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Présentation L’œuvre de Stanley Milgram Réseaux sociaux, politique et propagande Groupe 65 Marvin Morgant Cyria Ferradji Alexandre Séveno Kevin Festoc

Présentation Milgram groupe 65

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Page 1: Présentation Milgram groupe 65

Présentation

L’œuvre de Stanley Milgram

Réseaux sociaux, politique et propagandeGroupe 65

Marvin MorgantCyria Ferradji

Alexandre SévenoKevin Festoc

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Stanley Milgram

Nous présenterons son travail selon le plan suivant :

I) La biographie de Milgram

II) Les exemples de ses expériences 1. L’expérience du petit monde 2. La soumission à l’autorité

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I) La biographie de Milgram

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Stanley Milgram est né le 15 aout 1933 à New York dans le quartier du Bronx, d’un père d’origine hongroise et d’une mère d’origine roumaine. Il est décédé le 20 décembre 1984, également à New

York, d'une crise cardiaque à l'âge de 51 ans. Il est principalement connu pour l'expérience de Milgram (sur la soumission à l'autorité) et l'expérience du petit monde. C'est l'un des psychologues

les plus importants du XXe siècle. Etudes et formation : Au lycée, Milgram s’intéressait beaucoup à la science, et il avait reçu une médaille d’or en

biologie. Par la suite, Il est entré à l’université de New York où il a choisit de s’inscrire en sciences

politiques. En 1954, il suivra 6 cours de psychologie dans le but d’intégrer Harvard pour y étudier la

psychologie sociale. Il obtiendra son doctorat en 1960 et continuera d’enseigner à Harvard pendant 7 ans. Son mentor

à Harvard fut le psychologue Solomon Asch.

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Travaux et expériences : C'est de 1960 à 1963 que Milgram mène une série d'expériences, avec plusieurs variantes sur

la soumission à l'autorité. En 1962, l'American Psychological Association suspend son adhésion à cause de l'éthique de

ses expériences. Les résultats surprenants et assez inquiétants, mais aussi la méthode, ont provoqué de nombreuses critiques au sein de la communauté des psychologues et de l'opinion publique.

En 1967, Milgram reprend la théorie des six degrés de séparation. C'est l'expérience du petit monde.

En 1974, Milgram publie son livre "Obedience to Authority".

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De 1961 à 1984, 17 articles concernant Milgram ont été publiés:• - Nationality and Conformity; with a biographical Sketch. Scientific American, 1961

• - Behavioral study of obedience, Journal of Abnormal and Social Psychology, 1963

• -Murder the Heard. Nation, 1964

• - Facts of Life. Nation, 1954

• -An Experimental Study of the Small World Problem, Sociometry, 1969

• -Experience in Living in Cities. Science, 1969

• -If Hitler Asked You to Electrocute a Stranger, Would You ? Esquire, , 1970

• - Would You Obey a Hitler ?, Science Digest, 1970

• -Perils of Obedience, Harper, 1973

• -Man of 1,000 Ideas, Psychology Today, 1974

• -Frozen World of the Familiar Stranger, Psychology Today, 1974

• -Obedience to Authority, Harper and Row, 1974.

• -Image-Freezing Machine, Psychology Today, 1977

• -City Families, Psychology Today, 1977

• -Candid Camera, Society, 1979

• -Understanding Psychological Man, Psychology Today, 1982

• -Network Love, Omni, 1984

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On retiendra également de Milgram d’autres recherches telles que la technique de la «lettre perdue» dont il est l'initiateur ainsi que ses travaux sur les comportements humains en milieu urbain et son étude avec Jodelet sur les cartes mentales de Paris.

Ci-contre, un article sur l’expérience de Milgram à porpos de la soumission à l’autorité, daté d’Octobre 1963.

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II) Les exemples de ses expériences1. L’expérience du petit monde2. La soumission à l’autorité

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1. L’expérience du petit mondeDescription de l’expérience :

Milgram tente de résoudre ce qu'il appelle le ''problème du petit monde''. Prenant pour point de départ le sentiment de surprisequ'éprouvent des connaissances quand elles se découvrent des amis en communs insoupçonnés, il cherche à mesurer le degréde probabilité de ce type d'événements, en élaborant une expérience destinée à évaluer l'existence et la longueur des chaînes de relations entre des individus quelconques au sein d'une société de grande taille . Milgram envoie 60 lettres à des recrues de la ville d'Omaha dans le Nebraska. Il leur demande de faire suivre cette lettre à un agent de change, vivant à une adresse fournie, dans la ville de Sharon dans le Massachusetts. Les participants pouvaient seulement passer les lettres, de main à main, à des connaissances personnelles qu'ils pensaient être capables d'atteindre l'objectif, directement ou via les amis des amis. Bien que cinquante personnes se soient prêtées à l'expérience, seulement trois lettres arrivèrent à destination. Le célèbre article de 1967 de Milgram décrit le fait qu'une lettre ne mit que quatre jours pour atteindre sa destination, mais négligea de mentionner que seulement 5% des lettres réussirent à rejoindre leur cible.

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1. L’expérience du petit monde Observations : Des chercheurs ont montré qu'essayer de relier des gens de groupes ethniques ou de

catégories sociales différents provoque des résultats à taux très variables . En effet, Milgram lui-même a coécrit un article qui révèle un taux de réussite de 13 % lorsque la cible est de type africain et de 33 % pour le type caucasien et ce en dépit du fait que les participants ignorent l'ethnie du destinataire.

Malgré ces complications, une série de nouvelles découvertes émergèrent des recherches de Milgram. Après de nombreuses améliorations du protocole (la valeur perçue de la lettre est un facteur prépondérant dans la motivation des intervenants à la faire passer ou non), Milgram fut à même d'atteindre un taux de réussite de 35%, et des chercheurs ultérieurs atteignirent 97%.

À partir des chaînes ayant atteint leur destinataire, on constata que le nombre de 6 intermédiaires se dégageait. De cette constatation naquit l'expression «six degrés de séparation».

Schéma des 6 degrés de séparationCi-contre

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2. Soumission à l’autoritéMonsieur Tout-le-Monde peut-il se transformer en bourreau ? Milgram a prouvé que nombre

d’entre nous en sommes capables, dès lors que nous ne nous sentons pas responsables.

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2. Soumission à l’autorité

Cette expérience vit le jour suite à la 2nde Guerre Mondiale, où durant la « Solution finale », des centaines de milliers de

personnes, allant du commandant de camp à la secrétaire, furent complices du plus grand Génocide ayant existé.

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2. Soumission à l’autorité

L’objectif de cette étude est de démontrer le poids

de l’obéissance sur les individus. Pour ce faire,

des petites annonces sont diffusées pour participer

à une soi-disant expérience sur la

mémoire.

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2. Soumission à l’autorité

Deux candidats sont sélectionnés jouant chacun un professeur et un élève tirés au

sort. En réalité, ce tirage est truqué pour que le véritable

sujet de l’expérience soit désigné moniteur, l’élève étant

en réalité un complice. Le scientifique, quant à lui, est

l’expérimentateur, représentant l’autorité.

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2. Soumission à l’autoritéL'expérience est présentée comme une étude scientifique de

l'efficacité de la punition, ici par des décharges électriques, sur la mémorisation. Si l’élève répond mal, une décharge électrique graduée allant de 15 V jusqu’à 450 V sera administrée par le

professeur, sous les ordres insistants du scientifique.

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Constat: près de 2 personnes sur 3 paraissent capables de punir physiquement un autre individu par simple obéissance. Mais une

nette diminution de l’obéissance s’observe au fur et à mesure que les protestations de la victime s’intensifient et que celle-ci

apparait aux yeux de l’assistant

2. Soumission à l’autorité

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2. Soumission à l’autoritéPersonne n’avait prévu cela, pas même les psychiatres !

Mais à quoi donc cela est-t-il dû ?

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2. Soumission à l’autoritéCauses:

1- Le respect de la hiérarchie

Une hiérarchie de type directif, unilatéral et pyramidal augmente les chances d’être obéi par les personnes qui sont sous ses ordres à condition que les exécutants adoptent un positionnement « agentique »

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2. Soumission à l’autoritéCauses:

2- Le « changement agentique »

Contrairement à l’état autonome, l’individu en « état agentique » semble perdre sa capacité de discernement et de responsabilité personnelle. L’individu qui entre dans un système d’autorité ne se voit plus comme l’auteur de ses actes mais comme l’agent exécutif des volontés d’autrui.

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2. Soumission à l’autoritéProcessus: - pour que l’individu obéisse, il y a 2 conditions préalables :

Il faut qu’il appartienne au système qui pratique l’autorité (nécessité d’une sphère familière) et que

l’ordre corresponde à la fonction de celui qui le délivre (cohérence entre ordre et fonction)

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2. Soumission à l’autoritéProcessus: - pour que l’individu obéisse, il y a 2 facteurs clefs : • Les récompenses : c’est un moyen efficace pour amener

l’individu à obéir aux ordres auxquels il doit se soumettre.

• L’éducation : le mode d’éducation intervient dans le fait d’obéir plus ou moins facilement à ce qui est demandé.

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2. Soumission à l’autorité

Le respect de la hiérarchie + un positionnement agentique + le repérage d’une cohérence ordre-fonction et d’une sphère familière dans laquelle l’ordre est donné + une certaine éducation et des récompenses attribuées

= ces facteurs contribuent à faire obéir des personnes

sur lesquelles il est donc possible d’exercer le pouvoir.

En résumé:

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Conclusion Les deux expériences citées précédemment constituent une part importante de l’œuvre de

Milgram. L’expérience de la soumission à l’autorité nous montre que l’obéissance d’un individu à un ordre dépend de certains facteurs, comme la nature de l’autorité (un donneur d’ordre, ou deux qui se contredisent), le cadre (famille, expérience scientifique) ou éventuellement d’autres intervenants (un pair administrant les chocs). L’exécutant délègue la responsabilité de ses actes à l’autorité supérieure. Milgram estime par ailleurs que le comportement des sujets lors de son expérience est comparable à celui de certains allemands et collaborateurs durant la Seconde Guerre Mondiale : le conducteur de train, emmenant les prisonniers vers les camps de la mort, accomplit son travail sans se sentir responsable, puisque l’ordre vient d’en haut, d’une volonté extérieure plus que d’une volonté personnelle.

L’expérience du petit monde, ainsi que les variantes menées par d’autres scientifiques dans la poursuite du travail de Milgram, suppose que deux individus qui ne se connaissent pas, quelle que soit leurs origines géographique, peuvent être reliés par 6 connaissances individuelles au maximum. C’est de là que vient le nom de l’expérience, qui a été reproduite bien plus tard à l’échelle de réseaux sociaux comme facebook. Cette expérience fait de Milgram l’un des fondateurs de l’analyse des réseaux sociaux.