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Sud Ouest - "Pressé d'arriver"

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Page 1: Sud Ouest - "Pressé d'arriver"

VENDREDI 6 NOVEMBRE 2015

WWW.SUDOUEST.FR Sports Charente-Maritime

Honneur Ce nouveau championnat régional version poule unique est très dispu-té : au bout de quatre journées, 3 points séparent le leader, l’Union Barbezieux-Jonzac (15), des Roche-lais de l’OCV, 5es. Des grosses écuries comme Saintes (7e, 6 points) et Ro-chefort (8e, 4 points, lire par ailleurs) sont à la peine. Ces clubs seront op-posés en Saintonge, dans un con-texte où le vaincu pourra quasi-ment déjà ranger ses ambitions d’accession dans le placard des illu-sions perdues.

Aytré, qui a décroché son premier succès, peut mettre Marans en diffi-culté. Là encore, les Aytrésiens, s’ils veulent recoller au milieu du classe-ment, doivent faire tomber des Verts qui lorgnent sur la première place.

Le nouveau leader, l’UBJ, sera mis à rude épreuve à Chauray, invaincu à domicile et qui vient de réaliser un gros coup en s’imposant à Thouars, chez l’un des favoris. Une équipe de Thouars , qui après un départ sur les chapeaux de roue, se déplacera à Villeneuve-les-Salines où beaucoup de prétendants ont dû baisser pa-villon ces dernières saisons. Enfin match des extrêmes en Charente où La Couronne, 2e, reçoit Saint-Geor-ges-lès-Baillargeaux, solide dernier avec quatre défaites.

Groupe B Fouras (12 points), qui reste sur trois succès consécutifs, jouera un match important sur le terrain de Ré

(13 points) qui alterne le bon et le moins bon. À l’aller, les Insulaires s’étaient imposés facilement 31-19 chez une équipe fourasine qui se cherchait. Face à La Rochefoucauld, dernier et qui n’a toujours pas mar-qué le moindre point, les Marcas-sins doivent viser la victoire avec le bonus offensif. Marsilly, au regard de son effectif, doit s’imposer à Châ-tellerault pour continuer à regarder vers le haut du classement.

Groupe C Match des extrêmes à André-Four-nat ou Aigrefeuille, premier, reçoit Tonnay-Charente, dernier. Même cas de figure pour Oléron, qui ac-cueille Melle et doit faire le plein de points. De son côté, Pons doit rame-ner des points de Nieuil-l’Espoir pour espérer accrocher la 3e place . Philippe Brethenoux

5e JOURNÉE Dans un championnat Honneur très serré, Saintes et Rochefort jouent gros

Une poule pleine de surprises

RUGBY Comité Poitou-Charentes

Saintes, 7e, reçoit Rochefort, 8e, dimanche. PHOTO P. COUILLAUD

BENJAMIN DEUDON [email protected]

Décidément, Yannick Bestaven est difficile à joindre. Concer-nant les médias, sa situation

géographique, au milieu de l’Atlan-tique, explique les transmissions compliquées. Et ce, même si, en bon marin persévérant, le Rochelais a in-sisté plusieurs fois sur son télé-phone, à bord, pour pouvoir répon-dre à nos questions, hier. En revanche, à propos de la concur-rence, le skipper du « Conservateur » ne doit qu’à sa stratégie d’avoir mis plus de 200 milles entre eux et lui en une dizaine de jours.

La stratégie, élaborée avec Pierre Brasseur, de plonger « au cœur d’une dépression » quand les autres al-laient soit au nord, soit au sud, était la bonne. Le tandem, qui était à quel-ques encablures de « V and B » de-puis le départ, a renforcé sa première place, qu’il n’a plus lâchée depuis le 27 octobre. Depuis le 1er novembre, l’écart n’a cessé de croître, ses pour-suivants étant bloqués dans la molle quand le duo prenait le large (281 milles d’avance, hier, à 20 h 30).

Un pot au noir calme ? « Ça se passe bien, on est content d’être là. Le bateau est en bon état, même s’il a souffert pendant la pre-mière semaine, explique, en préam-bule, Yannick Bestaven. On a fait quelques réparations qui lui per-mettent d’être à 100 %. On a choisi une trajectoire idéale, dans des con-ditions compliquées. »

Pas question, pour autant, de gé-rer la course. « Il faut toujours conti-nuer à attaquer. Surtout que main-tenant que le bateau a été réparé, on navigue sans la pression (de leurs concurrents, NDLR). Et puis, on est pressé d’arriver, rigole le Rochelais. Donc on veut perdre le moins de temps possible. La course est encore longue, pleine d’imprévus. »

Notamment lors du passage dans le pot au noir, même si celui-ci paraît moins compliqué que prévu. « On regarde tous les jours, pour l’évaluer. On n’a pas l’impression qu’il est très

actif, tant mieux. On essaie de viser au plus juste. » Selon ses estimations, « Le Conservateur » devait s’y retrou-ver aujourd’hui.

Une nouvelle course commence-ra alors, notamment quand on com-pare avec la première semaine. « Ça a été dur, comme pour tout le monde. Ce n’était pas une partie de plaisir, mais avec Pierre, on est habi-tué à la course au large. On a fait le tour du propriétaire, on s’en est pas trop mal sorti (rires). »

Au point d’espérer rallier Itajai et la côte brésilienne dans « neuf ou dix jours ». De quoi imaginer battre le record dans la catégorie Class 40, qui est de 20 jours, 21 heures et 41 mi-nutes ? « Ce n’est pas le principal, les records, ça ne veut pas dire grand-chose », conclut le skipper qui comp-te bien, en revanche, gagner comme en 2011.

CLASS 40 En tête depuis plus d’une semaine, Yannick Bestaven ne veut pas gérer son avance, mais plutôt attaquer

« Pressé d’arriver »VOILE Transat Jacques-Vabre

Yannick Bestaven et Pierre Brasseur comptaient hier 281 milles d’avance sur Sorel et Manuard. PHOTO C. BRESCHI/LE CONSERVATEUR

César Dohy Co-skipper d’ « Arkema » (Multi-50), deuxième à 325 milles de « FenêtréA »

« Avec les nua-ges, c’était

compliqué cette nuit, mais notre but est de sur-prendre l’adver-saire. Nous pen-sons avoir encore deux jours diffici-

les, et demain (aujourd’hui) ça va être encore complexe… Nous n’avons pas connu de vrai pot au noir, on a toujours eu un peu de vent. Il va falloir attendre la fin du week-end pour faire un pronostic sur la suite.

LA VACATION

Semblable à Giacometti, cet artiste qui ne faisait qu’en défaisant, et las de bouffer quantité de feuilles de matchs, le Rétais David Fallourd bi-furqua du club de foot de Cap Au-nis au rugby, à Puilboreau. L’ancien apprenti pousse-citrouilles avait-il les pieds carrés ? Toujours est-il que face à la cible, nul besoin de vi-déo tant, invariablement, ce fils et petit-fils de chauffeur visait les alouettes. « T’as qu’à jouer au rug-by, me disait-on dans l’équipe, car je ne marquais jamais de but, ça partait toujours en l’air », concède celui qui depuis est passé à l’ovale, à force d’être seriné par ceux qui oubliaient que le législateur avait élargi les bois faute de trouver de dignes héritiers de Fontaine (Just).

« Un bon petit jeune » La fable a tourné court, ce jeune os-tréiculteur ne regrette pas son choix. Depuis trois ans et sa signa-ture dans le club de son île, car le virus du rugby l’a vite rattrapé après un arrêt forcé pour un ge-nou récalcitrant, cet homme du grand large joue aujourd’hui au centre. Non pas qu’il rechigne à mettre les mains dans le cam-bouis : « J’aime bien le contact. » Son coach Guillaume Ott assure lui en riant : « C’est un bon petit jeune (21 ans) , vaillant et bosseur mais comme il n’est pas très épais, de-puis on l’a repositionné derrière. »

Désormais, quand il n’entraîne pas les cadets de l’entente Ré-Fou-ras-Villeneuve les Salines, ce parfait équipier a carte blanche pour met-tre le contact, les gaz et conduire la ligne de trois-quarts des Insulai-res. Il a les clés du camion, en quel-que sorte, à la manière de ses aïeux chauffeurs. Surtout depuis qu’il n’a plus le genou dans la boîte à gants. Daniel Mocœur

Au volant du camion rétais

L’HOMME DE LA SEMAINE

David Fallourd, centre de l’île de Ré, ne regrette pas d’être devenu rugbyman. PHOTO JEAN-PIERRE PICHOT

GILLES FABRE Co-entraîneur de Rochefort, 8e du championnat Honneur de rugby

1 Comment analysez-vous ce début de saison du SAR Rugby ?

Trois défaites en quatre matchs, ce n’est pas ce qu’on espérait mais cela peut s’expliquer. Il y a un nou-veau staff, une nouvelle organisa-tion dans le jeu. Ensuite, lorsque j’avais suivi le groupe des tribunes en fin de saison dernière, j’avais de grandes espérances mais les muta-

tions ont mis à mal tout ça. Sur les 55 seniors, seul 20 étaient là en 2014-2015. Il faudra donc plus de temps que prévu pour que la mayonnaise prenne et que tout le monde parle le même rugby. Pour couronner le tout, le niveau de la compétition s’est sacrément élevé. La plupart des clubs se sont renfor-cés avec des joueurs de niveau fédé-ral. Je suis persuadé que l’équipe qui remportera ce championnat arrivera avec au moins trois ou quatre défaites, ce qui n’était plus le cas depuis plusieurs saisons en Honneur. Personne ne va survoler le championnat.

2 Vous êtes déjà inquiet pour votre saison?

Ça va être difficile car construire dans la défaite, ce n’est pas évident. Le SAR n’est pas habitué à cela. Ca va prendre du temps mais je suis sûr qu’on va y arriver. Sans faire injure

au groupe actuel on a perdu de la qualité. C’est un fait. Pour compen-ser cela, nous travaillons trois fois par semaine et tout le monde ré-pond présent, ce qui est super. La victoire à Aytré aurait pu aussi bien se transformer en défaite et inver-sement à Chauray où nous ne som-mes pas passés loin du bonheur. Les deux autres défaites étaient complètement logiques.

3L’objectif de montée est donc envolé ?

Nous n’avons pas le groupe pour vi-ser plus haut vu le niveau imposé par beaucoup de clubs, qui ont mis de la monnaie sur la table. Ce sont les aléas du sport. Nous sommes dans une 2e année de transition. Notre objectif va être de bien figu-rer et d’avancer. Nous allons nous appuyer sur les jeunes, nous accro-cher et continuer de travailler. Recueilli par Jacques Houpert

TROIS QUESTIONS À ...