortant aujourd’hui unemesure trimestrielle de l’audience, il serapeut-être intéressant, mais cela fera partiede la réflexion avec nos amis d’AudiPresse,de réfléchir à un calage avec la diffusion, caril paraîtrait assez logique qu’il y ait desrythmes concomitants.

Vous parliez tout à l’heure du PV de marque,pourquoi n’a-t-il pas marché ? S. B. : Dans cet univers comme dans pleind’autres, les choses prennent du temps. Leprojet de modernisation a été présenté il y a4 ans, et à l’époque, le marché n’était pasprêt. Le PV de marque était ambitieux etpeut-être est-il arrivé trop tôt, mais c’est ceprojet de PV de marque qui a motivé leséditeurs à demander le rapprochemententre l’OJD et AudiPresse. L’OJD c’est plus de1700 titres, ce qui est formidable et enmême temps une difficulté quand il fautchanger de cap, car certains innovent plusvite que d’autres et nous devons veiller à nepas avantager un titre par rapport à unautre. Je pense que le PV de marque seraun sujet dont on reparlera l’année prochaine.

Donc le PV de marque n’est pas enterré ?P. R. : Absolument pas ! C’est un dossier qu’il faudra reprendre et ce, d’autant plus dans la logique des projets que nousmenons actuellement. Cela pourrait être l’un des premiers travaux à s’inscrire dans l’agenda du nouveau ComitéRecherche & Développement. L’ensembledes travaux menés durant 24 mois restevalable et on repartira de cet acquis.Aujourd’hui, l’ensemble des familles estd’accord sur le principe du PV de marque,reste à régler des problèmes de présentation,de forme et de communication.

La nouvelle Maison aura juridiquement le statut de l’association qui est celui de l’OJD,pour quelles raisons ? P. R. : La poursuite en association était laseule voie juridique possible pour marier unesociété commerciale (AudiPresse est une SASdont le capital est aux mains des syndicats etdes associations professionnelles et dont lesclients sont les éditeurs) et une association(l’OJD qui a des adhérents).

Pour conclure, un mot pour résumer votre état d’esprit ? S. B. : Enthousiasme ! Car sans enthousiasmeon n’arrive à rien, et c’est encore plus vraiaujourd’hui qu’hier. Pour affronter lesdifficultés et les changements, il faut savoirfaire preuve d’un enthousiasme décuplé!

“Tout le monde parle des réseaux sociaux, allez-vous les mesurer un jour ? S. B. : Cela fait partie des projets. Au sein del’OJD, nous avons deux projets très avancésconcernant d’une part la vidéo et de l’autreles newsletters qui sont très importantes, enparticulier dans la presse professionnelle.Nous travaillons à pouvoir donner des chiffresfiables pour la vidéo et pour les newsletters.Pour les réseaux sociaux c’est plus compliqué,car les plus importants sont américains et queles Américains refusent de nous donnerl’accès à leurs chiffres. Leur principale excuseétant qu’ils sont complètement transparents,étant cotés en bourse ! Seul un travail delongue haleine mobilisant l’ensemble de lacommunauté publicitaire pourrait arriver à cequ’un jour, on puisse avoir accès à leurs data.

PHILIPPE RINCÉ

«Demain le contenu sera vidéo, audio ouautre chose que l’onn’imagine même pas ! »

© OJD / Claire-Lise Havet

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D E L A P R E S S E

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Cohérence, car nous allons beaucoup travaillersur une meilleure coordination de la commu-nication des chiffres de la Presse.Rationalisation, car en construisant une seuleMaison nous allons beaucoup optimiser letemps des éditeurs, des annonceurs et desmanagers d’agences media qui y contri-buaient jusque-là. Et investissement, parce que les économies defonctionnement pourront être investies dans denouvelles pistes d’études.

La future Maison sera celle des Chiffres ET des Médias, qu’est-ce que cela change pour AudiPresse ? AudiPresse fournissait déjà des chiffres «autres media» à travers son media-mar-ché. Le panel de ONE est l’un des plus puissants outils d’étude mondiaux. Depuis sa conception, nous savons qu’il pourrait servir de base à d’autres études. Ceci étant,

À son tour, Pierre Conte a répondu à cinqquestions, en exclusivité pour La Véritédes Chiffres.

LA VÉRITÉ DES CHIFFRES : Vous venezd’annoncer les fiançailles d’AudiPresse et de l’OJD, quelles raisons conduisent à ce rapprochement ?PIERRE CONTE : L’idée générale est depermettre à la presse de fournir au marchéle meilleur corpus de données possibles. Lesmarques de presse ont perdu des parts demarché ces dix dernières années, leurnouvelle puissance digitale doit leurpermettre d’engager la reconquête. Lerapprochement de l’OJD et d’AudiPresse estavant toute chose une ambition.

Qu’en attendez-vous ?Je le résumerai en trois mots : cohérence, ratio-nalisation et investissement.

la priorité reste le service de la Presse, soustoutes ses formes.

Comment voyez-vous la place des utilisateursdans cette nouvelle structure ? Le Tripartisme est un principe fondateur etd’AudiPresse et de l’OJD. Il doit, bien sûr, per-durer. Il garantit la transparence des chiffres.Au-delà des équilibres politiques nous avonsressenti une motivation forte des annonceurs etdes agences media à s’impliquer dans ladynamique de cette future Maison commune.

Quel sera le rôle du Comité Recherche et Développement et les premiers sujetsauxquels il s’attaquera ? Les choses restent bien sûr à préciser, mais cecomité sera l’ogive du projet. Les thématiquesdes audiences hybrides, de l’engagement, du«GRP Presse» sont autant de territoires àconquérir.

«Un projet à priori contre nature...» PIERRE CONTE

C’EST AINSI QUE LE PRÉSIDENT D’AUDIPRESSE A QUALIFIÉ LE RAPPROCHEMENT EN COURS AVEC L’OJD AVANT D’EXPLICITER : « LES HOMMES ONT PLUS DE TALENT POUR ÉRIGER DES MURS QUE POUR BÂTIR DES PONTS. NOUS, NOUS DEVONS FAIRE L’INVERSE. NOUS AVONS ÉTÉ MANDATÉSPOUR FAIRE TOMBER DES MURS ET CONSTRUIRE UN SYSTÈME DE PASSERELLES ENTRE LESDIFFÉRENTES FAMILLES DE PRESSE ET ENTRE LA PRESSE ET LES AUTRES MÉDIAS ET NOTAMMENT LE MONDE DIGITAL. UN PONT FAÇON BROOKLYN BRIDGE ENTRE LA PRESSE ET LE MARCHÉPUBLICITAIRE POUR QUE LES INVESTISSEMENTS REPARTENT VERS PLUS DE PARTS DE MARCHÉ SUR CE MÉDIA QUI NOUS EST CHER » UNE FAÇON DE RAPPELER LES AMBITIONS : CE «DATA METRIX DE LA PRESSE ET DES MÉDIAS » EST DESTINÉ À UNE «RECONQUÊTE DE LA PRESSE ».

“«Le Tripartisme est un principe fondateur et d’AudiPresse et de l’OJD. »

© OJD / Claire-Lise Havet

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A u moment où l’OJD et AudiPresse ontdécidé de se rapprocher, il était natu-rel de mettre en parallèle les évolu-

tions de la diffusion et de l’audience à isopéri-mètre. «Les chiffres 2014 montrent une assezforte cohérence entre la baisse de l’audienceet de la diffusion presse. One Global confirmeque les marques de presse excellent sur le digi-tal fixe et mobile», a indiqué Pierre Conte, Pré-sident d’AudiPresse. Selon l’étude One, la lec-ture dernière période recule de 3,4% entre2013 et 2014, quand la DFP mesurée parl’OJD baisse de 3,9%. Les taux de circulationrestent stables à 5,1 pour la lecture dernièrepériode et à 3,1 pour la lecture primaire(acheteurs ou abonnés).

One Global montre aussi l’essor de la consom-mation de la presse sur les supports numé-riques et, en particulier, mobiles. Chaque mois,65,4% des Français lisent au moins une versiondigitale de presse, soit une hausse de 58,4%entre les premières vagues de 2014 et 2015.Début 2014, les supports internet fixe etmobile permettaient à l’audience desmarques de presse de progresser de 38 %. Unan plus tard, l’apport exclusif moyen monte à51%. Pour 100 lecteurs print, le digital apportedonc 51 lecteurs exclusifs supplémentaires.

L’évolution de la structure du lectorat entre lesvagues 1 de 2013 et 2014 montrent un reculde la proportion des exclusifs print, qui passentde 57% à 50%. Les exclusifs internet fixe pro-gressent de 22% à 25%. La proportion d’ex-clusifs internet mobile double, passant de 4%à 8%. Le nombre de dupliquants entre cestrois modes de lecture reste stable à 17%. «Surle mobile, les lecteurs avaient commencé à serecruter sur la cible des hommes de moins de50 ans CSP++. Le phénomène ne se concentreplus chez les jeunes, les urbains et les CSP+. Elleconcerne par exemple 77% des femmes res-ponsables des achats et 78% des plus de 50ans CSP+», a noté Nicolas Cour, DirecteurGénéral d’AudiPresse.

2 5 E O B S E R V A T O I R E

E n préambule, Louis Dreyfus a rap-pelé l’importance de la presse dansla démocratie en citant l’affaire

Charlie, période où «les Français ont mani-festé leur attachement à la liberté d’expres-sion et aux valeurs que nous défendions». Ila partagé un chiffre: «66% des journalistesde la presse française travaillent pour nostitres de presse écrite, c’est dire l’importancede notre rôle dans la vie démocratique etl’information de nos citoyens.»

LE PRÉSIDENT DU DIRECTOIREDU GROUPE LE MONDE ÉTAIT LE GRAND TÉMOIN DU25E OBSERVATOIRE DE L’OJDEXPLIQUANT VIVRE « QUELQUECHOSE QUI S’APPARENTE À UNE AVENTURE MÉDIAENTREPRENEURIALE », IL A PARTAGÉ L’IDÉE QUE LESTROIS PRIORITÉS QUOTIDIENNESDES ÉQUIPES DU GROUPE – LES CONTENUS, LENUMÉRIQUE ET LADIVERSIFICATION –DÉLIVRAIENT « UNEDYNAMIQUE RELATIVEMENTVERTUEUSE.» PROPOS CHOISIS…

« On est en train de voir le début d’un modèle...»

Grand témoin

LOUIS DREYFUS

Nicolas Cour a rappeléque la lecture de la presse sur le mobile concernaitdésormais toutes les cibles.

COHÉRENCEEntre diffusion et audience

COHÉRENCE DES ÉVOLUTIONS AUDIENCES ET DIFFUSIONS

À périmètre de titres communs (131 titres) et à période équivalente et périmètre constant (hors changement de noms et de périodicités).

© OJD / Claire-Lise Havet

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D E L A P R E S S E

•LE DIGITAL avec trois types de développe-ment : le redéploiement de marques exis-tantes sur le mobile (prochaine étape, le 11mai, avec une édition matinale sur les smart-phones et tablettes réalisée par la rédaction duMonde), les créations avec Les Décodeurs etPixels (des chaînes créées par des équipes dumonde.fr qui ont créé leurs start-up au sein dugroupe), et des alliances plutôt sur le plan international comme celle avec Le HuffingtonPost. Aujourd’hui le site (qui emploie 20 per-sonnes) est bénéficiaire et près de 22% de sonaudience vient des réseaux sociaux.

•LA TRANSFORMATION DES MODÈLES ÉCONO-MIQUES SUR LE DIGITAL avec la constructiond’un modèle vertueux inspiré de l’ambitioninternationale du Guardian (d’où le lance-ment, il y a trois mois du Monde Afrique) et dupaywall du New York Times, Le Monde sedéveloppant sur un modèle freemium. Sur les 190000 abonnés numériques du Monde,plus de 80000 sont des abonnés purs numé-riques payants. «Au total, les activités numé-riques pour le Monde ont atteint une rentabilitéde 25% et on continue à avoir une croissanceà deux chiffres de notre CA, a déclaré LouisDreyfus. On est en train de voir le début d’unmodèle, ce qui nous rassure pour l’avenir aumoment où l’ensemble du réseau des kiosquiers poursuit son délitement et où lesmessageries sont confrontées à des vraies difficultés économiques.»

Il a ensuite évoqué le changement de périmè-tre de la presse et la multiplication des écrans.«Aujourd’hui, en fonction des semaines, 40 à55% de notre audience se fait en mobilité,c’est dire la progression que l’on vit et l’évolu-tion de notre métier. Dans ces horizons qui semultiplient devant nous il y a évidemment desformats de narration qu’il nous faut inventer. Lesite Les Décodeurs, les grands formats, lesvidéos sur des formats innovants… sont desexemples de ces nouveaux formats.»

De l’innovation Pour parler des innovations au sein du groupe,Louis Dreyfus a retenu six thématiques :

•LA RÉINITIALISATION DES MARQUES : «Nousconsidérons qu’il n’y a pas de fatalité, quandles marques sont fortes et très clairement défi-nies, nous sommes capables de relancer», a-t-il expliqué, donnant les trois exemples du Monde (qui a su faire entrer l’entreprise et les sagas positives dans le journal pour plusd’un tiers de son contenu) du M, (réel succèsqui «a permis au Monde de gagner en fémi-nité et d’intégrer une dimension de plaisir quine faisait pas forcément partie de son ADN au départ.») et de L’Obs (dont la nouvelle formule «nous a donné en ventes au numérosur les 12 premiers numéros une avance de l’ordre de 15 à 20 points sur l’évolution du marché»).

•LA DIVERSIFICATION DES REVENUS Elle passepar le développement d’une activité événe-mentielle «avec une ambition que Le Monde,Télérama, L’Obs plus tard, incarnent le débatcitoyen, le débat public et que l’on puisse donner l’occasion aux lecteurs et aux inter-nautes de venir à la rencontre de la rédactionet des grands invités» (cf. la manifestation duMonde Festival en septembre, Télérama Dialogue, et la prochaine tenue du 1er Forumavec Le Monde Afrique).

•LES RÉSEAUX SOCIAUX «qui assureront unepartie de la réussite auprès des nouvellesgénérations. C’est une très bonne nouvellepour toutes les marques médias que nosmarques aient pu s’approprier aussi vite cesnouveaux médias» (14 M de socionautes, plusde 190 comptes de journalistes particulière-ment actifs sur Twitter…), a affirmé Louis Drey-fus. Il a montré comment avait été construit,avec la rédaction du Monde la stratégie de diffusion de l’information Swissleaks et expli-qué: «Progressivement, nos rédactions sont entrain de s’approprier ces modèles de diffusion.La bonne nouvelle au-delà de leur efficacité,c’est que cela force nos rédactions à être auplus près des nouveaux usages et des centresd’intérêt des lecteurs et des internautes et c’estl’un des challenges que nous avons devantnous : rapprocher nos rédactions des consom-mateurs finaux.»

•UN NOUVEAU LIEU qui incarnera le groupe,lequel avait perdu la maîtrise de son siègesocial en 1989. «Le fait qu’en 2017 on soit enmesure d’acheter des terrains et de faireconstruire un lieu où plus de 1500 salariés vontse retrouver sur 23000 m2 c’est un signe devitalité économique et, plus largement et defaçon plus enthousiasmante, la chance de pou-voir inventer un lieu de vie ouvert.» Il a rap-pelé, à cette occasion, que «la prochaine nou-velle frontière, c’est l’image. Il faut réussir lepassage du papier à l’image, à charge pournous de conserver notre identité en inventantdes nouveaux formats et s’appropriant cetteculture de l’image qui est pour Le Monde rela-tivement nouvelle, puisqu’il y a 25 ans il n’yavait quasiment pas de photo dans le journal.»

Louis Dreyfus a conclu en affirmant que les troisfacteurs de la dynamique du groupe sont lerythme d’innovation («Pour chacune de nosmarques, on demande à nos équipes d’inven-ter des formats, des innovations à peu près tous les trois mois»), l’association du collectif(«accords d’entreprise innovants, relationssociales apaisées permettant d’inventer lasuite») et le fait de s’inscrire aujourd’hui dansune logique structurellement bénéficiaire, cequi est loin d’avoir été le cas (entre 2001 et2011, le Monde a perdu en moyenne 10 M€par an), et donc porteur d’espoir pour tous .

Voir la présentation de Louis Dreyfus sur le site OJD.com

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L E B A L D E S

Multi-Étoilés SUR LES 7 TITRES, 4 SITES ET

1 APPLI AYANT REÇU UNE

ÉTOILE EN 2015 SEULS LE SITE

LEQUOTIDIENDUMEDECIN.FR

ET L’APPLI TÉLÉ LOISIRS

VIENNENT RENOUVELER CE

PALMARÈS QUI RÉCOMPENSELES MEILLEURES

PERFORMANCES DE DIFFUSION

ET DE FRÉQUENTATION SUR

UNE ANNÉE ET SUR CINQ ANS.

TOUS LES AUTRES SONT

DÉJÀ MULTI-ETOILÉS. CES

«ABONNÉS » AUX ÉTOILES DE

L’OJD SONT TOUS DES TITRES

ET DES SITES QUI CULTIVENT

LEUR PROXIMITÉ AVEC LEURS

LECTEURS ET ÉVOLUENT EN

LEUR PROPOSANT DES

INNOVATIONS. LA PRESSE

ÉCRITE SOIGNE AUSSIPARTICULIÈREMENT

SA DISTRIBUTION TENTANT

DE PALLIER LA PERTE DE

3880 POINTS DE VENTE EN CINQ ANS*.

*Source Presstalis

Primés 2015 : Les multi-étoilés

La Nouvelle République du Centre-Ouest Dimanche 2010 / 2014 / 2015

Les Échos 2000 / 2001 / 2010 / 2013 / 2014 / 2015

Santé Magazine 2004 / 2013 / 2014 / 2015

Cuisine Actuelle1992 / 2009 / 2015

Le Journal du Pâtissier 2000 / 2011 / 2012 / 2013 / 2014 / 2015

La Semaine de l’Allier2012 / 2014 / 2015

Valeurs Actuelles2013 / 2014 / 2015

lemonde.fr2009 / 2010 / 2015

leboncoin.fr2012 / 2013 / 2014 / 2015

lefigaro.fr2012 / 2013 / 2014 / 2015

TITRES / SITES ÉTOILÉSANNÉES

L E S É T O I L E S © OJD / Claire-Lise Havet

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Le palmarès(chiffres 2014 - en valeur absolue)

D E L ’ O J D 2015CATEGORIE TITRE GAIN

GRAND PUBLIC(Diffusion Individuelle France Payée)

Presse quotidienne et 7e Jour La Nouvelle République Dimanche 2 347 ex.Presse Magazine

• Hebdomadaires Valeurs Actuelles 14 266 ex.• Mensuels Cuisine Actuelle 20 233 ex.Constance dans le succès (Évolution 2014 vs 2011)

• Presse Quotidienne Les Échos 8 167 ex.• Presse Hebdomadaire Régionale La Semaine de l’Allier 1 019 ex.• Presse Magazine Santé Magazine 60 833 ex.

PRESSE PROFESSIONNELLE (Diffusion Totale Payée)

Constance dans le succès (Évolution 2014 vs 2011) Le Journal du Pâtissier 1 839 ex.

SITES GRAND PUBLIC ET SITES PROFESSIONNELS (Total des visites annuelles)Sites Grand Public et Sites Professionnels

• Sites Actualités/Infos lemonde.fr 88 873 395 visites• Sites Autres Familles leboncoin.fr 61 277 230 visitesApplis Grand Public et Applis Professionnelles Appli Tele-Loisirs.fr 113 829 616 visitesConstance dans le succès (Évolution 2014 vs 2011)

• Sites Grand Public Actualités/Infos lefigaro.fr 235 280 354 visites• Sites Professionnels Actualités/Infos lequotidiendumedecin.fr 4 322 867 visites

Les Étoiles 2015 récompensent les meilleures progressions de diffusion réalisées en 2014 (France Individuelle payée pour la Presse Grand Public et Diffusion Totale Payée pour la Presse Professionnelle. Pour les sites et applis, c’est le cumul des visites annuelles qui est pris en compte.

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L E S É T O I L E S

ex.). L’hebdomadaire de droite a étérécompensé chaque année depuis la mise enplace, en janvier 2013, de la nouvellestratégie éditoriale «autour du traitementapprofondi des grands sujets sociétaux quipréoccupent les Français», précise sonDirecteur Général, Yves De Kerdrel. «C’estaussi le fruit d’une stratégie commercialebasée sur la prise en main de ce newsdésormais comme les autres, poursuit-il. Etcela à travers une politique de mise en placepragmatique auprès de la moitié desdépositaires français. C’est encore le résultatde liens étroits tissés avec nos abonnés qui setraduisent par un taux de réabonnement de82%. C’est enfin le succès d’une stratégiedigitale menée étape par étape qui a permisde rajeunir l’image de cet hebdomadaire quifêtera ses 50 ans l’année prochaine et qui n’ajamais été aussi jeune et fringant », conclut-il.

LES ENJEUX DE DEMAIN: 2015 se présente sous les meilleures auspicesavec une poursuite de la très forte hausse des ventes et des abonnements, le lancementréussi de la collection de hors-sérietrimestriels et la montée en puissance du «halo digital» avec une newsletterquotidienne (lancée avant fin avril) qui fera le lien entre le papier et le mobile.

>> Avec une augmentation de sa DiffusionIndividuelle France Payée de +20164exemplaires en 2014, Cuisine Actuelle(Presse magazine/ mensuels) déjà primée en1992 et en 2009 reçoit sa troisième Étoile,devançant Top Santé (+18341 ex.) etMarmiton Magazine (+14168 ex.). «Début 2014, la rédaction a travaillé sur larefonte éditoriale du magazine pour mieuxrépondre aux attentes des lectrices, expliqueClaire Bernard Directrice marketing et

développement Prisma média pole femmes.Cette réflexion a abouti à la création decahiers régionaux dont le contenu valorise lesrichesses de nos régions : les spécialitésculinaires et les producteurs locaux sont mis àl’honneur dans un cahier dédié très qualitatif.Ces coups de cœur de la rédaction vontjusqu’à la personnalisation des couvertures quideviennent “régionales” le temps de chaqueparution. Et pour amplifier ces temps fortsmensuels, Cuisine Actuelle est soutenu par del’affichage régional. Dans le même temps, etpour que le magazine renforce son côtéécrin, la qualité du papier a été amélioréedonnant ainsi plus d’éclat aux photos derecettes, pour plus de gourmandise !» Aufinal, Cuisine actuelle affiche une DIFP 2014en en progression de 15,44% versus 2013 et«une DFP à +17% quand l’univers deconcurrence est à moins 5% », poursuit ClaireBernard. Six fois par an, le hors-série poursuitson installation (+2% à 138000 ex.), tandisque le trimestriel Pâtisserie de CuisineActuelle, lancé en mars 2013, affiche 53000exemplaires de DFP. Cuisine Actuelle est aussiune marque forte sur le digital avec un sitequi dépasse les 700K VU chaque mois et unecommunauté Facebook qui ne cesse deprogresser, avec 120000 fans début avril.

LES ENJEUX DE DEMAIN: En 2015, d’autres nouveautés cuisineactuelle sont prévues...

>> Déjà récompensés en 2000, 2001,2010, et chaque année depuis 2013, LesÉchos semblent avoir pris un abonnementaux Étoiles de l’OJD. Étoilés cette année pourLa Constance dans le succès dans la famillede la Presse Quotidienne, le quotidienéconomique a vu sa Diffusion France Payéeaugmenter de 1,24% en 2014 versus 2013.

Presse Grand Public

>> La Nouvelle République Dimancheremporte sa troisième Étoile (après 2010 et2014) pour la progression de sa DiffusionIndividuelle France Payée de 2346exemplaires sur un an. Elle devance La Voixdu Nord Lundi (+1819 ex.) et Les Échos(+1453 ex.). Cette nouvelle Étoilerécompense un travail méthodique etcollectif, rédaction, ventes et marketing. Fort de la restitution d’études panels, il a étévalidé de consacrer d’avantage depagination à l’actualité locale sur des villesou des communes jugées à potentiel et deréorienter le contenu des pages magazinesde fin de journal vers des développementsplus régionaux sous forme de séries ou defeuilletons (historiques, grands faits divers,collectionneurs, communes remarquables…).En parallèle, un plan d’action commercial aété mis en œuvre pour renforcer les positionsdu quotidien du 7e jour sur le territoire, par lacréation de nouveaux points de vente et denouvelles tournées de portage. Ce plan aété accompagné d’un programme decommunication et d’animation soutenu.

LES ENJEUX DE DEMAIN: Accentuer le développement en densifiant les tournées de portage existantes via desopérations de télémarketing et en upgradantl’offre grâce aux versions numériques.

>> Valeurs Actuelles a vu sa DiffusionIndividuelle France Payée progresser de15,8% en 2014 et reçoit de ce fait satroisième Étoile dans la catégorie PresseMagazine/Hebdomadaires. Etaientégalement nominés dans la catégorie : Closer (+12251ex.) et Paris Match (+3 071

La NouvelleRépublique Dimanche

Valeurs Actuelles

Cuisine Actuelle

Les Échos

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>> Quatrième étoile pour Santé Magazine(Presse magazine/Constance dans le succès)déjà récompensée en 2004, 2013 et 2014.Etaient aussi nominés : Valeurs Actuelles(+28416 ex. en 2014 versus 2010) etDisney Princesse (+11857 ex.). «Noussommes passés d’un marché ciblé santé augrand marché des féminins : la santé estdésormais au cœur de tous les sujets (psycho,alimentation, forme, sport…) et cetélargissement du cadre nous donnel’occasion d’étendre nos contenus et doncnotre lectorat», expose Véronique Faujour,Directrice Générale d’Uni-Editions. Autreingrédient structurant : la volonté de ne plusfaire de « nouvelles formules ». «Il suffit deprendre conscience que tous les jours il y a unsujet d’actu autour de la santé pourcomprendre que les évolutions éditoriales sur

ce marché sont constantes, à chaquenuméro», explique-t-elle. Les recettes dusuccès de Santé Magazine tiennent donc à«une adaptation numéro par numéro et àune agilité de la rédaction en chef àmodifier les angles et les sujets rapidement».La diffusion est aussi boostée par lapromotion. «Nous tablons depuis cinq ans surcelle sur le lieu de vente et sur la TV : unecombinaison qui allie trafic et conversion enventes effectives dans les points de vente»,déclare-t-elle

LES ENJEUX DE DEMAIN: Si en 2014, Santé Magazine a rénové son site internet, il sera de nouveaumodernisé en 2015 en intégrant, cet été, un volet communautaire pour mettre en avant l’expertise de la marque et l’expérience des internautes.

>> Sixième Étoile pour Le Journal duPâtissier, déjà récompensé en 2000, puischaque année depuis 2011. Avec un gainde 1839 exemplaires en 2014/2010 de saDiffusion Totale Payée, « la Bible du pâtissier»devance dans la catégorie Constance dansle succès PLM-Production Laitière Moderne(+774ex.) et Marketing Magazine(+1293ex.). Ces dernières années, laprogression du Journal du Pâtissier avaitplutôt été portée par les abonnements enFrance. En 2014, la diffusion France payéecontinue de progresser (+3,04%) mais bienmoins rapidement que la diffusion àl’étranger (+8,75%). Ainsi, Le Journal du Pâtissier s’est développéen Amérique du Nord, en Asie et en Europe(notamment en Suisse et Belgique). Lemagazine professionnel reste porté parl’engouement autour la pâtisserie française.

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Dans le même temps, la DFP de la PresseQuotidienne a baissé de 3,3% (-4,1% pourla PQN). Cette progression du quotidiens’accompagne d’une augmentation desvisites mensuelles (+13,74% pour lesechos.fr,+19,97% pour le site mobile, +18,42%pour l’appli). Cerise sur le gâteau, le groupea annoncé que pour la première fois depuis7 ans, il était bénéficiaire en 2014. Autantde bonnes nouvelles méritaient bien unentretien avec Francis Morel, PDG du groupedepuis septembre 2011 qui a été l’artisan duchangement de business model (voirinterview Page 21).

>> Une troisième Étoile pour La Semaine del’Allier, déjà primée en 2012 et 2014. Elledevance dans la catégorie PresseHebdomadaire Régionale/Constance dans le succès, Le Démocrate Indépendant deBergerac (+863 ex.) et L’Abeille de laTernoise (+832 ex.). L’hebdomadairedépartemental qui vient de fêter son 10e

anniversaire, travaille «son côté fédérateur etsa proximité avec les lecteurs, d’autant plusen période d’élections municipales», exposeson fondateur, Jean de Charon. Le prix estresté inchangé à 1,20 € et le journal apoursuivi sa mise en place en GMS. Commeprévu, le site a été renforcé, ce qui aaugmenté sa fréquentation : 40000 visiteursuniques chaque mois.’

LES ENJEUX DE DEMAIN: Une valorisation de la lecture du journal en ligne (via davantage de renvois du print vers le numérique qui proposera des articles originaux) et la mise en place d’un nouveau site dès le mois de mai,en favorisant le développement de l’aspect communautaire en lien étroit avec Facebook. Fin 2015, La Semaine de L’Allier fera évoluer sa maquette, à l’occasion du changement de moded’impression.

D E L ’ O J D

Presse Professionnelle

Le Journal du Pâtissier LES ENJEUX DE DEMAIN: Continuer à porter et à transmettre cet artisanat made in France.

La Semaine de l’Allier

Santé Magazine

2015

Page 16: Ojd newsletter15

EN 2014, 149 TITRES DE PRESSE PAYANTE ET 169 SITES ET APPLIS DE PRESSE ONT VU

LEUR DIFFUSION OU LEUR FRÉQUENTATIONPROGRESSER. BRAVO AU TOP 12 QUI A

REÇU, DANS LA JOIE, UNE ETOILE DE L’OJD !

Les Échos

L E S É T O I L E S

Après les efforts, le réconfort et… la reconnaissance...

La nouvelle République Dimanche

Cuisine Actuelle

© OJD / Claire-Lise Havet

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2015

Valeurs Actuelles

La Semaine de l’Allier

D E L ’ O J D

Santé Magazine

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L E S É T O I L E S

lemonde.fr

Le Journal du Patissier

lequotidiendumedecin.frlefigaro.fr

© OJD / Claire-Lise Havet

Page 19: Ojd newsletter15

D E L ’ O J D 2015

leboncoin.fr

Appli Télé Loisirs UNE ÉTOILES DE L’OJD, C’ESTUN SUCCÈS MÉRITÉ PARL’ENSEMBLE DES ÉQUIPES :RÉDACTION, MARKETING,DISTRIBUTION…, ONT SOULIGNÉLES DIRIGEANTS VENUSCHERCHER LEUR TROPHÉE.

Page 20: Ojd newsletter15

>> Avec près de 89 M de visitessupplémentaires en un an, lemonde.fr, primédans la catégorie site d’informations reçoit satroisième Étoile, ayant déjà été récompenséen 2009 et 2010. Il récolte les fruits desinnovations menées en 2014 sur le fond et laforme. Des «chaînes» thématiques ont étécréées avec Campus, Pixel, Le Monde Afriqueou encore M le Mag. De nouveaux formatséditoriaux ont été lancés : le «hors format» quipermet de réaliser des mises en scènes ad-hocde l’information en plein écran, notammentpour Pixels et sa chronique des (r)évolutionsnumériques, ou encore les Décodeurs, le blogqui a accédé au rang de rubrique dédiée à lavérification, à la contextualisation et àl’exploitation des données. Beaucoup de cesnouveaux formats ont été testés lors desmunicipales, de même que les fils info entre larédaction et les internautes, ou entre lesinternautes. Ce travail s’est poursuivi lors desdépartementales.

LES ENJEUX DE DEMAIN: Mener à bien un projet sur la data autour des36000 communes de France et donner accèsau public à des bases structurées. Continuer àmettre l’accent sur la vidéo, notamment àtravers de nouveaux formats. Lancer unenouvelle appli en mai.

>> Récompensé chaque année depuis 2012,leboncoin.fr, remporte sa quatrième Étoile(dans la catégorie des sites Grand Public etprofessionnels/autres familles). Ce site estdevenu le réflexe d’un Français sur trois pourrésoudre les questions de la vie quotidienne,faire des achats ou des ventes à la foispratiques et utiles. Le site permet aussi derechercher un logement ou un emploi… L’offrede services s’est progressivement développéepour atteindre quelque 220000 propositions. L’accès gratuit, la simplicité d’usage, l’ancragelocal, le nombre et la diversité

des annonces contribuent à la progression de l’audience du Bon Coin, multipliée par 4 en 5 ans. Près de 2 millions d’utilisateurs se rencontrent chaque jour en toute confiancepour effectuer une transaction.

LES ENJEUX DE DEMAIN: Mettre encore plus efficacement en relation lesvendeurs et les acheteurs en renforçant lespossibilités offertes par les supports mobiles etles tablettes. Recruter plus de 100 personnes,dont près de la moitié d’ingénieurs et dedéveloppeurs, des commerciaux, des chefs deproduits web et mobile, ainsi que des analystes.

>> Récompensée dans la catégorie ApplisGrand Public et Applis Professionnelles pour uneaugmentation de près de 114M de visites enun an, l’application Télé-Loisirs est un guide télécomplet, accessible en un clic ! Plusieursinnovations lui ont permis de conforter, en2014, sa position d’application leader dans ledomaine du divertissement : l’intégration de latélécommande et de la sélection VODd’Orange, un guide du replay toutesplateformes confondues, une rubrique Vidéosintégrée à la section News, sans oublierl’espace spécial Coupe du Monde quipermettait de consulter directement toutes lesinfos et vidéos de la rédaction de Télé-Loisirs surle mondial. Un widget «Programme du soir»et «News» est proposé sur iPhone.

LES ENJEUX DE DEMAIN: Aller plus loin dans la personnalisation,comme avec la fonctionnalité Watchlist,intégrée en mars dernier qui permet de suivreses programmes, séries et stars préférées pourne rater aucun de leur passage à la télévision.

>> Étoilé chaque année depuis 2012,lefigaro.fr est récompensé une nouvelle foispour sa constance dans le succès pour un gainde plus de 235 M de visites en 2014 versus

2010. En novembre 2013, le site avait étérefondu dans une version qui misaitdavantage sur l’information, la vidéo et laphoto, pour tenir compte des attentes etmodes de consommation de l’information surinternet. L’année 2014 a vu la refonte ou lelancement de nouvelles verticales (MadameFigaro, Immobilier, Jardin…) et de plusieursplateformes : le site de débats Figaro Vox, puis les Scans politique (mars), sport (mai) ettélévision (septembre).

LES ENJEUX DE DEMAIN: Continuer à recruter des abonnés et proposer des contenus encore plus exclusifs à travers l’offre numérique payante, Le Figaro Premium, lancée le 13 avril. Le nouveau site donne accès en illimité à tous les articles du figaro.fr, aux articles du quotidien et des magazines, à une versionPDF du quotidien dès la veille à 22h, ainsi qu’à des reportages, enquêtes et analyses en exclusivité.

>> Avec plus de 4, 3 M de visites gagnéesentre 2014 et 2010, lequotidienduMédecin.frest Étoilé dans la catégorie Sites ProfessionnelsActualités/Info. Le passage de l’abonnementquotidien papier à l’abonnement quotidien numérique avec deux supplémentspapier bihebdomadaires, en janvier 2013, a rencontré un vrai succès auprès de sesabonnés. A la même époque, le quotidien a mis en place une rédaction unique papier et numérique, renforcé les équipes éditorialeset celles dédiées au site. La fréquentation du site, refondu début 2012, a bénéficié de la prise en considérationdes attentes de tous les lecteurs du site(abonnés mais aussi inscrits) et du travail réalisé pour fédérer autour de lui unecommunauté active de médecins.

LES ENJEUX DE DEMAIN: Faire passer l’ensemble des sites du groupe àl’OJD et conforter la place du portail BtoB.

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Sites Grand Public et sites Professionnels

lemonde.fr

leboncoin.fr

Télé-Loisirs

lefigaro.fr

lequotidienduMédecin.fr

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18H» qui est placée sous la responsabilité desgrandes plumes des Échos, lesquelles font res-sortir l’actualité importante de la journée.’

Cette Étoile récompense aussi un changementde business model qui a eu des implications surl’organisation du groupe, sur tous ses services,sur les contenus et qui semble porter ses fruits, legroupe ayant renoué avec les profits en 2014.Non seulement, le groupe est bénéficiaire en2014 mais l’ensemble des activités du groupe aamélioré ses résultats par rapport à 2013. Lepaywall que nous avons instauré fin 2012 est clai-rement couronné de succès et a contribué forte-ment au développement de nos abonnements.Aujourd’hui, les abonnements purement digitauxreprésentent environ 20% de notre diffusion.

LA VÉRITÉ DES CHIFFRES : Que s’est-il passéd’important en 2014 pouvant expliquer cesévolutions très positives ? FRANCIS MOREL : Nous sommes Étoilés pournotre constance dans le succès, sur unepériode couvrant cinq années. 2014 n’adonc été que la continuation des annéesprécédentes. L’augmentation de la diffusionsur l’année est quasiment de mêmeimportance qu’en 2013 et 2012. Lanouvelle formule des Échos lancée fin 2012a été un très grand succès et quand nousinterrogeons nos lecteurs, ils nous disent qu’ilsconsidèrent à la fois que le journal est trèssérieux et pas austère.

Il y a tout de même eu quelques changements en 2014…L’initiative la plus importante a été le lance-ment d’une nouvelle appli mobile Les ÉchosLive*, un produit très addictif et une bonneporte d’entrée pour le journal. Nous avonségalement complètement repensé nos news-letters et créé deux rendez-vous forts : «LaMatinale» qui reprend des articles de nos cor-respondants à l’étranger et les trois informationsde la nuit qu’il faut connaître et «La news de

Dans ce nouveau business model, qu’est-ce qui aété le plus difficile à mettre sur pied et acontrario le plus facile ? La plus grande difficulté a été au niveau éco-nomique. Il a fallu faire passer à la fois le mes-sage des économies nécessaires qui se sont tra-duites par un plan de départ et parallèlementcommuniquer sur un plan de développementet d’innovation. Mener les deux à la fois a étécompliqué, mais c’est sans doute ce qui a faitle succès, à la fois une gestion très rigoureuse etde l’innovation pour booster l’activité, car sansinnovation, on est toujours rattrapé.

Quels sont vos projets de développement pour2015 et les enjeux de demain ? Poursuivre le développement numérique avec,

FRANCISMOREL (LES ÉCHOS)

«Le paywall a contribuéfortement audéveloppementde nosabonnements.»

DÉJÀ MULTI-ETOILÉS, LES ÉCHOS SONT, UNE NOUVELLE FOIS, RÉCOMPENSÉS DANS LE PALMARÈS 2015 DE L’OJD POUR LA CONSTANCE DANS LE SUCCÈS (VOIR P. 14). UN SUCCÈS QUI NE FAIBLIT PAS DEPUIS LE LANCEMENT RÉUSSIDE LA NOUVELLE FORMULE DU QUOTIDIEN ÉCONOMIQUE EN NOVEMBRE 2012, UN MOIS APRÈS AVOIR REPENSÉ SON SITE PORTAIL. 2014 A ÉTÉ UNE BONNE ANNÉE AUSSI BIEN POUR LE QUOTIDIEN PAPIER (+1,24% D’AUGMENTATIONDE LA DIFFUSION FRANCE PAYÉE) QUE POUR L’ACTIVITÉ NUMÉRIQUE : (+13,74% POUR LES VISITES MENSUELLES DUSITE LESECHOS.FR, +19,97% POUR LE SITE MOBILE, +18,42% POUR L’APPLI) PERMETTANT AU GROUPE, DE RENOUERAVEC LES BÉNÉFICES. SON PDG, FRANCIS MOREL, EXPOSE LES PROJETS 2015 DONT LES ECHOS START QUI A POUROBJECTIF D’AIDER LES JEUNES SORTANT DE L’UNIVERSITÉ À ENTRER DANS LA VIE ACTIVE. SORTIE : À LA RENTRÉE.

Année

201420132012

Moyenne annuelle

(en nombre d’ex.)

21 84214 9909 816

VERSIONS NUMÉRIQUES INDIVIDUELLES VENTES AU NUMÉRO INDIVIDUELLES

Pourcentage d’évolution vs

année précédente

45,7152,66

Moyenne annuelle(en nombre

d’exemplaires)

16 99919 56022 897

21

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22

en particulier, le développement du mobile etsa rentabilisation. Nous avons des projets quiverront le jour à l’automne car le mobile est ladeuxième révolution numérique. Elle seraencore plus importante que la première car onvit avec son mobile et tout passe par lui. À courtterme, nous allons aussi développer un projeten direction des jeunes, Les Echos Start, qui seralancé en septembre-octobre prochains. Il n’estpas destiné à ceux qui entrent à l’universitécomme c’est le cas dans d’autres journaux maisà aider les jeunes à passer de la vie étudianteà la vie active. Le but est de leur donner l’habi-tude de lire un site (ou un journal) qui sera,demain, le compagnon de leur vie profession-nelle. Ce sera une activité essentiellementnumérique pour laquelle nous allons engagerune équipe éditoriale, le langage et l’écritureétant différent. Nous signerons aussi de nom-breux partenariats avec des sites intéressantcette population. Enfin, en ce qui concerne lesservices, ils seront regroupés en juin sur lese-chos.fr, au sein d’une nouvelle plateforme LesÉchos Solutions qui permettra de développerses affaires, de simplifier ses formalités, d’opti-miser son marketing, d’avoir accès à des for-mations ou des événements… Nous regrou-pons ainsi une quinzaine de services btob surlesquels nous sommes les seuls à être légitimeset compétents et qui sont complémentaires àl’ensemble des activités du groupe qui reposesur deux jambes : l’info et les services.

* Les Échos Live sont une appli d’infos entemps réel, avec une rédaction trèscondensée (600 signes par article) donnantl’actualité chaude avec possibilité de lapartager sur les réseaux sociaux.

MERCI LES VENTES NUMÉRIQUES !En 2014, le quotidien a enregistré sa meilleurediffusion (Print+Digital) des dix dernièresannées. Le mérite en revient principalementaux ventes d’exemplaires numériques qui,depuis novembre 2013, ont dépassé lesventes en kiosque. En 2014, les versions numé-riques individuelles représentent 23,72% de ladiffusion individuelle pour 18,46 % pour lesventes au numéro (33,87% pour les abonne-ments individuels, 23,94% pour le portage).

L’étude sur les nouveaux usages des «Decisions Makers*» a notamment permis auxÉchos de «se forger un certain nombre de convictions et nous a amené à des choixstructurants sur les contenus, les produits et l’organisation», a expliqué ChristopheVictor. Ainsi, le scope éditorial a été élargi au-delà du spectre initial qui était celui del’information économique pour traiter toute l’info. Au niveau du print, Les Échos ontlancé depuis un peu plus d’un an, une extension par des cahiers : Les Échos business(le lundi), l’entreprenariat (le mardi et le jeudi), les collectivités locales et le businessavec la sphère publique (le mercredi) et les loisirs et les sorties (le vendredi avec LesÉchos week-end). «On a fait le choix d’amener plus de contenu sur le site, parexemple les faits de société, le sport, renforcé le contenu culturel et le contenu loisirs»,a ajouté Christophe Victor. «Cela se traduit par un trafic sur le site (en octobre 2014)qui est à hauteur de 53% sur l’actu éco, à 37% sur l’actu générale et 10% sur lasphère personnelle.» De nouvelles applications, de nouvelles newsletters, des Intranetpour les entreprises ont aussi été développés sur les médias digitaux. Le DirecteurGénéral des Échos avait aussi annoncé la création de la nouvelle plateforme « lesÉchos Solutions», devant réunir à partir de juin les 15 services btob.

L’IMPACT DU PAYWALL : 30% DE CONTRIBUTION AUX ABONNEMENTS DIGITAUX«L’impact du paywall, c’est 50000 nouveaux inscrits en 2014 et 30% de contributionaux abonnements digitaux», a précisé le DG des Échos, dévoilant qu’«entre 2011 et2014, les abonnements purement digitaux étaient passés d’un peu plus de 6000 à23000». Autre information, la transformation du site web, repensée en juin 2014 en fonctiondu mobile (menu, navigation, design) a fait exploser les compteurs. «Alors que laconsultation du site par l’intermédiaire du mobile était de 12% en octobre 2013, elleétait déjà à 24% en octobre 2014. Nous serons à 30% d’ici à la fin de l’année etenvisageons 50% à fin 2015», a-t-il déclaré.Les Échos ont également repensé intégralement leurs applications et leurs newsletters(17 au total). Ces évolutions ont impliqué des changements très importants au niveaude l’organisation avec côté rédaction, la création d’un hub sous la responsabilité durédacteur en chef, avec des structures unifiées print +numérique, mais un desk mobilespécifique.«En 2015, 23% de notre CA se fera en numérique contre 10% en 2011», avaitconclu Christophe Victor (24% en 2015 pour les services versus 17% en 2011.«L’objectif est d’être à 1/3 en 2017, à la fois au niveau du numérique et des services.»

*Ceux qui entreprennent, managent, créent, innovent, prennent des décisions et sont tournés vers l’action.

23,94%Portage

23,72%Versionsnumériquesindividuelles

33,87%Abonnementsindividuels

18,46 % Ventes au numéro

La Diffusion France Individuelle des Échos

L’élargissement duscope éditorialINTERVENANT À L’IREP LORS DU SÉMINAIRE MÉDIAS DE DÉCEMBRE, CHRISTOPHE VICTOR, DIRECTEUR GÉNÉRAL DES ÉCHOS ET FABRICE FÉVRIER, DIRECTEUR STRATÉGIE ET MARKETING, ONT EXPLIQUÉ COMMENT LES ÉTUDES QUANTI ET QUALI MENÉES DEPUIS TROIS ANS SOUS FORME DE TRACKING PERMANENT POUR SUIVRE LA CIBLE DES ÉCHOS – LES « DECISIONS MAKERS » – AVAIENT PERMIS DE NOURRIR LA MISE EN PLACE D’UNE NOUVELLE PLATEFORME DE MARQUE ET IMPACTÉ LE CONTENU.

Page 23: Ojd newsletter15

Sans le moindre suspens, Philippe Rincé,dont il avait été annoncé qu’il prendraitla succession de Patrick Bartement

(lequel avait quitté ses fonctions au 1er février2015), a été officiellement nommé, DirecteurGénéral de l’OJD par le Conseil d’Administra-tion qui s’est tenu le 5 mars dernier. Après unlong parcours en presse quotidienne où ilexerça notamment les fonctions de DirecteurCommercial des Quotidiens Nantais, PhilippeRincé a rejoint l’OJD en 1997. Il en étaitjusqu’ici le Directeur adjoint. Au sein de l’Asso-ciation, il participe activement à l’automatisa-tion du traitement des données, à la mutationde l’OJD vers le numérique et à son dévelop-pement dans les pays du Maghreb. Aux côtés de Stéphane Bodier, Président, Phi-lippe Rincé a notamment en charge le dossierde la modernisation des contrôles de la PressePayante et Gratuite.

ment a initiés et accompagnés. « Il n’est pastoujours facile, il est même rugueux le bougre,[mais] il fallait un caractère fort pour transfor-mer l’OJD et affronter les éditeurs récalcitrants»,a reconnu Xavier Dordor. «Grâce à toi, l'OJD estune association moderne, solide, au cœur desnouveaux enjeux du monde des mÉdias», aajouté Stéphane Bodier, président de l’OJD.

Maintenant que Patrick Bartement a passé leflambeau à Philippe Rincé, Stéphane Bodier aformé un vœu pour son «ami et maître» :«Maintenant que tu as enfin un peu de temps,que tu puisses te mettre à écrire cette histoirede la presse française que tu connais si bien,dont tu aimes tant parler et que, nous tous,nous rêvons de lire.»

23

A la fin du palmarès, une Etoile restait àdistribuer. Un oubli ? Plutôt la naissanced’une nouvelle catégorie : «Cette Étoile

a une histoire unique. Elle démarre en 1995,elle pourrait avoir le titre d’hyper constance dansle succès !», a expliqué Xavier Dordor. Appelécette année, par Stéphane Bodier et PhilippeRincé, pour remettre, les Etoiles sur un rythmesoutenu, le Directeur Général de CB Media etancien Président de l’OJD, a rappelé qu’il était àl’origine de l’arrivée de Patrick Bartement, àl’OJD. Il y aura passé 20 ans comme DirecteurGénéral. Cette aventure a commencé sur uneconviction portée haut et fort – « Je vous aiapporté une lettre vous expliquant pourquoi jesuis le candidat idéal», avait affirmé Patrick Bar-tement pour décrocher le poste. En 20 ans, biendes étapes ont été passées à l’OJD pour s’adap-ter à l’évolution du marché de la presse. «Onavait avec Jean Miot, inventé le concept dudénombrement. Geoffroy Pinoncelly et PatrickBartement ont inventé celui de la certification,certification des productions de datas presse ethors presse avec le succès que l’on sait. Le mar-ché digital est aujourd’hui largement inscrit àl’OJD. Les autres pays regardent cet Ovni, on tele doit Patrick», a ajouté Xavier Dordor. Intégrer la presse gratuite, convaincre les édi-teurs qu’internet et la digitalisation fera partiedu futur de la presse et que le contrôle des fré-quentations digitales sera aussi important quepour le papier, monter de nouveaux outils pourcontrôler le trafic des sites, donner du sens et dela vérité aux données digitales des marquesmédias… Autant de défis que Patrick Barte-

D’abord très ému, Patrick Bartement a su fairerire Xavier Dordor, Philippe Rincé, StéphaneBodier et la salle en rappelant «ses 20 annéesexceptionnelles de sa vie dans le monde des médias et surtout de la presse écrite».

Moment d’émotion STÉPHANE BODIER A TENU À REMERCIER PATRICK BARTEMENT POUR SES 20 ANNÉES CONSACRÉESÀ L’OJD. LUI QUI EN AVAIT TANT DISTRIBUÉ EST DONC REPARTI AVEC UNE ETOILE HONORIFIQUE.

devient officiellement Directeur Général de l’OJDPHILIPPE RINCÉ

© OJD / Claire-Lise Havet

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D O S S I E R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le numérique fait désormais pleinement partiede l’univers de la consommation de la presse.Les lecteurs ont pris l’habitude de consulter leurs

titres de presse sur ordinateur, sur tablette et, de plus enplus, sur téléphone mobile. En 2014, 71,3 millions deversions numériques ont ainsi été consultées (+59,8%par rapport à 2013). Les kiosques numériques repré-sentent un peu plus de 4% des versions numériquescontrôlées par l’OJD. Ils ont permis de développer denouveaux usages. Le maintien en vente des anciensnuméros crée un effet bibliothèque qui favorise laconsommation de longue traine. Sur les quotidiens dumatin, ePresse constate par exemple une importanteconsommation à partir de leur mise en ligne à 23heures. «Le numérique doit rendre des services que ladistribution traditionnelle ne rend pas, par exemplepour trouver France Antilles Guadeloupe, Le Journal duMédoc… ou la presse spécialisée qui n’est pas distri-buée dans de nombreux points de vente», soulignePhilippe Jannet, Directeur Général d’ePresse.fr.

Le développement du parc de tablettes a contribué àdévelopper les usages, mais pas seulement. «La crois-sance des kiosques numériques est dé-corrélée de lacroissance des usages sur tablette. Il y a encore une partde marché à évangéliser», affirme Aymeric Bauguin,Directeur Général de Relay.com. Même si le dévelop-pement des usages est bien réel, il ne se traduit pasdirectement sur les perspectives économiques : «Onest sur un marché compliqué, qui stagne et peine àtrouver son champion national», observe pourtant Phi-lippe Jannet.

La concurrence reste donc forte et l’arrivée de nou-veaux acteurs internationaux ou nationaux n’est pasde nature à faire tomber la pression. D’autant que lestentatives de rapprochement entre acteurs françaisont jusqu’ici échoué… Après Apple et son Newss-tand, Google a lancé en mai 2014 son Google PlayKiosque. Le canadien Press Reader veut renforcer sespositions en France. Il a déjà signé plusieurs accordsavec la presse nationale et régionale, et mise aussisur les ventes par tiers. L’américain Zinio, encore peuprésent en France, a conclu en mars dernier unaccord stratégique avec Relay.com. Certainskiosques sont très spécialisés, comme Scopalto, spé-cialisé dans les revues d’art et les magazines cultu-rels francophones. D’autres acteurs se positionnentsur l’achat à l’article, comme Jol Store ou bientôt lenéerlandais Blendle.

Les kiosques numériques LES KIOSQUES NUMÉRIQUE

S BÉNÉFICIENT DU DÉVELOPPEMENT

DES USAGES DU NUMÉRIQUE. SI LE SECTEUR A GAGN

É

EN MATURITÉ, IL RESTE TRÈS DISPUTÉ, NOTAMMENT FAC

E

AU RENFORCEMENT DE LA CONCURRENCE INTERNAT

IONALE. LA MONTÉE EN PUISSANCE

DU MOBILE DANS LA CONSOMMATION DE LA PRESSE

POURRAIT CHANGER LA DONNE.

Toujours en attente d’un champion

national…

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La distribution est aussi un enjeu de taille. Depuisoctobre 2014, Relay.com propose des cartesprépayées en plus de ses offres à l’acte et de sesforfaits. Le kiosque s’est aussi lancé dans la ventede supports numériques. «Nous rematérialisonsdans le point de vente une offre au service d’unécosystème complet sur la lecture numérique.Nos offres de tablettes et liseuses disponiblesdans le réseau Relay et sur relay.com contri-buent de manière importante à l’acquisition declients», précise Aymeric Bauguin.

L’enjeu des ventes par tiers L’une des évolutions récentes du marché deskiosques numériques se situe du côté des ventesnumériques par tiers, que les voyagistes et cer-tains éditeurs ont aussi commencé à s’appro-prier, notamment Mondadori France autour deses titres auto. PressReader a beaucoup déve-loppé cette activité avec des sociétés de jets pri-vés et de yatchs et avec les hôtels. Après deuxaccords avec les chaînes Shangri-La et Intercon-tinental, le kiosque canadien a noué en novem-bre 2014 un partenariat avec Accor, qui vamonter en puissance jusqu’à la mi-2015. «Leshôtels offrent gratuitement ce service à leursclients. L’usage dépend de la qualité de laconnexion internet et de la manière dontchaque hôtel en fait la promotion auprès deleurs clients, constate Nikolay Malyariv, responsa-ble des contenus de PressReader. Certains leproposent sur la page d’accueil de la connexionwifi. Les clients peuvent télécharger l’application,ce qui aussi est un moyen de recruter des utilisa-teurs individuels». Ce que le client a lu reste dansl’application quand le client quitte l’hôtel.

Dans cet univers encore en consolidation, chacunfourbit ses armes pour proposer la bonne offre ounouer les bonnes alliances. Si un acteur commeGoogle reste encore assez marginal, nul doutequ’il faille le prendre très au sérieux. De mêmeque les nouvelles start-up qui sauront se position-ner en challenger. Pour tous, la prochaine étapeconsistera sans nul doute à faciliter la consomma-tion de la presse sur le mobile. Les derniers résul-tats de One Global l’on encore montré : c’est surce support que la consommation de la presseenregistre les plus fortes progressions.

Un élargissement de l’offre Les éditeurs ayant compris l’intérêt de multiplierles canaux de distribution, les principauxkiosques ont pu élargir progressivement leurcatalogue : plus de 1500 titres pour Lekiosk,dont certains magazines étrangers en exclusivitécomme Time ou The Economist, grâce à desaccords négociés par les équipes du groupe àl’international ; environ 500 pour ePresse.fr, ini-tialement spécialisé sur la presse quotidienne (àl’exception du Monde) et qui a progressivementintégré des magazines grand public et profes-sionnels. Et même 6000 titres en 33 langues surRelay.com depuis l’accord stratégique conclu enmars avec Zinio.

Les offres commerciales ont été affinées, notam-ment en ce qui concerne les forfaits. Exit les offresillimitées ! Les deux offres principales sont propo-sées autour de 10€ pour 10 magazines parmois, et entre 15 et 19,99€ mensuels pour 20à 25 magazines par mois. «Nous avons lancé,au début de l’été 2014, des offres à 5 titres pour5€ par mois qui marchent bien. Nous nous bat-tons aussi sur le volet BtoB avec des offres multi-titres très personnalisées. Par exemple, 10 abon-nements avec Les Échos, Challenges et Capital.On peut aussi avoir un abonné à 10 journaux etun abonné avec des crédits», détaille PhilippeJannet. Lekiosk a noué un accord avec SFR pouroffrir 5 crédits aux clients de l’opérateur télé-coms. Des négociations sont en cours avec desopérateurs internationaux.

L’expérience utilisateurpour fidéliserQuand les différences entre catalogues s’ame-nuisent, c’est l’expérience lecteur qui permet derecréer de la différence. «Il faut désormais moinsde 30 secondes pour télécharger un magazine,même avec une connexion de mauvaise qua-lité. Nous cherchons toujours à faire évoluer leproduit pour améliorer la relation avec l’utilisa-teur. Sinon, on développe la curiosité mais on nefidélise pas. Un possesseur de smartphone utiliseen moyenne 6 applications. Il faut tout fairepour devenir la ‘killer app’ qui créera son enga-gement», affirme Ari Assuied. Relay.com pro-

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posait déjà une «surcouche XML» pour ses 100best-sellers, qui permet de lire les articles séparé-ment. Au printemps, il a adopté la technologieZinio qui permet d’optimiser les formats, d’avoirune lecture plus immersive et un mode de lec-ture individuelle qui pourra être élargi à l’ensem-ble de ses titres de presse français.

Il devient aussi essentiel de pousser le boncontenu à l’utilisateur. Dès juin 2014, Lekiosk alancé un système de recommandation. La nou-velle application qui sera mise en place mi-2015par Viapresse proposera aux éditeurs d’utiliser lenumérique et la data pour faire découvrir leurstitres au plus grand nombre et recruter de nou-veaux abonnés. «Chaque semaine, nous offri-rons à nos clients la possibilité de découvrir unmagazine en fonction de leur profil de lecteur. Ilsse verront ensuite proposer des offres d’abonne-ment. Il y aura une fonction de partage pourtransformer les clients en ambassadeurs auprèsde leurs amis. Un système de capping évitera lesabus sur la circulation gratuite des titres», expliqueSophie Thouvenin, directrice des opérations.

AYMERIC BAUGUIN«Nos offres de tablettes et liseuses en points de vente contribuent de manière importante à l’acquisition de clients.»

PHILIPPE JANNET«En BtoB, nous avonslancé des offres multi-titrestrès personnaliséesassociant plusieurs titres ou des crédits. »

SOPHIE THOUVENIN«Dans la nouvelle appli,une fonction de partagetransformera les clients en ambassadeurs auprèsde leurs amis.»

« Il faut tout faire pourdevenir la ‘killer app’ qui créera l’engagementde l'utilisateur de smartphone.»

ARI ASSUIED

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Publication15/17 rue des Mathurins 75009 Paris

Site internet : www.ojd.com

Directeur de la publication : Philippe Rincé ([email protected])

Rédactrice en chef : Françoise Vidal ([email protected])

Co-rédaction : Christine Monfort

Réalisation : FIVEDirecteur Artistique : Sylvain Bailly

Versions numériques Ce qui va changer...TRVN, OFFRES CONTIGÜES ET BUNDLE : PLUSIEURS MODIFICATIONS RÉGLEMENTAIRES ONT ÉTÉ VOTÉES EN ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

mixant le print et le numérique, non juxtapo-sés. Par exemple, les cinq premiers jours dela semaine, vous êtes livrés de votre quoti-dien en numérique (avec l’avantage del’avoir dès 22H30 le soir pour un journal dumatin) et le week-end vous le recevez danssa forme papier traditionnelle, avec son sup-plément magazine. Si dans cette offrecontigüe, on appliquait à la lettre le règle-ment actuel, seuls les deux exemplaires defin de semaine entreraient dans la diffusion,ce qui ne correspondrait ni à l’usage, ni à laréalité. Dans l’exemple cité ci-dessus, la nou-velle réglementation permettra la prise encompte de 7 exemplaires, 5 numériques et2 papiers. Pour ce faire, l’éditeur devra res-pecter une nouvelle norme tarifaire. Sonoffre contiguë devra obligatoirement propo-ser un tarif 10% plus cher que l’élémentconstitutif de l’offre la plus chère isolément.Pour faire simple, si l’abonnement fin desemaine est à 100€, il faut que l’offrecontigüe soit vendue au minimum à 110€.

Les offres bundle qui concernent davantagela presse magazine offrent la possibilité auxéditeurs de mixer les produits dans des duosprint + numérique. Par exemple, un titreféminin en papier et un titre people ou santéen numérique. Le prix payé pour l’offrebundle doit être supérieur de 10% au moinsdu prix de l’abonnement print ou numérique(le plus cher).

L e premier changement concerne leTRVN (le tarif de référence des ver-sions numériques). Jusqu’à présent,

pour être prises en compte dans la diffusionpayante, les VN ne devaient pas être ven-dues à un prix inférieur à 25% de la valeurfaciale du titre Print. Pour tenir compte desnouvelles pratiques de diffusion – les quoti-diens étant commercialisés en grande partiesous forme d’abonnements – il a été décidéque le taux de 25 %, en ce qui concerne cessouscriptions numériques s’appuierait désor-mais sur le tarif de référence des abonne-ments Print, tel qu’il est défini dans le règle-ment d’application. Pour les ventesnumériques à l’acte, la base actuelle duTRVN reste inchangée.

Cette nouvelle assiette du TRVN va permet-tre à un grand nombre de titres et notam-ment de quotidiens de se confronter auxgrands services de type Netflix, Spotify, Dee-zer… qui sont commercialisés entre 7 et 9€et qui deviennent de plus en plus concurrentsdirects de la Presse dans les arbitragesdomestiques.

La seconde nouveauté concerne les offrescontigües et bundle. Quand on vend unabonnement print + numérique, seul l’exem-plaire print était jusqu’ici pris en compte dansla diffusion. Or, dans le courant de l’annéedernière, ont émergé de nouvelles offres

Cette première certification estl’aboutissement d’un travail commencéen septembre 2012. Elle a été rendue possible grâce au soutien de Mr Maher Ben SalemPrésident de l’Association Tunisienne de l’Audimétrie (ATA). L’objectif, à terme est d’aboutir à la création d’un OJD Tunisie comme il existe un OJD Maroc (depuis juin 2004).

LES 7 TITRES CONTRÔLÉS SONT :

• Quatre titres édités par la maisond’édition Méditerranée (MESB de MmeSenda Baccar) à savoir : deux mensuels payants - Livret Santé(Le magazine du mieux vivre) et Sanafa - Sanafa Cuisines du sud(magazine culinaire) – et deux mensuels professionnels gratuits -Medic’Info et Pharm’Info destinés l’un aux professionnels de la médecine,l’autre à ceux de la pharmacie.

• Le bimestriel gratuit Tendance, fondé par Mr Jalel Belkhodja et dirigépar Mme Valérie Belkhodja,

• Le mensuel payant Entreprises,entièrement consacré au monde de l’entreprise et des affaires dirigé par Mr Nabil Allani.

• Le magazine mensuel gratuit d’offres d’emploi Keejob dirigé par Mr Maher Ben Salem.

Première CERTIFICATION

enTUNISIE

LE 20 JANVIER DERNIER, POUR LA PREMIÈRE FOIS DANS L’HISTOIREDE LA TUNISIE, L’OJD A CERTIFIÉ LA DIFFUSION DE SEPT TITRES.

LES VERSIONS NUMÉRIQUES CONFIRMENT LEUR SUCCÈS

En millions d’exemplaires

En un an, selon le 25e Observatoire de l’OJD, les Versions numériques ont progressé de 59,8%. Elles sont ainsi passées de 44,6 millions d’exemplaires (dont 3,2% de ventes par tiers) en 2013 à71,3 M d’ex. (dont 7,5% de ventes par tiers) en 2014. Cette progression a impacté l’ensemble desfamilles comme le montre le graphique ci-dessus.

PQN PQRD +PQ 7e

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