44
© Cedexis. All rights reserved. www.cedexis.com Comment rééquilibrer les rapports de force entre les éditeurs de contenu sur internet et les prestataires externes chargés de distribuer ce contenu aux utilisateurs ?

Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

  • Upload
    cedexis

  • View
    390

  • Download
    1

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.www.cedexis.com

Comment rééquilibrer les rapports de force entre les éditeurs de contenu sur internet et les prestataires externes chargés de distribuer ce contenu aux utilisateurs ?

Page 2: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

2

www.cedexis.com

Introduction ....................................................................................................................................... 4

Etat de l’art simplifié des infrastructures web en 2014 .............................................................. 6

Evolution des infrastructures Web et limites de l’hébergement Web classique ................ 6

L’hébergement web traditionnel ................................................................................................. 8

Le Cloud Computing ..................................................................................................................... 9

Les Content Delivery Network (CDN) .......................................................................................11

Les avantages et inconvénients du déplacement de l’infrastructure web d’une entreprise

vers un prestataire externe ..........................................................................................................12

Un rapport de force inégal entre éditeurs et distributeurs du contenu internet ................ 14

Les problématiques liées au modèle de prix ........................................................................... 14

Historique de l’évolution du marché porte les offres de Cloud et de CDN ..................................... 15

Consolidation du marché et baisse des prix ...........................................................................................19

Profils d’entreprises et exemples de contrats .........................................................................................19

Les problématiques liées à la qualité de service et à la technologie ..................................20

Pourquoi la performance est-elle essentielle pour un site web? ...................................................... 20

La recherche de performance : dépendance envers les infrastructures des distributeurs ...........23

Le déplacement de l’intelligence technologique vers les CDNs ....................................................... 26

Etude de cas : Apple iOS7 ...........................................................................................................................27

Nécessité d’une évolution du modèle mono-prestataire..................................................... 28

Cedexis : la stratégie Multi Prestataires qui rééquilibre le rapport de force ........................ 29

Historique et Concept ................................................................................................................. 29

Description des services de Cedexis ........................................................................................ 29

Notion de répartition de charge, ou load-balancing ........................................................................... 29

Openmix, la répartition de charge intelligente ...................................................................................... 30

Cedexis Radar : le « Big Data » sur lequel repose Openmix ............................................................... 30

Cedexis Fusion: la prise en compte de données externes ...................................................................32

Table des matieres

Page 3: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

3

www.cedexis.com

Les réponses apportées aux problématiques du modele mono-prestataire ..........................32

La réponse aux problématiques liées à la performance .............................................................................32

La réponse aux problématiques liées au modèle de prix ...........................................................................33

Analyse de l’impact de Cedexis sur les rapports de force entre éditeurs et prestataires .....35

Etudes de cas .......................................................................................................................................................35

En résumé ............................................................................................................................................................. 41

Conclusion ..............................................................................................................................................41

Bibliographie ..........................................................................................................................................43

Page 4: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

4

www.cedexis.com

IntroductionUne nécessité essentielle de toute entreprise ayant fait d’internet une source

de revenus est de pouvoir fournir du contenu tout le temps et rapidement à

ses utilisateurs. Sites d’e-commerces, sites publicitaires, sites de voyages ou

encore grandes marques soucieuses de leur image à l’international sont autant

d’entreprises pour lesquelles la diffusion des contenus et la performance web de

leurs services est absolument essentielle.

C’est dans ce contexte que se sont développés les services de Cloud Computing

et de CDN (Content Delivery Network) qui permettent, entre autre, de

déployer un site web de manière internationale, sans pour autant devoir bâtir ses

propres data-centres partout où un développement est désiré. Ces prestataires

déploient des milliers de serveurs informatiques et louent ensuite aux

entreprises l’utilisation de ces serveurs pour leurs sites internet. C’est une forme

d’externalisation de la ressource informatique pour faciliter la mise à disposition

des contenus d’un site internet aux internautes du monde entier. Ils réalisent

ainsi une économie d’échelle : ils déploient des milliers de serveurs informatiques

partout dans le monde, et distribuent du contenu pour des millions de site web.

Même si ces services ont d’abord été conçus pour soulager les infrastructures

d’hébergement, les prestataires de Cloud et CDN ont rapidement proposé leurs

solutions aux grands sites web mondiaux. L’objectif est de délivrer leur contenu

partout dans le monde de manière plus efficace que s’il était distribué depuis un

data-centre fixe. Lors de l’émergence de ces nouvelles technologies, l’absence

de modèle de prix connu et le manque de transparence largement profité aux

prestataires qui rendent, en plus, difficile le changement d’un prestataire à un

autre. La grande majorité des sites web à grande audience est ainsi devenue

dépendante d’un prestataire chargé de distribuer son contenu.

Page 5: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

5

www.cedexis.com

Au détriment des sites web, cette situation engendre plusieurs désavantages, dont

les suivants :

• Prix élevé et difficile à négocier, avec des contrats « fixes », quel que soit le

trafic généré,

• Dépendance envers un acteur unique lors d’une panne, ou d’une baisse de

performance.

• Dépendance envers les infrastructures du prestataire : aucun d’entre eux ne

peut offrir de meilleures performances que ses concurrents partout dans le

monde.

• Manque de visibilité sur la réelle qualité de service proposée aux internautes

Un rapport de force inégal s’est donc créé en faveur des prestataires de diffusion de

contenu, tant au niveau des modèles de prix que de la qualité du service proposé.

Ce document dresse dans un premier temps un état des lieux non-exhaustif

des infrastructures web existantes afin de mieux comprendre les enjeux des

technologies dont il est question. La seconde partie explique en détails en quoi une

solution reposant sur les services d’un prestataire unique est problématique pour

les éditeurs de contenus. Enfin le document présente les solutions mises en place

par Cedexis qui déconseille l’utilisation d’un prestataire unique et permet l’utilisation

simultanée de plusieurs distributeurs de contenus. Les outils Cedexis offrent la

possibilité de choisir de manière instantanée le prestataire offrant les meilleures

performances, ou bien celui dont les prix sont les plus bas, ou encore n’importe quel

critère mentionné par le client. Nous expliquerons comment ce modèle « multi-

prestataire » de Cedexis rééquilibre le rapport de force entre éditeurs et distributeurs

sur de nombreux aspects.

Page 6: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

6

www.cedexis.com

Etat de l’art simplifié des infrastructures web en 2014Evolution des infrastructures Web et limites de l’hébergement Web classique

Le concept de l’hébergement web est simple : un développeur écrit les pages web

(au format HTML la plupart du temps) et les héberge sur un serveur accessible via

internet à tous ceux qui en ont l’adresse. Historiquement, les entreprises ayant les

moyens financiers se sont donc dotés de data-centres, afin d’héberger leurs pages

web. Ce format classique est encore de nos jours suivi par nombre d’entreprises,

qui ont investi en masse dans des infrastructures internes. Les autres loueront de

l’espace dans des data-centres d’hébergeurs spécialisés, ou tiers. On parle alors

d’externalisation.

Depuis l’invention d’Internet le nombre de pages web a augmenté de manière

exponentielle, et les contenus des sites web sont devenus de plus en plus lourds et

interactifs : là où les premières pages web contenaient du simple texte et quelques

images, les sites modernes des entreprises embarquent désormais des vidéos et

images en haute définition, nécessitant toujours plus de puissance informatique

au niveau de l’hébergeur, et de bande passante au niveau du réseau séparant cet

hébergeur des visiteurs.

Figure 1: Evolution du trafic Internet mondial entre 1990 et 20121

1 Cisco Virtual Networking Index,

http://www.cisco.com/web/solutions/sp/vni/vni_forecast_highlights/index.html

Page 7: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

7

www.cedexis.com

Cette évolution du trafic et l’apparition de la virtualisation ont permis le

développement très rapide des acteurs d’hébergement web et d’infogérance, misant

sur une économie d’échelle. En hébergeant les services Internet de plusieurs sites

web, ces acteurs permettent de réduire les prix, en mutualisant la puissance de

calcul. L’achat de cette puissance en « gros » leur permettant évidemment de réduire

leurs propres coûts.

On peut ainsi distinguer cinq grands facteurs expliquant une telle expansion des

hébergeurs :

• Le prix des infrastructures louées chez des info-géreurs a tellement chuté qu’il

devient difficilement justifiable pour les entreprises de mettre en place leurs

propres infrastructures internalisées.

• Les technologies évoluent vers plus d’automatisation et de virtualisation : il

devient excessivement simple de créer et déplacer du contenu, rendant inutile

la proximité matérielle des infrastructures internes. En résultent un gain en

efficacité et une mise à l’échelle très simple des infrastructures informatiques

des entreprises chez leurs sous-traitants.

• Les services d’infogérance ont grandement étoffé leur offre, ajoutant des

services à valeur ajoutée à leur offre d’hébergement web. La notion de

sécurité a notamment été grandement améliorée et ces acteurs sont devenus

incontournables.

• De manière générale, on a constaté une montée en gamme de ces acteurs qui

sont devenus plus fiables.

• Le marché s’est consolidé : de grandes entreprises historiques telles qu’IBM

ou Oracle rachètent en masse des petits acteurs se lançant sur le marché

en implémentant des nouvelles technologies toujours plus performantes (Al

Sadowski, 2013).

Ces cinq facteurs expliquent le déplacement de la gestion des systèmes

d’informations des entreprises éditeurs de contenu vers les hébergeurs, qui

détiennent les serveurs web. Ce déplacement est à la base de la problématique de

ce document : les éditeurs de contenu se voient devenir complètement dépendants

d’un acteur tiers se positionnant directement entre eux et leurs clients finaux : les

internautes. La section suivante tente de dresser un état de l’art simplifié de ces

acteurs tiers.

Page 8: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

8

www.cedexis.com

On distingue aujourd’hui trois grands types de services permettant d’externaliser

tout ou partie d’une infrastructure web : l’hébergement classique, le Cloud

Computing et le CDN. On rencontre très souvent des cas de figure où une

infrastructure web utilise plusieurs de ces services simultanément, leurs objectifs

étant sensiblement différents. Un acteur de l’hébergement web pourra ainsi

proposer plusieurs de ces services.

L’hébergement web traditionnel

Le rôle de l’hébergeur web dit traditionnel est de disposer de serveurs informatiques,

de les sécuriser et de les mettre à disposition aux éditeurs de contenus désireux

d’externaliser leur infrastructure. L’hébergeur peut ainsi avoir plus ou moins la main

sur les services dédiés aux clients. La Figure 2: Infrastructures Web décrit ainsi cinq

grandes catégories d’hébergement, listées en fonction du rapport de force existant

entre l’hébergeur et le client.

• La colocation

L’hébergeur met à disposition du client un espace dédié dans lequel l’éditeur

de contenu viendra installer directement ses propres serveurs. Les services de

l’hébergeur sont limités à la bande passante, la sécurisation et l’alimentation. Ce

type d’hébergement est le moins couteux pour l’hébergeur et celui pour lequel

l’éditeur de contenu garde le plus la main.

Figure 2: Infrastructures Web

Page 9: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

9

www.cedexis.com

• L’hébergement dédié

L’hébergeur met à disposition quelques-uns de ses propres serveurs à

disposition d’un client unique.

• L’hébergement dédié infogéré

L’hébergeur met à disposition quelques-uns de ses propres serveurs à

disposition du client, et lui apporte des services additionnels de gestion des

systèmes. L’entreprise cliente externalise à la fois le système informatique mais

également l’équipe technique.

• L’hébergement virtualisé

L’hébergeur ne loue pas au client un serveur physique dédié mais une machine

virtuelle, qui se répartit automatiquement sur les serveurs physiques de

l’hébergeur suivant les ressources nécessaires. Ceci permet notamment à

l’hébergeur de mieux maîtriser ses coûts en répartissant comme il le désire les

ressources du client. Il y gagne notamment en optimisation de ses ressources

générales.

• L’hébergement mutualisé

Le client ne dispose pas d’un serveur dédié chez l’hébergeur : ces derniers sont

partagés entre plusieurs clients et stockent plusieurs sites web, afin de diminuer

les coûts. Dans cette configuration, le client est complètement dépendant de

l’hébergeur.

Le Cloud Computing

Le Cloud Computing est une évolution logique des modifications qu’ont connues

les différents types d’hébergement traditionnel : il vise à donner aux entreprises

un accès à la demande à des ressources informatiques partagées via Internet. Les

services informatiques au niveau client sont virtualisés, et sont automatiquement

attribués à des ressources informatiques adaptées au niveau du fournisseur de

Cloud. Ces ressources peuvent être localisées n’importe où dans le réseau de

data-centres du prestataire. Les entreprises payent en fonction de leur usage des

services du fournisseur de Cloud, ces derniers allouant dynamiquement la capacité

nécessaire pour chaque client.

Le Cloud peut être utilisé à trois niveaux différents, qui correspondent à un

rapport de force plus ou moins équilibré entre éditeur et fournisseur (Syntec

Informatique, 2010).

Page 10: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

10

www.cedexis.com

• Le modèle IaaS (Infrastructure as a Service),

Dans ce modèle le Cloud Computing est très proche de l’hébergement

virtualisé cité dans la section précédente. Une machine virtuelle est mise à

la disposition de l’entreprise: un logiciel de virtualisation simule la présence

des ressources matérielles nécessaires pour le client (système d’exploitation,

mémoire, processeur, disque dur, etc). Le fournisseur de Cloud se charge

ensuite de répartir la charge du logiciel de virtualisation sur des machines

physiques. Le service se limite à l’infrastructure, le client aura donc le choix dans

les applications et systèmes à déployer.

• Le modèle PaaS (Platform as a Service)

Il va plus loin et propose au client un environnement entièrement

programmable utilisable sur le Cloud, par exemple un environnement de test ou

une base de données.

• Le modèle SaaS (Software as a Service)

Ce modèle met toute l’intelligence côté Cloud : c’est le fournisseur qui gère

directement les applications de l’entreprise. Le fournisseur de Cloud vend

aux entreprises des services directement opérationnels d’e-mailing, de CRM,

d’ERP, etc. C’est la forme la plus complète de Cloud : l’ensemble du système

informatique d’une entreprise est externalisé.

Figure 3: Les différents modèles de Cloud Computing (Syntec Informatique, 2010)

Page 11: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

11

www.cedexis.com

Les Content Delivery Network (CDN)

Les CDN sont des réseaux de serveurs informatiques répartis dans le monde qui

permettent de distribuer du contenu web au plus près des utilisateurs finaux (Held,

2011). Le fonctionnement technique est très simple : l’entreprise cliente indique

l’origine du contenu de son site web au prestataire de CDN. Ce dernier va ensuite

copier le contenu du site sur ses propres serveurs qui sont répartis partout dans

le monde (on parle de « Points de présence » ou « PoP »), afin de le mettre à

disposition au plus près des utilisateurs finaux. Lorsque les utilisateurs affichent le

site web de l’entreprise, ils vont en fait télécharger le contenu (images, vidéos, etc)

sur le CDN. La facturation est généralement proportionnelle à la bande passante

consommée par les utilisateurs vers les serveurs du CDN. On parle alors en termes de

giga-octets transférés par mois, ou de bande passante « instantanée » en mégabits

par seconde.

Les CDN permettent notamment d’adresser les problématiques suivantes :

• Amélioration des performances web, en amenant le contenu plus près des

utilisateurs,

• Rendre les contenus Web toujours disponibles, en se basant sur un réseau de

serveurs immense,

• Rendre la mise à l’échelle aisée : le CDN dispose en théorie d’une infrastructure

capable d’absorber n’importe quelle hausse de trafic ou déploiement

géographique,

Figure 4: Une infrastructure classique sans CDN: un serveur unique délivre tout le contenu à tous les utilisateurs

Figure 5: Une architecture CDN: un réseau distribué de serveurs font des copies

temporaires du contenu (préalablement copié depuis le data-centre d’origine) et délivrent

les copies au plus proche des utilisateurs

Page 12: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

12

www.cedexis.com

• Fiabilité accrue dans la distribution du contenu,

• Amélioration de la sécurité, en protégeant l’éditeur de contenus,

• Réduction des coûts de diffusion, en se basant sur un réseau de serveurs

mutualisés.

Les CDN peuvent servir le contenu statique des sites web, là où les Cloud vont

pouvoir desservir le contenu dynamique également, en embarquant des bases de

données).

L’apparition de ces nouvelles structures permet surtout aux entreprises d’atteindre

très rapidement leur audience partout dans le monde, y compris dans les pays

émergents où il est très complexe de déployer des infrastructures informatiques

performantes.

Les avantages et inconvénients du déplacement de l’infrastructure

web d’une entreprise vers un prestataire externe

Si l’avantage lié à une réduction évidente des coûts a été largement abordé jusqu’ici

quant au passage par un tiers pour la distribution de contenus, plusieurs raisons

peuvent bien sûr amener une entreprise à migrer tout ou partie de son infrastructure

vers un tiers, qu’il soit Cloud, CDN ou hébergeur. Gilbert Held (2011) dénombre ainsi

six grands points à vérifier pour une entreprise qui déciderait de faire appel à un

prestataire externe:

• Le prix des solutions et les coûts totaux,

• L’amélioration des performances engendrée,

• La compatibilité avec les langages informatiques déjà utilisés en interne ou la

simplicité d’une éventuelle migration,

• Les services Web additionnels apportés par la solution tierce,

• La prise en charge éventuelle de la base de données de l’entreprise,

• La localisation des infrastructures du tiers, qui doit bien sûr correspondre aux

marchés ciblés par l’entreprise.

Il convient d’ajouter à ces six points la qualité, le coût et la rapidité d’exécution du

support technique de l’entreprise qui va gérer l’infrastructure (Held, 2011, p. 260).

Page 13: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

13

www.cedexis.com

Afin de comparer correctement les coûts d’une infrastructure interne avec ceux engendrés

par des prestations externes, il convient tout d’abord de prendre en compte les critères

dits « d’usage » du service. La facture du tiers sera fonction de la consommation en bande

passante utilisée, de la puissance des machines louées ou encore des services additionnels

souscrits (sécurité accrue pour les sites avec des données bancaires, modules de paiement,

etc.). Une telle comparaison devra également prendre en compte les économies d’énergie

potentiellement réalisées en passant vers une solution externe. Non seulement le retrait

des serveurs internes devenus inutiles engendrera une économie directe d’énergie,

mais les systèmes de refroidissement utilisés pour refroidir ces serveurs sont également

excessivement énergivores et sont autant de dépenses déplacés vers le tiers.

D’autres aspects peuvent avoir une importance significative dans la migration ou non d’une

infrastructure vers un tiers. En particulier, un problème de concurrence peut apparaître dans

le cas d’une infrastructure mutualisée : une entreprise peut voir d’un mauvais œil le fait de

partager son hébergement web avec un concurrent, également hébergé chez le même tiers.

L’évolution du marché de l’hébergement confirme que les avantages semblent nettement

l’emporter sur les inconvénients (Figure 6) : le marché est grandissant et la part du Cloud dans

les infrastructures continuera d’augmenter dans les prochaines années (Al Sadowski, 2013).

Figure 6: Evolution du marché de l’hébergement Internet entre 2012 et 2016

Page 14: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

14

www.cedexis.com

Un rapport de force inégal entre éditeurs et distributeurs du contenu internetLe modèle « client-serveur » qui a été la référence pour les premières entreprises

se lançant sur Internet n’a pas pu suffire à gérer l’augmentation exponentielle du

trafic internet des années 2000. Le nombre d’utilisateurs et les types de contenu

grandissants ont contribué à l’obligation pour les entreprises d’externaliser leurs

services afin de toucher une audience toujours plus étendue, partout dans le monde.

L’apparition du Cloud Computing est une évolution logique dans la gestion des

infrastructures web des entreprises et dans la diffusion de leurs contenus, qui

leur permet soudainement d’atteindre avec une qualité de service accrue tous les

utilisateurs reliés à Internet, tout en résolvant les problématiques liées à la mise à

l’échelle des infrastructures, de la mise à jour des équipements jusqu’à la gestion des

problèmes techniques.

Ce nouveau marché a créé une étroite dépendance entre l’entreprise créatrice

de contenus et le prestataire chargé de le stocker et le distribuer aux utilisateurs

finaux via Internet. Le marché alors naissant a rapidement été monopolisé par

des prestataires grandissants du CDN et du Cloud, la mise à l’échelle de leur

infrastructure nécessaire à un business model viable formant une barrière à l’entrée

difficile à franchir pour tout nouvel entrant. On parle alors d’une position de «

mono-prestataire » : les éditeurs de contenus ont perdu le contrôle de ce qui fait

pourtant leur richesse : la distribution de leurs services. La section suivante vise ainsi

à déterminer la nature de la problématique engendrée par un modèle où les éditeurs

du web voient leurs contenus gérés par un prestataire externe unique.

Les problématiques liées au modèle de prix

S’il est évident que les prestataires de CDN et Cloud ont d’abord séduit les éditeurs

de contenus grâce à une économie d’échelle de leur côté leur permettant des

coûts relativement bas, leur position les a bien sûr amenés à conserver des marges

d’opérations. Cette section met en avant l’évolution du marché et du modèle de

prix des prestataires et en quoi le format contractuel proposé est au cœur de la

problématique de notre recherche.

Page 15: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

15

www.cedexis.com

For a functional and technology perspective, perform a functional audit of how your

content distributors are working with you today. Where is the business logic located?

What features are you using? Which of these are common to all of your partners

and which are unique? There is a common misperception that each configuration

is unique and switching costs can be insurmountable. While sometimes switching is

complicated, if you follow the advice given in the previous section, you can escape

vendor lock-in.

Historique de l’évolution du marché porte les offres de Cloud et de CDN

Les CDN ont commencé à apparaitre dès le milieu des années 90 en se développent

très rapidement dans les années 2000. Ils doivent notamment leur expansion

rapide au développement de la vidéo. En effet, ils permettent de s’affranchir de

tous les problèmes relatifs à la mise en place d’une solution de Video On Demand

(VOD) ou de streaming vidéo en direct : la bande passante gigantesque nécessaire

au bon fonctionnement de ces services est déportée au niveau des CDN. Le

dimensionnement du réseau de ces prestataires permet également aux éditeurs de

mieux gérer les pics de trafic. Les sites e-commerce, par exemple, doivent pouvoir

supporter une augmentation soudaine du trafic lorsque débute la période des soldes

ou bien lors de campagne publicitaire en ligne. L’utilisation d’un CDN permet de

répartir le trafic est répartir le trafic d’un site internet entre les différents points de

présences du prestataire. Ainsi, lors d’une montée en charge, ce n’est plus un seul

serveur qui doit gérer l’afflux de visiteur, mais une multitude de serveurs. Ces derniers

se répartissent entre eux la capacité de calcul nécessaire pour gérer ces évolutions

du trafic.

Les CDN ont en premier lieu déplacé la bande passante pour l’amener plus proche de

l’utilisateur. Cette fonctionnalité de base leur a permis d’établir un monopôle certain

sur la diffusion de contenus sur Internet. Une course au déploiement mondial des «

Points of Presence » (PoP) des CDN est lancée, afin de couvrir au mieux un maximum

de pays, et récupérer un maximum de comptes clients. Les clients passant en effet

d’une infrastructure centralisée très couteuse à l’ajout d’un CDN, les premiers arrivés

ont été les premiers servis. Les pionniers ont notamment été Akamai, Level3 ou

encore Limelight.

Page 16: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

16

www.cedexis.com

Des prestataires de CDN se spécialisent par ailleurs dans la desserte de pays

spécifiques, ce sont les « CDN régionaux » : China Cache en Chine et CDNetworks

en Corée du Sud par exemple. Ces derniers misent sur un fait établi qui est au cœur

de la problématique de ce document : il est impossible, même pour les leaders du

marché, de déployer un grand nombre de serveurs dans tous les pays du monde

instantanément. Les investissements sont trop importants. Les CDN locaux partent

donc de ce postulat pour déployer eux-mêmes un nombre élevé de ces « Points

de présence » (PoP) au niveau régional afin de largement mieux couvrir leur pays

d’origine qu’un CDN international qui doit multiplier les investissements afin de

couvrir de plus en plus de pays.

Plusieurs phases de consolidations ont eu lieu sur le marché des CDN (Figure 8). Si le

pure player Akamai s’est dès le départ imposé comme le leader du marché, le marché

a notamment attiré des grands noms de l’industrie (Informa Telecom & Media, 2012).

Il est intéressant de noter ici que le CDN est à la croisée des chemins du monde des

télécommunications et de l’informatique traditionnelle. Le contenu transféré aux

utilisateurs est digital, et fait donc partie du cœur de métiers d’entreprises historiques

de l’informatique. Microsoft se lance dans la course en Février 2013, d’abord seul puis

en collaboration avec Edgecast. Après avoir annoncé sa plateforme fin 20082, celle-

ci comprenant une offre de Cloud et de CDN. De la même manière, la plateforme

Figure 7: Evolution du chiffre d’affaires des CDN Figure 8: évolution dans le temps du marché des CDN

2 http://news.cnet.com/microsoft-launches-windows-azure/

Page 17: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

17

www.cedexis.com

de Cloud de Google destinée aux applications des entreprises « Google App Engine »

apparaît en 20083. Plus récemment en Juin dernier, IBM achète Softlayer4 pour offrir des

services de Cloud aux entreprises. Enfin, Amazon est devenu dans les années 2000 un

acteur incontournable du Cloud Computing. Depuis la création d’Amazon Web Services

en 2006, les services du géant de l’e-commerce se sont développés et couvrent à

la fois le Cloud et le CDN, avec le lancement en 2008 du service de CDN Amazon

CloudFront5. L’approche d’AWS est extrêmement intéressante : elle offre notamment

tous ses services en facturation « à l’usage », ce qui s’oppose clairement aux pratiques

habituelles. Les contrats classiques pratiqués par les CDN à l’époque de la création

de CloudFront sont en effet liés à un « commit », c’est-à-dire une bande passante

fixe allouée par mois au client. Les fluctuations du trafic internet étant brusques et

non linéaires, il arrive donc souvent avec ce modèle que l’entreprise paye une bande

passante qu’elle n’aura pas utilisée, ou paye des frais de dépassement d’abonnement

dans le cas inverse. Ce modèle de facturation avec engagement rappelle très fortement

les abonnements de téléphonie mobile français par exemple, qui sont fondés sur un

nombre d’heure de communication alloué à l’utilisateur chaque mois. Amazon propose

donc, à contre-courant, un modèle où l’entreprise paye très exactement ce qu’elle a

consommé. AWS participe alors énormément à la chute exceptionnelle du prix de la

bande passante des services de Cloud et de CDN (Figure 9).

3 http://techcrunch.com/2008/04/07/google-jumps-head-first-into-web-services-with-google-app-engine/

4 http://www.forbes.com/sites/bruceupbin/2013/06/04/ibm-buys-privately-held-softlayer-for-2-billion/

5 http://www.zdnet.com/blog/btl/amazon-launches-cloudfront-content-delivery-network-margins-go-kaboom/10904

Figure 9: Evolution du prix de la bande passante (prix pour 1 mégabit par seconde) entre 1998 et 2015 (Norton W. B., 2010)

Page 18: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

18

www.cedexis.com

Mais les entreprises de télécommunications ont également une immense carte à

jouer : elles disposent en effet du réseau de distribution de contenu, ces câbles et

systèmes qui relient les serveurs de CDN et de Cloud aux utilisateurs finaux (Arthur

D. Little, 2013). Elles sont donc conscientes que proposer un service de Cloud leur

permet de faire valoir leur expertise en matière de transfert de contenu. C’est le cas

par exemple de Level 3 Communications, qui lance dès 2007 son service de CDN6

et qui occupe depuis Octobre dernier la place très convoitée du deuxième plus gros

acteur du marché des CDN7, derrière Akamai. Cette tendance de l’implication des

grands acteurs des télécommunications dans les plateformes de Cloud a d’abord

touché les Etats-Unis, puis les autres marchés, souvent par des acquisitions ou

partenariats avec des entreprises du Cloud ou du CDN. L’indien Tata Communications

acquiert en 2011 Bitgravity8, un CDN américain fondé en 2006. En Europe, Telefonica

s’associe au pure player du Cloud Joyent en fin 20129 pour lancer son service de

Cloud destiné aux entreprises. Enfin, sur le marché français, SFR fut le premier à

lancer son CDN local en Novembre 201210 via sa filière B2B SFR Business Team.

Parallèlement, Orange s’associe avec Akamai pour distribuer leur service de CDN11.

Malgré les consolidations du marché et

la chute du prix de la bande passante, le

marché du CDN affiche un dynamisme

fort, avec une croissance d’environ

15% prévue pour l’année prochaine.

Les investissements des entreprises du

domaine augmentent également (Figure

10). Par ailleurs, rien ne laisse présager

une baisse du trafic Internet dans les

prochaines années : les estimations de Cisco montrent en effet que le trafic mondial

affichera une augmentation constante de 20% chaque année entre 2012 et 2017.

Figure 10: Investissements des CDN en 2013

6 http://www.datacenterknowledge.com/archives/2007/05/11/level-3-readies-launch-of-cdn-network/

7 http://blog.streamingmedia.com/2013/10/level-3-surpass-limelight-2-cdn-market-based-revenue.html

8 http://www.tatacommunications.com/news/release-view. asp?d=TataCommunicationsAnnouncesDefinitiveAgreementtoAcquireBitGravity

9 http://blog.digital.telefonica.com/?press-release=telefonica-strengthens-cloud-portfolio-with-the-global-launch-of-instant-servers

10 http://groupe.sfr.fr/presse/communiques-de-presse/11192012-1653-sfr-business-team-lance-sa-solution-dacceleration-de

11 http://www.orange.com/fr/presse/communiques/communiques-2012/Orange-et-Akamai-forment-une- alliance-strategique-pour-la-diffusion-de-contenus

Page 19: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

19

www.cedexis.com

Consolidation du marché et baisse des prix

Les prestataires de Cloud et de CDN ont historiquement fixé leurs prix afin d’être

perçus comme permettant d’effectuer une économie substantielle par rapport à une

solution interne de gestion des systèmes d’information. Le prix du service n’était donc

absolument pas lié à la marge opérationnelle réalisée par ces prestataires, jusqu’à

ce que le marché se stabilise et que la concurrence nouvellement créée puisse tirer

les prix vers le bas. La consolidation du marché particulièrement frappante dans le

domaine du Cloud et du CDN a donc amené les prix de la bande passante à baisser.

Or, le pricing d’un CDN reste une « boîte noire » pour la grande majorité des clients.

On voit ainsi les prix des CDN baisser de manière régulière et forte encore aujourd’hui,

si bien qu’on estime à 25% la baisse du prix de la bande passante vendue par les CDN

sur l’année 2013 (Rayburn, 2013)12. Il convient donc dans cette partie de dresser des

profils types d’entreprises clientes.

Profils d’entreprises et exemples de contrats

On peut dresser trois grands profils d’entreprise ayant recours aux services d’un CDN.

Le format standard de contrat est le suivant : au moment de la signature le CDN

fixe un engagement mensuel correspondant à la consommation estimée du client,

exprimée en gigabits par seconde ou gigaoctets accédés par les utilisateurs du client

sur la plateforme de CDN. Que ce seuil soit atteint ou non ne modifie pas le prix

payé à la fin du mois. En revanche si le seuil est dépassé des frais de dépassement

(« overrage costs » en anglais) sont appliqués, proportionnellement à la bande

passante consommée au-delà de la limite fixée contractuellement. Ces contrats

durent typiquement 12 ou 24 mois. Ceci signifie que l’éditeur de contenus est bloqué

12 Dan Rayburn, présentation lors du Content Delivery Summit le 20 Mai 2013, (cdnpricing.com)

13 Alexa.Com fournit des statistiques sur les sites web, tels que le nombre de visites au niveau mondial. Le classement Alexa ici mentionné est celui des sites web mondiaux en termes d’affluence.

14 Prix constaté chez plusieurs CDN, prix public d’AWS Cloudfront disponibles sur aws.amazon.com/ cloudfront/pricing/

Page 20: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

20

www.cedexis.com

à un prix de la bande passante fixé pour 12 mois, bien qu’il ait été montré dans ce

document (notamment avec la figure 8) que ce prix baisse grandement de manière

régulière. Bien entendu, il est toujours possible de renégocier le prix de la bande

passante en cours de contrat, mais ceci se fera au prix d’un réengagement de 12

voire 24 mois. On saisit donc bien ici l’impact d’un tel mode de facturation sur le

rapport de force entre le CDN/Cloud et l’éditeur du contenu. Non seulement ce

dernier n’a absolument aucun ordre d’idée de la marge réalisée par son vendeur

qu’il voit comme une « boîte noire », mais en plus il est « menotté » à un prestataire

pendant une durée fixe l’empêchant de profiter de la baisse naturelle des prix du

marché. La dépendance est très forte, et les marges de manœuvres réduites.

Par ailleurs, si des économies substantielles sont réalisées au niveau du client

lors de l’externalisation, en réduisant le nombre d’employés gérant les systèmes

d’informations ou les coûts de maintenance des infrastructures internes, des

dépenses supplémentaires unitaires apparaissent à chaque fois qu’une modification

du contenu est nécessaire sur le site web géré par le prestataire. Ceci a pour

conséquence de potentiellement ralentir la mise en production de modifications, en

plus de générer des coûts irréguliers et potentiellement imprévisibles.

Première composante de notre problématique, le modèle de prix imposé par les

prestataires nous montre bien que dès la contractualisation les rapports de force de

sont pas équilibrés. Or ceci n’est qu’un aspect du déséquilibre du rapport de force : les

distributeurs de contenu ont également la main sur la technologie mise en place, et

rendent dépendants les éditeurs envers leurs infrastructures et technologies. La section

suivante détaille cet autre aspect de notre problématique.

Les problématiques liées à la qualité de service et à la technologie

Pourquoi la performance est-elle essentielle pour un site web?

Une grande partie de la problématique repose sur l’amélioration recherchée des

performances des sites web qui font appel à des prestataires externes, qu’ils soient

hébergeurs web classiques, prestataires de Cloud ou CDN. La performance web

est en effet absolument cruciale pour une entreprise présente sur le web, et ce

à plusieurs niveaux. Afin de simplifier la problématique de cette thèse qui n’a pas

Page 21: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

21

www.cedexis.com

vocation à être techniquement dédiée à la performance web, nous résumerons cette

notion à deux critères :

Le premier critère définissant la performance web est la vitesse d’affichage des

pages web et de leur contenu chez l’utilisateur final lorsqu’il consulte le site web.

Cette vitesse d’affichage dépend en fait plusieurs métriques :

• Le temps de réponse des serveurs du prestataire sur lesquels le contenu du

site est stocké, également appelé « latence réseau ». Pour chaque objet de

la page, l’utilisateur doit initialiser une connexion avec le serveur distant, et

attendre la réponse du serveur qui lui confirme que le contenu demandé est

disponible, ce qui est équivalent à un aller-retour entre le serveur et l’utilisateur.

Si le temps requis pour réaliser cet aller-retour est court, l’utilisateur accèdera

rapidement au contenu et pourra ensuite commencer à le télécharger. S’il est

long, chaque objet de la page à afficher prendra plus de temps à être accessible

par l’utilisateur, ralentissant l’affichage complet de la page chez l’utilisateur

final. Ce temps de réponse est exprimé en millisecondes, représentant la durée

d’un aller-retour d’une requête d’un utilisateur pour accéder aux serveurs

du prestataire. On constate ainsi qu’entre 60% et 80% de la latence d’un site

internet est liée à des problématiques réseaux.

• Le débit entre les mêmes serveurs et l’utilisateur final. Il représente la vitesse

avec laquelle un utilisateur télécharge le contenu, une fois la connexion établie

avec le serveur (qui dépend du temps de réponse). Le débit est exprimé en

mégabits transférés par seconde. On peut facilement comparer le débit du

réseau au débit d’un tuyau classique acheminant un liquide, et le temps de

réponse au temps nécessaire entre le moment où un utilisateur ouvre les vannes

et commence à voir le liquide couler.

Second critère essentiel définissant la performance web : la disponibilité du

site web, qui représente l’accessibilité du contenu du site depuis le terminal d’un

utilisateur. Un site qui aura été accessible par tous les visiteurs ayant fait la demande

de l’afficher est dit avoir 100% de disponibilité. Les éditeurs de contenus recherchent

bien sûr à s’approcher au maximum de ce seuil maximal de disponibilité.

Un responsable de site web cherchera donc à minimiser ses temps de réponse et

à maximiser son débit, afin de réduire le temps de chargement du site web chez

Page 22: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

22

www.cedexis.com

l’internaute. Minimiser le temps d’affichage des pages est essentiel pour un directeur

technique :

• Pour un site web d’actualités, l’audience est la clé. Il est nécessaire de maximiser

le nombre de lecteurs. Or, comme le montre la Figure 11, un site dont les pages

chargent rapidement permet d’améliorer l’expérience de ses utilisateurs qui

tendent alors à consulter plus de pages. Si l’affichage du site d’actualités est lent,

les utilisateurs changeront simplement de site.

• Pour un site de média en ligne tels que les plateformes de vidéos à la demande

ou de télévision en ligne en direct, et plus généralement un site affichant des

vidéos, la qualité d’affichage dépend directement du débit de la connexion entre

l’utilisateur et les serveurs. Un débit plus élevé permet de transmettre des vidéos

avec une meilleure définition, et une excellente qualité de service est essentielle

pour éviter de voir l’audience s’effondrer.

• Pour un site d’e-commerce, le temps d’affichage des pages est directement

lié au chiffre d’affaire réalisé. En effet, si le site est trop lent, le taux de rebond

augmente, c’est-à-dire que les utilisateurs vont avoir tendance à quitter le site

web après avoir constaté que les performances nuisaient à leur expérience

Figure 11: Nombre de pages vues par sessions en fonction du temps de chargement des pages

Page 23: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

23

www.cedexis.com

client. Il est également prouvé qu’un site web plus rapide améliore l’upselling et

le cross-selling (Forrester Consulting, 2009).

• Un site web performant est également essentiel pour les grandes marques

désireuses d’afficher leurs valeurs en ligne. De la même manière qu’une vitrine

de magasin où une publicité se doit d’être affichée de manière irréprochable,

il paraît inconcevable pour un directeur marketing de voir l’affichage de son

message client ralenti par les soucis d’infrastructures de son site web.

• Les acteurs de la publicité en ligne sont directement dépendants de la vitesse

d’affichage de leurs annonces sur les sites web qui embarquent les bannières et

autres pop-ups de publicités à la base de leurs business model. Plus l’affichage

de ces bannières est rapide, plus le nombre de clics sera grand, et l’acteur de

publicité rémunéré par son client.

• Pour tous les sites web en général, améliorer le temps d’affichage des pages

permet d’être mieux référencé sur les moteurs de recherche en ligne. Ces

derniers dédient en effet un temps d’indexation des pages web limité pour leurs

robots : Google passera x secondes à répertorier les pages d’un site web. Il est

donc logique que plus les pages s’affichent rapidement pour le robot de Google,

plus le nombre de pages référencées sera élevé, et donc mieux le site web sera

référencé dans la base de données du moteur de recherche (Brutlag, 2009).

La recherche de performance : dépendance envers les infrastructures des distributeurs

Lorsqu’une entreprise fait appel aux services d’un CDN par exemple, son contenu

est copié sur les machines de ce dernier afin de le mettre à disposition au plus près

des utilisateurs. Mais ce dernier aspect est évidemment dépendant de l’emplacement

choisi des points de présence des CDN, et de la connectivité de ces points de

présence avec les utilisateurs finaux. Les canaux de distribution du contenu sont en

effet très variables dans le monde de l’Internet.

Suivant le prestataire choisi, les performances vont donc varier fortement, pour

un prestataire donné, en fonction de la qualité de la liaison réseau séparant

l’utilisateur final et le point de présence du prestataire sur lequel il ira chercher le

contenu. De manière intuitive, on pourrait penser que plus l’utilisateur est éloigné

géographiquement du point de présence du prestataire, moins les performances sont

bonnes. La réalité est tout autre : ces performances dépendant en fait des liaisons

réseau qui font la structure d’internet. Ces câbles qui relient les différents fournisseurs

Page 24: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

24

www.cedexis.com

d’accès Internet au réseau Internet dans chaque pays jusqu’à l’utilisateur final ne sont

traversent les frontières de manière transparente. Il se peut qu’un utilisateur vivant en Espagne

ait de meilleures performances en allant chercher son contenu s’il est stocké à Amsterdam

que s’il est stocké en Italie. Un utilisateur brésilien a même des chances d’obtenir de meilleures

performances en allant chercher son contenu chez un prestataire ayant des points de

présence au Portugal, car une liaison réseau a été établie par le passé entre les deux pays.

Il est donc essentiel de choisir le prestataire le mieux relié aux utilisateurs finaux. Or comme

nous l’avons expliqué dans la revue du savoir existant, il est impossible pour un CDN ou un

Cloud de déployer des serveurs partout dans le monde avec une densité suffisante pour

couvrir parfaitement la majorité des utilisateurs. Nous avons également vu que des CDN dits «

régionaux » sont apparus, déployant des points de présence au niveau régional dans un pays

en particulier, afin d’offrir une connectivité accrue sur ce pays. Une rapide observation de trois

prestataires de CDN en se limitant au continent Européen permet de mieux comprendre cette

problématique. La Figure 11 ci-dessous montre ainsi les points de présence de trois CDN :

• Amazon Cloudfront, CDN international d’origine américaine avec 46 points de

présence dans le monde dont 10 emplacements européens.

• Ngenix, CDN russe réparti dans 17 villes.

• SFR CDN, avec une infrastructure répartie en 17 points de présence en région en France.

Figure 12: répartition géographique des points de présence de trois CDN. (Carte personnalisée crée à partir des informations de Ngenix, SFR et Amazon Cloudfront)

Page 25: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

25

www.cedexis.com

Il devient ici évident qu’une entreprise française a tout intérêt à contracter

avec le CDN local SFR pour ses nombreux points de présence régionaux

sur le territoire, offrant la meilleure connectivité possible pour délivrer au

mieux le contenu aux utilisateurs français. En revanche, si cette entreprise

veut également bien desservir le reste de l’Europe, la dépendance envers le

réseau du CDN de SFR implique de moins bonnes performances en dehors

de la France. Cette performance peut notamment être exprimée en temps

de réponse des infrastructures : plus le temps de réponse d’un CDN ou

d’un Cloud est bas vers un utilisateur, plus l’utilisateur chargera le contenu

rapidement.

Les différences de performance sont évidentes entre pays, mais également

au niveau des différents fournisseurs d’accès internet des utilisateurs finaux

accédant au contenu. Ainsi, la qualité de service et la performance d’un

CDN ou d’un Cloud dépendent fortement de la qualité de l’interconnexion

entre ses points de présence et les réseaux des fournisseurs d’accès

Internet, qui sont ceux qui amènent le contenu jusqu’à l’utilisateur

final. Cette interconnexion entre les fournisseurs d’accès et les CDN

est de deux natures : le peering et le transit (Norton W. B., 2010). Le

peering est l’accord mutuel entre plusieurs fournisseurs d’accès internet

d’interconnecter leurs réseaux, afin de faciliter les échanges. Le transit est

la bande passante vendue par les fournisseurs d’accès et fournisseurs de

contenus à ses clients. Suivant les accords de peering et les transits souscrits

par un client, les performances varient grandement.

Ainsi, même au niveau national, un CDN ou un Cloud sera plus performant

qu’un autre suivant le fournisseur d’accès internet utilisé. Prenons l’exemple

de la France, avec le CDN de SFR. La Figure 13 expose les performances du

CDN (exprimées en temps de réponse entre les utilisateurs et le contenu

stocké sur le CDN d’SFR) pour chacun des cinq plus grands fournisseurs

d’accès internet français.

Page 26: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

26

www.cedexis.com

On constate qu’entre les FAI, les temps de réponse vers le CDN varient de 40

millisecondes à 65 millisecondes. Cet écart de performance est d’autant plus

révélateur de la complexité d’internet lorsque l’on constate que les utilisateurs du

fournisseur d’accès internet SFR sont les moins performants pour accéder à du

contenu stocké sur le CDN de la même entreprise.

Le déplacement de l’intelligence technologique vers les CDNs

L’externalisation complète d’un système pose également certains problèmes aux

entreprises disposant déjà d’une infrastructure complète en interne. Premièrement,

la nouvelle plateforme doit être compatible avec les éléments existants chez le client,

non seulement du côté matériel pour adapter les données et logiciels utilisés en

interne, mais également au niveau humain, où il faut adapter les comportements et

usages des employés. Le but de ce document n’étant pas d’exposer des généralités

concernant l’externalisation des systèmes d’informations d’une entreprise, nous nous

concentreront sur les conséquences possibles du passage vers un fournisseur unique

en regard du rapport de force entre l’éditeur de contenu et son prestataire.

En externalisant au maximum la gestion de la distribution de leurs contenus, les

entreprises ont laissé champ libre aux CDN et aux Clouds pour développer leurs

propres solutions propriétaires. Ainsi, les CDN ont notamment développé des

services visant à rendre unique leur offre, afin de limiter les transferts de clients

Figure 13: Comparaison des performances du CDN de SFR suivant les fournisseurs d’accès internet français

Page 27: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

27

www.cedexis.com

vers une concurrence devenue plus active. Tous ont donc développé des solutions

dédiées à l’accélération de sites web, la distribution de contenu vidéos particuliers,

etc., toujours en imposant une fonctionnalité propriétaire rendant difficile pour le

client de se séparer de la solution. Un deuxième effet pervers de ce type de solutions

est de déplacer l’intelligence technologique vers le prestataire : beaucoup de

fonctionnalités qui pourraient être assurées par l’entreprise au niveau interne sont

déportés vers le prestataire. Lorsque ces fonctionnalités sont propriétaires au niveau

du prestataire ou proposées de manière unique par ceux-ci, l’entreprise se retrouve

dépendante d’une solution utilisée par un seul acteur du marché. Le rapport de force

est donc encore une nouvelle fois déplacé vers le prestataire dans ce cas.

Etude de cas : Apple iOS7

Un autre aspect problématique de la dépendance technique vis-à-vis d’un prestataire

de Cloud vient du partage des infrastructures du prestataire entre plusieurs clients.

Lorsqu’un client vient à utiliser subitement un grand nombre des ressources d’un

CDN ou d’un Cloud, c’est la totalité des clients gérés par ce prestataire qui en pâtit.

C’est par exemple ce qu’il s’est passé lors de la dernière mise à jour (iOS7) du système

d’exploitation des smartphones de la marque Apple le 18 Septembre 2013.

Ce jour-là, des millions

de détenteurs d’iPhone

mettent à jour en même

temps leur téléphone

en téléchargeant depuis

leur mobile le fichier

d’installation de 700

mégaoctets. Apple

utilise notamment des

prestataires de CDN afin

d’héberger ses mises à

jours et les applications

de son Apple App

Store. Le nombre de

Figure 14: Baisse du débit constaté sur deux plateformes de CDN utilisées par Apple (Akamai et Limelight) lors de la sortie de la mise à

jour iOS7 à partir de 15h (Temps UTC) le 18 Septembre 2013

Page 28: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

28

www.cedexis.com

téléchargements simultanés sur les CDN a été tel que les performances globales

des prestataires ont été affectées, ralentissant tous les clients utilisant les mêmes

prestataires.

Pour une entreprise contrainte d’utiliser le même prestataire qu’Apple, ce type

d’exemple est tout à fait représentatif du peu de marge de manœuvre disponibles

pour les éditeurs de contenus afin d’améliorer l’expérience de l’utilisateur final sans

passer par leur prestataire.

Nécessité d’une évolution du modèle mono-prestataire

Les problématiques évoquées dans cette section amènent à la conclusion suivante : il

est impossible pour une entreprise de choisir un prestataire qui pourra à la fois :

• Lui fournir une certaine flexibilité au niveau du prix, en fonction des évolutions

du marché et des prix pratiqués par la concurrence,

• Lui fournir une qualité de service au niveau technique régulière et au meilleur

niveau (performance du service, mais aussi l’impact éventuel des clients gérés

sur la même infrastructure), et ce pour tous les utilisateurs du client, n’importe

où dans le monde et à n’importe quel moment.

La problématique est évidente pour tous les éditeurs de contenus « menottés »

à un prestataire de Cloud ou de CDN unique, liés à un contrat avec un

engagement contraignant et dépendants des défauts de fonctionnement ou

des chutes de performance du prestataire pour distribuer leur propre contenu à

leurs utilisateurs finaux.

Cette problématique peut être adressée en proposant aux éditeurs de contenus une

solution permettant de bénéficier des prestations de plusieurs prestataires de Cloud

ou de CDN en même temps. La section suivante explique comment Cedexis fut fondé

afin de répondre à cette problématique et détaille la mise en œuvre d’une solution

permettant de redonner des marges de manœuvres aux éditeurs de contenus, et

ainsi rééquilibrer le rapport de force entre ces derniers et les prestataires de Cloud et

de CDN.

Page 29: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

29

www.cedexis.com

Cedexis : la stratégie Multi Prestataires qui rééquilibre le rapport de forceHistorique et Concept

La problématique de la section précédente est à l’origine de la création de Cedexis fin

2009. Les deux fondateurs, Julien Coulon et Marty Kagan, sont d’anciens responsables

du leader du marché des CDN : Akamai. Ils constatent alors qu’aucun CDN - y compris

Akamai - ne peut distribuer du contenu à des utilisateurs partout dans le monde et à

n’importe quel moment avec la même qualité de service. L’objectif de Cedexis est donc

redonner de la visibilité aux éditeurs de contenus sur le marché du CDN, en rétablissant

notamment le rapport de force déséquilibré alors en place.

L’idée à l’origine de Cedexis est de faire profiter aux éditeurs de contenus des

prestations de plusieurs CDN ou Cloud, afin de ne pas subir tous les désavantages

d’un modèle « mono-prestataire ». Cedexis a pour but de proposer aux éditeurs de

contenus et aux sites web les outils nécessaires à l’optimisation des flux provenant de

différentes plateformes : data-centres, hébergeurs, Clouds, CDN, …

Plus de 500 clients de tous secteurs d’activités et venant du monde entier font

aujourd’hui confiance à Cedexis et divers produits constituent l’offre actuelle. Nous

nous concentrerons sur ceux qui sont directement reliés à la problématique.

Description des services de Cedexis

L’offre de Cedexis est fondée autour de l’idée d’offrir une solution aiguillant le trafic

d’un site web vers le prestataire le plus performant pour l’internaute. Cet aiguillage

est appelé Openmix, et constitue le cœur de métier de l’entreprise.

Notion de répartition de charge, ou load-balancing

Afin de bien définir Cedexis Openmix et bien que ce document ne se veuille pas

technique, il est nécessaire d’expliquer la notion de répartition de charge (load-

balancing en anglais) avant d’aller plus loin. Cet ensemble de technologie consiste à

répartir la charge de travail entre plusieurs ordinateurs. Dans notre cas d’un site ou

d’une application web, la répartition de charge permet de distribuer entre plusieurs

serveurs les requêtes des utilisateurs désirant accéder aux ressources informatiques

Page 30: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

30

www.cedexis.com

nécessaires à l’affichage du site web. La répartition de charge classique entre

plusieurs serveurs consiste par exemple à envoyer une requête sur un serveur, puis

la suivante sur le second serveur, celle d’après sur le troisième, etc. Les Cloud ou

CDN tels qu’Amazon utilisent énormément la répartition de charge afin de distribuer

les requêtes des utilisateurs de façon équilibrée sur toute leur infrastructure, qui

comporte des dizaines de milliers de serveurs.

Openmix, la répartition de charge intelligente

Openmix est une offre de répartition de charge intelligente qui permet de

distribuer les requêtes des utilisateurs entre plusieurs prestataires selon des critères

personnalisables. Cedexis se situe entre l’entreprise éditeur de contenu et le

distributeur de contenu. A chaque fois qu’un utilisateur se connecte à un site web

utilisant Cedexis Openmix, il est automatiquement dirigé vers le bon prestataire de

Cloud, le CDN ou le data-centre hébergeant le contenu désiré. Ainsi, en se basant

sur des critères de performance, la solution Cedexis Openmix permet de toujours

utiliser le meilleur prestataire pour chacun des utilisateurs afin d’optimiser au mieux

les temps d’affichages du contenu. L’aiguillage peut s’appuyer sur n’importe quel

critère, par exemple financier pour répartir le trafic entre différents prestataires afin

de minimiser les coûts, ou encore énergétique.

Cedexis Radar : le « Big Data » sur lequel repose Openmix

Par défaut, Openmix décide d’envoyer les utilisateurs vers un prestataire suivant les

performances de ce dernier. La force du système vient de la source de ces données

de performances en temps réel concernant les prestataires de Cloud et les CDN du

marché. C’est là qu’intervient Cedexis Radar, l’outil de mesure des performances des

CDN et des Clouds de Cedexis.

Afin de pouvoir décider du bon prestataire vers lequel aiguiller le trafic, Openmix

s’appuie sur les données de performances renvoyées par l’outil de mesure (ou

« monitoring ») de Cedexis : Radar. Cet outil permet de connaître en temps réel

la performance (temps de réponse, débit, disponibilité) des CDN et des Clouds du

marché pour chaque utilisateur, suivant son pays et son fournisseur d’accès internet.

Radar repose sur un script qui s’intègre dans les pages web, player et applications

Page 31: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

31

www.cedexis.com

mobiles des éditeurs de contenu et qui se déclenche chez les internautes lors de

leur visite sur le site. Ce script (également appelé tag HTML) mesure alors depuis la

machine de l’utilisateur les performances des Clouds et CDN du panel de Cedexis, en

téléchargeant des objets test disposés sur ces derniers par Cedexis. Ce panel inclut

en 2014 plus de 150 Clouds et CDN partout dans le monde. Un internaute visitant

par exemple les sites web lemonde.fr ou accorhotel.com sur lesquels le tag Radar

a été déployé apporte donc des mesures de performance à Cedexis. Ce même tag

est déployé sur plus de 500 sites web, et chaque jour, plus des millions d’utilisateurs

déclenchent le tag Cedexis exécutent ainsi 5,5 milliards de mesures concernant

la performance des Cloud et des CDN dans le monde. Ces données permettent à

Cedexis d’avoir une visibilité unique, extrêmement précise et en temps réel de l’état

de santé de l’internet mondial.

Cedexis Radar est la principale source de données du système d’aiguillage Openmix.

Pour les clients ayant choisi plusieurs prestataires, Openmix n’a qu’à consulter en

temps réel la base de données des performances des prestataires mise à jour en

temps réel par Radar, et à choisir le meilleur prestataire pour chacun des utilisateurs

visitant leur site web.

Figure 15: Fonctionnement du tag Cedexis. Un utilisateur visitant un site web disposant du tag Radar déclenche des mesures. Radar télécharge alors des objets tests sur chacun des CDN et

Cloud du panel, et mesure les performances de ce téléchargement.

Page 32: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

32

www.cedexis.com

Cedexis Fusion: la prise en compte de données externes

Openmix peut prendre en compte toute autre donnée grâce à Cedexis Fusion qui

permet d’injecter les données de n’importe quelle API dans les critères de répartition

du trafic. Cela offre la possibilité aux clients de bénéficier de données externes,

qu’elles soient publiques ou privées, afin de préciser et de personnaliser encore plus

les règles de l’aiguillage avec Openmix.

La plupart des prestataires de Cloud, CDN et d’hébergement proposent leur propre

API pour accéder aux informations relatives aux serveurs qui sont alloués aux

éditeurs et aux informations liées à leur compte client. Openmix peut utiliser les

données remontées par ces API pour, par exemple, ne plus aiguiller de trafic vers un

prestataire lorsque la bande passante dédié au client est dépassée et ainsi limiter les

coûts supplémentaires.

Il existe également de nombreux outils de monitoring largement répandus

permettant de mesurer une multitude de données. Grâce à Cedexis Fusion, Openmix

peut prendre en compte les informations remontées par ces outils. Par exemple, New

Relic et AppDynamics peuvent fournir des données de performance des serveurs et

des applications. Gomez, Keynote, Catchpoint peuvent importer des informations

relatives à la performance des sites et applications.

La force d’Openmix est d’offrir la possibilité aux éditeurs de contenu de construire

un système de répartition du trafic totalement personnalisable en définissant leurs

propres critères indépendamment des prestataires de diffusion de contenu.

Les réponses apportées aux problématiques du modele mono-prestataire

La réponse aux problématiques liées à la performance

L’objectif premier de Cedexis Openmix est de répondre à la problématique de

performances détaillée dans la section précédente de ce document : un seul

prestataire ne peut afficher les meilleures performances partout dans le monde, pour

tous les réseaux de fournisseurs d’accès à internet et à n’importe quel moment. En

utilisant les prestataires les plus performants pour chaque utilisateur, Openmix permet

donc d’augmenter drastiquement les performances : pour chaque utilisateur et en

temps réel, l’utilisateur sera aiguillé vers le prestataire le plus performant pour lui.

Page 33: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

33

www.cedexis.com

Reprenons l’exemple des performances éparses des différents CDN expliqué

en section 7.2. SFR propose un CDN français, avec des infrastructures pour le

moment uniquement localisées sur le territoire français. Ceci explique les bonnes

performances de ce dernier en France, et les temps de réponse qui chutent dans

les autres pays. De la même manière, on trouve dans chaque pays ou presque des

CDN locaux qui ont la même vocation : desservir le contenu au mieux dans leur

pays d’origine. En couplant ces CDNs locaux à un CDN dit « global » tel qu’Amazon

Cloudfront et en utilisant Cedexis Openmix afin d’orchestrer l’aiguillage du trafic

vers le CDN le plus performance à tout moment, l’entreprise éditeur de contenu

prend le meilleur des deux mondes. D’une part la stabilité d’un CDN mondial qui

lui offre des performances honorables un peu partout, et ensuite les excellentes

performances des CDN locaux qu’elle aura bien sûr choisis en fonction des marchés

qui l’intéressent.

Ainsi, une entreprise internationale d’origine française voudra probablement couvrir

au mieux l’Europe et les Etats-Unis, mais également les pays émergents (Chine, Brésil,

Russie) où il est particulièrement difficile de s’implanter pour les acteurs historiques

du CDN, pour des raisons politiques (firewall national en Chine) ou techniques

(plus de 200 fournisseurs d’accès internet au Brésil, surface gigantesque à gérer

en Russie). La Figure 15 ci-dessous est un exemple de configuration possible avec

Cedexis Openmix, afin d’obtenir les meilleures performances partout dans le monde.

Des prestataires locaux ont été choisis en France, au Brésil, en Russie et en Chine.

Amazon CloudFront et EdgeCast, deux prestataires dits « mondiaux », ayant des

points de présence partout dans le monde ont été choisi pour compléter la stratégie

de diffusion de contenu et obtenir des performances homogènes. Cette carte est à

comparer à la Figure 12 qui compare les performances du CDN d’SFR et d’Amazon.

La réponse aux problématiques liées au modèle de prix

Une telle stratégie nécessite bien sûr d’être capable de contracter avec plusieurs

fournisseurs. Le développement des offres dites « à l’usage », largement initiées

par Amazon AWS, permet d’être au maximum flexible afin de ne payer que ce

que l’entreprise va consommer en bande passante chaque mois chez chacun des

prestataires qu’elle aura choisi d’inclure dans le service Openmix de Cedexis. Ceci afin

de répondre à l’autre grand point de notre problématique : le modèle de prix pratiqué.

Page 34: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

34

www.cedexis.com

Cedexis n’est pas un Cloud, ni un CDN : sa vocation n’est pas de distribuer le contenu

mais d’être le chef d’orchestre de la distribution, en indiquant le meilleur chemin

à emprunter. Ceci amène les éditeurs de contenus à y voir plus clair sur le marché

des CDN : si dans leur stratégie multi-CDN les performances d’un CDN s’avèrent

moins bonnes qu’un autre, ce dernier sera moins souvent choisi par Cedexis pour

aiguiller les utilisateurs. La migration vers des contrats à l’usage et cette facilité dans

l’ajout ou la suppression d’un acteur dans l’aiguillage ont amené les éditeurs de

contenus à regagner du pouvoir sur la diffusion de leurs contenus, en mettant en

compétition directe les CDN et Clouds. En effet, la modification des acteurs gérés

par Openmix est instantanée chez Cedexis. Le seul prérequis pour le client est d’avoir

contracté avec un autre prestataire pour l’ajouter à la configuration, ce qui devient

extrêmement simple avec des acteurs comme Amazon qui proposent de souscrire

instantanément aux services en ligne.

Figure 16: Exemple de configuration Openmix en utilisant 5 CDN: SFR, UPX, NGENIX et China Cache pour les marchés locaux d’intérêt pour l’éditeur de contenu, et AWS Cloudfront et

EdgeCast pour le trafic mondial

Page 35: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

35

www.cedexis.com

Cedexis est allé plus loin dans la maîtrise des coûts pour l’éditeur : si un écart de prix

élevé est constaté entre deux prestataires inclus dans la stratégie, Openmix peut

décider de n’aiguiller le trafic vers le prestataire le plus onéreux que si ce dernier

apporte un gain de performance très élevé. Libre à l’éditeur de contenu de mettre

l’accent sur les économies ou la performance pure. Les configurations d’Openmix

sont d’ailleurs complètement configurables par le client.

Analyse de l’impact de Cedexis sur les rapports de force entre éditeurs

et prestataires

L’utilisation d’un système tel que Cedexis Openmix permet de rééquilibrer le

rapport de force entre éditeurs de contenus et leurs « distributeurs ». Afin de

donner des exemples probants répondant à la problématique, cette section est

dédiée à des études de cas pour lesquels le rapport de force a été modifié en faveur

de l’éditeur de contenus.

Etudes de cas

Parce que les stratégies de diffusion diffèrent énormément entre éditeurs de

contenus, il convient de donner plusieurs exemples montrant l’efficacité d’une

solution Cedexis dans le cadre de notre problématique. Trois cas représentatifs du

marché sont exposés dans ce document. Tout d’abord le cas d’un éditeur de contenu

national, cherchant à récupérer la main sur la gestion des coûts liés à la diffusion

de son contenu. Ensuite le cas très classique d’un acteur international cherchant

à atteindre des gains de performances différenciant partout dans le monde. Enfin

le cas du prestataire de Cloud multiple, qui vise à compléter intelligemment une

architecture existante d’un acteur web et mobile.

Page 36: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

36

www.cedexis.com

EN FRANCE : LE CAS DU NOUVEL OBSERVATEUR

Une étude de cas dédiée au Nouvel Observateur a été publiée le 13 Décembre 2012 par

Nicolas Guillaume, alors responsable des communications publiques de Cedexis. Ce

texte reprend largement le contenu de ce communiqué public - avec l’autorisation de

l’auteur. Le document original peut être consulté en annexe de ce document.

Introduction

Les acteurs traditionnels de presse réalisant aujourd’hui la majorité de leur audience

en ligne, les problématiques de rapidité d’affichage des sites web sont absolument

cruciales pour eux. Le Nouvel Observateur fait partie des sites d’actualités les plus

consultés en France et son trafic augmente chaque année, à tel point qu’au moment

de l’étude de cas il est le troisième site d’information le plus visité en France, avec

plus de 150 millions de pages vues en Septembre 2012 (Guillaume, 2012).

Le trafic d’un tel site d’actualité a plusieurs particularités : premièrement, il est

extrêmement changeant. Lorsque qu’une actualité fait la une, elle peut amener une

masse de trafic considérable sur le site web de manière subite et affecter grandement

les performances du site web de manière momentanée. Un afflux soudain de visiteurs

est souvent la pire chose qui puisse arriver à l’infrastructure d’un site web. De plus, le

trafic subit un cycle quotidien lié à l’utilisation des internautes : on constate ainsi des

pics d’audience en soirée, lorsque les internautes rentrent chez eux.

Le contexte avant Cedexis

Dans le cas du Nouvel Observateur, l’infrastructure avant le déploiement d’une

solution Cedexis était particulièrement représentative de notre problématique. Le site

reposait en effet en partie sur une infrastructure hébergée, et la diffusion du contenu

était ensuite assurée par un prestataire de CDN unique allant chercher le contenu

sur l’hébergeur d’origine. Le Nouvel Observateur était dépendant de la politique de

prix appliquée par le prestataire : son trafic augmentant chaque année drastiquement

la facture du CDN augmentait en conséquence. Du point de vue technique, des

instabilités étaient constatées dans la diffusion du contenu assurée par le CDN, et la

qualité de service n’était pas optimale pour tous les utilisateurs, notamment en heure

de pointe.

Page 37: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

37

www.cedexis.com

La solution Cedexis

Cedexis a établi une infrastructure multi-prestataire autour d’Openmix pour le

Nouvel Observateur adaptée à ses besoins de performances accrues et de réductions

des coûts. L’audience du site web du Nouvel Obs étant à 98% française, il était

logique de vouloir se tourner vers des prestataires locaux. Cedexis a donc imaginé

une stratégie basée sur des serveurs de cache loués chez deux prestataires français

et ayant la même fonctionnalité que les CDN : rapprocher des utilisateurs finaux le

contenu copié depuis l’origine. Cedexis Openmix se charge en temps réel d’aiguiller

les utilisateurs vers le prestataire le plus performance en temps réel. Le client a

également gardé son partenariat avec le CDN global, mais est passé vers un contrat

« à l’usage », qui vient compléter les deux autres prestataires lorsque ces derniers ne

sont pas suffisants pour assurer une qualité de service satisfaisante, notamment en

cas de pics de trafic. Comme le remarque le consultant technique du Nouvel Obs

en charge du projet, François Veux : « Aujourd’hui, nous savons assurer une qualité

de navigation optimale à tous les internautes y compris lors des pics de trafic. Les

journalistes peuvent ainsi publier des informations et générer des millions de pages

vues en toute tranquillité. Nous avons vite compris que les choix effectués avec le

soutien de Cedexis étaient économiquement et techniquement très intéressants.

A un tel point que nous avons rapidement monté un autre serveur de caching

(Varnish) en propre via un autre hébergeur franco-français, le tout étant infogéré

par les équipes techniques du Nouvel Observateur qui disposent des compétences

internes nécessaires pour réaliser cette tâche » (Guillaume, 2012). Openmix permet

ainsi d’une part d’assurer 100% de disponibilité du site web du Nouvel Obs (si une

plateforme est en panne, le trafic est automatiquement réparti sur les autres), mais

également d’augmenter les performances sur le territoire français de l’ordre de 30 à

40% en termes de réduction du temps de réponse. Enfin, Le Nouvel Observateur gère

mieux ses coûts, en orientant le trafic vers le prestataire le moins cher pour lui en cas

de trafic plus léger.

Page 38: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

38

www.cedexis.com

A L’INTERNATIONAL : LE CAS ACCOR HOTEL

AccorHotel est un excellent exemple de site d’e-commerce international pour qui les

problématiques de performance web sont essentielles : le temps de chargement de

page est directement relié au nombre de chambres réservées.

Le contexte

Disposant d’un data-centre interne assurant la fonctionnalité d’origine des sites web

du groupe Accor et dans le cadre de son développement international, AccorHotel

avait fait appel à un CDN global pour diffuser le contenu du site web dans le monde.

Si les performances européennes et américaines sont bonnes, le groupe éprouve des

difficultés à bien diffuser son contenu dans les pays émergents, notamment en Chine.

La solution Cedexis

Le prestataire de CDN ne disposant pas directement de points de présence en Chine,

le site web affiche des temps de chargement de page avoisinants les 20 secondes,

ce qui impacte directement les ventes sur un des plus gros marchés mondial. Afin

de pallier au manque d’infrastructure du prestataire de CDN, Accor Hotel utilise une

solution Openmix qui tire parti au maximum du CDN global, et repose sur un CDN

Chinois pour diffuser au mieux le contenu de ses sites web en Chine. La solution

permet alors de faire baisser en dessous des 10 secondes le temps de chargement

des pages de l’hôtelier. Accor Hotel note tout de même que tout le trafic chinois n’est

pas intégralement orienté vers le prestataire chinois : il arrive en effet que certains

utilisateurs constatent de meilleures performances en allant chercher le contenu

sur le CDN global. Dans un peu moins de 20% des cas, Openmix aura donc aiguillé

le trafic vers ce dernier. AccorHotel est allé plus loin, et a complété sa stratégie avec

un autre CDN global l’aidant à réduire les temps de chargement partout dans le

monde, et un autre CDN chinois, afin de couvrir au mieux tous les utilisateurs dans

le pays. En effet, la Chine pose à elle seule des problématiques expliquées dans ce

document au niveau mondial : il est difficile, même pour un prestataire local, de

diffuser constamment du contenu avec la même qualité de service à tous les chinois.

Aussi les deux principaux CDN locaux couvrent des parties de la population assez

complémentaires, ce qui justifie d’autant plus l’utilisation d’une solution multi-

CDN, y compris dans un seul pays. Accor Hotels opère donc une stratégie proche

Page 39: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

39

www.cedexis.com

de celle exhibée en Figure 16. Les gains de performances que présente la Figure 17

montrent à quel point une telle stratégie s’est avérée gagnante. Non seulement le

site a largement gagné en performances sur tous les marchés (avec des temps de

chargement de pages désormais inférieurs à 7 secondes), mais il est mieux référencé

sur Google, le robot du moteur de recherche passant en moyenne 5,5 secondes en

plus par session d’analyse.

Figure 17: Etude de cas Accor Hôtels: solution multi-CDN gérée par Cedexis Openmix

Page 40: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

40

www.cedexis.com

LE MULTI-CLOUD : LE CAS TANGO

Tango est une application mobile permettant

d’envoyer des messages et des appels vidéo sur

Internet. Concurrent de Skype, il revendique

plus de 130 millions d’utilisateurs en mars 2013.

Devant la demande accrue de bande passante

liée à l’augmentation du nombre d’utilisateurs,

Tango doit faire le choix classique expliqué

dans la problématique de ce document entre

internalisation ou externalisation vers le Cloud.

Pour satisfaire la demande et garder toute

l’infrastructure en interne, la jeune entreprise

aurait dû multiplier le nombre de data-centres

dans chacun des marchés qu’elle ciblait,

ce qui aurait nécessité des investissements

colossaux et freiné sa croissance. L’entreprise a

donc décidé de se tourner vers le Cloud, mais

a rapidement compris qu’un prestataire de

Cloud unique l’emmènerait directement vers

les problématiques qui sont à la base de ce document, en termes de modèle de prix

et de performances. Aussi, Tango a décidé d’utiliser une solution Cedexis Openmix

prenant en compte :

• D’une part les capacités de ses data-centres internes déjà acquis,

• D’autre part les services de deux prestataires de Cloud externes : Amazon et

Internap.

En combinant ces trois plateformes au travers d’Openmix pour servir son contenu à

tous ses utilisateurs partout dans le monde, Tango profite de 100% de disponibilité de

son service et d’une expérience utilisateur améliorée (Figure 18 ci-contre). En effet,

les temps de réponses ont baissé en moyenne de 15% sur l’ensemble des utilisateurs

de l’application, engendrant une hausse de 25% de la durée moyenne des appels

vidéo passés sur Tango.

Figure 18: Tango utilise une stratégie multi-Cloud dite « hybride », incluant

ses infrastructures internes allées à deux prestataires externes de Cloud.

Page 41: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

41

www.cedexis.com

En résumé

Les solutions de Cedexis redonnent du pouvoir aux éditeurs, en leur proposant

de reposer non seulement sur leur infrastructure interne quand elle existe, mais

également sur plusieurs prestataires externes. La solution Openmix fondée sur les

données de Radar amène les éditeurs à considérer les prestataires de diffusion de

contenu comme de la bande passante offerte afin d’atteindre les clients finaux, sans

service à valeur ajoutée en dehors de leur performance pure. En récupérant la main

sur la diffusion de son contenu, l’éditeur récupère également la force de pouvoir

négocier les prix, changer de prestataires de manière rapide grâce aux contrats

à l’usage et enfin gagner en visibilité sur un marché où les performances sont

difficilement évaluables.

ConclusionUn nouveau rapport de force s’est développé entre les éditeurs de contenus et leurs

distributeurs lors de l’émergence des prestataires de Clouds, les solutions Cedexis ont

pu modifier ce rapport de force. Des notions clefs dans la gestion du rapport de force

entre ces deux entités ressortent du document.

Tout d’abord, il est dans l’intérêt de l’éditeur de contenu de garder un maximum

d’intelligence dans son périmètre direct, afin de pouvoir mieux négocier ses contrats

mais aussi assurer son niveau de performance en cas de défaillance des prestataires.

Au niveau des CDN, les prestataires se doivent d’adopter des stratégies de prix

agressifs sur les services de base. Petit à petit, des services « clefs en main » tels

que la diffusion de vidéo de l’encodage jusqu’à la diffusion pourront devenir

éventuellement une caractéristique commune à tous les CDN tant les prévisions

montrent que c’est sur ce type de contenus que le gros de leur revenu sera bâti

pendant les prochaines années. Les fédérations de CDN et les alliances avec les

opérateurs de télécommunications historiques sont de bons moyens pour continuer

d’appliquer une mise à l’échelle et d’éviter la guerre de prix qui empêche tout petit

entrant d’arriver sur le marché. Même dans les pays émergents, le business model

du CDN local est mis à mal tant la compétition est rude, à tel point que de moins en

moins de pays sont sans CDN local.

Page 42: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

42

www.cedexis.com

Au-delà de la performance pure amenée par la solution Openmix de Cedexis, la

flexibilité certaine redonnée à l’éditeur est très valorisée. Proposer des solutions

qui vont dans le sens de ces observations, par exemple en proposant de l’aiguillage

de produits vidéo gérés sur différents CDN, semble être une bonne pratique

pour Cedexis afin de rester un intermédiaire certificateur. En ce qui concerne les

architectures dans le Cloud, elles vont bien sûr se développer, et amèneront Cedexis

à apporter toujours plus de flexibilité, entre les différentes machines d’un même

prestataire, comme dans un modèle hybride où le Cloud est couplé à un data-centre

interne ou encore entre plusieurs prestataires de Cloud.

Le rôle d’un tiers certificateur tel que Cedexis permet à juste titre d’équilibrer

la balance, en s’intercalant entre éditeurs et distributeurs. Ces derniers peuvent

chacun utiliser ce tiers à bon escient et c’est pourquoi Cedexis a tout intérêt à lier un

maximum de liens, autant avec des éditeurs qu’avec des prestataires. Le risque pour

un intermédiaire tel que Cedexis est d’être dépassé par les services proposés par les

prestataires qui obligeraient les éditeurs à payer les prestataires pour une exclusivité,

ce qui le force à rester continuellement extrêmement innovant. La place de Cedexis

en tant qu’intermédiaire neutre semble bénéfique aux éditeurs de contenu et doit

être conservée et répandue. Elle permet notamment de ne pas laisser qu’aux plus

grands éditeurs la possibilité de négocier avec leurs distributeurs, et d’améliorer de

manière globale les performances de l’internet.

Page 43: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

43

www.cedexis.com

BibliographieAl Sadowski, L. E. (2013). The Market Dynamics of Cloud and Hosted Infrastructure.

451 Research.

Arthur D. Little. (2013). Cloud from Telcos: Business distraction or a key to growth?

Arthur D. Little.

Brooks, C. (2013). Managed Infrastructure Market Overview. 451 Research.

Brutlag, J. (2009). Speed Matters for Google Web Search. Google, Inc.

Davis, J. (2013). Global Content Delivery Networks Market Overview 2013. 451

Research.

Forrester Consulting. (2009). eCommerce Web Site Performance Today. Cambridge,

MA: Forrester Research.

Guillaume, N. (2012, Décembre 13). “Le Nouvel Observateur” optimise sa stratégie de

diffusion de contenus avec Cedexis. Récupéré sur http://www.cedexis.com/blog/fr/

le-nouvel-observateur-magazine-create-its-own-cdn-with-cedexis/

Held, G. (2011). A Practical Guide to Content Delivery Networks (2e ed.). Boca Raton,

Florida, United States: CRC Press.

Informa Telecom & Media. (2012). Content delivery networks: Market dynamics and

growth prespectives. Londres: Informa UK Ltd.

Liam Eagle. (2013). Web and Application Hosting. 451 Research.

Norton, W. B. (2010). Internet Service Providers and Peering v3.0. Récupéré sur http://

drpeering.net/white-papers/Internet-Service-Providers-And-Peering.html

Norton, W. B. (2010, Août). Internet Transit Prices - Historical and Projected. Retrieved

from http://drpeering.net/white-papers/Internet-Transit-Pricing-Historical-And-

Projected.php

Rayburn, D. (2013). Streaming Media Blog - The business behind the technology of

online video. Récupéré sur http://blog.streamingmedia.com/

Page 44: Editeurs de contenus et prestataires externes : rééquilibrer le rapport

© Cedexis. All rights reserved.

44

www.cedexis.com

Cedexis est l’expert mondial en stratégie multi-cloud et multi-CDN. Sites

e-commerce, médias, marques de luxe et grands groupes, plus de 500

clients font aujourd’hui confiance à Cedexis pour l’optimisation de leur

stratégie de diffusion afin de garantir 100% de disponibilité pour leur

services en ligne, améliorer les performances web et apporter plus de

flexibilité pour gérer efficacement les coûts et les risques.

plus d’informations sur cedexis.com ou par e-mail [email protected].

Portland, Oregon

317 SW Alder St, #650

Portland, OR 97204

+1 855 CEDEXIS (233-3947)

Paris, France

27 rue Raymond Lefebvre

94250 Gentilly, France

+33 (0)1 79 755 253

Salchow, K. (2012). Load Balancing 101: Nuts and Bolts. Seattle, WA: F5 Networks, Inc.

Sandvine. (2013). Global Internet Phenomena Report. Waterloo, Ontario Canada:

Sandvine Incorporated ULC.

Scott Puopolo, M. L. (2011). Content Delivery Network (CDN) Federations: How SPs

Can Win the Battle for Content-Hungry Consumers. San Jose, CA: Cisco IBSG.

Syntec Informatique. (2010). Le Livre Blanc du Cloud Computing. Paris: Syntec

Informatique.