405
ARCANES CÉLESTES DB L'ÉCRITURE SAINTE OU PAROLE DU SEIGNEUR DÉVOILÉS: Ici eeas qal 80nt dans la Genèse AVBC .. LES MERVEILLES QUI ONT ÉTÉ VUES DANS LE MONDE DES ESPRITS ET DANS LE CIEL DES ANGES. OUVRAGE D'EM.JIAN"lJEL SWEDElWUORG PUBLIÉ EN LATIN DE n,f9 A ET TRA.DUIT F. E. LE BOYS DE8 GUAYS. TOME PREMIER GENÈSE CHAPITRBS J - VIJ N' { A825. SAINT-AMAND (CHER) A la Librairie de LA NOUVELLE JERUSALEM, chez Porte libraire. PA RIS Ch } M. MINOT, rue Guénégaud, 7. ez l TREUTTEL et WURTZ, Ubraires, rue de Lille, n. 1841

Em Swedenborg Arcanes Celestes Tome Premier Genese I Vii Numeros 1 823 Le Boys Des Guays 1841

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

  • 1. ARCANES CLESTESDBL'CRITURE SAINTE OU PAROLE DU SEIGNEURDVOILS: Ici eeas qal 80nt dans la Gense AVBC .. LES MERVEILLES QUI ONT T VUES DANS LE MONDE DES ESPRITS ET DANS LE CIEL DES ANGES. OUVRAGED'EM.JIAN"lJEL SWEDElWUORG PUBLI EN LATIN DEn,f9 A ~756,ET TRA.DUITPAR~. F. E. LE BOYS DE8 GUAYS. TOME PREMIERGENSECHAPITRBS J - VIJ N' { A825.SAINT-AMAND (CHER) A la Librairie de LA NOUVELLE JERUSALEM, chez Porte libraire. PA RIS Ch } M. MINOT, rue Gungaud, 7.lez TREUTTEL et WURTZ, Ubraires, rue de Lille, n.1841

2. r 3. ARCANES CLESTESDEL'CRITURE SAINTE OU PAROLE DU SEIGNEUR DVOILS: Id ~eus qui sont daos la Gense AVEC .. LES MER VEILLES QUI ONT T VUES DANS LE MONDE DES ESPRITS ET DANS LE CIEL DES ANGES. OUVRAGE D'ElUltI.&:N"lJEI. SWEDENBORGPUBLI EN LATIN DE ~749A ~756, ET TRADUIT PAR J. F. E. LE BOYS DES GUAYS. TOME PREMIERGENSE CHAPITRES 1 - VilN' f .825. SAINT-AMAND (CHER) A la Librairie de LA NOUVELLE JERUSALEM, chez Porte libraire.PAR 1S c~ M. MINOT, rue Gungaud, 7.bez l TREUTTEL et WURTZ, libraires, rue de Lille, 17.1841 4. Il.lnOIlIU, VI. 33.Cherchez premirement le royaume de Dieu et sa justice,. et toutes cbosesvous 'seront dODnes par surcrolt. F 5. LIVRE DE LA GENSE.'1. Que la PAHOLE de l'Ancien Testament contienne les Arcanes du Ciel, et que tou's ces Arcanes, tant en gnral qllien particu lier, concernent le Seigneur, le Ciel, l'glise, la Foi, et les choses qui appartiennent la foi, c'est ce que nul mortel ne peut saisil' d'aprs la lettre; car, d'aprs la lettre ou le sens de la lettre, personne ne voit autre cbose que cc qui concerne en gnral les extel'l1es de l'i~glise Judaque, et cependant il y a par~out des in ternes qui ne se montrent jamais dans les externes, exctept un trs-petit nombre que le Seigneur a rvls, et qu'il a expliqus aux Aptres; comme, par exemple, que les Sdcl'ifices signifient le Seigneur; que la terre de Canaan et Jrusalem signifien t le Ciel, qui, d'aprs cela, est appel Canaan et Jrusalem cleste; pareillement le Paradis. 2. lfais que la PAROLE, dans tout son ensemble et dans chaque partie, mme dans la plus petite, jusqu'au moindre iota, signifie et enveloppe des choses spirituelles et clestes, l'Univers Chr tien l'ignore encore absolument; aussi est-ce pour cela qu'il n glige l'ANCIEN TESTAMENT. On peut nanmoins savoir que la PA nor.E, par cela seul qu'elle est la PAROLE du, Seigneur et qu'elle vient du-Seigneur, ne peut nulle part tre donne, moins qu'elle ne contienne intrieurement des choses qui concernent le Ciel, l'glise, la Foi; 1 autrement, on ne peut l'appeler' la PAROLE du Seigneur, ni (lire qu'elle renferme en elle quelque vie; car d'oil vient la vie, sinon des choses qlli appartiennent il la vie, c'est- dire, des choses qui, en gnral et en particulier, ~e rfl'ent ail Seigneur Qui est la vie mme? Tout ce qui ne concerne pas int rieurement le Seigneur ne vit donc pas, et mme le mot, dans la PAROLE, qui, il sa manil'e, ne l'enveloppe pas ou ne se rfre pas il lui, n'est pas divin,1. 1. 6. 2 ARCANES C:LESTES. N 3.3. Sans une telle vie, la PAROLE, quant la lettre, est morte;car la PAROLE est comme l'homme qui, la connaissance de l'univers chrtien, est Externe et Interne; l'homme Externe spal' tle l'homme Inteme est un corps, et ainsi quelque chose de mort; mais l'homme Interne est celui qui vit et qui (ait que l'homme Externe vit; l'homme Interne est l'Ame de l'homme: de mme la PAROLE, quant la lettre ~eulement, est comme un corps sans l'me.4. Par le seul sens de la leUI'e, quand le mental y est attach, on ne peut nulle part voir qu'il contient de telles choses. Ainsi, tout ce qu'on pellt savoir, d'aprs le sens littral de cette pre mire partie de la Gense, c'est qu'il y est question de la Cration du III onde, du Jardin d'den, qui est appel Paradis, et d'A dam comme premier homme cl'; est-if quelqu'un qui pense autre chos~? ~(ais on verra suffisamment, par ce qui va suivl'e, qu'elle contient des arcanes qui n'ont encore t rvls nulle part; et que mme le Premier Chapitre de la Gense, dans le sens interne, tl'aite en gnral de la NOUVELLE CRATION de l'homme, ou de sa RGNRATION, et en particulier de la Trs Ancienne. f~glise, et mme de telle sorte qu'il n'y a pas le plus petit mot qui ne soit un reprsentatif, un significatif, et une en veloppe.5. Mais qu'il en soit ainsi, Jlul mortel ne peut jamais le savoir, si ce n'est pal' le Seigneur; c'st pourquoi il m'est permis de ma nifester, pal' avance, qu'il m'a t accord, par la Divine misri cOI'e du Seigneur, d'tre maintenant depuis quelques annes continuellement et sans intenupt,ion dans la socit des Esprits et des Anges, de les entendre parler et de pal'leI' tour il t.our avec eux; qu'ainsi il m'a t donn d'entendre et de voir des choses surprenantes qui se passent dans l'autre vie, choses qui ne sont ja mais veuues ni la connaissance ni l'ide d'aucun homme. L, j'ai t instruit sur les divers gent'es d'Esprits; sur 'l'tat des mes aprs la mort; sur l'Enfer ou tat dplorable des infidles; SUl' le Ciel ou tat de flicit des lidles, et SUl'lOut sur la Doc trine de foi qui est reconnue dans tout le Ciel, sujets qui, d'aprs la Dlvine Mislrieordc du Seigneur, seront traits avec plus d' tendue dan:; la suite de cct UHage, 7. GENSE, CHAP. PREMIER. 3CHAPiTRE PREMIER.1. Au commencement DIEU cra le Ciel et la Terre.2. Et la Tene tait vide et vague, et obscurit sur les faces d'un abme; et l'Esprit de DIEU se mouvait sur les faces des eaux.~. Et DIEU dit: Qu'il y ait Lumire; et il y eut Lumire.4. Et DIEU vit que bonne (tait) la Lumire, et DIEU dis tingua entre la Lumire et les Tnbres.o. Et DIEU appela la Lumire, Jour; et les Tnbres il appela Nuit. Et il y eut soir, et il y eut matin: premier Jour.6. Et DIEU dit: Qu'il y ait une tendue dans le milieu des eaux, et qu'elle fasse distinction entre eaux d'avec eaux.7. Et DIEU fit cette tendue, et elle fit distinction el)tre les eaux qui (sont) au-dessous de l'tendue et les eaux qui (sont) au-dessus de l'tendue; et fut fait ainsi.8. Et DIEU ap.pela l'tendue, Ciel. Et il Yeut soir, et il y eut !!latin: second JOllr.9. Et DIEU dit: Que soient rassembles les Eaux au-dessous du Ciel vers un seul lieu, et que paraisse le Sec; et fut fait ainsi.10. Et DIEU appela le Sec, Terre; et l'amas des eaux il appela iIers; et Dieu vit que bon (cela tait).11. Et DIEU dit: Que la Terre fasse pousser Herbe tendre; Herbe porlant semence; Arbre fruit donnant du fruit, selon son espce, darJs lequel (oit) sa semence, sur la terre; et fut fait ainsi.1 12. Et la Terre produisit herbe tendre; herbe portant se mence, selon son espce; et al'bre donnant du fruit dans lequel ((ut) sa semence, selon son espce; et DIEU vit que bon (cela tait).13. Et il Yeut soir, et il y eut matin: troisime Jour. 14. Et DIEU dit: Soit des Luminaires dans l'tendue des cieux, pOlir dis~inguer entre le .Jour et la Nuit; et ils seront pour signes, el pour temps rgls, et pour jours et annes. 8. 4ARCANES CLESTES. HL Et ils seront pour Luminaires dans l'tendue des cieux, pour donner lumire sur la terre; et fut fait ainsi. 16. Et DIEU fit les deux grands Luminaires, le Luminaire grand pour dominer de jour, et le Luminaire moindre pour do miner de nuit, et les toiles. i 7. Et DIEU les plaa dans l'tendue des cieux, pour donner lumire sur la terre. t8. Et pour dominer dans le jouI' et dans la nnit, et pour dis tinguer entre la lumire et les tnbres; ~t DIEU vil que bon (cela tait). t9. El il Yeut soir, et il y eut matin: quatI'ime Jour. 20. Et DIEU dit: Que les eaux fassent ramper Reptile, me vivante; el qlie Oisean vole sur la terre, sur les faces de l'tendue des Qieux. 21. El DIEU cra les grandes Baleines, et toute me vivante qui rampe, que firent ramper les eaux, selon leurs espces; et tout Oiseau ail selon son espce; et DIEU vit que bon (cela tait). 22. Et DIEU les bnit, en disant: Fructifiez et multipliez vous, et remplissez les eaux dans les mers; et l'oiseau sera mul tipli sur la ~l'l'e. 23. Et il Yeul soil', el il y eut malin: cinquime Jour. 24. Et DIEU dil : Que la Terre produise me vivante selon son espce; Bte (Bestia). et ce qui rampe, et Bte sauvage (Fera)de cette terre selon son espce, et fut faiL ainsi.25. Et DIEU fit la Bte sauvage (Fera) de la terre selon sonespce; et la Bte {Bestia) selon son espce, et tout reptile del'humus selon son espce; et DIEU vit que bon (cela tait j.26. Et DIEU dit: Faisons Homme notre Image, selon 110lre ressemblance; et ils domineront sur les poissons de la mer, etsur l'oiseau des cieux; et Sul' la bte, el sur toute la terre, et sur tonl reptile qui rampe SUl' la terre.27. Et DIEU cl'a l'Homme il son image, l'image de DIEU il le cl'a; mle et femelle il les cra.28. Et Dum les bnit, et DIEU leur dit: Fructifiez et multi pliez-vous, et remplissez la tem~, et subjuguez-la, et dominez SUl' les poissons de la mer, et slll'l'oiseau des cieux, et sur tout cc qui vit, rampant SlIl'la terre. 9. GENSE. CHAP. PREMIEll. 5 29. Et DIEU dit: Voici, je donne vous toute herbe portantsemence qui (est) sur les faces de toute la terre, ct tout arbredans lequel (il y a) fruit, l'arbre produisant semence, vous ilsera pour nourriture. 30. Et toute Bte sauvage (Fera) de la terre, et il tout Oiseau des cieux, et tout cc qui rampe sur la terre, en qui (il y a)me vivante, tout vert de l'herbe (sera) pour nourriLul'e; etfut fait ainsi. 31.. Et DIEu vit tout ce qu'il avait fait, et voici, tl's-bony(cela tait). Et il Yeut soir, et il eut matin: sixime Jour..CONTENU.6. LeS' Six Jours ou temps, qui sont autant d'tats successifs, de la Rgnration de l'homme, se passent en gnral ainsi qu'il suit:7. Le Premier tat est celui qui pl'cde la Rgnl'ation, tant ds l'enfance qu'immdiatement avant la Rgnration, etil est appel vide, vague et obscurit. Et le premier moteur,qui est la llisricorde du Seigneur, est l'Esprit de Dieu se moul'ant sur les faces des eaux.8. Le Secoild tat existe lorsqu'il est fait une distinctionentre les choses qui viennent du Seigneur et celles qui sont lespropres de l'homme: Celles qui viennent du Seigneur sont appeles dans la Pa~ole les Restes (Reliqui), et ce sont ici principalement les Connaissances de la foi que l'homme a reues dsl'enfance; elles sont renfermes, et n'apparaissent pas avantqu'il soit dans cet tat. Cet tat existe rarement aujourd'huisans qu'il y ait tentation, malaise, tristesse, ce qui fait queles choses cOl'porelles et mondaines, qui sont les propres del'homme, se reposent, et, pour ainsi dire, meurent: ainsi cequi appartient l'homme externe est spar de ce qui appar 'tient l'homme interne; dans l'interne sont les Restes (Reli.quiJ renferms par le Seigneur pour cette poque et pour cctusage. 10. 6ARCANES CLESTES.N" 9. 9. Le Troisime tat est celui de la Pnitence; dans cettat, l'homme, d'aprs son interne, parle avec pit et dvot.ionet produit des biens tels que les uvres de charit, mais qui cependant sont inanims, pal'ce qu'il pense les faire par lui-mme;et ils sont appels herbe tendre, puis herbe portant semence,ensuite arbre fruit.10. Le Quatrime tat existe, lorsque l'homme est affectpar l'Amour et clair par la Foi; il parlait auparavant, il estvrai, avec pit, et produisait des biens, mais d'aprs un tat detentation et d'angoisse, et non d'aprs la foi et la charit; c'estpour cela que maintenant la foi et la charit sont aHumes dansl'homme interne, eL appeles les deux Luminaire.",1L Le Cinquime tat existe, lorsqu'il pal'le d'aprs la foi,et que par suite il se confirme dans le vrai et dans le bien; lescllOses qu'alors il produit sont animes, et appeles poissons dela mer et oiseaux des cieux.i 2. Le Sixime tat existe" 100'sque d'aprs la foi, et parsuite d'aprs l'amour il prononce les vrais et fait les biens: cequ'il produit alors est appel dme vivante et bte. Et parcequ'il commence alors agil' aussi l)ar l'amour en mme tempsque pal' la foi, il devient homme Spirituel, et est appel Image,Sa vie spirituelle se dlecte et se nourrit des choses qui appar tiennent aux Connaissances de la foi et aux OEuvres de la charit, lesquelles sont appeles sa nourriture; et sa vie natureHe se d lecte et se nourrit des choses qui appartiennent au corps et aux sens: de l, combat jusqu' ce que rgne l'amour, et qu'il devienne homme cleste. 13. Ceux qui sont rgnrs ne parviennent pas tous cet tat; mais quelques - uns, et c'est aujourd'hui la plus grandepartie, n'arrivent qu'au premier tat; quelques-uns viennentau second seulemen t; quelques-uns au troisime, au quatrime,au cinquime, rarement au sixime, et peine en est;.i un qui , pal'vienue au septime. 11. "ers. 1.GENSE. CHAr. PRElUER. SENS INTERNE. 14. Dans le cours de cet Ouvrage, par le SEIGNEUR, on entend uniquement le Sauveur du monde Jsus-Christ, et ilest appel le Se(qneur san.~ autre dnomination; P01l1' Seigneur il est reconnu el ador dans tout le Ciel, parce qu'LVi appartient tout pouvoir dans les deux et sur les terres:il a mme command qu'on L'appelt ainsi, en disant: Il Vou. M'appelez Seigneur; bien vous dites, car je le suis,Jean, XIII. 13. - Et ses disciples, aprs la rsurrection,L'appelrent le Seigneur.15. Dans tout {e Ciel, on ne connat pas non plus d'autrePre que le Seigneur, parce qu'il est un, comme Lui-Mmel'a dit: Il Moi, je suis le chemin, la vrit et la vie; Philippe dit: Montre.,nous le Pre. Jsus lui dit: Depuis tant deII tempsje suis avec vous, et tu ne m'as point connu! Philippe, qui Itl'a vu a vu le Pre; comment, toi, dis-tu: MontreIl nous le Pre? Ne crois-tu pas que Mo, Ge suis) dans le )l Pre, et que le Pre (est) en Moi? C,'oyez-iJtJoi que Moi, l) Ge suis) dans le Pfre, et que le Pre (est) en Moi, -Jean, XIV. 6,8, 9,10,11.16. Vers. 1. Au commencement Dieu cl'a le Ciel et laTerre, Est appel Commencement le temps Trs-Ancien; et et l par les Prophtes, Jours de l'antiquit, eomme aus!;iJours d'ternit, Le commeneement enveloppe aussi Je premier Temps, lorsque l'homme est rgnr; ear alors il natde nouveau et reoit la vie; la Rgnration elle-mme est parsuite appele Nouvelle Cl'ation de l'homme. Crer, Former etFaire, presque partout dans les prophtiqiles, signifient, aveedes nuances diffrentes, Rgnrer; comme dans sae: l( Qui conque est appel de mon nom, et que pour ma gloire j'ai cr, que j'ai form, mme que j'ai fait.1)-XLIII. 7. - C'est poureela que le Seigneur est appel Rdempteur, FOl'mateur ds l'utrus, Facteur, et aussi Crateur, comme dans le mme Prophte: Il Moi Jhovah, votre Saint, Je Crateur d'Isral, votre Roi. 12. 8ARCANES Ci~LESTES. NU 16.XLIII. i 5; - dans David: (1 Le peuple cr louera Jah. Il - Ps. CH. 19; - dans le Mme : Tu envoies ton esprit; elles seront cres, et tu renouvelles les faces de l'humus. Ps. CIV. 30.1) - - Que le Ciel signifie l'homme interne, et la Terl'e l'hommc ex- terne avant la rgnration, c'est ce qu'on vel'ra dans la suite.17. Vers. 2. Et la Terre tait vide et vague, et obscurit sur les (aces d'un abfme; et l'Esprit de Dieu se rnouvaiLsur les (aces des eaux. L~homme avant la rgnration est appel Terre 1Jide et vague, (lt aussi Humus, dans lequel l'ien de bi~net de vrai n'a t sem. Le Vide, c'est oit il n'y a l'ien de hien ; et le Vague, oit il n'y a rien de vrai; de l l'Obscurit, ou la non intelligence et l'ignol'ance'de toutes les choses qui appal'tien- nent la foi envers le Seigneur, par consquent qui appartien'- nent la vie spirituelle et cleste; un tel hOlllllle est dcrit parle Seigneur dans Jrmie : Cl Insens (est) mon peuple; ils ne1) M'ont point connu; des fils stupides, eux, et sans intelligence, Il sages pour faire le mal; et faire le hien ils Ile savent point. J'ai vu la Terre, et voici, vide et vague, et les Cieux, et point leur Lumire. Il-IV. 22, 23,20. 18. Les (aces d'un abme sont les Cupidits de l'homme, et parsuite les 'Faussets, d'apl'." lesquelles et dans lesquelles il est toutentier; et parce qu'il n'y a en lui aucune lumire, il cst commeun aLime, ou comme quelque chose d'une confusion obscure; det.els homnles sont aussi appels et ];' dans la Parole abimes etprofondeurs de la mer, ql sont taris ou sont dvasts, avant quel'homme soit rgnr; comme dans sae: l( Rveille-toi comme Il aux jours d'antiquit, aux gnrations d'ternits. N'est-ee pas toi qui taris la mer, les eaux du grand abime, et qui mets lesIl profondeurs de la mel' pOUl' chemin afin que passent les rache- ts? Que les rachets de Jhovah revien nen t! Il - LI. 9, t 0, 11. - Un tel homme aussi, lorsqu'il est examin du Ciel, apparat comme une masse noire en qui il n'y a rien de vital. Les mmes cllOses enveloppent dans le COmmUl) la Vastation de l'homme, de laquelle il est souvent question da us les prophtes, et qui prcde la rgnration; car avant que l'homme pliisse savoir ce que c'est que le vrai et tre affect du bien, les choses qui formentobstacle,et opposition doivent tre Cllrtes; ainsi, le vieil hommepoit mourir avant que l'homme nouveau puisse tre conu. 13. Vers. ~. GENSE. CHAP. PRElIIER. 919. Par tlispl'it de Dieu est entendue la~jsrjcorde du Seigneur, laquelle est dite se mouvoir, comme le fait ordinairementune poule SUI' des ufs; ici, sur les choses que le Seigneur ~pose chez l'homme, et qui dans la Parole sont appeles Restes f (Reliqui); ce sont les Connaissances du vrai et du bien, qui neviennent jamais la lumire ou au jour, avant que les externesaien t t dvasts; ces Connaissances son t appeles ici les {acesdes eaux. '20. Vers. 3. Et Dieu dit: Qu'il y ait Lumire; et il y eut 1lumire. C'est ce qui arrive en premier lieu, lorsque l'hommej commence savoir qu'il y a quelr{ue bien et q.u~(.lu..~._~rai d'u)lordre plus lev: les hommes tout fait externes ne savent 1mme pas ce ([ue c'est ([Ile le bien, ni ce que c'est que le vrai;car toutes les ~hoses qui appartiennent li l'amour de soi et l'amour du monde, iHes crojent des biens, et toutes celles qui favorisent ces amOUI'S, ils les croient des vrais; ainsi ils ne saventpas que ces biens sout des maux, et que ces vrais sont des faux,~lais lorsque l'homme est cO,n!, ~e, !!..ol!..veau, il commence d'a- bord par savoir que ses hiens ne sont pas des biens; et lorsqu'ilparvient un plus haut degr de lumire, il sait que le Seigneu,re.st, et que le Seigneur est l~ bien mme et le vrai mme: qu'ondoive savoir que le Seigneur est, c'est ce qne Lui-iHme dit dansJean : (( Si vous ne croyez pas que Moi .le suis, vous mourrez .1 Il dans vos phs. 1 ) - VIII. 24. - Ensuite, ql!eJ~ ~e.igI.J..e!1.!',~Qiti leJ2Len m~me Oil la vie, elle vr!. mme oula IU.!!1.i~!e, et qu'ainsinul bien et nul vrai n'existent que par le Seigneur, c'est aussi cequi est dit, dans .Tean : (( Au commencement tait la Parole, et)1 la Parole tait chez Dieu, et Dieu elle tait, la Parole! toutes )) choses par Elle ont t faites, et sans Elle n'a t fait rien deIl ce qui a t fait; en Elle tait la vie, et la vie tait la lumire )) des hommes; mais la lumire apparat dans les tnhres. LuiIl lUme tait la vraie lumire qui claire tout homme venant au Il monde. Il - I. 1, 3, 4, 9."", '-'-'- .~ 1- 1/"' ...... ,..,..,. '2t. Vers. 4, D. El Dieu '?i.t que bonne (tait) la Lumiere,et Dieu distingua entre .a Lumib'e et les Tnbres. - EtDieu appela la Lumire, Jour; et les T nbres il appela Nuit. La Lumire est dite bonne. parce qu'elle vient du Seigneur Qui 14. 10ARCANES CLESTES. N" 21. est le bien mme; les Tnbres sont les choses qui, avant quel'homme soit conl/II et naisse de nouveau, apparaissaient comme lumire, parce qu'alors le mal apparaissait comme bien, et le faux comme vrai; mais ces choses sont des tnbres, et ce sontdes propres de l'homme qui restent en lui. Toutes les choses quiappartiennent au Seigneur sont compares au Jour, parce qu'ellesappartiennent la lumire; et toutes celles qui sont les propresde l'homme sont compares la Nuz"t, parce qu'elles appartiennent l'obscurit: cela est souvent exprim ainsi dans la Parole.22. Vers. 5. Et il Y eut soir, et il y eut matin: premierJour. On sait dj, pal' ce qui prcde, ce que c'est que le soir, et ce que c'est que le matin. Le Soir est tout tat prcdent, parce que c'est un temps d'ombre, ou un tat de fausset et d'ab sence de foi; le lIatin est tout tat suivant, parce que c'est u.!! temps de lumire, ou un tat de vrit et de connaissances d_e la fQj. Le Soir signifie en gnral tout ce qui est le proprede l'homme, et le ~Iatin, tOllt ce qui vient du Seigneu.r; comme dans David:Il L'Esprit de Jhovah a parl en moi, et son discours sur ma1)langue (a t); il a dit, le Dieu d'Isral; moi il a parl, le Il Rocher d'Isral; Lui, comme la lumire d'un matin, quand se)) lve le so.!!lil, d'un matin sans nuage, lorsque par sa splendeu;, Il par la pluie; l'hellbe tendre (sort) de la terre. II - II Sam. XXIII. 2, 3, 4.- Parce qu'il y a Soir quand il n'y a aucune foi, et Matin, quand il y a foi, l'Avnement du Seigneur dans Je Mon!Je est appel.J!atin; et le temps quand Il est venu, parce qu'alors il n'y avait aucune foi, est appel Soir, dans Daniel: Il Le Il Saint me dit : Jusqu'au Soir, lorsqu'arrive le Matin, deux mille)) trois cents. Il - VIII. 14, 26. - Le Ma~n est: pris semblable ment dans la Parole pour tout Avnem~nt du Seigneur; ainsi, c'est un mot qui se 'l'apporte la nouvelle cration.23. Que le Jour soit pris pour le Temps mme, rien n'est l'lus commun' dans la Parole; par exemple, dans sae: Cl Proche il 1) est, le Jour de Jhovah. Voici, le Jour de Jhovah vient. Le cielIl j'branlerai, et sera branle la terre de SOli lieu au Jour deIl l'ardeur de sa colre. Proche venir est son temps, et sesIl Jours ne seront point prolongs. Il - XIII. 6, 9, 13, 22. Et dans le mme Pr'ophte : '1 Des Jours de l'antiquit, son 15. Vers. 5. GENSE. CHAP. PREMIER.1.1il antiquit. Il arl'ivera en ce Jour-l que Tyr sera mise en oubliIl durant soixante-dix annes, selon les Jours d'un seul. roi. 1) - XXIII. 7, 15. - Parce que le Jour est pris pour 11l_.1'~l!!ps, il est aussi pris pour l'tat de ce temps, comme dans Jrmie:Il Malheur ft nous! parce qu'a dclin le JOUI', parce que se sontIl tendues les ombres du soir. Il -VI. 4~ - Et dans le mme Prophte: Il Si vous rendez vaine mon alliance du jour, et mon Il alliance de la nuit, de sorte que le jour et la nuit ne soient plusIl dans leur temps. Il -XXXIII. 20, 25. - Puis: Il Renouvelle Il nos jours, comme anciennement. Il - Lament. V. 21..24. Vers. 6. Et Dieu dit: Qu'il y aiL une tendue dans le milieu des eaux, et qu'elle fasse distinction entre eaux d'a- vec eaux. Aprs que l'Esprit de Dieu ou la lIisricord~ d'tl Sei- gn~!1r a produit au jour les Connaissances du vrai et du bien, et dQnIJA P.QlIl' premil'e lumire, que le~eigneur. ~st, et que lefSeigneur es~ le bien mlpe e~ le vl'aj mme, e~ qu'il n'y a de bien et de vrai que par le Seigneur, alors elle fait distinction entre J'Homme Interne et l'Homme Externe, et par consquent entre /~ les Connaissances qui sont chez l'homme interne, et les scientifi-. ques qui appartiennent l'homme externe. L'homme interne est appel tendue; les connaissances qui sont chez l'homme interne sont appeles eaux au-dessus de l'tendue, et les scientifiques de l'homme externe eaux au-dessous de l'tendue.: L'homme, 1 avant qu'il soit rgnr, ne sait pas mme qu'il existe un homme 1 Interne, ni plus forte raison ce que c'est que l'homme Interne; , il pense qu'il n'y a point de distinction faire, paree qu'tant plong dans les choses corporelles et mondaines, il y plonge aussi ce qui appartient l'homme Interne, et fait de choses distinctes entr'elles une confusion obscure. C'est pour cela qu'il est d'abord dit: Qu'il y ait une tendue dans le m.ilieu des eaux; et ensuite: Qu'elle {asse distinction entre eaux d'avec eaux, et non pas qu'elle fasse distinction des eaux entre les eaux. Mais cela est dit aussitt aprs, Vers. 7 et 8, de la manire suivante: Et Dieu fit ceUe tendue, et elle fit distinction entre les eaux qui sont au-dessous de l'tendue et les eaux qui sont au-dessus de l'tendue; et {ut {ait ainsi; el Dieu appela l'tendue, Ciel. En consquence la seconde chose que l'homn~e remarque, 16. 12ARCANES Cf~LESTES.ND 24. tandis qu'il est rgnr, c'est qu'il commence savoir qu'il y aun homme Interne, ou, que les choses qui sont chez l'homme Interne sont des biens et des vrais qui appartiennent au SeigneurSeul: et parce que l'homme Externe, lorsqu'il est rgnr, est telqu'il pense toujours faire de lui-mme les hiens qu'il fait, et direde lui-mme les vrais qu'il dit; et parce qu'tant tel, il est par l conduit par le Seigneur faire le bien et il dire le vrai, comme s'il agissait par ses propres, c'est pour cela que la distinction des eaux qui sont au-dessous de l'tendue 'se fait d'abord, et que cenedes eaux qui sont au-dessus de l'tendue ne se fait qu'aprs.C'est aussi un arcane cleste, que l'Homme soit conduit par ses propres, tant par les illusions des sens que par les cupidits, etqu'il soit tourn par le Seigneur vers les choses qui sont des vrais et des biens; et qu'ainsi tous les instants de la Rgnration, tant en gnral qu'cn particulier, s'avancent du soir vers le matin, comme de l'homme externe vers l'homme interne, 'ou comme de .,.. la terre vers le Ciel; c'est pour cela que maintenant l'Etendue,ou l'Homme Interne, est appel Ciel. 25. tendre la Terre et dployer les Cieux est une locution solennelle dans les Prophtes, lorsqu'il s'agit de la B.gnration de l'homme, comme dans sae: ( Ainsi a dit Jhovah, ton R l) dempteur et ton Formateur ds l'utrus: (Ct est) Moi, Jhovah,II qui fais toutes choses, dployant les Cieux Seul, et tendant laII Terre par Moi-Mme. Il - XLIV. 24. - Puis, lorsqu'il s'agit de l'avnement du Seigneur, il est 9it clairemeut : ( Le Roseau Il Froiss il ne brise point, et le lin fumant il n'teint point; sel) Ion la vrit il fait ressortir le jugement; Il c'est--dire, il nedtruit pas tout d'un coup les illusions, et n'teint pas les cupi di ts; mais il les tourne peu il peu vers le vrai et vers le bien; ainsi il est dit ensuite: c( Dieu Jhovah cre les Cieux et les d II ploie, tend la Terre et ses productions, donne me au peupleII sur ene, et esprit ceux qui y marchent. Il -XLII. 3, 4, 5. - Outre plusieurs autres l)USsa~s. 26. Vers. 8. Et il Y eut Soir, et il y eut i}latin: Second Jour. Ce que c'est que le Soir, ce qne c'est que le iJ1atin, et ceque c'est que le Jour, on l'a vu prcdemment, Vers. 5. 27. Vers. 9. Et Dieu dit: Que soient mssembles les Eaux 17. Vers. 9.GENSE. CHAP. PREMIER.13 au-dessous du Ciel vers un seul lieu; et que paraisse le Sec; et fut fait ainsi. Quand l'homme sait qu'il y a unhOllime in- terne et un homme externe, et que du Seigneur les Vrais et les Biens influent de l'hemme interne ou par l'homme iuterne vers l'homme externe, quoique cela ne paraisse pas' ainsi, alors les vrais et les biens ou les Connaissances du vrai et du bien, qui sont chez lui, sont serres dans Sa mmoire et reportes parmi les scientifiques; car tout ce qui est insinu dans la mmoire de l'homme externe, que ce soit naturel, spirituel ou cleste, y l'esle comme scientifique, et est de l pl'oduit par le Seigneur. Ces Con- naissances sont les eaux l'assembles vers un seul lieu, et appe- les Mers; l'homme externe lui-mme est appel le sec, et peu aprs terre, comme on va le voir dans ce qui suit.28. Vers. 10. Et Dieu appela le Sec, Terre; et il appelal'amas des ellUX, Mers; et Dieu vit que bon (cela tait). Queles eaux sig'~jfien_~ les Connaissances et les Scientifiques, et que,par" suit', les Mers signifien t leur amas, cela est trs-commundans la Pal'ole; ainsi, dans sae : Pleine sera la terre de laII science de Jhovah, comme les eaux couvrent la ~Ier. Il - XI. 9. ~. Et clans le mm~ Prophte, lorsqu'il s'agit du manquede connaissances et de scientitiques : Il Les eaux manqueront lali Mer, le fleuve schera et tarira, et les courants se retireront. Il - XIX. 5, 6. - Dans Hag'ge, lorsqu'il s'agit de l'glise nou-velle: Il Moi, je vais branler les Cieux et la Terre, et la Mer et ,II le Sec ~et j'branlerai toute les nations, et viendront les dsirsIl de toutes les nations, et je l'emplirai cette maison de gloire. Il-Il. 6, 7. - Et dans Zacharie, au sujet de l'homme qui doit tre rgnr: Il Ce sera un jour unique, celni-lil, qui est conuu li de Jhovah, non pas jour ni nuit, et il arrivera que vers leli tempsdu so!:r, il y aura Lumire, et il arrivera qu'en ce 'jour-Il l sortiront des eaux vives de Jl'usalem, ulle partie vers laIl Mer orientale, et une partie vers la Mer occidentale. li -XIV. 7, 8. - Dans David, lorsqu'est d(~cl'it l'homme d,'ast qui doit tre rgnr, et qui doit adorer le Seigneur: Jho- li vah ne mprise point ses captifs, les Cieux et la Terreli Le loueront, les ill ers et tout ce qui s'y meut. Il -PSt LXIX. 35. - Que la Tefl'e.~iJ~Ei.fie.1e rcep_tacle, on le voit dans 18. {4 ARCANES CLESTES.N 28,Zacharie: (( Jhovah qui dploie les'Cieux, et fonde la Terre, etIlforme l'esprit de l'homme au dedans de lui. Il - XII. t. 29. Vers. ft, t2. Et Dieu dit: Que la terre {asse pousser Herhe tendre; Herhe portant semence; Arbre fruit don nant du {ruit, selon son espce, dans lequel (soit) sa semence, .ur la terre; et {ut {ait ainsi.- Et ta Terre produisit herbe tendre; herbe portant semence, selon son espce; et arbre donnant du {ruit dans lequel (fllt) sa semence, selon son es pce; el Dieu vil que bon (cela tait). - Lorsque la Terre ou l'homme est prpar de telle sorte qu'il puisse recevoir du Sei gneur les semences clestes, et produire quelque chose du bien et du vrai, 'alors le Seigneur fait d'abord germer quelque chose detendre qui est appel herbe tendre; puis quelque chose de plus utile, (fUi se sme de nouveau, et qui est appel herbe portant semence; et enfin qUlque bien qui fructifie, et qui est appelarbre donnant du truit dans lequel est sa semence, selon sonespce. L'homme qui est rgnr est d'abord tel, qu'il pense ( faire par lui-mme le bien et dire par lui-mme le vrai, lorsque ( cependant la vrit est ([Ile tout bien et tout vrai viennent duSeigneur; c'est pourquoi celui qui pense agir ainsi par hii-mmen'a pas encore la Vie de la vraie foi, qu'il peut cependant recevoir plus tard; en effet, il ne peut pas encore croire que cela1 vient du SeigneUl', parce qu'il est dans l'tat de pr~p'~ration pourrecevoir la vie de la foi; cet tat est reprsent ici par les ChosesInanimes, et l'[~tat de la vie de la foi est reprsent peu aprspal' les Choses Animes. Que le Seigneur soit le semeur, que SaParole soit la semence, eL que l'homme soit la Terre, Lui-}Imea daign ledire,-~Jatth. XHl. 1.9 24,37,38, 39.lUarc, IV. H 21.. Luc, VlII. ft 16.-11 le dcrit aussi pareillement: 1111Il en est du Royaume de Dieu comme 10rsqu'Ull homme jette deIl la semence en terre; soit qu'il dorme ou qu'il se lve, nuit et JOUI', la semence germe et crot sans qu'il sache comment; Il car d'elle-mme la terre porte fruit, d'abord herbe, puis pi,) puis le plein froment dans l'pi. - Marc, IV. 26,27,28. Par le Royaume e Dieu est entendu, dans le sens universel, toutle Ciel; dans un sens nloins universel, la vritable glise du Seib!lCJJl'; dans lin sen~ parLicuUer, qUiconque est dans la vraie foi 19. Vers. 13.GEN~SE. CHAP. PREMIER.10 011 a t rgnr par la vie de la foi; aussi un tel homme est-il mme appel Ciel, parce que-le Ciel est enJ, et R~yaume de Dieu, parce que le Roy!ume -.. m~u e~t en lui, comme le Sei gneur l'enseigne Lui-mme dans Luc: Jsus, interrog par les Il Pharisiens quand viendrait le Royaume de Dieu, leur rponditli et dit: Le Royaume de Dieu ne vient point d'une manire reli marquable, et l'on ne dira point: Le voici, ici; ou : Le voil,) l; car, voici, le Roy~.e._~c Dieu. est_a.l!1~MT.!.~ de vous. l l XVII. 20, 21. - Tel est le troisime degr de la Rgnration de l'homme, c'est son tat de pnitence; il s'avance comme les autres de l'ombre vers la lumire, ou du Soir vers le Matin; c'est pour cela qu'il est dit, Vers. 13 : Et il Y eul Soir, et il y eut il'!atin : troisime Jour.30. Vers. 14, 15, 16, 1i. Et Dieu dit : Soit des Lumi naires dans l'tendue des cieux, pOUl' distinguer entre le Jour. et la Nuil; el ils seront pour signes, et pour temps rgls, et pour jours el annes. - Et ils seront pour Luminaires dans l'tendue des cieux, pour donner lumire sur la terre; el fut fail ainsi.-El Dieu fil les deux grands Luminaires, le Luminaire grand pour dominer de jow', et le Luminaire moindre pour dominer de nuil, et les toiles.-El Dieu les plaadans l'tendue des cieux, pour donner lumire sur la terre.Ce que c'est que les grands Luminaires, on ne peut pas bienle comprendre, il moins qu'on ne sache d'abord quelle est l'Essence de la foi, et ensuite quelle est sa Progression chez ceuxqui ~ontrs~de n01J.veau. L'Essence mme et la Vie de la foi,c'est le Seigneur Seul; car celui qui ne croit pas dans le Seigneurne peut avoir la vie, COnll11e le Seigneur le dit dans Jean: Celui)) qui croi t dans le Fils a la vie ternelle; mais celui qui ne croit1) vas au Fils ne verra point la vie, mais la colre de Dieu de li meurera sur lui. li -III. 36.- La progression de la foi chezceux quLsont cr_s deJlQll~~au se fait ainsi: D'abord, il n'y a. en eux allCune vie; car la vie rside, non dans le Mal et dans leFaux, mais dans le Bien et dans le Vrai; ensuite, ils reoivent " . du Seigneur la vie par l dire d'elles qu'elles glorifient Jhovah. Dans les Prophtes,il est fait une exacte distinction entre les Btes (Besti) et lesBtes sauvages (Ferj de la terre, ainsi qu'entre les Btes(Besti) et les Btes sauvages (Fer) du champ. Aux Lienss'applique tellement le nom de Btes, que ceux qui sont le plus prs du SeigneUl' dans le Ciel sont appels Animaux, tant danstzchiel que dans Jean: Il Tous les Anges se tenaient autour duII trne, et les Anciens et les quatre Animaux, et ils tombren t Il devant le trne sur leurs faces, et ils adorrent l'Agneau. Il - Apoc. VII. 11.. XIX.. 4. - Sont aussi appels Cratures ceux qui l'vangile doit tre prch, parce qu'ils doivent tre crsde nouveau: l( Allez par tout le monde, et prchez l'vangile Il toute Crature. Il -Marc, XVI. 1.5. 47. Que ces deux Versets contiennent des arcanes de la Rgnration, ou lleut aussi le voir en ce qu'il a t dit dans le premierVerset: Que la terre produise Ame vivante, Bte (Bestia) etBte sauvage (Fera) de la terre; et que dans le second, en intervertissant l'ordre, il est dit que Dieu fit la Bte sauvage(Fera) de la terre, et la Bte (Bestia) ; en effet, d'abord l'hommeproduit comme par lui-mme, plus tard aussi avant qu'il devienne Cleste; et ainsi la Rgnration commence par l'hommeExterne et s'avance vers l'homme Interne; c'est pour cela qu'iciil y a un autre ordre, et que les externes prcdent.48. D'aprs ces explications il est maintenant constant que leCinquime tat existe, lorsque l'homme parle d'aprs la foi quiappartient l'Entendement, et que par suite -il se confirme dansle Vrai et dans le Bien; et alors les choses qu'il produit sont deschoses Animes, qui sont appeles Poissons de la mer, et Oiseaux des cieux. De mme, il est constant que le Sixime tatexiste, lorsque d'aprs la Foi qui appartient l'Entendement, etpar suite d'aprs l'Amour qui appartient la Volont, il prononceles vrais et fait les biens; alors les choses qu'il produit sont appeles Ame vivante et Bte. Et parce qu'alors il commence agir aussi d'aprs l'amour en mme temps que d'apl's la Foi, il 33. Vers. 25.GENSE. CHAP. PREMIER.2!l devient l'Homme Spirituel qui est appel Image, et dont il va tre parl maintenant, 49, Vers. 26. Et Dieu dit: Faisons Homme notre Image, selon notre Ressemblance; et ils domineront sur les poissons de la mer, et sur l'oiseau des cietlx; et sur la bte, ei sur toute. la terre, et sur tout reptile qui rampe sur la terre.Dans la Trs-Ancienne glise, comme le Seigneur parlait bouche bouche avec les hommes de cette glise, il leur apparaissait comme Homme (beaucoup de choses pourraient tre l'apportes sur ce sujet, mais ce n'est pas encore le moment), c'est pourquoi ils ne donnaient le nom d'Homme qu'au Seigneur et ce qui Lui appartenait; eux-mmes ne se disaient pas non plus hommes;seulement les choses qu'ils percevaient avoir eues du Seigneur,comme LOut Bien de l'Amour et tout Vl'ai de la Foi, ils disaientqu'elles appartenaient l'Homme, parce qu'elles appartenaient au Seigneur. De l, dans les Prophtes, par l'Homme et par leFils de l'Homme il est entendu dans le sens suprme le Seigneur,et dans le sens interne la Sagesse et l'Intelligence, et par suitequiconque a t rgnr; comme dans Jrmie: (( J'ai vu la l) terre, et voici, Vide et Vague; et les cieux, et point, leur luI) mire; j'ai vu, et voici, point, l'homme, et tous les oiseaux des 1) cieux ont fui. 1) - IV. 23, 20. - Dans sae, o par Homme il est en tendu dans le sens in terne le Rgnr, et dans le senssuprme le Seigneur Lui-Mme comme UN : Il Ainsi a dit Jhovah, ;) le Saint d'Isral et son Formateur: Moi, j'ai fait la terre, et Il l'homme sur elle j'ai cr, Moi; mes mains ont dploy les1) cieux, et toute leur arme j'ai command. 1) -XLV, H, 12,13. - C'est pour cela que le Seigneur fut vu Homme par les Prophtes; ainsi, par zchiel ~ Il Au-dessus de l'tendue (tait) Il une ressemblanC re posa.de toute son uvre; dans les Prophtes il est souvent appeluvre des mains et des doigts de Jhovah, Gomme dans sae, oil s'agit du Rgnr: Ainsi a dit Jhovah, le Saint d'Isral, et Il son Formateur: ,Des signes demandez-moi sur mes fils, et touIl chant l'uvre de mes mains commandez-moi. ~foi, j'ai fait lali terre, et l'homme sur elle jai cr; lfoi, mes mains ont tenduIl les cieux, et toute leur armee j'ai command: parce qu'ainsili a dit Jhovah, qui a cr les cieux, Lui, le Dieu qui a form laIl terre et qui l'a faite; Lui, qui l'a affermie; non pas vide il l'a Il cre; pour tl'e habite il l'a forme: Moi (je suis) Jhovah, . II et (il n'est) point d'autre Dieu que Moi. JI-XLV. 11,12,18, 21. - Par l on voit que la nouvelle cration, ou la rgnra lion, est l'uvre du Seigneur Seul. La distinction entre les mots 52. 48 ARCANES CELESTES.N 88.crer, former et faire est assez marque dans ce passage d'Esae ;IC Crer les cieux, former la terre et la faire; II et ailleurs: l( QuiII conque a t appel de mon Nom, et pour ma gloire je l'ai)l cr, je l'ai form, mme je l'ai faiL. )l - XLIU. 7. -Pareil lement dans le prcdent Chapitre, et dans celui-ci, comn~e ici: Il se reposa de toute son uvre, que Dieu cra en la faisant; et cela, toujours avec une ide distincte dans le sens interne; puis aussi, quand le Seigneur est appel Createur, ou Formateur, olt Facteur. 89. Velos. 4. Voil les Nativits des Cieux et de la Terre, lorsq~t'Il les cra, dans le jour o Jhovah Dieu fit la Terre et les Cieux. Les nativits des Cieux et de la Terre sont les formations de l'homme cleste: qu'il il'agisse maintenant de sa formation, on le voiL d'une manire manifeste, mme par ce qui est dit dans les Versets suivants; par exemple, qu'aucune herbe n'avait encore germ; qu'il n'y avait aucun homme pour cultiver l'humus; et que Jhovah Dieu forma l'homme, ensuite toute bte et tout oiseau des cieux, quoique cependant il ct t parl de leur formation dans le Chapitre prcdent; il s'agit donc ici (l'un autre homme. Cela est encore vident en ce que l'expression Jho1J(th Dieu est employe maintenant pour la premire fois,tandis que dans ce qui prcde, oit il s'agit de l'homme spirituel, c'est seulement Dieu qui est nomm; et en ce qu'il est parl maintenant d' humus et de champ, tandis que prcdemment il n'tait question que de terre: et si, dans ce Verset, le ciel est d'abord plac avant la terre, et ensuite la terre avant le ciel, c'est parce que la terre signifie l'homme Externe,. e~ ~ c~l l'homme Interne, chez l'homme spirituel, dans lequel la rf01' mation commence par la telTe 011 par l'homme externe; mais ici, o il s'agit de l'homme cleste, elle commence par l'homme Ii)terne ou par le Ciel. 90. Vers. 5, 6. Et aucune Pousse du champ encore il n'yavait tn la terre, et aucune Herbe du champ encore ne ger11wit,-parce que Jhovah Dieu n' (l ut il point fait pIeunoir sur ,la terre. .El d'homme point pour cultiver l'humus.-Etunevapeur il fit monter de la terre, et il arrosa toutes les lacesde l'humus. Par la pousse du c/unn]J et par l' /le/'be du champ, 53. Vers. 5, 6.GENSE. CHAP. DEUXIME. 49il est entendu en gnral tout ce que produit son homme Externe: la terre est l'homme Externe pendant que l'homme tait spirituel; l'humus, comme aussi le champ, c'est l'homme Externe pendant qu'il devient cleste; la pluie, qui aussitt aprs est appele vapeur, c'est la tranquillit de la paix, lorsque le com bat a cess. 9t. Mais si l'on ignore quel est l'tat de l'ho.mme, lorsque de spirituel il devient cleste, il est impossible de jamais percevoir ce que ces expressions enveloppent, car ce sont de trop profonds arcanes. Lorsque l'homme est spirituel, l'homme Externe ne veut pas encore prter obissance J'homme Interne ni le servir, c'est pourquoi il y a combat; mais lorsqu'il devient cleste, l'homme Ext~rne commence obir l'homme Interne et le servir, c'est pourquoi le combat cesse, et la tranquillit survient; voir N 87, Cette tranquillit est signifie par la pluie et pal' la vapeur, car elle est comme une vapeur de laquelle son homme Ex terne est arros et imbib par son homme Interne. Cette tranquillit qui appartient la Paix produit les choses qui sontappeles pousse du champ et herbe du champ; ce sont en particulier les rationnels et les scientifiques qui proviennent d'uneorigine cleste-spirit'lelle.92. On ne peut savoir quelle est la tra,nquillit de la paix del'homme Externe, lorsque cesse le combat ou le trouble que causent les cupidits et les faussets, si l'on ne connait l'tat dePaix: Cet tat est si dlicieux qu'il surpasse toute ide de plaisil';ce n'est pas seulement une cessation de combat, mais c'est unevie prenant sa source dans une Paix. intrieure, et atr~ctant l'homme externe, au poiut qu'elle ne peut tre dcrite. Alors naissent les vrais de la foi et les biens de l'amoUl' qui tirent lem' vie du plaisir de jal?:ll.x.93. L'tat de l'homme cleste gratifi de la tranquillit de la Paix, rjoui par la pluie, et dlivr de la servitude du mal et du faux., est ainsi dcrit par le Seigneur dans tzchiel : (1 Je traite Il rai avec eux une alliance de paix, et je ferai disparatre de laIl terru la bte sauvage (fera) ,!,auvnise, et ils habiteront dansII le dsert en scurit, et dormiron t danS' les forts; et je leurII donnerai eux et aux contours de ma colline hndiction, et 1. {J. 54. 50 ARCANES CLESTES. N 93. )) je ferai descendre la pluie en son temps; des pluies de bn~ l) diction ce seront; et l'arbl'e du champ donnera son fruit, et laIl terre donnera son produit, et ils seront sur leur humus ens Il curit, et ils sauron t que Moi (je suis) Jhovah, quand je brin serai les courroies de leur joug, et que je les dlivrerai de lal) main de ceux qui les font servir sous eux; vous, (vous ~tes)II mon troupeau, le troupeau de ma pture; vous, homme; Moi,Il votre DIEU. 1) -XXXIV. 25, 26,27, 31.-Et il est dit, dansHose, qlle cela se fait le Troisime jour, qui, dans la Parole, a la mme signification que le Septime :u Il nous vivifiera aprs Il deux jours, au Troisime jour il nous lvera, et nous vivronsIl devant. Lui; et nOlis connatrons, et nous continuerons conl) natre Jhovah, don t comme l'Aurore se prpare le lever; et Il nous il viendra comme la pluie, comme une pluie de l'arrire1) saison qui arrose la terre. Il -VI. 2, 3. - Et cela est compar, dans zchiel, au germe du champ, lorsqu'il s'agit .de l'acienne glise: u Comme le germe du champ je t'ai rndue, et tu as cni, l) et tu as grandi, et tu es devenue l'ornement des ornements, )1- XVI. 7; - puis, dans sae, au rejeton des plantations, et l'uvre des mains de Jhovah Dieu.-LX. 21.94. Vers. 7. Et Jhovah Dieu forma l'homme, poussirede l'humus, et il souffla dans ses narines une 7'espiration dem'es, et {ut {ait l'homme en me 1Jivante. Fm'mer l'hommepou.(sire de l'humus, c'est former son homme Externe qui au paravant n'tait pas homme; car il a t dit, Vers. 5, qu'il n'y avait aucun homme pour cultiver l'humus. Souffler dans ses na l'ines une respiration de vies, c'est lui donner la vie d la foi et de l'amOlli', L'homme {ait en lme vivante, c'est l'homme Externe aussi .devenu vivant. 95. Il s'agit ici de la Vie de l'homme Exte1'lle; dans les deux Versets prcdents, il tait question de la vie de sa foi ou de la vie de son entendement; dans celui-ci, il est parl de la vie de son amour ou de la vie de sa volont. L'homme Externe ne vou lait pas auparavant obir l'homme Interne ni le servir; mais il combattait continuellement contre lui: c'est pour cela qu'alors l'Externe n'tait pas homme; mais maintenant que l'homme est devenu cleste, l'Exteme commence prter obissance ;1 1'111 55. Vers. 7.GENSE. CRAP. DEUXIlIE.~'I terne et le servir, et il devient aussi homme, et cela par la vie de la foi et par la vie de l'amour; la vie de la foi le prpare, la vie de l'amour fait qu'il est homme.96. S'il est dit que Jhovah Dieu souffla dans les narines, en voici le motif: Dans l'antiquit et dans la Parole, d'aprs l'O deur qui signifie la perception, par les Narines, il a t entendu tout ce qui est agrable; c'est pourquoi on lit souvent au sujet de Jhovah, qu'il s'est dlect de l'odeur de repos qui s'exhalait. des holocaustes et des choses qui le reprsentaient, Lui et son Royaume; et parce que tout ce qui appartient l'amour et la foi lui est tl's-agrable, il est dit qu'il souffla dnsles nari nes une respiration de vies: de l, l'Oint de Jhovah, ou le Seigneur, est nomm le Souffle de Narines,-Lament. IV. 20. - C'est par suite de cette signification que le Seigneur souffla Lui-lfme sur ses disciples, (1 il souffla et dit: Recevez esprit saint. )) - Jean, XX. 22.97. Si la Vie est dcrite par le souffle et par la 1'espiration, c'est aussi parce que les hommes de la Trs-Ancienne glise percevaient les tats de l'amour et de la foi par les tats d; la respiration, tats qui furent successivement changs dans leursdescendants. On ne peut encore rien dire sur cette respiration,parce que tout ce qui la concerne est aujourd'hui entirementcach; les Trs-Anciens concevaient bien cela, et ceux qui sontdans l'autre vie le conoivent aussi; mais il n'est plus personnesur cette Lerre qlli puisse le comprendre: c'est de l qu'on assimilait l'esprit ou la vie ait ven t; lorsque le Seigneur parle de laRgnration de l'homme, il se sert aussi de cette similitude,dans Jean: Il L'esprit (ou le vent) souffle o il veut, et tu en en)) tends la voix; mais tu ne sais d'olt il vient, ni oit il va; il en l) est ainsi de quiconque est n de l'esprit. ) -III. 8. - Dans Davie) pareillement: Par la Parole de Jhovah les cieux ont .t l) faits, et par l'esprit (ou le vent) de sa bouche toute leur ar me. l) - Ps. XXXIII. 6. - Et dans le Mme: Il Tu retires ,)) leur esprit, ils expirent et leur poussire ils retournent; tu l) envoies tou esprit, ils sont crs, et tu renouvelles les faces de ) l'humus. ))- Ps. CIV. 29, 30. - Que la 1'espiration soit prisepour la vie de la foi et de l'amour, c'est ce qu'on voit dans Job: 56. 5i ARCANES CLESTES. N 07. uL'esprit qui est dani; l'homme, et la respiration de Schadda Jlles rend intelligents. Il - XXXll. 8; - et dans le lUme: u L'EsIl prit de Dieu m'a fait, et la respiration de Schadda m'a vivi Il fi. Il - xxxm. 4.98. Vers. 8. Et Jhovah Dieu planta un jardin en dendu ct de l'Orient, et il y 'Plaa l'homme qu'il forma.Par le Jardin il est signifi l'Intelligence, par den l'Amour,par l'Orient le Seigneur; ainsi, par un Jardin en den du ctde l'Orient, l'intelligence de l'homme cleste, laquelle influe duSeigneur par l'Amour. 99. Chez l'homme spirituel la vie ou l'ordre de la vie est tene, que le Seigneur influe, il est vrai, par la foi dans ses intellec tuels, dans ses rationnels et dans ses scientifiques; mais que, comme son homme Externe combat contre son homme Interne, il lui semble que l'Intelligence lui vient, non du Seigneur, mais de lui-mme, an moyen des scientifiques et des rationnels; tan dis que l vie ou l'ordre de la vie de l'homme cleste, c'est que le Seigneur influe par l'Amour et par la foi d~ l'Amour dans ses intellectuels, dans ses rationnels et dans ses scientifiques; et comme il n'y a pas combat, il peroit que cela est ainsi; en con squnce, l'ordre qui est encore renvers chez l'homme Spirituel a t rtabli chez l'homme Cleste: cet ordre, ou cet homme, est appel Jardin en den du ct de l'Orient. Dans le sens su prme, le Jardin plant par Jhovah Dieu 611 den du ct de l'Orient, c'est le Seigneur Lui-Mme; dans le sens intime, qui est aussi le sens universel, c' est le 'Royaume du Seigneur et le Ciel dans lequel l'homme est plac, lorsqu'il est devenu cleste; son tat consiste alors tre avec les anges dans le Ciel, et comme l'un d'eux; car l'homme a t cr de manire que, pendant sa vie snr la terre, il soit en mme temps dans le Ciel; alors sont ouvertes toutes ses penses et toutes les ides de ses penses, et mme Jes paroles et les actions dans lesquelles il yale cleste et le spirituel, et elles sont toujours mises en vidence par le Sei gneur, car dal1$ chacun il y a la vie du Sei(5neur, laquelle fait qu'il a la pelception. . 100. Que lc Jardin signifie l'Intelligence, et Eden l'Amour, c'est aussi ce qu'on VOiL dans sae: Il WlOvah consolera Sion, 57. Vers. 8. GENSE. CHAI'. DEUXI}IE.53 Ilil consolera toutes ses dvastations, et il rendra son dsert 1/comme den, et sa solitude comme le Jardin de Jhovah;li joie et allgresse se trwveront en elle, confession et voi~ de II chant;lI~LI. 3.-L le dsert, la joie et la confessio,n sont des mots qui, ,dans le Proph,te, expriment les clest~s 4~Jfoi, ou les choses qui appartiennent l'Amour; la solitude, l'al-lgresse et la voix de chant dsignent dep Rirituels de la foi, quiaussi sont des choses appartenant l'entendement; ceux-l serapportent den, ceux-ciau Jardin; car, dans ce Prophte,on trouve constamment deux expressions de la mme chose,dont l'une signifie les clestes et l'autre les ~pirituels. Au reste,on verra, au Verset fO, ce que c'est que le Jardin en den.tOi. Que le Seigneur soit l'Orient, on le voit aussi et l ,dans la Parole; par exemple, dans zchiel :(1 Il me conduis.itIl vers la porte, la 'porte qui regarde le chemin de l'Orient, et Il voici, la gloire du Dieu d'Isral vint du chemin de l'Orlent, et ) Sa voix (tait) comme la voix de beauoup d'eaux, et, la terre)1 resplendissait de Sa gloire. Il - XUlI. ,i, ~" 4. - Comme leSeigneur est l'Orient, de l venait la sainte coutuIle, dans l'~glise reprsentative Judaque, avant l'dification du temple, de tourner le visage vers l'Orient pour prier.i02. Vers. 9. Et Jhovah Dieu fit germer de l'humus tout Arbre dsirable lavue, et bon pour nourriture; et rArbre de vies dans le milieu du jardin; et "Arbre de .la science 4u bien et du mq.1.L'Arbre signifie la Perception; l'Arbre dsirable la l'Ue, la Perception du Vrai; l'Arbre bon pour nourriture, la Perception du Bien ; l'Arbre de vies, l'Amour et la foi qui en provient; l'Arbre de la sdence du bien et du mal, la foi qui vient du sensuel ou de la science,.fo03. Si les Arbres ici signifient les Perceptions, c'est parce qu.'i} s'agit de l'homme cleste; il en est autrement lorsqu'il est question de l"homme spirituel; car tel.estlesujet"tel est l'attribut.i04. Mais ce que c'est que la Perception, on l'ignor.e aujour- d'hui; c'est une sorte de sensation interne qi, ven~nt unique- ment du Seigneur, indique si une chose est Ull Vrai e;t si elle est un Bien; elle tait bien connue dans la Trs-Ancienne glise; chez les Anges, elle est si manifeste , que par .elle ils savent et 58. tHARCANES CLESTES.N 104.connaissent ce qui est vrai et ce qui est bien, ce qui vient du Seigneur et ce qui ,vient d'eux-mmcs, et que si quelqu'un s'ap proche d'eux, ils savent ce qu'il est sa seule approche et par une seule de ses ides. L'homme Spirituel. n'a aucune Percep tion, mais il a la Conscience; l'homme Mort n~a pas mme de Conscience, et la plupart ne savent pas ce que c'est que la con science, ni plus forte raison ce que c'est que la perception.i05. L'Arbre de vies, c'est l'Amour et la foi qui en provient; dans le milieu dujardin, c'est dans la volont de l'homme in terne. Ce que le Seigneur possde en premier lieu chez l'homme et chez l'ange, c'est la volont qui, dans la Parole, est appele le Cur; mais comme personne ne peut faire le bien par soi-mme,la volont ou le cur n'appartient pas l'homme, quoiqu'elle lui soit attribue; ce qui appartient l'homme, c'est la cupidit,qu'il appelle volont. Comme la volont est le milieu du jardin, o est l'Arbre de vies, et que ce n'est pas la volont qui appar tient l'homme, mais la cupidit, c'est pour cela que l'Arbre devies est la Misricorde du Seigneur, de Qui procdent tout amouret toute foi, et par consquent toute vie.106. lUais, dans la suite, il sera donn plus de dtails sur ceque c'est que l'Arbre du jardin o la perception, l'arbre devies ou l'amour et la foi qui en provient, et l'arbre de la scienceou la foi qui vient du sensuel et de la science.i07. Vers. iO. Et un Fleuve sortait d'den pour arroserle iardin, et de l il se divisait et tait en quatre tetes defleuves. Le fleuve sortant d'den signifie la Sagesse provenant de l'Amour qui est den; arroser leiardin, c'est donnerl'Intelligence; de l, se diviser en quatre ttes, c'est la description de l'Intelligence par quatre fleuves, ainsi qu'il suit:i08 Lorsque les Trs-Anciens comparaient l'homme un jardin, ils comparaient aussi 'des fleuves la Sagesse et les choses qui appartiennent la sagesse; et non-seulement ils les compa raient, mais ils les nommaient. ainsi, car tel tait leur langage; il en fut ensuite de mme chez les Prophtes, qui ainsi tantt comparaient, et tantt nommaient; par exemple, dans sae :(1 Ta Lumire se lvera dans les tnbres, et ton ObscuritIl sel'a comme la Lumire du jour, et tu seras comme un iar " 59. Vers. 10.GENSE. CHAP. DEUXIME. 55 ~din arros, et comme une source d'eaux dont les eaux ne manqueront point. II-LVlII. fO, H; - il s'agit l de ceux qui reoivent la foi et l'amour. Et encore: Comme des valles elles (1 Il sont plantes, comme des jardins auprs d'Un fleuve; commeJI des tentes qu'a plantes Jhovah, comme des cdres auprs des Il eaux. Il - Nomb. XXIV. 6; - l, il est question des Rgnrs. Dans Jrmie: Il Heureux l'homme qui se confie en Jhovah!Il U sera comme un Arbre plant prs des eaux, et (qui) le longIl du torrent tend ses racines. Il - XVII. 7, 8. - Dans zchiel, il ne s'agit plus d'une comparaison, l'homme est nommJardin et Arbre prs des fleuves: II Des eaux le firent crotre,II une profondeur d'eaux le fit grandir; un fleuve coulait tout Il autour de sa plante; et ses canaux il envoyait vers tous les arIl bres du champ; il devint beau par sa grandeur, par la lon-Il gueur de ses rameaux, car sa racine tait vers beaucoup d'eaux. Les cdres ne l'obscurcissaient pas dans le jardin deIl Dieu, les sapins n'taient pas pareils ses rameaux, et les Il platanes n'taient pas comme ses branches; aucun arbre dans Il le jardin de Dieu ne lui tait gal en beaut; je le rendis beaul' par la multitude de ses rameaux, et envie lui portrent tousIl les arbres d'den qui sont dans le jardin de Dieu. il - XXXI.4, 7, 8, 9. - Par ces passages, on voit que quand les Trs-Anciens assimilaient un jardin l'homme ou ce qui 'appartient 'l'homme, ce qui est la mme chose, ils y joignaient aussi deseaux et des fleuves qui l'arrosaient, et que par les eaux et par lesfleuves ils entendaient les choses qui lui donnaient de l'accroissement.f 09. Que la Sagesse et l'Intelligence, quoiqu'elles apparaissentdans l'homme, appartiennent, comme il a t dit, au SeigneurSeul, c'est ce qui est exprim clairement par. de semblables reprsentatifs dans zchiel : (( Voici des eaux qui sortaient de)1 dessous le seuil de la maison vers l'Orient, parce que la face )1 de ra maison (est j l'Orient, et il dit: Ces eaux qui sortent )) vers la limite du ct de l'Orient, et descendent sur la plaineIl et viennent du ct de la "l)1.er, vers la mer tant sorties, les )1 eaux en seront assainies, et il arrivera que toute me vivante II qui rampera, partout oil vient l'eall des torrents viVl'a. Et 60. 56 ARCANES CLESTES.N 109., 1)auprs du torrent s'lve sur sa rive, de et de l, tout arbre)) nourriture, dont la feuille ne se fanera point, et ne sera pointIl consomm le fruit, qui en ses mois renait, parce que ses eaux. l) du Sanctuaire sortent; et son fruit sera pour nourriture, et sa l) feuille pour ludicamen t. li -XLVII. 1, 8, 9, 12; - ici, leSeigneur est signifi par l'Orient, et par le Sanctuaire d'o sortent les eaux et les torrents. Il en est de mme dans Jean : Cl Illi me montra un fleuve pur d'eau de la vie, brillant comme du)) cristal, sortant du trne de Dieu et de l'Agneau: au milieu de Il la place et du fleuve, de et de l, l'arbre de vie, faisantIl douze fruits, selon chaque mois rendant son fruit; et la feuilleli de l'arbre pour la gurison des nations. I l - Apoc. XXII. 1, 2. HO. Vers. H, 12. Le Nom du premier, Pischon : celui qui entoure toute la terre de Chavillah. o il y a de l'Or. E tl'Or de cette terre est bon; l est le Bdellium et la pierre de Schoham. Le premier fleuve ou Pischon signifie l'Intelligence de la foi procdant de l'amour; la Terre de Chavillah, le men tal; l'Or, le bien; le Bdellium et la Schoham, le vrai. Si l'Or est nomm deux fois, c'est parce qu'il signifie le Bien de l'amour et le Bien de la foi procdant de l'amour; et s'il est parl du Bdellium et de la Schoham, c'est parce que l'un signifie le Vrai de l'amour et l'autre le Vrai de la foi procdant de l'amour. Tel est l'homme cleste. 1. f:t. Mais il est trs-diflicilede pouvoir dire comment il en est de ces choses dans le sens intrieur, parce qu'aujourd'hui elles sont inconnues; par exemple, on ignore ce que c'est que la foi qui procde de l'Amour, ce que c'est que la Sagesse, et ce que c'est que l'Intelligence qui en provient; car les hommes externes connaissent peine autre chose que la science qu'ils nomment aussi intelligence, ,sagesse et foi; ils ne savent mme pas ce que c'est que l' AI)1our, et beaucoup d'entre eux ignorent ce que c'est que la volont et l'entendp.ment, et que ces deux facults consti tuent un seul mental, lorsque cependant chacune de ces choses a t distingue des autres, et mme trs-distingue, et que tout le ciel a t trs-distinctemen t mis en ordre par le Seigneur, se lon les diffrences d'Amour et de Foi qui sont innombrables. H2. Mais qu'on sache qu'il n'existe jamais aucune Sagesse 61. Vers. H,i2.GENSE. CHAP. DEUXIME. 57qui ne vienne de l'amour, par consquent du Seigneur; ni jamaisaucune Intelligence qui ne vienne de la foi, par consquent aussidu Seigneur; ni jamais aucun Bien qui ne vienne de l'amour, parconsquent du Seigneur; ni jamais aucun Vrai qui ne vienne de la foi, par consquent du Seigneur. Ce qui ne vient ni de l'amour ni de la foi, ni par consquent du Seigneur, est dsign par des noms semblables, mais n'est que btard. 113. Que le Bien de la sagesse ou d~ l'amour ait t signifi et reprsent par l'Or, rien n'est plus commun dans la Parole;tout l'Or dans l'Arche, dans le Temple, dans la Table d'or, dans les Chandeliers, dans les Vases, sur les Vtements d'Aharon, si gnifiait et reprsentait le Bien de la sagesse ou de l'amour: pareillement dans les Prophtes; ainsi, dans zchiel: l( Dans ta Il Sagesse et dans ton Intelligence, tu t'es fait des richesses, etli tu as amass de l'or et de l'argent dans tes trsors. Il -XXVIII.4; - l, il est dit d'une manire manifeste .que l'or et l'argent, ou le bien et le vrai, viennent de la sagesse et de l'intelligence; car l'al'gent y signifie le vrai, comme aussi l'argent dans l'Arche et dans le Temple. Dans sae: ((,Une foule de chameaux te cou 1) vrira, des dromadaires de rtlidian et de phah; tous ceux de )) Schba viendront, de l'or et de l'encens ils porteront, et les 1) louanges de Jhovah ils annonceront. 1) -LX. 6; - de mme aussi les sages de l'Orient qui vinrent vers Jsus, lorsqu'il fut n; ils se prosternrent, l'adorrent, ouvrirent leurs trsors, et Lui offrirent de l'Or, de l'encens et de la myrrhe,-llatth. II.1, 11 ;-l aussi l'Or signifie le bien; l'encens et la myrrhe dsignent les choses qui sont agrables, parce qu'elles viennent de l'Amour et de la foi.; c'est pour cela qu'elles sont appeles les louanges de Jhovah. Aussi est-il dit dans David : l( Il vivra, et il lui 1) donnera de l'Or de Schba, et il priera pour lui perptuelle ) ment, chaque jour il le bnira. Il -Ps. LXXII. 15. 114. Le vrai de la foi a aussi t signifi et'reprsent:dans la Parole par les pierres prcieuses; par exemple, dans le Pecto ral du Jugement, et surIes paules de l'phod d'Aharon; dans le Pectoral, l'Or, l'Hyacinthe, la Pourpre, l'carlate teinte deux fois et le Xylinum, reprsentaient les choses qui appartiennent l'Amour; les pierres prcieuses, celles qui appartiennent la foi 62. 58ARCANES CLESTES.N Uli. procdant de l'Amour: pareillement les deux pierres de mmorial sur les paules de l'phod; elles taient de Schoham, entoures de fonds d'or. - Exod. XXVIII. 9 22.- C'est ce qui est ditd'une manire manifeste dans zchiel, o il s'agit de l'hommequi possde les richesses clestes, la Sagesse et l'Intelligence. c( Toi, plein de sagesse et parfait en beaut, en den le jardin de Dieu tu as t, toute pierre prcieuse (fut) ta couverture, Rubis, Topaze, Diamant, Tharschisch, Schoham et Jaspe, SaI) phir, Chrysoprase, meraude, et Or, l'uvre de tes tambours ') et de tes fltes, en toi, au jour que tu fus cr, ils ont t pr)1 pars ; parfait, toi, (tu fus), dans tes voies, depuis le jour que )1 tu fus cr. Il -xxvrn. 12,13, 15.-Chacun peut voir que ces expressions signifient des clestes et des spirituels de la foi,et non des pierres : du reste, chaque pierre reprsentait unessentiel de la foi. 115. Lorsque le!i Trs-Anciens prononaient G.es noms deterre, ils entendaient les choses que ces terres signifiaient, comme ceux qui aujourd'hui sont dans l'ide que la terre de Canaan et la montagne de Sion signifi~nt le Ciel; ceux-ci, quand ils prononcent ces noms, ne pensent pas mme cette terre ou cette montagne, mais seulement aux choses qu'elles signifient; de mme ici par la terre de Cha:villah, qui est aussi nomme dans la Ge nse, - XXV. 18, - o il s'agit des fils d'Ismal, en ce que c( ils habitrent depuis Chavillah jusqu' Schur, qui (est) sur 1) les faces de l'gypte, quand on vient vers Aschur. Ceux quisont dans l'ide cleste ne peroivent par ces paroles que l'Intel ligence, et ce qui dcoule de l'intelligence; de mme aussi par entourer, en ce que le fltw;e Pischon entoure toute la terre de Chavillah, ils peroivent influer, comme par cela que les pierres de Schoham sur les paules de l'phod d'Aharon, taient entoures de fonds d'or,-Exod. XXVIII. H,-ils peroivent que le bien de l'amour influait dans le vrai de la foi; de mme ailleurs, plusieurs fois. 116. Vers. 13. Et le Nom du second fleuve, Gichon: celui qui entoure toute la terre de Cusclt. Le second fleuve, qui est appel Gichon, signifie la connaissance de toutes les choses qui appartiennent au bien et ail vrai, ou l'amour et la foi; la 63. Vers. l3.GENSE. CHAi>. DEUXIME.59 terre de Cusch signifie le mental ou la facult. Le ~Iental est constitu par la Volont et par l'Entendement; les choses qui concernent le premier fleuve se rapportent la volont; celles qui concernent le second se rapportent l'entendement, auquel appartiennent les connaissances du bien et du vrai. 117. La terre de Cusch, ou l'thiopie, abondait aussi en or, en pi'erres prcieuses, et en aromates, qui signifient, comme il a t dit, le Bien, le Vrai et les choses agrables qui en provien nent, telles que sont celles qui rsultent des connaissances de l'amour et de la foi; on peut le voir par les passages prcdemment cits, N 113, savoir: sae, LX. 6. lbtth. II. 1, H.David, Ps. LXXII. HL-Que parCusch, ou l'thiopie, ainsi quepar Schba, soient entendues dans la Parole de pareilles choses,on le '~oit dans les Prophtes; ainsi, dans Sphanie, o lesfleuves de Cusch sont aussi nomms: ( Au matin; son jugementII la lumire il produira; car alors je me tournerai vers des )) peuples de lvre claire, afin qu'ils invoquent, eux tous, le nom 1) de Jhovah, pour L~ servir d'une mme paule; d'au-del desII fleuves de Cusch. mes adorateurs apporteront mon prsent. - III. 5, 9, 10. - Et dans Daniel, o il s'agit du Roi du Septentrion et du Roi du lIidi : Il dominera sur ce qui recle l'or (1Il et l'argent et sur toutes les choses dsirables de l'gypte: et)) Lybiens et thiopiens (seront) sous ses pas. )) - XI. 43; l, l'gypte pour les scientifiques, et les thiopiens pour les connaissances. Dans zchiel: ( Les marchands de Schba et de Raama, tes marchands, eux, pour les meilleurs des aromaIl tes, et pour toute espce de pierres prcieuses, et pour l'or. ))- XXVII. 22; - par eux pareillement sont signifies les con naissances de la foi. Dans David, o il s'agit du Seigneur, par consquent de l'Homme Clste : En Ses jours fleurira le juste,(1)l et abondance de paix (il y aura), jusqu' ce que plus de Lune".Il Les rois de Tharschisch et des Iles apporteront leur prsent;)l les rois de Schba et de Sba prsenteront leur don. )) -Ps. LXXn. 7, 10.- D'aprs ce qui prcde et ce qui suit ce passage, on voit que les clestes de la foi sont signifis. De semblables choses ont t signifies par la reine de Schba, qui vint vers Salomon, lui proposa rlcs nigmes, et lui apporta des aromates, 64. 60 ARCANES CLESTES.N 117. de l'Or et des pierres prcieuses,-I Rois, X. t, 2, 3.-Cartout ce qui est dans les Historiques de la Parole signifie, reprsente et enveloppe des arcanes, de mme que ce qui est dans lesProphtes. H8. Vers. U. Et le Nom du troisime fleu1)6. Chiddkel:celui quiva orientalement vers Aschur; et le quatrime fleuve.Phrath. Le fleuve Chiddkel est la Raison ou la perspicacit dela raison; Aschur est le Mental rationnel; (e fleuve qui va orie1'lrtalement vers d'Aschur signifie que la perspicacit de la raisonVIent du Seigneur par l'homme Interne dans le mental rationnel . qui appartient l'homme Externe. Phrath ou l'Euphrate, c'est la Science, qui est le dernier ou le terme. H9. Qu'Aschur signifie le mental rationnel, ou le rationnel de l'homme, on le voit manifestement dans les Prophtes; ainsi, dans zchiel :11 Voici, Aschur (tait) un Cdre dans Il le Liban, beau de branchage, et de bois ombreux, et hautIl de stature, et parmi les touffus tait sa rame; des eaux le fiIl rent crotre; une profondeur d'eaux le,tit grandir; un fleuve1) coulait tout autour de sa plante. Il - XXXI. 3, 4; - le ra tionnel est appel Cdre dans le Liban; la rame parmi les touf fus signifie les scientifiques de la mmoire qui se comportent ainsi. Encore plus manifestement dans sae: II En ce jour-l, 'II il Yaura un sentier de l'gypte en Aschur. et Aschur viendraIl en gypte, et l'gypte en Ahur. et les gyptiens serviront Il Aschur. En ce jour-l, Isral sera en troisime l'gypte et Il Aschur. Bndiction au milieu de la terre, que Jhovah Z- . Il baoth bnira, en disant: Bni soit mon peuple, l'gypte; et JI l'-uvre de mes mains, Aschur; et mon hritage, Isral. 1) XIX. 23, 24, 25.- Ici et ailleurs, et l, par l'gypte est signifie la Science, par AschUl: la Raison, et par Isral l'Intelli gence. t~O. De mme que par l'gypte sont signifis les sciences oules scientifiques, et aussi les sensuels d'o proviennent les scien tifiques, de mm(l ils le sont par l'Euphrate; on le voit par laParole Jans les Prophtes; ainsi, dans Miche: lt Elle qui disait,Il mon ennemie: O (est) Jhovah ton Dieu? le jour o il btira li tes masures, ce jour-l sera loign le statut, ce jour-l et jus 65. 1 Vers. 14.GENSE. CHAP.. DEUXIl.6i Il qu' toi l'on viendra d'Aschur, et des villes d'gypte et jus Il qu'au fleuve (Euphrate). I l - VII. iO, 11, 12; - ils parlaient ainsi de l'Avnement du Seigneur, qui devait rgnrer l'homme pour le rendre semblable l'homme cleste. Dans Jrmie: Cl Qu'as-tu faire sur le chemin de l'gypte 'pour boire les eaux Ir du Schichor? et qu'as-tu faire sur le chemin d'Aschur pour boire les eaux du fleuve (Euphrate)? II - Il. i8; - l, l'.gypte et l'Euphrate signifient pareillement les scientifiques, etAschur les rationnels qui en proviennent. Dans David: Tu asIl fait sortir d'gypte un cep, tu as chass les nations, tn l'as Il plant, tu as tendu ses provins jusqu' la mer, et ses rameaux Il jusqu'au fleuve (Euphrate). Il - Ps. LXXX. 9, i 2; - l aussile fleuve Euphrate signifie le sensuel et le scientifique. En effet,l'Euphrate tait la limite entre Aschur et les possessions d'Isral,comme le scienti fique de la mmoire est la limite entre l'intelligence de l'homme spirituel et la sagesse de l'homme cleste. Lamme chose est signifie par ce qui a t dit Abraham : Cl Je Il donnerai ta semence cette terre depuis le fleuve d'gypteIl jusqu'au grand fleuve, le fleuve Euphrate. II - Gense, XV. 18.-Ces deux limites signifient des choses semblables.12t. Par ces fleuves, on peut voir quel est l'ordre cleste, ou comment procdent les choses qui appartiennent la vie, sa voir, qu'elles procdent du Seigneur, Qui est l'Orient; de Lui procde la Sagesse; par la Sagesse, l'Intelligence; par l'Intelli gence, la Raison; ainsi, par la Raison sont vivifis les scientifi-. ques qui appartiennent la mmoire: tel est l'ordre de la Vie; tels sont les hommes clestes: c'est pourquoi, comme les Anciensd'Isral reprsentaient les hommes clestes, ils furent appelssages, intelligents et savants,- D.eutr. 1. 13, 15;- pareillementDessalel, qui construisit l'arche; il est dit de lui (c qu'il fut ,'emIl pli d'esprit de Dieu en sagesse, en intdligence et en-science, Il et en toute uvre. Il -Exode, XXXI,. 3. XXXY.3L XXXVI.1,2.' 122. Vers. i5. Et Jfwvah Dieu prit l'homme et le plaa . dans le jardin d'jJ'den, pour le cultiver e~ pour le garder. Par le jardin d'den sont signifies toutes les choses qui sont chez l'homme cleste, et dont il vient d'tre p,arl; par le culti 66. 62 ARCANES CLESTES.N i22.ver et le garder il est signifi qu'il lui est accord de jouir de toutes ces choses, mais non de les possder comme siennes, parce qu'elles appartiennent au Seigneur.123. Que toutes ces choses, en gnral et en particulier, ap partiennent au Seigneur, l'homme cleste le reconnat, parce qu'il le peroit: l'homme spil'tuel le reconnat aussi, mais de bouche, parce qu'il le sait d'aprs la Parole: l'homme mondain et corporel ne le reconnat ni n'en convient, mais tout ce qui est chez lui, il dit que cela lui appartient, et il pense que s'il le per dait, il pl'irait entirement.124. Que la sagesse, l'intelligence, la raison et la science ap partiennent, non l'homme, mais au Seigneur, on le voit claire ment par les enseignements que le Seigneur donne; par exemple, dans Matthieu, o il se compare un Matre de maison qui planta une vigne, l'entoura d'une haie, et la loua des vignerons. XXI. 33. - Dans Jean: L'Esprit de vrit vous conduira dans. Il toute la Vrit; car il ne parlera pas par lui-mme, mais tout c( ce qu'il aura entendu il noncera. Lui Me glorifiera, parce que Il de ce qui est illoi il recevra, et vOJ/.S l'annoncera. Il - XVI. 13, 14.- Dans le Mme: Il L'homme ne peut prendre la moill l) dre chose, si elle ne lui a t donne du ciel. 1) -III. 27. Celui qui il a t accord de connatre seulement quelques ar canes du ciel, celui-l sait qu'il en est ainsi.t25. Vers. 16. Et Jhovah Dieu commanda l'homme touchant ce jardin, en disant: Mangeant tu mangeras de tout arbre dujardin.- Manger de tout arbre, c'est connatre et savoir par la perception ce que c'est que le bien et le vrai; car, ainsi qu'il a t dit, la Perception, c'est l'Arbre. Les hommes de la Trs-Ancienne glise avaient les connaissances de la vraie foi par des rvlations, car ils parlaient avc le Seigneur et avec les anges; ils taient instruits aussi par des visions et des songes, qui leur procuraient les plus grandes dlices et des plaisirs pa radisiaques. Ils avaient continuellement par le Seigneur la per ception, qui est telle, que, ds qu'ils pensaient des choses qui appartenaient la mmoire, ils percevaient sur-le-champ si ellestaient conformes au vrai et au bien, au point que quand le fauxse prsentait il eux, non-seulement ils s'ell dtournaient, mais 67. Vers. :1.6.GENSE. CHAP. DEUXI~IE.63encore ils avaient pour lui de l'horreur; tel est aussi l'tat desanges. Mais la perception de la Trs-Ancienne glise a succd ensuite la connaissance du vrai et du bien, d'aprs les choses r vles prcdemment, puis par celles qui furent rvles dans la Parole. 1.26. Vers. 1.7. Mais de l'arbre de taScience du bien- etdu mat, tu n'en mangeras point; parce que, au jour quetu en mangeras, mourant tu mourras. Les paroles prcdentes et celles-ci signifient qu'il est permis, au moyen de touteperception venant du Seigneur, de connatre c que c'est que le. vrai et le bien, mais non par soi-mme ni par le monde, c'est--dire qu'il n'est pas permis de s'enqurir 'des mystres de .~la foi par des sensuels et par des scientifiques; par l le cleste de l'homme meurt. 1. 27. De ce que les hommes ont voulu s'enqurir des mystresde la foi par des sensuels ou des scientifiques est rsulte lachute de la Trs-Ancienne glise, savoir, de sa postrit, dontil sera question dans le Chapitre suivant; mais encore c'est la cause de la chute de toute glise, caF de l dcoulent non-seulement des faussets, mais aussi des maux de la vie.1.28. L'homme mondain et corporel dit dans son cur :. Sije ne suis pas instruit sur la foi, et sur les choses qui appartien- ,nent la foi, par les sensuels pour que'je voie, ou par les scientifiques pour que je comprenne, je ne croirai pas; )l et il se confirme en ce que les choses naturelles ne peuvent tre contrairesaux spirituelles; aussi veut-il par les sensuels tre instruit des clestes et des Divins, ce qui cependant est aussi impossihle qu'il l'est un chameau de passer par le trou d'une aiguille; plus il veut devenir sage par les sensuels, plus il s'aveugle, et il arrive au point de ne rien croire, pas mme qu'il existe un spirituel, et qu'il y a une vie ternelle: cela est une consquence du principe qu'il a adopt; c'est l manger de l'arbre de la science du bien et du mat; plus il en mange, plus il devient mort. Celui, au con traire, qui veut devenir sage, non par le monde, mais par le Sei gneur, celui-l' dit dans son cur qu'il faut croire au Seigneur, c'est--dire, aux choses que le Seigneur a prononces dans la Parole, parce ~u'elles sont des Vrits, et c'est d'aprs ce prin 68. 64ARCANES CLESTES.N 128. cipe qu'il pense; celui-l se confirme par des rationnels, desscientifiques, des snsuels et des naturels, et ceux qui ne sontpas confirmatifs, il les met de ct.t29. Chacun peut savoir que les principes, mme les plus 'faux, du moment o ils sont adopts, dirigent l'homme, et queces principes trouvent de l'appui dans toute science et danstout raisonnement, car une foule d'assentiments arrivent detoute part, et ainsi l'homme est confirm dans les faux; c'estpourquoi, celui qui a pour principe de ne rien croire, sans avoirauparavant vu et compris, ne peut jamais croire; car il ne voitavec les yeux ni les clestes ni les spirituels, et il ne les saisit pasavec l'imagination. Mais l'ordre 'Vritable, c'est que l'homme devienne sage d'aprs le Seigneur, c'est--dire, d'aprs sa Parole:alors toutes choses se suivent dans leur ordre, et mme il est illustr dans les rationnels et dans les scientifiques: en effet, iln'a jamais t dfendu de s'instruire dans les sciences, car elles sont utiles la vie et procurent de douces jouissances; et il n'a jamais t dfendu celui qui est dans la foi de penser et de parler comme les rudits du monde; mais il faut qu'il ait pour principe de croire la Parole du Seigneur, et de confirmer les vrits spirituelle.s et les vrits clestes par les vrits naturelles dans les limites familires au monde savant, et cela autant qu'il est possible; le principe doit donc tre tir du Seigneur, et nonde l'homme; c'est l la vie; autrement, c'est la mort.. tao. Pour celui qui veut tre sage par le monde, son jardinest compos de sensuels et de scientifiques; son den est l'amourde soi et du monde; son Orient, c'est l'occident ou lui-mme;son flewJe Euphrate, c'est tout son scientifique qui est condamn; l'autre fleuve qui 'coule 1)ers Aschur, c'est sou raisonnement insens d'o viennent des faussets; le troisime fleuvequi coule vers Cusch, ce sont les principes du mal et du fauxdrivs de l, lesquels sont les connaissances de sa foi; le quatrime, c'est la sagesse qui en provient, laquelle dans la Paroleest nomme magie; c'est pour cela que l'gypte qui signifie lascience, aprs que celle-ci est devenue magique, signifie une tellescience; et cela, par le motif, souvent exprim dans la Parole, qu'on y veut devenir sage par soi-mme; il en est ainsi parl 69. Vers. 17.GENSE. CHAI' . .pEUXIllE.65 dans zchiel : (1 Ainsi a dit le Seigneur Jhovih : (1 Me voici )l contre toi, Pharaon, Roi. d'gypte, grande Baleine couche1) au milieu de ses fleuves, qui dit : A moi mon fleuve, et moi je )1 me suis fait. Et sera )a tel're d'gypte en solitude et en dvasII tation; et ils connatront que Moi (je suis) Jhovah, parce qu'ilII a dit: Le fleure moi, et moi je me suis fait. 1) -XXIX. 3, 9. - De tels hommes sont anssi nomms arbres d'den dans t'enfer, dans un passage du mme prophte, olt il s'agit de Pharaon ou de l'gypte, en ces tel'mes : Quand je le ferai des )) cendre en enfer avec ceux qui descendent en la fosse. A qui as II tu t fait semblable ainsi en gloire et en grandeur parmi les)) arbres d'den? LOl'sque tu seras descendu avec les arbres II d'den en la te1'l'e infrieure au milieu des incirconcis, avecIl les transpercs par l'pe: te) sera Pharaon et toute sa troupe.))- XXXI. 16, 18. - Dans ce passage, les arbres d'den signi fient les scientifiques et les connaissances tires de la Parole, qu'ils pl'ofanent ainsi par les raisonnements.***. 18. Et JHOVAH DIEU dit: Pas bon (cela), que l'homme soit seul; je lui ferai un aide comme auprs de lui. 19. Et JllOVAH DIEU avait form de l'humus toute bte du champ, et tout oiseau des cieux, et il (les) amena vers l'homme, afin qu'il vt comment il les appellerait; et chaque fois, selon que l'homme appelait une me vivante, cela (tait) son nom. 20. Et l'homme appelait de noms toute bte, et l'oiseau des cieux, et toute bte sauvage (fera) du champ; et l'homme point ne se trouva d'aide comme auprs de lui. 21. Et JHOVAH DIEU fit tomber un assoupissement sur l'homme, et il s'endormit; et Il prit une de ses ctes, et ferma la chair sa place. 22'. Et JHOVAH DI'EU difia en femme la Cte qu'il prit de l'homme, et il l'amena vers l'homme. 23. 'Et l'homme dit: (Celte-ci,) eette fois, os de mes os et1. 5. 70. (l ARCANES CltLESTES.N 131.chair de ma chair; cause de cela, elle sera appele pouse, parce que de mari (ex viro) elle a t6 prise. 24. C'est pourquoi un mari quittera son pre et sa mre, et s'attachera son pouse, et ils seront en une seule chair.25. Et ils taient tous deux nus, l'homme et son pouse, et ils ne rougissaient point.CONTENU. 131. Il s'agit de la postrit de la Trs-Ancienne glise, pos trit qui dsirait vivement le propre. 132. Comme l'homme esL tel, qu'il n'est pas content d'tre conduit par le Seigneur, et qu'il dsire aussi se conduire par lui-mme et par le monde, c'est--dire, par le pl'opre, il s'agit ici du propre qui lui sera accord. Vers. 18.133. Il lui est d'abord donn de connat.re les affections du bien et les connaissances du vrai qui lui ont t accordes par le Seigneur; mais il dsire toujours vivement le propre. Vers. 19, 20. 134. En consquence, il est mis dans l'tat du propre, et il lui est donn un propre qui est dsign par la cte difie en femme. Vers. 21, 22, 23.135. Et alors la vie cleste et spirituelle est adjointe au pro pre, pour que cette vie et le propre paraissent comme faisant un. Vers. 24.136. Et l'innocence fut insinue par le Seigneur dans le pro pl'e, pour que toutefo.is il ne ft pas dsagrable. Vers. 25. SENS INTERNE. 137. Dans les trois premiers Chapitres de la Gense, il s'agit en gnral de la Trs-Ancienne glise qui est appele Homme, depuis son premier temps jusqu'au dernier o elle prit: dans 71. Vers.IS.GENSE. CIL.P. DEUXIME. 6"1 la partie prcdente de ce Chapitre, il est question de son tat le plus florissant, quand l'homme tait cleste; il s'agira mainte nant de ceux de cette glise et de sa postrit, qui dsiraient vi vement le propre.1.38. Vers. 18. Et Jhovah Dieu dit: Pas bon cela, qlle L' homme soit seul; je lui (erai un aide comme aU]Jl's de lui. Pal' seul il est signifi qu'il n'tait pas content d'tre conduit pal'le Seigneul', mais qu'il dsil'ait se cO:lduire par lui-mme et par lemonle. L'aide comme aupr(ls lui signifie le propre, qui, dans les Versets suivants, est aussi appel Cte difie en femme. 139. Dans les temps anciens, ceux qui taien t conduits par le Seigneul', tels qu'taient les hommes clestes, taient dits habiter seuls, pal'ce que les maux ou les mauvais esprits ne les infestaient plu'g; cela aussi a t reprsent dans l'glise Ju daque, .en ce que les .Juifs, apl's qu'ils eurent expuls les nations, habitrent seuls; c'est pour cela que, dans la Parole, il est dit quelquefois de l'glise du Seigneul' qu'elle est Seule, comme dans Jrmie : Cl Levez-vous, montez vel's la nation tranquille 1) qui habite en scurit, qui n'a ni portes ni venoux; Seul, ils Il habitent. 1) - XLIX. 31. - Dans la prophtie de iIose : Is 1) ral habita en scurit Seul. Il-Deutr. XXXIII. 28.-En core plus manifestement dans la prophtie de Bilam : l( Voici le Il peuple qui Seul habite, el qui parmi les nations n'est point 1) compt. Il -Nomb. XXIII. 9; -l, les nations son t prises pour les maux. Cette postrit de la Tl's-Ancienne glise ne voulut pas habiter Seule, c'est--dire, dire homme cleste, ou tre conduite par le Seigneur comme l'homme cleste; mais elle vou lut tre parmi les nations, comme l'glise ,Judaque; et parce qu'elle eut ce dsir, il est dit que pas bon (cela), que l' homme soit .seul; car celui qui dsire est dj dans le I11al, et ce qu'il dsire lui est accord. HO. Que pal' un Aide' comme auprh de lui soit signifi le Propre, on, peut le voir d'aprs la nature du Propre, et d'aprs ce qui va suine; mais comme cet homme de l'glise, dont il s'a git, maintenant, tait bon par caractre, il lui fut accol'd un Propre, mais tel, qu'il ,paraissait comme lui appartenant; c'est pourquoi il est dit: Un aide tomme nuprh de lui. . 72. 68ARCANES CLESTES. N 1lIt.. 141. Ou pourrait, sur le Propre, dire des choses innombrables; par exemple, comment se comporte le Propre chez l'Hommecorporel et mondain, comment chez l'Homme spirituel, et comment chez l'Homme cleste. Chez l'Homme corporel et mondain,le Propre est tout ce qui lui appartient; un tel homme ne connatrien autre chose que le Propre; s'il perdait le Propre, il croirait,comme il a t dit, ne plus exister. Chez l'Homme spirituel aUSsi,le Propre se prsente de mme; car, bien que celui-ci sache quele Seigneur est la vie de tous, et qu'il donne la sagesse et l'intel 'ligence, que par consquent il donne de penser et d'agir, toujoursest-il que, lorsqu'il dit cela, il ne croit pas ainsi. L'Homme cleste, au contraire, recoImat que le Seigneur est la vie de tous,qu'il donne de penser et d'agir, car il peroit qu'il en est ainsi etne dsire jamais le Propre; et, bien qu'il ne dsire pas le Propre,il lui est nanmoins donn par le Seigneur nn Propre qui a tconjoint avec tonte perception du bien et du vrai et avec touteflicit. Les, Anges sont dans un tel Propre, et alors dans unepaix suprme et dans la tranquillit; car dans leur Propre sontdes choses appartenant au Seigneur, qui dirige lem' Propre,ou qui les dirige par leur Propre. Ce Propre est le cleste mme; mais le propre de l'homme corporel est l'infernal. Dans la suite,il en sera dit davantage sul' le Propre.142. Vers. 19,20. Et Jhovah Dieu avait (orm de l'humus toute bte du champ, et tout oiseau des cieux, et il lesamena vers l'homme, afin qu'il vt comment il les appellerait;et chaque (ois, selon que l'homme appelait une dme vivante,cela tait son nom.-Ell'homme appelait de noms toute ble,et l'oiseau des cieux, et toute. bte sauvage (fera) du champ;et tll'homme point ne se trouva d'aide comme auprs de lui.Par les Btes sont signifies les affections clestes, par les Oiseaux des cieux, les affections spirituelles; ou, par les btes les -choses qui appartiennent la volont, et par les ol'seaux cellesqui appartiennent l'entendement: les amener vers l'homme,afin qu'il vit comment il les appellerait, c'est lui donner connatre quelles elles sont; et les avoir appels de noms signifie qu'il connt quelles' elles taient; et bien qu'il et connu qulles taient les affections du bien et les connaissances du vrai dont il 73. Vers.t9,20.GENSE. CHAP. DEUXIlIE. 69 avait t gratifi par le Seigneur, il n'en dsirait pas moins le propre, ce qui est exprim, de la mme manire qu'auparavant, en ce que: Point ne se trouva d'aide comme auprs de lui. 143. Que, dans l'antiquit, par les Btes et les Animaux il ait t signifi des affections et d'autres choses semblables chez l'homme, cela peut paratre aujourd'hui trange; mais comme on tait dans l'ide cleste, et que ces choses, dans le monde des Es~ prits, sont aussi reprsentes par des animaux, et mme par de pareils animaux. auxquels elles sont semblables, c'est pour cela qu'on n'entendait pas autre chose, quand10n s'exprimait ainsi: dans la Parole, partout o les btes sont nommes, soit en g nral, soit en particulier, il n'est pas non plus entendu autre chose; toute la Parole prophtique est pleine de semblables ex pl'essions, aussi quiconque ignore ce que signifie chaque bte en particulier ne peut jamais comprendre ce que contient la Parole dans le sens interne. Mais, comme il a t dit ci-dessus, il y a des btes de deux genres, les mauvaises parce qu'elles sont nuisibles;les bonnes parce qu'elles sont inoffensives; par les bonnes, tellesque les brebis, les agneaux, les colombes, sont signifies lesbonnes affections; ici, parce qu'il s'agit du cleste ou de l'homme cleste-spil'ituel, il en est de mme. Que les Btes en gnral signifien t les affections, c'est ce qui a dj t confirm par plu sieurs passages de la Parole, voir NS 40, 46, de sorte qu'il n'estpas besoin de le confirmer davantage. 144. POlir comprendre que appeler de nom signifie connalrequel on est, il faut savoir que par le nom les anciens n'enten~daient qJle l'Essence de la chose; par voir et appeler de nom,ils entendaient connalre quel on est: c'tait pour cette raisonqu'ils donnaient leurs fils et leurs filles des noms selon deschoses qui t:lient signifies, cal' chaque nom renfermait quelquechose de particulier, d'aprs quoi et par quoi l'on connatraitl'origine et la qualit, comme on le verra aussi dans la suite,IOf.sque, par la Divine Misricorde du Seigneur, il s'agira desdouze fils de Jacob: puis donc que le nom renfermait l'origineet 'la qualit, par appeler de nom ils n'entendaient rien autrechose; une telle locution tait familire chez eux, et celui qui nela comprend pas doit tre suIl)ris lJue les noms aient ces sigllili cations. 74. 7ARCANES CLESTES. N 145.141>. Dans iii Parole aussi, le nom signitle l'Essence de la chose; et voir et appeler de 71Jm, connatre quel on est; ainsi, dans sae: Je te donnerai les trsors des tnbres et les l'i l) chesses caches des choses secrtes, afin que tu saches que c'est )1 Moi Jhovah, le Dieu d'Isral, qui t'appelle de tou nom : Il cause de mon serviteur Jacob, et d'Isral mon lu, je t'ai ap li pel de ton nom, je t'ai surnomm, et tu ne lUe connaissaisII point. li - XLV. 3, 4; -l, par appeler de nom et surnommer il est signifi savoir d'avance quel il est. Daus le Mme: On t'apII plera d'un nom nouveau que la bouche de Jhovah dclaII rera. Il-LXII. 2; -c'est--dire qu'elle (Jrusalem) devien dra tout autre, ainsi qu'on le roit par ce qui prcde et par cequi suit ce passage. Dans le Mme: Isral, ne crains point, car(c li je t'ai rachet, je l'ai appel par tOll nom, moi, toi. 1) XLIII. 1; - c'est--dire qu'il a connu quel il tait. Dans le Mme: levez en haut vos yeux, et voyez: Qui a cr ces choses? Il (c' eM celui) qui, faisant sortir en ordre leur arme, toutesli par (leur) nom (les) appellera. l) - XL. 26; - c'est--dire qu'il les connaissait tous. Dans l'Apocalypse: Tu as dans Sardes Il quelques noms qui n'on t poin t souill leurs vtemen ts. CeluiIl qui aura vaincu sera couvert de vtements blancs, et je n'e1fa1) cerai point son nom du livrede vie, et je confesserai son nomli devant mon Pre et devant ses anges. li-III. 4, 1>. - Et plus loin: (c Ceux dont les noms n'ont pas t crits dans le Livre de 1) Vie de l'Agneau. Il - XIII. 8. - Dans ces passages, par les noms il n'est nullement entendu des noms, mais il est entendu les qualits; et, dans le ciel, on ne sait nulle part le nom de quelqu'un, mais on sait quel il est.146. On peut, par ce qui prcde, apercevoir l'enchanement des choses qui sont signifies: Il a t dit au Vers. 18 : Pas bon (cela), que t'homme soit seul, ie lui ferai un aide comme auprs de lui; bientt aprs, il est question des btes et des oi seaux, dont cependant il avait t parl prcdemment; et imm diatement aprs, il est pareillement dit que il l'homme point ne se trouva d'aide comme auprs de lui; ce qui signifie que, bien qu'il lui et t accord de connaitre quel il tait quant aux af fections du bien et aux connaissances du vrai, cependant il dsi 75. Vers. 19,20. GENESE.CHAP. DEUXIE~lE. 71 rait toujours vivement le propre: en effet, ceux qui sont alTivs au point de dsirer le propre commencent mpriser les choses qui appartiennent au Seigneur, de quelque manire qu'elles leur soient reprsentes et dmontres.147. Vers. 2'1. Et Jhovah Dieu fit tomber un assoupisse ment sur l'homme, et il s'endormit; et Il prit une de ses ctes, et ferma la chair sa place. Par la cte, qui est un os de la poitrine, est entendu le Propre de l'homme, dans lequel il y a peu de vital, et mme un Propre qui lui est cher: par laChair la place de la cte il est entendu unpropre dans lequel il yale vital: par l'Assoupissement, cet tat dans lequel l'homme a t mis, pour qu'il lui part avoir le propre, tat qui est sem blable un sommeil, parce que dans cet tat il ne sait autre chose, sinon qu'il vit, pense, parle et agit par Ini-mme; mais lorsqu'il commence savoir que cela est faux, il se rveille comme d'un sommeil, et devient vigilant. 148. Si le Propre de l'homme, et mme le Propre qui lui est cher, est dsign par la cte, qui est un os de la poitrine, c'est parce que chez les Trs-Anciens la Poitrine signitiait la Charit, parce qu'elle renferme le Cur et les Poumons; et les os signi fiaie