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Michael Brooks 1958 - 2016

Michael Brooks

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Michael Brooks1958 - 2016

Ken DANCY : « Mike ce n’était pas un coéquipier, c’était mon frère. Avec Don (Collins), tous les trois, on était indissociables. Jamais seul ou à deux, toujours tous les trois. On avait un truc à nous trois. Sous nos maillots et shorts on portait toujours un tee-shirt et un sous short noirs. On sortait, on se baladait en ville tous les trois. On a tellement rigolé ensemble. On rigolait comme des gamins. Oui, on était comme des gamins, simplement heureux d’être ensemble. Inséparables.

Je me souviens de ma première rencontre avec Mike à Limoges, au siège du club. On a tout de suite parlé de l’université, de la draft. On a fait nos études pendant la même période.. C’était un bosseur de fou. Toujours à travailler plus que les autres.Pour décrire Mike, deux mots me viennent avant tout autre chose. Professionnalisme et gentillesse. Sur le parquet un compétiteur hors pair, en dehors un homme accessible et disponible pour les autres.La dernière soirée passée ensemble, on a parlé toute la nuit, jusqu’à 5 heures du matin. A refaire le monde. C’était ça Mike, un homme inoubliable ».

Frédéric FORTE : « Son large sourire me manquera. Il parlait. Toujours. Tout le temps. Sur le terrain, dans le vestiaire, dans le bus… personne n’arrivait à en placer une !

Une anecdote ? On fête le titre de 1989 dans un grand restaurant limougeaud. Les deux présidents commandent une excellente bouteille de vin, il le goutte…. Et ajoute de l'Orangina. Il fait partie des grands du club. Toujours à fond. Une énergie folle. Un des premiers poste 4 moderne avec sa vitesse d’exécution hors du commun ».

Michael Brooks tout sourire au milieu de ses coéquipiers, Richard Dacoury, Stéphane Ostrowski, Ken Dancy, Georges Vestris, Valéry Demory, Jimmy Vérove et Pascal Jullien

SOUVENIRS DE COÉQUIPIERS

Pascal JULLIEN : « Michael a toujours été un exemple. Ce qui me vient à l’esprit quand je pense au joueur qu’il était, c’est l’excellence. Au sens noble du terme. Si je dois vous parler de lui alors les superlatifs ne vont pas manquer. Lorsque j’ai vu au réveil cette terrible nouvelle, cela a été une vraie catastrophe pour moi. On a été tellement proches, on a vécu tellement de moments forts ensemble… J’ai tout de suite appelé Ken (Dancy) pour en savoir plus.

Mike avait plusieurs facettes. Dès le début de l’entrainement, c’était le joueur pro qui s’exprimait. Il était évidemment talentueux mais il faut surtout bien comprendre que c’était un athlète exceptionnel, qui s’entraînait tout le temps. Il arrivait une demi-heure avant, il partait 20 minutes après tout le monde. Terriblement exigeant envers lui-même, il était un joueur hors norme et faisait preuve d’une grande exemplarité. C’était le boss sur le parquet car il assumait toutes ses responsabilités et n’avait jamais besoin de pousser un coup de gueule quand les choses se passaient un peu moins bien pour l’équipe. Un simple regard de sa part suffisait, et il emmenait tout le monde dans son sillage car il ne trichait jamais. En dehors du parquet, il était un super coéquipier. Toujours un mot pour vous. Il m’avait surnommé « Speedy ». Je me rappelle aussi d’un moment particulier. A Paris, lors de l’Open McDonalds. On arrive dans l’hôtel, et au moment où j’entre dans le hall, je vois Mike en pleine discussion avec Magic(Johnson). Mike s’aperçoit que je suis là et il me dit d’approcher et me présente à Magic. Moi le boulonnais je me retrouve devant Magic Johnson (sourire) ! Je ne pensais même pas pouvoir parler et là Mike commence à me faire participer à la discussion avec eux. C’était ça Mike, la générosité, le partage, l’amitié.

Et puis bien sûr les moments de rigolade entre nous. […] Quand il parlait français, avec son accent, il était le premier à nous faire rire. Aussi lorsque Maljkovic est arrivé en 92, j’ai le souvenir d’un repas (rire). On voit tous Mike arriver au moment du dessert avec son péché mignon, des glaces. Il adorait le sucré. C’était à Dijon je me souviens. Et là Maljkovic lui dit « Qu’est-ce que tu fais ??? » On était tous à table à se regarder, et il a vite compris que ce n’était plus à faire ! Si on doit garder une image lui, c’est simple. Dans un musée vous mettez une photo de son visage, son sourire, ses yeux pétillants, sa barbe de trois jours. Je me rappellerai de cet homme à tout jamais ».

Stéphane OSTROWSKI : « C’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris le décès de Michael Brooks. Je pense avant tout à sa famille, à son épouse et à ses enfants à qui je présente mes sincères condoléances et tout mon soutien dans ce moment extrêmement douloureux. Nous avons été coéquipiers pendant 4 ans avec Michael. Nous avons gagné 2 titres de champion de France en 1989 et 1990, 1 tournoi des As en 88 et 90, une participation au Final Four en 1990. A titre individuel il a été 2 fois élu MVPp du championnat en 91 et 92. C’était un formidable joueur avec beaucoup d’énergie. C’était une force de la nature. Il avait une énergie incroyable, il était très tonique, très explosif sur ses jambes c’est ce qui m’a frappé lorsqu’il est arrivé au CSP. Il y a eu une étude scientifique réalisée par l’Inseep à l’époque qui démontrait que Michael était le joueur le plus rapide de tout le championnat de France, il était plus rapide que tous les meneurs de jeu du championnat.

C’était aussi quelqu’un de très enthousiaste et qui voulait gagner tout le temps. Il courait, il sautait, il bougeait tout le temps. C’était usant pour ses adversaires qui avaient du mal à le contrôler. Il a fallu aussi s’adapter à lui et à ses caractéristiques. Avant lui nous avions au poste de pivot Clarence Kee qui était un joueur moins mobile avec un jeu plus traditionnel. Michael était un électron libre, déroutant parfois, mais tellement efficace et généreux dans l’effort. Il a constitué avec Don Collins la meilleure paire d’américains du championnat de France. Il a marqué l’esprit des supporters à Limoges et il est à mes yeux un des meilleurs joueurs de l’histoire du club ».

SOUVENIRS DE COÉQUIPIERS

Jean-Louis : « Tristesse oh tristesse quand tu es là. Nous avions vécu ensemble tant de choses pendant ces années CSP. Nous avons partagé les victoires et aussi les défaites.

Avec toi, nous avons partagé tant de bons moments, comme à Saragosse en 1990 au final four et ce moment magique où, après la défaite contre Split, où on est inconsolable, on a perdu et surgit Mike qui, avec sa gentillesse et son sourire, vient nous dire que le lendemain on battra Salonique !!! Et ils l'ont fait… Et que tu reviens nous voir en disant « je vous l'avais dit ».

Il y a tant de choses encore que j'aimerais dire mais juste, Mike, tu resteras à jamais dans nos cœurs et dans l'histoire de ce club comme un homme en or, un mec, un vrai. Un des joueurs américains les plus talentueux à Limoges, avec bien sur ton compère Don Collins, Ed Murphy et Michael Young.

Nous voudrions nous souvenir de toi comme d'un travailleur et d'un passionné du basket. Notre amitié, notre affection et notre espérance s’en iront te rejoindre là où tu es désormais. Repose en paix Mike ».

Stéphane : « Michael , pour moi, c'est du travail, de l'efficacité, de la rigueur, un gagneur et un sourire.

Travail car qui ne l'a pas vu s'échauffer avant les matches de manière ultra pro comme peu…

Efficacité ; sous le cercle en défense ou en attaque, Mike prend le rebond car il va au carton avec force et élégance, Mike a la balle en attaque, altruiste, on peut être tranquille. Rigueur, avec lui, dessous, ça rigole pas, il fait partie de la légende des intérieurs au CSP. Gagneur car oui, avec lui, le CSP gagne. Sourire : Qui ne l'a pas croisé en ville avec Don, et c‘était de suite grands sourires, on se tient par l'épaule et on échange des mots gentils.

Pour moi, c'est un très gros pan du CSP qui s'est éteint, associé à cette génération 88/92. Ajouté aux valeurs de la région, rude, besogneux et fier, Mike est certainement en haut de l'affiche des incontournables du club. Le couple Don Collins/Michael Brooks fait partie de la top légende ».

SOUVENIRS DE SUPPORTERS

Thierry : « Si un terme me vient à l’esprit de suite en évoquant Michael Brooks C’est la grande classe. A tout point de vue. Un pedigree rarement vu en Pro A, un talent fou, une activité débordante sur le parquet, toujours à bloc.

Un joueur formidablement humain et simple, toujours abordable, sympa et souriant auprès de nous, les fans fidèles. Exemplaire dans ses attitudes, sur et hors parquet. Le souvenir marquant qui me reste c’est l’incroyable complémentarité qu’il avait avec son compère Don Collins. La paire US la plus talentueuse et harmonieuse vue au Limoges CSP.

Le fan historique que je suis a perdu une de ses idoles, je pleure notre super champion. Lui qui paraissait si fort, presque immortel dans mon esprit ».

Julien : « Mickael Brooks, c’est pour moi, mes premiers souvenirs basket puisque du haut de mes 7 ans. Alors c’est sans surprise que Michael Brooks reste pour moi une légende du club, pour ce qu’il était avant d’arriver et son cursus NBA, pour ce qu’il a accompli au CSP et pour ce qu’il dégageait. Quel talent, quelle classe, quelle facilité, quel sourire aussi. Dans mon esprit il est indissociable de Don Collins avec qui il formait une paire Américaine exceptionnelle et légendaire.

Ses grosses qualités de shooteur faisaient de lu un attaquant très fort mais sa générosité et ses aptitudes à aspirer les rebonds lui permettaient d’être un joueur redoutable et complet. Mike, c’est aussi pour moi, son numéro, le 8 et aussi sa mécanique de shoot aux lancers… Il est pour moi dans le top 3 des joueurs américains passés au CSP avec Collins et Young depuis la fin des années 80.

J’ai eu le plaisir de le croiser dans sa sphère privée à Limoges en 2003, lorsque je travaillais dans un collège, j’avais sa grande fille en cours. Il était je crois , à ce moment là, sur Marseille, et remontait voir ses enfants dès qu’il le pouvait j’imagine . C’est bien sur donc à eux que je pense, à tous les membres de sa famille, tous ses proches … Je présente mes plus sincères condoléances. Nul doute que son étoile brillera au dessus de Beaublanc indéfiniment… Repose en paix l’artiste ».

SOUVENIRS DE SUPPORTERS

Elisabeth : « Pour moi Michael Brooks représente le sportif de très haut niveau par excellence. Le professionnalisme et la décontraction, associés à un charisme et un talent quasi unique en Pro A. Il a marqué à jamais l’histoire du club, et au delà des titres, des récompenses, il a façonné des centaines de souvenirs pour des milliers de supporters limougeauds. Et pour ça Mike, je me réjouis de t’avoir vu jouer durant toutes ces années. Je ne t’oublierai jamais ».

William : « C’est la première fois que le nom de Michael Brooks est associé à une mauvaise nouvelle. Il était génial à voir jouer, super accessible pour discuter après les matchs ou dans les rues de Limoges où il aimait se promener. Un joueur respecté de tous, qui ne reculait jamais et qui aimait tant le basket. Cela transpirait à chacune de ses actions. Salut Mike et merci pour tout ce que tu as donné au CSP ».

Hommages et réactions du monde du basket

Hommages et réactions du monde du basket

NCAA 1976-1980

Né à Philadelphie le 17 août 1958, Michael Brooks va passer ses 22 premières années en Pennsylvanie. Ses parents, Aretha d’origine italienne et Rudolph, l’inscrivent à West Catholic High School. En 2011 Mike se rappelait cette période « Après la naissance de mes sœurs on est allé s’installer dans un quartier blanc. Les voisins ont été surpris. Ils n’avaient pas l’habitude. D’ailleurs, depuis, il n’y a plus de Blancs… Puis mes parents ont divorcé. Nous sommes restés avec ma mère. Je suis devenu l’homme de la maison. J’ai eu des responsabilités très jeune. ». A 15 ans, un camp d’été fait office de vocation. Direction La Salle, l’université de Philadelphie, pour y préparer un diplôme de justice criminelle et débuter sa vie de basketteur.

4 saisons et 114 matchs plus tard, son numéro, le 32, est retiré à jamais au sein de la fac’ de Pennsylvanie qui n’a jamais oublié son intérieur si rapide, si travailleur et si talentueux. 35 ans après la fin de ses études, Michael Brooks, Hall of Famer de La Salle depuis 1985, figure toujours parmi les plus grands basketteurs de l’Etat et du très relevé big 5. Son cursus universitaire est sans fausse note, avec une efficacité impressionnante dès sa première année, une régularité dans les performances et une présence dans le livre des records de La Salle, lorsqu’il efface un record vieux de 25 ans en 1980, scorant au final 2628 pour son équipe en quatre saisons.

Une force de caractère, un charisme et une attitude de leader que l’on devine à travers ses mots : « A 14 ans, j’allais jouer dans une salle qui se trouvait sur le territoire d’un gang. Je ne faisais pas partie du gang de mon quartier - les chefs me respectaient suffisamment pour ne pas me forcer à y entrer - mais traverser la ville n’était pas toujours plaisant… »

saison conf. mj pts %tirs %lf rbs

1976-1977 ECC 29 20.0 49.2% 63.8% 10.7

1977-1978 ECC 28 24.9 58.8% 73.2% 12.8

1978-1979 ECC 26 23.3 55.3% 72.0% 13.3

1979-1980 ECC 31 24.1 52.4% 70.5% 11.5

TOTAL 114 23.1 53.8% 70.0% 12.0

Statistiques NCAA

Avec La Salle il brille dès son année freshman et cumule 20 points et 10.7 rebonds par match. En 1977-78, 24.9 points et 12.8 rebonds… La machine est lancée, la NBA n’est plus un rêve mais bien un avenir tout tracé. Plus rien ne l’arrêtera, jusqu’à ce 4 février 1984, sur le parquet des Cavs.

TEAM USA 1979-1980

PAN AMERICAN GAME ‘79

En 1979 Team USA aligne son équipe la plus jeune de tous les temps pour les jeux pan américains, sous les ordres de Bobby Knight et, déjà, de « coach K ». « Un jour coach Knight me traite de minable. Le lendemain, il m’a convoqué pour me dire que j’avais le plus gros potentiel de toute l’équipe et il m’a fait comprendre l’importance du travail. Venant de la part de quelqu’un que je considérais comme le maître du basket, c’était quelque chose ! » racontait Mike plus de 20 ans après sa sélection parmi les tous meilleurs joueurs. Une réussite collective, avec un bilan parfait de neuf victoires pour aucune défaite, et une moyenne de plus de 100 points par match pour les jeunes américains. Avec Ralph Sampson et Kevin McHale, Michael Brooks s’avère être un pion essentiel du jeu intérieur de la sélection, confirmant au niveau international ses performances universitaires et figurant toujours à ce jour dans les records des Pan American Games. La voie est toute tracée pour les Jeux, organisés à Moscou l’année suivante…

Joueur / AnnéeTotal pts / moyenne

Mike WOODSON 1979

16518.3

Michael BROOKS 1979

15717.4

Michael JORDAN1983

13817.3

Donald BARKSDALE 1951

13522.5

Joseph WHITE1967

12513.9

JoueurTotal rebonds /

moyenne

Chuckie WHITE1995

7711.0

David ROBINSON1987

639.0

Sam PERKINS1983

577.1

Pervis ELLISON1987

557.9

Michael BROOKS1979

556.1

Joueur% tirs /

total

Erik MARTIN1995

75.8%25-33

Adam KEEFE1991

70.6%24-34

Emeka OKAFOR2003

68.3%28-41

James JACKSON1991

67.8%40-59

Michael BROOKS1979

65.9%65-111

RECORDS PAN AMERICAN GAME

année compétition mj pts %tirs %lf rbs

1979 PANAM GAME 9 17.4 58.6% 92.1% 6.1

1980 GOLD MEDAL 6 13.2 50.9% 65.6% 6.0

TOTAL 15 15.7 60.1% 70.7% 6.0

STATISTIQUES

OLYMPIC TEAM ‘80

GOLD MEDAL SERIES

1980, où quand l’Histoire rattrape le sport. Conséquence directe, pas d’athlètes américains aux J.O de Moscou en raison d’un boycott de plusieurs nations, dont les Etats Unis d’Amérique. Team USA se voit privée des Jeux, la fédération américaine organise alors une tournée, baptisée Gold Medal Series, face à des sélections de joueurs NBA dans tout le pays, pour ses 12 joueurs et son capitaine, Michael Brooks.

Leader offensif de son équipe où évoluent, entre autres, Rolando Blackman, Mark Aguirre et le génial IsiahThomas, Mike se voit privé de l’opportunité d’ajouter une médaille d’or olympique à son formidable palmarès. Cette année 1980 marque la fin de l’aventure avec Team USA pour Michael Brooks, qui se dirige maintenant fort logiquement vers son destin en NBA.

NBA 1980 - 1988

Drafté au 1er tour, 9ème choix, par les San Diego Clippers en 1980, Michael Brooks franchit le palier du monde pro sans difficultés.

Clin d’œil du destin, la classe 1980 réunit une première fois trois joueurs qui deviendront un trio inséparable quelques années plus tard.

Mike Brooks et ses célèbres goggles en NBA sous le maillot des Clippers de San Diego

Don Collins (1er tour – 18ème choix) et Ken Dancy(6ème tour – 127ème choix) accompagnent, déjà, Michael pour cette étape décisive dans la suite de leur parcours.

Avec les Clippers Mike débute avec classe et efficacité sa carrière dans la ligue américaine et va signer quatre grosses saisons aux côtés des Joe Bryant, Tom Chambers et autre Bill Walton

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Michael Brooks en un contre un face à une légende du jeu, le celtic Larry Bird

Après deux saisons où son genou le prive de jeu, la faute à une rupture des ligaments contractée en février 84 dans l’Ohio, Michael Brooks fait son retour en NBA avec les Pacers d’Indiana avant de signer la saison suivante, sa dernière dans la ligue, dans le Colorado pour les Denver Nuggets (ci-dessus devant James Worthy qu’il retrouvera quelques années plus tard à Bercy avec le CSP). 26 matchs en deux saisons, pas assez pour « Mike » compétiteur dans l’âme, qui évolue aussi en CBA, et en USBL chaque été, pendant ses deux dernières saisons outre atlantique.

Là encore son talent fait des ravages dans toutes les franchises où il va évoluer. En 1988, avant de s’envoler pour l’Europe, Michael est élu MVP de la CBA et de l’USBL avec les Patroons d’Albany et les Philadelphia Aces. Un nouveau challenge l’attend alors, sur le vieux continent avec une équipe qui vient juste de remporter la Coupe des Vainqueurs de Coupe… « J’ai été contacté par Limoges. Des copains m’ont conseillé d’y aller. Ils m’ont dit que c’était les Lakers français. Le contrat était intéressant, j’ai accepté. »

Bon choix Mike !

saison Équipe mj pts %tirs %lf rbs int Ct

80-81 CLIPPERS 82 14.7 47.9% 70.6% 5.4 1.2 0.4

81-82 CLIPPERS 82 15.6 50.4% 75.7% 7.6 1.4 0.5

82-83 CLIPPERS 82 12.2 48.4% 69.7% 6.4 1.4 0.5

83-84 CLIPPERS 47 11.3 47.9% 68.9% 7.3 1.1 0.3

86-87 PACERS 10 3.3 35.1% 70.0% 2.8 0.9 0.0

87-88 NUGGETS 16 2.7 40.8% 75.0% 2.8 0.3 0.1

TOTAL 319 12.8 48.6% 71.4% 6.3 1.2 0.4

STATISTIQUES

LNB 1988 - 1996Eté 1988, la toute jeune LNB et le déjà multi titré Limoges CSP accueillent une véritable star avec l’arrivée de Michael Brooks dans le Limousin. Très vite, le talent, la classe et la soif de victoires de l’intérieur américain vont faire des merveilles.

Au sein d’une équipe aussi efficace que spectaculaire, il enchaîne les titres et les distinctions individuelles durant quatre saisons inoubliables.

Mike formait avec « le Cobra » Don Collins la paire US la plus talentueuse de l’histoire du club.

Deux titres de champion, quatre finales, une 3ème place au Final Four où il affronte en ½ le Split de Kukoc et Maljkovic, un Tournoi des As, deux titres de MVP étranger, quatre sélections au All Star Game (une 5ème avec Levallois) et des stats qui en disent long sur sa régularité et le privilège qu’ont eu les fans limougeauds de pouvoir apprécier à sa juste valeur, autant le joueur que l’homme.

En 1992 le CSP fait sa mutation avec l’arrivée de Maljkovic, avant de voir Mike Brooks quitter le club quelques mois plus tard. Levallois, jeune équipe ambitieuse, associe notamment alors l’ex NBAer à Terence Stansbury pour trois saisons où son expérience s’avère précieuse. Naturalisé français l’année précédente, Michael Brooks termine sa carrière pro au plus haut niveau avec la SIG, lors de la saison 1995-1996.

SAISON 88-89

SAISON 89-90

4 saisons inoubliables avec le LIMOGES CSP

SAISON 91-92

SAISON 90-91

4 saisons inoubliables avec le LIMOGES CSP

saison équipe mj pts %tirs 3pts %lf rbs int pd

88-89 LIMOGES 30 19.3 59.9% 16.7% 79.4% 9.7 1.7 2.6

89-90 LIMOGES 33 16.2 57.7% 33.3% 71.4% 9.3 1.6 2.7

90-91 LIMOGES 30 20.8 60.0% 33.3% 87.5% 10.2 1.9 2.0

91-92 LIMOGES 30 19.3 58.2% 30.0% 85.4% 9.2 1.8 2.6

92-93 LEVALLOIS 22 18.5 47.1% 28.5% 72.3% 9.9 1.4 3.3

93-94 LEVALLOIS 26 18.5 48.9% 33.3% 78.3% 9.3 1.6 3.0

94-95 LEVALLOIS 26 14.3 47.6% 25.0% 85.4% 9.7 1.1 2.6

95-96 STRASBOURG 11 11.9 49.7% 25.0% 78.8% 7.1 0.9 2.7

STATISTIQUES

UNE NOUVELLE VIESi 1996 marque la fin d’une époque dans sa vie de basketteur pro, son amour du jeu le conduira par la suite dans les divisions inférieures, se faisant passeur auprès d’une nouvelle génération de son expérience unique du plus haut niveau.

En 2006, Mike quitte la France et part au Chene Basket Genève (3ème division suisse) pour deux saisons avant d’en devenir le coach en 2008/2009.

Attaché à la France, il revient régulièrement les étés dans l’hexagone, et ne peut s’empêcher de fouler son parquet fétiche de Beaublanc ou de fêter son anniversaire entourés de ses amis limougeauds toujours heureux de le retrouver.

Parallèlement à sa carrière de coach, Mike organise divers camps de basket les étés en France et en Suisse, au plus grand bonheur des jeunes stagiaires.

Mike fête ses 48 ans à Beaublanc lors du mois d’août 2006

En 2011, aux commandes de l’Union Neuchatel (deuxième division suisse) il accède à l’élite en fin de saison.

Temps mort sous les consignes du coach Mike Brooks

Il devient ensuite l’entraineur de l’équipe féminine du BBC Agaune en deuxième division suisse.

Son ultime titre, Michael Brooks le décroche avec Blonay, en mai 2016, qu’il conduit au titre de champion de Suisse de 1ère ligue.

Mike, bras levé à l’arrière plan, au milieu de ses joueurs

Un dernier trophée pour un homme qui a dédié sa vie au basket et laissé un souvenir indélébile à Limoges et partout où il est passé.

Tu nous manques déjà, Mike.

Limoges CSP 2016