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REFIT: Resituer les premières villes d’Europe Un cas d’étude pour améliorer les transferts de connaissances et développer la gestion durable des paysages culturels Tom Moore (Durham University, UK) 1

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REFIT: Resituer les premières villes d’EuropeUn cas d’étude pour améliorer les transferts de connaissances et développer la gestion durable

des paysages culturels

Tom Moore (Durham University, UK) 1

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Objectifs de base• Utilisation de grands sites de l'âge du fer (oppida) comme cas

d’études, l'objectif principal de REFIT est d'examiner un moyen de faire des paysages culturels plus durable.

• 3 partenaires (Durham University, Universidad Complutense Madrid, Bibracte EPPC). Et 5 organisations associées

• Nous visons à examiner les différentes pratiques à travers l'Europe.

• A partir de cela, nous souhaitons explorer les façons d’assurer la durabilité du paysage grâce à l'intégration des parties prenantes dans leur gestion.

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REFIT est financé par la Programmation conjointe d’initiative sur le patrimoine culturel (Joint Programming Initiative on Cultural Heritage: JPI CH). Et cela grâce au financement de trois organismes nationaux de recherche :• Agence Nationale de la Recherche• Arts and Humanities Research Council• Ministerio de Economia Y Competitividad

• C’est un système de l'Union européenne. Est-ce que le Royaume-Uni pourra toujours participer à cette initiative lorsque le projet se terminera en 2018 ?!...

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Qu’est-ce qu’un paysage culturel ?• “les travaux combinés de l’homme et de

la nature… illustration de l’évolution des sociétés humaines” UNESCO (1992)

• Largement utilisés par les professionnels. MAIS mal reconnus du public et des différentes parties prenantes

• “tous les paysages…pas seulement ceux qui sont exceptionnels…ont une influence déterminante sur la qualité de vie” Convention européenne du paysage (2000)

• Nous avons besoin de comprendre les différentes pressions auxquelles sont soumis les paysages ainsi que les besoins et points de vue des différents acteurs impliquées (écologistes, agriculteurs, touristes, archéologues, habitants).

Saint Emilion, France

Désignés paysages culturels par l’UNESCO :

St Kilda, UK

4Salmonsbury landscape, UK

L’Europe est pleine de paysages culturels :

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Pourquoi c’est essentiel aujourd’hui ?Les pressions sociales et économiques sur les paysages culturels (différentes selon les régions) :

• Détection illégale, rentabilité agricole, développement, changement climatique

• Tout cela crée une pression sur le paysage pour qu’il soit durable pour les habitants et qu’il survivre pour les générations futures

• REFIT part du principe selon lequel le meilleur moyen d’assurer une réelle durabilité c’est d’aider les gens à prendre conscience de la valeur de ces paysages.

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Paysages culturels : tangible et intangible

• Il y a plus que les vestiges archéologiques tangibles

• L’intangible : (perceptions, identités, ressentis… conflits) est partie intégrante du caractère distinctif de ces paysages

6Des promeneurs de chiens discutent

de part et d’autre d’un rempart à Salmonsbury

Fête du début du 20ème siècle à Bibracte

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REFIT s’inspire des services culturels des écosystèmes

• Les bienfaits immatériels des paysages sont un élément vital des paysages culturels

• Les différents éléments (patrimoine, identité, écologie, bien-être et valeur économique) ne doivent pas être dissociés les uns des autres

“[les services écosystémiques culturels sont] les bienfaits immateriels que procurent les ecosystèmes sur les populations à travers l’enrichissement spirituel, le developpement cognitif, la réflexion, les loisirs et l’experience esthétique” (Millennium Ecosystems Assessment, U.N. 2005)

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Nous avons besoin : De prendre en compte les valeurs que les différents acteurs attachent à ces paysages

Responsabiliser les acteurs locaux afin de permettre l'intégration de leurs valeurs dans les pratiques de gestion

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Dépasser les divisons culturelles• Pour ce faire, un défi majeur

consiste à surmonter les divisions culturelles entre les différentes parties prenantes.

• Souvent nous utilisons un langage technique différent et (il semble) avons des valeurs différentes.

• S’assurer que les différents acteurs sont directement impliqués dans l’élaboration des approches envers ces paysages peut permettre de trouver un terrain d’entente..

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Agriculteurs…Archéologues…

Gardien du site d’Ulaca…Touristes….

Paysages des parties prenantes…..

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L’approche de REFIT : Intégration et pas dissémination

REFIT a pour but de : • Comprendre – puis intégrer – les points de vue des différents

acteurs.

• Voir comment nos stratégies de gestion fonctionnent

• Développer des outils d’engagement pour améliorer la sensibilisation à ces paysages culturels

• Intégrer les différentes valeurs qu’ont les gens aux côtés de notre connaissance archéologique

• L’objectif étant de développer des impressions plus globales de ces paysages culturels

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Un travail d’équipe : nos partenairesREFIT cherche à travailler en direct avec les différents acteurs • Inviter les représentants de différents domaines à

contribuer directement au projet

• Nous sommes ravis d’avoir comme partenaires directs : le Gloucester Wildlife trust, le Parc naturel régional du Morvan, Costwold Archaeology, Le Réseau des Grands Sites de France et le gouvernement régional d’Avila.

• Beaucoup d’autres ont gentiment accepté d’intervenir en tant que conseillers pour transmettre leur expertise dans d’autres domaines (patrimoine numérique, écologie culturelle, sociologie, agriculture etc.)

• En travaillant à travers Les frontières européennes, nous visons à transférer les meilleurs pratiques de chaque pays à d’autres paysages.

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L’objectif clé :Developper des stratégies qui assurent la pérennité de ces paysages.

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Oppida : un défi particlier ?• Pourquoi avoir choisi les oppida ?

(pas juste parce-que nous sommes des spécialistes de l’âge du Fer !)

• Principales raisons :– (1) Ce sont des microcosmes de

questions plus larges sur les paysages culturels et ont des défis qui leurs sont propres

– (2) Datant de la fin du 1er millénaire avant notre ère ; ils sont le résultat d’un phénomène pan-européen (sans doute le début de l’urbanisme) et représentent une part importante du passé collectif de l’Europe.

– (3) Ils présentent des problématiques similaires à tous les archéologues européens 11

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Défis pour les paysages d’oppida• Malgré leur importance, les oppida sont

peu reconnus du grand public et des parties prenantes.

• Un précédent projet européen (conduit par Bibracte) a réalisé un excellent travail pour étudier la façon dont les oppida devraient être présentés au public.

• Mais le projet n’était pas ciblé sur l’examen ou la modification des points de vues des autres acteurs.

• C’est cet axe que REFIT souhaite faire avancer. 12

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Oppida : autant de paysages que de sites• L’un des aspects les plus notables des

oppida est leur vaste emprise : Bibracte englobe plus ou moins 200 ha (probablement plus…)

• Le complexe de Bagendon couvre des kilomètres de paysages

• Les oppida sont autant des paysages qu’ils sont des “sites”

• Leur échelle – et la nature relativement invisibles de leurs vestiges – les rend souvent difficile à reconnaître et à visualiser pour les gens.

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Bibracte

Sources de l’Yonne

Le complexe de la fin de l’âge du Fer de Bibracte

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Oppida : des paysages culturels d’aujourd’hui• Leur dimension représente un défi important pour

les gérer efficacement• La plupart des oppida sont des paysages

écologiquement importants• Souvent à la fois paysages cultivés et sites

patrimoniaux• La gestion doit intégrer les besoins des

propriétaires terriens et des communautés locales

MAIS – nous savons :• Relativement peu de choses sur la façon dont les

acteurs perçoivent et valorisent ces paysages• Ni s’ils sont au courant de la dimension

archéologique et ce que cela veut dire pour eux

Les oppida offrent l’occasion d’explorer la perception des usagers afin d’améliorer les stratégies de gestion

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Traite des vaches : Salmonsbury

Bétail en pâture à Ulaca

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Les cas d’étudeQuatre cas d’étude :• Ulaca (Espagne)• Bagendon et Salmonsbury (GB)• Bibracte (France)

• Reflets de la diversité du phénomène• Tous ont été l’objet de projets de

recherches archéologiques qui ont accru notre compréhension de ces sites

Ces cas d’études sont utilisés pour explorer :• Comment les différents acteurs

perçoivent et valorisent ces paysages• Comment sont-ils gérés actuellement• Comment pouvons-nous collaborer avec

les parties prenantes pour améliorer la sensibilisation et l’appréciation de ces paysages d’oppida 15

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Le la théorie à la pratique…Durée du projet : Juillet 2015 – Février 2018Le projet se divise en trois axes de base :

Partie 1 : Connaissance, perceptions et stratégies existantes (2015 -Déc. 2016)• Interviews ; groupes de discussion ET mise en oeuvre de nouvelles façons

d’évaluer la perception de ces paysages• Par exemple: en utilisant les media sociaux pour examiner les photos que

les gens prennent du paysage. Tracés GPS pour explorer les façons dont les gens se déplacent dans ces environnements.

Examen des différentes pratiques de gestion pour :• Déterminer ce qui peut être considéré comme les bonnes pratiques• Voir si ces approches sont transférables

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Partie 2 : Engagement auprès des parties prenantes (2016-2017)

• Comment les outils d’engagement peuvent intégrer des points de vues variés, et pas seulement l’archéologie.

• Pour ce faire – par exemple :• Mike Allen élabore des stratégies pour impliquer les agriculteurs dans des

parcours axés sur l’évolution du paysage.• Bill Bevan étudie comment nous pourrions créer des outils numériques

qui intègrent les points de vues des différents acteurs.

• Ces outils d’engagement sont développés au cours de l’année et seront explorés lors du Workshop 2: Engagement with stakeholders in Cultural Landscapes (Madrid, Spain) 24th-26th October 2016.

• Ils seront mis en oeuvre à travers un ensemble d’événements au cours de l’été et en 2017.

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Partie 3: Examen des obstacles au transfert de connaissances entre les différents acteurs (2017-2018)

• Examiner si nos stratégies d’engagement et autres peuvent surmonter efficacement ces obstacles

• Évaluer nos approches – voir ce qui fonctionne ou pas et esquisser des propositions pour d’autres approches à venir

• Ce qui coïncidera avec le Workshop 3: Knowledge transfer and reviewing integrated strategies (Cirencester, England): Autumn 2017.

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Cet atelier vise à• Focaliser sur l’étude des différentes approches pour la gestion de ces paysages

Quelques questions clés pour ces prochains jours :• Comment pouvons-nous mieux comprendre les perceptions de ces paysages

par les différents acteurs ?• Comment pouvons-nous tenir compte des différentes valeurs de ces paysages ?• Comment les paysages sont-ils le mieux gérés dans une perspective durable ?• Quelles sont les meilleures stratégies d’intégration des parties prenantes pour

assurer cette durabilité ?

• Nous sommes désireux que soient entendus des points de vue variés• Le projet est à un stade encore (relativement) précoce : cet atelier offre

l’occasion d’identifier les lacunes de notre approche et de nouvelles pistes de recherche

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Merci à nos soutiens• Nous sommes reconnaissants au Joint

Heritage Initiative et aux agences nationales de recherche de faciliter cette recherche et de permettre que prospèrent les transferts de connaissances en Europe.

• Merci à Bibracte d’accueillir ce premier atelier et à toute l'équipe pour l’organisation.

• Merci encore pour votre participation, je souhaite que cet évènement vous soit profitable. Je me réjouis de vous rencontrer personnellement et d'entendre vos points de vue sur le projet.

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