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Mes livres coups de coeur pour cet été

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Page 1: Mes livres coups de coeur pour cet été

NEWSLETTER - 28 JUILLET 2016

1 - © Agnes Menso

Ceux qui me lisent régulièrement en ont l’habitude. La période estivale est pour moi le moment de vous faire partager quelques livres que j’ai aimés. Ceux qui ne me connaissent pas vont donc découvrir ce format, que j’aime particulièrement.

Certains d’entre-vous vont recevoir cette chronique alors qu’ils rentrent de leur cours de tennis (ou de yoga) ou qu’ils sont tranquillement allongés sur leur transat.

D’autres vont en prendre connaissance en plein rush… Ils sont en congés prochainement et

mettent de l’ordre dans leurs dossiers pour partir l’esprit serein.

En fait, peu importe où vous êtes… J’avais envie, à travers cette newsletter, de nous changer les idées et de retrouver un peu de légèreté et d’insouciance.

Mon premier choix va se porter sur En attendant Bojangles, d’Olivier Bourdeaut.

C’est son premier romain, c’est un petit bijou et c’est mon coup de coeur. En une ligne, vous passez du rire aux larmes.

Comment d’ailleurs ne pas s’émouvoir et ne

pas être entrainé dans le tourbillon de folie de cette femme, qui ne porte jamais deux jours de suite le même prénom ?

C’est l’histoire d’une famille, mais c’est surtout une formidable histoire d’amour, raconté par un enfant qui vit au rythme des pas de danse de ses parents, et qui partage son quotidien avec Mademoiselle Superfétatoire, une grue de Numidie…

C’est un livre déroutant, magique, où même le plus tragique est relaté avec pudeur, tendresse et élégance.

Mes coups de cœur littéraires pour cet été

Page 2: Mes livres coups de coeur pour cet été

2 - © Agnes Menso

Eric-Emmanuel Schmitt (comme Jean Teulé) a dans ma bibliothèque une place bien à part. Parmi tous ses ouvrages, j’ai hésité entre L’élixir d’amour et La nuit de feu.

C’est sur La nuit de feu que mon choix s’est porté. La raison en est purement subjective, j’ai en effet été happée par la couverture du livre, qui invite au voyage et à la découverte.

En vue de réaliser un documentaire, le narrateur doit se rendre dans le désert algérien. Ses pas le conduisent dans le massif du Hoggar, dans lequel il se perd. La nuit qu’il passe, seul, peu vêtu et sans ressource va le transformer pour toujours au plus profond de son être. C’est la nuit de feu…

Vous l’avez compris, ce livre est un roman initiatique, une rencontre avec les autres, mais avant tout, une rencontre avec soi, un voyage vers l’intime et le spirituel.

Le style dense et varié d’Eric-Emmanuel Schmitt m’a transportée et je suis sortie épuisée par la lecture de ce roman. Mais pas épuisée de fatigue, juste de sérénité…

Les dernières lignes sont un magnifique message d’espoir : « Une nuit sur terre m'a mis en joie pour l'existence entière. Une nuit sur terre m'a fait pressentir l’éternité. Tout commence. »

Vous connaissez certainement les deux ouvrages suivants. Ils ont déjà fait l’objet d’une chronique d’été, et c’est avec plaisir que je les partage avec vous de nouveau.

Le héros de Je vais mieux, de David Foenkinos a mal au dos. La douleur s’installe, sournoise et lancinante. Pourtant, des examens poussés ne révèlent rien d’anormal.

En apparence, la vie de notre héros semblerait même plutôt agréable : Un job sympa, une femme aimante, des amis, de grands enfants…

Mais notre héros en a juste plein le dos.

Plein le dos de son boulot bien stable qui ne le rend pas heureux, plein le dos de son épouse, trop sage selon lui et pour qui le désir s’est émoussé, plein le dos de ses enfants qui lui reprochent de ne pas avoir été là et de ses parents qu’il ne supporte plus. Sans parler de ses amis dont il a ras le bol.

Ce roman nous met face à un homme perdu, qui entre un rendez-vous avec un ostéopathe et une prostituée, décide de revisiter son passé et de se confronter à son histoire, faite de noeuds bien serrés, de blocages, de frustrations, de ratés et de non-dits.

Page 3: Mes livres coups de coeur pour cet été

Avec Les mots qu'on ne me dit pas, Véronique Poulain,nous propose un voyage dans le monde des sourds-muets. Les parents de Véronique sont sourds-muets. Pas elle. Dans son récit, avec amour, humour et parfois une pointe de colère, l'auteur nous fait partager son enfance et son adolescence entre deux mondes : celui de la parole et celui du geste. Pas forcément celui du silence, car contrairement à ce qu'on pourrait penser, les sourds font énormément de bruit.

Avec ses phrases courtes, directes, son rythme saccadé et son style parlé, ce livre m'a fait rire.

Il fourmille d'anecdotes. Tout y passe : le quotidien à la maison, à table ou dans le bus, les vacances, les amis, le sexe, le travail, le combat mené par le père de Véronique pour faire reconnaitre à part entière, la culture des sourds et la langue des signes ... "Dans la langue de mes parents, il n'y a pas de métaphores, pas d'articles, peu d'adverbes, pas de proverbes, maximes, dictons. Pas de sous-entendus. Déjà qu'ils n'entendent pas, comment voulez-vous qu'ils sous-entendent ?"

Ce roman n’est pas qu’une succession d'histoires drôles aussi savoureuses les unes que les autres.

C'est l'histoire d'une femme qui a peur,

quand elle est enceinte, que le handicap ne se transmette, mais c'est avant tout un magnifique témoignage d'amour pour un père, à qui elle n'a jamais pu dire "Je t’aime".

Je vous souhaite à tous un bel été. Profitez de chaque instant pleinement, intensément, passionnément. Vibrez. Vivez.

www.agnesmenso-coaching.com