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numéro 17 Juin 2013 Prix: 200 FCFA Le journal mensuel de la radio communautaire de Kédougou S S o o m m m m a a i i r r e e

Echosdescollines juin 2013 .sla noir et blanc

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www.echosdescoll ines.com Juin 201 3

numéro 17 ­ Juin 2013 ­ Prix: 200 FCFA

Le journal mensuel de la radio communautaire de Kédougou

SSoommmmaaiirree

RRééddaaccttii oonn ::Adama Diaby

Amadou Diop

Khoudousse Dial lo

Oumar Dial lo

Cheikhou Kéita

DDii rreecctteeuurr ddee PPuubbll ii ccaattii oonn

Kalidou Cissokho

PPéérrii oodd ii ccii ttéé

Mensuelle

NNoommbbrree dd ''eexxeemmppll aa ii rreess

1 00

ECHOS

DES COLLINES

PPrrooggrraammmmee GGAAVVII --RRSSSSjournée régionale de

mobilisation sociale

pour l’amélioration de

la santé de la mère et

de l’enfant, à Kédou-

gou trois axes priori-

taires pour atteindre

cet objectif. ((ppaaggee 88))

CCoommmmeennttaaii rree ::

AA KKééddoouuggoouu ,, aavvoonnss--

nnoouuss llee sseennss cciivviiqquuee ??

En tout cas certains

comportements de tous

les jours font signe de

mauvaise augure pour le développement de cette

belle région. ((ppaaggee 55))

CCaammpp ddee MMaakkoo EExxpplloorraattiioonnCCoommppaannyyLa commis-

sion auxiliaire

de protection

civile visite

les installa-

tions de cette société minière. ((ppaaggee33))

OOrrggaann iissaattiioonn ssoocciioo --ttrraadd ii ttiioonnnneell ll eedd ’’uunn ppeeuuppllee eennrraacciinnééLes bassaris face à la modernité:

l’impossible repli d’une société par

nature matriarcale ((ppaaggee 11 11 ))

RRééuunn iioonn ddee ccoooorrdd iinnaattiioonn ttrriimmeessttrriieell ll ee ddeess AARRDD,,KKééddoouuggoouu rreeççooii tt(( ppaaggee 77))

RRaappppoorrtt dduu CCRREESSPPEESS220011 22Kédougou met l’accent sur les

apports du secteur minier dans

l’économie locale.

((ppaaggee 44))

LLaanncceemmeenntt ddee llaa ccaammppaaggnnee ddeeccoouuvveerrttuurree uunn iivveerrsseell ll ee eenn MMIILLDDAAA Kédougou, les acteurs se mobilisent

pour relever les défis((ppaaggee 99))

« Chez les fils du caméléon »,le film très attendu de Dijana Sulic

((ppaaggee 11 22))

VVoottee dduu bbuuddggeett 220011 33 ddee llaacchhaammbbrree ddee ccoommmmeerrcceeLe président ,Mamadou Hadji Cissé

décline les priorités ((ppaaggee 66))

KKééddoouuggoouu :: 22èèmmee éédd ii ttiioonn ddeess jjoouurrnnééeess ccuu ll ttuurreell ll eessddee ll ’’AARRCCAANNL’Association des Ressortissants de la

Casamance Naturelle( ARCAN) a

célébré le week-end dernier ses

journées culturelles placées sous le

signe de la solidarité. ((ppaaggee 22))

JJoouurrnnééee ccuu ll ttuurreell ll ee BBaassssaarrii

PPuubbll ii ccii ttééJJoonn ii JJoonn ii ,, ttrraannssffeerrttdd ''aarrggeenntt ffiiaabbllee ((ppaaggee 55))

Dangers de la circulation routière

(( ppaaggee 77))

Insalubrité, les jeunes

en action (page 7)

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L’Association des Ressortissants de la Ca-

samance Naturelle est née en 2004 suite

à un accident qui a coûté la vie d’un des

leurs dont il fallait rapatrier le corps alors

qu’aucune structure ne réunissait les fils

de la Casamance.

C’est ainsi qu’ils ont jugé nécessaire de

créer cette association à caractère social

qui a pour objectifs:

«Promouvoir la culture de la région natu-

relle de Casamance, développer des stra-

tégies de solidarité entre ses membres les

de participer au développement socioéco-

nomique et culturel de la région hôte, tel

que le jumelage entre les ethnies… entre

autres ».

Après la première édition organisée les

samedi 9 et dimanche 1 0 juillet 2011 ,

l’ARCAN a organisé la seconde édition de

ses journées culturelles les 6 et 7 Juillet

201 3.

Pendant deux jours, Kédougou a vibré au

son du « djambaa dông » de la verte et

traditionnelle Casamance. Pour magnifier

les temps forts dans la vie d’une commu-

nauté nostalgique de sa civilisation, de sa

culture, la troupe yeumeukey de Finthiok

localité située à environ 25 km de Bignona

a effectué le déplacement. Et la présenta-

tion des facettes des cultures de la Ca-

samance naturelle a occupé une place de

choix dans ces manifestations.

La première activité a consisté en une

grande procession de la troupe yeumeu-

key à travers les principales artères de la

commune de Kédougou.

Les autorités administratives ont rehaussé

de leur présence à la cérémonie officielle

d’ouverture de ces manifestations cultu-

relles au cours desquelles outre les

prestations de la troupe yeumeukey et de

la troupe dialonké, des soutiens ont été

apportés aux élèves les plus vulnérables.

Ce qui cadre bien avec le thème de ces

journées culturelles.

SSooll ii ddaarrii ttéé,, aaiiddeerr lleess ééllèèvveess ddéémmuunn iiss……« Le fait d’être solidaire est une relation

entre personnes ayant

conscience d’une com-

munauté d’intérêts, qui

entraine, pour un

élément du groupe l’ob-

ligation morale de ne

pas desservir les autres

et de leur porter as-

sistance. Cette assistance, la population

de Kédougou l’a toujours portée à la com-

munauté casamançaise. Cette année,

notre ambition est d’assister des élèves en

situation difficile en les dotant en fourni-

tures scolaires. Malgré nos moyens limi-

tés, nous nous engageons aussi à les

suivre jusqu’en classe du cours moyen

deuxième année(CM2) » a laissé entendre

M Yaya Badji, le président de l’ARCAN.

Il reviendra à la charge pour dire : « Ne

nous jugez pas par la modicité du soutien,

mais jugez-nous plutôt par rapport à notre

intention d’apporter du soutien à ces

élèves vulnérables ».

L’ARCAN vient de relever un grand défi,

celui de réunir tous les fils de la Ca-

samance originelle autour de l’essentiel en

s’impliquant dans la résolution de certains

problèmes de la population de Kédougou

notamment des élèves démunis.

UUnnee iinn ii ttiiaattii vvee bbiieenn ssaalluuééee ppaarr ll ’’aaddmmi-i-

nn iissttrraattiioonnA l’occasion de la cérémonie officielle

d’ouverture de ces manifestations cultu-

relles M Moussa Bâ, adjoint au préfet de

Kédougou a magnifié à sa juste valeur

cette initiative de l’ARCAN en présence de

M El hadj Ndao, inspecteur d’Académie,

de M Maroufou Touré 1 er vice-président

du conseil régional et de M Tama

Bindia,1 er adjoint au maire de Kédougou.

« Je suis venu représenter le gouverneur

de région pour la deuxième édition des

journées culturelles de l’ARCAN. C’est

une occasion pour magnifier le travail

abattu par de telles associations afin pour

soient relevés des défis en terme de ren-

forcement de la cohésion sociale entre les

ethnies, le sens de la solidarité. C’est une

bonne initiative à saluer. Les ressortissants

de la Casamance naturelle se sont retrou-

vés dans cette association pour que le

dialogue des cultures soit vivifié, pour qu’il

y’ait une bonne symbiose, des échanges

permanents. Kédougou rappelle bien la

région naturelle de la Casamance. Et

l’ARCAN ne peine pas à avoir des

créneaux pour développer la culture de la

Casamance » a-t-il précisé.

Pour traduire ces propos en actes, popu-

lations autochtones et ressortissants de la

Casamance naturelle n’ont pas cessé de

se lancer sur la piste au pas de danse «

djambaa dông » en passant par la danse «

kendeng » des djalonkés.

AAddaammaa DDiiaabbyy

LL’’AAssssoocciiaattii oonn ddeess RReessssoorrttii ssssaannttss ddee llaa CCaassaammaannccee NNaattuurreell ll ee(( AARRCCAANN)) aa ccéélléébbrréé llee wweeeekk--eenndd ddeerrnn iieerr sseess jjoouurrnnééeess ccuu ll ttu-u-rreell ll eess ppllaaccééeess ssoouuss llee ssiiggnnee ddee llaa ssooll ii ddaarrii ttéé..

KKééddoouuggoouu :: 22èèmmee éédd ii ttiioonn ddeess jjoouurrnnééeess ccuu ll ttuurreell ll eess ddee ll ’’AARRCCAANN

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Toro Gold est une société

d’exploration d’or opérant

uniquement en Afrique. Elle

intervient dans 6 pays afri-

cains, 3 en Afrique de l’ouest

2 en Afrique centrale et 01

en Afrique de l’Est.

9 projets sont en cours en

Afrique et parmi lesquels

Mako constitue le projet

phare.Mako Exploration

Compagnie(MEC) détient 4

permis dans la boutonnière

prospective de Kédougou 1 à 1 00%

TGL(Mako) et les 3 autres (Kéniéba, Ma-

dina Foulbé et Vélingara) en association

avec d’autres partenaires. Le permis de

Mako fait 21 4 Km2 et est situé à environ

40 km à l’ouest de Kédougou et se situe

dans la série volcano-sédimentaire très

prospective de Mako.

TTrraavvaauuxx dd ’’eexxpplloorraattiioonn eett ddee ssuurrffaacceeMako exploration company évolue dans le

secteur depuis 2009 où elle a entrepris

des travaux d’exploration en procédant

principalement à l’échantillonnage systé-

matique de roches et des fragments,

l’échantillonnage des termitières, la carto-

graphie, la réalisation de tranchées et la

géophysique aéroportée.

Les travaux de sondage ont permis à ce

jour la réalisation de 1 62 forages pour en-

viron plus de 30200 m et la mise en évi-

dence d’un gisement dont les ressources

évaluées en 201 2 atteignent 1 ,6 millions

d’onces environ 50 t d’or.

C’est dans ce camp qu’une délégation de

la commission auxiliaire de protection ci-

vile conduite par M Abib Léon Ndiaye, pré-

fet de Kédougou s’est rendue le vendredi

7 juin dernier pour une visite des installa-

tions.

Le camp de Mako Exploration Company

se situe à environ 4 Km à l’ouest de Mako

centre.

Sur place dans chacun des ateliers

,quelques ouvriers s’affairaient au travail

habituel. La délégation a été accueillie par

les responsables de la société. « L’objectif

de cette visite est d’échanger avec les res-

ponsables de Toro Gold pour mieux

connaître leur travail et jeter un coup d’œil

sur les installations (Habitat, Atelier). Cette

visite entre en droite ligne avec la mission

de la commission auxiliaire de protection

civile » a précisé M Abib Léon Ndiaye, pré-

fet de Kédougou.

A la suite de la brève présentation des ob-

jectifs de cette mission, les membres de la

délégation ont eu droit à une visite guidée

des différentes installations.Cette visite a

permis à chaque chef de service de rele-

ver des manquements relatifs à son do-

maine de compétence. M le préfet très

satisfait de l’esprit d’ouverture pour les

responsables de la société les a exhortés

à tenir compte des différents manque-

ments relevés au cours de cette visite.

« Nous avions fait des suggestions par

rapport à l’amélioration de la sécurité des

travailleurs en insistant sur le port d’équi-

pements de protection, le volet santé

concerne la prise en compte des opéra-

tions pré hivernales. Nous avions égale-

ment insisté sur les autorisations

administratives qu’il faut avoir par rapport

aux installations et surtout le volet social

de la société à travers les appuis qu’elle

devra faire à l’endroit des communautés.»

a précisé M Abib Léon Ndiaye, le préfet de

Kédougou tirant le bilan de cette visite au

camp de Toro Gold.

La société a déjà fait des efforts dans la

santé et l’Education, dans le secteur de

l’hydraulique mais aussi de l’administra-

tion. Cependant il faut permettre aux

populations de bénéficier de certaines re-

tombées.

LL’’eexxtteerrnnaall ii ssaattiioonn ddee cceerrttaaiinneess aaccttii vvii ttééss« Nous avons demandé à la société de

renforcer ces appuis et d’aller au-delà en

encadrant les populations surtout les

jeunes, les groupements de promotion

féminine pour que certaines actions

puissent être externalisées (ateliers de

soudure métallique activités de marai-

chage, d’élevage) qui pourraient être des

aspects utiles si les populations sont en-

cadrées pour faire des activités et vendre

les produits à la société. » a réitéré M

Ndiaye.

Face à ces manquements signalés, les

responsables de la société ont promis de

redoubler d’efforts.

« Suite à cette visite de la commission

auxiliaire de protection civile, un certain

nombre de recommandations ont été

faites. Désormais, nous allons veiller au

respect de la protection des travailleurs.

C’est vrai que tous les travailleurs ont

l’équipement qu’il faut mais nous allons

être plus regardants. Nous allons instruire

au camp manager de veiller à ce que tout

le personnel qui travaille sur le site puisse

utiliser le matériel de protection à bon es-

cient .Nous sommes très satisfaits de

cette visite qui nous a permis de constater

les failles et désormais, nous allons être

plus regardants. » a laissé entendre M Fa-

ly Diop, adjoint au directeur général de la

société.

Cette visite couronnée de succès n’a pas

laissé indifférent M Abib Léon Ndiaye, pré-

fet de Kédougou par ailleurs, chef de la

mission.

VViissii ttee dduu ccaammpp ddee MMaakkoo EExxpplloorraattiioonn CCoommppaannyy

VVeennddrreedd ii 77 jjuu iinn 220011 33,, uunnee ddééllééggaattiioonn ddee llaa ccoommmmiissssiioonn aauuxxii ll ii aaii rree ddee pprro-o-tteeccttiioonn cciivvii ll ee ss’’eesstt rreenndduuee àà MMaakkoo ppoouurr vviissii tteerr lleess iinnssttaall ll aattiioonnss ddee llaa ssoocciiééttééMMaakkoo EExxpplloorraattiioonn CCoommppaaggnn iiee.. CCeettttee vviissii ttee ccoonndduu ii ttee ppaarr MM AAbbiibb LLééoonnNNdd iiaayyee,, ll ee pprrééffeett ddee KKééddoouuggoouu aa ééttéé ccoouurroonnnnééee ddee ssuuccccèèss..

LLaa ccoommmmiissssiioonn aauuxxii ll ii aaii rree ddeepprrootteeccttiioonn cciivvii ll ee ssuurr lleess ll ii eeuuxx LLaa ssééccuurrii ttéé ddeess ttrraavvaaii ll ll eeuurrss

LLeess rreessppoonnssaabblleess ddee llaa ssoocciiééttéépprreennnneenntt aaccttee

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« Nous nous sommes appesantis sur la

collaboration franche qui doit exister entre

la société et l’administration et les dif-

férentes communautés. Nous nous félici-

tons de l’ engagement des

responsables de cette société

qui n’ont pas fait de retenue en

nous présentant toutes les

installations, qui ont accepté les

suggestions allant dans le sens

de l’ amélioration des conditions

de travail, de fortifier les rela-

tions avec les communautés » a

–t-il laissé entendre avant

d’ajouter :«Nous allons relever

toutes les recommandations, les notifier à

l’entreprise. Chaque chef de service pour-

rait faire des descentes régulières pour

voir la prise en compte des différentes

prescriptions. »

Force est de constater que Mako Explora-

tion Company déroule plusieurs actions

sur le terrain notamment le suivi des eaux

de surface, le suivi de la qualité de l’air,

des études sur la biodiversité, la grande

faune, le chimpanzé, l’habitat botanique,

l’ornithologie, l’écologie aquatique (par des

consultants indépendants), des études so-

cio-économiques de base, études archéo-

logiques entre autres

Par rapport au volet social, la société Mako

Exploration Company consacre un certain

pourcentage de son budget annuel au

plan d’investissement social.

Pour 201 3,il y a eu la réhabilitation et/ou

l'équipement de postes de santé (Mako et

Dalakoye) , la réalisation de deux forages

à linguékhoto et Wassadou,le don de ma-

tériels didactiques et scolaires aux écoles

de la zone d’intervention du projet, la

construction d’un hangar pour la mosquée

de Mako qui est en cours de réalisation.

Les travaux se poursuivent sur le

terrain. Et les responsables de la so-

ciété Mako Exploration Company

fondent l’espoir de passer à la

concession minière.

« Nous avions fait l’étude de préfai-

sabilité. En fin de campagne, MEC

disposera grâce aux différentes

études de base (socioéconomiques,

environnementales géologiques,

géotechniques et métallurgiques) de

suffisamment d’informations pour passer

en fin 201 4 à une étude de faisabilité et à

une étude d’impact environnemental. Si

cette dernière s’avère positive et si nous

obtenons le certificat environnemental

MEC formulera alors une demande auprès

des autorités du Sénégal pour la conces-

sion minière. » a précisé M Faly Diop, ad-

joint au directeur Général de Mako

Exploration Company.

Wait and see. AAddaammaa DDiiaabbyy

C’est sous la d irection de l ’ong AHDIS

(Action Humaine pour le Développe-

ment Intégré au Sénégal que les

CREPES ont été instal lés dans les 1 4

régions du Sénégal .« Les Comités

Régionaux de Suivi des Pol i tiques

Economiques et Sociales (CRESPES)

ont pour but d ’assurer le su ivi /éva-

luation des pol i tiques économiques et

sociales au niveau régional , d ’an imer

et mener des campagnes de plai-

doyers sur les pol i tiques économiques

et sociales, de produ ire des rapports

al ternati fs de la société civi le sur les

stratégies nationales de développe-

ment » a précisé M Mamadou Sadia-

khou coordonnateur régional du

CRESPES à Kédougou.

I l faut d ire que cette in i tiative entre-

prise par la société civi le pour

effectuer le su ivi des pol i tiques

économiques et sociales est

salutaire.

« Le processus enclenché par

la société civi le par le biais des

CRESPES entre en droi te l igne avec

la volonté de l ’Etat dans sa pol i tique

de bonne gouvernance. Je reste

convaincu que les d ifférents acteurs

réunis dans cette sal le et compte tenu

de leurs expériences acquises ne mé-

nageront aucun effort pour contribuer

de manière efficace et efficiente aux

efforts de l ’Etat pour un développe-

ment durable » a précisé M Hamdy

Mbengue, ad joint au gouverneur char-

gé de développement.

Kédougou étant une région min ière

, l ’évaluation a porté sur l ’axe 2 du

Document de Pol i tique Economique et

Social ( DPES) c'est-à-d ire l ’accès aux

services sociaux de base, à la protec-

tion sociale et au développement du-

rable .C’est dans ce sens que l ’équ ipe

de Kédougou s’est intéressée à la

gouvernance du secteur min ier qu i

occupe une place de choix dans le

développement de cette région.

Des enquêtes ont été menées dans

les principales zones d ’exploration et

d ’exploi tation min ières.

RRééssuu ll ttaa ttss dd eess eenn qq uu êê tteess

II nnvveessttii sssseemmeenntt ssoocciiaall

PPrrooggrraammmmee ddee ttrraavvaaii ll

RRaappppoorrtt dd uu CCRREESSPPEESS 220011 22LLee CCoomm ii ttéé RRéégg ii oonn aa ll dd ee SSuu ii vv ii dd eess PPoo ll ii tt ii qq uu eess EEccoonnoomm ii qq uu eess ee ttSSooccii aa ll eess ((CCRREESSPPEESS)) dd ee KKéédd oouu ggoouu aa pprréésseenn ttéé ssoonn rraappppoorrttdd ’’ aacctt ii vv ii ttééss 220011 22 ccee mmaarrdd ii 44 jj uu ii nn 220011 33 àà ll ’’ ooccccaass ii oonn dd ’’ uu nn eerrééuu nn ii oonn dd ee rreess tt ii ttuu tt ii oonn tteenn uu ee àà ll aa ssaa ll ll ee MMaarrccee ll PPaarraavvyy.. LLaassééaann ccee aa éé ttéé pprrééss ii dd ééee ppaarr HHaammddyy MMbbeenn gg uu ee ,, aadd jj oo ii nn tt aauu ggoou-u-

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Au quartier Dandé-mayo, les intempéries

de ces derniers temps ont déraciné un

arbre .En tombant, l’arbre s’est étalé de

tout son long encombrant ainsi la circula-

tion sur la route qui mène vers le quartier

Togoro. Seuls quelques rares piétons, mo-

tocyclistes et cyclistes arrivent à se frayer

un chemin .Tout le monde assiste à cette

situation sans agir.On se demande où est

la jeunesse ?, Où est la manifestation des

comportements civiques attendus des

populations notamment des

jeunes.Quatre jours c’est trop pour qu’au-

cun geste ne soit fait par les habitants des

maisons voisines et des usagers de la cir-

culation qui empruntent régulièrement

cette voie.

Voila ce qui justifie une fois de plus l’at-

tentisme des populations comme le dirait

bien James Kaba qui « refusent leur

propre développement ».

Et pourtant, ce manque de réaction rapide

des populations surtout de la jeunesse de

cette partie de Kédougou pourrait être

lourd de conséquences.

Imaginons que les sapeurs pompiers

soient appelés à intervenir en toute ur-

gence à l’autre bout de la rue . Ces

secouristes pourraient arriver au niveau

de ce barrage et être obligés de le

contourner. I ls perdront certainement

quelques minutes.

Ces quelques minutes perdues sont pour-

tant précieuses pour la vie d’Homme. Et

ce temps perdu pouvait permettre aux se-

couristes d’arriver à

temps là où ils sont ap-

pelés à intervenir si et

seulement si les popula-

tions avaient pris par de-

vers elles l’obligation

civique de débarrasser

la route de tout ce qui

pouvait gêner la circula-

tion.

QQuuee ddooiiss ––jjee ffaaii rree ppoouurr

mmoonn qquuaarrttiieerr,, mmaa vvii ll ll ee ??Pour paraphraser la ci-

tation de John Fitzgerald Kennedy, à Ké-

dougou, le constat est amer.La population

a tendance à tout laisser entre les mains

des autorités qui ne peuvent pas être par-

tout présentes.Le sens civique nous ap-

pelle à assurer d’abord notre propre

sécurité, à garantir notre santé en assai-

nissant la cour de nos domiciles et ses

environs.Nous ne devrons pas attendre

que les autorités viennent faire certaines

choses élémentaires à notre place.

D’ailleurs cela est même impossible.M

Mouhamadou Moustapha Sylla, manager

général du KEOH avait raison lorsqu’il af-

firmait : « La jeunesse de Kédougou est

trop attentiste. I l sera difficile de se déve-

lopper dans ces conditions. ».

« L’exploi tation des biens et services

représente 2% du PIB, l ’exploi tation

de l ’or de Sabodala est le 1 er projet

de l ’Etat du Sénégal . Le potentiel d ’or

à Sabodala est estimé à 50 tonnes,

500 kg dans les principaux si tes d ’or-

pai l lage qu i mobi l isent environ 6000

orpai l leurs. » a précisé M Dialyba Tan-

d ian, manager général de KEOH.

I l ajoutera par la su i te que :« Le rap-

port du CRESPES de Kédougou en

201 2 révèle en outre que les popula-

tions et les élus locaux ne sont pas

impl iqués dans les modal i tés d ’attri-

bution et de gestion des permis.

L’accessibi l i té aux textes pose un réel

problème, Seuls 4 consei l lers sur 50

ont pu accéder physiquement aux

textes. Et seu ls 4 consei l lers sur 50

maitrisent le contenu des textes. » .

Cette si tuation crée une certaine in-

stabi l i té dans les zones d ’exploi tation

dont le facteur déterminant découle

d ’un réel problème de communication.

Ces résu l tats ont susci té un débat sur

la gouvernance du secteur min ier.

Tous ont remarqué une certaine fu i te

des capi taux vers l ’extérieur, que l ’or-

pai l lage est l ’activi té qu i fai t le plus

souffri r la population. Et l ’Etat ne par-

vient tou jours pas à maitriser ce sec-

teur.

Après ces échanges les principales

recommandations formulées tournent

autour de l ’élaboration d ’un plan de

communication pour sensibi l iser les

populations sur la marche de l ’or-

pai l lage et de l ’exploi tation min ière, le

renforcement de la sécuri té dans la

zone, l ’ identi fication et la formal isation

des orpai l leurs pu is la création de

comptoirs d ’achat de l ’or.

AAdd aammaa DD ii aabbyy

AA KKééddoouuggoouu,, aavvoonnss­­nnoouuss llee sseennss cciivviiqquuee ??

II nnuuttii ll ee ddee ffaaii rree ddee lloonngguueess dd iissttaanncceess ppoouurr eeffffeeccttuueerr vvooss ttrraannssffeerrttss

dd ''aarrggeenntt..

Faites vos transferts en toute discrétion

RReennddeezz vvoouuss cchheezz BBaassss DDiieenngg ,, eenn ffaaccee dduu ccaammpp ddeess ssaappeeuurrss

ppoommppiieerrss ddee KKééddoouuggoouu ..UUnn aaccccuueeii ll cchhaalleeuurreeuuxx vvoouuss yy sseerraa rréésseerrvvéé..

SSeerrvviicceess ooffffeerrttss::TTrraannssffeerrtt dd ''aarrggeenntt ppaarr WWaarrii oouu ppaarr JJoonn ii -- jjoonn ii

PPuubbll ii ccii ttéé::

Page 6: Echosdescollines  juin 2013 .sla noir et blanc

www.echosdescoll ines.com Juin 201 3 6

D’une prévision en 201 2 de 68

250 000 FCFA, le budget de la

chambre de commerce de Ké-

dougou a été exécuté à 60%

soit un montant de 38 048 475

FCFA avec un fonds de réserve

disponible au 31 Décembre

201 2 de 799 077 FCFA qui a

été reporté sur les dépenses

d’investissement de 201 3.

A la suite de la lecture par M Fodiyen Ma-

khassouba du rapport de présentation du

compte définitif au 31 Décembre 201 2, à

l’unanimité des 20 délégués consulaires

que compte la chambre de commerce, ce

budget pour l’exercice 201 2 a été approu-

vé. I l en a été de même avec le budget

pour l’exercice 201 3 qui a été voté par

l’ensemble des délégués consulaires.

Pour l’exercice 201 3, le budget de la

chambre de commerce d’industrie de

d’agriculture de Kédougou s’équilibre en

recettes et dépenses à 51 490 000 FCFA.

UUnn bbuuddggeett ssiinnccèèrree« Le budget prévisionnel 201 3 comparé à

celui de 201 2 a connu une baisse. Cela se

justifie bien. Pour cette année 201 3, nous

avons voté un budget sincère, un budget

qui se veut être plus proche de la réalité »

a laissé entendre M Mamadou Hadji Cis-

sé, président de la chambre de commerce

de Kédougou, par ailleurs député à l’As-

semblée Nationale.

I l a par ailleurs fait un compte rendu de

son voyage au mois de mai dernier à To-

ronto, à la rencontre des grands déci-

deurs et investisseurs dans le secteur des

mines. Par la suite un débat constructif a

suivi le vote du budget pour l’exercice

201 3.

Les échanges ont principalement porté

sur le secteur minier qui devrait effective-

ment contribuer au développement de la

région de Kédougou.

UUnn ccoonnssttaatt aabbeerrrraannttLes populations de la région de Kédougou

ne bénéficient pas des retombées de l’ex-

ploitation minière. Même les plus petites

commandes de produits maraichers trou-

vables à Kédougou sont honorées

ailleurs.

I l faut dire qu’à travers ce voyage à Toron-

to, le président a posé les jalons d’une co-

opération qui permettra à tous les

opérateurs économiques qui dépendent

de la chambre de commerce d’y trouver

leurs comptes.

Cela ne sera possible qu’avec la mise en

place d’une commission qui facilitera les

relations avec les sociétés minières afin

de permettre aux populations de bénéfi-

cier des retombées de l’exploitation mi-

nière.

Mamadou Hadji Cissé, le président de la

chambre de commerce compte faire de

cette priorité son premier cheval de ba-

taille pour 201 3.

SSii vvoouuss vvoouu lleezz ssééccuurrii sseerr vvooss iinnvveessttii s-s-

sseemmeennttss……« Ce n’est pas de la charité que nous at-

tendons des sociétés minières. I l faudrait

qu’elles développent leurs achats au ni-

veau local, cela va développer l’économie

locale de la région. Si c’est pour construire

des écoles ou des cases de santé, nous

pouvons le faire à leur place. Si elles

achètent leurs produits au niveau de la ré-

gion, la population n’aura même pas be-

soin de leur soutien. Cela leur permettra

de sécuriser leurs investissements et de

travailler plus facilement. » a –t-il précisé.

La chambre de commerce, d’industrie de

d’agriculture de Kédougou offrira aux so-

ciétés minières de la place toutes les ga-

ranties de satisfaire localement leurs

besoins.

LLeess ooppéérraatteeuurrss ééccoonnoommiiqquueess

oonntt lleess mmooyyeennss« Les operateurs économiques de

Kédougou ont les capacités fi-

nancières et matérielles de satis-

faire toutes les demandes des

sociétés minières .S’il le faut je

mettrai tous les moyens néces-

saires pour les accompagner

dans ce sens. On ne peut pas

comprendre que les sociétés mi-

nières ne puissent pas participer pas à la

vie économique de la région » a ajouté

l’honorable député Mamadou Hadji Cissé.

Enfin pour 201 3, la chambre de

commerce, d’industrie et d’agriculture de

Kédougou se projette dans la formalisa-

tion des operateurs économiques de la

région et dans la création d’une zone

industrielle si toutefois, elle arrive à béné-

ficier de 50 ha dans la communauté rurale

de Tomboronkoto, la création d’un port sec

qui sera un pôle de développement éco-

nomique afin de décentraliser beaucoup

d’activités économiques .

AAddaammaa DDiiaabbyy

VVoottee dduu bbuuddggeett 220011 33 ddee llaa cchhaammbbrree ddee ccoommmmeerrccee

LLee pprrééssiiddeenntt ddééccll ii nnee lleess pprriioorrii ttééssLLeess éélluuss ccoonnssuu llaaii rreess ddee llaa cchhaammbbrree ddee ccoommmmeerrccee eett dd ’’aaggrriiccuu ll ttuurree ddee KKé-é-ddoouuggoouu oonntt vvoottéé ccee 11 eerr jj uu iinn llee bbuuddggeett ddee lleeuurr iinnssttii ttuu ttiioonn qquu ii ss’’ééqquu ii ll ii bbrree eenn rre-e-cceetttteess eett ddééppeennsseess àà 5511 449900 000000 FFCCFFAA.. LLaa ssééaannccee aa ééttéé pprrééssiiddééee ppaarr MMHHaammddyy MMbbeenngguuee,, aadd jjooiinn tt aauu ggoouuvveerrnneeuurr,, cchhaarrggéé ddee ddéévveellooppppeemmeenntt..

JJoonn ii --jjoonn ii ,, ttrraannssffeerrtt dd ''aarrggeenntt,, ssûûrr,, ffiiaabbllee

eett rraappiiddee

Contactez M Bass Dieng, en face du

camp des Sapeurs Pompiers

PPuubbll ii ccii ttéé::

Page 7: Echosdescollines  juin 2013 .sla noir et blanc

www.echosdescoll ines.com Juin 201 3 7

Cette rencontre est la 1 3ème du genre à

être organisée dans les différentes capi-

tales régionales du pays, une première à

Kédougou .Elle permet aux ARD et au

PNDL d’échanger autour de la mise en

œuvre des activités de ce programme

car rien ne peut se faire au niveau régio-

nal sans passer par les ARD. C’est pour-

quoi un partenariat lie le PNDL aux ARD

qui assurent la coordination des activités.

C’est pourquoi, M Kalidou Cissokho, le di-

recteur de l’Agence Régionale de Déve-

loppement de Kédougou a saisi cette

occasion pour relater les différents

obstacles qui freinent l’envol de la région.

LL’’ ii nnssééccuurrii ttéé aall iimmeennttaaii rree eett llee rreeccuu ll ddee

ll ’’aaggrriiccuu ll ttuurree« Les enquêtes de 2007 avec le

WAM/PAM qui se sont déroulées dans

toute la région et celle de Tamba ont

montré que notre région est vulnérable à

l’insécurité alimentaire et le département

de Salémata est plus affecté par la pau-

vreté, parmi les 6 collectivités locales que

compte ce département, les 4 sont dans la

zone rouge. » a laissé entendre M Cisso-

kho.

I l reviendra à la charge pour dire :« il faut

par ailleurs préciser que Saraya est le dé-

partement le plus vulnérable à l'insécurité

alimentaire bien qu’il soit le département le

plus riche de la région

puisque regorgeant

toutes les ressources

minières . Les activités

sont délaissées au

profit de l’exploitation

minière et de l’exploitation traditionnelle de

l’or qui est une activité aléatoire. Le dépar-

tement de Saraya n’arrive à produire que

deux mois de récoltes. C’est une situation

alarmante c’est pourquoi le gouverneur

avait émis l’idée de la fermeture des pla-

cers ou diouras pour permettre aux popu-

lations de s’activer dans l’agriculture. A

cela s’ajoute un problème d’accessibilité

de la zone avec l’enclavement. ».

Cependant, malgré le paradoxe qui fait de

Kédougou, une région à la fois riche et

pauvre, l’espoir est permis pense le direc-

teur de l’ARD de Kédougou.

UUnnee rréégg iioonn rriicchhee mmaaiiss ppaauuvvrree« Nous sommes conscients de ce para-

doxe Kédougou riche de potentialités hy-

draulique, minières, forestières, reste

encore pauvre. Et les populations ne par-

viennent pas à se nourrir convenable-

ment douze mois sur douze du fait du

manque de mécanisation de l’agriculture

malgré la disponibilité de terres. L’espoir

est permis avec la dynamique organisa-

tionnelle des femmes qui s’activent de

plus en plus dans la transformation des

produits locaux. La région gagnerait à

disposer de réseau routier qui pourrait

améliorer sa situation économique. » a-t-il

laissé entendre.

Tout compte fait cette rencontre a honoré

la région de Kédougou pour la simple rai-

son qu’elle a permis de partager avec les

autres les potentialités de cette belle ré-

gion pour qu’ils puissent admirer ce que

la nature a gratifié aux populations. Cela

a été une occasion pour partager les diffi-

cultés liées à l’accessibilité à certaines

zones mais aussi à celles liées à l’exploi-

tation artisanale de l’or. I ls ont pu visiter le

site de Samécouta et ont constaté com-

ment la nature a été agressée, comment

les populations exploitent de façon

anarchique cette richesse et compris la

nécessité d’organiser les populations pour

une exploitation rationnelle.

Loin de se limiter spécifiquement à une

analyse des problèmes propres au déve-

loppement de la région de Kédougou, les

participants ont abordé d’autres questions

aussi cruciales notamment celles relatives

à l’acte 3 de la décentralisation.

« Dans le cadre de cette réunion de co-

ordination élargie aux ARD, nous avons

fait le point sur l’avancement du Pro-

gramme National de Développement Lo-

cal et fait la projection sur le prochain

trimestre pour voir les activités à dérouler.

Nous avons aussi coordonné nos points

de vue par rapport à l’acte 3 de la

décentralisation qui est en cours de réali-

sation au Sénégal » a précisé M Samba

Guèye, Directeur exécutif du PNDL.

QQuuee ddee rreeccoommmmaannddaattiioonnssLes échanges autour de ces questions ont

amené les participants à la formulation de

différentes recommandations.

« Par rapport aux projets fonds de déve-

loppement local, nous avons retenu que

les projets structurant puissent faire l’objet

d’une contre partie modulée à la baisse au

lieu de 1 0%, nous avons demandé de

ramener cette contrepartie à 5% pour

permettre aux collectivités locales de mo-

biliser dans les délais .Nous avons en-

RRééuunn iioonn ddee ccoooorrdd iinnaattiioonn ttrriimmeessttrriieell ll ee ddeess AARRDD,, KKééddoouuggoouu rreeççooii ttLLeess dd ii fffféérreennttss dd ii rreecctteeuurrss dd ’’AAggeenncceess rréégg iioonnaalleess ddee DDéévveellooppppe-e-

mmeenntt vviieennnneenntt ddee bboouucclleerr uunn ssééjjoouurr ddee 44 jjoouurrss àà KKééddoouuggoouu ..

AAuu mmeennuu ddee ccee ssééjjoouurr,, uunnee rrééuunn iioonn ddee ccoooorrdd iinnaattiioonn ppoouurr ppaas-s-

sseerr eenn rreevvuuee ddeess qquueessttiioonnss ddee DDéévveellooppppeemmeenntt ddeess dd ii fffféérreenntteess

rréégg iioonnss dduu SSéénnééggaall .. CCeettttee rrééuunn iioonn aa ééttéé pprrééssiiddééee ppaarr MM SSaam-m-

bbaa GGuuèèyyee dd ii rreecctteeuurr eexxééccuuttii ff dduu PPrrooggrraammmmee NNaattiioonnaall ddee DDé-é-

vveellooppppeemmeenntt LLooccaall ((PPNNDDLL))..

Page 8: Echosdescollines  juin 2013 .sla noir et blanc

www.echosdescoll ines.com Juin 201 3 8

couragé la dynamique qui est en cours par

rapport à ces projets structurants. Nous

avons également demandé que les projets

de la 1 ère ,2ème et 3ème générations

puissent faire l’objet d’une clôture défini-

tive.Par rapport l’acte 3 de la décentralisa-

tion, nous avons exhorté les directeurs

d’ARD de se rapprocher des gouverneurs

pour la mise en place de cadres régionaux

de partage qui vont permettre aux acteurs

locaux de participer à l’élaboration de

l’acte 3 de la décentralisation » a précisé

M Guèye.

Pour les prochaines étapes, chaque direc-

teur d’ARD va chercher à exécuter le pro-

gramme dans le cadre de sa région en

attendant la tenue de la 1 4ème réunion

trimestrielle de coordination.

AAddaammaa DDiiaabbyy

Le paludisme reste encore un problème

de santé publique et prioritaire pour l’Etat

du Sénégal. C’est pourquoi, le Sénégal

dans une approche multisectorielle et

multidisciplinaire a défini un plan straté-

gique national de lutte contre le paludisme

pour 2011 - 201 5, plan stratégique résolu-

ment engagé vers l’accélération du cont-

rôle du paludisme en vue de sa pré

élimination d’où sa vision "un Sénégal

émergent sans paludisme".

Le fonds mondial appuie la mise en œuvre

de ce programme de couverture univer-

selle en MILDA de la population générale

et vise à assurer une couverture de tous

les lits et couchages du pays.

En prélude à cette campagne de couver-

ture universelle en MILDA, les journalistes

de la place ont à l’occasion d’un atelier

échangé sur les contours de cette cam-

pagne.

« Il s’agit à travers cet atelier d’avoir une

prise de contact avec les acteurs de la

communication et de les informer les ac-

teurs sur les aspects essentiels de la cou-

verture universelle en MILDA » a laissé

entendre M Hamidou Thiam responsable

du Service de Santé Primaire.

C’est dans ce sillage que le Docteur

Mamadou Ndiaye adjoint administratif de

l’Ong Intra-Heath a fait un exposé sur la

situation du paludisme au Sénégal et les

différentes stratégies développées pour

l’éradiquer.

« Au Sénégal différentes méthodes sont

utilisées pour lutter contre le paludisme. I l

s’agit de la prise en charge correcte des

cas par l’utilisation

(des ACT et des

TDR), la lutte anti

vectorielle (MILDA,

Aspersions Intra do-

miciliaires) et la pré-

vention du paludisme

chez la femme en-

ceinte(TPI) Traitement

Palustre Intermittent. » a laissé entendre

Docteur Ndiaye.

I l a ,par ailleurs assuré que « Toutes ces

actions peuvent contribuer à une réduction

significative de la morbidité et de la morta-

lité palustres. Et la MILDA (Moustiquaire

Imprégnée à Longue Durée d’Action) reste

l’arme la plus efficace au niveau individuel

pour lutter contre le paludisme. Selon l’Or-

ganisation Mondiale de la Santé (OMS),la

couverture universelle en MILDA supé-

rieure à 80% permet de réduire la mortalité

infanto-juvénile de 25% ».

Les journalistes et les communicateurs

traditionnels ont pris l’engagement d’ac-

compagner l’Etat du Sénégal dans ce

combat pour une réussite de la campagne

de couverture universelle en MILDA.

LLaanncceemmeenntt ddee llaa ccaammppaaggnnee ddee ccoouuvveer-r-

ttuurree uunn iivveerrsseell ll ee eenn MMIILLDDAA..A l’occasion de cette cérémonie officielle,

les leaders communautaires, les OCB, les

délégués de quartiers, les notables, autori-

tés administratives, élus locaux chefs reli-

gieux et coutumiers ont pris d’assaut la

salle polyvalente de l’auberge Thomas

Sankara.I l faut dire que cette couverture

universelle repose sur l’organisation de

campagnes régionales de distribution gra-

tuite associée à un dispositif de distribution

de routine en s’appuyant sur la système

communautaire qui sera mis à contribution

pour la communication, le plaidoyer et la

mobilisation sociale.

Cette campagne de couverture fait suite à

celle organisée en 201 0.

Pour cette présente campagne la région

de Kédougou disposera de 1 20 000

Moustiquaires pour couvrir 1 00% des

couchages et amener au moins 80 % de la

population à dormir sous moustiquaires

imprégnées.

UUnn ppllaaiiddooyyeerr ffoorrttLa cérémonie de lancement de la cam-

pagne couverture universelle en MILDA a

été une occasion saisie par M Tidiane

Diouf, le gouverneur de région pour lancer

un vibrant appel aux populations de Ké-

dougou.

« En prélude à la distribution communau-

taire de ces moustiquaires prévue du 1 5

au 30 juillet 201 3 .Au niveau des sites, le

recensement sera effectué par des volon-

taires communautaires, j’invite les popula-

tions à accorder le meilleur accueil pour

que le recensement puisse se dérouler

KKééddoouuggoouu dd iissppoosseerraa ddee 11 2200 000000 MMoouussttii qquuaaii rreess ppoouurrccoouuvvrrii rr 11 0000%% ddeess ccoouucchhaaggeess eett aammeenneerr aauu mmooiinnss 8800 %%ddee llaa ppooppuu llaattiioonn àà ddoorrmmii rr ssoouuss mmoouussttii qquuaaii rreess

LLaanncceemmeenntt ddee llaa ccaammppaaggnnee ddee ccoouuvveerrttuurree uunniivveerrsseellllee eenn MMIILLDDAA

LLeess aacctteeuurrss ssee mmoobbiilliisseenntt ppoouurr rreelleevveerr lleess ddééffiiss

Page 9: Echosdescollines  juin 2013 .sla noir et blanc

www.echosdescoll ines.com Juin 201 3 9

dans les meilleures conditions.

Le plus grand défi pour notre

région c’est d’amener les fa-

milles à dormir sous ces

moustiquaires durant toutes les

nuits pendant toute l’année

surtout en hivernage. Après ce

changement de comportement,

nous espérons réussir signifi-

cativement la morbidité et la

mortalité du palu pour cette an-

née 201 3 et les années à venir

.Se faisant, notre région pourra

s’inscrire dans la dynamique

d’élimination du paludisme à

l’instar des autres régions du

pays. » a assuré le gouverneur

de région.

Saluant l’appui de partenaires

comme l’ONG Intra Heath,

toutes vêtues en vert-blanc, les

femmes, mères de la société

toujours présentes dans tous

les combats ont manifesté

toute leur détermination à rele-

ver tous les défis pour un bon

déroulement de cette cam-

pagne universelle de couver-

ture en MILDA .

LLee RREESSSSIIPP//CCOONNGGAADD CCoonnsseeii ll ddeess

OOnngg dd ’’AAppppuu ii aauu DDéévveellooppppeemmeenntt rrééuunn ii tt

ll eess aacctteeuurrss aauuttoouurr ddee ssoonn pprrooggrraammmmee

ddee rreennffoorrcceemmeenntt dduu ssyyssttèèmmee ddee ssaannttéé

aauu SSéénnééggaallDans le cadre du renforcement du sys-

tème de santé du Sénégal, le ministère de

la santé et de l’action sociale a bénéficié

d’un appui GAVI, alliance pour l’améliora-

tion de l’utilisation de l’offre de service de

santé de qualité y compris la vaccination.

I l faut dire que le programme GAVI –RSS

Sénégal s’inscrit dans le cadre de l’atteinte

des objectifs retenus pour la mise en

œuvre de la deuxième phase du pro-

gramme de développement sanitaire

(PNDS 2004-2008),du cadre de dépenses

sectorielles à moyen terme(CDSMT 2008

-201 0) et du plan stratégique de survie de

l’enfant(2008-201 5).

I l s’agira d’apporter un appui aux Ong,

OCB des districts à faible performance

dans les régions concernées la mise en

œuvre d’activités de santé de la mère et

de l’enfant mais d’apporter la formation

aux Ong OCB en gestion, qualification et

suivi évaluation.

Pour atteindre ses objectifs, ce pro-

gramme va s’appuyer sur divers axes stra-

tégiques notamment :« l’amélioration de

l’offre, l’utilisation et de la qualité des ser-

vices ,le renforcement de l’intégration des

activités au milieu opérationnel le renfor-

cement du système de maintenance des

équipements ,le renforcement de l’implica-

tion des communautés dans la mise en

œuvre des programmes de santé entre

autres . »

Les bénéficiaires de ce programme

doivent relever 3 principaux défis.

« I l s’agit du défi de la participation avec la

mise en place de comités régionaux de

supervision pour informer l’ensemble des

acteurs de la santé. Le second défi est le

partenariat qui a été magnifié à Kédougou

par l’engagement du Docteur Habib

Ndiaye, le médecin chef de région qui a

accordé beaucoup d’intérêts pour la mise

en œuvre des activités du programme. Le

troisième défi est celui de la gouvernance

par une gestion au plan administratif et fi-

nancier avec la production de rapports » a

précisé M Amadou Cissé, le coordonna-

teur RESSIP/CONGAD.

MMoorrttaall ii ttéé mmaatteerrnneell ll ee eett ii nnffaannttii ll ee,, uunnee

pprriioorrii ttéé ppoouurr KKééddoouuggoouuLes accouchements à domiciles et le non

respect des Consultations Prénatales par

certaines femmes enceintes posent

d’énormes problèmes à la région de Ké-

dougou.

C’est dans ce cadre qu’une journée régio-

nale de mobilisation sociale pour l’amélio-

ration de la santé de la mère et de l’enfant

a été organisée dont l’objectif est de sus-

citer chez les acteurs régionaux de la san-

té un engagement soutenu pour l’atteinte

des OMD relatifs à la réduction de la mor-

bidité et de la mortalité chez la mère et

l’enfant.

Elle a vu la participation de différents ac-

teurs dont les « badiénu gox », les élus lo-

caux, les délégués de quartiers, le

personnel de la santé et les OCB.

5 OCB ont été formées dans la région de

Kédougou en vue travailler de la promo-

tion de la santé de la mère et de l’enfant.

Et 3 axes prioritaires on été retenus pour

promouvoir la santé de la mère et de l’en-

fant.

FFaaii rree rreessppeecctteerr llee ccaalleennddrriieerr ddeess CCPPNN..« Il faut exhorter les femmes à effectuer

leurs CPN, 4 visites sont recommandées

avant le 3ème mois. Malheureusement

beaucoup de femmes enceintes ne font

leurs CPN qu’après le 3ème mois. Du fait

des considérations socioculturelles, cer-

taines femmes cachent leurs grossesses.

J’engage ici tout le monde à conscientiser

davantage les femmes à respecter leurs

rendez-vous pour les CPN. » a précisé

Docteur Habib Ndiaye, le médecin-chef de

région.

II ll ffaauutt rréédduu ii rree lleess aaccccoouucchheemmeennttss àà ddo-o-

mmiiccii ll ee« Il faut améliorer les accouchements

dans les centres de santés et réduire les

accouchements à domicile. Même dans la

commune, malgré le poste de santé et le

centre de santé, il y a des accouchements

à domicile. Ça ne peut pas s’expliquer

avec tous les efforts que l’Etat et les par-

tenaires font dans le secteur de la santé.

J’exhorte les élus locaux, les délégués de

quartiers, les « badiénu gox » à œuvrer

dans la sensibilisation. » a-t-il ajouté non

sans oublier de lancer un appel pour…

PPrroommoouuvvooii rr llaa vvaacccciinnaattiioonn« Il faut faire la promotion de la santé des

enfants à travers la vaccination, les

vaccins sont disponibles, beaucoup d’en-

fants ratent leurs vaccination contre la

rougeole et la fièvre jaune au 9ème mois.

».

La prestation de la troupe théâtrale fan-

JJoouurrnnééee rréégg iioonnaallee ddee mmoobbii ll ii ssaattiioonn ssoocciiaallee ppoouurr ll ’’ aammééll iioorraattiioonn ddee llaa ssaannttéé ddee llaammèèrree eett ddee ll ’’eennffaanntt

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www.echosdescoll ines.com Juin 201 3 1 0

LLeess bbaassssaarrii ss ffaaccee àà llaa mmooddeerrnn ii ttéé::

ll ’’ iimmppoossssiibbllee rreeppll ii dd ’’uunnee ssoocciiééttéé ppaarr nna-a-

ttuurree mmaattrriiaarrccaalleeLors de leur journée culturelle marquée

par une projection du film « Chez les fils

du caméléon », par des expositions, des

conférences et des prestations de danses

traditionnelles, les bassaris ont saisi l’oc-

casion pour extérioriser leurs potentialités

culturelles transcendantes. Ce peuple des

montagnes du Sud-est du pays, regrou-

pés autour du Pays Bassari placé patri-

moine mondial de l’Unesco en 201 2,

conserve rigoureusement ses pratiques

culturelles dont l’initiation, «

nœud culturel de la société bas-

sari». Mais il doit faire face surtout à un

grand défi: la modernité.

L’idée de « fils du caméléon » renvoie en

clair, à cette capacité qu’ont les bassaris

de s’adapter à toute situation, d’allier

tradition et modernité. Cela avec une

kanta de jean Salif Diallo mettant en scène

une femme qui en donnant la vie perdit la

vie a permis à l’assistance de mieux cerner

les contours de cette problématique liée à

la mortalité maternelle et infantile.

La peur dans l’âme, bon nombre de partici-

pants ont promis de s’engager résolument

dans ce combat de promotion de la santé

de la mère et de l’enfant.

AAddaammaa DDiiaabbyy

OOrrggaann iissaattiioonn ssoocciioo--pprrooffeessssiioonnnneell ll ee dd ''uunn ppeeuuppllee eennrraacciinnéé

DDaannggeerrssParents n'exposez pas vos enfants aux

dangers de la circulation routière. Apprenez

leur les conduites à tenir,une fois dans la rue.

Conducteurs de bicyclettes,motos,véhicules.

Attachez vos ceintures,ne roulez pas sans

phares ni freins,portez vos casques. Et

surtout conduisez avec une vitesse raisonnée

en état de lucidité. La vie est si belle pour être

banalisée.

AAcccciiddeenntt ddee llaa ccii rrccuu llaattiioonnLLee pprrééffeett ddee KKééddoouuggoouu ,, MM AAbbiibb LLééoonn

NNdd iiaayyee aa ppoorrttéé aassssiissttaannccee àà llaa vviiccttiimmee eenn

aatttteennddaanntt ll ''aarrrriivvééee ddeess SSaappeeuurrss

BBeeaauuccoouupp ddee ccuurriieeuuxx qquu ii ss''ééttaaiieenntt pprréésseennttééss ssuurr lleess

ll iieeuuxx aavvaaiieenntt aauussssii ttôôtt vvoouu lluu rreelleevveerr llaa jjeeuunnee ffii ll ll ee..

Les jeunes ,handicapés et/ou

issus de milieux défavorisés

suite aux differentes sessions de

formation organisées par le

projet Usaid/Epq ont à travers

leurs plans d'actions reussi à

mobiliser la croix rouge et autres

associations dans des activités

d'investissements humains .Cela

a permis au marché central de

retrouver son éclat ne serait ce

que pour quelques jours..I l faut

dire que ce geste de haute

portée à été salué à sa juste

valeur par les commerçants,les

tailleurs,les bouchers du marché

central de Kédougou. Toujours

est-il que la question de

l'insalubrité n'est pas à tenir à la

lègère. Tout le monde doit

s'impliquer dans la recherche de

solutions à cette problématique

de gestion des ordures dans la

commune de Kédougou.

II nnssaalluubbrrii ttéé ddaannss llaa ccoommmmuunnee,, ll eess jjeeuunneess eenn aaccttiioonn

Page 11: Echosdescollines  juin 2013 .sla noir et blanc

www.echosdescoll ines.com Juin 201 3 11

prudence tel le caméléon qui est « sûr

quand il se déplace, sait là où il va, où il

met le pied ; n’agresse personne et reste

prudent et susceptible d’être partout ».

Voilà autant de qualités que ce peuple es-

saie d’imiter.

LLeess ffii ll ss dduu ccaammééllééoonn ,, eennttrree pprraattii qquueess

ccuu ll ttuurreell ll eess eett mmooddeerrnn ii ttééLa projection du film

« Chez les fils du

caméléon », essen-

tiellement axé sur

l’initiation, a été une

parfaite illustration

qui démontre l’at-

tachement du

peuple Bassari à

ces rites et traditions

quand bien même

ouvert à la moderni-

té. Compte tenu du

phénomène de

l’école, de l’exode

rural qui ont fortement touché la commu-

nauté. Et à Jérémy Bindia, un des

conférenciers de soutenir que la commu-

nauté bassari souffre aujourd’hui des mé-

faits de l’économie monétaire et de

l’exode rural. Mais cette ouverture aura

permis à nombreux de ses fils d’atteindre

les études supérieures et des instances

de décisions. I l n’empêche qu’ils sauve-

gardent précieusement leur culture. Pour

mieux ressortir cet attachement culturel, le

film de Dijiana Sulic met en scène de nou-

veaux initiés dans leur nouvel univers, dé-

tachés de leur vie quotidienne d’avant.

Désormais isolés et interdits de tout rap-

port humain, ni fraternel, encore moins

parental, ils sont sous le contrôle du géni

protecteur et restent « inconscients de

leurs actes ». I ls sont appelés à vivre ainsi

le temps du rite initiatique dans la case

commune (case sacrée). Lieu destiné au

renforcement et au complément de l’édu-

cation des filles et des garçons. Les bas-

saris conservent en outre le système de

classe d’âge qui permet de « réguler les

normes et conduites à suivre, à tenir dans

la société » de l’avis de M. Bindia. Tout au

plus «ce système permet d’attribuer à

chaque catégorie de classe d’âge une

tâche dans la société. I ls sont chargés

entre autres selon la classe d’âge, de tra-

vaux d’intérêt public, de conservation et

pérennisation de la coutume, de participa-

tion à la vie religieuse et économique de

la communauté…» renchérit-il. Pour le

Président de l’association des élèves et

étudiants bassaris, Nestor Bianquinch, «

nous sommes conscients du danger inhé-

rent à la modernité et auquel nous faisons

face. C’est pourquoi il faut repenser sa

culture, faire une analyse, un retour à sa

culture car les valeurs culturelles re-

présentent une stabilité sociale.» I l ap-

pelle en outre à la promotion de la langue,

«élément incontournable à la survie d’une

culture.»

UUnnee ssoocciiééttéé mmaattrriiaarrccaallee àà llaa ccuu ll ttuurree

ddéémmooccrraattii qquueeDe son côté, le directeur de la cinémato-

graphie a lui aussi salué une manifesta-

tion « qui représente la pertinence et la

place de la promotion de la diversité

culturelle dans notre pays. Nous avons en

partage des valeurs et des convictions qui

prônent un idéal de paix» a soutenu

Hugues Diaz par ailleurs représentant le

ministre de la culture. Avant de poursuivre

« vous témoignez la dynamique culturelle

du peuple sénégalais en général et du

peuple bassari en particulier; une dyna-

mique faite d’enracinement et d’ouverture

et cette manifestation est aussi le lieu de

renforcement de notre amitié et de la pro-

motion de notre commune volonté de

cheminer ensemble.» La communauté

bassari, installée de manière stable vers

le 20ème siècle dans ce qu’on appelle

aujourd’hui le pays bassari qui regroupe

aussi du même côté les groupes bediks,

coniaguis, poulaar et de l’autre, les djal-

lounké (département de Kédougou), est

une société matriarcale. Mais avec l’avè-

nement de la colonisation et de l’admi-

nistration, le nouveau né porte le nom de

son père. Seulement cela n’est que de

forme. Mais les femmes peuvent se satis-

faire tout de même de la place décision-

naire qu’elles occupent dans la

communauté. « En matière de parité, la

communauté bassari a longtemps su ré-

gler ce problème. S’il y a des problèmes

dans la communauté, elles sont interpel-

lées et se réunissent séparément autant

que les hommes et au cours d’une grande

assemblée générale, chacun donne son

point de vue. Et le point de vue des

femmes est très déterminant » précise

Pierre Nianga Boubane, 1 er adjoint au

maire de Salémata. Tout compte fait, le

classement du pays bassari comme pa-

trimoine mondial de l’Unesco apparait au-

jourd’hui comme un véritable outil de

promotion par « le rayonnement du terri-

toire, son attractivité, la fierté d’apparte-

nance de ses habitants, la création

d’emplois directs dans les sites patrimo-

niaux mais aussi dans leur environnement

(hôtellerie, restauration, transport,

boutiques de produits dérivés » a soutenu

Amadou Faye, administrateur de la place

du souvenir qui intervenait sur les enjeux

et impacts de cette nomination. Mais il

faudra une bonne gestion de ce patri-

moine, une meilleure préservation et

conservation de ces biens culturels que

matériels en faveur des générations à

venir. C’est pourquoi Mme Bocandé a in-

vité les jeunes à œuvrer pour la perpé-

tuation et la conservation de leur culture,

pour le développement des valeurs bas-

sari car «portant en vous le passé, le pré-

sent et l’avenir de votre communauté, ce

merveilleux héritage qui est en même

temps motif de fierté et une immense res-

ponsabilité» a-t-elle exprimé.

AAmmaaddoouu DDii oopp

Page 12: Echosdescollines  juin 2013 .sla noir et blanc

www.echosdescoll ines.com Juin 201 3 1 2

Inspirée lors d’un voyage au pays Bassari

en 201 0 lors des journées culturelles Bas-

sari, la réalisatrice met l’accent dans son

film « C’est les fils du caméléon», sur l’ini-

tiation et la culture Bassari entre la tradi-

tion et la modernité. Pour elle, la culture

Bassari est une culture millénaire, très

riche et très exceptionnelle. Le film est né

d’une collaboration avec l’Association Na-

tionale des Elèves et Etudiants Bassari

(ANEEB) au cours des rites d’initiation. Et

« il montre ce film, ce peuple Bassari qui

se trouve maintenant partagé entre la

tradition et la modernité, la mondialisation,

entre les religions traditionnelles et les reli-

gions nouvelles, leur appartenance à un

groupe ethnique très isolé et peu nom-

breux» a soutenu Dijana Sulic avant de

renchérir « ils sont tellement fiers de leur

culture et de leur identité et ils ont une

vraie volonté de la préserver.» Pour

Nestor Bianquinch, le Président l’Associa-

tion Nationale des Elèves et Etudiants

Bassari (ANEEB), ce film n’est pas un re-

gard extérieur. « Nous y extériorisons

notre propre vécu en tant que bassari, ce

sont nos valeurs que nous avons es-

sayées d’extérioriser» assure-t-il. Toutefois

pour lui, ce film n’est qu’une facette de

leur culture. Pour mieux comprendre cette

culture, invite-t-il, « il faut aller à la base et

essayer aussi de partir au profond de son

historique et de toutes les valeurs qu’elle

recouvre.»

EExxppoossii ttiioonnss,, ccoonnfféérreenncceess,, aann iimmaattiioonn

ccuu ll ttuurreell ll ee…… ssoonntt aauussssii aatttteenndduueessSi ce film est un prétexte pour organiser

cette journée culturelle, d’autres activités

sont aussi prévues. Exposition ethnocultu-

relle Bassari, conférences et débats, dé-

gustations de plats Bassari, animation

culturelle et vente de produits locaux…

Par ailleurs,

le constat a

été dégagé

qu’aujourd’hui, face à la modernité, la so-

ciété Bassari est en train d’être assimilée

aux cultures occidentales «mais il faut

relever ce défi en nourrissant cette envie,

cette fierté d’appartenance chez ces gens

qui incarnent cette culture pour qu’ils

puissent la porter à travers le Sénégal et

le monde pour pouvoir partager et faire

connaitre la culture Bassari » a précisé

Nestor Bianquinch. Au-delà de cette pro-

motion, l’ambition de la Fondation est aus-

si « de contribuer à une meilleure

compréhension de la culture Bassari, de

promouvoir le développement au niveau

du département de Salémata qui est le

cœur de l’ethnie Bassari, de renforcer les

capacités des femmes, les capacités éco-

nomiques pour la production locale, la

transformation et le consommer local. Et

nous voulons partir de la culture pour pro-

mouvoir les conditions sociale, écono-

mique, politique. I l faut aussi mettre

l’accent sur la promotion des valeurs pour

les intégrer dans la modernité» a ajouté

Mme Ute Bocandé.

FFaaii rree ddee llaa ccuu ll ttuurree uunn vveecctteeuurr ddee ccoohhé-é-

ssiioonn ssoocciiaalleeLors de cette journée, les thèmes vont

être essentiellement axés sur l’historique

et l’organisation sociale Bassari, l’impor-

tance de l’identité culturelle dans la diver-

sité des cultures et la nomination du pays

Bassari comme patrimoine mondial de

l’UNESCO. Autant de thèmes qui inter-

pellent, de l’avis du président de l’ANEEB,

toutes les cultures face à la responsabilité

que leurs acteurs ont de faire en sorte que

la diversité culturelle soit effective et de

contribuer au « rendez-vous du donner et

du recevoir». Dans cet élan, « nous ren-

controns les patrons de télévisions pour

asseoir la culture locale à travers les pro-

grammes. Nous devons systématiser le

projet culturel et éducatif au niveau même

des centres culturels et des établisse-

ments. Les privés ont aussi leur place

dans cette perspective et l’Etat doit les

accompagner dans leurs initiatives» a dé-

claré Hugues Diaz, directeur de la ciné-

matographie. A ses yeux, ces genres de

journées permettent aussi aux pouvoirs

publics de venir expliquer les enjeux ou ce

que représente un classement d’un site

comme patrimoine mondial de l’Unesco

pour une meilleure perception par les dif-

férents protagonistes. «Et nous sommes

soucieux de la valorisation sincère qui part

des populations elles-mêmes. Et il faut

montrer tout ce qui a été fait en termes vi-

suel, iconographique et de documentation,

telle la vision du nouveau ministre de la

culture» a ajouté M. Diaz. Pour lui, la

meilleure manière de cimenter l’unité na-

tionale, c’est d’aller à la connaissance de

la culture d’autrui. Et ainsi arriver à arrimer

toutes les ethnies vers la convergence

vers l’unité du Sénégal et cela comme

prétexte pour asseoir la paix sociale, la

cohésion des cœurs dans notre Etat, a-t-il

estimé.

AAmmaaddoouu DDii oopp

JJoouurrnnééee ccuu ll ttuu rreell ll ee bbaassssaarrii«« CChheezz lleess ffii ll ss dduu ccaammééllééoonn »» ,, ll ee ffii llmm ttrrèèss aatttteenndduu ddee DDii jjaannaa SSuu ll ii cc

LLaa FFoonnddaattiioonn KKoonnrraadd AAddeennaauueerr,, ll aa DDii rreeccttiioonn cciinnéémmaattooggrraapphh iiee,, cceell ll ee

dduu ppaattrriimmooiinnee ccuu ll ttuurreell ,, ll ’’AAssssoocciiaattiioonn NNaattiioonnaallee ddeess EEllèèvveess eett EEttu-u-

dd iiaannttss BBaassssaarrii ((AANNEEEEBB)) eett llee cceennttrree ccuu ll ttuurreell rréégg iioonnaall BBllaaii ssee SSeenngghhoorr

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SSeenngghhoorr.. LL’’éévvèènneemmeenntt sseerraa mmaarrqquuéé ssuurrttoouutt ppaarr llaa pprroojjeeccttiioonn dduu ffii llmm

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