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L’ E S T R É P U B L I C A I N | V EN D R E D I 3 0 MA I 2 0 1 4
NANCYNANCY
NCY02 V1
Vie associative RCNestàcourtde trésorerie, à telpointquecette radioduPlateau ignore comment teniraudelàde juin
RadioCaraïbmenacéede silenceUNE VOIX QUI A L’HABITUDE de se couler au microporte fort, une voix qui faitde la radio porte haut, maisla voix peut vaciller soudain,se heurter à un mur infranchissable du silence et finirpar s’éteindre définitivement. C’est la plus grandedes hantises d’Arielle Christoflau. Arielle, c’est l’âme deRadio Caraïb Nancy depuisprès d’une douzaine d’années, elle en assume aujourd’hui le rôle de directriced’antenne. Un rôle pivot.Mais ils le sont tous, il n’y apas de superflu quand l’effectif compte quatre salariésseulement qui s’échinentdans le petit local mis à disposition par le Buisson Ardent. Or quatre, c’est presque déjà trop au regard desfinances…
En 26 ans d’existence,RCN, radio associative perchée sur le Plateau de Haye,a déjà connu bien des remous. Le plus grave d’entreeux remontant à 2008. Maisune nouvelle équipe au bureau a repris les choses enmain depuis, jusqu’à fairedu 90.7 une fréquence qui semêle de la vie associativeautant que de politique oude culture pourvu qu’on yplace l’essentiel au centre :les gens. « Et tous les gens !On est là pour parler desgens heureux, mais aussisoutenir le monde des invisibles, Tous ceux qui en ch…
t dans la rue ou chez eux. »Les émissions tiennent
l’antenne de 9 h à 19 h tousles jours, une densité rarepour une radio associative,dont l’essentiel des animateurs est puisé parmi des bénévoles chaque mois plus
compétents.Bref, l’image engagée de
RCN n’est plus à faire. Contrairement à son budget… Etplus encore depuis que lesaides de l’État, le FSER (soit40 % de son budget), tombent avec retard.
Unmal chronique
« Les subventions pourfaire tourner 2013 sont arrivées en 2014, et c’est devenuchronique depuis quelquesannées », déplore le président Yves Issartier. « Enplus, on a un problèmestructurel. Nous avons misen place une structure apte àrépondre au cahier des
charges exigé par le CSApour nous accorder la fréquence, mais en face, on n’apas assez de financements.Et ça, c’est récurrent. Si lesautorités ne font pas un effort, on en arrivera très prochainement, dès juin, à devoir prendre des décisionsdramatiques. »
En fait, un effort est déjàconsenti par divers acteursinstitutionnels. Sur les10.000€ nécessaires chaquemois pour faire tourner laRadio, le FSER pourvoit àhauteur de 40 % (avec retard,donc), la ville et le GrandNancy abondent de leur côtéà hauteur de 1520 % dans lecadre des contrats urbains
de cohésion sociale. Enfindiverses subventions defonctionnement sont octroyées par la ville et le département, de quoi ajouter20 % à l’ensemble.
« Doiton se couperune jambe ? »
Il reste toutefois un manque à gagner d’au moins20 %, aggravé par la réduction des aides accordéespour l’emploi d’un technicien. « Sans parler du faitqu’il y a eu ce temps mortélectoral tout l’hiver et leprintemps. Si bien que nousnous retrouvons devant ungrave problème de trésorerie immédiat. On ne sait pascomment on va affronter laseconde moitié de 2014 etmoins encore si on va la finir.Sauf à se couper une jambeou un bras… » La pire desmenaces étant bien sûrqu’on leur coupe le sifflet.
« Il faut absolument qu’onconserve la fréquence quoiqu’il arrive, sinon c’est foutu ! », s’insurge Arielle portée par une conviction militante. Si elle répugne àenvisager l’avenir avec lapub (« Ce n’est vraiment pasle rôle d’une radio associative »), elle n’exclut pas despartenariats sur certainesémissions thématiques.Mieux, elle rêve d’une radiodes 3 communes (Laxou,Maxéville, Nancy), la radiodu plateau qui prendraitplus encore l’actu des quartiers à braslecorps.
Arielle en revanche nepeut imaginer qu’on envienne à démonter les micros. « Les politiques saventtrès bien qui on est, ils savent aussi que si ça tourneau vinaigre, on ne crèverapas silencieusement. » Lesilence n’étant génétiquement pas compatible avec lemonde de la radio.
LysianeGANOUSSE
K La directrice de l’antenne a une hantise : qu’on leur supprime la fréquence (90.7). Photo M. CUGNOT
SurUlule aussi
E En dehors d’un soutien tangible des élus et institutions,RCN espère pouvoir aussi compter sur tout un chacun. Pourça, deux possibilités immédiates. Le 26 juin est organisé un concert de soutien en faveur de laradio. Ça se fera au Quai’Son, 5€ l’entrée. Dès maintenant est ouverte une campagne de financementparticipatif « Sauvez Radio Caraïb Nancy » sur la plateformeUlule. On peut y faire des dons deux mois durant, avec l’objectif d’atteindre au moins 5.000€, sans quoi les fonds ne serontpas attribués (http://fr.ulule.com/radionancy/)
K À l’écoute du bilan 2013.
Associations
Ayud’Art aide les enfants péruviens
L’associationAyud’Art a tenuson assemblée généraleannuelle dans les locaux dulycée Jeanned’Arc enprésence d’une quarantaine demembres de l’association.La présidente Élise Gonnet aprésenté le rapportmoral enrappelant l’objectif del’association qui de venir enaide aux enfants des rues duPérou par l’intermédiaire duCIMA, centre d’intégration desmineurs en abandon. Ce centreest situé à 21 kmde Lima etaccueille entre 80 et 90garçons de 8 à 18 ans répartisen pavillons selon leur tranched’âge et leur profil. Des tuteursvivent nuit et jour aux côtésdes enfants et lesaccompagnent dans leurquotidien. Créée par JeanLouis Lebel, un professeur desport canadien, en 1989, pouroffrir une alternative auxenfants qui vivent dans lesrues de Lima ou issus del’extrêmepauvreté, le Centred’Intégration desMineurs enAbandon (CIMA) est uneassociation civile péruvienne,à but non lucratif. Ayud’Artvient en aide au CIMAgrâce,
entre autres, à la vented’artisanat péruvien.Les faitsmarquants de l’année2013 sont la coorganisationdumarché dumonde solidaireles 16 et 17 novembre, lamiseen place d’un partenariat avecl’ESC Rouen «RouenBusinessSchool », la réalisation d’undocumentaire audiovisuelintitulé « Les oubliés de Lima »(https ://frfr.facebook.com/LesOubliesDeLima), la conférence deNicoleFourtané à VillerslèsNancyou encore l’organisation de lamarche gourmande àLonguyon. Au bilan, Ayud’Art apu envoyer 52.464€ au CIMAen2013 (soit 358.412€depuis la création del’association en 2002 !).Pour 2014, l’associationpoursuivra ses actionséducatives auprès des écoles,participera à différentsmarchés solidaires et essayerade renforcer ses liens avecl’ambassade de France auPérou.Plus de renseignements sur lesitehttp://ayudart.org/WordPress3/
UrgencesPharmacie de garde : tél. 3237 (0,34 €/mn).Entre 22 h et 8 h, s’adresser au commissariat de police,boulevard Lobau.Urgences vitales : tél. 15.Permanences de soins : tél. 0.820.33.20.20.Cabinet médical de garde : de 20 h à 24 h, les Bains Douches,67, rue SaintNicolas, Nancy.SOS Médecins Nancy : urgences du Grand Nancy, 24 h/24,tél. 0826.46.54.54.Médecins du monde : 5, rue de l’ArméePatton,tél. 03.83.27.87.84, permanence de 9 h à 11 h.Centre antipoison : tél. 03.83.22.50.50.