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Le Progressiste Mercredi 06 Mai 2009 - N° 2085 1 euro La chance de la Martinique c’est le travail des Martiniquais Hebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire Les meilleurs spécialistes des affaires martiniquaises sont les Martiniquais eux-mêmes » (Dr ALIKER) GOUVERNANCE : LA PAROLE POPULAIRE SERA-T-ELLE BAFOUÉE ? (voir page 2) J.M JEAN-BAPTISTE, élu PPM, membre du Collectif Le Général Alexandre DUMAS Prix alimentaires : BCba ou “haussé” voir page 5 Inauguration d’un monument à Paris (pp.11 et 12) C. Conconne, co-présidente de l’Atelier « Gouvernance »

Le progressiste n° 2085

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Page 1: Le progressiste n° 2085

Le ProgressisteMercredi 06 Mai 2009 - N° 20851 euro

La chance de la Martiniquec’est le travail des Martiniquais Hebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire

Les meilleurs spécialistes des affaires martiniquaises sont les Martiniquais eux-mêmes »(Dr ALIKER)

GOUVERNANCE :

LA PAROLE POPULAIRE SERA-T-ELLE BAFOUÉE ?(voir page 2)

J.M JEAN-BAPTISTE,élu PPM, membre du Collectif

Le Général Alexandre DUMAS

Prix alimentaires :BCba ou “haussé”

voir page 5

Inauguration d’unmonument à Paris (pp.11 et 12)

C. Conconne, co-présidentede l’Atelier « Gouvernance »

Page 2: Le progressiste n° 2085

ETATS GENERAUX DE L’OUTRE-MER

ATELIER GOUVERNANCE :

PREMIERES LECONS « RIEN NE SERVAIT DE COURIR……! »

Deux premières séanceset un vrai succès si ons’en tient à la participa-

tion. Plusieurs centaines depersonnes à l’Auditorium duCrédit Agricole et autant dansla très agréable ville de notrecamarade Rodolphe Désiré onttenu à participer à ces forumssur la Gouvernance.Et plus le temps passait, plusles interventions passionnéesfusaient et plus je me disais,mais pourquoi n’a-t-on pascommencé par là ?Eh oui, pourquoi, sur unequestion qui fait tant débat, a-t-on fait fi de l’élémentaire avisde la population, pourquoi a-t-on évité si cruellement del’écouter, de débattre avecelle ?A l’occasion de ces EtatsGénéraux, eh bien elle est bienlà, décidée à nous dire qu’elleavait son mot à dire, vaillanteet déterminée sur le pont de laParole bafouée.A chaque fois, quatre à cinq

heures de rencontres et beau-coup de questions, de légi-times interrogations,d’accusations aussi qu’il fautavoir le courage d’entendre, decanaliser, parfois même dedépassionner.La question revient commeune ritournelle et ils sont nom-breux, très informés d’ailleurssur la question, qui viennentnous dire « pourquoi avez-vous si vite tranché sansnous ? ».Et plus le temps passait et plusje me disais aussi que nousavions eu bien raison d’émettrenos précautions et notredésaccord sur ce choix hâtif du18 décembre dernier. Plus quejamais, mon Parti tellementhabitué à se frotter quotidien-nement à notre Peuple avait vule coup de manière très lucide.Le co-président de cet atelier,74siste convaincu, doit mesu-rer avec dépit la mauvaisetournure du « plan » et le grandfossé qui existe entre ce coupde foudre singulier pour unarticle de la Constitution et lanon adhésion d’une populationqui ne demande qu’à com-prendre ce qui est depuisdevenu, de manière inaccep-table, un fait accompli.Et pourtant, sur ce sujet beau-coup moins diabolisé qu’avant,il aurait été si bénéfiqued’expliquer, de faire « matu-rer », de faire partager etmême réussir à convaincreque la conquête de nouvelleslibertés locales est facteur de

progrès. Plutôt que cela, on acédé à la dernière lubie d’uncaudillo en fin de règne décidéà mettre une Martinique face àses choix, ses derniers choix.Quelle mouche l’avait doncpiqué ce jour d’octobre aux« Brisants » ?On va devoir malheureuse-ment mesurer les dégâts etconstater qu’on a « raté lasauce ». On verra indéniable-ment aussi comment on don-nera par cette méthode diabo-lique un coup d’arrêt à toutetentative de conquête de nou-velles libertés, comment onpeut sacrifier l’autonomie surl’autel d’un aveuglement politi-cien. Le peuple « zappé »risque encore de nous infligerde nouveau un « «non » caté-gorique.Les temps ont changé, mes-sieurs ! Peut-être ne vous enêtes pas rendu compte ! Maisaujourd’hui, on pratique la pluslarge participation, la concerta-tion et l’inlassable explication…et ce n’est pas uniquementl’estomac enflé par des vic-toires conjoncturelles que l’ongouverne et que l’on décide !Prenez et assumez vos res-ponsabilités car le momentvenu, le PPM, et avec lui desgénérations entières vousd e m a n d e r o n t d e scomptes !!!

Catherine Conconne

Le Progressiste - Page 2 - Mercredi 6 Mai 2009

A L’ECOUTE DU PPM SUR Radio EKLA- 102 MHz : chaque mardi à 19h30.Et Serge LETCHIMY chaque dimanche de 11h à 13h.

POLITIQUE

Catherine Conconne

Page 3: Le progressiste n° 2085

Abonnez-vous au ProgressisteAbonnement annuel : 50 euros - Abonnement de soutien : 60 euros

Nom : ………………………….………………………………………………………………

Prénom : …………………………….…………………………………………………………

Adresse : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Libellez vos chèques à l’ordre du PPM et renvoyezVotre coupon à l’adresse suivante :

Parti Progressiste Martiniquais. Ancien Réservoir de Trénelle97200 - Fort-de-France.

En mai 2009, Fort-de-France est à redécouvrir

Fort-de-France vous ouvreles portes de son patrimoi-ne, son histoire, ses sitesverdoyants…….

programme détaillé

Mercredi 06 / Mercredi 13 /Vendredi 15 / Mercredi 20 /Mercredi 27 / Vendredi 29 -

09h00CIRCUIT GUIDE : “Ville

d’Histoire, LesIncontournables du Centre-

ville “Partez à la rencontre de la

ville capitale ! Découvrez unehistoire riche de quatre

siècles à travers des épi-sodes décisifs et des person-nages marquants, des monu-

ments atypiques et desenseignes Foyalaises

célèbres.

Tarifs : Adulte : 12 € -Jeune (12-25 ans): 6€ -Enfant (5-12 ans) : 10€

Samedi 09 – 09h00CIRCUIT GUIDE :

“Luxuriance Tropicale,BALATA, le grand

chemin de la rivière et deshauteurs”

Une escapade dépaysante etrevigorante au cours de

laquelle vous verrez surgir unpaysage de sites verdoyants,une profusion d’essences tro-picales arrosées de sources

fraîches entrecoupées depanoramas à couper le

souffle et un zested’architecture créole.

Tarifs : Adulte : 20 € - Jeune(12-25 ans): 15€ - Enfant (5-

12 ans) : 10€Samedi 16 & 30 – 09H00BALADE NAUTIQUE EN

BAIE DE FORT DE FRANCEUne promenade maritime le

long des rivages de la

Capitale, à la découverted’un patrimoine insoupçonné.

Tarifs : Adulte : 25 € -Enfant (5-12 ans) : 15€

Samedi 23 – 09h00CIRCUIT GUIDE :

Splendeurs d’Eglises,Chemin d’églisesFoyalaises

Pour vous ouvrir les portesdu patrimoine religieux de

Fort-de-France et vous fairedécouvrir l’histoire de

paroisses singulières, septclochers capitaux se dévoi-

lent et invitent à s’ imprégnerde la ferveur martiniquaise.

Tarifs : Adulte : 20 € - Jeune(12-25 ans): 15€ - Enfant (5-

12 ans) : 10€

Page 4: Le progressiste n° 2085

KOUTT ZEPON

COMPE LAPIN ETCOMPE TIG RECUS AL’ELYSEENos deux compères nese lâchent plus depuis lacélébration de leur union.Le quotidien FranceAntilles nous annoncedans son édition du 30mai dernier qu’ils ontobtenu une audienceauprès du chef de l’Etat.Mais plus surprenant estl’ordre du jour de cetteaudience. Il s’agira dedire au Chef de l’Etat : fai-sons fi des EtatsGénéraux, du Peuple, detout le monde etc. etc.…et ne tenons compte quede ce 18 décembre2008 !!! Le Peuple, ons’en fiche, le Congrès avoté, circulez !!!

DOCTEURES-DEMOCRATIE

RECUA R C I

Dimanche 26 avril dernier: Vous avez du être nom-breux à entendre sa voixangélique, vous savezcelle que l’on prenaitquand encore enfant,maman vous surprenaitla main dans le pot deconfiture. Le Granddémocrate devantl’Eternel, victime de toutet de tout le monde n’a euà affronter aucunecontradiction. Bizarre !!!Vous avez dit bizarre !!!Seuls 4 appels sont arri-vés jusqu’à Docteur !Quand on se souvientque tous les autres invi-tés reçus dans cetteémission de 3 HEURES

étaient bombardésde coups de fil d’aumoins une vingtained’auditeurs, pastoujours tendres. Làrien !! Kalmi Ciré !Deux hypothèses àcette douteuseexception :

Soit, Docteur Es-Démocratie trop« kapon » des’entendre direquelques véritésavait verrouillé le

standard (alors là,Carton Rouge à RCI !!!)pour ne laisser passerque quelques amis,comme Henrie, la femmetrès sage,Soit alors, il ne provoqueplus que l’indifférencegénérale dans tout lepays qui a peut-être déjà« dépêché son congé autraître ».Dans les deux cas,Docteur, une seuleordonnance : l’examende conscience !!!

Le Progressiste - Page 4 - Mercredi 6 Mai 2009

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SANTE : GRIPPE A H1N1 : ET LAMARTINIQUE ?

La Direction de la Santé et duDéveloppement Social (DSDS) aédité le 29 avril un Bulletin sur lesconduites à tenir en cas d’apparitionsuspecte de symptômes grippaux.Tout cas possible doit être porté sansdélai à la connaissance du bureaurégional de l’Institut de Veille Sanitaireen passant par le centre 15 et/ou lenuméro de téléphone permanent05.96.39.43.54

Tout cas évalué sera pris en chargepar un médecin du SAMU qui effec-tuera un prélèvement naso-pharyngésur le patient. Les voyageurs revenantd’un pays infecté et présentant unefièvre de plus de 38° centigrades oudes courbatures, ou une grandefatigue et de la toux ou de la difficultéà respirer sont invités à prévenir lecentre 15. Bien sûr, il est fortementrecommandé d’éviter les voyagesvers les zones à risque telles leMexique et les Etats-Unis. Maissignalons qu’aucun cas suspect n’aété répertorié dans notre île, même siles grippes et autres rhino-pharyn-gites ordinaires ou allergiques sévis-sent comme à l’accoutumée.

PRIX ALIMENTAIRES : BCba ou« haussé » ?

Les nombreux manifestants qui for-maient les défilés du Collectif du 5février (C5F) se demandent s’ilsvoient encore clair : leurs factures decourses ne diminuent pas ! C’étaitpourtant, avec les 200 euros, larevendication principale du mouve-ment pour une consommation abor-dable. Mais, entre les « articles » degrande consommation, les « pro-duits », « familles de produits » et« marques » de la grande distribution(les super- et hypermarchés sont aumoins aussi pleins qu’avant le C5F),l’acheteur a la nette impression de sefaire « balader » sans y pouvoir gran-d’chose. Il suffit qu’un article signalé

comme baissé soit en rupture destock (réelle ou créée ?)pour qu’il n’aitd’autre solution que de se tournervers un produit comparable mais,évidemment, plus cher ! Alors : noussommes-nous faits « rouler dans lafarine » ?

« VWASEN, VWASIN »A FLOREAL LE 16 MAI.

Nous l’avons annoncé de manièresibylline en Une de notre précédentnuméro, laissant perplexes plusieurslecteurs : les associations des loca-taires de la société SIMAR, avecl’encouragement de la Ville de Fort-de-France, organisent ce jour-là un« gran sanblé » pour « lyanner » leshabitants et favoriser les échangesintergénérationnels. « Les Balisiers »,« Les Dames », « Les Lauriers » etautres résidences collectives mettronten commun leur « vivre ensemble ».

Le Progressiste - Page 5 - Mercredi 6 Mai 2009

B R E V E S *** B R E V E S *** B R E V E S *** de D.C.

Amis,Militants,SympathisantsCamarades,

Les 24 et 25 octobre 2007, leCENTRE CESAIRIEN D’ETUDESET DE RECHERCHES a organisé àFort-de-France, un colloque interna-tional sous le thème générique :

« LETTRE A MAURICE THO-REZ », UN PAVE DANS LA

MARE :DU NEGRE FONDAMENTAL AULEADER FONDAMENTAL.

Afin de pouvoir publier les Actes dece colloque avant le 26 juin 2009,date d’anniversaire de la naissanced’Aimé Césaire, et pour ce faire,trouver les moyens financiers néces-saires, nous organisons un déjeunerdansant le dimanche 17 mai 2009au C.O.P.E. S., route de Moutte,Fort-de-France, au prix de 35 euros,et une Tombola dont le ticket est de2 euros et le tirage se fera à lamême occasion.

Pour nous aider et ainsi contribuer àla réalisation de cet ouvrage, qui àcoup sûr sera d’une grande utilitépour les chercheurs, militants, géné-rations présentes et la postérité, parla qualité des communications desintervenants venus de tous les conti-nents de la Planète, nous vous invi-tons instamment à participer trèsnombreux, à ce déjeuner dansant,à y inviter vos parents, amis, alliés,et surtout à les convaincre de lanécessité d’ y prendre part, car lacause pour laquelle nous nous bat-tons est indiscutablement une bonnecause.

A toutes fins utiles, nous vous signa-lons que vous trouverez les cartonsd’invitation et les tickets deTombola au Secrétariat et à laBoutique du siège du PPM, àTrénelle, Fort-de-France. Que le der-nier délai pour le paiement du déjeu-ner dansant est fixé au 12 mai 2009.

Ducos, le 3 mai 2009Le Président du C. C. E. R.

C. LAPOUSSINIERE

COMMUNIQUE

Le maire du Marin Rodolphe DESIREinforme que:

Dans le cadre de la Coopération Régionaleavec la ville de Camagüey de Cuba,la ville du Marin reçoit Madame YumilaREYES, Historienne de l'Art etSpécialiste en Arts plastiques et plus précisé-ment en Arts graphiquescubains.

A cette occasion, une exposition intitulée:Atelier expérimental des Artsgraphiques de Cuba présentant le travail enlithographie et calligraphied'une pléiade d'artistes cubains, sera visibleau CentreCulturel Vincent Placoly:le Mercredi 6 mai: de 9h00-12h00 à 14H00-18h00.le jeudi 7 mai : de 8h00-13h00 à 14h00-16h00.

Madame Yumila REYES, va clore son séjourdans la ville par uneprojection du film BUENA VISTA SOCIALCLUB, suivie d'une Conférence surl'influence de la Culture Cubaine dans lagravure contemporaine.

Jeudi 7 mai 2009: à 18h00, en salleAudiovisuelle de la Mairie du Marin.

Renseignements:Centre Culturel Vincent Placoly

0596 48 24 710696 81 99 75

Page 6: Le progressiste n° 2085

Lettre ouverte : aux Députés etaux Sénateurs de la Martinique

A TOUS LES DEFEN-SEURS DE

L’ENVIRONNEMENTPOUR LA DEFENSE DULITTORAL MARTINI-QUAIS : Non à la destruc-tion durable

Notre devoir de respectpour les générationsfutures

Notre contribution à la pro-tection de notre environne-ment nous conduit à vousexposer des faits large-ment commentés par lesorganes de presse, maisaussi à présenter unevision critique sur les pers-pectives de développementde notre littoral dans saglobalité et singulièrementles côtes du MACABOU auVauclin aujourd’hui encoremenacées par des aventu-riers peu scrupuleux denotre terre.

Les événements duSamedi 31 janvier 2009(destruction d’un site

archéologique et saccagedu domaine public martini-quais) ne vous ont certai-nement pas laissé indiffé-rent.

Pour rappel sachez que :

les sommets de RIO (1992)

les sommets deTOKYO(1997), succédantà la conférence de STOCK-HOLM(1972) qui déjàposait le problème del’environnement et à laconférence del ’ U N E S C O ( 1 9 7 8 )s’accordent tous pourtémoigner des mêmes pré-occupations. LaMartinique n’est pasextérieure au monde.En France, le Grenelle del’Environnement à samanière participe aussi àces préoccupations.

Depuis des décennies enMartinique le front de merfait l’objet de nombreuxempiètements tolérés oucautionnés par l’Etat, lesmunicipalités et les ser-

vices territoriaux complai-sants. Si par le passé noscôtes ont été l’objetd’occupation sauvage oude cession organisée pardes puissances d’argentavec la complicité d’élus,aujourd’hui ces pratiquessont réglementées, doncsanctionnables.

De fait, la dégradation qu’aopérée le sieur Michelet,propriétaire de la structurehôtelière à Macabou estun « acte déviant etrécurrent grave ». Cetteoccupation du littoral stimu-le son agressivité sur lamer. Mais par de-là laconvoitise affichée nousretiendrons son méprispour la terre martiniquaise.

Ses agressions obstinéesne peuvent rester impu-nies.

Autoriser cet aventurier àdétruire ce petit estuaire àmangroves, à annexer laportion de plage prolon-geant son domaine, estune infraction caractériséeà la législation.

Encore une fois dans ceDépartement la logiqueégoïste de ces pseudos-acteurs du tourisme faceau développement durableest exacerbée par larecherche du profit à toutprix.

Le Développementdurable est pour nous etcertainement pour vousaussi une préoccupation etune approche participative

Le Progressiste - Page 6 - Mercredi 6 Mai 2009

ENVIRONNEMENT

Mangrove

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de tous pour lutter contreles appétits fonciers del’occupation du front demer.

Dans cette course àl’appropriation, le site duBénitier à Petit-Macabou n’a que pourunique finalitél’installation d’un promon-toire sur ce petit caprocheux et la destructionde la basse terrasse mari-ne (bande de terre de 3mformée par les sablesq u a t e r n a i r e s ) . L aconstruction d’une basenautique est même pré-vue selon le dépliant dusieur Michelet !

Qu’en est-il, messieurs,de l’avenir des écosys-tèmes littoraux ?Qu’en est-il de la sauve-garde de la biodiversitéet de la préservationdes paysages naturels ?Cette zone de Macabouest l’objet de toutes lesconvoitises depuis bienlongtemps.

Après les effortsd’expropriation violenteque les services de l’Etatont opérés à l’égard des

pêcheurs de Paquemar etdes campeurs, nousavons du mal à imaginervotre complaisance àl’égard d’individus en mald’affairisme.

La pléthore de fonction-naires de toutes catégo-ries dont disposent lesautorités de l’Etat sauradire « la loi » !!!La stratification des inté-rêts et des logiques decomportement face à la« ressource littoral »nécessite une volontédépassant la simpledéclaration d’intention devotre part en reprécisant àtous :

Le cadre réglementairede la protection du littoral

Les outils de protection del’environnement que vousenvisagez de mettre enplace

La communication deslois et décrets

La communication desautorisations sur ledomaine public

L’usage des pouvoirs depolice conférés aux muni-

cipalités

Respecter les généra-tions futures dans voschoix d’urbanisme et dedéveloppement dansl’offre foncière est deve-nu capital.

Certes on peut ignorer,malheureusement, lesaspirations des Comitésde Défense et deSauvegarde del’environnement (ce quisemble être le cas de laplupart des « gestion-naires » del’environnement), maiscela est la preuve d’unmanque d’ambition ter-rible.

Une terrible vérité demanque de courage àmettre en place desréponses adaptées.

En espérant que vousmontrerez que des res-ponsables politiques ontle courage de mettre enplace des réponsesconcrètes pour queDéveloppement etEnvironnement soientmoins conflictuels, rece-vez nos salutations lesmeilleures.

Pour le Comité deDéfense du Macabou

A.TISSERAND

Le Progressiste - Page 7 - Mercredi 6 Mai 2009

Palétuviers

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L’A.S.L. ET LES VIOLENCES SCOLAIRES

Le Progressiste - Page 8 - Mercredi 6 Mai 2009

Le 30 avril, au siège del’Autonome de SolidaritéLaïque (ASL Martinique),s’est tenue une conférencede presse, ou plutôt, unexercice de communicationpour expliquer le rôle decette association qui comp-te plus de 3.000 adhérents.Comme le précise sa prési-dente Florette SOOPRAYEN« c’est un véritable indicateurdes litiges pouvant apparaîtreentre les acteurs de l’Ecole(enseignants, élèves,parents). Elle met en place denombreuses actions afind’éviter la judiciarisation desconflits : prévention, formationau sein de l’IUFM [InstitutUniversitaire de Formationdes Maîtres], écoute etaccompagnement des adhé-rents par les militants ».

Une convention signée le 29juin 2006 entre l’EducationNationale et la Fédération desAutonomes de Solidarité réaf-firme le rôle fondamental desASL dans la prise en chargedes fonctionnaires victimesd’agressions comme enmatière de formation des per-sonnels. Créée en 1979,« l’ASL Martinique, ce sont 16

enseignants dévoués et dis-ponibles qui interviennentpour régler les problèmes deleurs collègues. C’est un trai-tement des conflits en corréla-tion avec sa partenaire laMAIF pour une protection etune prise en compte totale del’enseignant, qu’il s’agissedes volets financier, psycholo-gique, d’écoute et autres ».

TROP DE CONFLITSA EVITER

Pour l’année scolaire 2008-2009, l’ASL a déjà eu à traiter6 dossiers sensibles dont 3concernaient des préjudicesinformatiques, 1 des insultes,1 une agression physique et 1une diffamation. Par rapport à2004, c’est une augmentationsignificative des conflits.De passage en Martinique, lePrésident de la Fédérationdes ASL, Roger CRUCQ, aprésenté son organisation :« Créées en 1903, ce sont[aujourd’hui] 101 associationspour la défense des intérêtsmoraux et matériels des per-sonnels de l’enseignementpublic et privé laïque. Ellesregroupent près de 600.000adhérents et prennent encharge leur protection contreles risques inhérents à leursactivités professionnelles (…)La Fédération a pour principefondamental la solidarité [et]se caractérise par son soucid’humanisme et sa volonté derassembler. Elle exerce sonaction dans un esprit de tolé-

rance mutuelle sans aucunediscrimination entre les indivi-dus quelle que soit leur origi-ne ethnique, quelles quesoient leurs opinions philoso-phiques, politiques, syndi-cales ou religieuses (…) Sonaction s’articule autour dedeux axes : aide et soutienaux enseignants et solidaritéface aux aléas de la vie pri-vée. Notre société se judiciari-se à outrance et l’Ecole, mal-heureusement, n’échappepas à ce phénomène. Le rôledes ASL est d désamorcer lesconflits et d’y apporter dessolutions, quand on sait queles situations conflictuellessont souvent causées par despetits faits qui n’ont pas ététraités. Un acte pédagogiquecomme la diffusion del’enseignement ne doit pas sejudiciariser.

DES STATISTIQUES NATIO-NALES

INQUIETANTES

Par rapport à l’Administration,nous ne sommes pas unecourroie de transmission maisun partenaire. Nous nesommes pas dans la revendi-cation systématique, maisdans la recherche permanen-te du dialogue pour traiter cer-tains aspects de la probléma-tique que l’Administration nesait pas forcément appréhen-der ».

Les statistiques nationalesdes litiges entre le 1er sep-

SOCIETE

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tembre 2007 et le 31 août2008 font état de 2040 dos-siers traités dont 1.359plaintes, les insultes etmenaces avec 704 cas étantles plus nombreux.En Martinique, la pratique desmétiers de l’Education est tou-chée par ces phénomènes deviolences ; il ne se passe pasde semaine sans que cettedouloureuse réalité ne nousrappelle que l’Ecole, lieu de

vie, de formation et de savoir,est aussi, à l’image de notresociété, un lieu de tous lesdangers. Mme SOOPRAYENde préciser : « L’ ASL françai-se, c’est un réseau de 150avocats avec deux ou trois parDépartement. En Martinique,ce sont trois avocats-conseils : Maîtres ELOIDIN,MANVILLE et MICHAUX, quiassistent et accompagnent lesenseignants ».

Si l’on veut péren-niser la diffusion del’éducation et du savoir, ilimporte de mettre en placeles outils permettantd’assurer le métierd’enseignant dans une pra-tique sereine.

Serge SOUFFLEUR

Le Progressiste - Page 9 - Mercredi 6 Mai 2009

France-Antilles Martinique02.05.2009

(J-M. E. / France Antilles)

Dans le cadre de la réalisa-tion de la Fondation Césaire,

la Mairie de Fort-de-France fait l’acquisitionintégrale de la propriétéd’Aimé Césaire, c’est-à-

dire la maison de Redouteappartenant à ses héritiers.Les récentes discussions desdeux parties portaient surl’acquisition d’une parcelled’un des héritiers. Après déli-

bération du Conseil munici-pal, la vente porte non passur une parcelle mais surtoute la propriété. Le montantde cette acquisition passe de8 00 000 à 867 000 euros(hors taxes).

Le 6 juin prochain, les électeursmartiniquais, comme tous ceux del'outre-mer français sont attendusaux urnes pour choisir leurs Eurosdéputés…Mardi 14 avril 2009 00:00 |DOMactu.com | Par FrançoisThurenne72 députés français devront êtreélus au suffrage universel, les 6 et 7juin prochain, pour siéger au par-

lement européen.Parmi eux, trois seront choisis par lacirconscription outre-mer. Cette cir-conscription qui est divisée en troissections électorales (sectionAtlantique, section océan Indien etsection Pacifique) permet d'éviterque ces trois députés ne soient tousissus de la même collectivité.Si en 2004, ces élections avaientmobilisé plusieurs milliers

d'électeurs ultramarins, il sembleraitqu'elles soient, cette année,reléguées au second plan pour lesantillais; l'actualité sociale dumoment étant encore très sur-chargée...Articlé publié par FrançoisThurenne

Acquisition intégralede la propriétéd'Aimé Césaire

Election Européenne en préparation...

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D’une « vieille » militante de Haut Didier :Anne-Marie GOUACIDE

Le Progressiste - Page 10 - Mercredi 6 Mai 2009

17 avril 2008- 17 avril 2009, déjàun an que tu nous as quittés !Est-ce bien nous que tu as quit-tés ? Mais non, tu as quitté laTerre, cette Terre pollueuse quenous aimons tant malgré tout.Mais tu es toujours avec nous etdans nos cœurs, partout en touttemps et pour l’éternité.Pourquoi ? Parce que tu es unebonne âme, tu es enfant deDieu, et aucun parmi les enfantsde Dieu ne meurt réellement,nous passons dans l’autremonde, oui dans l’au-delà, etcomme le Christ l’a institué, nousressuscitons ; ceux qui restentne nous voient pas, mais les res-suscités peuvent voir, inspirer,aider leurs frères et sœurs quisont encore sur la Terre, et qui

essayent de continuer leurœuvre.

Oui, CESAIRE, tes œuvrescontinuent, tout le monde s’ymet, et ton successeur SergeLETCHIMY y met tout son cœur,toute sa vie pour y arriver, nousavons des preuves, et personnene dira le contraire.

Oui, CESAIRE, commenttémoigner ? Et que dire ? Nousdisons que les mots sont épui-sés, qu’il n’en reste plus, mais cen’est pas toujours vrai ; Il y en atellement, c’est si vaste, qu’onne sait par où commencer. Nousne pouvons oublier ce que tu asété, ce que tu es et ce que tuseras pour tous et dans lemonde entier. Tu as été notreguide, notre sagesse, notre cou-

rage, tu nous as stimulés danstoutes nos entreprises, tu étaisun révolutionnaire, mais sage,réfléchi, volontaire, tu ne pensaisqu’à ton Peuple, qu’à la Missionque tu t’étais infligée, qu’à taRace.

Tu étais hardi, même dans tesécrits, tu savais ce que tu vou-lais, tu n’as jamais eu peur defoncer. « L’heure de nous-mêmes a sonné », le 5 Février2009, le peuple martiniquais acommencé à donner un sensconcret à cette belle Parole.

Je crois que, jamais, augrand jamais, on ne pourrat’oublier. Adieu Césaire, nousnous retrouverons un jour !

Anne- Marie GOUACIDE

Jeudi 23 Avril 2009

D’après l’extrait :

« barbare ,C’est le mot qui me soutient »

,1982

Césaire Aimé,Laminaire, tu écris « Barbare »Car c’est le mot qui te soutient,Car c’est ainsi qu’il te convient,De te battre pour ce qui n’est pasune tare.Homme d’ici et d’ailleurs, turevendiques ta naissance.Celle qui t’a fait Homme.Homme de parole, de fruits, detonnerre,

Mais surtout, Homme de la veri-tas vérité.Homme de la clé universelle, dumonde endormi.

Tu en as éveillé les volcans.Volcans noirs, volcans blancs,

volcans jaunes, volcansrouges…Le volcan, c’est moi, c’est toi,

c’est la terre qui hurle son désird’exalter son humanité.C’est la chair qui tremble dansune voie de liberté ruisselante.

Le monde enfle tel un cadavregrouillant de vers, de vie, de veri-tas vérité,De vade retro barbarie !

« Barbare », c’est le mot qui tesoutient. Nous, petit vers pour-rons avec toi dévorer le cadavrerefroidissant de la haine, duchien enragé de la mort del’humanité.

Et ton amour, dans l’océan dugouffre abyssal du chaos, serépandra comme un liquidelacté.

Nous, Hommes, buvons de tonlait, et faisons boire nos enfantsde ta puissance universelle.

Aurane JEAN-ELIE

HOMMAGES : DEUX ADRESSES À CÉSAIRE

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Le Progressiste - Page 11 - Mercredi 6 Mai 2009

Allocution de Claude Ribbe samedi 4 avril 2009 à l'occasionde l'inauguration du monument au général Dumas,place du général-Catroux à Paris en présence du maire de Paris,M. Bertrand Delanoë, et du Commissaire à la diversité et à l'égalitédes chances, M. Yazid Sabeg.

Monsieur le Maire,Monsieur le Commissaire,Mesdames et Messieurs lesAmbassadeurs,Mesdames et Messieurs lesPrésidents,Mesdames et Messieurs lesDéputés,Mesdames, Messieurs,

Il en aura fallu du temps pour quel´injustice faite au général Dumassoit enfin réparée. C´est ici même,place du général-Catroux, jadisMalesherbes, que les Trois Dumasavaient été réunis en effigie dès1912 pour être séparés trente ansplus tard par les collaborateurs.Les voici de nouveau ensemblegrâce à la ville de Paris.Le 25 mars 1762, le futur généralDumas naissait esclave aveccomme seul patrimoine deux pré-noms : Thomas Alexandre. C´étaità Jérémie, une ville coloniale de lapartie française de l´île de Saint-Domingue, devenue aujourd´huiRépublique d´Haïti. Son père ? Uncolon déclassé issu del´aristocratie normande. Sa mère ?Une esclave d´origine africaine quiservait de compagne. Le sinistre

Code Noir régissait le sort et de lamère et de l´enfant. Le père revinten Normandie et vendit son fils detreize ans pour payer la traverséeavec une clause permettant lerachat. Le jeune Thomas-Alexandre arriva au Havre en 1775sous un faux nom. C´était un sanspapiers et rien ne le destinait à êtreplus honoré que ne le sont lessans papiers d´aujourd´hui. En1786, il choisit un métier - l´armée- et un pseudonyme - AlexandreDumas. Dans le régiment de cava-lerie des dragons de la Reine, ilrencontre trois amis. À VillersCotterêts en 1789, il fonde unefamille avec Marie-LouiseLabouret, la fille d´un aubergiste.Comme beaucoup deCotteretziens, comme beaucoupde Français, les Labouret mépri-saient les préjugés et reconnais-saient un homme à sa valeur, pasà sa couleur ni à son accent, ni àsa religion. La Révolution fitd´Alexandre Dumas un générald´armée et un héros. À Villers-Cotterêts, ce fut et c´est toujours leGénéral, la fierté du pays. À trentedeux ans, à la tête de 45 000hommes et d´un état major de 17généraux, il s´élance à la conquê-te du Petit-Saint-Bernard et duMont Cenis. En brave officier de laRépublique, il ne marche pas der-rière ses troupes, mais toujours àleur tête. Il croit à des valeurssimples telles que l´honneur, lecourage, la liberté, l´égalité et lafraternité. Ses exploits militaires enFrance, en Italie, font de lui l´égald´un chevalier Bayard, d´uneJeanne d´Arc, et, bien sûr, d´und´Artagnan. Car d´Artagnan c´estlui.

Le général Dumas n´était pasqu´un combattant. C´était aussi unhomme qui croyait en l´homme. Ilsut le montrer lorsque, nommécommandant en chef de l´arméede l´Ouest, il démissionna avecéclat, préférant briser son épéeplutôt que de massacrer les civilsde Vendée. Par le respect dont il fitpreuve vis à vis des prisonniers deguerre, c´est l´un des plus grandssoldats de tous les temps dont lenom devrait être inscrit au frontondes académies militaires.Mais le général Dumas n´obtintpas, de son vivant, sa part de gloi-re ni la reconnaissance de laNation à laquelle il avait tantdonné. Bonaparte, qui l´admirait,sans doute, mais qui le jalousaitaussi, s´acharna contre lui. En1802, décidant de revenir surl´abolition de l´esclavage décidéependant la Révolution et de mettredans les fers les citoyens françaisde toutes les colonies sur le seulfondement de la couleur de leurpeau, le Premier Consul mit envigueur sur le territoire nationalune réglementation raciste quiinterdisait aux militaires descen-dants d´Africains non seulementde commander aux Européensmais de résider dans un périmètrede moins de cent kilomètres deParis, une réglementation quiinterdisait aux soldats dont la peauétait la plus sombre de résiderailleurs que dans les Pyrénéesorientales ou les Alpes maritimes,une réglementation qui proscrivaitles mariages dits « mixtes » entrecivils, une réglementation qui inter-disait aux « nègres et autres gensde couleur » qui ne s´y trouvaientpas déjà d´entrer sur le territoire

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E HISTOIRE ET MEMOIRE

Le Gé@né@ral Alexandre DUMAS

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français. Titulaire d´un sabred´honneur qu´il avait pourtant reçude Bonaparte à Alexandrie en juillet1798, le général Dumas étaitmembre de droit de l´Ordre nationalde la Légion d´honneur créé le 19mai 1802. Mais l´exercice de ce droitet l´entrée dans cet ordre lui furentinterdits à cause de la couleur de sapeau.Le général Dumas mourut de cha-grin et de honte d´être chassé del´armée, d´être visé par des textesaussi odieux, aussi injustes, aussicontraires à tous les principes qu´ilavait défendus les armes à la mainet au péril de sa vie.Il laissa une veuve sans ressourceset deux orphelins dépourvus detoute aide de l´État pour survivre etaccéder au savoir. Et pourtant, l´unde ces orphelins, guidé par l´amourqu´il portait à un père si cruellementtraité, est devenu, grâce à son talentet à sa persévérance, l´écrivain fran-çais le plus lu dans le monde. Pour

honorer ce général qui lui avaitdonné la vie, il reprit ce pseudo-

nyme d´Alexandre Dumas et en fitun nom encore familier à tous surtous les continents. Il transfigura lesaventures du Général et de sescompagnons dans Les TroisMousquetaires et sa revanche fut defaire du proscrit de 1802 un Gasconadmiré de tous ceux qui n´auraientjamais voulu s´identifier à un« nègre ». Sa statue est ici. Un troi-sième Alexandre Dumas, fils et petit-fils des précédents, auteur de Ladame aux Camélias, s´installa dansce quartier Sa statue est là-bas.Même si ses yeux bleus et ses che-veux blonds ne trahissaient pas sesorigines, il n´oublia jamais d´où ilvenait. Il n´oublia jamais que sesancêtres avaient souffert. Ils souffri-raient encore aujourd´hui, hélas. Carl´esclavage a été aboli depuis bienlongtemps. La France a perdu sescolonies. Mais le racisme de 1802continue à gangrener le pays desDumas comme un cancer qui ne ditpas toujours son nom. S´il en était

autrement, le glorieuxgénéral aurait-il été chassédes livres d´histoire et de lamémoire de son pays comme il aété chassé de l´armée ? Oui,l´obsession de classer les Françaispar la couleur de leur peau etd´opposer le Noir au Blanc continuede transpirer dans bien des discours,même ceux qui sont pavés, en appa-rence, des meilleures intentions. LaFrance doit en finir avec ce fléau sielle ne veut pas que l´idéologie colo-niale de jadis dégénère aujourd´huien guerre civile non seulement outremer mais aux portes mêmes de cetteville, dans les ghettos où l´onrelègue les proscrits d´aujourd´hui.Les damnés de la France, descen-dants des indigènes et des esclaves,quel héros leur a-t-on laissé ? Quelrêve pour eux, hormis les réussitesétrangères ? Alors qu´on leur rendeau moins, ici et maintenant, ce géantlà qui leur ressemble. Qu´on lerende à tous les Français ce hérosqui peut les rassembler. Et qu´onréintègre enfin le général Dumasdans l´Ordre national de la Légiond´honneur où il a sa place plus quetout autre. En attendant, ces fersd´esclaves brisés que la ville deParis lui donne, eh bien nous nousles approprions. Rendez-vous àtoutes celles et à tous ceux qui sontici aujourd´hui le 10 mai prochainafin de célébrer, en ce même lieu,devant les fers de Driss SansArcidet, à travers ce héros issu del´esclavage, l´abolition de la servitu-de, la gloire des esclaves venusd´Afrique et celle de tous leurs des-cendants.

Claude RIBBEHistorien

COMITÉ DE RÉDACTION :

Daniel COMPEREJeannie DARSIERESDidier LAGUERRELaurence LEBEAU

Daniel RENAYSerge SOUFFLEURVictor TISSERAND

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