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C ’est la dernière classe. La grande bourgeoisie a ses lieux de rencon- tre, ses clubs privés, ses associa- ons huppées. A ses enfants, elle incul- que une bonne éducaon pour faire de bonnes études - ou un bon mariage - qui leur assurent les bonnes places. Surtout, elle a conscience de ses intérêts, et elle sait les défendre, collecvement, par ses lobbys, ses hauts fonconnaires, ses réseaux d’amié. Elle est si bien organi- sée, même, que ce pet groupe, ultra- minoritaire dans le pays, est parvenu à imposer à la France son Président. Issu de Neuilly-sur-Seine. Dévoué aux beaux quarers. Et depuis cinq ans maintenant, en effet, du bouclier fiscal à la réforme des retraites, ce Président sert les riches sans disconnuer. On peut dénoncer cee collusion entre le pouvoir polique et les forces éco- nomiques. Mais on peut aussi en rer des leçons: comment font-ils? Ils sont si peu, nous sommes le nombre, et ce sont pourtant eux qui font la loi. Leur puissance naît surtout de nos faiblesses. Nous qu’on invite quodiennement à l’individualisme - tandis qu’ils forment un groupe soudé. Nous qu’on dépolise - tandis qu’ils s’approprient la chose pu- blique. Nous qu’on divise entre salariés du privé et du public, entre ouvriers et assistés, entre «de souche» et immigrés, etc. - et qui nous divisons en chapelles parsanes. Depuis près de vingt ans, les sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Char- lot enquêtent sur cee «dernière des classes collecvistes». De quoi, grâce à eux, mieux connaître l’adversaire. De quoi, peut-être aussi, s’inspirer des mé- thodes de cee oligarchie... pour la dé- boulonner! Dans le Fakir en kiosques : huit pages speciales luttes à Amiens CE JOURNAL NEST LIÉ À AUCUN PARTI, AUCUN SYNDICAT, AUCUNE INSTITUTION. IL EST FÂCHÉ AVEC TOUT LE MONDE OU PRESQUE. Hiver 2010 LE PRÉSIDENT DES RICHES La grande bourgeoisie forme la dernière classe. Ils sont si peu, nous sommes le nombre, et ce sont pourtant eux qui font la loi. Capables de faire élire leur président… A VOS EUROS ! A la fin, c’est nous qu’on va gagner ! Le MERCREDI 2 FÉVRIER 2011, à 19 HEURES, à la SALLE DEWAILLY, Les Teufs à Babeuf et l’Université Populaire d’Amiens vous invitent à une fête-débat avec M ONIQUE P INÇON -C HARLOT ET M ICHEL P INÇON entrée libre Avant le débat : théâtre et coup à boire (avec le meilleur punch au Nord de la Seine) sociologues des la grande bourgeoisie, Ils viendront nous parler de leur ouvrage : Le président des riches paru en 2010 aux édions Zones. 3 € (seulement)

Tchio fakiramienspresidentdesriches

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C’est la dernière classe. La grande bourgeoisie a ses lieux de rencon-tre, ses clubs privés, ses associa-

tions huppées. A ses enfants, elle incul-que une bonne éducation pour faire de bonnes études - ou un bon mariage - qui leur assurent les bonnes places. Surtout, elle a conscience de ses intérêts, et elle sait les défendre, collectivement, par ses lobbys, ses hauts fonctionnaires, ses réseaux d’amitié. Elle est si bien organi-sée, même, que ce petit groupe, ultra-minoritaire dans le pays, est parvenu à imposer à la France son Président. Issu de Neuilly-sur-Seine. Dévoué aux beaux

quartiers. Et depuis cinq ans maintenant, en effet, du bouclier fiscal à la réforme des retraites, ce Président sert les riches sans discontinuer.

On peut dénoncer cette collusion entre le pouvoir politique et les forces éco-nomiques. Mais on peut aussi en tirer des leçons: comment font-ils? Ils sont si peu, nous sommes le nombre, et ce sont pourtant eux qui font la loi. Leur puissance naît surtout de nos faiblesses. Nous qu’on invite quotidiennement à l’individualisme - tandis qu’ils forment un groupe soudé. Nous qu’on dépolitise

- tandis qu’ils s’approprient la chose pu-blique. Nous qu’on divise entre salariés du privé et du public, entre ouvriers et assistés, entre «de souche» et immigrés, etc. - et qui nous divisons en chapelles partisanes.

Depuis près de vingt ans, les sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Char-lot enquêtent sur cette «dernière des classes collectivistes». De quoi, grâce à eux, mieux connaître l’adversaire. De quoi, peut-être aussi, s’inspirer des mé-thodes de cette oligarchie... pour la dé-boulonner!

Dans le Fakir en kiosques :

huit pages speciales luttes à AmiensCe journal n’est lié à auCun parti, auCun syndiCat, auCune institution.

il est fâChé aveC tout le monde ou presque.

Hiver 2010

le président des riChesLa grande bourgeoisie forme la dernière classe. Ils sont si peu,

nous sommes le nombre, et ce sont pourtant eux qui font la loi. Capables de faire élire leur président…

a vos euros !

A la fin, c’est nous qu’on va gagner !

Le mercreDi 2 Février 2011, à 19 heures, à la sALLe DewAiLLy, Les Teufs à Babeuf et l’université Populaire d’Amiens vous invitent à une fête-débat avec

monique pinçon-Charlot et miChel pinçonentrée libre

Avant le débat : théâtre et coup à boire (avec le

meilleur punch au Nord de la Seine)

sociologues des la grande bourgeoisie,

Ils viendront nous parler de leur ouvrage :

Le président des riches

paru en 2010 aux éditions Zones.

3 €(seulement)

Page 2: Tchio fakiramienspresidentdesriches

0,50€ Ours. Directeur de publication : Fabian Lemaire. Siège social (pour envoyer un don) : 177 rue Laurendeau 80000 Amiens. Equipe : Aline, François, Chef, Damien, Pierre et Isa-belle, Jérôme et Hélène et plein d’autres qu’on manque de place pour inscrire ici. Edité par Fakir. ISSN : 1204G79740. Imprimé par Editions NorSud (Rivery). 1er tirage : 4 000 ex.

Projet de loi autorisant la ratification du traité de Lis-bonne modifiant le traité sur l’Union européenne, le traité instituant la Communauté européenne et certains actes connexes : article uniqueLe 29 mai 2005, 55% des Français rejetaient le Traité consti-tutionnel européen. Moins de trois ans plus tard, les parle-mentaires ratifiaient le Traité de Lisbonne sans demander son avis au peuple.

Projet de loi portant modernisation du marché du travail. Texte qui prévoyait davantage de flexibilité pour les salariés, et notamment le travail du dimanche non majoré dans le commerce.

Projet de loi portant sur la ré-forme des retraites (texte de la commission mixte paritaire)Comment résoudre le déficit des régimes de retraite ? Sûrement pas en augmentant les cotisations patronales. Plutôt en repoussant la retraite à taux plein de 65 à 67 ans… pour des salariés le plus majoritairement licenciés, ou en arrêts, bien avant ça.

Nicolas Sarkozy est sous le feu des critiques. Le bouclier fis-cal, c’est lui. La réforme des

retraites, c’est encore lui. Les cadeaux aux banques, c’est toujours lui. On ne va pas pleurer sur son sort: il l’a bien cherché. Mais s’il peut faire ces choix injustes, c’est parce que des députés le suivent. Au garde à vous à l’Assemblée. Votant comme un seul homme. Les mêmes qui, de retour dans leur circons-cription, à Amiens, Albert, Friville, pré-

tendent ne pas «faire de politique poli-ticienne», «ni de droite ni de gauche», juste les partisans du «bon sens». Voire qui regrettent les fermetures d’écoles, de postes, de maternités... qu’ils ont pourtant votées à Paris !Grâce au site mondepute.free.fr, un groupe de bénévoles fakiriens s’est ap-

pliqué à mettre de l’ordre dans ces lois. Et c’est pas forcément facile, parce que tous ces textes paraissent très techni-ques, lointains, juridiques (avec des ré-férences au Code général des impôts, etc.) même s’ils transforment au quo-tidien, très concrètement, près de chez nous, nos existences.

les députés des riChes

POUR

POUR

POURmaxime Gremetz (Gauche Démocrate Républicaine)

Gilbert mathon (PS)

maxime Gremetz (Gauche Démocrate Républicaine)

Gilbert mathon (PS)maxime Gremetz (Gauche Démocrate Républicaine)

Gilbert mathon (PS)

maxime Gremetz (Gauche Démocrate Républicaine)

Gilbert mathon (PS)

contre

contre

contre

contre

Jérôme Bignon (UMP)

Alain Gest (UMP)

stéphane Demilly (Nouveau Centre)

Olivier Jardé (Nouveau Centre)

Jérôme Bignon (UMP)

Alain Gest (UMP)

stéphane Demilly (Nouveau Centre)

Olivier Jardé (Nouveau Centre)

Jérôme Bignon (UMP)

Alain Gest (UMP)

stéphane Demilly (Nouveau Centre)

Olivier Jardé (Nouveau Centre)

Jérôme Bignon (UMP)

Alain Gest (UMP)

Autorisation de la prolongation de l’intervention des forces armées en Afghanistan (application de l’article 35 de la Constitution)Alors qu’une très large majorité de nos concitoyens se prononcent contre cette guerre, les troupes françaises demeurent engagées en Afhanistan – comme forces supplétives de l’armée américaine.

POUR

Y a pas que le Président. Y a ses députés, aussi