Danse et politique

DANSE ET POLITIQUE

Introduction

le XXème siècle va concrètement donner un nouvel élan à ladanse, en révolutionnant les gestes.

Mais c’est surtout après la seconde guerre Mondiale qu’elle va

se moderniser, avec l’apparition de la danse contemporaine,et devenir un « art polémique ».

Le danseur en tant qu’artiste a désormais une fonctioncritique de la société.

Comment donc à travers une nouvelle conception de ladanse, se libérer d’un système politique ou le dénoncer ?

Plan

I/ Une nouvelle ère politique qui engendre de nouveaux codes esthétiques

1) De nouveaux gestes, inspirés de la vie quotidienne2) La danse dans l’espace public, ou l’art comme expérience

II/ La danse comme moyen de revendiquer une conscience identitaire et politique

1) « Negro Dance » et « Dance Black »2) Le hip hop3) La danse et le féminisme

III/ Le corps mis en scène pour dénoncer le chaod’un système politique

1) The New dance group 2) Maija Hirvanen3) Iceberg

Une nouvelle ère politique qui engendre de nouveaux codes

esthétiques

En 1916, naît le mouvement Dada, mouvement intellectuel et artistique, en réaction à la guerre et ses troubles. A partir de ce mouvement, l’art se veut sans référence au monde ancien et rejette les codes académiques.Pour la danse se développe une nouvelle manière de penser, d’interpréter, de représenter la danse, caractérisée avec l’apparition de nouveaux gestes, mais aussi grâce à de nouveaux lieux, de nouveaux espaces, de nouveaux rythmes et un nouveau public.


esthétiques

1)De nouveaux gestes, inspirés de la vie quotidienne

• Sidi Larbi Cherkaoui et le « Body Language »

Il s’agit d’une forme de communication non-verbale qui utilisedes postures, des gestes, des expressions du corps…


esthétiques

Lien vidéo

Vidéo extraite de babel dernière création de Sidi LarbiCherkaoui, 2008.

http://www.youtube.com/watch?v=Sz7UY5DEVhQ&feature=related




esthétiques

2)La danse dans l’espace public, ou l’art comme expérience

Les artistes cherchent à fondre l’art dans la vie, c’est-à-dire àtravers des happening, des manifestations par exemple ;l’espace public devient alors lieu de confrontation, la villedevient terrain de jeu et d’expérimentation.

Une nouvelle ère politique qui engendre de nouveaux codes esthétiques

Liens vidéo

• Extrait du spectacle Les chambres d’OdileAzagury

http://www.odile-azagury.com/les-chambres

• Compagnie n°8, extrait de homobureaucraticus,2008.

http://www.youtube.com/watch?v=tdJSUlxrHxw&feature=related

http://www.odile-azagury.com/les-chambres





esthétiques

Des chorégraphes indépendants veulent créer des lieuxintermédiaires, mélanger les genres, et réamorcer undialogue interrompu entre artistes et spectateurs.


esthétiques

• Ginette EscoffierElle crée en 1977 le festival Danse à Aix


esthétiques

Suzanne BUIRGE, KIN IRO NO KAZE NO KANATA Aix en Provence.

La danse comme moyen de revendiquer une conscience

identitaire et politique

1) « Negro Dance » et « Dance Black »

C'est pendant l'entre deux guerres que les Afro-amércain, voulant s'émanciper des claquettes ainsi que des danses de revues, vont commencer à envisager la danses comme moyen de revendications sociales et raciales et de mémoire culturelle, dont vont découler de nouvelles formes de danse.

« Danses noires » est la terminologie que l'on donne à cette période, ce qui selon les théoriciens de la danse, révèle aussi bien « l'état de lutte contre la ségrégation et le racisme » que « l'état des questionnements artistiques ».

La danse comme moyen de revendiquer une conscience identitaire et politique

« What Shall the Negro Dance About? »


Pearl Primus Katherine Dunham


Alvin Ailey, Revelations « Black Dance America »

« L’idée qu’un artiste de scène se distingue par son talent, et non par sa couleur de peau. » Arthur Mitchell


2) Le hip hop

Le hip hop naît au début des années 70 aux EtatsUnis dans un contexte de violence, cela a influencé lapratique de leur danse exécutée sous forme de battle. Ainsi la violence n’est plus physique mais artistique.


Battle of the year


Compagnie Membros

Venant en aide aux personnes défavorisées de la société, notamment les jeunes, c'est ce principe de solidarité qui confère aux danses hip-hop un caractère politique.


Lien vidéo

• Extrait de Febre, Compagnie Membros

http://www.youtube.com/watch?v=kDjQjzlHT8A&feature=player_embedded#at=18




3) Danse et féminisme

Selon les dires de Martha Graham, l’objectif de ces nouvellesfigures de la danse était de « produire de l’idée, de créer unart inscrit dans son époque », et désormais grâce à cesdanseuses moderne, la danse est jusqu’à présent le seuldomaine, la seule discipline où ce sont les femmes qui fontréférence.


• Isadora Duncan (1877-1927), danseuse américaine, figure fondatrice de la danse moderne européenne.

• Martha Graham (1894-1991), danseuse et chorégraphe américaine, une des innovatrice importante de la danse moderne.

• Carolyn Carlson, danseuse et chorégraphe contemporaine et américaine, considérée comme la nouvelle figure de la nouvelle danse française.


• Cécile Proust, danseuse et chorégraphe féministe française.

Elle travaille depuis plusieurs années sur la placedes femmes dans l’art et la société ainsi que sur laquestion des codes des corps et des genres.

Cécile Proust, femmeusesactions

Le corps mis en scène pour dénoncer le chao d’un système politique

1) The New dance group (NDG)

« La danse est une arme contre la lutte des classes »

The NDG constituent le premier regroupement dechorégraphes qui transmettent par leurs gestes une idéologiepolitique, plus précisément avec une gestuelle plus libre etplus swing qui cherche à représenter l'américain qui s'agite etqui tend vers la désorientation par exemple ou encore la miseen scène d'une situation tendue qui passe par desmouvements qui donne l'impression de lutte contre une forceintérieure et extérieure au corps.



2) Maija Hirvanen, yeah yeah yeah and other words

Ou l’utilisation de la danse comme moyens pour explorer lesproblèmes politiques.

Maija Hirvanen se sert de la danse pour s’intéresser à laquestion du droit de vote des femmes et de la libertéd'expression, à travers son spectacle yeah yeah yeah andother words qui date de 2007.


« (…) Les mouvements des danseurs suivent un développement similaire : d'un sentiment coincé au début, elles marchent d'abord, puis courent autour de l'espace et ensuite se lancent dans des mouvements plus sauvages, luttent par jeu et finalement convergent pour donner leur avis. A la fin, les femmes s'entassent librement sur la piste de danse, faisant rimer leurs opinions politiques à voix haute au rythme de la musique pop. »

Maija Hirvanen, yeah yeah yeah and other words


3) Iceberg

Réflexion esthétique et politique, les chorégraphiesexplorent les différentes mutations qui traversent le monde,dont la spéculation financière ou encore l'indépendance desmédias et de la justice.

Révolte, agacement, impuissance mais également et surtoutmanipulation, tels sont les sentiments qu'essaie de révéler lacompagnie dans sa gestuelle. Les acrobates qui représententla partie émergée de l'iceberg, comme symbole d'un systèmecomplexe et dissimulé, sont suspendus à des élastiques ettentent de « fournir une expérience sensorielle d'un systèmeimmatériel devenu incontrôlable. » selon les dires de ThomasHahn, journaliste du magazine “Danser”.


Iceberg


Lien vidéo

Extrait du spectacle Iceberg de Denis Robertet Florence Caillon.

http://www.moulinduroc.asso.fr/spectacle-vivant/danse/liceberg



Bibliographie

• Banes Sally, "Power and the Dancing Body / Pouvoir et corps dansant" In Danse et Utopie, mobiles n°1, publication du département danse, L'Harmattan, 1999, p°27-p°39.

• Centre national de la danse et Le Mas de la danse, Danse et politique, Vincennes, décembre 2001, Paris: Centre national de la danse et Le Mas de la danse, 2003.

• Chang, Jeff, Can't stop won't stop: une histoire de la génération hip-hop, Paris, édition Allia, 2006.

• Clidière Sylvie et De Morant Alix, Extérieur Danse, Edition L’Entretemps, 2009 .

• Gamboa, Shéyen, Hip Hop: l'histoire de la danse, Paris, Scali, 2008

• Ginot Isabelle, "Structure démocratique instable" In Danse et Utopie, mobiles n°1, publication du département danse, L'Harmattan, 1999, p°112-p°118.

• Ginot Isabelle et Michel Marcelle, La danse au XXe siècle, Paris: Larousse, 2002.

• Izrine Agnès, La danse dans tous ses états, L’Arche, 2004.

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