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1 euro Le Progressiste Hebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire Le Progressiste “La chance de la Martinique c’est le travail des Martiniquais” - Aimé CESAIRE mercredi 1 er juin 2011 - N° 2179 « LES MEILLEURS SPÉCIALISTES DES AFFAIRES MARTINIQUAISES SONT LES MARTINIQUAIS EUX-MÊMES » (DR ALIKER) « Le Progressiste » est disponible en librairies, grandes surfaces et stations-service. Réclamez-le. Sur Radio EKLA, 102 FM tous les dimanches à midi, Serge LETCHIMY JUSTIN PAMPHILE, UN ACTEUR MAJEUR DU NORD-ATLANTIQUE(PP.4-5) STRATÉGIE CONJOINTE EUROPE/CARAÏBE (PP.9-10) RISQUES MAJEURS À FDEF(P.8) www.mairie-lorrain.fr Mme Brunette BELFAN conseillère municipale en charge des risques S. LETCHIMY, à sa gauche, l'ambassadrice SKERITT

Le progressiste n° 2179

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1 euro

Le ProgressisteHebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire

Le Progressiste“La chance de la Martiniquec’est le travail des Martiniquais”

- Aimé CESAIRE

mercredi 1er juin 2011 - N° 2179

« LES MEILLEURS SPÉCIALISTES DES AFFAIRES MARTINIQUAISES SONT LESMARTINIQUAIS EUX-MÊMES » (DR ALIKER)

« Le Progressiste » est disponible en librairies, grandes surfaces et stations-service. Réclamez-le.Sur Radio EKLA, 102 FM tous les dimanches à midi, Serge LETCHIMY

JUSTIN PAMPHILE,UN ACTEUR MAJEUR DUNORD-ATLANTIQUE(PP.4-5)

STRATÉGIECONJOINTE

EUROPE/CARAÏBE(PP.9-10)

RISQUES MAJEURSÀ FDEF(P.8)

www.mairie-lorrain.fr

Mme Brunette BELFANconseillère municipale en charge des risques

S. LETCHIMY, a sa gauche, l'ambassadrice SKERITT

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EDITO

Le Progressiste - Page 2 - mercredi 1er juin 2011

Elles ont dʼabord été présen-tées à Paris le 27 avril lorsdʼun Forum des Idées des

Outremers et dévoilées publi-quement le 10 mai, jour du 30e

anniversaire de la victoire deFrançois MITTERRAND en1981, puis adoptées dans lecadre du projet socialiste à lʼuna-nimité le 28 mai. Elles avaientété préparées par des parle-mentaires et délégués socia-listes, dont le président de laRégion Guadeloupe VictorinLUREL. Un comparatif basé surlʼIndice de Développement Hu-main (IDH) confirme que lʼoutre-mer cumule un retard de 20 anspar rapport à lʼHexagone ; la pre-mière secrétaire du PS MartineAUBRY entend établir avec nosterritoires « un nouveau pacte decroissance et de solidarité à tra-vers un investissement majeurprévu pour lʼéducation et la for-mation ». Un vote sur ces me-sures était prévu à La Réunionle 19 mai. Nous en retenons cer-taines de celles qui concernentplus directement les Antilles.

Finaliser dès le 2nd se-mestre 2012 les principes direc-teurs des plans de croissanceet de solidarité

Créer une conférence

annuelle sur les prix pour défi-nir une réduction des prix desproduits de première nécessité

Faire voter une loi deprogrammation relative au lo-gement afin de lutter contre laspéculation foncière et de maî-triser les prix

Asseoir lʼaction publiquesur des indicateurs macroéco-nomiques et supprimer lʼindicenational du chômage horsDOM

Eriger au rang des priori-tés françaises en matière com-munautaire la reconduction durégime dʼOctroi de Mer au-delà de 2014

Introduire dans les mar-chés publics des clauses favora-bles à lʼemploi local

Engager des pro-grammes de réduction des éner-gies fossiles

Abaisser le coût des liai-sons avec lʼEurope

Encourager les infrastruc-tures de transports collectifs

Créer un Centre Nationaldes Arts et des Cultures des Ou-tremers.

Reconnaître et dévelop-per lʼenseignement deslangues régionales et de lʼhis-toire des Outremers.

Mettre en œuvre desplans de valorisation des patri-moines culturels et accroîtreles responsabilités locales dansle domaine culturel

Supprimer dans les DOMtout dispositif sʼapparentant àune tutelle a priori dans leursdomaines de compétence descollectivités territoriales et enga-ger une nouvelle phase dʼap-profondissement desresponsabilités locales

Introduire un enseigne-ment consacré aux Outremersdans les Ecoles de formation dela fonction publique dʼEtat (ENA,IRA, etc.…)

Dans le respect des obli-gations internationales de laFrance, aligner les capacitésdʼaction internationales des Ou-tremers dans leur environne-ment régional sur [celles] déjàaccordées à la Polynésie et laNouvelle-Calédonie.

Bien évidemment, présentéesainsi, ces propositions font pen-ser à un « catalogue à la Pré-vert » dans lequel on a essayévaillamment de ne rien oublier.Cʼest oublier, justement, quʼil ap-partient aux responsables poli-tiques dʼoutre-mer (vu de Paris !)dʼaffiner, de critiquer, voire de ré-futer le cas échéant celles quileur paraîtraient trop superfi-cielles, trop risquées, voire né-fastes pour notredéveloppement.

Rappelons également que plu-sieurs de nos parlementairessont membres ou apparentés, àlʼAssemblée Nationale et auSénat, aux groupes socialistes :les députés Louis-JosephMANSCOUR (1er secrétaire dela fédération socialiste de Marti-nique) et Serge LETCHIMY (quidispose ainsi dʼun temps de pa-role et de possibilités dʼinterven-tions écrites et orales)  ; lessénateurs Claude LISE et SergeLARCHER.

Enfin, lorsque sera venu letemps de la désignation (enFrance) du candidat socialiste àla présidentielle (à lʼissue de pri-maires qui sʼannoncent serrées),il nous appartiendra à nous, ici,élus et forces vives, de peser denotre poids pour mettre enconformité ces orientations aveccelles décidées et votées parnos assemblées locales martini-quaises.

Daniel COMPERE

PRESIDENTIELLE 2012 : 30 PROPOSITIONS SOCIALISTES POUR L’OUTRE-MER

Daniel Compere

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CONSEIL REGIONAL

Le Progressiste - Page 3 - mercredi 1er juin 2011

Ce dispositif régionalsʼinscrit dans le cadredu «  Plan Ambition

Jeunes  »  , cʼest manifeste-ment une volonté politique dugroupe « Ensemble pour uneMartinique nouvelle  », afindʼaider les jeunes, en va-cances pour la plupart, à sai-sir la double opportunité descongés et de lʼoccasion dechoisir une activité rémuné-rée, dans un circuit profes-sionnel, pendant un ou deuxmois (juillet et août)…

Ainsi, ils découvriront cequʼest lʼentreprise, sespossibilités et sescontraintes, - ce qui leursera très utile pour lʼavenirprofessionnel-, ils situe-ront mieux leur place dansle monde de lʼéconomie,ils seront peut-être en me-sure de jauger leurs ta-lents ou leurs capacitéspersonnelles, et, pourquoipas  ?, cerner mieux lʼem-bauche de demain. De toutesles manières, se frotter à lʼex-périence dʼautrui est toujours

efficace…

Ce contrat « immer-sion jeunes  », àtemps plein ou àtemps partiel seraprécédé dʼune jour-née dʼinformation « ci-vique  », ce qui seranécessaire à la pour-suite du parcours dujeune ?

Ce dispositif peut concerner1000 jeunes (entre 16 et 35ans), jeunes en fin de par-cours scolaire, ou étudiants,ou demandeurs dʼemplois ins-crits dans le réseau des mis-sions locales

Les partenaires de cette ini-tiative régionale sont : le pôleemploi, la CGPME, leMEDEF, les chambres consu-laires, le Rectorat, lʼassocia-tion des étudiants, celle des

parents dʼélèves, le centre dé-partemental de la jeunesse…

Comment intervient la Ré-

gion ? Par une aide régionale,une prise en charge à hauteurde 40% du coût salarial (sur labase du SMIC), et même50% sʼil sʼagit de jeunes, ensituation dʼhandicap ou dʼex-clusion… Deux partenaires,lʼAGEFMA et lʼADEM, met-tront en œuvre ce dispositif,tant en ce qui concerne lʼinfor-mation, les actions de com-munication, les rencontresjeunes/ employeurs, que laresponsabilité de sʼassurer durespect par les entreprisesdes conditions dʼoctroi delʼaide, comme du rembourse-ment des entreprises (dota-tion versée par le ConseilRégional).

Il est né-cessaire de souligner lʼenga-gement de la Région,soucieuse de préparer lʼavenirde la jeunesse martiniquaise,

sans laquelle on ne peutrien, en tous les cas de lesaider, dès aujourdʼhui, caril sʼagit dʼécarter à toutprix, lʼoisiveté et lʼexclu-sion.

Jeannie Darsières

(à partir des renseigne-ments fournis par le dévoué

Wilson)

PLAN « AMBITION JEUNES »UN DISPOSITIF, FORT UTILE, DE LA RÉGION MARTINIQUE,

POUR LES JEUNES…

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UNE RÉELLE VISION DE

DÉVELOPPEMENT

Suite aux fortes pluies récenteset au glissement de terrainconsécutif survenu au quartier« Moreau », Justin PAMPHILE,

maire et conseiller régional, avecsa majorité municipale, devantlʼampleur de lʼévènement, a prisen élu responsable les mesuresqui sʼimposaient.

Tout dʼabord, il a convié le prési-dent du Conseil Régional à venirse rendre compte sur place desdégâts : plus de 500 m3 de terreet plusieurs arbres ont été em-portés, coupant la route par la-quelle de nombreux agriculteursaccédaient à leur exploitation.Cette route faisait lʼobjet dʼunchantier dʼinsertion qui se don-nait pour objectif de désenclaverle quartier « Condionneau-Ma-cédoine ». Un arrêté municipaldevait être pris afin de régle-menter la circulation dans cesecteur.

UNE ÉTUDE DU SOL AVANT

TOUTE INITIATIVE

« Nous allons soutenir la mairiedu Lorrain afin que des étudessoient menées pour évaluer lʼim-portance et la fiabilité des talusqui ont glissé ; la Région va pré-senter en Commission Perma-nente une proposition dʼaidedʼurgence qui devra permettre àla commune de faire face à cespremières études. A ce moment,il faudra voir comment déblayer,reconstruire, désenclaver lazone. Là encore, nous apporte-rons notre soutien à la ville », de-vait déclarer Serge LETCHIMYlors de sa visite.En lʼétat actuel de la situation,une extrême prudence est demise et importe de vérifier la sta-bilité du sol avant toute interven-tion, devait renchérir JustinPAMPHILE ; « néanmoins, nousne restons pas les bras croisés :dès mercredi, nous tenons uneréunion avec les agriculteurspour voir avec eux quelles solu-tions intermédiaires arrêter ».

LA VILLE ASSAINIT SES FI-

NANCES ET DÉGAGE DES

PERSPECTIVES

A lʼordre du jour du dernierConseil municipal, le vote duCompte administratif 2010 et duBudget primitif 2011. Le Comptea été adopté à lʼunanimité moins4 abstentions émanant de lʼop-position. Il faut savoir que laChambre Régional des Comptesavait en 2010 préconisé des re-commandations après le vote dubudget primitif en déséquilibre etdonnait trois ans à la ville pourapurer son déficit.Reçu cinq sur cinq par la munici-

palité, qui réduisait de 200.000euros sa section de fonctionne-ment et clôturait lʼexercice avecun résultat global positif. Cecompte de gestion a été ap-prouvé par le receveur.

LE BUDGET PRIMITIF ÉQUILI-

BRÉ SANS RECOURIR À

LʼEMPRUNT

Le budget primitif 2011 a étévoté en équilibre pour un mon-tant de 15.163.837 euros.

Grâce à la rigueur de la gestiondu maire et à la compétence descadres et des élus, ainsi quʼautravail responsable du person-nel, la ville a trouvé des subven-tions et des dotations à hauteurde plus de 4,2M€.

LE TAUX DʼIMPOSITION

BAISSE DE 20%

Une des informations apportéesaux Lorrinois a été cette baisse,rendue possible grâce à la nou-velle réforme de la fiscalité quipermet aux communes de récu-pérer la part de la Région et duDépartement.

LES TRAVAUX SONT NOM-

BREUX

Des travaux sont réalisés grâceaux autorisations de programmeet crédits de paiements ou en-core la dotation dʼéquipement deterritoire ruraux : redynamisationdu centre-ville, réalisation de voi-ries, éclairage du stade et delʼossuaire, création de parkings,réhabilitation de lʼéglise, réfec-tion de la piscine, du complexesportif, des courts de tennis, dela bibliothèque, de la Maison dela Culture, des écoles de « Ma-

PORTRAIT DE VILLE

Le Progressiste - Page 4 - mercredi 1er juin 2011

LE LORRAIN : (VOIR « LE PROGRESSISTE » N° 2167 DU 12 MARS 2011)

Justin PAMPHILE

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PORTRAIT DE VILLE

cédoine », « Carabin » et IsidorePierre-Louis.

DANS LE CADRE DU PLAN

DE RELANCE RÉGIONAL

Aménagement du marché, desgîtes sou bois, désenclavementde Fond Carabin, réhabilitationde la clôture du complexe spor-

tif, renforcement parasismiquede lʼécole Léon Cécile à Cara-bin.

DES PROJETS

La ville a projeté la création dedeux structures de garde de lapetite enfance ; il sʼagit de deuxétablissements « Biblicalinou »

et « les Pisciettes » qui doiventaccueillir des enfants. Des opé-rations logements seront me-nées à Sous-Bois, Vivé, FondMassacre, Chéneaux-Moravie etBon Repos. Sʼagissant de la sé-curité des riverains, il a étéavancé le souhait dʼinterpeller leConseil Général.Comme on peut sʼen rendrecompte, grâce au travail et à lapugnacité de lʼéquipe en place,la ville est mise sur de bonsrails !

Serge SOUFFLEUR

Une des priorités du maire Jus-

tin PAMPHILE, dès son arrivéeà la tête de lʼédilité lorrinoise, aété le traitement de lʼassainisse-ment collectif et non collectif, afindʼassurer et de préserver lasanté de ses concitoyens. Cʼestpourquoi, le samedi 28 mai, il aconvié le Syndicat intercommu-nal du Nord Atlantique (SCNA)lors de la visite du président duComité de Bassin Daniel CHO-

MET à débattre in situ des pro-blématiques de la stationdʼépuration de Sous-Bois. Cettestation à ciel ouvert située enzone urbaine avec les inévita-bles nuisances quʼelle génèresera réimplantée à Fond Brûlé,route de Macédoine. Pour unmontant de 4,6 M€, ces travauxqui débuteront en 2012 serontterminés en 2013. Ce sera ungrand « ouf ! » de soulagementpour les habitants de Sous-Bois.

Le Lorrain-Vue aerienne

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DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE

Le Progressiste - Page 6 - mercredi 1er juin 2011

CONTRAT DE DESTINATION ET CONTRAT D’EXCELLENCE

Cʼest le jeudi 26 mai, en lʼHôtel de Région, que le président LETCHIMY a signé avec la Ministre

de lʼOutre-mer Marie-Luce PENCHARD et le Secrétaire dʼEtat au tourisme Frédéric LEFEVRE

un contrat de destination aérienne.

OUVERTURE DU « HUB » DE

ROISSY

Cette demande formulée entreautres lors de la tenue de laTable-Ronde sur le tourisme pré-sidée par Nicolas SARKOZY il ya quatre mois en Martiniquetrouve ici sa pleine résonance.Cette ouverture se fera à comp-ter de novembre prochain pourcapter les voyageurs européens(Belges, Suisses, Allemands … :« Les touristes étrangers revien-nent sur les Antilles et plus parti-culièrement la Martinique  ; cesont plus de 33% de nuitées enplus au 1er trimestre ; cela repré-sente la moitié des réservationshôtelières ».

Une fois par semaine, avec undépart de Paris le vendredi et unretour de Fort-de-France le ven-dredi soir, un vol desservira laMartinique et la Guadeloupe audépart de « Charles-de-Gaulle ».

Ce contrat est un des premiersdegrés gravi par le présidentLETCHIMY et la présidente duComité Martiniquais du TourismeKarine ROY-CAMILLE dans lamise en place dʼune véritablepolitique touristique ; il préfiguretoutes les actions qui vont êtremenées autour de lʼouverture decette ligne en termes dʼattracti-vité et de mise en valeur du« produit Martinique ». Il répondà lʼexigence mondiale dʼassurerau pays cet attrait internationalpour ses patrimoines, seshommes, sa culture, en sortequʼils sʼinscrivent dans un cou-rant dʼéchanges, de rencontreset de création sans lesquelsaucun développement profondne peut sʼenvisager. En lʼétat delʼavant-projet, ces programmesreprésentent un investissementde lʼordre de 540 à 690 millions

dʼeuros sur 10 ans.

LES ZONES DʼATTRACTIVITÉ

TOURISTIQUE MAJEURES

> Une mise au net générale delʼensemble de la zone  : ruinesmonumentales, vestiges, fa-çades et détails architecturauxremarquables> Une démarche dʼimplication dela population et de formationdʼune communauté de projets> La mise en place de pro-grammes dʼaccompagnementdes porteurs de projets et dʼen-cadrement par un processus delabellisation et de formation(qualité de service, restauration,haute qualité environnementale)> La protection et la mise en va-leur des patrimoines intangibleshistoriques et mémoriels> Lʼaménagement des lieux, ancohérence avec les intentionsculturelles, artistiques, festives,de façon compatible avec lafonction résidentielle> Les programmes de revitalisa-tion des lieux et dʼextension desplages de prestation et dʼoffre deservices> Les programmes de patrimoni-sation (UNESCO…) et dʼamplifi-cation de la visibilité et deséchanges à lʼinternational

UNE DESTINATION ET DES

PARCOURS

* Actions dʼamélioration de lʼac-cessibilité de la destination* Actions dʼamélioration de lamobilité et de lʼaccès à nos siteset atouts à lʼintérieur du territoire* Actions dʼaménagements spé-

MM. PREVOST,LEFEVRE,LETCHIMY,MMes PENCHARD, ROY-CAMILLE

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DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE

Le Progressiste - Page 7 - mercredi 1er juin 2011

cifiquement conçus dans une vi-sion touristique* Actions dʼamplification de la vi-sibilité internationale

DES HOMMES ET LEUR SA-

VOIR-FAIRE

Programme des parcours dehaute connaissance : les grandshommes- Les étapes culturelles-Le parcours de la biodiversité-La route des rhums.- Un terri-toire, cʼest aussi des hommes etde femmes et un savoir-faire. Ceprogramme comporte deux vo-lets dʼactions :

Le premier, à destinationde la population, vise à lʼémer-gence dʼune véritable culture

du recevoir et à lʼavènementdʼune exigence dʼun tourismedʼexcellence par le plus grandnombre

Le second, en directiondes professionnels, vise un sautqualitatif de nos prestations pourune culture du service : forma-tion continue, accompagnement,mise en place dʼune formationdʼexcellence.A cet égard, le soutien des for-mations des personnels et desplus jeunes aux métiers du tou-risme ainsi que les aides à la ré-

novation des sites hôteliers,de même que lʼattention portéepar lʼEtat à lʼexamen de la situa-tion sociale et fiscale du secteurhôtelier, ont été accueillis avecun réel soulagement par les ac-teurs du tourisme.

Le président LETCHIMY insistaitsur le fait quʼil fallait « gagner labataille du dialogue social », ré-pondant entre autres au souhaitde Baudouin LAFOSSE-

MARIN, président de la CCIM,quand celui-ci avançait : « Cetteaffaire doit être celle de la popu-

lation et des entreprises. Sʼil y aentreprises, entrepreneurs et sa-lariés, alors on ne peut bâtir quoique ce soit sans sʼassurer dʼunlarge consensus  ». Le recteurAndré SIGANOS, lui, affirmaitque « les jeunes, dès lʼécole, ap-prennent et comprennent tousles enjeux du tourisme ».

Sʼagissant du contrat dʼexcel-lence, la ministre Marie-LucePENCHARD reconnaissait que« les lignes directrices du parte-nariat, à travers les esquisses,montrent toute la pertinence duprojet. Nous devons tous nousmettre au travail. Les prioritéssont très importantes à définir ».Frédéric LEFEVRE, le Secré-taire dʼEtat, assurait que « la dé-marche de la Région estconstructive et correspond ànotre souhait qui est celui dʼunvéritable partenariat. Quatre ansde travail, un objectif majeur,une priorité pour la Martinique etpour lʼEtat. Cʼest un enjeu dequalité. Cʼest tout sauf un abou-tissement, cʼest un départ ».

La ministre devait revenir sur cecontrat en précisant : « Un vol,

cʼest un moyen ; il faut aller au-delà de ce contrat. Il nʼy aura pasde développement économiquesi on ne joue pas la carte du tou-risme. Il faudra y associer laMartinique et les Martiniquais ».Le mot de la fin revenait au pré-sident de Région  : «  Noussommes déterminés. Le tou-risme est une priorité martini-quaise. Nous devons mettre enplace une politique attractive etsusciter une implication collec-tive ».

Scipion

La ministre chez la presidente du Departement

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FORT-DE-FRANCE

Le Progressiste - Page 8 - mercredi 1er juin 2011

PREVENTION DES RISQUESLe premier village de la prévention du risque sismique,

A la ville de Fort-de-France (24 et 25 Mai 2011)

Tout est basé sur la citoyenneté etla proximité  : Faire prendreconscience aux administrés

comme aux élus municipaux quʼil esturgent dʼapprendre et de respecter lesconduites à tenir, avant, pendant etaprès le séisme.

Des exercices pratiques, des films, desdébats, des stands dʼinformation, un si-mulateur de séisme, des démonstra-tions de secourisme ont été prévus, defaçon vivante et efficace, dans les jar-dins de lʼhôtel de ville.

Le Maire R. ST-LOUIS-AUGUSTIN,lʼadjointe au Maire Brunette BELFAN,les chefs de service, tels M.FERNE, ontété mobilisés : le public, les citoyensmartiniquais nʼétaient pas très nom-breux, il faut le regretter, dʼautant plusque, en masse et parfois de façon re-vendicative, ils viendront au sein delʼEdilité, en cas de désastre sismique,chercher aide, secours, argent, vivres (ce qui est normal), mais l éducation et laprévention devraient être aussi un ré-flexe normal, si la vigilance était inté-grée à leur vie quotidienne…

Voici de larges extraits du discourspédagogique du MAIRE :« 24 Mai 2011 : cʼest là, date de grandeimportance, puisquʼavec vous, nous te-nons le premier village de la préventiondu risque sismique. Rappelons- nous :

- 29 novembre 2007 :MARTINIQUE, cʼest la st Saturnin,séisme… - 12 janvier2010  : HAÏTI, cʼest la ste Tatiana,séisme - 11 mai 2011 :lʼEspagne, tout récemment, séisme.

La Terre, notre mère-Terre, tremble au-tour de nous, le sol se dérobe autour de

nous, le sol se dérobe sous nos pieds,nous nous terrons pris de frayeur…Ilest donc urgent, impératif que nous or-ganisions aujourdʼhui le premier villagede la Prévention. Il est organisé par laVille de FF, avec, bien sûr les parte-naires de la prévention des risques.

Je vous remercie tous de votre mobili-sation, mais avez-vous le choix ?, et,comme vous, je considère lʼINFORMA-TION comme lʼacte premier dʼuneCULTURE de PREVENTION. Il est, eneffet, question de sauver notre vie etcelle de tous ceux qui nous sontchers…

Fort-de France, comme lʼensemble dela Martinique, doit faire face à de multi-ples risques naturels : les séismes, lesglissements de terrain, les cyclones, leséruptions volcaniques, etc. Les inonda-tions et cyclones sont prévisibles ; si levolcan fait savoir sa colère, le séisme,par sa soudaineté, rend indispensablela connaissance et le respect dʼun cer-tain nombre de comportements de pro-tection et de sauvegarde. CʼESTCAPITAL.

Cʼest parce que FF se trouve en zonede sismicité la plus forte (niveau 3), quela Collectivité Municipale a fait de la pré-vention des risques majeurs UNE DESES PRIORITES, tant dans lʼorganisa-tion politique (élue  : Madame BEL-FAN), quʼadministrative (Direction etService Sécurité civile et Développe-ment de la Culture des Risques). EnMartinique et à FF aussi, seule laCONSTUCTION PARASISMIQUE per-mettra de diminuer le risque.

Cʼest pour vous entretenir desconduites à tenir que la Municipalitéavec les services de la Préfecture, duConseil Général, de la Croix Rouge, delʼassociation départementale de protec-tion civile, des secouristes martiniquaiset le Comité caribéen des Assurances,organise ce premier village dʼinforma-tion…

…Certains documents existent déjàcomme le P.P.R. (Plan de Préventiondes Risques), le Plan communal deSauvegarde, le DICRIM (le documentdʼinformation communal sur les risquesmajeurs), et je vous souhaite de les in-tégrer dans votre quotidien et de lesfaire connaître.

Bien sûr, votre marge de manœuvre,quant à lʼoccurrence des évènements,est limitée, mais être informé pour être

protégé dépend de NOUS, de chacundʼentre nous…Des conseils parfoissimples mais très utiles, pour sauvernotre propre vie, celle de notre famille,mais aussi celle de nos voisins…

CʼEST UN DEVOIR,CʼEST DE LA RESPONSABILITE DECHACUN… »

QUELQUES CONSEILS PRA-TIQUES  sur «  comment se proté-ger… » :

- Construire selon les règles parasis-miques en prenant contact avec lesprofessionnels,- Identifier à lʼintérieur de votre loge-ment les endroits réputés les plus so-lides ou les moins vulnérables : coinsdes pièces, poutres, murs en béton, ta-bles et mobiliers solides, baignoire, lits…- Signaler ces lieux par un symbole decouleur ou une signalétique autocol-lante pour quʼils soient connus par toutela famille- Prévoir dans un lieu facilement ac-cessible un kit de survie -Sceller aux murs et aux cloisons lesmeubles hauts (armoires, biblio-thèques)- Enlever les objets lourds du haut desétagères,- Enfermer les produits dangereux et in-flammatoires au niveau du sol - Dis-cuter en famille des mesures à prendreen cas de catastrophe (protection, éva-cuation, points de ralliement)

- Sʼinformersur le risque et les consignes de sécu-rité - Se formeraux gestes de premiers secours

A lʼextérieur

- Eloignez-vous des constructions, àdéfaut, vous abriter sous un porche- Eloignez-vous des lignes électriques,des ponts, des falaises, du bord de mer

Dans un lieu public (cinéma, supermar-ché …)

- Ne vous précipitez pas vers les issuespour ne pas être écrasé ou étouffé

- Pla-cez-vous près dʼun pilier, dʼun angle demur (se méfier de tous les objets insta-bles et en hauteur)

Dossier préparé parJeannie DARSIERES

Simulateur sismique

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EUROPE/CARAIBE

Le Progressiste - Page 9 - mercredi 1er juin 2011

ONZIEME CONSEIL MINISTERIEL DE L’ASSOCIATION DES ETATS DE LA CARAIBE

LʼAssociation des Etats de la Ca-raïbe a tenu la réunion du son on-zième Conseil Ministériel du 26 au28 janvier 2011 à Port-of-Spain Tri-nidad et Tobago.Cette association qui réunit laquasi-totalité des pays de la Ca-raïbe, est lʼinstance principale decoopération et de dialogue de laGrande Caraïbe.

La Martinique y était représentéepar Mme Karine GALY, présidentede la Commission de la Coopéra-tion Régionale et des Affaires Euro-

péennes et Jean CRUSOL, vice-président.Le onzième Conseil Ministériel delʼAssociation des Etats de la Ca-raïbe a retenu la candidature de laMartinique pour les postes sui-vants :vice-président de la Commissiondes Transportsvice-président de la Commissiondu Tourisme Durablerapporteur de la Commission duFonds Spécial

Par ailleurs la présidence de lʼAs-

sociation pour lʼannée à venir a étéconfiée à Trinidad et Tobago et laprésidence du bureau exécutif auGuatemala.La Martinique occupe une positionstratégique au sein des différentescommissions, et particulièrementcelle du tourisme dʼautant quʼil estquestion de mettre en place une as-sociation des destinations des croi-sières de la Caraïbe dont la missionsera de fédérer les acteurs du tou-risme et les opérateurs de croisière.

Il est à noter également lʼavancéedes travaux de la Commission surla Mer des Caraïbes, qui a obtenude lʼONU le classement de cettemer en tant que « zone spéciale »œuvrant à la définition dʼune gou-vernance de la mer des caraïbessur des fondements de durabilité,de protection et de valorisation.

Enfin, La Martinique a maintenu saplace au sein du Comité sur le fondspécial. En vertu de sa conventionconstitutive, lʼAEC a prévu dʼinstau-rer un fonds spécial dédié au finan-cement de programmes decoopération technique en lien avecles buts de lʼAEC.

S. LETCHIMY et

Mme l'AmbassadriceShirley SKERITT

Le IVème Sommet des ChefsdʼEtats Union Européenne (UE)-CARIFORUM (Forum des paysACP Carabe) du 17 mai 2010, aadopté les lignes générales dʼuneStratégie conjointe de partenariatUE / Caraïbe, et a décidé la créa-tion dʼun groupe de travail tech-nique chargé dʼélaborer unestratégie conjointe de partenariatrenforcé.

Cette stratégie vise à lamise en place dʼun cadre structurépermettant un dialogue politiqueélargi et la mise en œuvre dʼunestratégie de partenariat entre lʼUEet la Caraïbe.

Dans ce contexte, le CARI-FORUM a lancé un processus deconsultation régionale et a décidédʼy inclure les Régions ultrapéri-phériques (RUP)[1] et les Pays etTerritoires dʼOutre Mer (PTOM)[2]

de la Caraïbe sur lʼélaboration decette stratégie.

En ce sens, et dans lecadre de la Présidence martini-quaise de la Conférence des Ré-gions Ultrapériphériques (RUP), leConseil régional de Martinique aorganisé un Séminaire de consul-tation sur la Stratégie conjointe departenariat UE / Caraïbe, qui sʼesttenu les 25 et 26 Mai 2011.

Au cours de ces deux jour-nées de travail, les représentantsdes RUP françaises de la Caraïbe,de lʼEtat français et du CARIFO-RUM, ont largement débattu au-tour des cinq thèmes retenus dansla Stratégie conjointe de partena-riat UE /Caraïbe :

-         Coopération et insertionrégionale

-         Changement climatiqueet catastrophes naturelles

-         Lutte contre la criminalitéet lʼinsécurité

-         Action conjointe dans lesinstances internationales

-         La reconstruction et le

soutien institutionnel enHaïti

Dans son discours dʼouver-ture, le Président Serge Letchimya réaffirmé entre autres :

-         la priorité de lʼinsertiondes  RUP dans leur envi-ronnement géographique ;

-         lʼimportance dʼaboutir àdes actions de coopérationrégionales qui aboutissentà des réalisationsconcrètes ;

-                la nécessité pourles RUP dʼêtre mieux asso-ciées aux instances régio-nales de coopération ;

-         lʼimportance pour lʼUE defaciliter la coordination desinstruments financiers eu-ropéens pour la coopéra-tion régionale (FED etFEDER) ;

-         le besoin dʼune mise encommun des moyens etdes efforts pour atténuer

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EUROPE/CARAIBE

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les effets des risques natu-rels dans la Région Ca-raïbe.

La restitution des travaux enateliers ainsi que la déclaration fi-nale en cours de validation serontprochainement rendues publiques.

Ces recommandations seronttransmises aux autorités natio-nales, à lʼUE et au CARIFORUMafin quʼelles soient prise en comptedans lʼélaboration de la stratégieconjointe de partenariat UE / Ca-raïbe.

Cette stratégie devrait êtreadoptée lors dʼune réunion avecdes hauts représentants de lʼUE etde la Caraïbe en fin 2011,

1[1] Guadeloupe, Guyane, Martinique,Saint Martin

2[2] Saint Barthelemy, Antilles néerlan-daises et britanniques

PAROLES CITOYENNESALLONS-NOUS DEMEURER A JAMAIS ISOLES ET EN

DEHORS DES AFFAIRES DE NOTRE CONTINENT ?Le 5 juillet 2011 prochain, jour du200ème anniversaire de lʼindépen-dance du Venezuela, 33 chefsdʼétats des Amériques ont rendez-vous à Caracas pour créer officiel-lement la CELAC, (sigle espagnolpour : Communauté des EtatsdʼAmérique latine et de la Caraïbe).

La tutelle étasunienne

Depuis lʼénoncé de la Doctrine deMonroe en 1823, lʼAmérique latineet la Caraïbe ont été considéréespar les USA comme leur arrière-cour. Washington y a mené grandtrain de vie en y exploitant à ou-trance les matières premières dis-ponibles, en entretenant unekyrielle de dictateurs plus sangui-naires les uns que les autres, enfaisant élire des dizaines de chefsdʼétat fantoches, en liquidant dʼau-tres et en ficelant leur relation avecle sous-continent par le biais dʼor-ganismes cachant mal leur vocationdʼoutils de domination. Deux exem-ples :

LʼEcole des Amériques :Créée en 1946, lʼEcole des Amé-riques fut établie en premier lieudans la zone américaine du Canalde Panama. « Le centre de forma-tion militaire le plus importantdʼAmérique latine a permis auxEtats-Unis dʼentraîner et de formeridéologiquement plus de 60 000 mi-litaires. Parmi ses élèves, quelquesnoms tristement célèbres : les gé-néraux putschistes argentins Viola,Videla et Galtieri, des dictateurs  :Pinochet (Chili), Somoza (Nicara-gua), Manuel Noriega (Panama),Stroessner (Paraguay), Hugo Ban-zer (Bolivie), etc. Transférée à FortBenning (Georgie) en 1984, lʼEcolea été fermée en lʼan 2000 par leprésident Clinton qui lʼa rouverteaussitôt sous une nouvelle appella-tion : Institut de Défense pour la

Coopération de la Sécurité Hémi-sphérique….!!! »

LʼOEA (Organisation des EtatsAméricains) :Créée le 30 avril 1948 lors de laneuvième conférence panaméri-caine de Bogotá et adoptée par 21nations des Amériques, lʼOEAsʼétait donnée pour principe de «défendre la démocratie et les Droitsde lʼhomme, de renforcer la sécu-rité du territoire, de lutter contre lestrafics de drogue et la corruption,ainsi que dʼaider aux échangesentre les différents pays de lʼAmé-rique ».Dans les faits, lʼOEA, dont le siègese trouve à Washington DC, sʼestrévélée être aux mains des USA unoutil efficace de lutte contre « lʼex-pansion du communisme ». Peuimportaient les méthodes. Lʼexpul-sion de Cuba en 1962 en est unexemple.

Réglons nos affaires entre nous !

Aujourdʼhui, « la boule a tourné »,lʼAmérique Latine et la Caraïbesʼémancipent progressivement dela tutelle imposée ou acceptée desUSA. Ainsi, si lʼon excepte les es-carmouches verbales de principequi prévalent entre Washington etCaracas, les quelques poches rési-duelles de lutte armée en Colombieet les demandes réitérées de la Bo-livie auprès du Chili en vue de la ré-trocession de sa province du littoral,(son unique accès à la mer perdulors de la Guerre du Pacifique(1879-1884), lʼAmérique latine estglobalement pacifiée. La CELACpeut ainsi afficher progressivementses objectifs et ses ambitions. Pré-cisons-les :

1 - “Disposer dʼun forum de concer-tation politique continental. Mettrelʼaccent sur la nécessité de faireconverger les accords historiques,

de trouver des complémentarités”.(Déclaration de Salvador de Bahia :16-17/12/2008)

2 - “Plan dʼaction : Coopérationentre les mécanismes dʼintégration; crise financière internationale ;énergie ; infrastructure ; développe-ment social et éradication de lapauvreté et de la faim ; sécurité ali-mentaire et nutritionnelle ; dévelop-pement durable ; désastresnaturels ; changement climatique ;culture”. (Plan dʼAction de Montegobay : 06-11-2009)

3 - Décision de la création de laCELAC. Affirmation des trois prin-cipes fondamentaux : La solidarité,lʼinclusion sociale et la complémen-tarité (Déclaration de Cancun 23-02-2010)

La fondation de la CELAC, unpas historique.

1 - Il existe bien toute une série dʼal-liances au Sud du Rio Grande.Elles visent toutes lʼintégration ré-gionale et la coopération : ALBA -UNASUR - MERCOSUR – CARI-COM – CARIFORUM - GROUPEDE RIO - AEC, etc., mais aucunenʼenglobe comme la CELAC lʼen-semble des pays. Pour la premièrefois en effet depuis 200 ans, toutelʼAmérique Latine et la Caraïbe sontunies dans un même projet.

2 - Ce dont il faut se réjouir, cʼestprécisément que notre Caraïbe soitsolidairement accrochée à cette lo-comotive économique, culturelle etécologique.

3 - Ce quʼil faut déplorer, cʼest quePorto Rico, la Guadeloupe, la Mar-tinique et la Guyane en soient ab-sents. Pourquoi ? Parce quʼaucunde ces pays nʼest indépendant  ?Cʼest là une réponse facile !

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PAROLES CITOYENNES

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Posons alors une question de fond: Allons-nous demeurer à jamaisisolés et en dehors des affaires denotre continent ? Notre réponse estsans équivoque : Non !

Que faire donc ?

1 - Réfléchir ensemble à laquestion (Présidents des Conseils,général et régional, parlementaireset spécialistes en relations interna-tionales), en discuter avec la Gua-deloupe et la Guyane et créer ungroupe de contact ad hoc.

2 - Solliciter un entretien au-près des autorités du Venezuela,principal maître dʼœuvre, afin dʼex-plorer la faisabilité technique, diplo-matique et politique du niveaudʼinclusion de notre pays dans laCELAC. (M. lʼambassadeur du Ve-nezuela à Paris pourrait être un ex-cellent interlocuteur. Il acompétence pour nos régions et estbien informé du contexte politiqueet institutionnel des DFA).

3 - En fonction des retours deCaracas, prendre lʼattache du gou-vernement français en nous ap-puyant sur la déclaration deFort-de-France du premier minis-tre : “Prenez votre autonomie éco-nomique, en relation avec vosvoisins !” et plus particulièrementsur le discours du Président de laRépublique du 6 novembre 2009prononcé en conclusion du Conseil

interministériel :

« Qui peut dénier aux collectivitéslocales une connaissance touteparticulière de leur environnementdirect ? Quel diplomate peut allerexpliquer aux Polynésiens, auxRéunionnais, aux Antillais ou auxGuyanais la manière dont ses voi-sins conçoivent leurs rapports dansla zone sans même écouter ce queles principaux intéressés ont à endire ? »

« ….je souhaite donner la possibi-lité aux collectivités régionales departiciper aux négociations interna-tionales qui les concernent, etmême de représenter la France,sous mandat, dans les organismesde coopération régionale de leurzone géographique ».

Notre conclusion :

LʼAEC (Association des Etats de laCaraïbe) semble marquer le pas,en tout cas, ses possibilités sont li-mitées et notre présence nʼy estque symbolique.

Nous nʼavons pas pu, su, ou voulu- à notre connaissance –, explorerla piste de lʼALBA et de son exten-sion : Petrocaribe.

Plus simple, en dehors des dis-cussions ayant trait à lʼharmoni-sation des taux de TVA sur lescigarettes et le champagne, nousnʼavons même pas su progres-

ser vers une espèce dʼententeéconomique globale avec la Gua-deloupe et la Guyane.

Avons-nous par ailleurs jamaisimaginé la création dʼune al-liance stratégique dʼintérêtsfranco-caribéenne entre les DFAet Haïti, ce qui porterait notrezone de chalandise à 12 millionsdʼhabitants ?

Rien de tout cela. Que nous soyonsautonomistes, souverainistes, indé-pendantistes ou du K5F, nous neparvenons pas à concevoir notreexistence en dehors du coût destransports des yaourts et desfraises sur la distance nous sépa-rant de la France et de lʼEurope.Des relations outre-Atlantique quʼilne faut en aucun cas négliger, maisqui selon nous, ne suffisent paspour assurer un développementéconomique, culturel, psycholo-gique et humain équilibré, lisse etdurable de nos pays.

Il nous parait donc important, au-delà des urgences, dʼoser prendre,non seulement notre autonomieéconomique comme nous le sug-gère François Fillon, mais notre au-tonomie de pensée etdʼimagination, sous peine de ré-duire la nouvelle collectivité à venirà une coquille vide résonnant demots creux.

H.P.

QUESTION DʼACTUALITÉ – Serge Letchimy – 31 mai 2011

Dans le monde actuel les inégalités sʼaccroissent dans lʼaccès aux ressources élémentaires : lʼalimentation,le logement, lʼénergie.La situation en France, aussi, est inquiétante : 8 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, soit13,4 % de la population. Cʼest une conséquence de choix politiques et économiques marqués par le désen-gagement de lʼEtat, notamment face aux marchés financiers.Au cours des 10 dernières années, le revenu annuel moyen des 10 % les plus modestes sʼest élevé de 970euros quand celui des 10 % les plus riches sʼaccroit de 11 500 euros. Sachez par ailleurs que 0,01% des plusriches ont gagné 360 000 euros de plus. Où est lʼEtat dans son rôle régulateur ?Les inégalités de revenus se creusent face à des jeunes dont près de 20% sont au chômage, 57% en Outre-mer.Pour nos pays dʼoutre-mer justement, les chiffres parlent aussi dʼeux-mêmes : de 25 à 30% de chômage ; unPIB inférieur de 30% par rapport à lʼhexagone ; des produits de base supérieurs de 35%.Les évènements en Grèce et en Espagne doivent nous interpeller et nous faire prendre conscience dʼun risquede rupture de la solidarité et de la cohésion au sein de nos sociétés.Monsieur le premier ministre :plutôt que dʼaccuser, comme lʼa fait votre ministre des affaires européennes, les populations pauvres de secomplaire dans lʼinactivité ;plutôt que de rejeter, comme le fait votre ministre de lʼintérieur, la responsabilité de cette situation sur les im-migrés et les étrangers.Quand accepterez-vous enfin dʼassumer la question éminemment politique qui est celle du partage et de laredistribution des richesses et du travail ?

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COMITÉ DE RÉDACTION :Daniel COMPERE

Jeannie DARSIERESDidier LAGUERRELaurence LEBEAU

Serge SOUFFLEURVictor TISSERAND

Appel du « Progressiste » aux Militants, aux sympathisants, à tous les Démocrates qui lui ont toujoursfait confiance.« Le Progressiste », organe du Parti Progressiste Martiniquais, a besoin de l’aide matérielle, intellectuelle de tous les militants, démocrates et sympathisants. Nous les remercions d’envoyer leursdons (à l’ordre du PPM), leurs articles et leurs suggestions au siège du PPM : - Ancien Réservoir de Trénelle - Fort-de-France.Directeur de la Publication : Daniel [email protected]éléphone du siège du PPM : 0596 71 88 01Site Internet : www.ppm-martinique.frN° de CPPAP : 0511 P 11495

Vous souhaitez adhérer au Parti Progressiste Martiniquais ?1. Téléchargez le bulletin d’adhésion :http://www.ppm-martinique.fr/wp-content/uploads/2009/09/Bulletin-dadhésion-2006.pdf2. Complétez-le3. Renvoyez-le à : PPM – Ancien réservoir de Trénelle – 97200 Fort-de-Franceou par Mail à [email protected] le site du PPM :http://www.ppm-martinique.fr

L’ACTUALITE EN IMAGES Fête des voisins à Morne Calebasse

(Photos de Benny et Wilson)

Annie CHANDEY,pdte des CCAS

Georges COPPET,conseiller municipal