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INNOVATION CE DOSSIER EST PUBLIÉ PAR MEDIAPLANET ET N’EST PAS SOUS LA RESPONSABILITÉ DES ÉDITEURS DE TRENDS-TENDANCES CROIRE EN SON PROJET Christophe Hermanns : « Lancée en juin dernier, la réplication 3D est une activité particulièrement innovante et à haute valeur ajoutée » COVERPHOTO : PRIVÉ Novembre 2014 DECOUVREZ-EN PLUS SUR WWW.INNOVER.BE La construction : un secteur en pleine évolution Pour innover et améliorer votre compétitivité, faites appel aux experts des Centres de recherche! plus d’infos en page 10 SOCIÉTÉS BIOTECH L’importance du coaching CONSTRUCTION Savoir-faire, maîtrise et collaboration INNOVATION OUVERTE Avoir recours à des partenaires extérieurs

Supplément Trends Tendance - innovation- novembre 2014

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Page 1: Supplément Trends Tendance - innovation- novembre 2014

INNOVATION

CE DOSSIER EST PUBLIÉ PAR MEDIAPLANET ET N’EST PAS SOUS LA RESPONSABILITÉ DES ÉDITEURS DE TRENDS-TENDANCES

CROIRE EN SON PROJETChristophe Hermanns : « Lancée en juin dernier, la réplication 3D est

une activité particulièrement innovante et à haute valeur ajoutée »

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Novembre 2014

DECOUVREZ-EN PLUS SURWWW.INNOVER.BE

La construction : un secteur en pleine évolutionPour innover et améliorer votre compétitivité, faites appel aux experts des Centres de recherche!

plus d’infos en page 10

SOCIÉTÉS BIOTECHL’importance du coaching

CONSTRUCTION Savoir-faire, maîtrise et

collaboration

INNOVATION OUVERTEAvoir recours à

des partenaires extérieurs

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LE DÉFI

« L’innovation est inscrite dans les gènes de nos entreprises. En Belgique, le secteur privé représente à lui seul 69 % de toutes les dépenses en recherche et développement. Nous faisons donc mieux que des pays comme la Finlande, la Suède, le Danemark ou encore l’Allemagne, même si nous n’atteignons pas encore l’objectif européen d’allouer 3 % du PIB aux dépenses R&D publiques et privées », déclare Jos Pinte, General Manager Innovation Agoria.

Qui dit innova-tion, dit nou-veaux produits, procédés et technologies. Mais ce n’est pas tout. Les

entreprises, elles aussi, s’adaptent en permanence : le business model est repensé, la numérisation s’accélère, les outils de production sont amé-liorés pour atteindre le plus haut niveau de qualité, l’accent est mis sur la production économe en énergie, les matières premières naturelles sont remplacées par des alternatives...

La créativitéMais les collaborateurs ne restent pas les bras croisés : ils évoluent éga-lement et proposent des idées cré-atives dans leur environnement de travail. Agoria et son centre techno-logique Sirris accompagnent actuel-lement une vingtaine d’entreprises wallonnes et bruxelloises dans le cadre d’un projet de transformation unique en Europe pour qu’elles devi-ennent des « usines du futur ». Ces entreprises devront servir de source d’inspiration pour inciter 50 autres entreprises à faire leurs premiers pas en direction de l’usine du futur.

Vers la prospéritéDans notre pays, une entreprise n’a d’autre choix que d’innover

plus vite et plus en profondeur sur tous les plans si elle veut survivre. Le problème a déjà été signalé à maintes reprises  : la Belgique fait face à des coûts de fonction-nement élevés, à une législation complexe et lourde, à une pénurie de personnel technique quali-fi é... Or, ce n’est qu’en créant de la valeur de manière très productive et en exportant leur production que les entreprises continuent de générer de l’emploi et de contri-buer à la prospérité.

Les centres de rechercheLes centres de recherche collectifs comme Sirris, les pôles de compéti-tivité tels que Mecatech et Skywin et les centres de recherche straté-gique jouent également un rôle pri-mordial pour accélérer l’innovation dans les entreprises.

Un soutien publicToutefois, les autorités publiques doivent elles aussi apporter leur pierre à l’édifice. De nombreux efforts ont été mis en place pour soutenir l’industrie et princi-palement les PME dans leurs projets d’innovation. Il n’est pas facile pour une entreprise de s’y retrouver parmi ces (trop) nom-breuses mesures. Certaines ne sont pas toujours adaptées à la réalité des PME industrielles,

principalement sur deux points : les délais de traitement et les délais de paiement.

Après les efforts significatifs – notamment fi nanciers – réali-sés ces dernières années par les secteurs privé et public, il faut à présent optimiser les politiques de soutien à l’innovation afi n de maximiser les e� ets économiques des budgets importants qui y sont consacrés, notamment en instau-rant un pilotage cohérent et lisible pour les entreprises.

L’innovation à BruxellesEn Région bruxelloise, l’innovation doit être davantage encouragée. Aujourd’hui, les dépenses R&D par rapport au PIB s’élèvent seulement à 1,5 %, loin de l’objectif européen de 3 %. Il s’agit donc d’augmenter ces dépenses de 10  % par an. Par ailleurs, Bruxelles devrait met-tre sur pied un pôle d’innovation fort dans les TIC, regroupant uni-versités, centres de recherche et entreprises. Les autorités doivent aussi veiller à concentrer leurs moyens sur des thèmes porteurs pour la ville-Région, c’est-à-dire liés au concept de «  smart city  » (ex. : mobilité intelligente, data…). Et fi nalement, les fonds de capital-risque pour les start-ups inno-vantes doivent être renforcés afi n d’assurer leur développement.

« L’innovation est notre carte de visite à l’international » WWW.INNOVER.BE

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INNOVATIONNOVEMBRE 2014

Managing Director: Leoni SmedtsHead of Production: Daan De BeckerWeb Editor: Annelien Alaerts

Business Developer: Anouk Lescrenier

Project Manager: Nicolas MasciaTel: +32 2 421 18 24E-mail: [email protected]

Rédaction: Olivier Clinckart, Philippe Van Lil, Cynthia Bashizi, Jacqueline RemitsProofreader: Lauranne Paës

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Dans notre pays, une entreprise n’a

d’autre choix que d’innover plus vite et plus en profondeur sur tous les plans si elle veut survivre

Jos PinteGENERAL MANAGER INNOVATION AGORIA

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ACTUALITÉ

P our concevoir des inno-vations technologiques, les tester et les mettre en

œuvre, les entreprises doivent bien souvent recourir à des experts externes. Ceci concerne aussi bien la conception de nouveaux produits que l’instauration de processus de production plus e�caces.

Forte de quelque 140 experts, Sir-ris, le centre collectif de l’industrie technologique, est active depuis plus de 60  ans dans l’aide aux entreprises pour l’implémentation d’innovations technologiques. Aux yeux de son directeur général, Her-man Derache, « pour qu’une entre-prise reste compétitive et survive dans le contexte actuel, avec des coûts très élevés par rapport à nos concurrents étrangers, il lui est indispensable d’investir dans l’in-novation technologique. Il faut sans cesse rester à la pointe, sortir des produits toujours plus proches des attentes et des besoins des clients ».

Les entreprises semblent avoir pris conscience de cette nécessité impé-rieuse  : « Plus de 80 % des projets d’innovation que nous réalisons sont initiés à la demande des entre-prises elles-mêmes ». Si les projets les plus importants concernent des entreprises de 50 à 250 personnes, trois quarts de ces entreprises sont en l’occurrence des PME.

Une expertise neutreGlobalement, il s’agit soit d’entre-prises à la recherche d’expertises très spécifiques pour des projets pointus, soit d’entreprises sans département de recherche & déve-loppement. À côté des entreprises de l’industrie technologique (sec-teur Agoria), Sirris dessert aussi d’autres secteurs qui n’échappent pas à l’introduction de nouvelles technologies et à la recherche de conseils avisés. «  L’avantage de faire appel à des experts comme les nôtres est qu’ils sont neutres. Nous ne vendons pas de technologie spé-

cifique, mais aidons les entreprises à faire le bon choix technologique adapté à leur business », estime Her-man Derache.

Les usines du futurSe préparer pour le futur en termes de processus ou fabriquer les pro-duits du futur peut parfois prendre de longues années. Toutefois, les délais entre le moment où l’on innove et celui où le produit se retrouve sur le marché sont de plus en plus courts. Autre nouvelle tendance sur le marché de l’inno-vation  : «  Depuis 3 ou 4  ans, une attention beaucoup plus accrue est portée à la modernisation de la pro-duction elle-même ; les entreprises se préparent pour l’avenir. On parle des “Usines du Futur” pour mainte-nir la compétitivité de notre indus-trie », conclut notre interlocuteur.

L a biotechnologie est un secteur en pleine croissance en Wallonie. Pour répondre aux besoins des jeunes

entreprises innovantes dans ce secteur, l’in-cubateur WBC (Wallonia Biotech Coaching) dispose d’outils d’accompagnement et de financement sur fonds propres. Son direc-teur, Serge Pampfer, nous en dit plus.

Quelle est la situation dans le secteur des biotechnologies en Wallonie ?Serge Pampfer : « De plus en plus de sociétés biotechnologiques, soutenues par le sec-teur privé ou public, s’apprêtent à se lancer sur le marché public, ce qui est un signe de maturité économique et industriel évident. Actuellement, une seule société wallonne dans le secteur est cotée en Bourse. Plu-sieurs sociétés ont cette ambition dans les prochains mois ou dans les prochaines années. »

Quels sont les besoins des entreprises du secteur ?S. P. : « Si la partie recherche et développe-ment reste universitaire, les besoins des jeunes entreprises se font ressentir dans la finalisation et la commercialisation de leurs produits. Elles ont des besoins d’en-cadrement au sens large, mais surtout de

production, d’industrialisation, de pros-pection. »

Pour y répondre, quels outils propose WBC ?S. P.  : «  Nous proposons di¬érents outils d’accompagnement et de financement pour aider les sociétés de biotechnologie à atteindre leurs objectifs. Nous commen-çons par des évaluations pour constituer un dossier de conviction auprès d’investis-seurs potentiels. Nous o¬rons une aide au management par des professionnels. Nous disposons de ressources financières propres

pour accélérer le processus d’implantation et d’industrialisation. Nous apportons notre double expertise du secteur des biotechno-logies et de la création d’entreprises. Nous disposons d’un panel d’experts avec les-quels, pour certains, nous avons déjà beau-coup travaillé. Nous sommes connectés au grand maillage de l’industrie des biotech-nologies en Wallonie et à l’échelle interna-tionale. Si nous travaillons à l’exportation pour une société incubée, c’est toujours sur la base d’un mandat que la société nous confère pour un objectif précis. »

Aujourd’hui, quel est le bilan ?S. P. : « Entre 2007 et 2014, nous avons contri-bué à la création de 14 sociétés biotechno-logiques. Nous avons également aidé une quinzaine de sociétés déjà existantes. En 2014, nous comptons 23 sociétés en accom-pagnement dont 12 ont le statut d’incubées. Elles disposent de la totalité des leviers et des outils dont WBC peut donner accès pour aider la société bénéficiaire. Enfin, 3 sociétés sont sorties de l’incubateur. »

JACQUELINE REMITS

[email protected]

PHILIPPE VAN LIL

[email protected]

L’innovation est déterminante pour rester compétitif

Herman DeracheDIRECTEUR GÉNÉRAL DE SIRRIS

Serge PampferDIRECTEUR DE L’INCUBATEUR WBC

Les sociétés ont des besoins

d’encadrement au sens large, mais surtout de production, d’industrialisation, de prospection

PARTNERSHIP

Comment coacher les sociétés innovantes en biotechnologie

Depuis 3 ou 4 ansune attention beaucoup plus

accrue est portée à la modernisation de la production

elle-même

Plus de 80 %des projets

d’innovation sont initiés à la demande

des entreprises elles-mêmes

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EXPERTISE

Benoît Gailly, Professeur en Gestion de l’innovation à la Louvain School of Management, développe différents aspects de l’innovation ouverte.

« Traditionnellement, l’innovation fermée représentait le développe-ment en interne par les entreprises de leurs propres idées, qu’elles pla-çaient ensuite elles-mêmes sur le marché.

Or, de nombreuses entreprises ont constaté que cela limitait assez fortement leur capacité à innover, et que le recours à des expertises extérieures pouvait s’avérer très profitable. Plusieurs démarches sont alors envisageables pour l’en-treprise :

soit aller chercher des idées à l’extérieur et les mettre en

œuvre en interne.soit considérer qu’elle ne pos-sède pas en interne toutes les

compétences pour amener une innovation sur le marché. Elle peut dès lors, par exemple, sous-traiter certaines parties du projet.

soit transférer en cours de développement un projet à un

tiers qui se chargera de la mise en œuvre.

soit combiner les di�érentes options précitées. »

Surmonter les obstaclesPour autant, recourir à l’innova-tion ouverte n’est pas sans risques. Pour Benoit Gailly, «  quatre obs-tacles majeurs peuvent être ren-contrés :

les coûts de recherche et d’éva-luation des partenaires éven-

tuels. devoir négocier et contractua-liser toute une série de termes

commerciaux et de conditions (dont la propriété intellectuelle).

devoir mettre en place des pro-cédures de contrôle et de par-

tage, savoir gérer les conflits, et éventuellement arrêter la collabo-

ration avec le partenaire si cela s’avère nécessaire.

combiner di�érentes manières de fonctionner, de partager les

connaissances, etc. C’est la di�culté rencontrée par exemple entre une PME et une université de travailler avec des gens qui fonctionnent di�é-remment.

Bref  : identifier et évaluer les partenaires, négocier et contrac-tualiser, surveiller le contrat, mettre en œuvre et résoudre les conflits et enfin faire face aux di�érences de culture. »

Compétences nouvellesUne fois ces risques correctement appréhendés, les avantages de l’innovation ouverte ne manquent pas : « En premier lieu, une réduc-tion tant des coûts que des risques et du temps. Et cela permet de lan-cer sur le marché des solutions qui combinent des technologies de dif-férentes entreprises.

Par ailleurs, de manière plus générale, une entreprise peut exploiter des économies d’échelle, atteindre de nouveaux marchés et accéder à des connaissances com-plémentaires.

Cela se fera soit par des accords bilatéraux, soit à plus grande échelle avec des consortiums et des réseaux impliquant un nombre plus grand d’entreprises. »

En résumé, ces di�érents critères doivent être correctement pris en compte pour développer une inno-vation ouverte e�cace : « Travailler avec des partenaires présente des avantages, mais aussi des inconvé-nients et exige des compétences nouvelles. Il faut donc bien cerner les cas où les avantages compensent les inconvénients, et développer les compétences adéquates. »

OLIVIER CLINCKART

[email protected]

Comment développer le concept profitable d’innovation ouverte ?

Benoît GaillyPROFESSEUR EN GESTION DE L’INNOVATION À LA LOUVAIN SCHOOL OF MANAGEMENT

L’innovation ouverte n’est

pas sans risques, mais une fois ces risques correctement appréhendés, les avantages ne manquent pasID

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ACTUALITÉ

A vant tout, l’innovation est une discipline qui explose et qui vise à répondre

aux grands enjeux économi-ques et sociétaux : production et valorisation des connaissances, compétitivité des entreprises, dynamique entrepreneuriale, management efficace, recherche de l’excellence et création des compétences-clés de demain, etc. Sacré programme !

Des innovateurs-entrepreneurs naissent sans nécessairement emprunter les chemins classiques, ils émergent à une vitesse et avec un culot jamais constatés auparavant. Malgré une excellente compréhen-sion technologique et une curiosité renforcée pour le marché, ils sont souvent à la recherche d’une res-source: le super-coach, le mentor intelligent, l’homme/la femme de confiance !

Un écosystème en mutationBien sûr, de nouveaux acteurs apparaissent, et provoquent une ébullition dans le paysage. Cer-tains intermédiaires traditionnels, comme les CEEI par exemple (EU-BICs en anglais), se réinventent en adoptant de nouveaux modes d’intervention. L’incubation évo-lue vers l’accélération, avec ou sans infrastructures physiques, avec ou sans outil financier. Les infra-structures d’accueil adoptent un relifting complet en misant sur le co-working ou en s’équipant de Fablabs. Les initiatives visant à con-necter innovateurs et investisseurs foisonnent.

Le soutien à l’entrepreneuriat innovant devient irrésistiblement plus collaboratif et participatif : ceci pourrait bien à la fois accentuer le phénomène de désintermédiation, mettre à mal le corporatisme des intermédiaires « en mode fermé »,

et privilégier les acteurs de sou-tien agissant «  en mode ouvert  ». Les méthodes novatrices de type living-labs, design thinking, lean start-ups, business model canvas, e�ectuation, creative labs, serious games modifient considérablement la boîte à outils des intermédiaires, et renforcent leur professionnalisa-tion. Il n’est d’ailleurs pas interdit de penser, comme le fait la Cour des Comptes Européennes lorsqu’elle recommande le label EU-BIC/CEEI, que la certification « peer2peer » des intermédiaires booste leurs per-formances, et clarifie la lisibilité de l’écosystème de support.

Le soutien à l’innovation entre-preneuriale nécessite également la mise en place d’approches théma-tiques spécifiques. Ce fût naturel-lement une des hypothèses sous-tendant l’émergence des Clusters et Pôles de Compétitivité en Wal-lonie. C’est aussi une tendance

lourde qui touche tous les secteurs (agro-industries, sciences du vivant, applications spatiales, éco-techno-logies, …) et tous les socio-groupes (l’entrepreneuriat au féminin, les jeunes, …).

Le secteur public suit le mouvementLes organisations gouvernementa-les et les collectivités territoriales disposant de compétences en mati-ère d’innovation et de soutien aux entreprises participent elles aussi à la mutation de l’écosystème. Le cadre de référence européen contraignant les Régions à s’engager dans une vérita-ble stratégie d’innovation (la fameuse S3 ou «  Smart Specialization Stra-tegy ») y est pour beaucoup. Et on peut dire que ceci commence à produire des e�ets vertueux. On peut cepen-dant espérer que ces initiatives et pro-grammes soient plus que du « smart packaging » de politiques publiques.

On assiste d’ailleurs à un retour aux fondamentaux du métier de soutien aux innovateurs-entrepre-neurs, assorti d’une modernisation des éléments de langage, d’une pro-fessionnalisation des acteurs, et de la reconfiguration des partenariats. Le métier de l’accompagnement structuré et personnalisé de pro-jets d’innovation dans les start-ups et les PMEs retrouve ses lettres de noblesse, grâce à l’engagement de professionnels formés et crédibles. C’est le cœur du métier des CEEI/EU-BIC  ! Et cette quête renouve-lée de l’excellence en matière de services est la seule vraie bonne stratégie à adopter pour les acteurs du soutien à l’innovation. Pour les organisations gouvernementales et les entrepreneurs eux-même aussi d’ailleurs. À bon entendeur….

Le soutien à l’innovation en pleine ébullition !

[email protected]

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INSPIRATION

C hristophe Hermanns est le fondateur et directeur de la SPRL namuroise Vigo Uni-

versal, créée en 2011. Parti de rien, l’homme a fait preuve de ténacité et de créativité pour mener à bien son projet d’entreprise. Celle-ci mène de front pas moins de six activités.

Quel a été votre parcours avant l’ouverture de votre

entreprise ?Christophe Hermanns : « A 7 ans, je savais déjà lire, écrire et calcu-ler. J’ai alors reçu mon premier ordinateur et immédiatement commencé à faire de la program-mation informatique. En secon-daire, j’ai fait des études scienti-fiques, tout en m’intéressant au commerce. J’avais mis en place un système d’achat et de vente de pièces informatiques ; mes cama-rades d’école étaient les action-naires de « ma petite entreprise » et je leur redistribuais une partie des bénéfices. Puis, j’ai suivi un graduat en informatique à Liège tout en travaillant, en tant qu’étu-diant, pour Microsoft, Compaq et HP en tant que vendeur. En paral-lèle, je m’intéressais également au

monde du spectacle, en particu-lier à la pyrotechnie et aux recons-titutions historiques  ; passionné de jeux vidéo, je voulais refaire en vrai dans les spectacles ce que l’on voyait dans les jeux vidéo. J’ai terminé mes études à l’université de Paris XIII, en Erasmus. Après cela, j’ai travaillé entre autres dans l’informatique, le jeu vidéo et l’événementiel, en Belgique et à l’étranger, notamment à Sin-gapour, essentiellement comme free-lance. »

Dans quelles conditions avez-vous lancé votre

entreprise ?C. H.  : «  Mon projet était - et j’y suis parvenu - de créer une société pluridisciplinaire avec 6 dépar-tements  : logiciels sur mesure, événementiel, communication, réplication 3D, robots interactifs et photographie. Je n’ai trouvé aucune forme d’aide au moment du lancement. Lorsque j’ai expli-qué à mon ancienne banque et à des associations d’aide aux entre-prises que je ne disposais d’aucun fonds et d’aucun avoir, on m’a ri au nez et je me suis entendu dire,

en forme de boutade, « Appelez Universal ! » Malgré les murs, je ne me suis pas découragé : j’ai mis dans l’entreprise tout l’argent que j’avais économisé comme indé-pendant et, en guise de pied de nez à cette boutade et à tous ces gens qui pensaient que mon concept n’était pas viable, j’ai appelé ma société « Vigo Universal ». J’ai lancé les 6 départements les uns après les autres, en opérant les transferts de bénéfices d’une activité à l’autre. Aujourd’hui, la société fonctionne bien : elle compte 7 collaborateurs, en plus de nombreux externes comme les dizaines d’artistes sous contrat temporaire pour l’événe-mentiel ; elle est passée de 145.000 euros de chi�re d’a�aires en 2011 à 300.000 cette année  ; nous avons lancé notre 6e département en juin dernier, à savoir un centre de répli-cation 3D, qui connaît un essor incroyable. »

En quoi consiste ce centre de réplication 3D ?

C. H. : « C’est une activité particu-lièrement innovante. Au départ, nous réalisions déjà tout ce qui touche à la numérisation et à

Un homme parti de rien à la tête d’une success story

Ecouter les conseils des autres est essentiel, mais avec un regard critique

Christophe HermannsFONDATEUR ET DIRECTEUR DE LA SPRL NAMUROISE VIGO UNIVERSAL

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B elourthe, spécialisée dans les produits nutritionnels à base de céréales, vient de

remporter à la fois le titre d’Entre-prise de l’année et le prix de la croissance du Grand Prix Wallon de l’Entrepreneuriat. Une distinction méritée pour cette société dont la stratégie de développement et d’innovation est remarquable.

Si Belourthe a connu ces dernières années une importante croissance, c’est parce qu’elle se démarque de ses concurrentes par la compétitivité, l’innovation et l’internationalisation. « Nous vendons 95 % de nos produits à l’exportation et nous n’arrêtons pas de conquérir de nouveaux pays pour lesquels nous mettons au point de nouvelles recettes, souligne Maud Quaniers, responsable R&D chez Belourthe. Après la Birmanie, nous avons des projets notamment pour la Russie, le Kazakhstan et la Chine. Nous essayons toujours de faire preuve d’innovation, de développer des produits à haute valeur ajoutée, tout en améliorant nos rendements pour être compétitifs. Aujourd’hui, notre croissance nous permet de pro-poser à nos clients des produits inno-vants. Ainsi, nous avons pu étendre notre gamme de produits pour bébés avec des recettes sans sucre ajouté et d’autres avec des légumes. Nous proposons aussi des compléments nutritionnels pour d’autres publics cibles tels que les femmes enceintes et allaitantes, les personnes âgées et les enfants en croissance. »

Accompagnement cibléComment Belourthe est-elle arrivée à ce résultat ? « En 2012 et 2013, nous avons fait appel à Cide-Socran. Nous voulions qu’ils nous aident dans le cadre d’appels à projets subsidiés par la Région wallonne. Ils nous ont aidés à les monter, à trouver des par-tenaires scientifi ques, à éto� er nos dossiers de demande et à veiller à ce qu’ils soient acceptés. » Grâce à cette collaboration, Belourthe suit deux programmes de la Région wallonne. « Le projet Cwality a été réalisé en partenariat avec l’ULg dont un pro-fesseur en diabétologie nous a aidés dans le développement d’une céréale pour diabétiques. Il a été accepté par la Région wallonne. Actuellement, nous sommes en cours d’essais cli-niques pour ce premier produit à base de céréales pour diabétiques disponible en Belgique et à l’export. Le deuxième projet, Prototyping, consistait à développer un produit pour femmes enceintes et allai-tantes. Nous avons été aidés pour cibler les marchés. En août dernier, nous avons lancé une première pro-duction pour notre client en Irak. »

La stratégie, qui consiste à se faire aider pour se démarquer de la concurrence par l’innovation et le développement de nouveaux pro-duits qui permettent décrocher de nouveaux marchés, est payante.

Une stratégie d’innovation e£ cace

JACQUELINE REMITS

[email protected]

Maud QuaniersRESPONSABLE R&D CHEZ BELOURTHE

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l’impression 3D en B2B. Plus tard, notre participation à un salon grand public nous a incités à ouvrir un magasin ayant pignon sur rue. Dans le même temps, la demande des entreprises s’est accrue. La clientèle est variée : le particulier désirant refaire à l’identique la pièce cassée d’une chaise de jardin ; l’ingénieur qui désire prototyper une nouvelle pièce ; l’architecte qui veut reproduire une œuvre d’art ; etc. Depuis quelques semaines, en partenariat avec plusieurs sociétés externes, nous avons en outre créé et lancé un photomaton unique au monde : cette machine est capable de numériser le corps des gens en moins d’une seconde. Elle est com-posée de 80 appareils photo de 18 mégapixels, qui donnent au fi nal des photos globales de 1,444 mil-liard de pixels. Au fi nal, la machine reproduit ainsi fi dèlement en 3D le corps d’une personne. Par ail-leurs, vu notre expérience dans le secteur de la numérisation, notre plus-value, c’est également le conseil aux personnes et la créa-tion de logiciels spécifi quement adaptés ; nous ne faisons pas que vendre des imprimantes. »

Quels conseils donneriez-vous à de futurs

entrepreneurs ? C. H.  : «  Créer des concepts et des produits uniques à haute valeur ajoutée que les autres ne font pas. Cela vaut pour la recherche, le déve-loppement comme pour la com-munication. Il faut pouvoir sortir des modèles préétablis et créer ses propres manières de penser et d’agir. Ecouter les conseils des autres est essentiel, mais avec un regard critique. S’inspirer de ce qui se fait dans des entreprises à l’étran-ger est également nécessaire. Il faut aussi être conscient que ce que l’on apprend durant sa formation et son parcours scolaire ne su£ t plus durant toute une vie profes-sionnelle ; il faut constamment se remettre en question et s’autofor-mer, notamment en termes de tech-nologies. Mais, avant tout, l’entre-preneur doit croire en son projet, être passionné par ce qu’il fait. Dans la vie, je suis parti de rien : je suis orphelin et j’ai émargé un temps au CPAS. Il faut être tenace ! »

PHILIPPE VAN LIL

[email protected]

Nous vendons 95 % de nos produits

à l’exportation et nous n’arrêtons pas de conquérir de nouveaux pays pour lesquels nous mettons au point de nouvelles recettes

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ACTUALITÉ

P lus que jamais, des ponts sont lancés entre le monde de l’entreprise et la recherche fonda-mentale au sein des universités. C’est le com-

bat quotidien de Vinciane Gaussin, directeur général de Welbio.

Fondée en 2009, l’ASBL Welbio est un institut de recherches qui opère la jonction entre les universi-tés francophones belges et les entreprises. Vinciane Gaussin : « Notre activité est à mi-chemin entre la recherche fondamentale libre et la recherchée appli-quée. Nous soutenons la recherche fondamentale d’excellence dans le domaine des sciences du vivant et promouvons la valorisation des résultats dans des applications biotechnologiques. » Actuellement, 23 programmes de recherche - dont les premiers ont débuté en 2011 - sont en cours à l’ULB, l’UCL et l’ULg, notamment dans les secteurs du cancer, de la neu-robiologie, de l’asthme, de la génétique humaine et des bactéries. Ces programmes impliquent actuelle-ment quelque 170 scientifi ques et techniciens, dont un tiers sont directement fi nancés par Welbio.

Des projets concretsS’inscrivant en amont du Plan Marshall, ces pro-grammes de recherche fondamentale d’excellence débutent via des appels à projets lancés auprès des universités. Puis, les meilleurs projets sont sélection-nés par un jury international et sont fi nancés. Tous ont la particularité que les chercheurs universitaires devront ensuite s’impliquer auprès des entreprises. Autrement dit, ils devront vérifi er que leurs décou-vertes, leurs inventions - aussi fortuites soient-elles - répondent bien aux besoins réels des entreprises, comme de nouvelles applications biotechnologiques ou cibles thérapeutiques. Les entreprises seront alors chargées de développer ces inventions. Outre la création d’emplois dans des laboratoires et celles de licences, certaines inventions pourront aussi aboutir à la création de nouvelles entreprises ou de spin o� .

Pour mener à bien sa mission, l’ASBL travaille en étroite collaboration avec, en amont, les cellules de valorisation des universités et, en aval, avec BioWin, le pôle de compétitivité santé de Wallonie, dont l’une des missions est d’analyser les besoins des entreprises pour établir des appels à projets. « Le rôle de Welbio est d’encourager les chercheurs à rencontrer très tôt les entreprises pour porter un regard industriel sur leurs projets. L’industriel donne ainsi rapidement aux chercheurs des éléments de réfl exion pour leurs recherches fondamentales. Pour le chercheur, il importe de connaître au préalable son futur interlo-cuteur et de nourrir des contacts réguliers avec lui. »

Des recherches en phase avec les attentes des entreprises

L’asbl WELBIO est un institut inter-universitaire créé en 2009 par le Gouvernement wallon avec pour mission de:

Soutenir la recherche fondamentale d’excellence dans les sciences du vivant;

Promouvoir le développement des découvertes académiques en applications biotechnologiques pouvant avoir un impact sur les soins de santé.

Envie d’en savoir plus? http://welbio.org

WELBIO a.s.b.l. - Avenue Pasteur 6, 1300 Wavre, Belgium

Siège social: Avenue de l’Hôpital 1, 4000 Liège, Belgium - RPM Liège: 812.367.476

WELBIO soutient actuellement 23 projets de recherche d’excellence au sein des universités francophones de Belgique.

Les équipes emploient un total de 168 scientifiques et techniciens, dont approx. un tiers subventionné par WELBIO.

WELBIO se caractérise également par l’accompagnement individualisé des chercheurs de l’institut afin d’établir une stratégie de valorisation des résultats intégrée à la recherche.

PHILIPPE VAN LIL

[email protected]

Les biotechs, un secteur fl orissant qui a de l’avenir

Le secteur des biotechs occupe le peloton de tête européen et mondial en termes d’investis-

sements en R&D et d’opportunités de croissance. « Plus de 300 entre-prises belges dont une majorité de PME y sont actives. Elles permettent non seulement de rechercher et de trouver des réponses aux grands défis planétaires, mais assurent également un développement de l’emploi de plus en plus important en Belgique », déclare Cathy Plas-man, Secrétaire générale de bio.be.

Le secteur des biotechnologies est un secteur majeur de l’économie, tant à l’échelon européen que belge. Il est le leader de l’innovation grâce aux investissements renouvelés du secteur public et privé en R&D. La Belgique compte aujourd’hui plus de 300 entreprises biotechs (essentiel-lement des start-ups et des PME) et occupe la quatrième place mondiale en termes d’investissements R&D par entreprise biotech.

Avec une capitalisation bour-sière de 11 milliards d’euros et une part de marché d’environ 30 % en Europe (source KBC, 2012), les socié-tés biotechs belges ont non seule-ment connu le succès en bourse, mais sont également parvenues à conclure d’importants parte-nariats avec les grandes sociétés pharmaceutiques. La valeur totale « bio-euro » dépasse les 7 milliards d’euros en termes de contrats signés depuis 2005 dont près d’un milliard d’euros a été investi dans des paiements anticipés et des collaborations R&D. Dans son rap-port de 2012, la Banque Nationale a elle-même souligné la position de leader et l’importance de ce secteur pour l’économie belge.

De nombreuses innovations sont en cours dans la plupart des entre-prises biotechs belges, dont certaines ont déjà conquis une position de lea-der mondial.

Une activité maîtresse en BelgiqueLa majorité des entreprises sont actives dans les biotechnologies rouges, c’est-à-dire dans le domaine de la santé en Belgique. Parmi les acti-vités, on retrouve le développement de médicaments biologiques, les thérapies (cellulaires et tissulaires) et les diagnostics avancés. En Wallo-nie et à Bruxelles, les PME comptent aujourd’hui plus de 30 produits en phase de test dans leur pipeline.

Le biosecteur, aussi appelé la biotech blanche et la chimie verte, convertit et utilise la biomasse comme matière première pour créer des produits très divers tels que des matériaux, des solvants et du com-bustible. Cette industrie, qui est en pleine expansion, est dynamisée par l’importante demande des produc-teurs de produits fi naux (ex. : embal-lage pour les cosmétiques).

Selon une étude de l’Université de Gand de 2013, ce secteur représente déjà 9 % de l’industrie belge et repré-sente 6  % de l’emploi du secteur. Il o� re donc de réelles opportunités de croissance dans notre pays. En e� et, on prévoit que le marché mondial sera multiplié par 5, voire 10, d’ici à 2020. En Flandre, nous disposons éga-lement d’un cluster unique en Europe constitué de di� érents centres de recherches et d’entreprises actifs dans le domaine de la génétique des plantes (biotech verte) qui devrait nous permettre de saisir cette oppor-tunité de marché.

Un grand besoin de capitauxEn raison de la haute intensité de R&D, des coûts élevés et des risques substantiels, il n’est pas évident pour ce secteur, et surtout pour les PME, de trouver des investisseurs. La sécurité juridique à long terme, une réglemen-tation uniforme et un climat favo-rable à la R&D conditionnent l’expan-sion du secteur. C’est la raison pour laquelle essenscia et sa division bio.be proposent des actions concrètes afi n d’assurer le développement de la biotech en Belgique. Bio.be œuvre ainsi à la création d’un système de tax shelter – tel qu’il existe dans le secteur audiovisuel – qui permettrait à d’autres secteurs d’investir dans ces entreprises biotechs. 

Un système transparent, assorti de frais généraux minimaux, permet-tant de fi nancer, par le biais du tax shelter, les coûts d’un projet de 20 % lors de son lancement et jusqu’à 50 % dans sa phase fi nale permettrait de fi nancer 130 projets existants par le biais de ce système de tax shelter sur la période 2014-2016. Une telle mesure structurelle permettrait à terme d’obtenir un retour sur investisse-ment plus important, et de créer de l’emploi direct et indirect.

Cathy PlasmanSECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE BIO.BE

Nous soutenons la recherche fondamentale d’excellence dans

le domaine des sciences du vivant et promouvons la valorisation des résultats dans des applications biotechnologiques

Vinciane GaussinDIRECTEUR GÉNÉRAL DE WELBIO

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Page 9: Supplément Trends Tendance - innovation- novembre 2014

www.innover.be · 9

actualité

L a Belgique occupe la 7ème place du palmarès européen de l’innovation. De manière

globale, l’Union européenne rat-trape son retard par rapport aux pionniers américains et japonais. Petit bémol. Les disparités de per-formance entre pays européens persistent.

La commission européenne publie chaque année « le tableau de bord de l’innovation ». Ce baro-mètre jauge les progrès réalisés par les pays de l’Union en matière d’innovation. L’étude se fonde sur 25 critères répartis en trois catégo-ries : outils (ressources humaines, efficacité des systèmes de recher-che, financements), activités des entreprises (investissements, colla-borations et entrepreneuriat, capi-tal intellectuel) ainsi que résultats (impact pour l’économie globale).

Une Europe divisée en 4De ce rapport, il ressort que le degré d’innovation est un brin compara-ble à une course dont le peloton est subdivisé en plusieurs groupes. Il y a d’abord les meneurs, qualifiés de

«  champions de l’innovation  ». Ce pôle d’excellence en innovation est constitué de l’Allemagne, le Dane-mark, la Finlande et la Suède. Ce groupe affiche des résultats situés au-dessus de la moyenne euro-péenne, avec un taux d’innovation à hauteur de 20%.

Viennent ensuite les «  suiveurs de l’innovation  » au nombre des-quels se trouvent l’Autriche, la Bel-gique, Chypre, l’Estonie, la France, l’Irlande, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Slovénie. Ces pays ont un taux d’innovation qui approche et dépasse parfois la moyenne.  La Belgique fait figure de proue dans les domaines des publications scientifiques interna-tionales et de la collaboration entre les Petites et Moyennes Entreprises (PME) innovantes. Nous sommes par contre moins innovants en matière de commercialisation de nouvelles innovations et du nom-bre de doctorats achevés.

En queue de peloton figurent les «  innovateurs modérés  » dont les timides résultats sont inférieurs à la moyenne européenne. Ce groupe est constitué de la Croatie, l’Espagne, la

Grèce, la Hongrie, l’Italie, la Litua-nie, Malte, la Pologne, le Portugal, la République tchèque et la Slovaquie. Enfin, la Bulgarie, la Lettonie et la Roumanie sont des «  innovateurs modestes » avec des résultats moins probants comparés à la moyenne américaine.

« à l’Horizon 2020… »D’après ce rapport européen, les pays qui ont connu l’amélioration la plus notable sont le Portugal, l’Estonie et la Lettonie. La Suisse reste le grand vainqueur européen de l’innovation. L’Etat helvétique devance les 4 groupes avec des résultats supérieurs aux «  cham-pions de l’innovation ». A l’échelle internationale, le classement est dominé par le « Samsungland » ou la Corée du Sud, la Suisse, les Etats-Unis et le Japon. Au fil des ans, l’Union européenne est en phase de combler son retard par rapport au Japon. Par contre, le fossé ne cesse de se creuser entre les pays européens et la Corée du Sud. Tou-tefois, l’Europe demeure plus per-formante que le Canada, l’Australie et des pays émergents comme le

Brésil, la Russie, l’Inde et même la Chine.

L’innovation est donc une des pierres angulaires de la politique économique européenne. Pourtant l’Europe n’investit que 0,8% de son produit intérieur brut (PIB) en mati-ère de recherche et développement. En mal de croissance, l’Europe doit miser davantage sur la création des produits innovants.

Ce qui explique le lancement en janvier dernier du programme Horizon 2020. Il regroupe en un seul programme tous les types de financement possible en vue de doper la recherche et l’innovation. Et c’est une enveloppe de près de 80 milliards d’euros qui sera disponible d’ici 2020. L’objectif visé dans le cadre de cette plani-fication est de porter le niveau d’investissement en matière d’innovation à 3 % du PIB. D’après les experts, ce taux permettrait de créer 3,7 millions d’emplois et de générer 795 milliards d’euros d’ici 2025.

80 milliards pour doper l’innovation

Cynthia Bashizi

[email protected]

L’Europe n’investit que 0,8% de son PIB en innovation

Le programme Horizon 2020 =

80 milliards d’euros disponible d’ici 2020 en faveur de l’innovation

L’objectif visé avec horizon 2020 est de porter le niveau

d’investissement en matière d’innovation à 3 % du PIB. Ce qui permettrait

de créer 7 millions d’emplois et de générer 795 milliards d’euros

d’ici 2025

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Indice de performance des Etats membres de l’UE en matière d’innovation

La Comission Européenne a établi une note globale d’innovation allant de 0 à 1 pour ses membres. Cette note est déterminée à partir de 25 indicateurs de performance.

Pour plus d’informations, consultez l’Innovation Union Scoreboard sur ec.europa.eu

MODEST INNOVATORS MODERATE INNOVATORS INNOVATION FOLLOwERS INNOVATION LEADERS

Page 10: Supplément Trends Tendance - innovation- novembre 2014

10 · WWW.INNOVER.BE

ACTUALITÉ

S’il y a bien un secteur particulièrement innovant depuis la dernière décennie, c’est bien celui de la construction !

Nos bâtiments sont ainsi devenus de véritables intégrateurs de tech-nologies où savoir-faire et maîtrise représentent deux facteurs de plus en plus fondamentaux. Les immeu-bles comportent des systèmes de régulation de plus en plus sophis-tiqués et la performance énergé-tique des bâtiments n’a cessé de s’améliorer ces dernières années pour tendre vers des bâtiments quasi neutres en énergie.

Les moteurs de ces innovations sont liés aux multiples défis que le secteur de la construction, poids lourd de notre économie, doit rele-ver : réduire l’impact environnemen-tal des bâtiments (émissions  CO2, déchets…), tout en maitrisant le coût final pour les utilisateurs et en res-pectant les exigences constructives (acoustiques, thermiques, protection incendie…) de plus en plus sévères. Sans perdre de vue les adaptations des bâtiments nécessaires pour faire

face aux enjeux démographiques et au vieillissement de la population.

Une collaboration fructueuseLa collaboration de plusieurs acteurs à de multiples niveaux

constitue sans conteste un défi majeur. Collaborer est aujourd’hui plus que jamais indispensable pour atteindre le niveau de qualité requis et accroître la dynamique d’un sec-teur rassemblant un grand nombre d’intervenants (maîtres d’ouvrage,

concepteurs, pouvoirs publics, entrepreneurs, fabricants de maté-riaux et d’équipements…). À ce titre, les Centres de recherche jouent un rôle particulièrement important par le biais de leurs recherches appliquées et multidisciplinaires.

Leur ancrage avec le secteur per-met par ailleurs une valorisation e�cace des projets vers la pratique quotidienne de chantier.

Un avenir ambitieuxPour l’avenir, l’ambition a�chée par le secteur de la construction est de continuer à placer la barre tou-jours plus haut dans les di�érents domaines concernés tout en visant l’optimum économique. Plus rapide, plus sain, plus confortable, plus léger, plus sûr, plus résistant, plus durable, plus esthétique, plus éco-logique, plus isolant  : tels sont les qualificatifs qui se rapportent aux diverses innovations futures du sec-teur de la construction. Sans oublier que celles-ci devront également concerner les techniques de réno-vation énergétique du bâti existant qui constituent un défi majeur, dans le contexte d’un espace constructi-ble qui se réduit considérablement et où la rénovation sera le grand marché de demain.

OLIVIER CLINCKART

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citydev.brussels dynamise les incubateurs de la Région de Bruxelles-Capitale

LES INCUBATEURS SOUTENUS PAR LA REGION DE BRUXELLES-CAPITALE

La construction à la pointe de l’innovation

Page 11: Supplément Trends Tendance - innovation- novembre 2014

WWW.INNOVER.BE · 11

INSPIRATION

Les matières premières biosourcées se voient promises à un bel avenir dans le domaine des peintures et vernis.

En matière de peintures et de revêtements, des recherches col-lectives sont organisées à l’échelle européenne, mais également en partenariat avec les pôles de com-pétitivité à l’échelle régionale. Les matières premières biosourcées disponibles, ainsi que celles issues du recyclage, sont évaluées. Des labels vont lister les performances du produit et mettre en évidence les peintures qui ont un impact moins négatif sur l’environne-ment (émission de composés organiques volatils limitée) ou qui utilisent des matières premières biosourcées, le tout en se basant sur un niveau de performance (durabilité, adhésion...).

Les résultats dégagés sont desti-nés en priorité aux industriels, afin qu’ils puissent mieux s’y retrouver dans toutes ces alternatives dis-ponibles. Ces derniers témoignent aujourd’hui d’une réelle prise de conscience et d’une volonté accrue d’implémenter les résultats des recherches.

Les clés du succèsCertains critères majeurs doivent être pris en compte pour le dévelop-pement de ces matières premières. Tout d’abord, elles doivent pouvoir s’intégrer dans des revêtements performants. C’est la condition indispensable pour susciter l’inté-rêt. Ensuite, le coût reste détermi-nant. Depuis des dizaines d’années

déjà, les spécialistes planchent sur l’optimisation des procédés d’ex-traction des matières premières issues du pétrole, preuve que tout cela ne se fait pas en quelques mois. On cherche aujourd’hui à construire des formulations inno-vantes sur ces chimies issues du végétal, plutôt que de miser sur un remplacement part pour part des matières premières issues du pétrole.

Par ailleurs, des facteurs clés ne peuvent pas être négligés dans la formulation : la qualité de l’air intérieur, la durabilité du système, etc. Il faut donc des revêtements qui permettent de répondre à l’évo-lution de la réglementation. Sans perdre de vue que les molécules issues du végétal peuvent parfois être plus nocives que celles issues du pétrole, d’où l’importance de se montrer particulièrement attentifs à ce genre de détails au niveau de la recherche.

Une attention qui porte aussi au niveau de la communication: les sociétés n’ont pas toujours su communiquer de façon efficace au départ. Depuis lors, l’approche en la matière a été complètement revue de manière fructueuse, afin de positionner la démarche struc-turellement par rapport aux avan-tages apportés par ces matières premières.

Perspectives prometteusesLe secteur continue donc son développement. De nombreuses innovations existent déjà pour les polyuréthanes et les recherches progressent à grands pas pour les acryliques. De réelles avancées ont

vu le jour également au sujet des composés organiques volatils, de la transition au niveau des peintures solvants, des générations actuelles de peintures aqueuses, etc. Formu-ler des peintures à base de gluten est également à l’étude. Tous ces développements démontrent à quel point la recherche est dyna-mique. Le secteur de la peinture est techniquement très innovant : il représente l’un des gros secteurs de la chimie qui a su se remettre en

question par rapport aux réglemen-tations environnementales.

L’accompagnement en matière de recherche est assez performant dans notre pays. Les acteurs de l’intermédiation jouent un rôle fon-damental, comme les organismes qui valorisent la recherche dans les universités, les organismes d’accompagnement à la protection intellectuelle ou à l’innovation ou encore les pôles de compéti-tivité qui apportent un soutien

précieux au développement de ces matières premières. Les centres de recherche aident à trouver un financement pour des programmes de recherches. Des PME peuvent ainsi évoluer sur ces thématiques grâce à l’accompagnement dont elles bénéficient. Autant d’initia-tives qui témoignent d’un avenir prometteur!

Des peintures et vernis nouvelle génération

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En tant que source d’innovations technologiques et d’appui pour le développement des entreprises dans le secteur des revêtements de surface, le CoRI joue un rôle de « ferment technologique » crucial.

Le CoRI supporte les entreprises dans la stimula-tion de l’innovation, les technologies d’application, la recherche de nouvelles matières premières, de produits performants et respectueux de l’environne-ment, la préparation et traitements de surface et les essais de pré- et de post application.

Les missions du CoRI sont de fournir de l’assistance et des services en offrant les analyses et les mesures appropriées, la résolution de problèmes, les contrats de recherche, l’assistance technique et la forma-tion aux fabricants de peinture, aux fournisseurs de

matières premières, aux applicateurs professionnels et aux utilisateurs industriels.

Le CoRI est en contact avec l’ensemble de la chaîne de valeur depuis le monde académique, les autres centres de recherche, les fournisseurs de matières premières, les équipementiers, les formulateurs, les applicateurs, les assureurs ou encore les utilisateurs.

Les domaines d’expertise traités au CoRI sont : l’adhérence et l’adhésion, la colorimétrie, la corro-sion, la durabilité, les contraintes internes, les propriétés mécaniques, les nano-technologies, la formulation des peintures et des revêtements, les peintures poudres, la rhéologie, les smart coatings, les systèmes sous réticulation UV et EB, les émissions de composés organiques volatiles des revêtements,

la disponibilité et les performances d’alternatives biosourcées aux matières premières pétrochimiques ou encore la valorisation des déchets issus de la fabrication des peintures.

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Page 12: Supplément Trends Tendance - innovation- novembre 2014

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