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Gwendal PERRIN FONDAMENTAUX DU JOURNALISME WEB 14/21/28 mars 2014

Fondamentaux du journalisme web 2014 - partie 1

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Première partie du cours "Fondamentaux du Journalisme Web" édition 2014 - Sciences Po Grenoble. > Session 1 : Trouver l'information sur le Web.

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Page 1: Fondamentaux du journalisme web 2014 - partie 1

Gwendal PERRIN

FONDAMENTAUX DU JOURNALISME WEB

14/21/28 mars 2014

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Plan du cours :

Introduction

Partie 1 (14 mars) : Trouver l’information sur le Web

Partie 2 (21 mars) : Produire la « web-information »

Partie 3 (28 mars) : Post-production et diffusion

FONDAMENTAUX DU JOURNALISME WEB

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Le journalisme Web, reconnaissance tardive… mais

longue histoire

• Le web-journalisme « éclate » dans l’actualité depuis seulement quatre ans…

• Wikileaks révèle le 25 juillet 2010 plus de 90 000 documents classés confidentiels concernant la guerre en Afghanistan, dénonçant notamment le double langage du Pakistan et de nombreuses bavures militaires. Principal problème dénoncé alors : la révélation d’identités de sources…

• Le traitement médiatique de ces « cables » est confié, par « partenariat », à sept média dont « Le Monde », « Der Spiegel » ou encore le « New York Times ».

INTRODUCTION

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Deuxième vague de révélations de Wikileaks concernant l’Irak, le 23 octobre 2010 : « Le Monde » et « OWNI » sont sur les rangs pour le traitement médiatique de près de 400 000 « cables ». Plus de précautions prises quant aux sources

Après des mois de silence, Wikileaks vient d’annoncer la révélation de plus de 5 millions de mails confidentiels concernant le groupe de renseignements américain Stratfor. Traitement médiatique par 25 média internationaux, OWNI est le seul français

INTRODUCTION

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ET EN 1996 !

LE MONDE EN 2014…

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… ET EN 1996 !

LE NEW YORK TIMES EN 2014…

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Pour la presse écrite, il est nécessaire de savoir écrire (et prendre des photos accessoirement)

Pour la radio, il est nécessaire de savoir enregistrer et monter du son

Pour la télévision, il est nécessaire de savoir tourner des images et monter des vidéos

Pour le Web…

• Il est nécessaire de savoir écrire,

• Prendre des photos,

• Enregistrer et monter du son,

• Tourner des images et monter des vidéos,

• … Et plus encore ! (Data, infogs…)

INTRODUCTION

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L’information va-t-elle vraiment plus vite sur le Web ?

Oui

Facilité de faire du live, du temps réel… Jusque dans les URL des sites d’information -> http://tempsreel.nouvelobs.com est l’URL de base du site du

« Nouvel Observateur »

Facilité pour trouver des sources (via les réseaux sociaux), d’agréger des documents de tout type (images, vidéos…)

Besoin d’un flux constant d’information : quitte à en négliger la véracité ?

Non

Le temps long existe sur le Web : l’exemple de ProPublica (et le défunt Owni)

Création de nouveaux formats journalistiques : web-documentaires, diaporamas sonores…

INTRODUCTION

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Le support Web permet l’application et l’utilisation des techniques traditionnelles du journalisme mais, grâce à ses caractéristiques, en autorise d’autres, inédites, spécifiques

au Web.

Curation

Data Journalism

Social Bookmarking

Social Media Management

Réseaux sociaux

Infographies interactives

Slideshows

Live Webdocus

Commentaires

INTRODUCTION

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Veille d’information, outils et agrégateurs

Fouiller le Web

Les data

Outils de curation/Social bookmarking

Réseaux sociaux

Vérification des infos

SESSION 1 -TROUVER L’INFORMATION SUR LE WEB

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Avant la veille d’information spécifique au Web, il y a… la veille d’information tout court !Multiplicité des sources d’information Multiplication des outils de veilleDes outils plus adaptés au temps réel…… d’autres au « temps long »

POURQUOI VEILLER ?

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Pour agréger l’info, différents types de revues de presse digitales :

Basique : Google News

RSS : Netvibes, Feedly

Européenne : Eufeeds

Internationale : PressDisplay, NewspaperMap

Graphiques : NewsMap

Typiquement française : Revue2Presse

Éditorialisée : Youmag

Sous forme d’application uniquement : NewsRepublic

Hybride entre mobile et appli : FlipBoard

Dans votre boîte mail : Summify, Google Alertes (+ Twitter)

Sociale : Muck Rack, RebelMouse, Topsy, SocialShare

Confidentielle : SeenThis

AGRÉGER

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• Non, Google ne suffit pas forcément !

• Il n’indexe qu’environ 20% du contenu sur le Web

• La recherche avancée est votre amie

• Il existe d’autres moteurs de recherche (parfois spécialisés)

• Les Français Exalead et Qwant

• Le social Topsy

• Yahoo! Tente de faire aussi bien que Google (tente hein)

• Les encyclopédies (Wikipedia)

FOUILLER LE WEB

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Quelques autres outils :

• Archive.org (« Wayback Machine ») : http://archive.org

• IceRocket : moteur de recherche de blogs

• DuckDuckGo : nouveau blockbuster anti-Google ? Moteur de recherche  « libre » et organisation par « sujets »…

• Bases de données (Factiva)

• Méta-moteurs (Clusty, PolyMeta…)

FOUILLER LE WEB

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Sources publiques :

Data.gouv.fr : http://www.data.gouv.fr/

INSEE : http://www.insee.fr

Certaines villes ont « libéré » leurs data : Rennes fait figure de pionnier mais aussi Nantes, Montpellier… Paris pas mal (

http://opendata.paris.fr), Grenoble bof

Google agrège des données publiques/institutionnelles, c’est une source quasi obligée : http

://www.google.com/publicdata/directory

A la source : les institutions comme l’ONU, Eurostat, la Banque Mondiale…

Portails comme DataPublica : http://www.data-publica.com/

Ou bien les trouver soi-même, tant que vous savez exactement où vous voulez aller avec vos data (et bien

recouper vos sources et trouvailles Google bien entendu) :

ANGLEZ VOS RECHERCHES

LES DATA

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Pour trouver de l’information, on peut aussi voir de quelle manière elle a pu être « organisée », « classée » pour

(re)trouver du contenu intéressant.

Avant il y avait le social bookmarking…

Le principe : les liens sont organisés essentiellement par mot-clé (ou « tag »), on peut ainsi retrouver un ensemble d’infos grâce à cette

donnée

… on a ensuite parlé de curation…

Le principe : au-delà de la sauvegarde des liens, ils sont organisés de manière intelligente, soit spatiale, soit thématique…

C’est partiellement du social bookmarking puisque les tags sont encore souvent utilisés

… et on tourne en rond ?

Peut-on vraiment « organiser » le Web ?

DU SOCIAL BOOKMARKING A LA CURATION

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Les deux réseaux historiques : StumbleUpon et Delicious

Maintenant : Diigo (successeur annoncé de Delicious), Digg, Reddit

Particularités de StumbleUpon et Reddit :

Ceci étant, le social bookmarking est désormais un

VIEUX MACHIN.

LE SOCIAL BOOKMARKING

Dotés d’une fonction communautaire supplémentaire

Possibilité de voter (+ ou -) pour les contenus, les liker

Extrêmement populaires aux Etats-Unis mais quasiment inusités ailleurs

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Plus récente, cette « vague » propose un classement des informations plus thématisé que pour le social bookmarking

(+ meilleure interface visuelle, cf. Pearltrees)

Scoop.it, Pearltrees, Storify sont les principaux outils utilisés.

Mais, comme le SB, la curation tend à devenir marginale…

LA CURATION

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Essentiels au journalisme Web ? Probablement

http://www.erwanngaucher.com/27022012-Tous-les-eleves-des-ecoles-de-journalisme-devraient-twitter-,

1.media?a=826

Ces réseaux sont de plusieurs types :

Professionnels : Viadeo, Linkedin, YuPeek…

Rapport à un type de média particulier : Youtube, Instagram, Snapchat, Vine, Flickr, Soundcloud, Myspace… (Deezer, Last.fm, Spotify, GetGlue, SensCritique…)

Propre à un média : Huffington Post, BuzzFeed

Hybrides : Tumblr, Pinterest, Reddit, Pheed, StumbleUpon…

Généralistes : Twitter, Facebook, Google+

C’est sur cette dernière catégorie que nous allons d’abord nous focaliser.

LES RÉSEAUX SOCIAUX

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LES RÉSEAUX SOCIAUX

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A partir du Facebook personnel que (presque) tout à chacun utilise,

il y a possibilité d’y appliquer quelques pratiques professionnelles :

Lancer des appels à témoins

Suivre des pages d’informations

Suivre des personnes non amies – « Subscribe », fonctionnalité reprise de Twitter

Ajouter des commentaires (cette fonctionnalité existe également sur Google+ ; sur Twitter, commenter se fait « dans le flux », pas dans un « lieu » précis

comme un article)

« Facebook for journalists » : page créée il y a près de trois ans par Facebook pour contrer l’influence de Twitter, réseau jusque là

privilégié par les journalistes Mais pour l’heure, peu de pratiques journalistiques innovantes

UTILISER FACEBOOK… DE MANIÈRE PROFESSIONNELLE

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Twitter, à quoi ça sert (professionnellement parlant hein) ?

Partager de l’information

Recevoir de l’information via sa timeline

Des liens

Du direct (livetweets, évènements en live…)

Se constituer une communauté

Une communauté qui peut devenir un réseau personnel : nouvelles sources d’information, contacts privilégiés

… et professionnel : beaucoup de journalistes y sont, ce qui fait de Twitter un Pole Emploi amélioré pour notre métier (et pas que pour les journalistes

d’ailleurs…)

TWITTER : PRINCIPES ET UTILITÉ

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TWITTER : PETIT LEXIQUE PRATIQUE

MAIS AUSSIDM = message privéRT = retweetLes listesTw-… => Twunch, Twapéro, Twitterholic

TweetAbonnement/FollowingAbonné/FollowerBiographieLien raccourciHashtag / Mot-croisillonMention

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Cliquer sur un hashtag permet de voir le flux des tweets utilisant ce même hashtag : ces successions constituent ainsi de véritables

flux d’information.

(Ils peuvent d’ailleurs être transformés en flux RSS)

Applications multiples :

Livetweets

« Nom de code »

Un peu de LOL aussi

TWITTER : LE HASHTAG (PARDON, MOT-CROISILLON) EST TON ALLIÉ

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> Pour suivre une multitude de flux (hashtags et/ou listes), utiliser un moteur permet d’éviter d’avoir une infinité d’onglets Twitter ouverts sur son navigateur.

> Les principaux : Hootsuite, Tweetdeck, Echofon, Janetter…

TWITTER : LES MOTEURS SONT TES AMIS

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Pour contrer le succès grandissant de Facebook (qui est devenu le site le plus visité au niveau mondial,

devant même Google), le géant de Mountain View a lancé (avec retard ?) son propre réseau social :

Google+.

Google+ et Facebook sont clairement concurrents et partagent un grand nombre de fonctionnalités

communes : chat, vidéo, partage de liens, « cercles »…

Une seule caractéristique reprise de Twitter : le hashtag, pardon, mot-croisillon.

Il est pleinement intégré à l’ensemble de la suite Google : synchronisation des services (mail, chat,

Docs…) et des résultats de recherche.

GOOGLE+ : LE DERNIER VENU

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GOOGLE+, LE DERNIER VENU

Intégration totale à la suite Google

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Tumblr permet un partage de l’information aussi rapide que Twitter, avec son propre vocable :

Différenciation du post en fonction du contenu (image, lien, texte…)

Ajout de mots-clés (qui remplacent les hashtags)

On peut « liker » les posts (équivalent au « like » de Facebook et dans une moindre mesure au « favorite »

de Twitter)

Le « retweet » de Twitter devient le « reblog »

TUMBLR, DU LOL (MAIS PAS QUE)

Le dernier né des « gros » médias sociaux joue la carte du visuel :

Constitution de « boards », des tableaux thématiques où sont classées des images

Ces images peuvent être – ou pas – liées à une URL

Le retweet/reblog devient « repin »

A mi-chemin entre réseau social et curationPINTEREST, TOUT EN IMAGES

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Dissocier personnel et professionnel n’est pas forcément évident, voire même souhaité.

C’est pourquoi certains possèdent deux profils Facebook/Twitter, l’un « amical » et l’autre

« professionnel » (pour le travail ou seulement constituant un équivalent CV)

Certains média mettent en place des « chartes » de l’utilisation des réseaux sociaux (AFP, France Télévisions…)

; d’autres s’y refusent (Slate). De plus en plus de profils précisent dans leur bio/description Twitter « Ces tweets

n’engagent que moi », « … n’engagent pas ma rédaction » (ce qui, en fait, ne sert à rien)

Le but de ces mesures - enfin, au début : éviter que les journalistes d’un média critiquent leur employeur…

APARTÉ : SE CRÉER PLUSIEURS PROFILS POUR UN MÊME RÉSEAU ?

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Le fact-checking, une tendance que l’on pourrait croire récente

La vérification des infos est pourtant l’une des clés de notre métier (déontologie)

« La notion d’urgence dans la diffusion d’une information ou d’exclusivité ne doit pas l’emporter sur le sérieux de l’enquête et la vérification des sources » (SNJ, 1918)

Les NTIC ont toutefois poussé ce concept particulièrement loin, d’où son essor depuis plusieurs années

Le champ politique est le premier « visé » par le fact-checking (2012 en France et aux Etats-Unis)

Redonner de la crédibilité aux médias ? Du fact-checking… au fast-checking ?

VÉRIFIER L’INFORMATION

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Factcheck (2007)

PolitiFact (2007)Acrimed (1995)

Arrêt sur Images (1995 – 2007 / 2009)

Hoaxbuster (2000)

Désintox (Libé) (2008)

Décodeurs (Le Monde) (2009 / 2014)

Le détecteur de mensonges (JDD) (2011)

Contrôle technique + Démonte-rumeur (Rue89) (2011)

Véritomètre (OWNI – iTele) (2012)

Le Vrai du Faux (France Info) (2013)

Le vrai-faux de l’info (Europe 1) (2013)

VÉRIFIER L’INFORMATION

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Le fact-checking en temps réel :• Tentatives en France avec la « social TV » (Mots Croisés,

Des Paroles et des Actes, le Véritomètre…)• Le Petit Journal, un cas particulier ?• The Truth Teller du Washington Post (lancé en janvier

2013 > http://truthteller.washingtonpost.com/)

VÉRIFIER L’INFORMATION

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En pratique :

Jeux de données

Sources institutionnelles

Sources « incontestables »

Recherche collaborative

Twitter

TinEye

Topsy

Des boîtes spécialisées – type Trooclick

VÉRIFIER L’INFORMATION