Karim Menhoudj, pionnier, dissidentUne nouvelle vague de porte-parole de l'islam de France déferle au

sein de la mouvance des Frères musulmans en France

Avant-gardiste ? Karim Menhoudj ne chérit pas ce terme.

Ce représentant musulman semble avoir fait secession d'avec son bastion originel: les Frères

musulmans en France, institutionnalisé sous la bannière de l'UOIF.

Depuis peu, les propos de Menhoudj font défaut à la politique de l'Union des organisations

islamiques de France - considérée comme la branche radicale de l'islam politique dans

l'hexagone.

Marié, résident de la banlieue de Lyon, propriétaire d'un commerce de transport inscrit au nom

de MGA TRANS, il est consultant et chef de projet dans la SSII lyonnaise AUSY et membre de

l'association ETIC, Menhoudj multiplie les initiatives associatives et s'est ouvertement engagé

dans la voie de la libéralisation de l'islam. Il a soutenu sa thèse de doctorat en sciences et

techniques en 2000 à l’INSA (Institut National des Sciences Appliquées) à Villeurbanne-Lyon,

afin de devenir ingénieur dans ce domaine.

De surcroît, Menhoudj est vice-président de l'association de charité ACI liée à la mosquée

Othmane de Villeurbanne, et vice-président de la mosquée elle-même.

Espoir d'avenir ?

Si Menhoudj est né de la mouvance des Frères musulmans, de laquelle il semble vouloir

s'éloigner, en choeur avec son collègue Azzedine Gaci, impliqué dans le même milieu

musulmans à Lyon.

Les musulmans qui fréquentent sa mosquée peuvent témoigner de l'atmosphère d'ouverture et

de modernisation de Menhoudj, qui diffuse un esprit de renouveau dans sa lecture du Coran.

"Ce sont des personnages comme Karim Menhoudj qu'il faut soutenir et propulser au devant de

la scène", a écrit un musulman qui se décrit comme "laïc" sur internet.

Karim Menhoudj appelle à défendre le droit des femmes, et dénonce la difficile réalité de la

femme dans le foyer musulman. Il s'oppose en ceci au port du voile pour toute, une des

revendications majeures de l'UOIF.