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CONSEIL COMMUNAL DU 25 AVRIL 2017
Le plan communal de mobilité (PCM) de Wavre
Chers collègues,
En préambule, je voudrais vous dire que les membres de notre groupe ont passé de nombreuses heures à analyser les différents documents du plan communal de mobilité. Cette analyse s’est faite par une lecture attentive et exhaustive, par la confrontation de nos
observations et par une réunion technique que les conseillers communaux ont pu avoir avec l’auteur du projet. Nous remercions le Collège d’avoir organisé cette réunion qui fut à la fois
longue et riche pour tous les participants. Il fallait en effet investir tout ce temps et cette énergie, car la mobilité est un des enjeux
majeurs pour notre commune et la complexité d’une telle matière n’autorise pas une analyse superficielle et encore moins des conclusions hâtives. Ceci d’autant plus que l’auteur du PCM
a produit un travail non négligeable qui lui a pris deux ans. Ce préalable étant posé, l’honnêteté nous commande de vous dire que nous sommes déçus par
le résultat qui nous est aujourd’hui présenté : ‒ déçus de voir les textes encombrés par de trop nombreuses considérations générales,
‒ déçus de constater l’absence de vision globale de ce que sera la mobilité dans notre commune à moyen et long terme,
‒ déçus de voir beaucoup d’actions présentées de manière trop superficielle,
‒ déçus de ne pas savoir dans quelles directions travailler en priorité, alors que, par définition, un plan communal de mobilité est un document d’orientation ;
‒ déçus aussi par le manque de créativité dans les actions proposées, la plupart étant en effet déjà connues.
Tout n’est cependant pas négatif dans le PCM. Nous y avons lu quelques chapitres intéressants, notamment en matière de résultats de comptage des voitures en centre ville,
Bertrand Vosse vous en parlera tout à l’heure. Nous sommes donc devant le constat que quelque chose n’a pas bien fonctionné lors de
l’élaboration du PCM, qu’il a en quelque sorte raté sa cible et c’est bien dommage ! Mais nous ne voulons pas en rester là, car, comme vous nous l’avez dit lors de la réunion technique,
le document est perfectible ! Analysons d’abord les raisons de cet échec. Pour notre part, nous y voyons deux causes :
1. une participation citoyenne faible : à part une ou deux associations consultées comme le Gracq et une invitation des directeurs d’école à une réunion qui n’a semble-t-il pas
rencontré un grand succès, la participation des citoyens n’a pas été à la mesure des enjeux. Sachant que Wavre est la commune scolaire la plus importante de la province et que l’essentiel des encombrements du centre ville en heure de pointe sont causés par
la mobilité scolaire, il nous semble qu’il aurait mieux valu consulter chaque directeur d’école séparément. D’autre part, l’association des commerçants de Wavre n’a pas été
consultée, ce qui est surprenant. En effet, pour les commerçants du centre ville, l’accessibilité de celui-ci est vitale pour la poursuite de leur activité.
2. Une définition des objectifs imprécise : en effet, la liste des objectifs présentés dans le
document se rapportant à la phase 2 s’apparente plus à un catalogue de bonnes intentions qu’à de vrais objectifs servant de guide pour la mise en œuvre des actions
futures, des objectifs quantifiables et que l’on puisse évaluer régulièrement au moyen de critères clairs. Nous nous étonnons qu’on ne trouve rien de tout cela alors que le cahier des charges du PCM indique clairement en page 23 :
« Les objectifs sont accompagnés des critères qui permettent l’évaluation des progrès réalisés. Le niveau d’ambition par objectif est chiffré sous forme d’indicateurs et de
valeur cible à atteindre à l’horizon de 10 ans. Distinction sera faite entre :
‒ Des indicateurs de réalisation (par exemple km d’infrastructures
cyclables à réaliser, nombre de points noirs à résoudre, nombre d’élèves à toucher par des actions de sensibilisation, …)
‒ Des indicateurs d’impact (par exemple, effets sur le choix modal, flux de piétons dans une rue commerçante, fréquentation d’un itinéraire cyclable, évolution de la charge de trafic, …) »
Cette lacune importante justifie à elle seule que nous ne pouvons pas accepter le PCM en l’état.
Néanmoins, nous voulons être constructifs et nous ne souhaitons pas en rester aux constats. Ce serait vraiment dommage considérant la somme de travail déjà accomplie par l’auteur du
plan. C’est pourquoi, nous avons essayé de reformuler les objectifs dans l’esprit de ce qui est demandé par le cahier des charges et de manière plus claire pour la population afin qu’elle
voie mieux dans quelle direction la commune souhaite aller. Nous vous soumettons ce document. Il doit encore être complété et sans doute être amendé avec la collaboration de l’auteur de projet. Nous sommes en tout cas prêts à en discuter de manière plus approfondie.
Je cède maintenant la parole à mon collègue Bertrand Vosse qui vous entretiendra de deux
dossiers très importants du plan communal de mobilité.
Benoît THOREAU Chef du groupe cdH