Click here to load reader
Upload
dominique-gayraud
View
50
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Région > Aisne > Saint-Quentinois > Saint-Quentin
Saint-Quentin : ces habitants qui assistent à la cérémonie des vœux PUBLIÉ LE 06/01/2017
Par O.D.S.R. et G.B. (Photos G.H.)
Réagir Le journal du jour à partir de 0,90 €
Les vœux de la municipalité restent un moment incontournable de la vie locale. L’affluence y est
toujours considérable. Mais au fait, qui assiste à cette cérémonie ?
1 / 2
Dans l’assistance, en plus des élus et des « forces vives », on trouve beaucoup de sympathisants de la majorité municipale et
des anonymes venus pour voir le maire ou profiter du buffet.
- A +
Lire aussi :
Saint-Quentin: elle sauve un désespéré qui voulait sauter du pont
1- Les « citoyens »
Ils sont arrivés à 18 heures. Une heure et demi avant le début du discours du maire. Jean-Claude
Fourmentraux et Noël Benoît ne sont pourtant pas au premier rang. D’autres les ont précédés. La
cérémonie est gratuite mais les places sont chères pour être au plus près de la star de la soirée, Frédérique
Macarez.
Les deux retraités viennent « par tradition ». « On respecte la municipalité, on vient depuis Pierre
André », indique Noël Benoit qui ne cache pas sa sympathie pour la couleur politique du conseil
municipal.
Quelques minutes avant le discours, il n’est plus possible de se mouvoir dans le palais de Fervaques
tellement la foule est dense.
2- Les « sympathisants »
Le tout Saint-Quentin est là. Autour de l’estrade où se tiennent les membres du conseil municipal, il y a
le premier cercle. Les officiels bien sûr mais aussi quelques fidèles, élus ou non, qui s’empressent de
poster des photos de l’événement sur Facebook. Plus loin, on trouve un noyau de sympathisants, proche
des idées de la majorité.
« On n’en fait pas partie mais pas loin », glisse malicieusement Josiane, une retraitée qui est de toutes
les campagnes électorales. « On connaît toute l’équipe. » Son amie, Josette Vieville, appuie avant tout
sur le côté « tradition » des vœux. « On fait partie de pas mal d’associations. On se devait d’être là. »
Toutes les deux vont écouter religieusement le discours du maire même si elles ne s’attendent pas à une
annonce exceptionnelle. « Les projets, on les connaît déjà », sourit Josiane.
3- Les « curieux »
Plus loin, au fond de la salle, anonyme au milieu des responsables associatifs, les petits nouveaux
semblent moins à l’aise que les habitués du premier rang. « C’est la première fois que je viens », confie
Lætitia Vasseur venue avec son compagnon du quartier Champagne-Artois. « Je ne savais pas si on
pouvait venir. J’ai été me renseigner à la mairie, ils m’ont dit que tout le monde pouvait venir. »
Tous les deux sont là « pour connaître les grands projets de la ville » mais aussi « pour voir le maire ».
La personnalité de Frédérique Macarez séduit. Patricia Spetebroot ne cache pas non plus être venue
« pour voir le maire ». « Avant, je n’osais pas venir, je pensais que c’était réservé aux autres. À ceux
qui ont reçu les petits cartons. Après tout, on paye des impôts », rigole-t-elle.
4- Les « gourmands »
Et puis, il y a les petits malins, ceux qui se placent près du buffet. Aussitôt le discours terminé, une
poignée de personnes sort de la fournaise de la grande salle pour se diriger vers le rez-de-chaussée. « On
file en bas car il y a moins de monde au buffet », confie un jeune homme, qui lui n’est visiblement pas
venue pour « voir le maire ».
Un discours de vœux sans trop de relief
Ton monocorde, discours sans annonces, sans couleurs à l’image de sa robe, le deuxième grand oral de
la cérémonie de vœux de Frédérique Macarez ne restera pas dans les annales.
Le maire n’a pas dérogé à la tradition de vanter ce qui a été fait lors de l’année écoulée, sans pour autant
entrer dans les détails pour évoquer les projets de celle à venir.
Bien évidemment, Frédérique Macarez n’a pas manqué de souligner, sous une forme ou une autre,
qu’elle aime Saint-Quentin, « que c’est une ville qui mérite que l’on se batte pour elle », faisant sienne
des propos que n’importe quel autre maire de n’importe quelle autre commune pourrait exprimer dans
ce genre d’exercice.
« Moteur. Action ! »
Tout juste pourra-t-on relever deux saillies, l’une à l’égard de la SNCF, en dénonçant les retards à
répétition des trains. Une remarque qui a au moins eu le mérite de faire réagir (un peu) une personne
visiblement concernée. L’autre envers Orange, dont le maire déplore un retard sur le déploiement de la
fibre optique, soupçonnant même « que les travaux ralentissent ».
Mis à part cela, il faut bien admettre que l’on est resté sur sa faim. Frédérique Macarez est restée sérieuse,
sobre, à l’image de ce qu’elle veut incarner.
« Moteur. Action ! » a clamé le maire pour résumer son ambition pour 2017. Ce vendredi pourtant, la
prise n’a pas été bonne.
Cet article vous a intéressé ? Poursuivez votre lecture sur ce(s) sujet(s) : Institutions locales - Politique - Saint-Quentin (Aisne)