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La lutte contre le changement climatique : Un impératif de solidarité humaine dans un monde divisé D E S É P A R A T I O N E N T R E E S P O I R E T D É S E S P O I R Par les jeunes du monde entier Un résumé par les Jeunes du Rapport mondial sur le développement humain des Nations Unies 2007/2008 DEUX DEGRES

Deux degrés de séparation

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Un résumé par les Jeunes du monde entier sur le DH des Nations Unies

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La lutte contre le changement climatique :Un impératif de solidarité humaine dans un monde divisé

D E S É P A R A T I O N E N T R E E S P O I R E T D É S E S P O I R

Par les jeunes du monde entier

Un résumé par les Jeunes du Rapport mondial sur le développement humain des Nations Unies 2007/2008

DEUX DEGRES

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Table des matieres

Actions Jeunes supplémentaires!35

Actions de la jeunesse : contes extraordinaires34

Actions de la jeunesse : descendons dans la rue !33

A problèmes mondiaux, solutions individuelles 31

Visions des jeunes sur l’avenir : 2°C nous donnent 2 possibilités28

L’union fait la force 26

Adaptation : vivre avec le changement climatique actuel22

Atténuation : empêcher le problème d’empirer18

Des actions aujourd’hui pour des résultats demain16

Lutter pour vos droits14

Dévaliser demain pour payer aujourd’hui 12

Les pauvres : ceux qui souffrent le plus mais qui sont les moins responsables10

Qu’est-ce que le développement humain ?8

Avant-propos des Nations Unies4Avant-propos des Jeunes5Changement climatique : vivre une expérience sans précédent 6

RÉDACTEUR EN CHEFAoife O’Grady (Irlande)

CONCEPTRICENatalia Aguilar Santos (Equateur)

COORDINATEUR DU PROJET Oliver O’Callaghan (Irlande)

COORDINATEUR AUPRES DES MEDIASAdam MacIsaac (Canada)

WEBMESTREMatthias Schmidt (Allemagne)

RÉDACTEURS INvITÉSDana Podmolikova (République tchèque)Karina Pilar Sandoval (Pérou) Charles M. Sendegeya (Ouganda)Vikisha Thillainadesan (Australie)Nafiz Zaman Shuva (Bangladesh)

COllABORATEURSPawan Alex (Inde)Adetunji Olabode Akinwumi (Nigeria)Martial Bella (Cameroun)Samantha Lyn Black (Etats-Unis d’Amérique)Michael Boampong (Ghana)Suzy Bouden (Royaume-Uni)Damien A. Côté (Canada)Andrea Davidson (Canada)Adam Daroszewski (Allemagne)Younes Dokkani (Maroc)Chloé Gaudet (Canada)Daniela Giardotti (Argentine)Vaakesan Guruparan (Australie)Gisela Joos (Argentine)Anna Juchnowicz (Pologne)Dirya Kanan (Inde)Vida Morkunas (Etats-Unis d’Amérique)Katherine Mead (Royaume-Uni)Zelalen Mekomen (Ethiopie)Virginie Mercier (France)Sorouche Mirmiran (Canada)Baraka P. Mtinda (Tanzanie)Lana Elena Ramos Simielli (Brésil)William Rowland (Royaume-Uni)Eliot Ruocco-Trenouth (Royaume-Uni)Martin Sanchez (Bolivie)Carolina Santiago (Malaisie)Vinayak Sasitharan (Australie)Ruth Simmons (Royaume-Uni)Casper Supa (Iles Salomon)Samara Tanaka (Brésil)Maria Mercedes Toledo (Equateur)Dana Troy (Etats-Unis d’Amérique)Robin vanWaarden (Canada)Trudy Veitch (Canada)Indah Waty (Indonésie)

CONSEIllER AU PROJETDavid Woollcombe

PARTENAIRES AU PNUD Marisol SanjinesPedro Manuel Moreno

© Peace Child InternationalThe White House, 46 High Street, Buntingford, Herts. SG9 9AH, Royaume-Uni Tel. (+44) 1763 274459Fax. (+44) 1763 274460www.peacechild.org

© United Nations Development Programme1 UN Plaza, New York, New York, 10017, Etats-Unishttp://hdr.undp.org

Le contenu de cet ouvrage peut être reproduit gratuitement, en partie ou en intégralité, et sous tout format à des fins éducatives sans autorisation spéciale, à partir du moment où Peace Child International, le PNUD et l’auteur ou le photographe concerné sont crédités comme source, et que l’éditeur est prévenu par écrit.Cet ouvrage ne peut pas être revendu ou utilisé à des fins commerciales sans l’autorisation préalable par écrit de Peace Child International et du PNUD. Toutes les illustrations de ce rapport ont été reproduites avec l’accord préa-lable des artistes concernés, et le producteur, l’éditeur ou l’imprimeur rejettent toute responsabilité quant à des violations du droits d’auteur, ou autres, face au contenu de cet ouvrage. Tous les efforts ont été faits pour garantir que les attributions rendent compte fidèlement des informations fournies. Les opinions exprimées dans cet ouvrage reflètent celles des auteurs et pas nécessairement celles de Peace Child International, du PNUD ou de ses représentants.

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Nous avons réfléchi longtemps au titre de cette brochure. Il fallait qu’il soit accrocheur pour être entendu par-dessus le brouhaha familier du dialogue sur le changement climatique. Nous avons finalement choisi « Deux degrés de séparation : entre espoir et désespoir » parce qu’on veut présenter au lecteur un seuil concret et un choix facile entre deux possibilités distinctes. Le débat sur le seuil toléré d’un changement climatique dangereux se poursuit. Cependant, le Rapport mondial sur le développement humain 2007/2008 déclare que nous allons connaître un changement climatique dangereux si la température de la Terre s’élève de plus de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels. Si nous continuons au rythme actuel, la planète risque en fait de dépasser le seuil de 5°C. Ceci ferait augmenter de manière dramatique la probabilité de résultats catastrophiques.Les débats scientifiques continueront, mais le choix que nous devons faire entre deux résultats, espoir et désespoir, ne peut simplement pas être repoussé à plus tard.

NOUS SAVONSque le danger existe.

NOUS SAVONSque les dégâts causés par les émissions de gaz à effet de serre sont irréversibles.

NOUS SAVONSqu’ils augmentent chaque jour où nous ne faisons rien.

Kemal Derviş, Administrateur (PNUD) et Achim Steiner, Directeur exécutif (PNUE)

Katherine Mead (Royaume-Uni)

«Nous devons arrêter de traiter l’atmosphère de la Terre comme s’il était une ressource gratuite et nous devons arrêter de traiter la question des émissions de CO2 comme si elles n’entraînaient aucune conséquence. Le coût est énorme pour l’humanité toute entière. Le Rapport mondial sur le développement humain n’est pas un constat de désespoir mais un appel à l’action à destination des pays les plus riches du monde. A mon avis, jouer à la roulette russe avec la vie des populations les plus pauvres et avec l’avenir de la planète n’est pas un jeu très malin ».

Kevin Watkins, Auteur principal, Rapport mondial sur le développement humain 2007/2008

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Avant-propos des Nations Unies

Je me réjouis de ce résumé réalisé par des Jeunes du Rapport mondial sur le développement humain (RMDH) 2007/2008 du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Bien que la science du changement climatique soit très complexe, les faits eux sont simples : notre planète se di-rige tout droit vers un changement climatique catastrophique.

J’ai pu le voir l’année dernière quand j’ai visité l’Antarctique, où la glace millénaire fond plus vite que nous l’avions cru initialement.

Quand j’étais là-bas, j’ai appris comment la barrière de glace Lar-sen de 87 Km de long s’est brisée et a disparu en moins de trois

semaines. Si la calotte glaciaire entière de l’Antarctique occidental se brisait de cette manière, le niveau de la mer s’élèverait de 6 mètres.

A moins de changements radicaux dans nos modes de vie, la planète sera devenue un endroit peu agréable à vivre quand vous, les Jeunes de

2008, auront mon âge.

Les Jeunes doivent nous aider à faire ces changements radicaux de deux manières. Premièrement, en jouant un rôle plein et actif dans la prise de dé-

cision de vos gouvernements locaux, régionaux et nationaux, en plaidoyant et en votant pour des candidats qui promettent de faire passer des lois d’une grande

portée pour combattre le changement climatique. Deuxièmement, en faisant du choix de mode de vie et de carrière à faible émission de carbone une priorité de votre

vie.

La dépendance est une chose terrible. Elle nous consume et nous contrôle, nous faisant occulter des vérités importantes et refuser de voir les conséquences de nos actions. Notre

monde est aux prises avec une dépendance dangereuse vis-à-vis des combustibles fossiles. Cette dépendance ne devrait pas nous surprendre : le charbon et le pétrole ont pavé la voie du

progrès industriel du monde développé et sont la base du confort et de la prospérité dont jouis-sent certains d’entre nous aujourd’hui. Mais cette dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles ne

peut pas continuer à apporter les mêmes confort et prospérité à votre génération, ou aux milliards qui n’en jouissent pas actuellement. Les combustibles fossiles, donc non renouvelables de Mère Nature,

vont s’épuiser, et la plupart au cours de votre vie.

Ainsi, trouver des sources d’énergie alternatives va devenir un impératif pour votre génération. Gérée cor-rectement, cette transition vers une économie verte pourrait être très lucrative pour vous. La croissance verte

créera de nouveaux emplois, puisque l’investissement mondial dans l’énergie sans gaz à effet de serre va passer à 1,9 trillion de dollars américains d’ici 2020, selon les estimations de l’ONU. Ces investissements sont les capitaux

de départ d’une reconfiguration d’ensemble de l’industrie mondiale.

J’espère que vous lirez ces pages avec l’espoir au cœur, et que vous les recevrez comme des si-gnaux d’avertissement vers un avenir plus sûr et plus durable. Ce sont ceux qui agiront

pour promouvoir un développement à faible émission de carbone, en particulier dans les pays les moins avancés de la planète, qui bénéficieront

des changements considérables que vous allez connaître dans l’économie mondiale durant votre vie.

Commencez dès aujourd’hui !

Ban Ki-moonSecrétaire Général des Nations Unies

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Nous sommes des jeunes venus des quatre coins du monde qui se sont réunis au sein de la White House, au siège de Peace Child International, dans une petite ville rurale de l’An-gleterre. Ensemble nous avons créé un résumé du Rapport mondial sur le développement humain du PNUD (RMDH) sur le Changement climatique 2007/2008, intitulé « La lutte contre le changement climatique : un impératif de solidarité humaine dans un monde divisé ». Comment résumer ces 400 pages ? Comment donner voix aux centaines de jeunes qui ont apporté leurs visions, histoires, dessins, poèmes et commentaires ? Comment s’élever au-dessus du discours monotone habituel et apporter au débat une contribution qui ait du sens? Au milieu de ce siècle, les lecteurs de cet ouvrage ne seront plus jeunes, vous et moi serons des personnes âgées, nos cheveux seront devenus blancs et nous serons endormis. Où avez-vous envie de vivre quand vous serez vieux ? Assis au coin du feu, serez-vous capables d’acquiescer quand vos petits-enfants vous demanderont si vous avez fait quelque chose pour réduire votre empreinte de carbone ?

Dès 1987, on a envoyé des signaux d’avertissement in-quiétants sur le réchauffement progressif de la planète. Plus de deux décennies plus tard, presque rien n’a été fait. Aujourd’hui, alors que le monde commence à sortir d’un profond sommeil, nous réalisons que notre Mère la Terre est en grand danger.

Notre publication a en fait été créée par des jeunes et pour des jeunes. En plus des contributions des rédacteurs qui se sont rendus en Angleterre, nous avons également compilé

Matthias Schmidt (Allemagne)

Matthias Schmidt (Allemagne)

AVANT-PROPOS DES

JEUNES

des centaines de témoignages de jeunes éparpillés sur la planète. Ils ont envoyé avec enthousiasme des commentai-res, des critiques et ont produit par le biais de ce processus la brochure que vous tenez aujourd’hui entre vos mains !

Nous espérons que cet appel à l’action contre le change-ment climatique sera entendu sur tous les continents, dans tous les pays, toutes les villes et toutes les familles. Nous pouvons changer aujourd’hui, petit à petit, personne par personne et ainsi parvenir à un demain plus durable pour les générations à venir.

N’attendez pas cinquante ans avant de découvrir avec regret dans le miroir votre visage méconnaissable et celui ravagé de notre Mère la Terre. Si vous avez entendu cet appel et joué votre rôle, vous serez certains de n’avoir aucun regret.

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Pourquoi les températures augmentent-elles ?Parce que l’augmentation de l’activité industrielle depuis la moitié du dix-huitième siècle a entraîné une accumulation de dioxyde de carbone (CO2), mélangé à du méthane et du protoxyde d’azote. Ces gaz se mélangent pour former une couche dans l’atmosphère qui empêche la chaleur de s’échapper. Par conséquent, la chaleur est renvoyée vers la Terre ce qui provoque une augmentation des températures.Les scientifiques ont récemment convenu qu’il y a 90% de chance qu’une grande partie du réchauffement actuel soit produit par les activités humaines.

Pourquoi 2°C ?Le débat continue sur l’augmentation exacte de la température que la planète peut supporter avant que la situation devienne catastrophique. Selon le RMDH, si l’on veut l’éviter, il faut empêcher les températures de s’élever de plus de 2°C au-dessus de celles des niveaux préindustriels et stabiliser le niveau de CO2 dans l’atmosphère à 450 ppm (parties par million).

HUMAN IMPACT ON CLIMATE CHANGE

Changement climatique : vivre une

expérience sans précédent

Andrea Davidson (Canada)

Variation de la teneur en dioxyde de carbone et de la tempera-ture pendant les 400 000 dernières années

Il Y A DES MIllIERS D’ANNÉES Il y a 400.000 ans... AUJOURD’HUI

400 359 300 250 200 150 100 50 0

380

340

300

260

220

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0

Les informations dans ce graphique, collectées par des scientifiques à partir d’échantillons de glace profonde récoltés en Antarctique, montrent comment pendant les 400 000 dernières années le niveau de CO2 dans l’atmosphère a eu des conséquences directes sur la température de la Terre. La fin de la ligne rouge sur le graphique montre à quel rythme les niveaux de CO2 sont en train d’augmenter. La ligne de température potentielle qui suivra est effrayante.

Gra

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IL COMMENCE ‘A FAIRE CHAUD ICI !

expérience sans précédent

Andrea Davidson (Canada)

Les températures pendant les cinquante dernières années ont probablement été les plus élevées sur une période de cin-quante ans des 1300 dernières années.

La planète a presque atteint aujourd’hui son niveau de chaleur le plus élevé enregistré

dans la période interglaciaire actuelle, qui a commencé il y a à peu près 12 000 ans.

Onze des douze années les plus chaudes depuis 1850 ont été répertoriées entre 1995

et 2006.

Qu’est-ce que le changement clima-tique ?Le changement climatique est une altération des conditions climatiques de la Terre, dont la plus visible est l’augmentation de la température à sa surface. Le «changement climatique» est devenu un terme si familier que nous n’entendons

Adam Daroszewski (Allemagne)

déboisementaugmentation des niveaux de CO2

extinction d’espèces et autres dégâts écologiques

problèmes pour la santé et l’éducation

problèmes économiques

épuisement des ressources en eau

pertes agricoles

Impacts

Conséquences

augmentation des tem-pératures en surface

sécheresse inondations et effets néfastes sur l’atmosphère

et les chutes de pluie

augmentation du niveau de la mer

Causes

plus les signaux d’avertissement qu’il nous envoie. Pour beaucoup de personnes, c’est juste une expression creuse faisant référence à une vague crise très éloignée de nous dans l’espace et dans le temps. Cependant, le changement climatique est une réalité grave et le plus grand défi à relever pour notre génération.

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Créer des choix pour nous épanouir

Le développement humain consiste à créer un monde où chaque être humain a la possibilité de s’épanouir, de réaliser son potentiel et de mener une vie saine et heureuse.

Il y a certains éléments de base dont nous avons tous besoin afin de nous développer, tels qu’une alimentation appropriée, l’éducation et l’accès à un niveau de vie décent. Malheureusement, de nombreuses personnes défavorisées dans le monde n’ont pas accès à ces choses.

Le changement climatique dangereux menace d’aggraver la situation pour les pauvres et de priver les riches des libertés dont ils jouissent actuellement. Par exemple, si les glaciers du Plateau tibétain fondent, quatre des plus grands fleuves d’Asie du sud-est risquent de s’assécher, mettant en danger la vie d’un tiers de la population mondiale.

C’est la raison pour laquelle le changement climatique est la plus grande menace de notre époque pour le développement humain.

Par le passé, le développement était mesuré en termes purement économiques, mais le concept de développement humain englobe beaucoup plus que la situation financière. L’alimentation, l’éducation et un niveau de vie décent sont tous des éléments essentiels à ce concept.

Le RMDH détaille les conséquences catastrophiques que le changement climatique pourrait avoir pour le développement humain. Il explique également ce que nous, la famille humaine, devons faire face à ce défi.

LES MENACES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE POUR LE

DEVELOPPEMENT HUMAIN

Maria Mercedes Toledo (Equateur)

« Le but principal du développement est d’augmenter les choix des individus. En principe, ces choix peuvent être infinis et peuvent se transformer avec le temps.... L’objectif du développement est de créer un environnement favorable pour que les individus jouissent d’une vie longue, saine et créative ».

Mahbub Ul Haq, Fondateur du Rapport mondial sur le développement humain

Non seulement le changement climatique pourrait nous empêcher de progresser en tant que famille humaine, mais il risque aussi de détruire beaucoup des progrès que nous avons déjà réalisés.

Qu’est-ce que le développement humain ?

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Les sécheresses et les changements dans les chutes de pluie entraîneraient des pénuries alimentaires et des pertes de production agricole considérables.

La fonte des glaciers entraînerait des inondations suivies de l’assèchement des fleuves, donnant lieu à des pénuries considérables. Les pays industrialisés ne seraient pas épargnés. Si la neige des High Sierras en Californie fondait, des villes comme Los Angeles seraient victimes de pénuries d’eau.

Une augmentation de la température de plus de 3°C verrait le pourcentage impressionnant de 20 à 30 pour cent des espèces de la planète en grand danger d’extinction. La vie marine serait transformée par le blanchiment des systèmes de récifs coralliens, entraînant des pertes dans la biodiversité marine.

La santé humaine serait affectée directement et indirectement. Les pays avec un niveau élevé de pauvreté ne disposeront pas des systèmes de santé publique leur permettant de faire face de manière adéquate. Quelque 220 à 440 millions de personnes supplémentaires risquent d’être victime du paludisme.

L’augmentation continue des températures entraînerait des sécheresses, des inondations et des cyclones tropicaux violents. Les populations devraient être déplacées au Bangladesh, en Egypte et au Vietnam, et certains petits Etats insulaires seraient entièrement submergés.

AGRICULTURE ET

ALIMENTATION

PENURIES D’EAU

INONDATIONS ET

CLIMATS EXTREMES

EFFETS SUR LA NATURE

RISQUES POUR LA

SANTE HUMAINE

Si nous ne changeons pas de mode de vie, d’ici 2080 :600 millions de personnes en plus dans le monde (9 pour cent de la population mondiale actuelle) risque de souffrir de malnutrition. 1,8 milliard de personnes en plus (plus que les populations de la Chine et des Etats-Unis réunies) risque de souffrir de pénuries d’eau.

William

Rowland (Royaume-Uni)

Trudy Veitch (Canada)

Naf z Zam

an Shuva (Bangladesh)

Martial Bella (Cameroun)

Société pour la Protection des animaux à l’étranger

humain ?

Résumé du RMDH, pages 18 & 19

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Les pauvres vivent en laissant une empreinte de carbone très faible, mais ils doivent supporter le fardeau le plus lourd des effets du changement climatique. Est-il juste que les gens et les pays qui ont le moins contribué souffrent le plus?

Nous vivons déjà dans un monde d’inégalités criardes entre les riches et les pauvres. Les effets du changement climatique contribueront à exacerber ces inégalités. Par exemple, suivant un choc climatique, les pauvres sont souvent forcés de retirer leurs enfants de l’école. Au Nicaragua suite à l’ouragan Mitch, la proportion d’enfants travaillant et allant à l’école en même temps est passée de 7.5 à 15.6% dans les ménages affectés. Ces enfants seront moins capables de sortir du piège de la pauvreté.

Si chacun dans le monde en développement avait la même empreinte de carbone que la moyenne pour les pays riches nous aurions besoin de SIX planètes pour répondre à nos besoins.

« Nous connaissons une forte

diminution de chutes de pluie, ce qui augmente la probabilité de

sous-alimentation et de famine. Il y a aussi un manque de connaissances sur

les méthodes de prévention, telles que le stockage d’aliments et la façon d’éviter la

propagation des maladies ».

BARAKA P. MTINDA, DAR ES SALAAM (TANZANIE)

« Les enfants ici ne savent rien du changement climatique. Ils ressentent la

chaleur tous les jours et connais-sent les grandes inondations mais

ils ne comprennent pas le lien entre le changement climatique et ces

événements ».

INDAH WATY (INDONESIE)

« Nos agriculteurs ne peuvent plus comprendre

les tendances climatiques ainsi il leur est difficile de savoir quand

planter leurs cultures. L’augmenta-tion du niveau de l’eau détruit la vie de ceux qui dépendent de la pêche

pour survivre ».

ADETUNJI OLABODE AKINWUMI (NIGERIA)

Les pauvres : ceux qui souf rent le plus

« Pourquoi les Ban-gladeshi souffrent-ils de la

sorte ? N’avons-nous pas le droit à la nourriture, aux traitements, à

l’éducation et à la sécurité financière ? Ne sommes-nous pas aussi des êtres

humains ? »

KARIMON (BANGLADESH)

« Ici, tout ce que les autoch-tones peuvent faire, c’est regarder

leurs maisons emportées par les marées de tempête, la montée du niveau de la mer et

les pluies torrentielles. Ils n’ont aucun moyen de limiter ces effets qui sont le résultat d’actions de la

part d’autres personnes. Les habitants ordinaires des Iles Salomon ne savent pas que les aléas climatiques

sont le résultat du changement climatique. Ils pensent que les catastrophes climatiques sont simplement

dues à la nature ».

VILLAGE DE CASPER SUPAPORO, HONIARA (ILES SALOMON)

mais qui sont les moins responsables

L’empreinte de carbone des 1,1 milliard des plus pauvres du monde représente 3% du total mondial. RMDH, page 43

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« Ici, tout ce que les autoch-tones peuvent faire, c’est regarder

leurs maisons emportées par les marées de tempête, la montée du niveau de la mer et

les pluies torrentielles. Ils n’ont aucun moyen de limiter ces effets qui sont le résultat d’actions de la

part d’autres personnes. Les habitants ordinaires des Iles Salomon ne savent pas que les aléas climatiques

sont le résultat du changement climatique. Ils pensent que les catastrophes climatiques sont simplement

dues à la nature ».

VILLAGE DE CASPER SUPAPORO, HONIARA (ILES SALOMON)

Naf

z Zam

an S

huva

(Ban

glad

esh)

Les périodes postérieures aux événements climatiques peuvent avoir des conséquences destructrices sur la vie des pauvres pendant de nombreuses années : En Ethiopie, les enfants de cinq ans ou moins ont un risque plus élevé de 36 pour cent d’être sous-alimentés et 41 pour cent d’être rachitiques s’ils naissent pendant une année de sécheresse ». Au Kenya, naître pendant une année de sécheresse augmente le risque de près de 50 pour cent que les enfants soient sous alimentés. Au Niger, les enfants de deux ans ou moins nés pendant une année de sécheresse présente un risque plus élevé de 72 pour cent d’être rachitiques.

RMDH, page 89

nous sommes en première ligne de la bataille. Ça me met en colère de savoir qu’un lourd véhicule tout-terrain émet autant de CO2 en couvrant 3000 kilomètres qu’une famille au Bangladesh pendant une année entière.

Alors comment pouvons-nous faire face à ce problème ? En informant et en éduquant ainsi qu’en faisant voter des lois efficaces pour protéger l’environnement dans les pays en développement. Agir aujourd’hui est simplement vital pour la survie de mon pays.

Par Nafiz Zaman Shuva (Bangladesh)

Faire face aux catastrophes au Bangladesh Le 14 avril 2008, dans mon pays natal, le Bangladesh, j’ai visité Chor Khalpar, un village fluvial près de Faridpur, où les gens sont très affectés par les événements climatiques.

J’y ai rencontré un pêcheur nommé Karim. Il m’a dit qu’il avait tout perdu à cause de l’érosion du fleuve et qu’il n’avait plus de maison. Il m’a dit : « Nous ne savons pas si nous aurons à manger aujourd’hui ». Une vieille femme que j’ai rencontrée a ajouté : « Nous ne savons pas ce qui va nous arriver. Peut-être que nous ne serons plus là l’année prochaine ». Elle ne savait rien sur le changement climatique. « Nous savons seulement que c’est la nature et que nous ne pouvons rien y faire ».

Les Bangladeshi ont souffert énormément quand le cyclone Sidr a dévasté le pays en novembre 2007. Après son passage, beaucoup de personnes ont dû dormir en plein air sans nourriture tandis que les agriculteurs ont perdu toutes leurs récoltes. Nous n’avons pas créé ce problème mais

Source: Calculs du Bureau du Rapport mondial aur le développement humainà partir de données des OFDA et CRED 2007.

1980-84 2000-04

les risques de catastrophes affectent de manière disproportionnée les pays en voie de développement

50 personnes sur 100,000Pays en voie de développement

Pays de l’OCDE à revenu élevé

mais qui sont les moins responsables

Risque d’être affecté par une catastrophe naturelle(pour 100,000 personnes)

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12Le monde n’est pas à notre disposition

Parfois nous voyons l’avenir comme quelque chose d’indéterminé et les gens qui y vivront comme des êtres invisibles et sans nom, des fantômes ! Et ceci nous amène à vivre comme si nous allions être les derniers habitants de la Terre. Mais les générations futures vont arriver après nous et

elles devront suivre la voie que nous leur aurons tracée.

Si nous ne donnons pas une autre direction à cette voie alors nous serons responsables

des dégâts causés au monde que nos enfants hériteront.

Le changement climatique nous pousse à penser différemment à beaucoup de niveaux. Dans un monde divisé, il nous pousse à penser au sens de l’interdépendance écologique et à la gestion de la seule chose que nous partageons réellement : la planète Terre.

Nous sommes une communauté humaine reliée dans le temps et dans l’espace, et le sort des générations futures doit être représenté.

Leurs voix traversent le temps, nous priant de garder à l’esprit les questions de justice sociale

et de solidarité humaine. Mais entendons-nous leur appel ?

Eliot Ruocco-Trenouth (Royaume-Uni)

« L’équation est la suivante : en tant que communauté mondiale nous devons vivre selon un budget carbone durable. A l’heure actuelle, nous dépensons beaucoup plus que ce budget et empruntons du capital écologique aux générations futures ».

RMDH, page 9

Un jour un homme a demandé à un grand peintre quelle était la chose la plus difficile à peindre.

« les gens, les visages, les animaux, tout ce qui est très courant et familier », a-t-il répondu.

« Alors quelle est la chose la plus facile à peindre ? » était la question suivante.

« les fantômes », a répondu le peintre.« Pourquoi ? » a demandé l’homme.

« Parce qu’ils n’ont pas de formes », a expliqué le peintre, « ils sont invisibles, et personne n’en a jamais vu. Ils sont

donc très faciles à peindre ».

Charles M. Sendegeya (Ouganda)

Dévaliser demain pour payer aujourd’hui

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les larmes de notre Mère la Terre

Les ordres du jour politiques s’emballent,Nos gouvernements font face à des choix difficiles Quant à l’équité entre générations.Notre Mère la Terre sent s’approcher les flammes Alors que sa température augmente de manière incontrôlée.

Son cri est devenu récemment une lamentationCar les humains l’empoisonnent avec leurs produits toxiques,Les coups violents portés par le changement climatique,Ont ouvert la porte à l’horreurDémarrant une chaîne d’événements catastrophiques,Sécheresses, inondations et famine.

Nos enfants à venir existent seulement dans notre imagination,Sans forme et sans visage,Les libertés dont nous jouissons aujourd’hui sans souci seront-elles compromises à l’avenir à cause de notre inaction pour réduire les effets des catastrophes et nous adapter ?

Regardant son image dans le miroir,

Incapable de comprendre le reflet de sa conscience,Elle contemple l’avenir de son enfant à naître.Effrayée à l’idée que la société risque de rester aveugle au problèmeElle crie : « Ai-je fait le bon choix ? »

Où est la justice quand on dévalise demain pour payer aujourd’hui ;Quand en fait c’est comme si on volait une friandise à un enfant !

Par Vikisha Thillainadesan (Australie)

«« On devient sage non pas avec les souvenirs de notre passé mais avec la responsabilité de notre avenir ».

George Bernard Shaw

«Nous ne recevons pas la Terre en héritage de nos ancêtres, nous l’empruntons simplement à nos enfants».

Proverbe des Indiens d’Amérique du Nord

Lara Elena Ramos Simielli (Brésil)

payer aujourd’hui

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Lutter pour vos droits

Samara Tanaka (Brésil)

« Le changement climatique a déjà commencé à affecter la réalisation des droits humains...notre cadre commun des droits humains donne le droit et autonomise les pays en développement et les communautés défavorisées afin qu’ils exigent la protection de ces droits ».

Mary Robinson, Ancienne Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme

Tout le monde a droit à la vie, à la liberté et à la sécurité

individuelle. L’inaction face à la menace du changement climatique représenterait

une violation immédiate de ce droit de la personne. RMDH, page 60

Les droits de la personne sont les libertés fondamentales auxquelles nous avons droit en vertu du fait que nous sommes des êtres humains.

Nos droits fondamentaux sont inclus dans la Déclaration des Droits humains, qui célèbre son 60e anniversaire cette année. En 1948, quand la déclaration a été élaborée, il était difficile d’imaginer que l’une des plus grandes menaces pour nos droits humains serait le changement climatique.

Déjà les conséquences du changement climatique réduisent notre capacité à jouir de ces droits.

–quand vous perdez votre habitation à cause de l’élévation du niveau de la mer, votre droit au logement est enfreint.

–quand la sécheresse détruit vos récoltes, vous êtes dépossédé de votre droit à l’alimentation.

–quand vous êtes menacé par des tempêtes et des inondations, vos droits à la vie et à la sécurité de la personne sont également en danger.

Nous avons le droit d’être en colère quand nos dirigeants privent les citoyens de leurs droits. Par le biais du changement climatique,

nous sommes en train de créer un monde où les droits sont gravement menacés, mais sommes-nous

suffisamment en colère?

Les droits de la personne – le cœur du problème...Le changement climatique et les droits de la personne sont inextricablement liés. Mon peuple, les Inuits, est menacé d’ extinction suite au changement climatique. Aujourd’hui nos droits humains sont en danger. En 2005, nous avons lancé la Pétition pour les Droits de la Personne contre le changement climatique. Elle appelait les gouvernements à développer des économies utilisant des techniques limitant les émissions de gaz à effet de serre. Elle suggérait aussi que les émissions des Etats-Unis étaient une violation de nos droits humains.Sheila Watt-Cloutier,Militante pour la défense du climat de l’Arctique

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Imagine un monde qui ne peut pas nous sauver ! Imagine, seulement la mer et juste assez de terre où habiter ; Imagine, un monde sans forêt mais juste des étendues de désert ;Imagine, un monde sans eau douce mais juste de l’eau polluée partout ;Imagine, un monde sans montagne couverte de neige, sans sport d’hiver ;Imagine, ne pas pouvoir voir le ciel, la lune et les étoiles ;Imagine, devoir marcher avec des masques de protection contre les gaz ;Imagine, un monde sans animaux sauvages, où il ne nous reste plus que des photos et des films ;Imagine le monde à travers le regard d’un ENFANTAlors que le monde laissé en héritage devient une malédiction pour les vivants.

par Pawan Alex (Inde)

Vinayak Sasitharan (Australie)

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Nous pouvons éviter les renversements et les risques catastrophiques du 21e siècle pour les générations futures si nous choisissons d’agir aujourd’hui. Il existe des décalages dans le temps entre les actions d’aujourd’hui et les conséquences de demain ; les gaz à effet de serre que nous envoyons dans

l’atmosphère en 2008 y resteront jusqu’en 2108 et au delà. Même si on agit immédiatement pour réduire les émissions, les effets positifs sur les courbes de température mondiale ne seront visibles qu’en 2030. Il est urgent d’agir ! Chaque jour d’inaction ne fait qu’aggraver la situation.

Des actions aujourd’hui pour des résultats demain

Samara Tanaka (Brésil). Concept: Zelalen Mekomen (Ethiopie) et Karina Pilar Sandoval (Pérou)

LES PAYS INDUSTRIALISÉS(doivent réduire leurs

émissions de 30 pour cent par rapport aux niveaux de 1990

avant 2020 et de 80 pour cent par rapport aux niveaux de

1990 d’ici 2050)

LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT

(avec une grande variation de niveau, doivent réduire leurs émissions de 20 pour

cent par rapport aux niveaux de 1990 avant 2050)

LE MONDE (les émissions mondiales

doivent diminuer de 50 pour cent d’ici 2050 pour avoir

des émissions durables d’ici la fin du 21e siècle)

« Le changement climatique est le défi numéro un auquel les dirigeants politiques doivent faire face dans le monde aujourd’hui. Les générations futures nous jugeront sur la façon dont nous allons relever ce défi ».

Luiz Inácio Lula da Silva (Président de la République fédérale du Brésil)

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C’EST LA OU IL NOUS FAUT

FAIRE UN CHOIX:

ESPOIR OU DESESPOIR ?

Nafz Zaman Shuva (Bangladesh)

Maria Mercedes Toledo (Equateur)

Le monde tel qu’il est... …

Si nous ne

changeons

pas la

situation... …

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LE MONDE DOIT RÉGLER LE PROBLÈME DU CHANGEMENT CLIMATIQUE DE DEUX MANIÈRES

LE PRIX DU CARBONENous devons appliquer un prix aux émissions de carbone par le biais d’impôts et d’échanges de certificats de pollution. Le prix des gaz carboniques devra être calculé pour refléter leur coût social réel.

APPORTER UN CHANGEMENTNous devons contrôler notre désir de combustibles fossiles et passer à des sources d’énergie alternatives.

C O O P É R A T I O N INTERNATIONALELes pays doivent apprendre à travailler ensemble. Les gaz à effet de serre ne connaissent pas les frontières.

Les pays riches peuvent et doivent montrer la voie pour résoudre ce problème. C’est simple: ils doivent d’urgence se dépêcher de réduire considérablement leurs émissions de carbone.

Il y a trois principes de base pour réussir

Atténuation : empêcher le problème d’empirer

–Nous devons changer de direction en réduisant les émissions de dioxyde de carbone pour éviter un changement climatique dangereux. Cela s’appelle l’ atténuation des effets du changement climatique.

–Nous devons nous protéger, nous et nos biens, des dangers du changement climatique, dont certains sont maintenant inévitables. Cela s’appelle l’adaptation au changement climatique.

Ruth

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mon

s (Ro

yaum

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ni)

Par le biais de la réduction des effets, nous devons changer notre manière d’utiliser l’énergie afin d’éviter des dégâts supplémentaires et par le biais de l’adaptation nous devons nous protéger des dégâts déjà causés.

Qu’est-ce que l’atténuation des efets ?

Il est maintenant trop tard pour éviter certains des changements irréversibles mais des stratégies efficaces de réduction des effets nous permettront d’éviter des crises à l’avenir. Cela veut dire en gros que le monde doit réduire ses émissions de carbone et adopter une transformation radicale des politiques énergétiques.

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19

EOLIENNES - ZAFARANA

WIND PARK (EGYPTE) La réduction des effets du changement climatique demande des innovations techniques ainsi que le transfert et l’utilisation rapide et généralisée de techniques écologiquement durables.

Produire de l’électricité en utilisant des éoliennes est durable car le vent est une source d’énergie (renouvelable) inépuisable. D’autres sources d’énergie renouvelables comprennent l’énergie hydraulique et l’énergie solaire.

problème d’empirer

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Page 20: Deux degrés de séparation

20

Changeons de mode de vie, changeons le mondeNotre monde a trop pris l’habitude d’abuser de la consommation des combustibles fossiles. Il faudra des efforts concertés pour changer nos habitudes. Nous sommes coincés dans des systèmes énergétiques qui sont dépendants des combustibles fossiles et ceci doit absolument changer. En même temps que l’on décourage les émissions de carbone, on doit également encourager les techniques à faible teneur de carbone, des énergies renouvelables comme les énergies éolienne, solaire et hydraulique et des outils comme les pompes à chaleur géothermique et les véhicules électriques. Le débat sur l’énergie nucléaire va continuer mais c’est également un choix qui doit entrer dans la discussion.

La californie montre la voieLes Etats-Unis n’ont toujours pas pris d’engagement quant à des cibles fermes d’émissions mais l’Etat de Californie a pris les devants pendant que le gouvernement fédéral hésitait. Les engagements de la Californie comprennent la limitation des émissions de gaz à effet de serre aux niveaux de 1990 d’ici 2020, la réduction des émissions des nouveaux véhicules de 30 pour cent d’ici 2016 et la distribution de plus de 2,9 milliards de dollars US sur les 10 prochaines années aux personnes installant des panneaux solaires. Espérons que les politiques californiennes inciteront d’autres Etats américains à adopter des politiques et des normes similaires afin de réduire les effets de notre crise énergétique croissante.

par Dana Troy (Etats-Unis d’Amérique)

QU’EST-CE QUE lA TAXE CARBONE ?Une taxe imposée par un gouvernement sur chaque unité correspondant à des émissions de CO2. Cela devient rentable de réduire ses émissions s’il y a une taxe sur le carbone.

QU’EST-CE QUE lE MÉCANISME DE DÉvElOPPEMENT PROPRE (MDP) ?Un accord dans le cadre du Protocole de Kyoto permettant aux paysindustrialisés s’étant engagés à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’investir dans des projets réduisant les émissions dans les pays en développement, comme alternative à des réductions plus chères dans leurs propres pays.

QUE SONT lES ÉCHANGES DE CERTIFICAT DE POllUTION ?Un système par lequel un pays ou groupe de pays fixe un maximum pour la somme totale de carbone qu’il a le droit d’émettre pour une période donnée. Cette somme est le maximum autorisé. Elle est divisée en crédits qui sont soit vendus soit donnés aux entreprises et aux industries. Si une entreprise utilise plus que son quota de crédits, elle peut en acheter à d’autres n’ayant pas atteint leur limite. C’est l’échange.

Mesures d’atténuation des EFFETS

Martin Sanchez (Bolivie)

Atténuation : empêcher le problème d’empirer

Page 21: Deux degrés de séparation

21

Déboisement

Nos forêts sont des pièges inestimables pour les émissions de CO2. Malheureusement, elles sont en train d’être coupées à un rythme rapide. Le déboisement représente environ 20 pour cent des émissions mondiales de carbone. Empêcher la destruction des forêts est une manière efficace de réduire l’accumulation des gaz à effet de serre.

Fixer des objectifs

Il y a un besoin urgent pour les gouvernements de fixer des objectifs d’émission contraignants qui seront différents d’un pays à l’autre.

La France vise à réduire ses émissions de 75 pour cent d’ici 2050 tandis que le Japon vise à réduire les siennes de 50 pour cent d’ici 2050. Les Etats-Unis n’ont pas de cible nationale d’émission à long terme.

Les accords internationaux et régionaux seront utiles uniquement à partir du moment où il y aura des cibles nationales et quand les pays respecteront vraiment leurs engagements. Votre pays s’est-il fixé une cible nationale de réduction des émissions de carbone ? La respecte-t-il ? Cette cible est-elle contraignante ? Pourquoi ne parleriez-vous pas à votre représentant local ou national de cette question ?

Le Pérou héberge 68 millions d’hectares de forêt tropicale. En 2006, le Pérou perdait jusqu’à 1 760 hectares de forêt par jour. Suite au déboisement, les communautés locales comme les Shipibos ont perdu des espèces animales et des plantes médicinales. Les Shipibos ont toujours vécu en harmonie avec l’environnement et joué un rôle clé d’écologistes naturels.Aujourd’hui, nous transformons leur environnement et les forçons à émigrer vers des zones peuplées. Nous pouvons arrêter ce cycle. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre l’âme de notre Amazonie.

Anna Juchnowicz (Pologne)

Martin Sanchez (Bolivie)

Vida Morkunas (Etats-Unis)

Samantha Lyn Black (Etats-Unis)

problème d’empirer

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22 « Laisser les pauvres de la planète couler ou surnager face à la menace posée par le changement climatique est moralement inaccepta-

ble….Nous nous fourvoyons dans un monde d’apartheid

de l‘adaptation ».

Desmond Tutu, Archevêque Emérite de Cape Town

Qu’est-ce que l’adaptation ?L’adaptation c’est de permettre aux gens de gérer les risques dus au changement climatique. C’est investir dans les infrastructures et les programmes de base pour nous protéger contre les effets du changement climatique.

Qui est afecté ?Tous les pays seront affectés au bout du compte et auront à s’adapter au changement climatique.

L’adaptation signifie des choses différentes d’un pays à l’autre. Dans les pays riches, les gouvernements s’adaptent en offrant des systèmes de défense climatique sophistiqués. Dans les pays les plus pauvres, l’adaptation est plus problématique étant donné le manque de ressources. Pour certains, ça peut simplement vouloir dire apprendre à nager

afin de survivre lors d’une inondation ou une tempête. Malheureusement, ceux qui ont le plus besoin

de défenses solides sont ceux qui sont le moins capables de les financer.

• Information Pour une planification efficace

• Infrastructure Pour une resistance au climat

• Assurance Pour la gestion des risques sociaux

et la reduction de la pauvrete

• Institutions Pour la gestion des risques de ca-

tastrophe

Comment nous adapter ?Une planification d’adaptation fructueuse inclut les quatre elements suivants

Les plans d’adaptation sont inadéquats dans de nombreux pays en développement : « Le cadre actuel fournit sous forme d’aide l’équivalent

d’une éponge pour nettoyer une inondation ». RMDH, page 167

Adaptation : vivre avec le changement climatique actuel

4i

New York et le Delta du Gange font tous les deux face à un risque croissant d’inondation avec la montée du niveau de la mer. Mais ils ne sont pas aussi vulnérables: les habitants de New York peuvent financer leurs défenses et peuvent réagir rapidement pour s’adapter à cette menace. Mais les populations du Delta du Gange, qui sont très peu à l’origine du problème, se retrouvent sans protection adéquate. Le RMDH estime qu’un investissement de US-$86 milliards par an de la part des pays industrialisés sera nécessaire par 2015 afin que tous les pays soient en mesure de s’adapter de manière adéquate.

avec l’autorisation de KeSEMaT

La plantation de mangroves est une méthode d’adaptation adoptée en Indonésie pour se protéger contre le changement climatique.

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23

Casp

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Sol

oman

Isla

nds

changement climatique actuel

« Espérer et faire le maximum tout en se préparant au pire est un principe utile pour

la planification de l’adaptation ». RMDH, page 198

Page 24: Deux degrés de séparation

24

HAITILe plan d’adaptation national

estime qu’un budget de 11 mil-lions de dollars US est nécessaire pour investir dans projets visant

à faire face aux pénuries d’eau et à la menace d’inondations

et d’érosion des sols.

ETHIOPIELe Programme de Filet de

Sécurité productive (PSNP) offre des transferts jusqu’à 4

dollars US par mois en liquide et en nourriture, fournissant à

5 millions de personnes un revenu et un emploi. Cela réduit l’impact des chocs

climatiques.

EQUATEURLes agriculteurs construi-

sent des bassins de captage traditionnels en forme de U («

albarradas »), pour retenir l’eau pendant les années plus humi-

des et recharger les bassins aquifères pendant les

années sèches.

ETATS-UNISLa Californie a développé un

système étendu de réservoirs et de canaux de transfert d’eau pour conserver l’apport d’eau dans les

zones sèches.

ROYAUME-UNI

Le gouvernement a demandé que 8 milliards de dollars US

soient dépensés pour renforcer la barrière de la Tamise. Les

dépenses actuelles de gestion des inondations sont de 1.2

milliard de dollars US par an.

Adaptation : vivre avec le changement climatique actuel

Page 25: Deux degrés de séparation

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PAYS-BAS3 milliards dollars US ont été

alloués pour la protection contre les inondations. Dans le village de

Maasbommel, il y a 37 maisons qui peuvent flotter sur l’eau.

Elles bougent comme des bateaux en cas

d’inondations.

DELTA DU MEKONG AU VIETNAM

Des digues en terre sont en cours de construction et on plante des mangroves comme protection

contre les inondations et les marées de tempête. On donne aux

communautés des leçons de natation et des gilets de

sauvetage.

JAPONLes plans élaborés par le gou-

vernement japonais pour fournir des défenses plus efficaces face à l’élévation du niveau de la mer

coûteront environ 93 milliards de dollars US pour leur mise

en œuvre.

INDELes femmes dans le Delta du

Gange construisent des platefor-mes surélevées en bambou (ap-pelées « machan ») sur lesquels

tous peuvent trouver refuge pendant les inondations de

la mousson.

SRI LANKALes agriculteurs expérimentent avec différentes variétés de riz pouvant supporter l’intrusion d’eau salée et résister au man-

que d’eau.

Comment les pays

s’adaptent-ils sur la planete ?

NEPALLes communautés des zones

enclines aux inondations construisent des systèmes d’aler-te précoce tels que des tours de garde surélevées et étayent les

rives pour empêcher les lacs glaciaires de rompre

leurs digues.MAIS CELA N ’EST PAS ASSEZ!

changement climatique actuel

Page 26: Deux degrés de séparation

26

L’ONU est aussi forte que son maillon le plus faible. Si certains pays continuent à brûler des quantités toujours plus importantes de combustibles fossiles, ceux qui réduisent leur consommation et dépensent de l’argent pour réduire leurs émissions seront grandement désavantagés sur le plan

économique. Il faut que la situation soit équitable et seul l’ONU peut y contribuer efficacement. Ainsi, nous sommes tous responsables afin de garantir que nos représentants nationaux signent les accords contraignants de l’ONU et respectent leurs engagements.

L’union fait la force

Comment notre influence peut fonctionner

JEUNESREPRESENTANTS

LOCAUXREPRESENTANTS

NATIONAUX GOUVERNEMENTS ONU

Martin Sanchez (Bolivie)

Je pense que le changement climatique est exactement le genre de défi mondial auquel l’ONU est capable de faire face. S’attaquer au change-ment climatique demande des actions sur deux fronts. Tout d’abord, le monde a besoin d’accélérer les actions visant à réduire les émissions de CO2. Et puis, l’adaptation: il faut qu’il y ait un véritable élan pour créer de nouvelles technologies pour combattre le changement climatique et pour rendre les technologies renouvelables déjà existantes plus ren-tables économiquement.

Ban Ki-moon, Secrétaire Général, Nations Unies

Les Nations Unies ont été fondées en 1945 suite au «fléau de la guerre» qui avait ravagé la Terre deux fois pendant le 20e siècle. L’ONU est l’organe responsable pour la Déclaration universelle des Droits humains. C’est donc une force vitale dans cette nouvelle croisade pour protéger ces droits contre les effets du changement climatique.

Notre intérêt dans l’ONULe nom même « Nations Unies » définit exactement ce que l’ONU est censée faire : unir les nations du monde. Mais la vérité c’est que la force de l’ONU dépend de la volonté de ses Etats membres de s’unir. Chaque nation est guidée par son gouvernement et chaque gouvernement est guidé par nous, ses citoyens !

La pression que nous, Jeunes du monde, pouvons exercer sur nos représentants locaux et nationaux éclatera finalement sur la scène internationale et guidera les actions de l’ONU. Par rapport au changement climatique, il est vital que nous renforcions le pouvoir de l’ONU pour fournir une réponse unique et unie à cette menace mondiale! Ensemble nous sommes plus forts, divisés nous échouerons.

les responsabilites des nations

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27

le changement climatique est considéré comme la menace la plus grave à laquelle est confrontée l’humanité à l’heure actuelle. En tant

que jeunes citoyens du monde, nous avons la responsabilité de poser la question : « l’ONU a-t-elle fait assez ? »

Copenhague, décembre 2009 sera la bataille cruciale

dans la lutte pour des réductions des émissions de car-

bone «après Kyoto» en 2012. Gouvernements de 189 pays

devront convenir d’une réduction de 25% des émissions de

carbone avant 2020 et de 50% avant 2050. C’est notre de-

voir de leur dire que nous ne les réélirons que s’ils pren-

nent cet engagement.

Percée de Bali: en décembre

2007, 180 pays se sont réunis dans le cadre de la Confé-

rence sur le changement climatique de l’ONU à Bali. A l’issue

d’un débat houleux, même les Etats-Unis ont donné leur ac-

cord sur la Feuille de route de Bali – il s’agit de la première fois

où toutes les principales nations du monde ont convenu que le

changement climatique constitue un problème grave. Les cri-

tiques ont raison de dire «La belle affaire! Aucune cible n’a

été convenue pour les émissions!». Mais c’est un début

et la feuille indique le chemin que nous devons prendre

pour réaliser nos objectifs.

Protocole de Kyoto:

cet accord négocié par l’ONU et signé en dé-

cembre 1997 est le premier pas dans la réponse

multilatérale au changement climatique. Il fixe des

objectifs contraignants pour la réduction des gaz à

effet de serre pour l’an 2012 à un niveau de 5% infé-

rieur à celui de 1990. L’avis scientifique actuel est que

cette cible de 5% est trop basse; plusieurs pays, dont

les Etats-Unis, n’ont jamais ratifié l’accord et il est

certain que plusieurs pays n’atteindront pas cette

réduction pourtant modeste de 5%.

Suzy

Boude

n (Roy

aum

e-Uni)

«J’ai eu l’occasion de travailler avec 200 délégués internationaux de la jeunesse pendant que j’assistais à la Convention de l’ONU sur le changement climatique à Bali. J’ai observé comment les jeunes peuvent être des acteurs clés ayant le pouvoir d’influencer le processus de traitement du changement climatique en tenant nos gouvernements responsables et en éduquant nos pairs et le grand public. »

Adam MacIsaac (Canada)

QUE FAIT L’ONU ?

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28

POSSIBIlITÉ 1 INACTION = Guerre !

LES ETAPES QUI NOUS MENERONT

VERS UN CLIMAT DE CONFLIT

DANGEREUX

la fureur de la nature

Pourquoi luttons-nous ? Pourquoi faisons-nous la guerre ? Ne pouvons-nous pas continuer à vivre en paix ? Le changement climatique produit des vagues de destruction, La puissance sans pareil du cyclone Katrina Suscite la violence et la haine dans le cœur des gens.

« Le Pouvoir au peuple » scandent les manifestants, Mais leurs voix résonnent dans un tunnel vide. Le moment est venu pour que l’insidieux tombe, Pour que les habitants de la terre se réveillent à nouveau.

La quête du gâteau jaune : une fausse aventure Avec des héros qui se lassent d’un conflit qu’ils ne comprennent pas.A l’intérieur, la fureur de Dieu ravage un peuple Qui doit souffrir pour les péchés de leurs chefs suprêmes.

Toutefois l’espoir réside dans ceciLes gens se battent, las du changement climatique et du conflit Tous chantent à l’unisson pour un lendemain meilleur.

Par Vaakesan Guruparan (Australie)

Augmentation des températures mon-

diales

Pénurie croissante de vivres, combustibles et ressources terrestres

Fonte des glaces partout

produisant des évé-nements climatiques extrêmes : élévation du niveau de la mer; inondation des zones

côtières; dessèche-ment des systè-mes fluviaux;

Migra-tion forcée due

à la faim et à la soif; invasion de territoires - guerre mondiale pour

les ressources

-les calottes glaciaires du Plateau de Tibet disparaîtront provoquant le dessèchement des bassins fluviaux d’Asie du Sud-est, obligeant un milliard de personnes à émigrer vers la Sibérie.

Emissions de carbone non réglementées et

non taxées

Si nous n’évitons pas le changement climatique catastrophique :

Lara Elena Ramos Simielli (Brésil)

Visions des jeunes sur l’avenir : 2°c nous donnent 2 possibilités :

Les pays ouvriront-ils pacifiquement leurs frontières? L’histoire nous dit: probablement, non!

-la fonte dans les chaînes de montagne d’Amérique du nord pourrait obliger des millions à se déplacer vers Canada à la recherche d’eau.-la fonte des barrières de glace de l’Antarctique et du Groenland provoquera une élévation de 7 mètres du niveau de la mer, donnant lieu à la migration forcée de 330 millions.

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29

«Voyez Hitler, Staline, Pol Pot, leurs noms sont synonymes de mal et de millions de morts. Toutefois, comparativement au massacre que préparent actuellement les gouvernements soi-disant libéraux d’Europe et d’Amérique du nord par leur inaction en matière de changement climatique, Hitler, Staline, et Pol Pot et les autres n’étaient que des débutants : l’inaction en matière de changement climatique pourrait causer des milliards de morts. »

David Woollcombe, Président, Peace Child International

La migration suite au changement climatique n’est pas une simple vision d’avenir mais est déjà pour certains une réalité.Déjà des réfugiés du changement climatique sont contraints de quitter des régions qui sont devenues inhabitables.

Les petits Etats insulaires sont particulièrement vulnérables: 1,500 habitants de l’île de Carteret, atoll de la région autonome de Bougainville (Papouasie-Nouvelle-Guinée),

Photo de Pip Starr avec l’aimable autorisation de FoE Australia www.foe.org.au «Le développement de l’apti-tude d’une société à aborder les conflits améliorera sa capacité d’adaptation au changement climatique. Même si les tâches semblent différentes, les compé-tences requises pour les réaliser sont en réalité les mêmes …. »

Jan Smith, Janani Vivekananda, International Alert

La migration est déjà une réalité pour les petits états insulaires

ont commencé à évacuer définitivement leurs maisons. Le niveau de la mer autour de l’atoll s’est élevé de 10cm au cours des 20 dernières années.

Entre-temps, les populations de Tuvalu, de Kiribati et de Vanuatu dans le Pacifique ont déjà déménagé en raison de l’élévation du niveau de la mer.

2°c nous donnent 2 possibilités :

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30

BONJOUR, BEAU MONDE !Aujourd’hui, au réveil je me sentais bien, j’étais très heureux !J’ai regardé par ma fenêtre et je me suis rendu compte de quelque chose de bien.Les arbres étaient pleins de fleurs et de fruitsL’air était pur, non contaminé. L’eau était cristalline.Dans mon arrière-cour, il n’y avait pas de pollution et les ordures étaient séparées pour être recyclées.Les eaux usées n’étaient pas déversées dans les fleuves ; elles étaient traitées et transformées en gaz et n’étaient plus polluantes.Les oiseaux s’amusaient dans les forêts. Les animaux étaient heureux parce que le pâturage était vert.J’ai remarqué que le monde était très très différent.J’ai regardé à l’intérieur de la maison et j’ai vu ma famille autour de la table, buvant un thé très chaud et parlant de choses gaies. Mes frères jouaient d’un air heureux, sachant que le monde allait bien.A la télévision, ils annonçaient la fin du réchauffement planétaire.La violence, qui était le problème le plus grand au monde n’existait plus.La nourriture n’était pas contaminée et nous étions en meilleure santé.Il y avait des emplois pour tout le monde.Il n’y avait pas de gens riches et pauvres.Il n’y avait ni corruption ni préjugés raciaux.Les gens vivaient dans la paix et il n’y avait plus de guerres.A ce moment, je me suis rendu compte que je rêvais et je me suis réveillé effrayé avec ma mère qui m’appelait.La réalité aujourd’hui n’est pas ce qu’elle était dans mes rêves mais aujourd’hui nous devons faire plus pour que la réalité de demain corresponde à nos rêves d’aujourd’hui !

Jonathan, São José do Rio Preto, Etat de Sao Paulo (Brésil)

POSSIBIlITÉ 2 ACTION = Une ère post-carbone !

Cet avenir merveilleux est à notre portée ! Donc pourquoi n’y parvient-on pas ? 1) Le coût. Cependant, nous ne devons pas simplement ac-cepter cet argument. Le Plan solaire publié dans Scientific American en janvier 2008 a entraîné la transformation des Etats-Unis en économie solaire-hydrogène avec un réseau HVDC à travers la nation à un coût de 420 milliards de dollars US sur 40 ans. Cela correspond à un cinquième de l’argent dépensé pour la guerre en Iraq en 5 ans.

2) Il faut plus de recherche. L’énergie, les fonds et la volonté politique doivent être orientés dans ce sens.

3) Nous ne crions pas assez fort pour faire agir notre gouvernement !

Nous pouvons créer le monde dont rêve Jonathan en investissant aujourd’hui dans un avenir post-carbone. Un monde post-carbone comprendrait :– parcs éoliens massifs offshore. – installations solaires couvrant plusieurs kilomètres carrés.– systèmes de stockage d’énergie par air comprimé dans des mines abandonnées et des cavernes souterraines. – réseaux DC de haute tension (HVDC) pour la distribution d’énergie.– pompes à chaleur géothermique et panneaux solaires sur toutes les maisons.– avions à hydrogène.– camions et voitures électriques.

Younes D

okkani (Maroc)

«Commencez par changer en vous-mêmes ce

que vous voulez changer

autour de vous »

Mahatma Gandhi

« Lutter contre le changement climatique nécessite que l’on place les impératifs de l’écologie au cœur de l’économie. L’état actuel de la coopération internationale n’est pas adapté aux nécessités qui s’imposent. En priorité, le monde a besoin d’un accord international contraignant qui permette de réduire à long terme les émissions de gaz à effet de serre ».

RMDH, page 16

Visions des jeunes sur l’avenir : 2°c nous donnent 2 possibilités :

Soyez lechangement

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31

«Commencez par changer en vous-mêmes ce

que vous voulez changer

autour de vous »

Mahatma Gandhi

A problèmes mondiaux solutions individuelles

La victoire publique est toujours précédée d’une

victoire privée Stephen R. Covey

Les choses faciles

Dan

iela

Gia

rdot

ti (A

rgen

tine)

Dans les magasins ou au marché … –Apporter ses propres sacs en toile. –N’acheter que la nourriture que vous allez manger!

Chaque année, le Royaume-Uni jette 6.7 millions de tonnes de nourriture. La plupart des déchets sont envoyés à un site d’enfouissement où ils pourrissent, émettant le gaz puissant du changement climatique, le méthane.

–Acheter dans son magasin d’occasion local;–Utiliser des sites Web comme The Freecycle Network™

www.freecycle.org ou www.Junkk.com, qui donne beaucoup d’idées pour la réutilisation d’articles.

A l’école ou à l’université …– Aller à vélo ou utiliser les transports publics. Le vélo est

peut-être le moyen de locomotion le plus écologique du monde !

–Imprimer les notes sur les deux côtés de la feuille et encourager les autres à faire de même en collant des pense-bêtes sur les photocopieurs.

–Porter avec soi une tasse incassable pour éviter d’utiliser une tasse en plastique pour le thé ou café.

Que pouvez-vous faire ?

On peut facilement se sentir comme David se battant contre Goliath ou la tortue qui fait la course avec le lièvre lorsqu’on pense à ce qu’on peut faire en tant qu’individu pour traiter le problème du changement climatique. Mais on doit être courageux et se rappeler

qui étaient les vainqueurs de ces histoires célèbres ….

Des faits et des discussions scientifiques denses concernant les conséquences a p o c a l y p t i q u e s peuvent nous aliéner du

problème. Mais on doit se rappeler que le symbole

chinois correspondant à la « crise » dépeint deux caractères

– danger et opportunité. Tout en étant conscient du danger, on doit reconnaître

l’opportunité d’agir !

2°c nous donnent 2 possibilités :

A la maison …–Enlever son nom des listes de publipostage.–Recycler, recycler, recycler : bouteilles en verre, boîtes,

carton, papier, CD, piles, enveloppes, magazines, journaux, guides téléphoniques, catalogues et plastiques.

–Utiliser des ampoules à économie d’énergie.–Eteindre la télé, l’ordinateur et le chargeur de téléphone

plutôt que de les mettre en veille.–Réparer et raccommoder ses biens plutôt que de les

jeter. –Créer un tas de compost.

Page 32: Deux degrés de séparation

IF NOT NOW, G

isel

a Jo

os, A

rgen

tina

Rendre sa maison écologiqueDiscutez avec vos parents de l’efficacité énergétique de votre maison. Vos fenêtres et murs sont-ils bien isolés? Pourriez-vous obtenir une partie de votre énergie de sources naturelles en installant des panneaux solaires ou une pompe à chaleur géothermique (GSHP) pour chauffer votre maison et eau? Un petit système domestique empêchera 7 tonnes de carbone d’être envoyées dans l’atmosphère terrestre.

Faire pression en faveur d’un crédit carbone !Faire pression sur votre gouvernement pour l’introduction d’un crédit carbone. Le schéma est simple: les gouvernements encouragent les gens à produire de l’énergie renouvelable pour leur propre maison, par exemple à travers l’énergie solaire ou éolienne et à vendre tout excès d’énergie renouvelable au réseau électrique national. L’Allemagne est devenue un leader mondial dans ce secteur: en 2005, 10.2 pour cent de l’énergie du pays provenait de sources renouvelables. Cela représente une économie de 52 millions de tonnes de dioxyde de carbone avant l’an 2010.

X = LA QUANTITE DE CARBONE QU’ON PEUT EMETTRE CHAQUE ANNEE

Y MILLIARDS = LA POPULATION MONDIALE

DONC

X/Y = VOTRE QUOTA DE CARBONE PERSONNELEst-ce une bonne idée ? Cela fonctionnerait-il ? Partici-per au débat à : www.brainnoodles.com/weblog/archive/2006/06/04/Personal_Carbon_Quota_Allowance_Ration.aspx

Choses plus difficiles … Les petits changements sont importants. Toutefois,

vu l’échelle du problème, des ajustements radicaux et peut-être inconfortables s’imposent au niveau du mode

de vie. Après tout, on n’a rien pour rien dans la vie.

Mesurer son empreinte Calculer son empreinte carbone individuelle est la meilleure ma-

nière de mesurer son impact sur le changement climatique. Des calculatrices diverses sont disponibles en ligne. Celle du Gouverne-ment du Royaume-Uni peut être consultée à :

www.direct.gov.uk/en/Environmentandgreenerliving/actonco2/DG_067197

Penser à un quota de carbone personnel Comment survivriez-vous si vous étiez limité à une quantité fixe

d’émissions de carbone chaque année ? Plusieurs personnes vivant au Bangladesh ou en Afrique subsaharienne n’attein-

draient jamais leur quota alors que beaucoup de personnes en Europe et en Amérique du nord le dépasseraient en per-

manence – le Nord-américain moyen émet plus de 100 fois plus de carbone que l’Africain moyen.

LE QUOTA DE CARBONE FONC-TIONNERAIT COMME SUIT

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Choses plus difficiles … Les petits changements sont importants. Toutefois,

vu l’échelle du problème, des ajustements radicaux et peut-être inconfortables s’imposent au niveau du mode

de vie. Après tout, on n’a rien pour rien dans la vie.

Mesurer son empreinte Calculer son empreinte carbone individuelle est la meilleure ma-

nière de mesurer son impact sur le changement climatique. Des calculatrices diverses sont disponibles en ligne. Celle du Gouverne-ment du Royaume-Uni peut être consultée à :

www.direct.gov.uk/en/Environmentandgreenerliving/actonco2/DG_067197

Penser à un quota de carbone personnel Comment survivriez-vous si vous étiez limité à une quantité fixe

d’émissions de carbone chaque année ? Plusieurs personnes vivant au Bangladesh ou en Afrique subsaharienne n’attein-

draient jamais leur quota alors que beaucoup de personnes en Europe et en Amérique du nord le dépasseraient en per-

manence – le Nord-américain moyen émet plus de 100 fois plus de carbone que l’Africain moyen.

LE QUOTA DE CARBONE FONC-TIONNERAIT COMME SUIT

Action de la jeunesse :descendons dans la rue !

Discuter l’avenir à DelhiLe 28 mai 2008, 150 jeunes se sont réunis dans le Premier Sommet de la Jeunesse sur le Climat à Delhi (DYSoC). Le sommet a été organisé pour discuter l’avenir de Delhi vu la menace imminente du changement climatique. Des questions aussi variées que l’alimentation en eau, la gestion des déchets, l’énergie et le transport ont été discutées et des solutions ont été incorporées dans une Charte de la Jeunesse de Delhi sur le Climat (Télécharger sur : http://whatswiththeclimate.org).

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(Inde

)

Lorsque j’ai appris que le gouvernement britannique prévoyait de construire une troisième piste à l’aéroport de Londres, j’étais outrée. La construction d’une nouvelle piste est un grand pas en arrière. Le carbone émis à l’arrivée et au départ de Londres ne connaît pas de frontières. A quoi cela sert-il que les individus vivent de façon durable si

nos gouvernements continuent de nous traîner vers le changement climatique dangereux?C’est pourquoi je tenais à faire partie de la manifestation où les participants se sont unis pour former un grand «Non». Non à la piste; non au changement climatique et non au détournement de notre avenir par le gouvernement.

ÉCLAIRCIR LE MESSAGE EN ANGLETERRE par Virginie Mercier, France

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SustainUS est un groupe de jeunes impliqués dans la promotion du développement durable parmi les jeunes aux Etats-Unis.Préalablement au Sommet mondial sur le Développement durable (SMDD) en 2002, le groupe a attiré l’attention des médias en lançant la campagne « Bet » (Pari) avec le président Bush. Ils ont parié avec George Bush qu’ils pourraient conserver 20,000 tonnes de dioxyde de carbone. S’ils réussissaient ils appelleraient George Bush à assister au SMDD avec un groupe de 5 jeunes. S’ils échouaient, ils serviraient de chauffeur à George Bush ou à un membre de son gouvernement sur un rickshaw pendant une semaine.SustainUS a gagné le pari contre George Bush. Néanmoins George Bush ne s’est pas engagé à assister au SMDD.

Je suis le président de l’Association des Jeunes Chercheurs du Bangladesh (BAYR), seule organisation nationale de recherche et de développement de la jeunesse au Bangladesh.Les jeunes sont essentiels pour l’éducation des gens sur le changement climatique. Plusieurs citoyens du Bangladesh n’ont aucune idée que leur souffrance pourrait être liée au changement climatique causé par l’activité humaine. De même, ils n’ont aucune information sur la manière de se protéger contre les effets du changement climatique. Nous avons organisé quelques projets en matière de changement climatique y compris le «Programme écologique 2008» en coopération avec Green Earth Bangladesh et «Agir maintenant» - un programme destiné à former les jeunes à travers le pays sur la manière de sauver notre climat.

Maintenir la pression aux Etats-Unis

Nafiz Zaman Shuva, Bangladesh

www.sustainus.orgUSA

Travailler en première ligne au Bangladesh

La génération actuelle de jeunes de moins de 25 ans est plus nombreuse que jamais, 3 milliards, soit presque la moitié de la population mondiale. Il est évident que nous disposons du nombre requis pour provoquer un changement, à travers le lobbying, les campagnes, protestations, manifestations et débats. De nombreux jeunes à travers le monde, débordant d’idées et d’enthousiasme se servent déjà de ces outils d’activisme pour se faire entendre. Participez-y et faites entendre votre voix !

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Action de la jeunesse: contes extraordinaires

Raphael Njararuhi, avec les membres de Youth Intercommunity Network (YIN) (Réseau intercommunautaire de la Jeunesse), entreprend des actions visant à changer le mode de consommation énergétique des Kenyans en zone rurale afin de mettre fin au déboisement.

YIN fabrique et distribue des cuisinières à faible consommation énergétique dans le but de réduire l’utilisation du bois de chauffage, qui réduit le stock de bois et favorise donc le déboisement. Selon Raphael, 75 pour cent des Kenyans en zone rurale cuisinent actuellement au feu de bois, contribuant ainsi à

la dégradation environnementale. Elle se traduit par une insécurité alimentaire qui pose un grave problème pour les Kenyans.

La plupart des cuisinières sont fabriquées par les jeunes eux-mêmes, utilisant des techniques traditionnelles et des matériaux locaux (notamment le sol collant et les pierres). Les personnes recevant les cuisinières à faible consommation énergétique reçoivent aussi des instructions pour l’utilisation, l’entretien et la conservation des cuisinières afin de pouvoir former d’autres personnes à l’avenir. L’essentiel c’est de faire passer le message!

De la bouche des enfants …Agée seulement de 12 ans, Severn Suzuki du Canada a parlé

d’une manière émouvante aux délégués du monde entier à

l’occasion du Sommet de la Terre de 1992 à Rio de Janeiro. Elle

a attiré l’attention du monde sur la perspective des jeunes dans

son discours lorsqu’elle a affirmé :« Je viens ici aujourd’hui sans ordre du jour caché. Je suis en

train de lutter pour mon avenir. Perdre mon avenir ce n’est pas

comme perdre une élection ou quelques points sur le marché

boursier. Je suis ici pour parler au nom de toutes les générations

futures. »

En 2002, Severn a aidé à lancer un groupe de réflexion sur l’In-

ternet, appelé Projet Skyfish. Elle continue de parler autour du

monde sur les questions environnementales, incitant les mem-

bres du public à définir leurs valeurs, à agir en pensant à l’avenir

et à assumer des responsabilités individuelles. L’appel célèbre de

Severn aux leaders mondiaux peut être consulté sur www.you-

tube.com/watch?v=uZsDliXzyAY.

Que voulait dire Gandhi lorsqu’il a déclaré, « Commencez par changer

en vous-mêmes ce que vous voulez changer autour de vous » ? Pour moi,

cela signifait avoir la volonté de changer mon propre comportement,

de réduire mon impact et et d’inciter les autres à en faire autant en

montrant l’exemple. J’ai donc décidé de faire le tour du monde à vélo.

Au total, j’ai couvert au moins 19 000 kilomètres, traversé 15 pays et 3

continents.

Il n’y avait pas deux jours identiques. J’ai dormi, j’ai fait la cuisine et j’ai

généralement vécu en plein air. Je me suis retrouvé face à des ours au

Canada, dans le désert de Gobi, sans route en Mongolie, des conditions «

routières » dangereuses en Sibérie et plus encore. Le trajet m’a beaucoup

appris sur le caractère humain et la nature elle-même. Lorsque cela

se produit nous éprouvons inévitablement un sentiment de grande

humilité.

Je ne m’attends pas à ce que les milliers de personnes que j’ai rencontrées

durant mon aventure reproduisent un jour mon itinéraire. Toutefois,

j’espère que mon exemple leur inspirera et permettra à certaines d’entre

elles de changer. Et si cela ne se fait pas, je pense que j’ai quand même

changé quelque chose. Merci, M. Gandhi.

Par Damien A. Côté (Canada)

Carolina Santiago (Malaisie)

Soro

uche

Mirm

iran

(Can

ada)

Action jeunesse au niveau local !

Page 35: Deux degrés de séparation

35

Actions Jeunes supplémentaires!Maintenant vous connaissez les faits, vous avez entendu les histoires et vous vous rendez compte des conséquences de l’inaction. Demandez-vous « qu’est-ce que je peux faire de plus ? » et inspirez-vous de cette page !

EN SAVOIR PLUS: c’est le moment d’en apprendre plus ! Consultez les sites Web jeunesse et des magazines comme TUNZA(UNEP), les communautés mondiales en ligne comme http://itsgettinghotinhere.org et des coalitions comme www.stopclimatechaos.org et www.youthagainstclimatechange.org.

CREER PLUS: l’art peut être un moyen puissant de faire passer un message. Ecrivez, peignez, photographiez, agissez, chantez et dansez votre vision – peut-être par la comédie musicale, « Green Peace Child » (contact: [email protected])

INTERROGER PLUS: non seulement votre gouvernement mais aussi les sociétés commerciales. Votre clientèle est très importante, si importante que certains établissements commerciaux adoptent une conscience verte si vous le leur demandez suffisamment !Par exemple, luttez contre l’exploitation du bois et le déboisement illicites en n’achetant que les articles portant un label FSC (www.fsc.org). Pensez à la manière dont tous les produits que vous achetez arrivent dans votre magasin local. Soyez curieux, soyez un client conscient!

CELEBRER PLUS: pourquoi êtes-vous passionné par la préservation de la planète ? Parce qu’elle est précieuse et belle. Célébrez sa caractère sacré et laissez-le vous inspirer à le protéger !

FAIT PLUS!

Chloé Gaudet (Canada)

Robert vanWaarden (Canada)

Chloé Gaudet (Canada)

Karina Pilar Sandoval (Pérou)

PARTICIPER PLUS: adhérez à une organisation dans votre propre pays comme : Energy Action Coalition (USA) www.energyactioncoalition.orgInitiative de la Jeunesse Africaine sur le changement climatiquewww.ayicc.orgEco-League International (Japon)http://gathering.eco-2000.net/globalDiscutez le rôle de la Chine dans le défi climatique à www.chinadialogue.net et à CYCAN:http://groups.takingitglobal.org/CYCANIndian Youth Climate Network http://iycn.in

Adhérez à des réseaux sur le changement climatique. «Arrêter le Réchauffement planétaire» sur Facebook et Myspace ont presque 2 millions de membres !

FAIT PLUS!FAIT PLUS!

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Nous devons apprendre a à vivre ensemble comme des freres sinon nous allons tous

mourir comme des idiots. Martin Luther King Jr.

http://hdr.undp.org www.peacechild.org

Ruth

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