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DATES DE DÉCEMBRE AU CHOIX
½ page d’annonce
½ pagepubli-reportage :10 questionsvous sont poséesconcernant votrevision et vosambitions pour 2015
vous sont poséesconcernant votre
1
Le salon Jobs 2014 qui se
déroulera ce mardi 21 octobre à
l’Axisparc de Louvain-la-Neuve
mettra l’accent sur les sciences
du vivant. De quoi y justifier
la présence du géant Baxter,
qui compte recruter dans les
prochains mois plus d’une
centaine de personnes pour son
site de Lessines.
M ichaël Dubois est le direc-
teur des ressources hu-
maines du site de Baxter
à Lessines, qui emploie
quelque 1 850 personnes dans trois
divisions : BioScience et Medical Pro-
ducts dédiées à la production, en sus
d’un centre de distribution.Quelles sont les raisons de votre
présence au Salon Jobs 2014 ?
D’ici la fin de l’année, nous devrions
avoir finalisé le recrutement d’une
centaine de collaborateurs et nous
allons vraisemblablement en recru-
ter le même nombre l’an prochain.
Nous sommes donc très actifs sur le
marché de l’emploi et, vu les profils
qualifiés que nous recherchons en
priorité, le bassin du Brabant wallon
nous semble très porteur. Il est tiré
vers le haut par la présence de l’UCL,
notamment.Qu’est-ce qui justifie ces
recrutements ?Le site de Lessines a bénéficié d’in-
vestissements très importants (plu-
sieurs dizaines de millions d’euros) de
la part de Baxter, de sorte que la Bel-
gique est aujourd’hui avec Singapour
le seul pays en dehors des États-Unis
dans lequel deux gammes de produits-
clés sont produites. La division Me-
dical Products est spécialisée dans la
production de poches de perfusion et
de solutions de nutrition, notamment.
Notre division BioScience est une
plateforme mondiale de préparation et
de purification de concentrés d’immu-
noglobulines destinées au traitement
de déficits immunitaires, entre autres.
Ce sont donc ces investissements
et la croissance de nos activités qui jus-
tifient ces recrutements.Quels sont les profils recherchés ?
Nous nous focalisons essentielle-
ment sur des compétences liées à la
production, sachant que le secteur
pharmaceutique est soumis à des exi-
gences particulièrement élevées. Nous
recrutons dès lors des bacheliers, des
titulaires de master et des ingénieurs
dans le domaine de la chimie, de la
biochimie ou autres sciences liées à
notre métier, mais aussi des profils
techniques comme des électroméca-
niciens, des automaticiens, des techni-
ciens de production.Les jeunes diplômés reçoivent-ils
leur chance ou privilégiez-vous
des profils expérimentés ?
Nous avons la chance de recru-
ter massivement et rapidement, en
essayant de construire un « mix »
de compétences émanant à la fois
de juniors et de professionnels ex-
périmentés. Je ne vous cache pas
qu’il s’agit d’un véritable défi : il
ne suffit pas en effet d’attirer et de
recruter, mais aussi de veiller à la
bonne intégration de ces dizaines de
nouveaux collaborateurs.Le site de Lessines est
relativement excentré, l’université
la plus proche étant celle de Gand.
Est-ce un inconvénient ?À l’échelle de l’Europe ou du pays,
cet inconvénient est très, très relatif.
Mais il est vrai que nous ne sommes
pas situés au cœur d’un bassin aussi
porteur que celui du Brabant wallon,
ce qui nous oblige à venir y rencon-
trer les candidats. Mais avouons tout
de même qu’il est plus facile de recru-
ter quand on s’appelle Baxter et qu’on
bénéficie de sa notoriété et de son at-
tractivité.Vous recrutez dans le même
vivier que d’autres géants de la
biopharmacie eux aussi très actifs
sur le territoire wallon. N’êtes-
vous pas, dès lors, confrontés
à une pénurie de certaines
compétences ?Pour certains profils, le marché est
effectivement très tendu, y compris
par exemple quand on recherche
des opérateurs, pour la formation
desquels nous collaborons d’ailleurs
avec le Cefochim à Seneffe. Parfois,
on peut même évoquer une véritable
pénurie : cela fait six mois que nous
recherchons un automaticien ! Il
faut donc plus que jamais marteler
ce message : les études techniques
mènent bel et bien à l’emploi...
:: Benoît JulyVous êtes demandeur d’emploi ou vous venez de terminer votre doctorat ?
Vous recherchez un emploi dans les Sciences du Vivant ?
PARTICIPEZ GRATUITEMENT
À NOTRE JOB CORNER!
Voir en page 5
ACTU Xtratherm va créer
une centaine d’emplois
à FeluyLa société irlandaise Xtratherm va
construire à Feluy une unité de pro-
duction d’une capacité de 10 mil-
lions de m2 de panneaux d’isolation
en polyuréthane à destination des
marchés belge, luxembourgeois, hol-
landais, allemand et français. L’inves-
tissement, de l’ordre de 33 millions
d’euros, devrait créer une centaine
d’emplois. Il s’agit d’une des plus belles
réussites wallonnes de ces dernières an-
nées en termes d’investissements étran-
gers, se réjouit Pascale Delcominette,
la nouvelle administratrice générale
de l’Awex. Les premiers contacts
noués avec cet investisseur re-
montent à 2011 et ont impliqué divers
acteurs, en sus de l’Awex, comme la
SRIW et l’intercommunale Idea.LinkedIn en tête
des médias sociaux au bureau
Quatre salariés belges sur dix dé-
clarent utiliser les médias sociaux
dans le cadre de leur travail, selon
un sondage mené par Kluwer For-
mations auprès 3 312 professionnels.
Pour quelles applications ? Princi-
palement à des fins de networking,
pour 93 % d’entre eux, mais aussi
pour recueillir des informations et res-
ter au courant des nouveautés (80 %).
Sur le plan du recrutement, les résul-
tats sont mitigés : 47 % des profes-
sionnels utilisent les médias sociaux
pour attirer de nouveaux collabo-
rateurs, mais 36 % des spécialistes
des RH déclarent ne pas les utiliser.
Pour toutes ces activités, la préférence
va à LinkedIn (83 % l’utilisent pour
le travail). Twitter est loin derrière :
à peine 31 % des sondés y recourent.
Les réseaux sociaux internes aux
entreprises, comme Yammer ou Chat-
ter, ne sont utilisés que par 28 % des
employés, précise-t-on chez Kluwer
Formations.
18.10.14
OSEZ LE TALENT
SCIENCES DU VIVANTBaxter compte recruter
massivement
SALON JOBS 2014 EN BRABANT WALLON 4 500 EMPLOIS À POURVOIR DANS LES SCIENCES DE LA VIE p. 3
OUT OF THE BOX « Le monde a besoin de pionniers »p. 4
©
PHO
TO D
R
Le site de Lessines a bénéficié d’investissements de plusieurs dizaines
de millions d’euros de la part de Baxter.
SPEED DATING Fabien Pinckaers, CEO d’Odoop. 2
6/12 1
Le salon Jobs 2014 qui se
déroulera ce mardi 21 octobre à
l’Axisparc de Louvain-la-Neuve
mettra l’accent sur les sciences
du vivant. De quoi y justifier
la présence du géant Baxter,
qui compte recruter dans les
prochains mois plus d’une
centaine de personnes pour son
site de Lessines.
Michaël Dubois est le direc-
teur des ressources hu-
maines du site de Baxter
à Lessines, qui emploie
quelque 1 850 personnes dans trois
divisions : BioScience et Medical Pro-
ducts dédiées à la production, en sus
d’un centre de distribution.
Quelles sont les raisons de votre
présence au Salon Jobs 2014 ?
D’ici la fin de l’année, nous devrions
avoir finalisé le recrutement d’une
centaine de collaborateurs et nous
allons vraisemblablement en recru-
ter le même nombre l’an prochain.
Nous sommes donc très actifs sur le
marché de l’emploi et, vu les profils
qualifiés que nous recherchons en
priorité, le bassin du Brabant wallon
nous semble très porteur. Il est tiré
vers le haut par la présence de l’UCL,
notamment.
Qu’est-ce qui justifie ces
recrutements ?
Le site de Lessines a bénéficié d’in-
vestissements très importants (plu-
sieurs dizaines de millions d’euros) de
la part de Baxter, de sorte que la Bel-
gique est aujourd’hui avec Singapour
le seul pays en dehors des États-Unis
dans lequel deux gammes de produits-
clés sont produites. La division Me-
dical Products est spécialisée dans la
production de poches de perfusion et
de solutions de nutrition, notamment.
Notre division BioScience est une
plateforme mondiale de préparation et
de purification de concentrés d’immu-
noglobulines destinées au traitement
de déficits immunitaires, entre autres.
Ce sont donc ces investissements
et la croissance de nos activités qui jus-
tifient ces recrutements.
Quels sont les profils recherchés ?
Nous nous focalisons essentielle-
ment sur des compétences liées à la
production, sachant que le secteur
pharmaceutique est soumis à des exi-
gences particulièrement élevées. Nous
recrutons dès lors des bacheliers, des
titulaires de master et des ingénieurs
dans le domaine de la chimie, de la
biochimie ou autres sciences liées à
notre métier, mais aussi des profils
techniques comme des électroméca-
niciens, des automaticiens, des techni-
ciens de production.
Les jeunes diplômés reçoivent-ils
leur chance ou privilégiez-vous
des profils expérimentés ?
Nous avons la chance de recru-
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essayant de construire un « mix »
de compétences émanant à la fois
de juniors et de professionnels ex-
périmentés. Je ne vous cache pas
qu’il s’agit d’un véritable défi : il
ne suffit pas en effet d’attirer et de
recruter, mais aussi de veiller à la
bonne intégration de ces dizaines de
nouveaux collaborateurs.
Le site de Lessines est
relativement excentré, l’université
la plus proche étant celle de Gand.
Est-ce un inconvénient ?
À l’échelle de l’Europe ou du pays,
cet inconvénient est très, très relatif.
Mais il est vrai que nous ne sommes
pas situés au cœur d’un bassin aussi
porteur que celui du Brabant wallon,
ce qui nous oblige à venir y rencon-
trer les candidats. Mais avouons tout
de même qu’il est plus facile de recru-
ter quand on s’appelle Baxter et qu’on
bénéficie de sa notoriété et de son at-
tractivité.
Vous recrutez dans le même
vivier que d’autres géants de la
biopharmacie eux aussi très actifs
sur le territoire wallon. N’êtes-
vous pas, dès lors, confrontés
à une pénurie de certaines
compétences ?
Pour certains profils, le marché est
effectivement très tendu, y compris
par exemple quand on recherche
des opérateurs, pour la formation
desquels nous collaborons d’ailleurs
avec le Cefochim à Seneffe. Parfois,
on peut même évoquer une véritable
pénurie : cela fait six mois que nous
recherchons un automaticien ! Il
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:: Benoît July
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À NOTRE JOB CORNER! Voir en page 5
ACTU
Xtratherm va créer
une centaine d’emplois
à FeluyLa société irlandaise Xtratherm va
construire à Feluy une unité de pro-
duction d’une capacité de 10 mil-
lions de m2 de panneaux d’isolation
en polyuréthane à destination des
marchés belge, luxembourgeois, hol-
landais, allemand et français. L’inves-
tissement, de l’ordre de 33 millions
d’euros, devrait créer une centaine
d’emplois. Il s’agit d’une des plus belles
réussites wallonnes de ces dernières an-
nées en termes d’investissements étran-
gers, se réjouit Pascale Delcominette,
la nouvelle administratrice générale
de l’Awex. Les premiers contacts
noués avec cet investisseur re-
montent à 2011 et ont impliqué divers
acteurs, en sus de l’Awex, comme la
SRIW et l’intercommunale Idea.
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palement à des fins de networking,
pour 93 % d’entre eux, mais aussi
pour recueillir des informations et res-
ter au courant des nouveautés (80 %).
Sur le plan du recrutement, les résul-
tats sont mitigés : 47 % des profes-
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pour attirer de nouveaux collabo-
rateurs, mais 36 % des spécialistes
des RH déclarent ne pas les utiliser.
Pour toutes ces activités, la préférence
va à LinkedIn (83 % l’utilisent pour
le travail). Twitter est loin derrière :
à peine 31 % des sondés y recourent.
Les réseaux sociaux internes aux
entreprises, comme Yammer ou Chat-
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employés, précise-t-on chez Kluwer
Formations.
18.10.14
OSEZ LE TALENT
SCIENCES DU VIVANT
Baxter compte recruter
massivement SALON JOBS 2014 EN BRABANT WALLON 4 500 EMPLOIS À POURVOIR DANS LES SCIENCES DE LA VIE p. 3
OUT OF THE BOX
« Le monde a besoin
de pionniers »
p. 4
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PHO
TO D
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Le site de Lessines a bénéficié d’investissements de plusieurs dizaines
de millions d’euros de la part de Baxter.
SPEED DATING
Fabien Pinckaers,
CEO d’Odoo
p. 2
Le salon Jobs 2014 qui se
déroulera ce mardi 21 octobre à
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site de Lessines.
MM ichaël Dubois est le direc
teur des ressources hu
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quelque 1850 personnes dans trois
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d’un centre de distribution.Quelles sont les raisons de votre
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la part de Baxter, de sorte que la Bel
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ACTU ACTU
Xtratherm va créer une centaine d’emplois
à Feluy
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une centaine d’emplois La société irlandaise Xtratherm va
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en polyuréthane à destination des
marchés belge, luxembourgeois, hol-
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gers, se réjouit Pascale Delcominette,
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SRIW et l’intercommunale Idea.LinkedIn en tête
des médias sociaux au bureau
Quatre salariés belges sur dix dé-
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un sondage mené par Kluwer For-
mations auprès 3 312 professionnels.
Pour quelles applications ? Princi-
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Sur le plan du recrutement, les résul-
tats sont mitigés : 47 % des profes-
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pour attirer de nouveaux collabo-
rateurs, mais 36 % des spécialistes
des RH déclarent ne pas les utiliser.
Pour toutes ces activités, la préférence
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à peine 31 % des sondés y recourent.
Les réseaux sociaux internes aux
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Formations.
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Baxter compte recruter
massivement
Baxter compte recruter
massivement
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SALON JOBS 2014 EN BRABANT WALLON
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5 413635 004681
4 2
SAMEDI ET DIMANCHE 18 et 19 octobre 2014 / Edition Namur/Luxembourg / Quotidien / No 243 / 2,00 € (G.-D. L. : 2,10 €) / 02 225 55 55
LES LIVRESA la recherche de la littératuretypiquementbelgeP. 33 À 35
ANDERLECHTPraet : « Ma viene se limiterajamais au ballonrond » P. 45
RENCONTRECarla Bruni : « La culture, c’est le pur establishment »P. 32 & 37
GRAND ENTRETIENBertrand Piccard :« La nature survivra toujoursà l’homme »P. 27 À 29
FÉDÉRAL
Francken, la polémiquequi n’en finitpas P. 4 & 5
EXCLU
MATALICRASSET
Samedi 18 octobre 2014 #339 Le magazine lifestyle du Soir
Collector design
TÉLÉVISION & LOTERIE 40 À 42DÉTENTE 43NÉCROLOGIE 51
I l n’y a pas de honte à avoir peur.Nul doute qu’une maladie
mortelle transmise par un virusinvisible à l’œil et contre laquellen’existent aucun médicament niaucun vaccin efficace ne nousinspire, à un moment ou l’autre,des questions et un vertige.Mais on peut avoir honte de n’êtreému qu’aujourd’hui. Parce quedes milliers d’humains, devieillards, d’enfants, de pères etde mères sont déjà morts à six
heures de vol de chez nous. Sanstoucher grand monde. Parce qu’ilssont loin. Parce qu’ils ne nousressemblent pas. Honte sur nous !Des centaines – bientôt des mil-liers – de soignants, par devoir,conviction et humanité, ont pris lerisque d’aller se battre dans lagueule ouverte du monstre, là oùle virus tue 70 % et parfois 90 %des patients atteints. Depuis dessemaines, ils appellent au se-cours, disent qu’ils ont besoin dedavantage de lits, de gants, dedésinfectant. Les réactions n’ontété que molles et tardives, tou-jours avec deux temps de retard,tandis que le virus prospérait.Aujourd’hui que nous entendonsle son du canon, même très faible,nous nous réveillons, nous nousinquiétons, nous interrogeons lesautorités sur ce qui pourrait noustoucher. Où étions-nous en mai,quand les morts tombaient déjàpar centaines ? Aux élections. Oùétions-nous en août, quand lesdirectives étaient établies pourmieux soigner d’éventuels pa-
tients en Belgique ? En vacances.Ou plutôt en vacance, entre deuxgouvernements, entre deuxépoques, sans leadership.
Certes, l’indifférence n’est pasune faute politique. L’égoïsmenon plus. Mais comme notreinquiétude, d’ailleurs largementinjustifiée, contraste cruellementavec ce que nous laissons com-mettre là-bas ! Même si nous
réagissons maintenant en soute-nant intensivement l’aide appor-tée sur place, ce sera avec retardet après un long silence.Des fautes dont nous sommescoupables moralement.Les scientifiques démontrentclairement que contrôler à l’arri-vée des passagers correctementdépistés au départ ne permettrade détecter aucun autre patientinfecté. Que les seules mesuresaptes à réduire le risque d’uneinfection sur notre sol sont l’infor-mation correcte et complète deceux qui reviennent de cescontrées afin qu’ils appellent labonne personne à l’aide s’ils
ressentent des symptômes.Des mesures de dépistage àl’arrivée sont aujourd’hui instal-lées ici et là pour gérer l’inquié-tude et hypnotiser l’opinion pu-
blique, mais ne feront pas reculerle risque d’un iota. Par contre,elles engloutiront des moyens quimanquent cruellement ailleurs.Sachons résister au vertige !
L'ÉDITOFRÉDÉRIC SOUMOIS
EBOLA : UN RETARDET UN SILENCE
COUPABLES
L e 17 octobre restera comme unjour charnière en Belgique pourla lutte contre Ebola : le pays se
dote d’une « madame Ebola ». C’estErika Vlieghe, une spécialiste du trèsréputé Institut de médecine tropicale àAnvers. C’est elle qui pilotera laréponse médicale mais aussi les fluxd’infos vers les médecins et le public.Ce vendredi, Erika Vlieghe s’est rendueà Zaventem pour écouter les craintesdu personnel de l’aéroport.
On annonce aussi que dès la semaineprochaine, les échantillons de sang depatients suspects pourront être traités
en Belgique et non plus envoyés en Al-lemagne, qui était jusqu’ici la seuleapte à les analyser en toute sécurité.
Il était temps, alors que, après plu-sieurs fausses alertes, un début de psy-chose rôde autour de la maladie. Etque le flou règne sur de nombreusesquestions : ainsi, seuls trois des huithôpitaux dits « tertiaires » que l’on di-sait prêts à identifier, voire traiter, unpatient atteint d’Ebola, auraient mar-qué leur accord pour recevoir un vraicas.
Les autres hôpitaux, pourtant équi-pés d’un infectiologue de référence, de
chambres avec sas et d’un labo dehaute sécurité L-3 auraient déclinépour l’instant, par manque de moyensou de formation du personnel. Seulsles hôpitaux universitaires de Louvain(KUL) et d’Anvers, ainsi que l’hôpitalSaint-Pierre à Bruxelles sont effective-ment prêts. Il est vrai qu’ils offrent desexpertises particulières pour cela.
Mais les autres ne devraient-ils pasclairement confirmer qu’ils sont aussiprêts à faire face, le cas échéant ? Etcela même si cette éventualité reste« très faible », puisque les contrôlesavant l’embarquement des trois pays à
haut risque, Guinée, Liberia et SierraLeone, ont jusqu’ici endigué lesrisques. Et que contrôler les mêmespassagers sans symptômes six heuresplus tard ne devrait permettre de déce-ler aucun patient infecté.
En tout cas, il est clair que c’est leflou qui règne. « Et le flou, sur ce genrede question, ce n’est jamais bon »,tranche un observateur avisé. Vendredisoir, un sondage disait que 8 médecinssur 10 se disaient « mal informés sur lamaladie ». ■
P. 3 NOTRE DOSSIER
Seuls trois hôpitauxbelges prêts pour EbolaInfectiologue, chambre avec sas et labo de haute sécurité : huit hôpitauxen disposent en Belgique. Seuls trois sont prêts à accueillir un patient.
Face aux appels au secours,les réactions n’ont été quemolles et tardives, toujoursavec deux temps de retard
L a FEB se dit satisfaite des me-sures prises par le gouvernementMichel en faveur des entreprises.
Tout en annonçant qu’elle fera dansdeux ans le bilan de ces mesures pourjuger de leur impact réel sur le handicapsalarial. Michèle Sioen, présidente de laFédération des entreprises de Belgique(FEB), et Pieter Timmermans, son ad-ministrateur délégué, se félicitent du« pari de l’entreprise » posé par le gou-vernement, qu’ils qualifient de « bon dé-part ». Mais tempèrent leur enthou-siasme lorsqu’ils soulignent que ces me-sures « portent les germes de réformesstructurelles indispensables pour les en-treprises ». Car si un saut d’index « nesuffira pas », désormais « on ne stigma-tise plus l’entreprise ». ■
P. 6 NOTRE ENTRETIEN
L’accordgouvernementalest « un bondépart »pour la FEB
OSEZ LE TALENT
VOTRE ARGENTLa véritable histoire du photovoltaïque wallon P. 22 & 23
TÉMOIGNAGESAvec les Kurdesqui résistent à KobanéP. 12 & 30
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OSEZ LE TALENT
N° 33 I 18.10.14
SPEED DATING
Fabien Pinckaers, CEO D’ODOO
Olivier Legrain, CEO D’IBA
SUPPLÉMENT GRATUIT
DU JOURNAL
L'INDUSTRIE DE LA PHARMA ET DE LA CHIMIE VA RECRUTER MASSIVEMENT EN WALLONIE : 4 500 POSTES À POURVOIR DANS LES DIX ANS À VENIR. UNE CENTAINE DE FONCTIONS SONT OUVERTES DÈS MAINTENANT CHEZ BAXTER À LESSINES.
RecrutementFocus sur le salon Jobs 2014
à Louvain-la-Neuve
EnquêteUn salarié sur quatre cherche
un nouvel emploi, selon Acerta
Out of the BoxBertrand Piccard : « Le monde
a besoin de pionniers »4 500 EMPLOISDANS LES SCIENCES DE LA VIE
REFMAG COVER 180914.indd 1 15/10/2014 17:44
20/12OSEZ LE TALENT
N° 33 I 18.10.14
SPEED DATING
Fabien
Pinckaers,
CEO D’ODOO
Olivier
Legrain,
CEO D’IBA
SUPPLÉMENT
GRATUIT
DU JOURNAL
L'INDUSTRIE DE LA PHARMA ET DE LA CHIMIE VA RECRUTER
MASSIVEMENT EN WALLONIE : 4 500 POSTES À POURVOIR
DANS LES DIX ANS À VENIR. UNE CENTAINE DE FONCTIONS
SONT OUVERTES DÈS MAINTENANT CHEZ BAXTER À LESSINES.
Recrutement
Focus sur le salon Jobs 2014
à Louvain-la-Neuve
Enquête
Un salarié sur quatre cherche
un nouvel emploi, selon Acerta
Out of the Box
Bertrand Piccard : « Le monde
a besoin de pionniers »
4 500 EMPLOISDANS LES SCIENCES DE LA VIE
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15/10/2014 17:44
8 500 €