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Poème du petit matin : Adieu Sirène J' irai me blottir au creux de ta main, Par les soirs tombants, De toutes les nuits, De tous les matins, Au large de cet océan, À l'humeur changeante. Oh, Sirène de mes rêves, Fée de mes songes, Au firmament de tes lèvres, Je boirai le suc salé de tes flots Je me faufilerai entre tes mille écailles, Et de ta chevelure, je tresserai mille histoires, Sur les traces de tes pas sur le sable doré, Je marcherai, pieds nus, Je marcherai vers les baies lointaines, Baies de mes profonds désirs, Jusqu'au délire ! Aux confins de la mousse des roches, Aux couleurs de jade, Je mettrai sur ton front éblouissant, Le baiser ultime de la fin d'un été À la chaleur suffocante, Aux veillées avec les étoiles De la voie lactée : Merveille est cette création, Auguste en est le créateur ! À l'approche de L'automne, Si blême, si triste, Oh, combien maussade, Est le visage de la Nature ! Adieux des amants sur la berge, Sur la confidente corniche, Seule une intruse vague Vient caresser en petites larmes

Poème du petit matin : adieu sirène !

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Poème du petit matin : Adieu Sirène

J' irai me blottir au creux de ta main,

Par les soirs tombants, De toutes les nuits, De tous les matins,

Au large de cet océan, À l'humeur changeante.

Oh, Sirène de mes rêves,

Fée de mes songes, Au firmament de tes lèvres,

Je boirai le suc salé de tes flots Je me faufilerai entre tes mille écailles,

Et de ta chevelure, je tresserai mille histoires, Sur les traces de tes pas sur le sable doré,

Je marcherai, pieds nus, Je marcherai vers les baies lointaines,

Baies de mes profonds désirs, Jusqu'au délire !

Aux confins de la mousse des roches,

Aux couleurs de jade, Je mettrai sur ton front éblouissant,

Le baiser ultime de la fin d'un été À la chaleur suffocante,

Aux veillées avec les étoiles De la voie lactée :

Merveille est cette création, Auguste en est le créateur !

À l'approche de L'automne,

Si blême, si triste, Oh, combien maussade,

Est le visage de la Nature ! Adieux des amants sur la berge,

Sur la confidente corniche, Seule une intruse vague

Vient caresser en petites larmes

Les cœurs froissés des départs Si mornes, si humides.

Déjà souvenirs lointains,

Des longues étreintes de la brise Consolent les amants d'un jour,

D'une semaine,... D'une rencontre furtive avec

La fée, l'ange, La magicienne Sirène !

Abdelmalek Aghzaf

Moulay Bousselham- Corniche Le 27/08/2014.