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Solidarité agissante des médias nationaux et internationaux L’affaire vient rappeler plusieurs autres cas d’atteinte au droit d’excercer librement la profession en Guinée depuis 2011. Lire notre recapitulatif à la page 7. Délit de faciès, kidnaping et agression d’Abdoul Malick Diallo Confidences Les 700 millions de dollars de Rio Tinto et autres: Page 2 Trésor de guerre pour présidence à vie ... Peut-on prier en toute sécurité à Fayçal ? Le jour de la fête de ramadan Page 2 l e popula i re Hebdomadaire guinéen d’information générale=N°516= LUNDI 4 JUILLET 2016=3000 FG= Fondateur Diallo A. Abdoulaye Tél: (224) 655 404 294 le journal qui vous ressemble Pages 8, 9 & 10 Barbarie à Mali-Yambéring Le bilan macabre des 2 jours de sauvagerie Pages 4& 5 22 blessés, 72 commerces pillés, une dizaine de boeufs tués, 47 caprins abattus et leurs carcasses emportées par les membres de la colonne de l’homme aux mille et une bagues. Secteur privé Que cache la campagne de dénigrement contre Kaba Guiter ? Page 15 Marchés publics Page 12 A peine installé, Jonas Mukamba Diallo innove : Premier conseil de régulation de l’ARMP Prêts, c’est la fin du ramadan ! Manifs en vue contre l’impasse politique Page 14 La voie du salut national REMISE OFFICIELLE DU RAPPORT DES CONSULTATIONS NATIONALES AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE EN ROUTE VERS LA RÉCONCILIATION L’Archevêque Mgr Vincent Coulibaly et l’imam Elhadj Mamadou Saliou Camara co-président la Commission provisoire de réflexion sur la réconciliation nationale (CPRN).

La Cérémonie de remise du Rapport à la Une du Journal Le populaire n°516 du 4 juillet 2016

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Page 1: La Cérémonie de remise du Rapport à la Une du Journal Le populaire n°516 du 4 juillet 2016

Solidarité agissante des médiasnationaux et internationauxL’affaire vient rappeler plusieurs autres cas d’atteinte au droit d’excercer librement laprofession en Guinée depuis 2011. Lire notre recapitulatif à la page 7.

Délit de faciès, kidnaping et agression d’Abdoul Malick Diallo

ConfidencesLes 700 millions de dollarsde Rio Tinto et autres:

Page 2

Trésor de guerrepour présidenceà vie ...Peut-on prier en toute

sécurité à Fayçal ?

Le jour de la fête de ramadan

Page 2

le populaireHebdomadaire guinéen d’information générale=====N°516===== LUNDI 4 JUILLET 2 016=====3000 FG===== Fondateur Diallo A. Abdoulaye Tél: (224) 655 404 294

le journal qui vous ressemble

Pages 8, 9 & 10

Barbarie à Mali-Y ambéring

Le bilan macabre des2 jours de sauvagerie

Pages 4& 5

22 blessés, 72 commerces pillés, une dizaine de boeufstués, 47 caprins abattus et leurs carcasses emportéespar les membres de la colonne de l’homme aux mille etune bagues.

Secteur privé

Que cachela campagnede dénigrementcontre KabaGuiter ? Page 15

Marchés publics

Page 12

A peine installé, JonasMukamba Diallo innove :

Premier conseilde régulationde l’ARMP

Prêts,c’estla fin duramadan !

Manifs en vuecontre l’impassepolitique

Page 14

La voie du salutnational

REMISE OFFICIELLE DU RAPPORT DES CONSULTATIONSNATIONALES AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

EN ROUTE VERS LA RÉCONCILIATION

L’Archevêque Mgr V incent Coulibaly et l’imamElhadj Mamadou Saliou Camara co-président laCommission provisoire de réflexion sur laréconciliation nationale (CPRN).

Page 2: La Cérémonie de remise du Rapport à la Une du Journal Le populaire n°516 du 4 juillet 2016

Immeuble Baldé Zaïre, Manquepas,Kaloum, Conakry Récépissé N°797/PR/TPI/C Modifié par le N°65/PR/TPI/C du 18 /01/02

EDITEUR, DIRECTEUR DE LAPUBLICATION & DE LA RÉDACTIONDiallo Alpha Abdoulaye+224 655 404 294 / 622 971 [email protected]

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E-MARKETINGAhmed Tidiane [email protected]

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SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONAbdoul Malick Diallo+224 666 195 [email protected]

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CHRONIQUEURSLamarana [email protected]

Marie Paule [email protected]

Philan Traoré[email protected]

IMPRESSIONImprimerie du Centre+224 664 290 [email protected]

le populaire

C o n f i d e n c e sC o n f i d e n c e sC o n f i d e n c e sC o n f i d e n c e sC o n f i d e n c e s

PUBLIQUES

L’AIR DU TEMPS2

Document/Document/Document/Document/Document/31 ans après l’affaire 4 juillet 1985, Mansour Kabadévoile la déclaration de soutien d’Alpha Condé à...

«Lansana Conté, «Lansana Conté, «Lansana Conté, «Lansana Conté, «Lansana Conté, une personnalitéune personnalitéune personnalitéune personnalitéune personnalité

honnête, un patriote sincèrhonnête, un patriote sincèrhonnête, un patriote sincèrhonnête, un patriote sincèrhonnête, un patriote sincère»e»e»e»e»du PDG, le scandale des 1000logements et les récentsincidents du concert duchanteur ivoirien Alpha Blondy.Pêcheur en eau trouble etanalphabète politique malgréses prétentions, le ColonelDiarra Traoré entendait profiterde cette situation que tout lemonde reconnait commetendue et explosive. Ancienmembre du comité central duPDG, ancien président des« comités militaires » derépression créés par feu ledictateur Sékou Touré poursurveiller et museler l’arméeguinéenne, ancien gouverneurde région nommé par le P « D »G successivement en Guinéeforestière, maritime, ex-Premierministre du premier

gouvernement formé par leCMRN, le Colonel Diarra Traorés’était rendu coupable demalversations et de nombreuxmanquements aux droits del’homme. A juste titre, il étaitimpopulaire aussi bien parmises pairs qu’au sein de largescouches de la populationguinéenne.Nous nous réjouissons sincère-ment de l’échec de son putschque ne pouvait préfigurer, dansla situation actuelle de notrepays, qu’une sombre périoded’affrontements sanglants etune vaine tentative de restaura-tions de la dictature à laquelle ilappartenait et dont i l a lanostalgie.Devant cette situation, le M N Ddéclare son soutien au Prési-dent Lansana Conté pour

redresser rapidement et éner-giquement la barre afin qu’hierne revienne jamais. C’est laseule voie capable dedécourager définitivement lesaventuriers du type du ColonelDiarra. Il se rappelle que leredressement auquel aspire lepeuple de Guinée est impossi-ble sans l’instauration et lerespect des libertés démocra-tiques dont la liberté de lapresse; l’épuration de l’appareild’Etat de tous les tueurs,tortionnaires et autres agentsnotoires de la répression dupeuple; la révocation de tous lesmilitaires et fonctionnairescoupables de corruption et demalversations; et une sainegestion des entreprises publi-ques et de l’économie nationale.Il appelle le Président Conté àtout mettre en œuvre pour éviterde se laisser déborder par ceuxde ses partisans qui seraienttentés d’utiliser ces événementspour régler des comptespersonnels contre des Malinkésen tant que tels et pour étoufferles droits de l’homme et leslibertés publiques en coursd’instauration.Il rappelle que la Guinée est lapatrie commune de toutes lesnationalités qui la composent etque les gouvernants se doiventimpérativement de protéger lasécurité et les biens de tousceux qui y vivent.Il déclare que, parmi les officierset soldats malinkés aujourd’huiarrêtés, il en est qui ne parta-gent en rien les idées du Colo-nel Diarra Traoré, n’ont aucunesympathie pour le personnageet ses actes dont ils se sonttoujours et clairement démar-qués et qui, jusqu’à preuve ducontraire dûment établie parune enquête contradictoire etcrédible, ne pouvaient certai-nement pas se laisser enrôlerdans une aventure qu’il dirigeet qui ressemble en tout point àune provocation grossière.Le Mouvement national démo-cratique appelle le PrésidentConté à s’opposer énergi-quement et sans équivoque àceux qui, jouant de l’amalgame,tenteraient d’utiliser les événe-ments actuels pour rejeter pêle-mêle, dans le camp des puts-chistes, tous les officiers, soldatset autres cadres et citoyensmalinkés qui les gênaient dansleurs ambitions personnelles etintérêts inavouables.Conakry, le 6 Juillet 1985 ».

soutien au Président LansanaConté qu’il considère toujourscomme une personnalitéhonnête, un patriote sincère, unhomme de bonne volonté.Le MND estime toutefoisqu’après 15 mois de régime duCMRN, la situation de la Guinéeet de son peuple s’estprofondément dégradée. Faceà des motifs incontestables,l’espoir renaît, force est dereconnaitre que la corruptions’est étendue aussi bien que lepil lage, le gaspillage et ledétournement des denierspublics. Les conditions de viedes travailleurs des villes et despaysans se sont aggravées àcause de la hausse exagéréedu coût de la vie, de ladépréciation monétaire, du

délabrement excessif etdurable du service public, desincertitudes des lendemains,des actions conjugués despillards et trafiquants divers,des anciens et nouveaux richesqui étalent impunément leurfortune et de tous les autrespromoteurs et profiteurs du« libéralisme sauvage », sansparler des sombresperspectives qu’annonce lapression du FMI dont lesfonctionnaires et dirigeants sesuccèdent à Conakry. Lerégime militaire a traverséquelques incidents de parcourset connu de graves secoussescomme dans l’affaire encoreinexpliquée du capitaineMansaré, la libération sansjugement de certains serviteurszélés, tortionnaires et profiteurs

Chers compatriotes,La déclaration duprésident du RPG-Arc-

en-ciel du samedi 28 mai2016 au siège ce partipolitique à Conakry me donnel’occasion de vous soumettrele texte original de ladéclaration du MND dirigé àl’époque par M. Alpha Condé,au moment où les membresdu CMRN organisaientl’arrestation, la torture suiviesd’assassinats de dizainesd’officiers d’ethnie Malinkésans aucune forme deprocès. Même de paisiblescivils et autres commerçantsappartenant à cette ethnie ontsubi des sévices, despillages et autres traitementsdégradants en bandesorganisées par le CMRN etcertains cadres auxquelspersonne n’oserait penser…Bonne lecture !

DÉCLARATION SUR LESÉVÉNEMENTS DU 4 AU 5JUILLET 1985 DU MND

(MOUVEMENT NATIONALDÉMOCRATIQUE)

Dans la nuit du 4 au 5 Juillet1985, un coup d’Etat a étédéjoué à Conakry. Profitant del’absence momentanée duColonel Lansana Conté, chefde l’Etat et Président du ComitéMilitaire de RedressementNational (CMRN), le ColonelDiarra Traoré, membre duCMRN et ministre d’Etat àl’éducation nationale, avec lesoutien de quelques autresofficiers du CMRN et du régimemilitaire en place, a formé unConseil Suprême d’Etat et s’estemparé d’une partie de RadioGuinée qu’il a utilisée pourdiffuser sa proclamation.Après de violents combats quiles ont opposés à l’ensembledes forces armées restéesfidèles au CMRN et au présidentConté, les putschistes ont étédéfaits ; et alors que certainsd’entre eux étaient tués aucombat ou faits prisonniers,d’autres sont encore en fuite.Des provocateurs et deséléments incontrôlés ont profitédes troubles pour saccager lesbiens de quelques commer-çants et autres citoyens malin-kés, qui n’avaient aucune res-ponsabilité dans les événe-ments.Le Mouvement National Démo-cratique (MND) déclare son

Les 700 millions de dollarsde Rio Tinto et autres: Untrésor de guerre pour la

présidence à vie...Depuis 2010, plusieurs opéra-tions controversées se sontsoldées par de paiementsportant sur des montantsfaramineux au bénéfice de l’Etatguinéen sans que l’opinionpublique ne soit informée avecexactitude où cette manne a étédéposée. C’est le cas de lasociété de téléphonie mobileAreeba (devenue MTN) qui a étéobligée de payer environ 15millions de dollars US, et de lasociété minière Rio Tinto pourun montant estimé à 700 millionsde dollars et poussières. La listeest longue. Au fond du tableau,l’on peut préposer les ayant-droits de démontrer à qui de droitque cette fortune aurait aidé aumoins à redresser et donner uncoup de perfusion à l’économieguinéenne en récessiondepuis 2014. Ç’aurait été unvéritable fonds public s’il avaitété injecté à l’endroit. Mais toutlaisse croire que cette impor-tante manne a été détournéepour servir de fonds de guerrepour financer la création etl’embellissement d’un boule-vard de la présidence à vie enfaveur de qui on sait.

Le jour de la fête deramadan, peut-on prier ensécurité dans la mosquée

Fayçal?Alors que vient d’être inauguréela plus grande et la plusluxueuse mosquée du pays àFatako, sous-préfecture deTougué en Moyenne Guinée,l’ancienne merveille appelléeMosquée Roi Fayçal deConakry se dégrade sous lenez et la barbe des GrandsMamadou porteurs de boubousamidonnés qui nous dirigent.Allez-y savoir ! Ceux qui yaccomplissent leurs obliga-tions religieuses sont témoinsde l’état de délabrement avancéde l’édifice à partir du dômejusqu’au tapis de prière.Rien qu’à lever les yeux, l’on al’ impression que le toithémisphérique vieillot va voustomber dessus d’un instant àl’autre. En mal d’entretien, lessites de prise de formalités deprière sont infestes et imprati-cables pour qui tient à la moin-dre hygiène. Faute d’entretienou manque d’égard, l’on nes’empêche de se demander oùva toute la quête quotidienne etque fait-on des nombreux donsaccordés au nom de ce grandtemple de Dieu installé grâcieu-sement par le Roi Fayçald’Arabie Saoudite dans lacapitale guinéenne.

LE POPULAIRE N°516 DU LUNDI 4 JUILLET 2016

Mansour Kaba, Alpha Condé et Diarra T raoré, Premier ministre,chef du gouvernement d’avril à décembre 1984. Sa tentative decoup d'Etat du 5 juillet 1985 échoue. Il est arrêté, torturé devantla camera de la télévision publique et sommairement exécutéle 19 juillet de la même année.

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Ils ont dit

A C T U A L I T É 3

cet engin servaitencore de voiture deservice que le DGutilisait en attendantd’avoir un nouveauvéhicule. Et il est tout àfait normal que lesfrais d’entretien d’unevoiture de servicesoient pris en chargepar l’entreprise.

En somme, nous ne savionspas que toutes les manœuvresen cours pour déstabiliserl’entreprise étaient orchestréespar les ex-inspecteurs du CRGet leurs complices puisqu’ilsagissaient dans l’anonymat. Aprésent que le masque esttombé, nous avisons que leCRG tirera toutes lesconséquences car, noussavons désormais que pourles détracteurs, l’entrepriseCRG ainsi que ses dirigeantsne doivent pas survivre à leurdépart. Le CRG usera de tousles moyens légaux pour sévircontre ces agissements quivisent à ternir son image.

La Direction Générale et leConseil rassurent l’ensembledu personnel, les partenaireset toute la population quel’entreprise CRG reste la plusgrande institution de micro-finance présente dans tout lepays, qui bénéficie d’unemarque de confiance àl’intérieur comme à l’extérieurdu pays et dont les indicateursn’ont rien à voir avec ceuxprésentés. Et même dans uncontexte de post-Ebola lesimpacts du CRG sur lapopulation restent sanséquivalent dans le pays.

Pour illustrer ces informations,nous rappelons que le CRGvient d’obtenir récemment, lePrix Européen 2015 de lamicro-finance récompensantl’efficacité de son interventionen faveur des populationspendant la période Ebola.

En définitive, le CRG continuesa noble mission de fournir auxpopulations surtout les plusdémunies en zones rurales,périurbaines et urbaines desservices financiers de proximitéadaptés à leurs besoins.Le mécontentement desalariés virés pourmalversations ne peut et ne doitdistraire personne à poursuivrele travail commencé depuis1988.

Conakry , le 21 juin 2016.

La Direction Générale du CRG-SA.

DrDrDrDrDroit de réponse duoit de réponse duoit de réponse duoit de réponse duoit de réponse du

Crédit Rural de Guinée-SACrédit Rural de Guinée-SACrédit Rural de Guinée-SACrédit Rural de Guinée-SACrédit Rural de Guinée-SAtous les moyens decontrôler lesinstitutions comme lanôtre.

- Concernant ledétournement d’unprétendu stagiaireneveu du DG de 600millions GNF : il fautpréciser d’abord quel’agent concernén’était plus unstagiaire, mais unagent sous un régimecontractuel rémunéré.Il a utilisé des moyensfrauduleux avec soncomplice qui sechargeait de faire lesretraits dans un denos guichets àl’intérieur du pays pouraccomplir son forfaiten contournant toutesles procédures duCRG avec uneingéniosité propre auxgrands délinquants. Adate, le dossier est enjustice.

- Concernant la volontéde liquider toutel’inspection du CRGpar la DirectionGénérale : Cetteaffirmation estdiffamatoire puisqueparmi les inspecteursqui ont fait le contrôlede 2014, seuls ceuxqui ont détourné ontété licenciés. Leursc o é q u i p i e r si n s p e c t e u r scontinuent à travaillerdans l’entreprise.Mieux, parmi eux, l’undes inspecteurs qui apris et qui a reversédes frais de missionsnon réalisées surinstruction de l’ex-Directeur del’Inspection lui-même,n’a jamais étéinquiété, ni de près nide loin.

- Concernant les autresallégations comme lefait que les DirecteursGénéraux sontdevenus lesp r i n c i p a u xfournisseurs, lescontrats gré à gré, larémunération dupartenaire sur letransfert d’argent, lesfrais d’entretien duvéhicule reformé auDG.

Ces allégationsconstituent desdiffamations avec pourseul but de cherchervaille que vaille à salirles dirigeants. Parexemple, concernantl’entretien du véhiculeréformé au DG, il estimportant de noter que

i l légale d’informationsfinancières erronées.Tous ces faits sont passiblesde poursuites judiciaires, soit-dit en passant.Pour revenir aux allégations,nous apportons les démentisci-après :

- Concernant les sortiesfrauduleuses defonds de 400 millionsGNF: ces allégationsconcernent desdépenses internesrégulières effectuéesavec l’avis du Conseild’Administration duCRG et approuvéespar le Conseil deDirection auquelprenait part l ’ex-Directeur del ’ I n s p e c t i o n ,a u j o u r d ’ h u icosignataire de la libreopinion.

- Concernant lasurfacturation sur laconstruction deslocaux de Mamoupour 1.2 milliard GNF :Les cosignatairessavent bien qu’il y a euune contre-expertisedemandée par leC o n s e i ld’Administration pourdépartager sur cesujet. Les conclusionsdes experts sontclaires : les dépensessur la constructiondes locaux de Mamousont bel et bienjustifiées.

- Concernant ledécaissement d’uneavance de 300mill ions pour uneentreprise dedéveloppement delogiciel et saréalisation par uneautre alors quel’avance n’est pasremboursée : Ceci estune contrevérité. A datele montant concernéest remboursé par lecabinet qui reste unpartenaire stratégiquepuisqu’il nous a aidésà développer nosactivités de transfert etde tontine en nousfournissant logiciels,conseils et formation.

- Concernant la banquecentrale, lesinspecteurs écriventque celle-ci estrestée silencieuse endépit de leursmultiples appels . Eneffet, la banquecentrale est mieuxplacée pour répondreà de telles allégations.Dans tous les cas,cette institution estsouveraine et elle a

Monsieur le DirecteurGénéral du Journal lePopulaire.

La Direction Générale du CréditRural de Guinée a constatéavec regret, que votre site apublié le 20 juin 2016 un articleintitulé Détournement de 1, 600millions GNF au Crédit Rural :Attention à votre argent au CréditRural signé par quatre (4) ex-inspecteurs de notreentreprise.Cet article est une manœuvrede déstabilisation commencéedepuis longtemps par lescosignataires et leurscomplices pour salir laréputation des dirigeants duCrédit Rural et par la mêmeoccasion notre entreprise sichèrement construite.Avant d’apporter des démentisaux différentes allégationsproduites dans cet article, il estimportant de rappeler que lespersonnes concernées,contrôleurs internes desurcroit, ont été licenciées pouravoir détourné des frais demissions qu’elles devaientréaliser dans le but justementde sécuriser l’Entreprise et ce,à plusieurs reprises.Nous faisons aussi remarquerque les faits reprochés auxinspecteurs notamment à l’ex-Directeur de l’Inspection, sontde loin antérieurs aux travauxde 2014 et leur licenciement n’arien à voir avec les dits travaux.Plutôt, les inspecteurs ontutilisé ces travaux pour mettreen route leur plan dedéstabilisation de l’entreprise.La preuve, la seule mission aduré plus de 8 mois avec laproduction de quatre (4)rapports différents. Lesinspecteurs ont même pris soinde ne pas toucher à leurspropres dépenses. Une petiteinvestigation a suffi pourdémasquer cela.En réalité, l’ex-Directeur del’Inspection voulait se vengervaille que vaille pour avoir écopéd’une deuxième sanctionadministrative inscrite audossier pour desmanquements graves dans sagestion. Il a certainementréussi à drainer avec luicertains inspecteurs complicesà qui il accordait indument desfaveurs exceptionnelles et qu’ila trouvés plus malléables pourl’accompagner dans sonentreprise.Voilà l ’origine dumécontentement des ditsinspecteurs.Et pour arriver à leur but dedéstabilisation, les moyensles plus il légaux ont étéutil isés : la soustractionfrauduleuse des documentsinternes, des violations deprocédures internes, lelynchage médiatique,l’insubordination et la diffusion

Rachid B. Radji, représentantrésident de la Banque mon-diale: «Au moment où je vousparle, si je fais la somme desaccords en vigueur, j’ai pratique-ment un demi-mill iard dedollars en Guinée qui sont unecombinaison moitié don, moitiécrédit (crédits concessionnelsautrement dit sans intérêt). Surce demi-milliard, nous avonspu décaisser environ 200millions de dollars. Donc, j’aiaujourd’hui 300 millions dedollars qui sont encore dispo-nibles. Au cours de la semaine,la discussion avec les autoritéset d’autres acteurs, c’est desavoir comment on peut s’orga-niser collectivement pouraccélérer la mise en œuvre desprojets. Plus rapidement, on varetirer ces 300 millions, plus onaura l’argument pour endemander davantage.»

Honorable Ousmane GaoualDiallo: « Au lieu qu’il ne soitinquiété par la justice, aujourd’huiBah Oury est de la partie civile.C’est lui qui accuse, c’est lui quipasse dans les radios pour citerles noms des personnes incul-pées dans la mort du journa-liste Elhadj Mohamed KoulaDiallo. Il faut qu’il comprenne quel’UFDG ne va pas continuer àcollaborer avec une justiceillégale, une justice partiale quiagit sous les ordres d’un pouvoirdiscrédité.»

Me Cheik Sako, ministre encharge de la Justice, le lundi27 juin 2016, à l’occasion dela Journée internationale desoutien aux victimes detortures: «Dans notre pays, çane va pas en matière de droitsde l’Homme. Il faut le dire et nepas en avoir honte. Moi, je suismembre du gouvernementmais je le dis. Alors, il ne fautpas croiser les bras. Il faut lutterpour que les choses avancentdans ce pays.»

Cellou Dalein Diallo, chef de filede l’opposition, le lundi 27 juin2016, à propos de la démarcheentreprise par Bah Oury pourlever son immunité parlemen-taire: « M. Bah Oury a déposéune lettre au bureau del’Assemblée nationale à traversses avocats. Je pense quel’Assemblée va lui répondre. Onne peut pas se lever comme çaet aller demander à ce qu’onlève l’immunité d’un député.»

LE POPULAIRE N°516 DU LUNDI 4 JUILLET 2016

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A C T U A L I T É4

VVVVViteiteiteiteite ditditditditdit...............VVVVViteiteiteiteite ditditditditdit...............LibrLibrLibrLibrLibre tribunee tribunee tribunee tribunee tribune///// Mali Yemberen :

LLLLL’ar’ar’ar’ar’armée en question.mée en question.mée en question.mée en question.mée en question.

Une fois de plus les forcesde défense et de sécuritéont frappé, cette fois-ci ce

sont les populations de lacommune urbaine de Mali quisont leurs victimes. Nous avonsvu les vidéos de leur barbarie :des blessés par balles, descommerces pillés, incendiés etla terreur qu’ils ont fait régnerdans la ville deux jours durant.Ces scènes de violencesrapportés en direct par les sitesguinéens et relayés par desvidéos sur les réseaux sociauxont suscité l’émoi de tous ceuxqui sont épris de justice, de paixet de sécurité dans notre pays.La presse internationale en afait des reportages qui ont sansdoute obligé le pouvoir àcommuniquer sur cetévénement intolérable. Leministre de la Justice s’estexprimé et le parquet général afait un communiqué pour direqu’une enquête judiciaire estouverte. Mais nous savons tousque la Justice sur ordre dupouvoir a toujours étéexpéditive quand il s’agitd’arrêter et d’incarcérer lesopposants du régime ou mêmede simples citoyens. J’ai vumourir à la maison centrale unvoleur à la tire d’un téléphoneportable et un autre voleur d’unpoulet. Ils sont des centainesdans ce cas qui meurent dansl’indifférence générale dansnos prisons. Des mandats dedépôt sont délivrés contre euxet ils croupissent en prisonsans jugement.Pour ce cas précis, le colonelIssa Camara, commandant duBataillon d’infanterie de Mali,n’a pas été limogé et i l sepermet de faire des interviewsdans la presse pour justifier saforfaiture en montant de toutespièces des histoires detransfert d’armes et demunitions dans la région pourdéstabiliser le pouvoir.Le pouvoir communique pourcalmer la communautéinternationale en faisant croireque la Justice s’est saisi del’affaire. Nous ne le croyonspas. Nous exigeons donc lesmesures suivantes :• Mettre aux arrêts le

colonel Issa Camara et tousles officiers de la chaine decommandement du camp deMali et les traduire devant leTribunal Militaire

• Les soldats de rangresponsables de cescomportements de voyousreprésentent un danger pourles populations de Mali, enattendant de situer leurresponsabilité pénalepersonnelle, l’Etat Major desArmées a l’obligation de lesrenvoyer de Mali où ils nepeuvent plus cohabiter avecleurs victimes,

• Le gouvernement doitrembourser dans les plusbrefs délais les dommagesmatériels et financierscausés par cette bandearmée aux citoyens de Mali.Il est hors de question cettefois-ci que nos compatriotessoient victimes du

vandalisme des FDS et quecela soit mis au compte despertes par l’Etat sans lesdédommager.

Je crois que cette affaire est uneoccasion de plus pour qu’on se

pense sur la responsabilitédirecte d’Alpha Condé dans lesdrames terribles que nousvivons depuis son accession aupouvoir. Nous sommes un Etatsouverain avec des institutionsqui doivent fonctionnerconformément à notreConstitution. Il est inacceptablequ’il utilise l’Etat pour régler sescomptes politiques. C’est pasun procès d’intention, mais lesfaits prouvent qu’Alpha Condése sert effectivement de laJustice et des Forces deDéfense et de Sécurité à desfins politiques personnels.Finalement, on peut dire qu’onn’a pas une armée nationale,mais des hommes armés etentretenus par la collectivité quise mettent au service exclusifd’un homme pour lequel et surson ordre, ils se donnent le droitde massacrer, de violer, de

piller et de détruire les biens deleurs compatriotes dont ils sontchargés constitutionnellementde protéger contre toutes lesmenaces. Personnes ne peutcontester la réalité desmassacres des Guinéens etles pillages, destructions deleurs biens par les FDS.Depuis qu’il est au pouvoir en2010 et en tant que Ministre dela Défense en titre, près d’unecentaine de jeunesmanifestants ont été tués parles FDS qui sont donc sousson autorité directe, sans qu’iln’ordonne la moindre enquêteà plus forte raison que les chefsdes unités responsables de larepression soient traduit devantla Justice. Bien au contraire, illes a félicité pour le travailaccompli. Aucun ministre de laJustice, ni procureur ou juge n’aosé enquêter sur lesresponsables des tirs à ballesréelles d’armes de guerre, ilsont plutôt réprimé lesmanifestants victimes de la foliemeurtrière des FDS. Cesmanifestants (en réalitébeaucoup sont arrêtés leursquartiers en marge desmanifestations ) ont été arrêtés,jugés et condamnés. Lesthuriféraires d’Alpha condédisent que ce qui s’est passé àMali est un cas isolé qui neremet pas en cause sa réformephare des FDS, n’est ce pasfaire preuve de mauvaise foi?Des sommes colossales ontété débloquées par la commu-nauté internationale pour

financer cette réforme et desmilliers de milliards de francsguinéens ont été décaisséspour le compte des armées,mais pour quels résultats? Lamission parlementaire qui asillonné les principaux campsmilitaires du pays a dressé unconstat accablant.Les militaires sont abandon-nés à eux -mêmes dans descamps qui ne sont pas dignesd’une armée notamment àl’intérieur du pays.Pour Alpha Condé la réformedes FDS consiste à mettre à laretraite 4000 militaires (dontcertains étaient recrutés dansles années 1950 et 1960), àvider les camps de Conakrydes militaires et armementlourds pour l’intérieur du paysoù ils se morfondent dans descamps qui manquent de tout, àorganiser une chasse aux

sorcières contre les meilleursofficiers et placer à la tête desarmées des officiers incompé-tents, qui de ce fait lui doiventleur promotion et donc lui sontsoumis. Et voilà, il se félicitequ’on ne voit plus de militairesavec armes en bandoulièredans les rues de Conakry.Par contre, on les voit bienrançonner les voyageurs dansles nombreux barrages qu’ilsont érigé partout à l’intérieur dupays (le ministre GassamaDiaby en sait quelque chose),terroriser, tuer de paisiblescitoyens à Zowota, Womè,Gueckedou, Mamou, Dalaba,Pita, Labe, Gaoual ou Mali pourmater toute forme d’oppositionau pouvoir. Les militairesretraités ont protesté à traversleur syndicat pour non paiementde l’intégralité des montantsannoncés par les bailleurspour financer leur départ à laretraite.Le chef de leur syndicat lecolonel Dougo Guilavoguicroupit en prison pour cetterevendication.Au vu de leur situation déplo-rable, leurs mauvaises condi-tions de vie dans les camps del’intérieur notamment où ilssont parqués et le train de viedes chefs militaires qui dilapi-dent les milliards de francsdestinés à l’armée, il est àcraindre que la révolte sourdequi gronde n’éclate au grandjour pour exprimer leur ras lebol. Ce qui est clair, AlphaCondé a été incapable d’assu-

mer correctement son rôle deChef des Armées. Notre arméeest profondément malade,malheureusement il est venuaggraver sa situation enexacerbant les divisions en sonsein, en la maintenant dansson rôle de repression despopulations pour qu’il semaintienne au pouvoir.Aujourd’hui, c’est sur elle qu’ilcompte s’appuyer pourimposer au peuple de Guinéeun 3 ème mandat. C’estpourquoi, il tergiverse poursanctionner des hommes demains aussi féroces et servilesque le colonel Issa Camaracapables d’exécuter sans étatsd’âme ses basses besognes.Nos forces de défense et desécurité, devenues très tôt desforces de repression des_______________Suite à la page 5

«Nous devons passer des FDS tribalisées à des FDS respectueuses des valeurs republicaineset se cantonnant à leurs missions constitutionnelles», dixit Alpha Saliou Wann.

Cette tribune signée Alpha Saliou Wann, présidentde l’AFD est un son de cloche contre ce qu’il appellel’intolérable violence contre les civils. Et surtout cettediscrimination dont sont victimes les membres d’unecommunauté nationale. Lisez et commentez ce pointde vue de l’ancien prisionnier du régime dans l’affairedite attaque de la résidence privée du prési-dent Alpha Condé du 19 juillet 2011.

Alpha Saliou WannPrésident de l’AFD

[email protected]

LE POPULAIRE N°516 DU LUNDI 4 JUILLET 2016

Escroquerie: Il détourne50.000 dollars à uncambiste et se faitrattraper

I ncroyable mais vrai !L’histoire ressemble à unfilm hollywoodien. Un malfrat

se faisant passer pour unhomme d’affaire a réussi le 6juin dernier, à détourner unmontant de 50.000 dollars à uncambiste. L’acte s’est passédans un parc automobile setrouvant en face du palais dupeuple, dans la Commune deKaloum.D’après nos sources, ce jour-là, après avoir négocié la veilleavec un cambiste pour uneopération d’échange francsguinéens contre dollars, pourun montant de 50 000 dollars,ce nommé Mouctar, a bienréussi son coup.Selon des proches de lavictime, l’homme a exprimé unbesoin de 50 000 dollars contre455 mill ions de francsguinéens, le montantéquivalent qu’il disposerait.Comme convenu, le cambistedébarque sur les lieux, dans unparc automobile entièrementclôturé par des fils de fer avecles 50 000 dollars.Après vérification du montant,le présumé malfrat dira que sonargent (les 455 millions) setrouvent dans le coffre de savoiture garée tout près. Il sedéplace de quelques mètresavec la somme de 50 000dollars et cours pours’embarquer vite à bord d’unemoto pour une destinationinconnue.Depuis cette date, la victime,Boubacar est à pied d’œuvrepour retrouver ce malfrat. Ilmultiplie les contacts,notamment avec les servicesde sécurité, en l’occurrence laBrigade de recherche etd’investigation de Kipé quis’est saisi du dossier.Dans ses enquêtes, la Brigadede recherche et d’investigationde Kipé parvient à mettre mainsur la copine du présumémalfrat, à partir des appelstéléphoniques. Vu les chargesqui pèsent contre lui et devantla pression des agents de lagendarmerie, elle finira pascéder et livrer son petit ami. Etdu coup, les gendarmes ontréussi à mettre main sur leprésumé malfrat, qui a étéfinalement arrêté ce weekendà son domicile à Cobayah dansla Commune de Ratoma.Selon les mêmes sources, lemalfrat a reconnu les faits, maisdéclare disposer actuellementavec lui seulement les 27 000dollars, parce qu’il dit avoir déjàsoustrait 18 000 dollars pourenvoyer ses deux frères enEurope, via le Sénégal. Lereste, il aurait dépensé pourl’achat des meubles à la galerieMarifala et à d’autres fins.C’est une opération réussiepour la Brigade de rechercheet d’investigation de Kipé, maisaussi pour le cambiste qui ausé de tous ses moyens à sadisposition pour retrouver leprésumé malfrat.Aux dernières nouvelles,l’homme se trouve actuellementdans les mains des services desécurité pour la suite desenquêtes.

Abdoul Wahab Barrywww.kababachir.com

Page 5: La Cérémonie de remise du Rapport à la Une du Journal Le populaire n°516 du 4 juillet 2016

A C T U A L I T É 5

En brefrégimes guinéens, doiventimpérativement faire leurpropre auto-critique etreconnaitre qu’elles on été unecalamité pour les Guinéensdepuis 1958, qu’elles ont faillià leur mission patriotique dedéfense et de protection descitoyens Guinéens contre toutesles menaces extérieures etintérieures. Les Guinéens nepeuvent pas continuer de lesentretenir pour les massacrer,à se comporter comme s’ilsétaient dans un territoire sousoccupation militaire.Il faut qu’elles reconnaissentqu’elles ont eu tort d’accepterque nos chefs d’Etat aient violéavec leur complicité et soutiennos lois, en tuant, violant,pil lant leurs proprescompatriotes qu’ils sontsensés protéger. LaConstitution leur recommandede ne pas obéir à un ordremanifestement illégal. Ils ont denombreux exemples de leursfrères d’armes africains qui ontquand à eux pris leurresponsabilité pour que leurpays vivent en paix, dans lasécurité et le respect des textesconstitutionnels.Nous devons changer deparadigme. De Sékou Touré àAlpha Condé, les chefs de notrepays ont toujours util isél’Armée, la Police et la Gen-darmerie comme instrumentsde repression de leurs oppo-sants, les détournant ainsi deleurs missions traditionnellesde défense du territoire et deprotection des Guinéens et deleurs biens. Ce qui doit changer.Nous devons passer des FDStribalisées à des FDS respectu-euses des valeurs republicai-nes et se cantonnant à leursmissions constitutionnelles.C’est une nouvelle vision de ladéfense et de la sécurité denotre pays. Ce changement decap est intimement conditionnépar un changement deleadership qui a pour souci lasécurité et le développement denotre pays. Aucun développe-ment n’est possible sans lasécurité. Or, nos FDS sont unfacteur de blocage pour lemonde des affaires avec toutesles entraves à la circulation despersonnes et des biens, lesviolences et destructions desbiens économiques, le climatgénéral d’insécurité. Nousdevons tenir compte de tousces aspects polit iques etéconomiques pour engagerune reflexion profonde sur lesenjeux d’une nouvelle politiquede défense et de sécurité quitienne compte des nouvellesmenaces qui frappent à nosportes. Il faut une alternativecrédible à Alpha Condé. Nousdevons donc nous mobiliserpour la démocratie et l’Etat dedroit pour lesquels nous nousbattons depuis 1990. Noussommes en retard par rapportà nos voisins ouest africains.Message donc à nos FDS :L’opposition compte protesterdans la rue contre la dictatured’Alpha Condé qui refuse derespecter notre Constitution,qui empêche le fonctionne-ment régulier des institutions dela République, nous leurdemandons de se comporterdignement en refusant d’obéirà tout ordre les appelant à fairedu mal à leurs compatriotes. Ilssouffrent autant que les civilsdes conditions de vie miséra-bles dans notre pays et doncces manifestations permettentde faire pression sur le pouvoirpour qu’il change et accède auxdemandes politiques et socia-les.Le changement est possible, sinous le voulons.

Alpha Saliou W [email protected]

_______________Suite de la page 4

L’Ufdg de Dalein Diallo sur des braises ardentes

5 inculpations et une inconnue5 inculpations et une inconnue5 inculpations et une inconnue5 inculpations et une inconnue5 inculpations et une inconnueUn coin de voile dans

l’affaire Elhadj MohamedKoula Diallo . L’enquête

dans l’assassinat du journalistele vendredi 5 février 2016 auxabords du siège de l’Ufdg faitétat d’un non-lieu en faveur de18 membres de la garderapprochée de Cellou DaleinDiallo maintenus en détention.5 d’entre eux sont inculpés àdes degrés divers.Ce sont: Amadou Sow , pourl’assassinat du journaliste ettentative d’assassinat sur lapersonne du Vice-présidentexclu de l’Ufdg, Bah Oury.

Algassimou Keita est aussiinculpé pour complicité ettentative d’assassinat.Mamadou Saidou Barry , alias«Freeman », pour coups etblessures sur la personned’brahima Sory Camara,proche de Bah Oury. Et uncertain Alphadjo , inculpé pourcoups et blessures volontairessur la personne d’AbdoulayeDiallo, également proche deBah Oury.L’inconnue dans cette procé-dure d’inculpation est celleconcernant le journaliste chro-niqueur Thiâ’nguel Bah , inculpé

pour complicité d’assassinat ettentative d’assassinat, car,selon nos informations, Bahn’a jamais été convoqué devantun juge ou un commissaireenquêteur. Et i l n’est pasmembre de la garde rappro-chée de Cellou Dalein Diallo,encore moins des gardes ducorps actuellement en déten-tion à la prison principale deConakry.Souleymane Thiâ’nguel Bahn’est qu’un simple chargé dela communication de l’Ufdg etproche de Cellou dalein Diallo.

D. Alpha

22 blessés, 72 commerces pillés, une dizainede boeufs tués, 47 caprins abattus...

Bilan macabrBilan macabrBilan macabrBilan macabrBilan macabre des 2 jourse des 2 jourse des 2 jourse des 2 jourse des 2 jours

dedededede sauvageriesauvageriesauvageriesauvageriesauvagerie militair militair militair militair militaire à Malie à Malie à Malie à Malie à MaliLa communauté des

ressortissants de lapréfecture de Mali-

Yambéring vivant àConakry est gravementaffectée par la barbarieperpétrée contre lespopulations civiles deleur localité par lecolonel Issa Camara etses subordonnés.La semaine passée,ses plus célèbres repré-sentants dans la capi-tale guinéenne s’étaientrassemblés au domicilede l’ancien Premierministre, Dr AhmedTidiane Souaré pourfaire l’état des lieux etdresser le bilan sanscomplaisance des deuxjours de barbarie de lacolonne à Issa Camara .

L’assemblée a fait état de 22personnes blessées, dont 3dans un état grave qui ont étéévacuées hors de Mali-Yambéring; 47 commercesvandalisés, 15 autres incen-diés, une dizaine de bœufs tuéset un total de 47 caprins abattuset leurs carcasses emportéespar les militaires sous lesordres du colonel Issa Camara .Face à la gravité de cette actioncruelle d’éléments de l’arméeguinéenne, la réunion a décidéde la mise en place d’uneCommission spéciale chargéede suivre les procédures judi-ciaires officielles annoncéescontre les présumés auteurs decet acte d’un autre âge.

Diallo Alpha AbdoulayeAprès sa cruauté à Mali-Y ambéring,le colonel Issa Camara, l’homme auxmille et une bagues, se la couledouce à Conakry .

LE POPULAIRE N°516 DU LUNDI 4 JUILLET 2016

Médias / Pour un meilleur traitement des journalistes

Le plaidoyer de l’activiste Kindy DraméLe plaidoyer de l’activiste Kindy DraméLe plaidoyer de l’activiste Kindy DraméLe plaidoyer de l’activiste Kindy DraméLe plaidoyer de l’activiste Kindy DraméKindy Dramé est un jeune

blogueur guinéen baséen France.

Fort de sa casquette de journa-liste, de webmaster et de mili-tant écologique, Dramé s’iden-tifie à un activiste pour tout dire.Il séjourne actuellement au paysdepuis quelques semaines.A la Maison de la Presse oùnous l’avons rencontré lundi 27juin, le journaliste évoque lemotif de sa visite en Guinée ences termes : ‘‘Je viens gérerquelques affaires et rencontrerdes partenaires. Parce que jesuis aussi fondateur du sitewww.conakrylemag.com. Etje collabore avec d’autres sites.Je suis blogueur. Donc, y a pasmal de gens que je rencontreactuellement. C’est juste pourune visite de courtoisie, pourvoir la famille surtout’’, indique-t-il.Quoiqu’établi loin de sa Guinéenatale, le journaliste blogueura sa perception de la presse

guinéenne qu’il trouve dans unincessant besoin de moyenspour davantage professionna-liser les hommes ayant choisid’exercer ce noble métier.‘‘Ce que je déplore un peu, c’estle manque de professionnalis-me chez certains confrères. Maisje me dis c’est parce qu’il n’y apas assez de moyens techni-ques. Des fois, des moyensmême pour se déplacer pour

couvrir des évènements, et aussiles recouper. Parce qu’il y asouvent du copier-coller. D’un siteà l’autre, on lit la même chose.Je trouve que c’est un peudommage.»Pour l’alimentation de son site,Kindy travaille avec deux colla-borateurs basés à Conakry. Ildit en avoir eu d’autres, mêmesi le partenariat avec ceux-làs’est limité.

Le salaire du journaliste gui-néen, Dramé le trouve très bas.«Ils perçoivent par mois lavaleur de 50 euros ou plus.C’est-à-dire 500.000 FG,800.000 FG ou 1.000.000 FG. Jene vais même pas appeler çasalaire. Plutôt, c’est un moyende déplacement.»Pour inverser la tendance,Dramé invite les patrons depresse à y réfléchir pour quecela soit intégré dans lesprimes de transport à défaut del’ajouter au salaire. ‘‘Tout en lesaidant à ne pas chercher à sedérober et surtout à être respec-tueux de la déontologie qui régitl’exercice du métier’’, formule-t-il fermement.Le médium de Kindy se veutgénéraliste. «Tant qu’on nediffame pas, on peut dire cequ’on veut’’, se libère-t-il.

Par Mady Bangoura

BEPC à Conakry :17.000 candidats àMatoto pour être denouveaux lycéensLancés le lundi 20 juin, lesexamens nationaux se pour-suivent sur l ’ensemble duterritoire national. Après leCertificat d’études primaires,encore appelé Examen d’en-trée en 7e année, les candidatsau Brevet d’études du premiercycle (BEPC) ont été confrontésà leur première épreuve axéesur la Rédaction, lundi 27 juin. C’est le lycée Elhadj BoubacarBiro Diallo, sis au quartierSangoyah dans la commune deMatoto qui a abrité la cérémonied’ouverture de l’enveloppecontenant le sujet. Un acte pré-sidé par le Secrétaire généraldu ministère de la Sécurité etde la protection civile.Dans son speech de circons-tance, Sébastien Dopavogui adéfini l’attitude qui doit caractèreles candidats en ces termes : «En pareille circonstance, lestress est le plus grand crimineldu candidat. Il faut éviter d’êtretendu, éviter d’être stressé etconsidérer que c’est comme lesévaluations que vous avezl’habitude de faire», a intimé M.Dopavogui.«Quand vous vous mettezdans cet état d’esprit, vous vousmettez dans cet esprit, vousaborderez l’examen avec unesprit très dégagé et ça vousdonne la chance de pouvoirrestituer ce que vous avezemmagasiné toute l’année», a-t-il poursuivi.Dans cette commune, ce sontau total 17000 candidats quisont engagés dans cetteévaluation qui marque lecouronnement de 8 mois decours intenses.Ils sont répartis entre 56centres et entretenus par 1355surveillants.Le tout dans la logique dutraditionnel slogan : ‘‘Tolérancezéro vers l’excellence’’.

Notre reporter et le blogueur Kindia Dramé, le 27 juin 2016 à laMaison de la presse de Guinée.

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le populaire Sous la direction de Mady Bangoura 664 29 48 51Photos Mamadou Saliou Barry 664 29 12 43N°516 DU LUNDI 4 JUILLET 2016 exclusif6

Vous & nous / AFFAIRE ABDOUL MALICK DIALLO

Abdoul Malick DialloSecrétaire général de la rédaction etcollaborateur du site Aminata.com

Abdoul Malick DialloSecrétaire général de la rédaction etcollaborateur du site Aminata.com

Solidarité agissante de la presse nationale et internationaleLe secrétaire général devotre semainier LePopulaire et par ailleurscollaborateur du siteAminata.com a été lacible d’une pratiquebarbare de la part desagents des Forcesspéciales de laPrésidence de laRépublique samedi 25juin 2016.

Abdoul Malick Diallo, à quiil est reproché d’avoirphotographie le président

de la République sortant dusiège du Rpg Arc-en-ciel, a étéexproprié de la carte mémoirede sa caméra. Embarqué manumilitari dans un Pick-up de cetteunité de garde d’Alpha Condé,le journaliste est conduit à leurbase de la Présidence où il estsoumis à un interrogatoire. (Cf.Le Populaire n°515 du lundi 27juin 2016, page 7).Passé à tabac jusqu’à cequ’évanouissement s’en suive,notre Abdoul Malick est enfinrelaxé dans l’après-midi.La nouvelle ne tarde pas. Grâceà la vigilence des journalisteset à la puissance de relais desmédias nationaux et internatio-naux, le monde entier en estinformé. Sites Internet, radios

et télévisions libres portent audevant de l’actualité le crimecommis par les membres dela garde prétorienne du prési-dent Condé contre le journaliste.Puis, la presse impriméeappose son empreinte sur labévue.Les organisations profession-nelles s’en font échos à leurtour.L’Association guinéenne deséditeurs de la presse Indépen-dante (AGEPI) et l’Associationguinéenne de la presse enligne (AGUIPEL) publient unedéclaration commune tout «ens’insurgeant contre la présen-ce effective du président de laRépublique au siège d’un partipolitique, en violation flagrantedes articles 38 et 45 de laConstitution» et affirmant «queles journalistes ne sauraient

être des cibles dans leur quêtequotidienne d’informationscrédibles et objectives sur leterrain et devraient, au contraire,bénéficier de la protection detout le monde».«Les deux associations prennentl’opinion nationale et interna-tionale à témoin» (...) et disentse réserver « le droit de porterplainte contre X pour destruc-tion de matériels de travail, decoups et blessures volontairescontre un journaliste dansl’exercice de sa profession.»Le soutien de la corporationfuse partout. Des organismessupranationaux montent aucréneau à leur tour. Ils appor-tent un soutien indéfectible aujournaliste et aux médiasguinéens. «De tels actes deviolence arbitraires envers lesjournalistes sont absolument

intolérables, déclare Reporterssans frontières (RSF) dans uncommuniqué publié à cet effet.D’autant plus qu’ils accompa-gnent souvent d’une totaleimpunité. Nous demandons queles éléments de la gardeprésidentielle responsables decette agression soient identifiéset sanctionnés.»«Critiquer le président estpassible de lourdes conséquen-ces dans le pays, ajoute RSF quirappelle que la Guinée occupela 108ème place au Classement2016 établi par cett organisme.Cet élan de solidarité va droitau coeur à l’ensemble desmembres du comité derédaction du Populaire affectépar la bavure. «Nous remer-cions toutes et tous pour cettemarque de confraternité face àla dérive totalitaire qui vient

allonger la liste de celles déjàexercées sur les hommes demédias que nous sommes etdont le seul péché a été decourir derrière une information,réagit Mady Bangoura , le rédac-teur en chef. Ces bavures d’unautre âge, loin de nous freinerdans notre option d’informer entemps réel et très objectivementl’opinion publique nationale etinternationale, nous renforcentdavantage dans notre élan àéclairer la religion des uns et desautres sur une situation quel-conque.»Même son de cloque chez ledirecteur de la publication.Diallo Alpha Abdoulaye se faitsien l’adage Peul qui enseigneque ‘‘seul on va plus vite, maisensemble on va plus loin’’ pourremettre au goût du jour cettesagesse d’Antoine de SaintExupéry selon laquelle «Lagrandeur d’un métier est avanttout d’unir les hommes».Donc, sans unité d’actionsentre les membres de lacorporation, sans solidaritéagissante des organismes depromotion des droits et libertésd’expression notre Malick seraitseul au monde aujourd’hui.La valeur d’un régime démocra-tique se mesurant par l’excel-lence de sa justice, Diallo et sescollègues en appellent à lapoursuite de l’affaire jusqu’à ceque les autorités guinéennes«qui ne pipent mot depuis lasurvenue de cet acte barbare»,sortent de leur mutisme et quejustice soit rendue.

Aissatou Diallo

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le populaire Sous la direction de Mady Bangoura 664 29 48 51Photos Mamadou Saliou Barry 664 29 12 43N°516 DU LUNDI 4 JUILLET 2016 exclusif

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le populaire

L’affaire Abdoul MalickDiallo vient rappelerplusieurs autres qui ontmarqué la presseguinéenne depuis 2011.Recapitulatif.

Le jeudi 14 août 2011, lejournaliste free-lanceElbéchir Diallo , a été

kidnappé et placé en détentiondurant deux jours dans leslocaux de la Brigade desinvestigations judicaires ex-PM3, dans l'affaire attaque dela résidence privée d'AlphaCondé le 19 juillet 2011. Coupéde tout contact avec l’extérieur,sans visites et sans avocat, il aété interrogé deux fois de suitepar la Commission d’enquêteconstituée de colonels de lagendarmerie et de policiers dela haute hiérarchie.Alpha Ousmane DiangoloBarry , administrateur généraldu groupe Alfa communication

basé en Guinée, propriétaire del’hebdomadaire Eco-vision, dela chaîne de radio Tamata FMet du site d’informationsAfricanewsmag.com, a étéfrappé et jeté hors du Muséenational pour avoir filmé leprésident Alpha Condé aucours d’une cérémonie duDjembé d’Or le mercredi 6novembre 2013.Chérif Diallo, journaliste repor -ter d’image s à Espace TV,porté disparu le 23 juillet 2016.Sa carte a été retrouvée au bordde l’océan à Dubréka, et son sacdans les environs de Rogbanéà Taouyah dans la communede Ratoma à Conakry.Mohamed Koula Diallo, jour-naliste de Guinee7.com a étéassassiné d’une balle enpleine poitrine par un sniper levendredi 5 février 2016 auxabords du siège de l’Ufdg,principal parti d’opposition.L’autopsie a fait état d’une balletirée d’un fusil d’assaut.Le dimanche 15 mai 2016,Coralie Pierret , journaliste deRFI a été réprimandée par leprésident Alpha Condé pour luiavoir posé une question sur laprésumée implication de sonfils Mohamed Alpha Condédans un scandale impliquantla société minière Sable Mining.

Liste de journalistes victimes du délit de facièsen Guinée de 2011 à 2016

Le 13 juin 2016, Souley Thiângu’elBah , journaliste chroniqueur auLynx et à Lynx FM, est annoncéavoir été inculpé, sans au préa-lable avoir été convoqué et enten-du par un juge dans l’affaire ElhadjMohamed Koula Diallo.Le samedi 15 juin 2016, lejournaliste Abdoul Malick Diallo ,secrétaire général du Populaire etcollaborateur du site Aminata.coma été ciblé dans la foule depreneurs d’images, arrêté etembarqué manu militari endirection de la Présidence de laRépublique. Arrivé dans un édificeabritant les bureaux des ForcesSpéciales, un agent lui a admi-nistré un coup au niveau de lapoitrine gauche, et le journalistes’est évanoui.

La liste est longue

Avant l’affaire Abdoul Malick Diallo,plusieurs autres ont marqué lapresse. Toutes ont un liencommun consécutif du délit defaciès.Ce sont, entre autres, celles deKounkou Mara du Lynx molestéeà l’entrée de la Banque centralealors qu’elle y était invitée dans lecadre de son travail.Mouctar Bah , correspondant deRFI . Le régime Alpha Condé luiavait été refusé le renouvellementde son accréditation.Mohamed Albé Bangoura deHorizon FM, assimilé à un Peul àla Casse de Matam, il a étébastonné par des militants duparti au pouvoir, lors d’une marchepilotée par l’opposition.David Bangoura de Lynx FM quicouvrait la marche des victimesde la faillite de la banque BADAM,a été violenté par un gendarme àl’entrée de la Présidence.Mahmoud Diari Diallo , reporter àLynx FM, a été battu à sang ausiège du parti au pouvoir.Alors à Guineematin.com, ThiernoAmadou Mbonet Camar a deMosaiqueguinee.com a été pris àpartie au siège du PUP, l’ancienparti au pouvoir, et conduit à uncommissariat de police.Abdoulaye Oumou Sow deGuineematin.com blessé par ungendarme pendant qu’il couvraitune marche de la Société civilecontre l’insécurité.Leur crime? Parler le Peul commeAbdoul Malick Diallo ou présenterdes traits physiques des mem-bres de cette communauté.

Le cas Bouya Kébéde Milo FM à Kankan

Le mercredi 22 juin 2016, lejournaliste Bouya Kébé de la radioMilo FM émettant à Kankan, enprovince, a été condamné aupaiement d’une de somme de 1millions de FG pour complicitéd’outrage au chef de l’Etat pouravoir donné la parole dansl’émission qu’il animait, à unauditeur qui a déclaré que leprésident Alpha Condé se trouvaitdans un maquis en France.A ces faits, il faut ajouter lestechniciens de la Radio rurale deNzérékoré Molou Chérif et SidikiSidibé , ainsi que le journalisteFacély Camara de Liberté Zali FMde Nzérékoré tués avec les mem-bres d’une équipe anti-Ebola àWomey. La liste est longue.

Diallo Alpha A.

Chérif Diallo du groupe Hadafomedias ( Sweet FM, Espace FMet Espace TV), porté disparule 23 juillet 2013.

Thierno Amadou Camara etAbdoulaye Oumou Sow, deGuineematin.com

Elbéchir Diallo, free-lance.

Mouctar Bah de RFI.

David Bangoura de Lynx FM.

Kounkou Mara du Lynx etMahmoud Diari Diallo du Lynx FM.

Feu Mohamed Koula Diallo,journaliste de Guinee7.com

Page 8: La Cérémonie de remise du Rapport à la Une du Journal Le populaire n°516 du 4 juillet 2016

le populaire Sous la direction de Mady Bangoura 664 29 48 51Photos Mamadou Saliou Barry 664 29 12 43N°516 DU LUNDI 4 JUILLET 2016 exclusif

La voie du salut national

contrairement à l’Afrique duSud. Ce qui rend la recherchede la vérité difficile en Guinée,c’est que ceux qui ont été

victimes ont été aussi desbourreaux. Il n’y a pas uneseule famille où on ne trouvepas de victimes et debourreaux », a-t-il indiqué.Citant à titre illustratif le CampBoiro, le chef de l’Exécutifguinéen a fait comprendre quebeaucoup de personnes y ontété victimes.« Et si vous prenez ladeuxième République, beau-coup de ces personnes ou deces familles sont devenuesdes bourreaux. Cela estsystématique dans l’histoire

d’Alpha Condé, ce sont lesvictimes d’hier qui sontdevenus des bourreauxd’aujourd’hui. Mais aussi, le

manque de ressourcesnécessaires, contrairement àl’Afrique du sud qui en avaitsuffisamment quand elles’engageait sur cette voie.

Le pardon, voiedu salut national

« En vous confiant ce travailen 2011, vous et moi, étionstous conscients desobstacles auxquels vousseriez confrontés, mais aussidu manque de moyens, vu lasituation de notre pays,

ne peut prospérer en faisantfi de son passé qui n’a pas étéque glorieux », a planté MgrCoulibaly en guise de décor.« En acceptant cette missionque vous nous aviez confiée,poursuit-il, le grand imam dela mosquée Fayçal et moi-même, avons mesurél’immensité et la complexitéde la tâche. En commençantle travail, nous nous sommesrendu compte que lescontentieux des violations desdroits de l’homme par le passéont un impact considérable surnotre volonté de vivreensemble dans une nationautour des valeurs qui

cimentent les relations entreles différentes composantesde notre pays. Ne nousleurrons pas, la Guinée abesoin de vérité, de justice,de réparation et de réformesinstitutionnelles profondespour assurer un développe-ment serein au service desgénérations futures ».Au terme de ce speech dureligieux, le président de laRépublique a énuméré despoints qui rendent complexele processus de réconciliationnationale. Puisqu’aux dires

C’était à la faveur d’unegrandiose cérémonietenue à l’hôtel Riviera

de Kaloum à Conakry enprésence du chef de file del’opposition, Cellou DaleinDiallo , des représentantsd’institutions nationales etinternationales, des membresdu gouvernement, ainsi quedes représentants demissions diplomatiques etconsulaires accréditées aupays.Un document qui inclut laperception des Guinéens desdispositifs à mettre en placepour parvenir à la réconciliationnationale. Il révèle égalementcombien les Guinéens detoutes les composantessocioculturelles éprouvent uneréelle envie de vivre enharmonie. Toute chose quireste tributaire de la revisite entoute impartialité du passédes Guinéens, afin que les unset les autres soient situés surce qui s’est réellement passé,que les fauteurs reconnais-sent leur tort, que pardon soitsollicité des bourreaux et quela bavure ne reprenne plusjamais.Avant de remettre solennelle-ment au chef de l’Etat leprécieux rapport desconsultations nationales, MgrVincent Coulibaly a livré unmessage de vérité auprésident Alpha Condé,conformément aux résultatsauxquels la Commission estparvenue. « Pendant 5 ans, nous noussommes formés dans ledomaine de la justice dontl’objectif ultime est laréconciliation nationale. Nousavons effectué des voyagesd’études pour acquérir desexpériences dans d’autrespays qui ont expérimenté leprocessus de réconciliationnationale. Nous avons écoutéles guinéennes et guinéens etsommes arrivés aujourd’hui àla conclusion que notre pays

de la Guinée. Donc, connaitrela vérité est extrêmementdifficile, mais c’est unenécessité. Car, l’histoire denotre pays est jalonnée decrimes et d’injustices. Cela,avant même l’indépendance »,a égrené ensuite Alpha Condéqui ne se limite point là.Dans le même ordre d’idée, leprésident de la République arévélé d’autres points quirendent difficile ce travail,avant de dégager les préa-lables pour réussir ce défi.« Ce qui rend le travail encoredifficile, c’est que la Guinéeest un pays de rumeurs, oùce sont les véritablescriminels qui se victimisent.La Guinée ne peut pas seréconcilier si on ne dit pas lavérité. On peut ne pas oublier,mais pardonner. Mais pourpardonner, il faut que vousayez la conscience qu’on vousa rendu justice. Si nousvoulons que la Guinée seréconcilie, il faut que nousdisions toute la vérité sur lepassé, que justice soit rendueafin qu’on se pardonne », aestimé le chef de l’Etat.Ce travail hautement histori-que abattu par la CPRN, etmentionné en lettres capitalesdans le rapport remis au chefde l’Etat, défriche la voie dupardon et par ricochet celle quibalise le salut national..

Mady Bangoura

REMISE OFFICIELLE DU RAPPORT DES CONSULTATIONSNATIONALES AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

EN ROUTE VERS LA RÉCONCILIATION

La Commission provisoire de réflexion sur laréconciliation nationale (CPRN), mise en place en 2011et co-présidée par l’archevêque de Conakry Mgr VincentCoulibaly et le premier imam de la mosquée FayçalElhadj Mamadou Saliou Camara , a procédé, mercredi29 juin, à la remise officielle du Rapport des consultationsnationales au président de la République.

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L’Archevêque Mgr V incent Coulibaly , le chef de l’Et at Pr Alpha Condé et l’imam Elhadj MamadouSaliou Camara à la tribune officielle pendant la cérémonie de remise du rapport.

La cérémonie de remise du rapport a été rehaussée de la présence de représentants d’institutionsnationales et internationales, de membres du gouvernement, ainsi que de représentants de missionsdiplomatiques et consulaires accréditées au pays.

Page 9: La Cérémonie de remise du Rapport à la Une du Journal Le populaire n°516 du 4 juillet 2016

le populaire Sous la direction de Mady Bangoura 664 29 48 51Photos Mamadou Saliou Barry 664 29 12 43N°516 DU LUNDI 4 JUILLET 2016 exclusif

prenante au processus, denombreuses sessionsd’information, desensibilisation et/ou demobilisation sociale ont étéorganisées tant à Conakryque dans les sept RégionsAdministratives, en directiondu Gouvernement, del’Assemblée Nationale, desLeaders religieux ettraditionnels, des forces dedéfense et de sécurité, desacteurs politiques, desmédias, des organisations dela société civile, desorganisations de défense desdroits de l’homme, desassociations de victimes, dessyndicats et des partenairestechniques et financiers.Pour nous faciliter la collectedes données, deux Cabinetsd ’ E x p e r t sInternationaux, Africa LabelGroup (ALG) et COMOCONSULT ont été recrutésl’un pour mener desconsultations qualitatives etquantitatives, l’autre pourévaluer l’ impact de latransmission formelle etinformelle des récitshistoriques sur lecomportement des jeunes.Animés du souci d’imprimer lelabel guinéen au processus,nous nous sommes attachésle service d’un ComitéConsultatif constitué depersonnes ressources dehaute qualification (historiens,ethnologues, sociologues,juristes...), tous témoins del’histoire du pays. Ce comitéa efficacement encadré lesactivités de la CPRN et lesdémarches des Cabinetsd’Experts à travers desorientations sur troisthématiques essentielles àsavoir:- Les faits historiques deviolence et conflits en Guinéeet leur incidence sur lacohésion sociale.- Le phénomène partisan et lefait ethnique en Guinée.- Les efforts de réconciliationnationale précédemmentmenés et les mécanismestraditionnels de résolution desconflits.Par ailleurs, sous notredirection, un Comité deCoordination et de Suivi,composé de membres issusde l’Assemblée nationale, dela société civile, despartenaires techniques etfinanciers ainsi que desdépartements ministérielsclefs, a constamment veillé àl’orientation stratégique,programmatique etopérationnelle du processusde collecte, d’analyse et detraitement des données.

Excellence Monsieur lePrésident,Distingués invités,Mesdames et Messieurs,

instrumentalisées à des finspolitiques ? Comment pou-vons-nous éviter la répétitiondes violences inouïes qui ontendeuillé notre peuple si nousn’avons pas de mémoire ?Comment pouvons-nousrecréer le contrat de protectionentre les citoyens et l’Etat sila justice ne nous inspire pasconfiance et si le citoyen nese sent pas suffisammentprotégé par ses forces desécurité ainsi que par sonadministration ?Ne nous leurrons pas. LaGuinée a besoin de vérité, dejustice, de réparations et deréformes institutionnellesprofondes pour assurer undéveloppement serein auservice des générationsfutures.Aussi, se fondant sur laDéclaration d’engagementmutuel entre la Guinée et laCommission de Consolidationde la Paix des Nations Unies,la CPRN a-t-elle développé unpartenariat solide avec lesprincipales Agences desNations Unies, impliquéesdans les questions deconsolidation de la paix etavec la Fondation OpenSociety for West Africa(OSIWA), pour mener delarges consultationsnationales qui ont étéofficiellement lancées le 25mars 2015, suite aux derniersréglages administratifs etlogistiques opérés en 2014,relativement au recrutementet à la formation du personnel,à l’installation des AntennesRégionales et à la désignationdes Points FocauxPréfectoraux et Communaux.Afin d’obtenir l’adhésion etl’accompagnement les plusefficaces possibles desdifférents acteurs, partie

Oui, pendant cinq ans, nousnous sommes formés dans ledomaine de la justice transi-tionnelle dont l’objectif ultimeest la réconciliation nationale.Nous avons effectué desvoyages d’étude pour acquérirdes expériences d’autres paysqui ont expérimenté lesprocessus de réconciliationnationale. Nous avons sillonnétoutes les préfectures pourexpliquer notre mission. Nousavons écouté les guinéens etguinéennes et sommes arrivésaujourd’hui à la conclusionque notre pays ne peutprospérer en faisant fi de sonpassé qui n’a pas été queglorieux.

Excellence Monsieur lePrésident de laRépublique,En août 2011, en acceptant lamission que vous nous aviezconfiée, nous n’avions leGrand Imam et Moi-mêmemesuré l’immensité et lacomplexité de la tâche. C’esten commençant le travail, quenous nous sommes renduscompte que les contentieuxdes violations des droits del’homme du passé ont unimpact considérable sur notrevolonté de vivre ensemble,dans une nation unie autourdes valeurs qui cimentent lesrelations entre les différentescomposantes de notre pays.Pendant cinq ans, nousavons été taraudés par biendes questions après avoirécouté les guinéens et lesguinéennes.Comment pouvons-nousconstruire ce pays si chacund’entre nous a son interpré-tation de l’histoire ? Commentpouvons-nous créer un avenirde paix si nos identitésdifférentielles doivent être

Excellence Monsieur lePrésident de laRépublique,Excellence Monsieur lePrésident de l’AssembléeNationale,Monsieur le PremierMinistre, Chef duGouvernement,Messieurs les Présidentsdes InstitutionsRépublicaines,Monsieur le HautReprésentant duPrésident de laRépublique,Monsieur le Chef de fil del’OppositionMesdames et Messieursles Membres duGouvernementMesdames et Messieursles Ministres Conseillers,Membres du CabinetPrésidentielHonorables DéputésExcellence Mesdames etMessieurs lesAmbassadeurs etReprésentants desInstitutions InternationalesAccrédités en GuinéeMessieurs les OfficiersSupérieurs des Forces dedéfense et de Sécurité envos grades respectifs,Mesdames et Messieursles Hauts Cadres del’Administration en vosqualités et gradesrespectifs,Distinguées Autoritésreligieuses,Distingués Invités,Mesdames et Messieurs,Tout protocolerespectueusementobservé ,

Ce jour 29 juin 2016 estun jour solennel pourmon collègue El Hadj

Mamadou Saliou CAMARA etmoi-même, Co-Présidents dela Commission Provisoire deRéflexion sur la RéconciliationNationale (CPRN). En effet, ce 29 juin revêt pournous une importance capitaledans la mesure où il estl’aboutissement de cinqannées de réflexions sur lesmodalités de réalisation de laréconciliation nationale dansnotre pays la Guinée.

Mesdames, Messieurs,L’histoire de la CPRN peut êtrefacilement assimilable à celledu bambou chinois dont parlePaulo Coelho, Conseiller spé-cial pour le dialogue inter-culturel et les convergencesspirituelles auprès del’Unesco, dans son ouvrageAleph. Ce bambou passe lescinq premières années de savie à pousser sous terre pourdévelopper de fortes racines,et ensuite, tout à coup, il sortde terre et prend 25 mètresd’un coup !

La conduite de cesconsultations nationales n’apas été du tout aisée pournous.Si nous avons tenu bon, c’estgrâce à votre confiance et votresoutien. Soyez en vivementremercié.Oui, le chemin a été long etdifficile. Nous avons fait faceà des obstacles majeurs quenous ne pourrons passer soussilence. La mobilisation desressources techniques etfinancières a duré presqu’uneannée. Lorsque nous étionsprêts à effectuer des missionsdans les différentes régions etpréfectures, la fièvre Ebola aempêché la réalisation detoute activité de regroupementdes populations et bien desexperts n’étaient pas prêts ànous accompagner sur leterrain. Enfin, la récurrencedes manifestations politiquesdans le cadre de l’organisationdes élections législativesd’une part et de l’électionprésidentielle de 2015 d’autrepart nous a amenée à changerconstamment de planification.C’est le lieu ici de remercierle Gouvernement, le Systèmedes Nations Unies enl’occurrence le Bureau duHaut-Commissariat desNations Unies aux Droits del’Homme, le Programme desNations Unies pour leDéveloppement, l’UNICEF, lePBF et la Fondation OSIWA,pour leur contribution dequalité à la réussite de nostravaux.

Excellence Monsieur lePrésident de laRépublique,Distingués invités,

Les consultations nationalesont permis de toucher plus de9.000 de nos compatriotes ycompris ceux de la diaspora.Notre rapport de presque 300pages vous donnera unpanorama complet des enjeuxet défis liés au traitement dupassé dans notre pays. Lesopérations ont permis deréaliser 4898 enquêtesquantitatives (soit 109% denos prévisions), 732 interviewsindividuelles (soit 102% denos prévisions), 104 focusgroups (soit 97% de nosprévisions) et 56 rencontrescommunautaires (soit 102%de nos prévisions). Il enrésulte que le taux deréalisation des enquêtes surl’ensemble du territoirenational a été globalementsatisfaisant.

Ces résultats et les attentesdes populations nous ontconduits aux conclusions etrecommandations qui seprésentent comme suit.

(Lire la suite à la page 10)

9

PRÉSENTATION DU RAPPORT DES CO-PRÉSIDENTSPar Mgr Vincent Coulibaly, archevêque de Conakry

Mgr Vincent Coulibaly pendant la cérémonie de remise du rapport.

On reconnait ici l’Archevêque de Conakry à l’unisson avec laprésidente du Conseil économique et social (CES) Hadja RabiatouSérah Diallo, le chef de file de l’opposition Cellou Dalein Diallo etl’imam Elhadj Mamadou Saliou Camara.

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le populaire Sous la direction de Mady Bangoura 664 29 48 51Photos Mamadou Saliou Barry 664 29 12 43N°516 DU LUNDI 4 JUILLET 2016 exclusif10

CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONSDES CO-PRÉSIDENTS DE LA CPRN

enfants et surtout aux femmes ayant des besoinsspécifiques,h) Proposer des mesures visant la mise enplace d’un programme de réparations qui tiennentcompte du contexte guinéen,i) Proposer des mesures d’apaisement desvictimes,j) Publier les conclusions de ses travaux etdes mécanismes de suivi.

C. Recommandations sur le droit à la justice10. Que les mesures prises dans le cadre de laréforme de la justice en cours soient dynamiséeset que la justice soit plus proche des citoyens,11. Que des sanctions exemplaires soientprises à l’égard des acteurs judicaires qui violentles lois,12. Que la chaîne pénale soit renforcée afin derétablir la confiance entre les justiciables et lajustice.D. Recommandations relatives aux réparations13. Que des réparations urgentes soientengagées pour des victimes dont la situation devulnérabilité est attestée et nécessite une prise encharge médicale et psychologique,14. Qu’un programme de réparation réalistetenant compte des réparations individuelles,collectives, matérielles et symboliques soitproposé par la Commission vérité à la suite destravaux. A ce titre, entre autres mesures doivent êtreenvisagées :a) des mesures efficaces visant à faire cesser lesviolations persistantes dans notre pays ;b) la recherche des personnes disparues et descorps des personnes tuées, c) l’assistance y compris internationale pour larécupération, l’identification et la ré inhumation descorps conformément aux vœux exprimés ouprésumés de la victime ou aux pratiquesculturelles des familles et des communautés ;d) une déclaration officielle ou des décisions dejustice rétablissant les victimes et les personnesqui ont un lien étroit avec elles dans leur dignité,leur réputation et leurs droits ;e) les excuses publiques, notamment lareconnaissance des faits et l’acceptation de laresponsabilité de l’Etat et de ses préposés ;f) les sanctions judiciaires et administratives àl’encontre des personnes responsables desviolations;g) la construction de stèles ainsi que;h) les commémorations et hommages auxvictimes.

E. Recommandations liées aux réformesinstitutionnelles15. Que des dispositions appropriées soientprises en vue de la rédaction et de l’enseignementde l’histoire générale de la Guinée,16. Que des réformes engagées dans lessecteurs de la justice, de l’administration, de ladéfense et de la sécurité soient dynamisées etsoutenues par une stratégie de communicationappropriée,17. Que des mesures idoines soient prises envue de lutter contre l’instrumentalisation desethnies à des fins politiques,18. Que des actions soient menées tant sur leplan légal qu’institutionnel en vue d’uneprofessionnalisation de l’administration engénéral et de l’administration électorale enparticulier,19. Que les institutions républicaines soientrenforcées en vue de servir de rempart à lacommission de nouveaux actes de violations desdroits de l’homme,20. Que l’approche genre soit prise en comptedans l’ensemble des réformes institutionnelles.

F. Recommandations relatives à la mise en œuvredes recommandations des consultationsnationalesAu regard des attentes exprimées par lespopulations au cours des consultations, il urge :21. Que la Commission Vérité soit rapidementmise en place et que les recommandations issuesdes présentes consultations soient traduites dansdes actes concrets par l’Etat.22. La poursuite de l’appui et le maintien dusecrétariat technique de la CPRN comme cellule desuivi de la mise en œuvre des recommandationsdes consultations nationales..

- Tenant compte des résultats desconsultations nationales et de la revue critique del’enseignement de l’histoire ainsi que de sonimpact sur les jeunes et adolescents de Guinée,

Recommandons ce qui suit :A. Recommandations générales1. Que le Gouvernement s’engage à la miseen place des mécanismes de la justice detransition répondant effectivement aux attentesformulées par les populations au cours desconsultations nationales ;2. Que le Gouvernement, les Nations Unies etles autres partenaires techniques et financiersengagent des discussions urgentes en vue de lamise en œuvre des recommandations formuléesdans le présent rapport aux niveaux stratégique,programmatique et opérationnel ;3. Que la communauté internationalepoursuive son appui au processus deréconciliation en Guinée en assurant lefinancement nécessaire pour la mise en œuvredes recommandations4. Que la prise en compte des besoinsspécifiques des hommes et des femmes soitintégrée dans les mécanismes qui seront mis enplace pour la réconciliation nationale en Guinée ;5. Que des réparations urgentes soientengagées pour les cas des victimes ayant desbesoins pressants et ne pouvant attendre la miseen place et l’opérationnalisation des mécanismesproposés ;6. Que les acteurs politiques privilégient ledialogue comme mode de règlement des conflits ;7. Que la journée historique du 28 septembresoit institutionnalisée comme journée nationale durepentir, du pardon et de demande de grâce à Dieupour le peuple de Guinée.

B. Recommandations concernant le droit à lavérité8. Qu’il soit créé par voie législative, unecommission de vérité reposant sur les principes etstandards existants en la matière,9. A cet effet, la Commission devra :

a) Prendre en charge les violations suivantes :

Assassinat,- Arrestation et détention arbitraire,- Pillage des biens,- Actes de torture,- Destruction des infrastructures publiques etprivées,- Coups et blessures graves,- Viols,- Exécutions sommaires,- Violences sexuelles,- Incendie des maisons,- Décisions judiciaires injustes,- Exécution des personnes par le feu,- Exil forcé,- Dévastation des champs et du bétail,- Dénonciation des victimes pour les fairetuer,- Spoliation des biens et des propriétés,- Expropriation pour cause d’utilité publiquesans indemnisation,- Expulsions.b) Enquêter sur les violations commises de1958 à 2015c) Etre composée de personnalités de bonnemoralité selon les préférences suivantes :- Membres des confessions religieuses,- Personnalités nationales choisies pour leurqualité personnelle,- Membres des organisations de la sociétécivile,- Membres des professions libérales,- Personnalités étrangères choisies pour leurqualité personnelle- Agents du gouvernement/administration.d) Suivre dans son fonctionnement lesstandards existants en matière de conduite destravaux d’une Commission vérité,e) Proposer des mesures devant garantir lanon-répétition des actes de violences gravescommis,f) Etre indépendante de tout pouvoir et fairepreuve d’impartialité,g) Accorder une grande attention aux groupesvulnérables particulièrement aux personnes âgées,aux personnes vivant avec des handicaps, aux

- Vu la Constitution en ses articles 45 et 47 ;- Vu le décret N° D/2011/192/PRG/SGG du 24juin 2011 portant création de la CommissionProvisoire de Réflexion sur la RéconciliationNationale,- Vu le décret N° D/2011/222/PRG/SGG du 15août 2011 portant nomination des Co-présidentsde la Commission Provisoire de Réflexion sur laRéconciliation Nationale,- Considérant la Déclaration d’engagementsmutuels pour la consolidation de la paix en Guinéeentre le Gouvernement guinéen et la Commissionde consolidation de la paix,- Considérant les instruments internationauxet les standards des droits de l’homme et du droitinternational humanitaire incorporés dans le droitnational,- Considérant l’existence des mécanismestraditionnels de prévention et de résolution desconflits dans le patrimoine culturel de la Guinée,- Considérant les piliers de la justicetransitionnelle comme éléments structurants d’unprocessus de réconciliation à savoir les droits à lavérité, à la justice, à la réparation ainsi que lesgaranties de non répétition,- Considérant les résolutions 1325 etconnexes notamment les 2122 et 2106 du Conseilde sécurité des Nations Unies relatives à la priseen compte des besoins spécifiques des femmesvictimes dans les processus de justicetransitionnelle,- Tenant compte de l’importance d’uneapproche globale de la préservation de la paix,reposant en particulier sur la prévention desconflits et l’élimination de leurs causes profondes,le renforcement de l’état de droit aux échellesinternationale et nationale ainsi que la promotiond’une croissance économique soutenue etdurable, de l’élimination de la pauvreté, dudéveloppement social, du développement durable,de la réconciliation et de l’unité nationales, ycompris grâce à un dialogue inclusif et à lamédiation, de l’accès à la justice et à la justicetransitionnelle, de la responsabilité, de la bonnegouvernance, de la transparence des institutions,de l’égalité des sexes et du respect et de laprotection des droits de l’homme et des libertésfondamentales, comme rappelé dans la résolution2282 du Conseil de sécurité et de l’Assembléegénérale des Nations Unies d’avril 2016,- Se référant aux résultats du projet desconsultations nationales en appui au processusde réconciliation nationale en Guinée(CONARGUI),- Ayant pris l’engagement de faire desrecommandations concrètes sur les conditions demise en œuvre et de réalisation de la réconciliationnationale après avoir écouté les guinéens,- Conscients de ce que les crises qui ontperlé l’histoire de la Guinée ont engendré desfrustrations au sein des composantes de lasociété guinéenne et endeuillé bien des familles,- Après avoir mené des activitésd’information, d’éducation et de sensibilisation surle processus de réconciliation nationale et lesdividendes y afférant pour la consolidation de lapaix,- Ayant enregistré la participation active despersonnes consultées sur la base des méthodesquantitatives et qualitatives,- Constatant une convergence des opinionsémises par les personnes consultées dans lessept régions administratives de la Guinée et àConakry, indépendamment de leurs appartenancespolitiques, ethnique, philosophique, religieuse etdu genre,- Ayant noté une satisfaction unanime despersonnes consultées notamment lors de lasession de restitution des résultats desconsultations nationales,- Convaincus que la Guinée ne saurait auregard de son histoire mouvementée fairel’économie d’un processus de réconciliation bienque n’ayant pas connu de guerre,- Prenant en compte les desiderata expriméspar les victimes notamment celles regroupéesdans des associations sur la nécessité pour ellesde connaître les sorts des parents, des familles etdes proches,- Conscients que l’absence de la vérité sur lepassé de la Guinée ouvre la voie audéveloppement de thèses révisionnistes etnégationnistes,

EN ROUTE VERS LA RÉCONCILIATION

Page 11: La Cérémonie de remise du Rapport à la Une du Journal Le populaire n°516 du 4 juillet 2016

11S O C I É T ÉLE POPULAIRE N°516 DU LUNDI 4 JUILLET 2016

MAJ-AFRIQUEMAJ-AFRIQUEMAJ-AFRIQUEMAJ-AFRIQUEMAJ-AFRIQUE INTERNATIONALINTERNATIONALINTERNATIONALINTERNATIONALINTERNATIONALCentre Panafricain de Conseil, d’étudesCentre Panafricain de Conseil, d’étudesCentre Panafricain de Conseil, d’étudesCentre Panafricain de Conseil, d’étudesCentre Panafricain de Conseil, d’études

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GUINEE- CONGUINEE- CONGUINEE- CONGUINEE- CONGUINEE- CONAKRAKRAKRAKRAKRYYYYY

Depuis environ deuxsemaines, l ’anciennejournaliste de l’hebdo-

madaire satirique Le Lynx n’apas fait signe de vie.Nous avons contacté sa sœur,Mariama B qui a accepté denous en dire plus : « Tout acommencé quand mon oncleest venu voir mon papa pour luidemander la main de ma petitesœur pour son fils. Mes parentsont du coup accepté la proposi-tion de l’oncle au nom d’unprétendu renforcement desliens familiaux séculaires.Après les pourparlers dans lagrande famille et sans l’aval dema sœur, ils ont fixé les datesdu mariage. Malgré l’oppositionde ma sœur, ils ont décidé decélébrer le mariage religieuxen ce mois de ramadan. Pourprotester contre ce mariage,elle a boycotté la cérémoniereligieuse qui a eu lieu ledimanche 12 juin et maintenantla voilà disparue à nouveau etle civil est prévu pour le 10 juilletaprès la fête du ramadan. Jecrains pour elle car, la premièrefois qu’elle a pris la fuite, à sonretour elle a eu toute la familleau dos ». Ils l’ont battue, elles’était blessée.Au motif du refus de se marierà cet homme, sa soeur ajoute :« Nous sommes 7 enfants etseuls 2 ont étudié. Parce qu’audébut, on était au village où sesont mariés nos parents tout-jeunes. Les grands-parents quiont élevé mon papa, dont le vraipère était tirailleur sénégalais,est mort à l’étranger, s’étaientopposés à la scolarisation demes ainés estimant que l’écolefrançaise est un truc del’occident et déracine. C’estquand mes parents sont venusvivre dans la capitale que j’aieu la chance d’aller à l’écoleavec ma petite sœur. Moi, c’estau Sénégal que j’ai grandi loinde la grande famille. Ma sœurs’est battue pour réussir sesétudes. Elle est devenueentrepreneure malgré lesépreuves, et a embrassé lemétier de journaliste. Elle estaujourd’hui une femme dumonde moderne, dont je suisfière. C’est une fille qui respectele choix de vie des autres et elleveut qu’on en fasse autant avecle sien. Donc, je la vois malintégrer, même au prix de savie, une secte de fanatiquesbarbus et de femmes voilées.Elle m’avait confié qu’elle ne semariera qu’à l’homme de sonchoix et ne supporterait jamaisla burqa. Elle comptait sur notremère qui malheureusement nepeut pas la soutenir face à lafurie de nos oncles. Notre onclequi a demandé la main de masœur pour son fi ls devenuintégriste depuis des annéesainsi que toute sa famille. Donc,pour Binta, accepter ce mariagec’est d’abord accepter d’adopter

un mode de vie contraire auxvaleurs qu’elle défend et dontelle est l’incarnation dans notrefamille. C’est-à-dire, se marierà un polygame, porter de robe

longue noire avec une coiffe nelaissant apparaître que lesyeux, pour être confinée à lamaison, sans avoir le droit deregarder des films et surtout derenoncer à son travail qui lapassionne tant.»Binta aurait pu ester en justice,mais estime que faire prévaloirses droits en portant l’affairedevant les tribunaux ou encoreles services sociaux et ONG dedéfense des droits desfemmes équivaudrait à uneatteinte grave à l’honneur de lafamille dont elle est issue.Binta avait peur aussi de lasuite qui découlerait de cettedémarche.

Fâcheuse réalité

Outre les dommages tantpsychologiques que physiquesque celles-ci puissent favoriser,les unions scellées sous lesceau d’une certaine contraintedétruisent le plus souvent desvies tout mettant en mal l’avenirde la femme. Rares sont cellesqui prospèrent à une suiteheureuse pour la mariée.Même si le rêve de tous lesadeptes de cette pratique estla sauvegarde de l’honneurfamilial et réussite sociale deleurs filles. Le mariage forcé ala vie dure. Il continue derésister aux multiples dénon-

Mariage forcé

Une coutume à l’éprUne coutume à l’éprUne coutume à l’éprUne coutume à l’éprUne coutume à l’épreuve d’une joureuve d’une joureuve d’une joureuve d’une joureuve d’une journaliste engagéenaliste engagéenaliste engagéenaliste engagéenaliste engagéeLe mariage forcé a la vie dure. A Conakry, ilcontinue à ruiner les vies jusque dans le milieu de lapresse. Le cas alarmant est celui concernant notreconsœur Fatoumata Binta Boubacar Diallo .Cette jeune entrepreneure et journaliste engagéevoit aujourd’hui sa vie basculer. Elle est contrainted’épouser un homme qu’elle n’aime pas.Récit d’un calvaire.

ciations et condamnations quis’y rattachent.Le cas Binta qui en est unparmi tant d’autres, illustre bienque même quand une femmea poussé les études, acquisune réputation de jeuneentrepreneure et de journalisteengagée, la guinéenne du XXIesiècle n’est toujours pas à l’abrides avatars de cette coutumeancestrale portant atteinte àl’intégrité physique, et violant leprincipe de liberté et d’autono-mie de la femme.Pauvres de nous!

D. Alpha

Page 12: La Cérémonie de remise du Rapport à la Une du Journal Le populaire n°516 du 4 juillet 2016

S O C I É T ÉLE POPULAIRE N°495 DU LUNDI 8 FÉVRIER 2016le populaire Sous la direction de Mady Bangoura 664 29 48 51Photos Mamadou Saliou Barry 664 29 12 43N°516 DU LUNDI 4 JUILLET 2016 ils font l’actu

12

Ne parlez pas d'espritsdifférents des nôtres ;dites seulement qu'ilsignorent ce que nousavons appris.Henri Bergson(Les deux sources de lamorale et de la religion)

On jouit moins de cequ'on obtient que de cequ'on espère et l'on n'estheureux qu'avant d'êtreheureux.Jean Jacque Rousseau(Julie ou la LouvelleHéloïse)

Sagesse1

2

Résultat du rapportd’audits des marchéspublics de 2013:Publiez-le, Madame !

Les députés guinéens demandentdes comptes à la ministre de

l'Economie et des finances, MaladhoKaba (sur la photo). On sait bien qu'ellea les mains propres, "clean" commel'eau de roche. Cependant, face àl'actualité, elle doit encore et toujoursmontrer patte blanche. Donc, vivementla publication du résultat des audits desmarchés de 2013! Pour laver blanc etcontinuer à se mettre au-dessus de toutsoupçon comme au premier jour deson entrée au gouvernement !.

Grève des huissiersde justice à partir dece 10 juilletMe Saidouba Kissing

Camara est le présidentde la Chambre des huissiersde justice de Guinée (notrephoto).Le 22 juin 2016, à leurassemblée généraleextraordinaire, ses collèguesont décidé d’observer unepériode de grève afin decontraindre le ministère de laJustice à lever le blocage dansl’exécution des décisionsjudiciaires. Auparavant, le 27juin, un préavis de grève avaitété adressé à cet effet auGarde des Sceaux..Ibrahima N’Diaye devient Commissaire général par intérimdu mouvement Scouts de Guinée

L’UPF appelle à la libérationde Erol Onderoglu

L’Union Internationale de la Presse Franco-phone s’élève contrel’arrestation arbitraire deErol Onderoglu, journalistecorrespondant en Turquiede Reporters SansFrontières.Parfaitement francophone,Erol se bat depuis desannées pour la liberté de lapresse en Turquie. Il neménage pas ses efforts pours’opposer aux incessantes

limitation que l’actuel régime Erdogan cherche àimposer aux médias. L’UPF appelle à sa libérationimmédiate et sans conditions.Fait à Paris, le 23 juin 2016.

la transparence dans les industriesextractives et économiques.Selon Wikipedia, le scoutisme est unmouvement de jeunesse mondialreposant sur l’apprentissage de valeursfortes, telles que la solidarité, l’entraideet le respect.Créé par Lord Robert Baden-Powell ,un général britannique à la retraite, en1907, le scoutisme et le guidismecomptent actuellement plus de 38millions de membres dans 217 payset territoires, de toutes les religions etde toutes les nationalités, représentéspar plusieurs associations scoutes auniveau mondial..

Le secrétaire général adjoint auxaffaires extérieures de la dynamique

Association guinéenne de la presse enligne (Aguipel) Ibrahima N’Diaye - parailleurs responsable du personnel à laradio Nostalgie FM - a été nommé le 20juin 2016 Commissaire général parintérim du mouvement Scouts deGuinée. Il remplace à ce poste MorlayeSoumah suspendu pour « faute lourde».Jusque-là Commissaire chargé de lacommunication et des relations exté-rieures de l’Association nationale desscouts de Guinée (ANSG), IbrahimaN’Diaye (sur la photo) doit sa promotionsurtout à son engagement et sa passionpour le scoutisme en Guinée.Le nouveau promu est aussi présidentde l’Association des journalistes pour

mêmes ne sied pas à leurfonction’’, a-t-il fait remarquer.‘‘Quand on prend les acteursprivés, c’est-à-dire les entre-prises qui concourent à l’obten-tion des marchés publics, tousne maitrisent pas le Code desmarchés. Tous ne savent pascomment on monte un dossierde marché public. Donc, le défide la formation est énorme’’, aajouté M. Touré.L’Autorité de régulation desmarchés publics est l’instancechargée de la normalisationdes marchés publics compre-nant trois organes. Notamment

le Conseil de régulation, leComité de règlement desdifférends et sanctions, et laDirection générale qui est

tant du côté des acteurs publicsque du côté des acteurs privés.‘‘En ce sens que la réglemen-tation qui entoure le systèmedes marchés publics, n’est pasinternalisée par tous lesacteurs. Notamment avec lesacteurs du secteur public chez

qui il n’y a pas une maitrisetotale de la réglementation, oùle traitement des acteurs-

Une tradition qui a étéinterrompue suite au chan-

gement opéré ces dernierstemps au niveau de la directiongénérale et qui a vu se hisserJonas Mukamba Kadiata Dialloà la tête de cette institution.Il a été question, au cours de larencontre, de parler de larelance de l’ARMP. Une ren-contre que le président duConseil de régulation a qualifiéde très fructueuse. ‘‘Parce qu’ona débattu en long et en largedes questions organiques, despréoccupations statutaires etdes programmes qui peuventfaire avancer l’ARMP’’, s’estréjoui Fodé Oumar T ouré .Parlant des défis qui inter-pellent l’ARMP, le président duConseil de régulation a indiquéqu’il n’en demeure pas moins,

A peine installé, Jonas Mukamba Diallo innove: L’ARMP tient son Conseil de régulationl’organe d’exécution. Autant direque les décisions sont prisesau niveau des deux premiersorganes et sont appliquées parla direction générale.Elle est aussi compartimentéeen 3 fonctions, à savoir : lafonction de passation qui estexclusivement réservée à laDirection nationale des mar-chés publics, la fonction decontrôle réservée à l’Adminis-tration et au contrôle des grandsprojets (ACGP) et la fonction deRégulation, confiée à l’ARMP.Cette troisième fonctionconsiste à réserver un traite-

ment égal à tous les soumis-sionnaires, tous les candidatsdu système des marchéspublics.

Leur réserver un égal traite-ment. Donc faire preuved’équité dans le traitement etpermettre un accès libre etégalitaire à tous ceux qui sontintéressés, tous les acteurs

privés de la commande publi-que.Son Conseil de régulation aune composition tripartiterépartie comme suit : 3membres provenant de l’Admi-nistration, 3 du Patronat et 3autres représentants la Sociétécivile.Une nomenclature conçuepour marquer l’indépendancede l’ARMP dans ses activités.Les actuelles autorités del’ARMP ambitionnent d’impul-ser une nouvelle dynamique àcette institution à travers l’équitéet la transparence. En témoignela couverture médiatique pourla première fois de cetteassemblée dont a été toujourssevrée la presse. Ce, sousl’égide du tout-nouveau direc-teur général, Jonas MukambaKadiata Diallo.

Mady Bangoura

Après une trêve de deux mois, les membres duConseil de régulation de l’Autorité de régulation desmarchés publics (ARMP) ont repris leur session mardi28 juin à leur siège de Kouléwondy, dans la communede Kaloum, à Conakry.

Le nouveau directeur del’ARMP est reconnu incre-vable au boulot.

Le Conseil de régulation a une composition tripartite conçue pour marquer l’indépendance: 3membres provenant de l’Administration, 3 du Patronat et 3 autres représentant la Société civile.

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S O C I É T É14 LE POPULAIRE N°516 DU LUNDI 4 JUILLET 2016

En brefManifs pour sortir le pays de l’impasse politique

PrêtPrêtPrêtPrêtPrêtsssss, l’après-Ramadan arrive !, l’après-Ramadan arrive !, l’après-Ramadan arrive !, l’après-Ramadan arrive !, l’après-Ramadan arrive !

Les opposants motivent leurdécision par l ’absenced’un cadre de concertation

et la dissolution du comité desuivi créé pour rendre effectivela mise en application desdispositions de l’Accord politi-que interguinéen du 20 août .

A cette allure, aucune passe-relle n’existe entre le pouvoir etl’opposition, qui dénonce lerefus de l’Assemblée nationale(censée être le cadre idéal de

concertation et de dialogue)d’examiner pendant la Sessiondes lois 2016 , les propositionsde lois relatives au Code électo-ral et à la réforme de la Ceniqu’elle a introduites.«Etant donné qu’il n’ya pas depossibil ité de dialogue et

discussion, l ’opposition adécidé de reprendre donc sesmanifestations sur les places etvoies publiques dès après lemois de ramadan», suivant un

chronogramme qui déclinera lamarche pacifique pouvant atti-rer l’attention de la communau-té nationale et internationale«sur les dérives dictatorialesque notre pays est en traind’enregistrer», fait savoir leporte-parole Aboubacar Sylla .L’opposition déplore la détério-ration des droits de l’hommemarquée ces dernier temps parla mort en prison du garde decorps de l’Ufdg MamadouSaidou Bah . Avant ce faitmacabre, à Koundara au moins20 responsables de l’Ufdg sontencore en prison malgré lesdécisions de libération provisoireaccordées.«C’est le cas également àConakry où jusqu’à présent lesgardes qui ont été détenus pourdes raisons d’enquête, le sonttoujours. Alors qu’aucun indice,

aucune preuve de leur culpabi-lité n’a encore été établie», sedésole M.Sylla.Le porte-parole de l’oppositiondéplore également la cherté de

la vie accentuée par le refus dugouvernement qui «s’obstinerésolument à ne pas baisser leprix du carburant à la pompe».Concernant les velléités demodification constitutionnellepour permettre au président dela République de briguer un 3emandat, les opposants mar-quent leur «désaccord total» etdéclare s’opposer par tous lesmoyens à tout tripatouillage dela constitution.«Nous refusons catégorique-ment que notre Constitution soitmodifiée, révisée ou toutsimplement remise en causepour des besoins de reconduc-tion d’un mandat qui n’a pas lieud’être», prévient M. Sylla quiestime qu’Alpha Condé, s’iln’était pas animé de velléitésrévisionnistes, a eu suffisam-ment de temps de rectifier le tir.S’il ne l’a pas fait «c’est parcequ’il a l’intention de réviser laConstitution en 2020. Mais,prévient-il, la Guinée n’est pasle Rwanda, ni le Congo, encoremoins le Cameroun. La Guinée,c’est la Guinée».Pour obtenir la Constitution pro-mulguée en 2010 et les élec-tions qui ont eu lieu la mêmeannée, il a fallu un lourd sacrifice.Le 28 septembre 2009 au stadedu même nom, 157 opposantsont été tués, des centaines deportés disparus, des femmesviolées et plus de 1000 blessés.Ces avancées démocratiquesvont-elles être remises encause pour faire plaisir àl’opposant historique devenulocataire de Sèkhoutouréya eten mal de bonne gouvernance?C’est ça la question.

Abdoul Malick Diallo

Pendant que le ministre de la Justice annonce sonintention de se retirer de la présidence du Cadredu dialogue politique , l’opposition annonce lareprise de ses manifestations dès après le mois saintde Ramadan. L’information a été donnée au sortird’une réunion au QG de l’UFDG où les opposants aurégime d’Alpha Condé s’étaient réunis lundi 23 mai,à l’effet d’examiner la situation politique, économiqueet sociale du pays.

L’opposition se prép are à la mobilisation de ses milit ants et symp athisant s dès la fin de cemois de ramadan pour crier le ras-le-bol .

Ahmed Kourouma se lâche :

« On ne peut vivr« On ne peut vivr« On ne peut vivr« On ne peut vivr« On ne peut vivre dans un pays aussi sale »e dans un pays aussi sale »e dans un pays aussi sale »e dans un pays aussi sale »e dans un pays aussi sale »

Une réalité qui met lesecrétaire général del’Union pour le progrès

de la Guinée (UPG) dans tousses états.Ahmed Kourouma ne se privepoint le devoir d’interpeller lesautorités sur ce qui devrait êtreleur démarche en vue derelever le défi qui tend às’institutionnaliser.« Je vois que malheureusementnos enfants continuent depuis20 ans à jouer sur des tasd’ordures. Vous rajoutez à celal’incivilité, la pollution et les eauxusées. L’insalubrité qui donneencore l’air de maladie, alorsqu’on doit lutter contre Ebola, lecholéra ou le palu. Je ne saispas comment on va fairependant qu’une ville commeConakry est classée 19e ville laplus sale du monde, avec untaux de production des centainesde tonnes de déchets par jour.Je ne comprends pas commenton peut vivre dans une telle insa-lubrité. C’est insupportable »,s’indigne le politique Kourouma.

Etant un acteur qui a son mot àdire dans le développementsociopolitique et économiquede la Guinée, s’il était demandéà l’ancien conseiller politiquede Dadis de faire des recom-mandations aux gouvernants,sa réponse est la suivante :« J’aimerais que les autoritésde ce pays aillent faire un stagepoussé de formation au Rwandaou en Suisse, pour comprendrecomment ça se passe là-bas.

C’est une question de volontépolitique aujourd’hui. Maiségalement une question decivisme. On ne peut pas conti-nuer à vivre dans un pays aussisale. C’est une question de santépublique. Moi, je pose des ques-tions, mais j’essaie aussid’apporter quelques solutions.Si nous citoyens, on ne seréveille pas, on ne pousse pasles autorités à agir au XXIesiècle, ce n’est plus possible. Sion ne les pousse pas à agir, rienne sera fait ».Comme solution pour amenerles autorités à prendre à brasle corps le phénomène d’insa-lubrité, le secrétaire général del’UPG exhorte ses concitoyensà poster quotidiennementchacun une photo d’un coin dela capitale. « On va voir lepouvoir de l’Internet à obliger

nos dirigeants à réagir. Moi, jene suis pas pour l’insurrection.Je suis un légaliste absolu. Parcontre, je crois qu’il y a desmoyens de les faire réagir. Ilfaudrait lancer quelque chosequ’on pourra par exempleappeler Photographie deConakry. Et que chaque citoyende ce pays photographie sonquartier, les routes défoncées,les ordures pour les mettre surle Net. Qu’on porte enfin lesréalités de notre pays à la facedu monde », conseille-t-il.Le gouverneur de Conakry, legénéral Mathurin Bangouravient d’initier un projet quiconsiste à apporter un coup debalai tous les derniers samedisdu mois. Une option queKourouma trouve bonne mêmes’il trouve celle-ci limitée.« C’est une très bonne chose,mais Monsieur le gouverneurdevrait aller beaucoup plus loin.Il devrait instaurer avec leministre de la Défense une actioncivique. C’est-à-dire, moi je suispour le rétablissement dans notrepays de ce qu’on appelle leservice militaire ou le servicecivique. Il faut pousser, parce quecela permet à la jeunesse deprendre conscience, d’avoir unesprit de patriote. Et il fautpousser nos jeunes qui trainentdans les rues à faire preuved’œuvres utiles pour la nation ».

Mady Bangoura

Le phénomène d’insalubrité se passe decommentaire à Conakry. La capitale guinéenne quiforçait admiration et attention de la part de tout visiteurqui s’y rendait, n’est aujourd’hui assimilable qu’à undépotoir où ordures, eaux usées et pollutions secôtoient et se tutoient à souhait.

Ahmed Kourouma, Secrét aire général de l’UPG .

TTTTTakana Zion fait unakana Zion fait unakana Zion fait unakana Zion fait unakana Zion fait un

don de vivres auxdon de vivres auxdon de vivres auxdon de vivres auxdon de vivres aux

prisonniersprisonniersprisonniersprisonniersprisonniersLe 30 juin 1986, naissait àConakry le célébrissimereggaeman Mohamed MouctarSoumah, alias Takana Zion.Une date que saisit l’artistedepuis près d’une décenniepour agir en faveur des couchesplus ou moins défavorisées ouen situation de vie difficile.Jeudi 30 juin dernier, Zion a faitacte d’humanisme hautementsymbolique pour le reggaemanen offrant une tonne de riz, soit20 sacs de 50 kilogrammes auxpopulations carcérales de laMaison centrale de Conakry.Sur les motivations à faire cedon, Takana soutient que c’estla même foi et le même amourdepuis qu’il a commencé àchanter et depuis qu’il est envie. ‘‘Parce que King Sélassiénous a dit de partager et deprendre soin les uns des autres.C’est ce geste qui continue à serépéter. On a commencé à faireça, ce n’est pas aujourd’hui.Depuis les évènements du 28septembre 2009. Et on a fait cequ’on pouvait. Lors de nosshows, on a versé les 15% àl’hôpital, ainsi de suite’’,rappelle-t-il.Venu donc apporter de la forceaux ‘‘frères’’ qui sont en prison,Mohamed Mouctar Soumahinvite à constater, à chaque foisqu’il monte sur scène,comment il prie pour ceux quisont le plus dans la misère etle besoin. ‘‘Je pense que lesprisonniers font partie de cescatégories-là. C’est tout demême pour les gens qui sont àl’hôpital. Car, nos pensées lesplus positives vont à cespersonnes-là. Que Jah donnela force à tout un chacun.Aujourd’hui, c’est un grand jourpour moi. C’est un jour pourchercher la bénédiction’’,motive de nouveau Takana enguise de conclusion..

Lecture du SaintLecture du SaintLecture du SaintLecture du SaintLecture du Saint

Coran pour la paixCoran pour la paixCoran pour la paixCoran pour la paixCoran pour la paixUne cérémonie de lecture duSaint Coran a été organiséevendredi 1er juil let à lamosquée de Coronthie àConakry.Initiée par l’opératrice culturelleM’Balia Magassouba, la rencon-tre a été rehaussée de la pré-sence de plusieurs autoritésreligieuses, locales et adminis-tratives.Pendant plus d’une heured’horloge, des fidèles venusdes 5 communes de Conakryont lu plusieurs fois le SaintCoran en faveur de la paix et del’unité nationale. Et tout s’estachevé par une conférenceislamique animée par ElhadjMamadou Saliou Camara,premier imam de la mosquéeRoi Fayçal..

M’Balia Magassouba

Takana Zion.

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Les contrevérités distilléesà travers cette campagnequi ne dit pas son nom ne

visent apparemment passeulement à induire l’opinionpublique en erreur, mais égale-ment à tenter désespérémentde le mettre à mal avec le Prési-dent de la République. Commele dit heureusement un célèbreadage, la vérité a beau êtrelente, elle finit toujours parrattraper le mensonge. Au nomdu droit de l’opinion de savoir,sans extrapolation aucune, voiciun peu ce qu’il convient desavoir d’un personnage som-me toute très modeste, relevantdu secteur privé, qui nedemande pas mieux que deservir loyalement et honnête-ment son pays….Pour commencer, il convient, entant que simple observateur dela scène nationale, de fairetotalement la part des choses.Il s’agit certes ici du mêmehomme que d’aucunsvoudraient jeter en pâture, dumême acteur qui ne passe pasinaperçu au niveau du secteurprivé, mais qui évolue dansdeux registres clairementdistincts.En fait, avant de devenir toutrécemment le nouveau prési-dent du Conseil National duPatronat Guinéen, dans desconditions très transparentesque la majorité des médiasguinéens ont du reste brillam-ment relayé, Ansoumane Kabaétait depuis un peu plus d’unevingtaine d’années à la tête deGUITER SA. Une entreprise àlaquelle il a su du reste donnerune taille et une dimension desplus appréciables, dansl’engagement, la droiture etl’abnégation. N’en déplaise àdes esprits chagrins, il n’a, aucours de ces nombreusesannées, jamais fait dans lacompromission. Ce qui lui avalu d’être respecté durant toutce temps par les organismesinternationaux et autresbailleurs de fonds quipassaient des marchés à sasociété.Que M. Kaba veuille aujourd’huicultiver ces vertus avec lamajorité écrasante desmembres statutaires qui l’ontrécemment investi de leurconfiance en faisant de lui lesuccesseur de Mamadou Sylla‘’Futurlec’’, qu’y a-t-il de plusnormal !C’est bien pourquoi, M. Kaba,dans la foulée de son électionà la tête du CNP-G, n’a fait

aucun mystère sur son intentiond’assumer pleinement safonction de Président, en sefaisant le devoir de regroupertous les opérateurs économi-ques dignes du nom, voiresérieux, au sein de l’institutionpatronale.Une institution qui, dans lavision progressiste qu’il sem-ble entretenir, doit être consi-dérée comme un partenaireprivilégié du Gouvernement etnon un appendice. Pour qui saitque le Président de la

République entretient quasi-ment la même vision, il nesaurait avoir de dichotomie,voire de divergences profondesdans le cas d’espèce. Il nesaurait en être autrements’agissant en outre desrapports à tisser avec despartenaires internationaux telsla FOPAO, Business Africa, l’OITet l’OIE.Ce n’est certainement pasfortuit si certaines personnes,qui plus est des acteurs parfoisinsoupçonnés du secteur privé,prennent en grippe le PDG deGUITER SA. Parce qu’en vérité,et à en croire certains prochesde ce dernier, la démarchemotivée du nouveau présidentdu CNP-G est d’épauler leGouvernement de son pays etnon le combattre comme unvulgaire politicien. C’est ainsiqu’il entend réunir autour de ceGouvernement les chefsd’entreprises qui s’acquittentlibrement de leurs impôts ettaxes auprès des servicesrattachés (CNSS, ONFPP,Médecine du travail, Impôts etc).

Tout en faisant jouer au Patronatle rôle qui est quelque part lesien, celui de servir de moteurà l’économie de notre pays enle dotant de moyens financiersconséquents et adéquats. Cela,afin de promouvoir entre autresles projets de développementet la création d’emplois.Convenons-en qu’avec unetelle approche, une vision aussiclaire et limpide, il est encoreextrêmement difficile d’éviter demarcher sur les platebandesde certains intérêts purementégoïstes, s’il ne s’agit parfoisde véritables prédateurs del’économie nationale.Pendant qu’on y est, étantdonné que certains journalis-tes sont à la recherche d’in-formations sensationnelles, aulieu de s’égosiller en faisant dela fixation, ils pourraient, pour-quoi pas, s’intéresser aux

entreprises à jour dans lescotisations auprès de la CNSS.Il en va tout autant en matièred’inscription desdites entrepri-ses auprès de l’ONFPP. Certai-nement, qu’ils tomberont desnues au su de certaines réalitésdécoulant de faits et méfaits deprédateurs véreux. Et ce n’estévidemment pas tout. Rien deservirait de s’intéresser auxmenus fretins, il y a sans doutede gros caïmans qui nagentdans les eaux troubles depassations des marchés enGuinée, abusant sans coupférir des caisses de l’Etat, àtravers des projets nonexécutés convenablement. Degros caïmans qui, par desastuces, manières détournéeset autres pots de vin, réussis-sent à faire nettement moinsparler d’eux dans les médias.Non, i l est manifestementindécent de vouloir menerl’opinion guinéenne en bateau.Si tel n’est toutefois pas le désirqui se dissimule derrière lacampagne nauséabondecontre le PDG de GUITER SA,

président du CNP-G, pourquoine pas s’intéresser à d’autresacteurs du secteur privé de laplace ? En le faisant, et sanspréjuger de rien du tout, il seraloisible alors de se poser desquestions par rapport auxgigantesques chantiers sui-vants confiés à une entreprisede la place, en l’occurrenceGUICOPRES, avec à sa tête sonPDG KPC, qui ne manquesouvent pas de faire parler deson entreprise en termesélogieux :Qu’en est-il des réceptionsdéfinitives des travaux réalisésaux stades de N’Zérékoré (l’Etata semble-t-il été obligé derefinancer sa construction pen-dant la fête du cinquantenaire)et celui du 28 septembre àConakry ?Que dire des bâtiments à étageconstruits sur la Corniche Nordderrière le Camp Boiro ? Pour-quoi, lesdits bâtiments ont-ilscurieusement fini par êtredémolis ?Quid des travaux de bitumagedes Transversales T5 ; T6 et T7,dont les fonds auraient ététotalement décaissés sansqu’elles n’aient été complète-ment achevées ?Pourquoi les travaux de bitu-mage de l’autoroute Sonfonia– Kagbelen, dont les fondsauraient été décaissés, sont-ilsà l’arrêt depuis fort longtemps?Quid des travaux de bitumagedans la ville de Conakry, préci-sément dans les quartiers deDixinn et Matam, dont les fondsauraient été décaissés alorsque les travaux semblent aupoint mort depuis un an ?Comme pistes de recherchesou d’investigations à l’intentionde journalistes et non deplumitifs alimentaires commeaimaient à le déplorer feu EmileTompapa, anciennementprésident du Conseil Nationalde la Communication (CNC),tout porte à croire qu’il y a eudans un passé récent denombreux projets fictifs quin’ont laissé pour seules tracesque celles effectuées à traversles paiements consentis auniveau de la chaine desdépenses du Ministère del’Economie et des Finances.Au vu de ce qui précède, disonstout simplement que le Prési-dent de la République a beauengager le combat contre lesprédateurs de l’économienationale, il se trouve qu’il y ades complicités tapies dansl’ombre de l’Administration quicontinuent de faire monter lesenchères. Qui ne se souvientde la décision du locataire duPalais Sékhoutouréya ayantconsisté à un moment donné àfermer la chaine des dépensesà la suite d’une grossièrefraude avérée et prouvéesurvenue dans le secteur desinfrastructures routières ?

Secteur privé guinéen :

Que cache la campagne de dénigrQue cache la campagne de dénigrQue cache la campagne de dénigrQue cache la campagne de dénigrQue cache la campagne de dénigrementementementementement

contrcontrcontrcontrcontre Kaba GUITER ?e Kaba GUITER ?e Kaba GUITER ?e Kaba GUITER ?e Kaba GUITER ?Depuis quelques jours, une certaine presse sembles’illustrer dans une campagne de dénigrement àl’encontre du Président Directeur Général de laSociété GUITER SA, élu récemment à la tête duConseil National du Patronat Guinéen (CNP-G).

Après cette sage décision,ayant été lourdes deconséquences pour certainesentreprises attitrées de la place,rares ont hélas les médias quiont pipé mot. C’est pourquoi, ilparait bien injuste de s’enprendre à un homme qui,depuis fort longtemps, a assissa notoriété sur la confiance etla crédibilité. S’en prendre à cethomme parce qu’il veut servirloyalement son pays estvraiment incompréhensible.Qu’y a-t-il de mal de la part d’untel homme de vouloir, à traversses crédits relationnels etfinanciers, offrir à son pays unbarrage, en l’occurrence lebarrage couplé Kogbèdou –Frankonédou de 110 MW situéen Haute Guinée et l’autorouteà péage Conakry-Mamou-Dabola ?Qu’on se le tienne pourvéridique, il s’agit bel et bien làde projets structurants, dont laréalisation envisagée en BOTcadre parfaitement avecl’intérêt supérieur despopulations. Au lieu, bien sûr,d’être l’objet de criticailleriesaprès une démarche sommetoute patriotique, M. Kabadevrait servir d’exemple auxautres opérateurs du secteurprivé, du moins ceux-là qui nedemandent qu’à servir lesintérêts de la République aulieu de s’en servir.Tenez-vous bien, notre pays, laGuinée, dispose d’un potentielhydroélectrique de 105 sites etde milliers de linéaires (Km) àconstruire en autoroute. Ildispose également d’une loisur le BOT des plus favorablespour tout opérateur privé enmesure de prouver auxdépartements concernés sacapacité à mener à terme leprojet. Comme pour dire qu’ence qui concerne le PDG deGUITER SA, Ansoumane Kaba,il ne saurait s’agir denépotisme, de clientélisme,encore moins de favoritisme. Sil’engagement du ProfesseurAlpha Condé à soutenir lesecteur privé guinéen est deplus en plus manifeste, il resteque l’Etat guinéen se doit desoutenir davantage ceux de nosacteurs qui se montrent desplus disposés et des pluschevronnés. Parce qu’un peupartout à travers le monde, àcompétence égale, la prioritérevient absolument auxnationaux. Bien sûr quand etseulement quand ils sontcrédibles. Et de ce point de vue-là, l’habit ne fait pas toujours lemoine. Et si par hasard leGouvernement guinéen avaitdes ennemis parmi les patronsguinéens, il convient de lesdébusquer de ceux-là qui sontdisposés à tous les compromispourvue qu’ils en sortent seulsgagnants.

Par Moussa Diawara

15É C O N O M I ELE POPULAIRE N°516 DU LUNDI 4 JUILLET 2016

Nouvellement élu président du Cnp-Guinée, M. Ansoumane Kabaa bâti sa notoriété sur la crédibilité de son entreprise Guiter sa.

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COMMUNIQUELa Direction Générale de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, informe les pensionnés de la zone spéciale de Conakry, dupaiement des pensions de l’échéance du 1er juillet 2016, à partir du mardi 05 juillet 2016.

Journée du mardi 05 juillet au lundi 11 juillet 2016 …….Paiement des banques et assurancesJournée du mardi 12 juillet au mercredi 13 juillet 2016 …….CBG ConakryJournée du jeudi 14 juillet au lundi 18 juillet 2016 ………. ACG ConakryJournée du mardi 19 juillet au mercredi 20 juillet ………… CBK ConakryJournée du mercredi 21 juillet au vendredi 22 juillet ………. du Lot 1 au Lot 50 et invalidesJournée du mardi 26 juillet au mercredi 27 juillet 2016 ……… du Lot 51 au Lot 100Journée du jeudi 28 juillet au mercredi 29 juillet 2016 ………. du Lot 101 au lot 150Journée du mardi 02 au mercredi 03 Août 2016 ……… du Lot 151 au Lot 193Journée du jeudi 04 au vendredi 05 Août 2016 …….. Paiement Spécial des veuves du Lot 1 au Lot 50Journée du mercredi 09 au jeudi 10 août 2016 ……… Paiement spécial des veuves du Lot 51 au Lot 100Journée du jeudi 11 au vendredi 12 Août 2016 ……… Paiement spécial des veuves du Lot 101 au Lot 125Journée du mercredi 17 au jeudi 18 Août 2016 ……… Paiement spécial des nouvelles concessions et fin du programme.Pour les agences de Matam, Ratoma et Matoto, les opérations de paiement, débuteront le vendredi 08 juillet 2016.Les retraités payés par virement bancaire, pourront se présenter aux guichets de leurs banques et agences respectives, à compterdu vendredi 15 juillet 2016.

La présence physique de chaque pensionné, muni de sa carte de retraite et de sa carte d’identité, est obligatoire.Le Directeur GénéralM. Malick Sankhon

pêche sauvage à grande échelle,compromettant ainsi gravementl’écosystème, sans oublier l’effetdestructeur que ces pratiques ontsur les communautés locales depêcheurs ? » « Comment enfin,l’économie maritime peut-ellecontribuer efficacement à notre essoréconomique si la dégradation del’environnement marin prendchaque année plus d’ampleur avecle rejet dans nos mers et océans depolluants organiques de toutessortes et de déchets industriels ? »s’est-il interrogé monsieurGNASSINGBE, pour faire le lienentre la question de la sécuritémaritime et les défis sociaux ainsique de développement ; maiségalement pour tirer la sonnetted’alarme face à une situationdevenue extrêmement préjudiciablepour bon nombre de pays côtiers.ENJEUX GLOBAUX : Les chefsd’États et de gouvernements des 54pays de l’Union africaine qui seréuniront à Lomé mi-octobre 2016,avec des experts et des leaders dumonde économique, auront pourambition de définir une feuille deroute sur la Sécurité Maritime enAfrique. Cette session extraordinairecapitalisera sur les résultats dessommets de Yaoundé (juin 2013) etdes Seychelles (février 2015), afinde mettre en place une stratégieafricaine de protection des mers etdes océans, pour garantir paix,sécurité et stabilité, et faire del’espace maritime africain le levierprincipal d’un développementéconomique pérenne. Le sommets’articulera autour de deuxprincipaux axes. Le premier, lacoopération régionale etinternationale sur la sécuritémaritime, sera décliné en troispoints. D’abord la pirateriemaritime moderne, qui ne paie pasd’attention particulière à lanationalité du navire attaqué. Sesactions violentes se produisent enpleine mer, comme dans les ports,aux points de mouillage et le longdes côtes. En 2013, 51 attaques ontété recensées dans le golfe deGuinée. Par ailleurs, l’Afrique de

Depuis le 25 juillet 2015,l’Union Africaine ( UA)célèbre la Journéeafricaine de la Mer etdes Océans lors de

son 25è sommet tenu àJohannesburg ( Afrique du Sud). .L’UA a voulu à travers cetteinitiative, lancé officiellement ladécennie de la mer et des océans enAfrique. Cette Journée a étél’occasion de rappeler que la merest pour les pays côtiers unformidable accélérateur dedéveloppement à condition de laprotéger. Pêche illicite, pollution,piraterie, trafics divers, érosion sontautant de fléaux qui menacent lastabilité et la prospérité des paysdisposant d’une façade maritime etde leurs voisins enclavés. Les Chefsd’Etat et de Gouvernement seretrouveront à Lomé ( Togo) le 15octobre prochain pour adopter unecharte autour de cetteproblématique.Selon le Chef de l’Etat togolaisFaure GNASSINGBE hôte dusommet d’octobre, la problématiquede la sécurité maritime se poseaujourd’hui avec acuité du faitnotamment de la résurgence et de lacroissance exponentielle des actesde piraterie le long du Golfe deGuinée. Toutefois, il a relevé queles enjeux stratégiques vont bien au-delà de la piraterie et englobentd’autres fléaux tout aussipréoccupants tels que la pêche illicitenon déclarée et non réglementée ainsique la pollution de l’environnementmarin. « Comment les promesses dedéveloppement de l’Afriquepeuvent-elles être tenues, si deshommes sans foi ni loi et des réseauxcriminels organisés, continuentimpunément d’agresser les navireset leurs équipages au large de noscôtes, quand l’on sait que 80% desapprovisionnements énergétiquestransitent par les routes maritimes? » « Comment nos pays peuvent-ils tenir leurs promesses dedéveloppement si nos ressourceshalieutiques continuent à êtreexploitées illégalement par desréseaux mafieux qui pratiquent la

l’Ouest est depuis longtemps un lieude transit intercontinental, la ported’entrée de la cocaïne en provenancede l’Amérique latine à destinationde l’Europe. Les enjeuxéconomiques, sécuritaires etstratégiques de la piraterie et dutrafic de drogue sont incontestables.Ce phénomène requiert donc uneréponse globale comprenant uncadre juridique particulier, desmoyens de surveillance etd’intervention ainsi que desorganismes de coordination sous-régionaux. Mais seule une Afriqueforte et unie peut inspirer cette

coordination internationalenécessaire qui s’appuie sur lesdomaines de la sécurité et de lasûreté maritimes.Ensuite, les trafics illicites de tousgenres. Comment développer desmesures de sécurité qui serviront àprotéger les emplois qui dépendentdu secteur maritime? Telle est laquestion à laquelle devront répondreles conférenciers. Ces traficsmenacent l’élément moteur del’activité économique d’un pays etnuisent à sa capacité d’échanger avecle reste du monde. C’est à partir duport que les produits fièrement crééspar les millions d’ouvriers, fermierset entrepreneurs d’un pays quittentpour un marché lointain. C’est àpartir de ce même port qu’entrent

les biens qu’utiliseront les habitantsde ce pays. Mais quand les traficsillicites mettent en péril les parcoursde ces biens, ce sont les emploislégitimes qui sont affectés. Il estdonc important de mettre en placeune infrastructure physique,sécuritaire et sociale pour combattreles trafics illicites, et pour répondredirectement à ce besoin de créationd’emploi qui concerne tous les paysdu monde.Enfin, la pêche illicite qui appauvritles stocks de poissons, détruit leshabitats marins, entraîne unedistorsion de concurrence pour lespêcheurs honnêtes et affaiblit lescommunautés côtières, notammenten Afrique. Il est estimé que la pêcheillicite fait perdre 170 milliards defrancs CFA en Afrique de l’ouest.L’Afrique doit donc investirdavantage pour l’acquisition dematériels performants desurveillance et de contrôle afin delutter contre la pêche illicite.Cette thématique a comme ambitionde créer un schéma de certificationdes captures à l’importation et àl’exportation des produits de lapêche. De plus, le sommet aborderal’utilisation des technologiesexistantes pour combattre la pêcheillicite.Le deuxième axe posera la questionde la mer comme facteur de dévelop-pement. Pour le gouvernementtogolais , celle-ci ne peut être appré-hendée uniquement sous le prismedu risque et des dangers ; mais aussiet surtout comme un élémentparticipant pour une large part audéveloppement des différents pays.Comment l’Afrique peut-elle sepréparer pour une hausse du com-merce et des échanges sans égale?Telle est la problématique qui seraabordée. En effet, le porte-conteneur est l’emblème de lamondialisation des marchandises etles grands ports de la planèterivalisent pour capter le trafic.L’Afrique s’attend à une forte haussedes échanges commerciaux avec lereste du monde liée directement àune croissance de sa classemoyenne. Cette augmentation

d’activité commerciale exige desports modernes qui peuvent assurerl’échange efficace de cargaison.Comment est-ce que le continentprépare ses infrastructuresportuaires pour cette augmentationd’activité commerciale? Quellessont les innovations prévues et lesméthodes de gestion qui doivent êtremises en oeuvre? Quel rôle peutjouer le numérique pour permettreaux quais modernes de mieux gérerle flux des conteneurs? Voilà unemultitude de sujets sur lesquels lesparticipants plancheront à Lomé.ECOLOGIE :Par ailleurs, le Togo entend mettresur la table des discussions laquestion de l’environnement etenvisager la limitation de l’impactenvironnemental des ports et cellede la protection de la biodiversitédes littoraux. Il est établi que la manipulation de vrac sec produit dela poussière qui peut par la suitecontaminer l’environnement. Letransfert de liquides peut provoquerdes fuites ou des déversementsinattendus. Les émissions devapeurs provenant de la cargaisonpeuvent se traduire en pollutionatmosphérique. La mauvaise gestiondes déchets et la perte de cargaisonspeuvent avoir des effets toxiques surles océans. La pêche contribue defaçon vitale à la sécurité alimentaireet nutritionnelle de plus de 200millions d’Africains et apporte desrevenus à plus de 10 millions depêcheurs. La manipulation de fretémet souvent des effets qui peuventêtre extrêmement néfastes pourl’environnement. Il est doncimportant de développer l’éco-conception maritime en anticipantles effets des infrastructures et enles intégrant aux écosystèmes. Quesont les bonnes pratiques interna-tionales pour assurer la conservationde la biodiversité dans le cadre d’unprogramme d’aménagement à longterme ? Quelles mesures pouvons-nous mettre en place afin de mesurerla qualité écologique des espacesportuaires ?Ce sont quelques-unes des pistesde réflexion qui seront soumises auxdifférentes délégations..

SECURITE MARITIME :

UN SOMMET DE HAUT NIVEAU AU TOGO EN OCTOBRE 2016.

Le Chef de l’Etat togolais FaureGNASSINGBE hôte du sommet.