Etude de l'éfficacite operationnelle du data-center

Efficacité opérationnelle du Datacenter : meilleures pratiquesConsacrer les dépenses à de nouveaux projets en améliorant l’efficacité du Datacenter

IBM Global Technology ServicesRapport de recherche

Résultats de l’étude globale d’IBM sur les Datacenters

ii Efficacité opérationnelle du Datacenter – meilleures pratiques

Efficacité opérationnelle du Datacenter – meilleures pratiques – Consacrer les dépenses à de nouveaux projets en améliorant l’efficacité est une étude d’IBM aboutissant à un modèle d’efficacité opérationnelle appliqué aux Datacenters. Ce modèle permet d’évaluer les niveaux de performance des Datacenters d’aujourd’hui et explique comment les organisations informatiques peuvent progresser au fur et à mesure de la transformation de leur Datacenters. Ce rapport a été rédigé par IDC, qui a réalisé l’enquête et les interviews pour le compte d’IBM.

Les auteurs remercient tout spécialement les personnes suivantes pour l’aide qu’elles leur ont apportée lors de l’élaboration de cette étude :

• Dr. Ian Stewart, Director of Advanced Computing, Directeur du Département Informatique avancée de l’Université de Bristol

• Antonio Buratti, Directeur Informatique de l’ABI (Associazione Bancaria Italiana)

• Pierre Debagnard, Directeur Général d’Albiant-IT, Groupe BPCE

• Xiao Xiao Bin, Responsable Informatique, INESA Information Solution Group Co. Ltd

• Martin Constant, Directeur Corporate Technologies de l’Information, NORAMPAC

Étude globale d'IBM sur les Datacenters iii

SynthèseLe Datacenter d’aujourd’hui évolue rapidement. De nombreuses entreprises intègrent de nouvelles solutions technologiques pour se moderniser et faire évoluer leurs organisations. La plupart cherche à garantir des niveaux satisfaisants de fourniture des services informatiques et de rentabilité, et à les mettre en cohérence avec les objectifs métier. Pour certains Datacenters, l’enjeu consiste à fournir des niveaux de disponibilité, de flexibilité et d’évolutivité optimaux. Pour d’autres, le but est d’offrir des niveaux de services « suffisants » tout en limitant les nouvelles dépenses d’investissement.

Quel que soit l’enjeu, les Datacenters s’inscrivent dans une échelle d’objectifs entre efficacité et flexibilité. IBM et IDC ont élaboré un modèle d’efficacité opérationnelle appliquée au Datacenter. Ce modèle permet d’évaluer les niveaux de performance des Datacenters actuels et explique comment les organisations informatiques peuvent progresser au fur et à mesure de la transformation de leur Datacenter. Quatre grands paliers doivent être franchis dans la migration vers un Datacenter pleinement efficace : Datacenter de base, Datacenter consolidé, Datacenter disponible, et Datacenter stratégique. Figure 1 : Les entreprises disposant de Datacenters pleinement efficaces

consacrent des budgets 50 % supérieurs pour de nouveaux projets comparativement aux entreprises disposant de Datacenters se situant en bas de l’échelle en termes de performance.

L’application au modèle des résultats de l’étude internationale, réalisée en janvier 2012 auprès des Directeurs des Systèmes d’Information et de responsables informatiques montre que 21 % des Datacenters actuels – soit environ un sur cinq – disposent de centres informatiques pleinement efficaces.

Datacenters de base

Nouveaux projets

35 %

Conservation de l’infrastructure existante65 %

Nouveaux projets

53 %

Conservation de l’infrastructure existante47 %

Datacenters stratégiques

Les Datacenters disposant d’une efficacité opérationnelle maximale consacrent 50 % de plus de leurs ressources informatiques à de nouveaux projets.

iv Efficacité opérationnelle du Datacenter – meilleures pratiques

L’amélioration de l’efficacité du Datacenter peut se traduire par des avantages tangibles pour l’entreprise. L’étude a révélé que les Datacenters stratégiques présentaient les caractéristiques suivantes :

• Un investissement plus important dans les initiatives stratégiques. Les équipes informatiques consacrent plus de la moitié de leur temps aux nouveaux projets plutôt qu’à la maintenance de l’infrastructure, contre 35 % pour les organisations disposant de Datacenters de base (Figure 1). De plus, 39 % planifient des projets de transformation destinés à redéfinir leur modèle de fourniture des services informatiques, contre 23 % pour les organisations disposant de Datacenters de base.

• Une plus grande efficacité. Les Datacenters stratégiques sont 2,7 fois plus performants en termes d’affectation des équipes IT, avec une moyenne de 27 serveurs par administrateur système, contre 10 serveurs pour les organisations disposant de Datacenters de base.

• Une plus grande flexibilité. Plus de la moitié des entreprises disposant d’un Datacenter stratégique assument un taux élevé de changements organisationnels, contre seulement 6 % pour les organisations disposant de Datacenters de base.

Quatre caractéristiques singularisent les entreprises qui ont opté pour une approche plus stratégique :

• L’optimisation des serveurs, du stockage, du réseau et des actifs des installations en vue d’augmenter la capacité et la disponibilité.

• Une conception axée sur la flexibilité pour répondre aux besoins métier.

• L’utilisation d’outils d’automatisation permettant d’améliorer les niveaux de service et la disponibilité.

• La définition d’un plan pour s’aligner sur les objectifs métier et le maintenir à jour.

Même si la solution « idéale » ne peut obéir à un schéma directeur unique et standardisé, et même si le niveau « Stratégique » d’efficacité des Datacenters ne coïncide pas nécessairement avec les objectifs de toutes les entreprises, de nombreux professionnels de l’informatique sont néanmoins en quête d’un « scénario » capable de fournir un contexte cohérent pour les aider à élaborer une stratégie appropriée.

À propos de cette étude

Les informations présentées dans ce document se fondent sur une enquête internationale réalisée auprès de 308 cadres informatiques dans 7 pays différents. Son objectif est de comprendre l’état actuel de l’efficacité opérationnelle de leurs Datacenters – en termes de processus, d’outils et de technologies – dans huit domaines distincts : opérations du Datacenter, gestion des installations, serveurs, stockage, réseaux, applications et outils, gouvernance et personnel. L’enquête a été enrichie par des interviews très complètes de responsables informatiques et de DSI d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie. Pour plus de détails sur l’enquête, voir la Méthodologie utilisée pour l’étude.

Étude globale d'IBM sur les Datacenters 1

Sommaire

1 DéfinitiondustatutduDatacenter

3 Caractéristiquesdifférenciatricesd’unDatacenterstratégique

8 Investissementsrecommandéspouraméliorerl’efficacitéopérationnelledevotreDatacenter

11 Gravirleséchelonsdel’échelledel’efficacité: étudesdecas

14 ÉvoluerversunDatacenterstratégique

14 CommentIBMpeutvousaider

15 Méthodologieutiliséepourl’étude

Définition du statut du DatacenterIl convient de garder à l’esprit deux concepts essentiels pour évaluer le niveau d’efficacité opérationnelle du Datacenter et sa cohérence avec les besoins métier. Premièrement, il n’existe pas d’indicateur unique et miraculeux qui permette de déterminer le passage d’un niveau d’efficacité à un autre. L’environnement d’un Datacenter est composé de serveurs, de stockage, de systèmes de réseaux, de systèmes mécaniques/électriques, d’applications et d’outils, de procédures de gouvernance et de personnels. Le seul moyen efficace permettant de mesurer l’efficacité des opérations d’un Datacenter consiste à adopter une approche globale prenant en compte plusieurs mesures portant sur tous les éléments. Deuxièmement, l’évolution d’un Datacenter peut être comparée à un périple, au cours duquel la destination peut évoluer au gré des changements des besoins métier. Le cadre que nous proposons ne doit donc pas être considéré comme une recette à suivre à la lettre, mais plutôt comme un scénario pouvant être appliqué avec souplesse, en fonction des besoins spécifiques de l’entreprise.

Les réponses à l’enquête ont fait émerger quatre groupes principaux qui différencient les Datacenters les uns des autres, et qui correspondent à la façon dont les organisations IT s’adaptent pour mettre l’outil informatique en adéquation avec l’activité métier (voir Figure 2). Chaque groupe définit le Datacenter selon le niveau de maturité de trois critères : efficacité, disponibilité et souplesse.

• Datacenter de base : Cet environnement est relativement stable et géré en fonction d’objectifs à court terme. Il dispose en général d’une infrastructure autonome. L’un des avantages est qu’il a atteint un certain niveau de consolidation des serveurs. Il est cependant dépourvu d’outils d’amélioration des niveaux de disponibilité, lesquels varient largement d’une application à l’autre et d’un site à l’autre.

• Datacenter consolidé : La virtualisation de serveurs et la consolidation des sites permettent d’éliminer un nombre important de systèmes et d’installations, et par conséquent de réduire les dépenses d’investissement. Les technologies de stockage et de serveurs sont bien utilisées et les possibilités d’améliorer la disponibilité grâce à la mobilité des machines virtuelles commencent à se concrétiser.

• Datacenter disponible : L’infrastructure informatique est traitée comme un « pool » général de ressources pouvant être allouées et dimensionnées en toute liberté, afin de répondre aux changements des besoins relatifs aux charges applicatives, et de garantir la disponibilité et la performance, tout en assurant des taux d’utilisation élevés. Le but est de mesurer et d’améliorer les niveaux de service tout en élaborant des procédures de gouvernance adaptées aux besoins métier.

• Datacenter stratégique : L’adoption généralisée d’outils d’automatisation fondés sur des règles réduit les opérations manuelles complexes sur le Datacenter et garantit le niveau d’exigences en termes de disponibilité ainsi que le déplacement dynamique des applications et des données. L’instrumentation et les indicateurs sont utilisés de façon cohérente pour valider la conformité aux règles de gouvernance.

2 Efficacité opérationnelle du Datacenter – meilleures pratiques

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Figure 2 : Les quatre étapes différenciatrices de la maturité d’un Datacenter reposent sur une combinaison d’efficacité, de disponibilité et de flexibilité.

Opérations11 ans ou + Ancienneté du Datacenter < 3 ans

2,5+ Coefficient d’efficacité énergétique < 1,5

InstallationsAucun Équipements mécaniques/électriques redondants Complète

Élevé Risque d’interruption en cas de mise à niveau mécanique/électrique Aucune

Serveurs<10 % Pourcentage virtualisé 60 %+

0-4 Machines virtuelles par serveur physique 8+

Stockage

10 à 20 % Virtualisation du stockage 80-90 %

Sauvegarde pour archivage Archivage

Mapping de données eDiscovery

Réseau Jours Temps de reprise après incident Secondes

Applications et outils

Géré par des équipes IT Décisions concernant la gamme d’applications Approche

centralisée

Gouvernance Lente et difficile Facilité de la prise de décision Rapide et facile

Affectation du personnel

0-10 Serveurs physiques par FTE Plus de 100

< 30 % Temps consacré par les équipes IT aux nouveaux projets 60 %+

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Consolidé

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Disponible

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Stratégique

Inefficace Très efficace

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De base


Caractéristiques différenciatrices d’un Datacenter stratégiqueAlors que près de 60 % des personnes interrogées prévoient la mise à niveau de leurs Datacenters dans les deux années à venir et que 68 % disent être parmi les premiers à adopter les nouvelles technologies, il est utile de comprendre les principales différences qui caractérisent les Datacenters stratégiques. Toutes les organisations ne disposent pas d’environnements conçus pour supporter des changements fréquents, et certaines n’auront jamais besoin de la souplesse en quasi-temps réel, ni de disponibilité quasi-permanente, caractéristiques des Datacenters stratégiques. Toutefois, pour les entreprises qui ont besoin de ces caractéristiques stratégiques, ce cadre fournit une feuille de route de réflexion pour le Datacenter du futur et souligne comment les entreprises peuvent construire une infrastructure qui donne la priorité à la disponibilité et la flexibilité, associées à la maîtrise des coûts.

Les entreprises dotées d’un Datacenter stratégique :

• Optimisent les serveurs, le stockage, le réseau et les actifs des installations en vue d’augmenter la capacité et la disponibilité.

• Adoptent une conception flexible vouée à accompagner des besoins métier changeants.

• Utilisent des outils d’automatisation permettant d’améliorer les niveaux de service et la disponibilité.

• Disposent d’un plan stratégique et en adéquation avec les objectifs métier et actualisé régulièrement.

Lorsqu’elles optent pour une approche plus stratégique des opérations du Datacenter, les organisations informatiques placent les besoins de l’utilisateur au cœur de leur stratégie. Au fur et à mesure que les Datacenters passent d’un niveau d’efficacité à un autre, beaucoup ont déjà éliminé une part importante des coûts matériels, grâce à la consolidation et à la virtualisation. Le vrai but recherché à présent est de créer de la valeur pour les métiers.

Ces bénéfices pour les métiers sont non seulement la disponibilité et la performance des applications, mais surtout la capacité à réagir rapidement aux modifications de l’activité métier. Donner la priorité aux résultats servant les métiers peut se traduire par des bénéfices considérables pour les entreprises : la génération de chiffre d’affaires, l’innovation et les avantages compétitifs face à la concurrence constituent l’objectif n°1. Par comparaison, l’efficacité et la maîtrise des coûts sont en général des fondamentaux.

Globalement, la répartition des groupes de Datacenters se traduit par une courbe en cloche dans laquelle 21 % des organisations – soit environ un Datacenter sur cinq – atteignent le niveau d’optimisation maximal dit « Stratégique », tandis que plus de la moitié est en cours d’accession aux groupes intermédiaires, correspondant aux niveaux « Consolidé » et « Disponible ».


Au-delà de la consolidation, une optimisation maximaleLa consolidation fondée sur la virtualisation est une première étape indispensable dans la mise en place d’un Datacenter pleinement efficace. La plupart des organisations informatiques ont eu recours à la consolidation du Datacenter au niveau des serveurs, afin de réduire les coûts en supprimant les serveurs physiques redondants. La démarche est souvent suivie de la virtualisation des environnements de stockage et de réseau, en général motivée par un objectif de consolidation similaire visant à rationaliser et à réduire les dépenses liées à l’infrastructure physique.

La virtualisation est une condition sine qua non pour optimiser les capacités des Data centers. Lorsqu’un Datacenter atteint le niveau dit « Stratégique », la virtualisation est mise en œuvre à son niveau optimal sur les environnements de serveurs, de stockage et de réseau, et s’accompagne d’une utilisation très avancée des logiciels et des outils d’automatisation. Les Directeurs informatiques augmentent considérablement la productivité des équipes informatiques en atteignant un taux de gestion de 8,2 machines virtuelles par serveur, contre 4,5 par serveur pour les organisations disposant de Datacenters de base. Caractéristiques clés d’optimisation des actifs principaux – Comparatif entre les Datacenters stratégiques et les Datacenters de base (Figure 3) :

• 48 % des serveurs sont virtualisés, contre 27 % • 93 % utilisent du stockage virtualisé, contre 21 % • 92 % ont recours à des technologies de déduplication,

contre 14 %

Figure 3 : Les Datacenter stratégiques sont caractérisés par un fort taux de virtualisation de tous les composants de l’infrastructure physique.

48 %

27 %

93 %

21 %

92 %

14 %

Pourcentage des serveurs virtualisés

Utilisation de la virtualisation du

stockage

Utilisation de la déduplication des

données

StratégiqueDatacenter de base


Une conception axée sur la flexibilité pour accompagner des besoins métier en perpétuel changement Les changements s’accélèrent, et mettent à rude épreuve les infrastructures qui doivent rester à niveau. Près de 90 % des responsables des Datacenters stratégiques disent être les premiers, ou parmi les tous premiers, à adopter de nouvelles technologies. Disposer d’un plan suffisamment souple est essentiel pour réagir à des besoins métier et technologiques qui se modifient constamment.

La flexibilité implique également d’avoir mis en place le niveau adéquat de disponibilité et de redondance pour atteindre les niveaux de service (SLA) contractualisés. Caractéristiques de disponibilité et de redondance – Comparatif entre les Datacenters stratégiques et les Datacenters de base (Figure 4) :

• 47 % des Datacenters stratégiques peuvent mettre à niveau leurs équipements mécaniques et électriques sans interrompre les opérations, contre 9 %

• 90 % ont des configurations de type actif-actif pour leur Datacenter principal, contre 21 %

• 100 % ont un site de secours ou un site secondaire en cas de reprise après incident, dont plus de la moitié sont des sites de reprise à chaud. Cette proportion tombe à 15 % pour un Datacenter de base

• 46 % ont une approche innovante de la sauvegarde du stockage, notamment une réplication synchrone, la géo-réplication ou des groupes de cohérence contenant des instantanés multiples, contre 8 %

• 45 % ont un réseau agile capable de prendre en charge de nouveaux services, contre 31 % pour les organisations disposant d’un Datacenter de base

Figure 4 : Les Datacenters stratégiques sont conçus avec le niveau adéquat de disponibilité et de redondance pour pouvoir satisfaire les besoins métier.

47 %

9 %

Mise à niveau des équipements

mécaniques et électriques sans

interruption

Datacenter principal répliqué

en mode actif-actif

Réplication utilisée pour la sauvegarde du

stockage

La conception réseau prend en

charge les nouveaux services avec agilité

90 %

21 %

46 %

8 %

45 %

31 %



Utilisation d’outils d’automatisation pour améliorer les niveaux de service et la disponibilité L’automatisation est en général la phase suivante dans l’évolution d’un Datacenter. La mise en œuvre d’une automatisation plus poussée offre une plus grande souplesse et permet d’accéder à une plus grande disponibilité. Une utilisation plus fréquente d’outils et de technologies d’automatisation soulage les administrateurs système de tâches manuelles souvent très gourmandes en main d’œuvre, réduit les taux d’erreurs et garantit aux applications des performances leur permettant de respecter les niveaux de service contractualisés. Caractéristiques de gestion des systèmes – Comparatif entre les Datacenters stratégiques et les Datacenters de base (voir la Figure 5) :

Gestion des serveurs :

• 81 % déplacent les machines virtuelles sur les matériels physiques, avec à la clé un niveau beaucoup plus élevé de souplesse et de disponibilité, contre 27 % pour les organisations disposant d’un Datacenter de base

• 100 % utilisent des outils d’automatisation pour gérer leur environnement de machines virtuelles, et 58 % utilisent des outils d’automatisation pour déplacer les machines virtuelles automatiquement en fonction des SLA, sans recourir à une intervention manuelle. Ce chiffre tombe à seulement 1 % dans les Datacenters de base

• 32 % offrent un portail en libre-service pour la mise en œuvre des services Cloud, contre 4 % pour les Datacenters de base, et environ 48 % prévoient de proposer ce type de portail au cours des 12 mois à venir ; soit un total de 80 % d’ici 2013

Gestion du stockage :

• 85 % disposent d’un stockage multi-niveaux automatisé, contre 12 %

• 87 % utilisent un catalogue des services pour le stockage, avec à la clé plus de disponibilité et d’automatisation, contre 3 %

Gestion de réseau :

• 60 % utilisent une gestion de réseau automatique, contre 20 % dans les organisations disposant d’un Datacenter de base

Figure 5 : L’application généralisée de l’automatisation à la gestion des serveurs, du stockage et du réseau permet d’atteindre des niveaux élevés de disponibilité et de service qui sont caractéristiques des Datacenters stratégiques.

58 %

1 %

Déplacement des VM pour atteindre

les SLA

Implémentation d’un catalogue de services de

stockage


Provisionnement automatique des services réseau

Supervision des conditions

thermiques

87 %

3 %

30 %

3 %

31 %

0 %

• 30 % contre 3 % seulement dans les Datacenters de base – utilisent des processus de gestion des règles pour provisionner automatiquement les services réseau. Le bénéfice obtenu est une réponse plus rapide aux demandes de services, ainsi que des temps de reprise réseau de l’ordre de quelques minutes et secondes, contre plusieurs heures, voire plusieurs jours sans une gestion de règles

Gestion des sites informatiques :

• 31 % utilisent des outils logiciels pour surveiller les conditions thermiques, contre 0 % dans les Datacenters de base. Cette fonction permet un ajustement en temps réel aux conditions d’exploitation


Planifier l’alignement avec les objectifs métier de l’entreprise et le maintenir à jour Les organisations dotées de Datacenters stratégiques sont beaucoup mieux préparées à tirer parti des opportunités du marché en cas de rebond économique. Elles ont largement fait appel aux projets de consolidation afin d’optimiser le nombre de sites informatiques qu’elles gèrent. De plus, nous constatons qu’elles sont bien mieux préparées pour évaluer de façon continue le nombre de sites informatiques qu’elles doivent conserver, en lien avec leur stratégie et son exécution.

Par exemple, les organisations informatiques exploitant des Datacenters stratégiques ont en général davantage développé et modernisé leurs capacités au cours de la récente crise économique. Plus de 60 % des Datacenters de base n’ont pas effectué de modifications ou d’investissements stratégiques au cours des deux dernières années et plus de 70 % ne prévoient pas de le faire dans les deux prochaines années. En comparaison, presque tous les Datacenters stratégiques ont connu une forme ou une autre d’expansion ou de croissance au cours des deux dernières années, et plus de 80 % prévoient de poursuivre cette expansion dans les deux années à venir.

En outre, les organisations informatiques exploitant des Datacenters stratégiques sont davantage propices à participer régulièrement à des exercices de planification formels. Initiatives de planification favorables à plus de flexibilité – Comparatif entre les Datacenters stratégiques et les Datacenters de base (voir la Figure 6) :

• 68 % prévoient une expansion de capacité de manière incrémentale plutôt qu’une expansion en une seule fois, contre 53 %

• 25 % anticipent l’espace au sol nécessaire pour accompagner les 10 à 20 ans de durée de vie utile d’un Datacenter, contre 0 %

• 77 % prévoient les besoins en alimentation, contre 14 %• 33 % prévoient d’implémenter des zones à haute et faible

densité afin d’accompagner les variations de besoins énergétiques induits par les nouvelles technologies, contre 2 %

Les Datacenters stratégiques sont mieux positionnés et ont une probabilité deux fois plus grande d’être l’objet de projets de transformation. 39 % des responsables de Datacenters stratégiques prévoient que les projets réalisés au cours des cinq prochaines années vont transformer de fond en comble le mode de fourniture des services informatiques au sein de leur organisation, contre seulement 23 % chez les responsables de Datacenters de base.

Figure 6 : Les responsables des Datacenters stratégiques les synchronisent avec les objectifs métier en effectuant des prévisions régulières et en appliquant des stratégies d’expansion qui garantissent la flexibilité recherchée.

68 %

53 %

Création de capacité par petits

incréments

Prévisions d’espace (10 à

20 ans)


Prévision de la demande en alimentation

Mise en œuvre de zones à haute et

faible densité

25 %

0 %

77 %

14 %

33 %

2%


Les responsables des Datacenters sont globalement conscients que des investissements en outils, technologies et services d’assistance externes sont indispensables. Parmi ceux qui prévoient un projet majeur, plus des trois quarts affirment vouloir faire appel à une assistance externe. Le pourcentage est encore plus élevé (85 %) pour les organisations disposant de Datacenters stratégiques. De plus, tout en conservant 64 % de leur capacité sur site, les Datacenters stratégiques ont une probabilité beaucoup plus forte de tirer parti de capacités hors site, ce qui inclut l’hébergement, la colocation et les sites de secours destinés à la reprise après incident.

Investissements recommandés pour améliorer l’efficacité opérationnelle de votre Datacenter Un Datacenter efficace permet de façon certaine la maîtrise des coûts, ce qui constitue un bénéfice clé. Cela étant, l’avantage principal provient de la capacité à mieux servir les besoins de l’activité « cœur de métier » et à s’adapter à la demande changeante sur les marchés. Il est démontré que la transition vers une plus grande efficacité du Datacenter exige des modifications importantes des outils, des technologies et des processus de l’organisation.

Lorsque les entreprises ont déterminé l’écart entre le stade qu’elles ont atteint et le niveau d’efficacité qu’elles souhaitent obtenir, elles doivent alors réfléchir aux investissements appropriés en termes de temps et de ressources. Du fait des interdépendances pour passer d’un niveau à un autre, une

succession d’étapes est nécessaire pour atteindre le niveau dit « Stratégique ». La définition de la feuille de route pour y parvenir s’appuie sur les caractéristiques différenciatrices suivantes, dictées par les organisations leaders en la matière et sur leur application à chaque domaine ou discipline :

• Opérations du Datacenter et gestion des installations• Serveurs• Stockage• Réseaux• Résilience métier • Gouvernance des applications, des outils et des équipes IT

Opérations du Datacenter et gestion des installationsLes Datacenters stratégiques accordent une très grande attention à la conception de leurs installations et savent qu’ils ont besoin d’une vue globale pour gérer leur Datacenter comme un système unique. Ils planifient l’alignement avec les besoins métier pendant toute la durée de vie utile d’une installation informatique en prévoyant l’alimentation, l’espace au sol, la capacité et la disponibilité, avec pour résultats une meilleure prévisibilité et moins d’interruptions pendant les modifications et les créations. Les enseignements que transmettent les leaders sont les suivants :

• Ajuster la capacité et la disponibilité. Prévoir la capacité et la disponibilité pour répondre aux besoins métier des centres principaux et de secours. Continuer à gérer l’efficacité à l’aide de logiciels de supervision et de gestion en temps réel.

• Concevoir en visant la flexibilité. Vérifier que les investissements offrent l’évolutivité nécessaire pour prendre en charge des changements rapides liés à la demande et aux technologies, par exemple en créant une nouvelle capacité de manière incrémentale sur le long terme, et en concevant des systèmes mécaniques/électriques permettant de modifier les équipements sans interrompre les opérations.

• Optimiser l’ensemble des coûts à long terme. Veiller à pondérer les dépenses d’investissement et les coûts d’exploitation dans la conception des installations, et mesurer l’efficacité énergétique et la consommation électrique en temps réel.

85 % des responsables de Datacenters stratégique planifiant des projets majeurs, et 77 % de ceux envisageant des projets de planification affirment avoir décidé de faire appel à une aide extérieure.


ServeursLes opérateurs de Datacenters stratégiques ont consolidé leur infrastructure de serveurs pour obtenir des gains d’efficacité fondamentaux tirés de la gestion des serveurs. Ils comprennent la nécessité de réussir les projets les plus complexes et de tirer parti des outils logiciels et d’automatisation pour aboutir à des niveaux plus élevés de disponibilité et améliorer la qualité de service. Démarche pour valoriser l’ensemble :

• Aller au-delà de la consolidation pour passer à la virtualisation. Améliorer les performances des SLA à l’aide d’outils logiciels et d’automatisation, pour déplacer les images virtuelles entre les serveurs physiques et les Datacenters selon des règles prédéfinies.

• Préparer l’infrastructure pour le Cloud Computing. Prévoir l’utilisation d’un portail en libre-service pour provisionner en ligne les machines virtuelles, avec la possibilité de choisir la capacité, le système d’exploitation et le niveau de service.

• Tirer parti des technologies les plus récentes. Avoir une démarche adaptée pour optimiser les systèmes et déplacer les charges applicatives vous permet de tirer parti des infrastructures convergentes (serveurs, stockage et systèmes réseaux dotés de logiciels de gestion pré-intégrés).

StockageLes Datacenters stratégiques doivent savoir traiter tous les aspects de l’optimisation et de la gestion du stockage. Il est indispensable d’anticiper l’explosion du stockage, en recourant à des logiciels et à des systèmes de gestion basés sur des règles de gouvernance, afin de réduire les interventions manuelles pour provisionner et gérer le stockage. Les orientations retenues par les leaders sont les suivantes :

• Optimiser davantage le stockage. Les leaders implémentent quatre à six fois plus de techniques d’optimisation du stockage, notamment la virtualisation, la déduplication, le provisionnement à la demande, etc.

• Réduire la durée des interventions manuelles des architectes de stockage. Mettre en œuvre les technologies de gestion du stockage, surtout le catalogue de service de stockage, supportant le libre-service et la gestion fondée sur des règles.

• Ne pas négliger la sauvegarde et l’archivage du stockage. Avec l’explosion du volume du stockage, les leaders ont compris qu’ils doivent gérer le cycle de vie des données dans sa globalité. Envisager des approches plus sophistiquées de la sauvegarde du stockage, notamment la géo-réplication ou les groupes de cohérence contenant des instances multiples. Pour l’archivage, adopter des outils eDiscovery de mapping des données et des processus clairement définis pour les audits.

« La création d’un nouveau Datacenter nous a fourni davantage d’espace, un refroidissement et une alimentation plus efficaces et plus éco-performant, et une distribution de service plus robuste. L’incorporation de niveaux supérieurs de redondance en a été la composante majeure. » – Martin Constant, Directeur Corporate des technologies de l’information, NORAMPAC – Industrie papetière et du conditionnement, Canada

« Nous utilisons déjà du stockage hiérarchique automatique, la virtualisation du stockage et la déduplication ainsi que l’allocation dynamique des ressources (on demand). » – Pierre Debagnard, Directeur général d’Albiant-IT, groupe BPCE, France


RéseauxAujourd’hui, le réseau est soumis à de nombreuses pressions externes, notamment l’explosion des smartphones et l’accélération considérable des demandes d’accès aux applications et aux données qu’ils ont entraînée, l’utilisation croissante de la vidéo et l’adoption du Cloud Computing. Les leaders ont compris qu’ils devaient mettre en place une stratégie réseau pour le Datacenter. Au-delà des techniques traditionnelles d’optimisation de réseau, ils doivent opter pour des approches englobant la gestion de réseau et l’automatisation. Le but est d’améliorer globalement l’efficacité et la flexibilité de l’informatique. La démarche des leaders est la suivante :

• Développer et exécuter une stratégie réseau. Adopter une vue globale et à long terme qui prenne en compte le réseau, les serveurs, le stockage et les applications, ainsi que leur gestion de bout en bout (E2E), tout en les pondérant par rapport aux objectifs métier et financiers.

• Implémenter la gestion du réseau et l’automatisation. Utiliser des outils et des processus permettant des ajustements réseau afin de satisfaire les besoins des applications en fonction de règles préétablies et recourir à des outils de prévision pour éviter les arrêts non planifiés.

• Concevoir en visant l’agilité. Rajoutez à l’architecture la capacité de provisionnement automatique des services réseau en fonction de règles prédéfinies, avec une intervention manuelle minimale.

Résilience métier La capacité à gérer le risque informatique est essentielle pour permettre la croissance, gérer des environnements métier en pleine mutation et apporter une réponse aux nouvelles réglementations, aux menaces pour la sécurité et aux arrêts de service. Les leaders se distinguent dans leurs approches et dans leur capacité à atténuer les risques et à saisir les opportunités potentielles d’optimisation. Les stratégies des leaders reposent sur les priorités suivantes :

• Analyser le plan de continuité opérationnelle. Éviter de dépendre uniquement d’une sauvegarde et d’une reprise sur bandes, aussi bien pour le Datacenter principal que pour un site distant. Combiner les opérations de stockage sur disque sur site et hors site pour assurer les sauvegardes.

• Avoir une vision claire de l’impact d’une indisponibilité des systèmes sur les processus ou applications. Les leaders offrent un niveau optimal de disponibilité pour répondre aux besoins métier en ayant recours à une configuration active-active, permettant une reprise en ligne rapide des systèmes en cas de défaillance.

• Connaître les exigences de conformité et les réglementations imposées pour votre activité métier. Avoir une vision claire de vos besoins potentiels d’archivage à long terme, et bien identifier dans quelle mesure les fonctionnalités de vos moteurs peuvent vous permettre de répondre aux exigences de mise en conformité. Mettre en place un processus bien défini pour les audits et des fonctions d’archivage eDiscovery.

Gouvernance, applications, outils et personnelLes responsables de Datacenters stratégiques créent un environnement permettant d’utiliser de nombreuses bonnes pratiques de gestion :

• Utiliser un portefeuille centralisé pour gérer les applications. Les leaders peuvent également appliquer différents niveaux de service et de support aux applications selon que le propriétaire de l’application est disposé à payer pour le service rendu.

• Etudier avant tout investissement informatique à la fois les possibilités de dépense d’investissement (Capex) et de dépense d’exploitation (Opex). Les leaders utilisent des logiciels de supervision et de gestion pour s’assurer d’avoir une vision globale des coûts d’exploitation, ainsi que pour leurs prises de décisions d’investissement ponctuelles.

• Implémenter des procédures et des règles décisionnelles. Les leaders ont recours à des procédures et des règles documentées pour faciliter la prise de décision liée aux opérations du Datacenter.


Gravir les échelons de l’échelle de l’efficacité : études de cas

Associazione Bancaria Italiana (ABI) : passage du niveau « Datacenter de base » au niveau « Datacenter Consolidé »

ABI, l’Association des banques italiennes, est un organisme à but non-lucratif qui représente les intérêts des instituts financiers italiens tant au niveau national qu’à l’étranger. Le siège social de l’association se trouve à Rome, dans les bâtiments du Palazzo Altieri, un monument historique national regorgeant d’importantes œuvres d’art.

En 2010, l’infrastructure informatique d’ABI se composait de 110 serveurs et de 50 commutateurs et routeurs, hébergés dans six salles de serveurs distinctes. Ces salles étaient dispersées dans tout l’édifice et gérées par une équipe de six administrateurs informatiques et de 19 informaticiens. Ces systèmes prenaient en charge 600 connexions internes et plusieurs milliers de connexions externes par l’intermédiaire d’un portail Web. La virtualisation n’avait pas été mise en œuvre. Les salles de serveurs n’étaient pas correctement équipées ou refroidies. L’obligation d’assurer séparément la maintenance de chacune des salles générait un manque d’efficacité au sein de l’équipe. Déterminée à faire progresser son infrastructure, ABI a décidé d’opter pour la consolidation de ses salles, en commençant par centraliser son Datacenter en une seule installation.

L’un des défis particuliers rencontrés par ABI était qu’elle devait installer le nouveau Datacenter au sein de son siège social, qui, du fait qu’il est classé monument national, est soumis à de sévères restrictions limitant toute modification

structurelle. Néanmoins, ABI avait trouvé un espace exploitable : un hall d’une grande hauteur sous plafond d’environ 80 m² et avait donc commencé à le rénover.

Après avoir déterminé qu’elle ne pouvait pas remettre totalement à niveau le site (par exemple, il était impossible d’y installer un refroidissement sous faux-plancher), ABI a choisi un système de refroidissement innovant, basé sur des blocs APC de refroidissement par circuit d’eau intégrés aux armoires, connectés à des refroidisseurs placés au-dessus des armoires. En transformant ainsi son Datacenter, ABI estime avoir réduit la consommation électrique moyenne de l’infrastructure informatique d’environ 35 %, soit 25 kW.

« Nous gérons actuellement les applications à l’aide d’outils individuels, mais nous prévoyons d’implémenter une seule plateforme de gestion à l’avenir. » – Xiao Xiao Bin, Directeur informatique, INESA information, secteur des services informatiques, Chine

« Notre système fournit un refroidissement directement à l’équipement informatique, et évite de climatiser toute la salle. En transformant notre Datacenter, nous avons réduit la consommation électrique moyenne de l’infrastructure informatique d’environ 35 %, soit 25 kW. » – Antonio Buratti, DSI, ABI

Maintenant qu’ABI a modernisé ses installations, en privilégiant les équipements mécaniques/électriques, l’alimentation et le refroidissement, elle a ouvert la voie à l’évolution vers un Datacenter consolidé. Elle prévoit de consolider davantage ses serveurs – en passant d’unités en armoire à des lames dont les densités plus importantes peuvent désormais être prises en charge par un système de refroidissement plus efficace et qui, en conséquence, permettent aussi une plus grande virtualisation des serveurs. ABI prévoit en outre d’incorporer des outils de gestion avancés qui augmenteront l’efficacité du Datacenter, en permettant d’exploiter la totalité de l’installation, depuis la supervision des armoires jusqu’à l’exploitation des systèmes de sécurité des installations, et ce, depuis un tableau de bord unique.


Université De Bristol : investir dans un Datacenter stratégique

L’Université de Bristol est une université britannique de premier plan, spécialisée dans la recherche, proposant une vaste gamme d’études s’appuyant sur du calcul intensif Haute performances (HPC) dans différentes disciplines : climatologie, aéronautique, séquençage génomique, médecine sociale, économie et chimie. Ses Datacenters dédié au HPC doivent répondre aux besoins en recherche et en enseignement, exigeant énormément de capacité, pour plus de 600 chercheurs et étudiants.

En plus de son principal Datacenter d’entreprise, l’Université possède deux Datacenters distincts qui sont utilisés exclusivement pour héberger ses systèmes HPC et de stockage des données de recherche, dont l’exploitation correspond au niveau Disponibilité. Les infrastructures du Datacenter offrent de hauts niveaux de virtualisation et de redondance grâce à une configuration système distribuée et en clusters. Le plus grand Datacenter comprend 38 armoires dans une allée chaude APC. Le plus petit comprend 12 armoires APC dans une configuration en allée chaude similaire. Ils hébergent un total de 600 nœuds de serveurs et 1,3 pétaoctets de stockage.

En 2006, l’Université a mis au point un plan de transformation de ses centres sur dix ans, impliquant une mise à niveau majeure de son infrastructure, avec l’ajout de nouvelles fonctionnalités destinées à l’optimiser. Malheureusement, le campus ne dispose que d’un espace limité. Aussi l’Université a-t-elle eu l’idée de transformer un ancien réservoir d’eau en un nouveau Datacenter. Cet espace unique présentait des difficultés inhabituelles, notamment l’obligation de transférer les équipements cinq étages plus haut, car le réservoir se trouvait sur le toit du bâtiment de Physique. Une autre contrainte était qu’aucune interférence électromagnétique ne devait affecter le radiotélescope de l’Université, installé lui aussi sur ce toit. Par chance, il y avait aussi d’autres avantages, notamment un refroidissement naturel par le vent, car le bâtiment Physique est l’un des édifices les plus élevés de tout Bristol.

Au final, la nouvelle installation a permis de disposer de plus de 190 mètres carrés d’espace au sol, avec plusieurs fonctionnalités de pointe caractéristiques d’un Datacenter stratégique, Ceci inclut notamment une conception modulaire avec deux capsules fermées en allée chaude qui font office de deux Datacenters distincts. Ces systèmes APC à allée chaude refroidis par circuit d’eau peuvent facilement évoluer

en fonction des besoins en puissance de calcul de l’Université. L’approche modulaire offre à l’Université une évolutivité pour l’avenir, tout en réduisant les dépenses d’investissement et en évitant des constructions inutiles. Actuellement configurée à 20 kW par armoire, l’installation est conçue pour prendre en charge des densités plus élevées à l’avenir.

« Nous avons mis au point des outils d’administration légers qui nous permettent de gérer à la fois le Datacenter, les systèmes HPC et les systèmes de stockage des données de recherche avec une équipe de quatre FTE. Cela évite à l’équipe de se rendre au centre pour la maintenance de routine et les tâches de supervision. » – Dr. Ian Stewart, Directeur de l’informatique avancée, Université de Bristol

Le Datacenter prend désormais en charge plusieurs fonctions d’automatisation à la pointe de la technologie, ce qui correspond à une autre caractéristique du niveau « Stratégique ». Une administration automatique évite par exemple à l’équipe HPC de se rendre au centre pour la maintenance de routine et les tâches de supervision. La nouvelle solution permet au Datacenter et à tous les équipements informatiques d’être gérés par une équipe de 4 administrateurs système HPC. Des scripts automatiques communiquent avec les équipements de capteurs APC pour surveiller l’environnement de la salle machine et prendre les mesures appropriées, et peuvent même arrêter les systèmes de calcul et de stockage en cas d’incident de haute gravité.

Pensant déjà à l’avenir, l’Université a prévu de faire passer son parc de 38 unités à 48, avec une date d’achèvement fixée pour la fin du printemps 2012. Elle poursuit activement des initiatives « vertes », en envisageant d’utiliser des processeurs plus éco-énergétiques et de mieux exploiter la puissance de traitement grâce à des logiciels plus intelligents. Cela permet non seulement de réduire les coûts d’exploitation, mais pourrait aussi prolonger la durée de vie du Datacenter.


Albiant-IT, Groupe BPCE : des opérations au niveau stratégique

Albiant-IT est un prestataire de services spécialisé dans l’hébergement et la gestion des Datacenters du groupe bancaire Groupe BPCE, une société française qui propose une gamme complète de services bancaires et financiers à un portefeuille très étendu d’entreprises et de particuliers. Le groupe compte 36 millions de clients servis par 117 000 employés et 8 000 agences. Pour supporter ces opérations, Albiant-IT exploite quatre Datacenters répartis sur deux sites, l’un en région parisienne et l’autre dans le sud de la France. Les quatre Datacenters occupent un espace 7 506 m² susceptible d’être étendu à 9 011 m². Ils accueillent actuellement 18 000 serveurs au total. 80 % des serveurs sont des x86, le reste comprenant des serveurs Unix® et sept mainframes.

Albiant-IT a effectué des investissements stratégiques qui lui ont permis de mettre en place une exploitation optimale de son Datacenter. Le Datacenter est capable de respecter les niveaux de service à 99,999 %, et même 100 %, car ses installations actuelles ont été mises en œuvre il y a tout juste deux ans. Il dispose d’un plan de capacité à dix ans, applicable à son infrastructure informatique et à son infrastructure d’hébergement de services.

Les Datacenters fonctionnent en mode actif-actif, avec une architecture 2(N+1). Chaque Datacenter se réplique mutuellement et les charges applicatives peuvent être déplacées si nécessaire. La capacité peut être ajoutée de façon modulaire, à la fois en augmentant la capacité énergétique et en équipant de nouvelles « salles » dans les installations physiques existantes. La consommation énergétique est mesurée au niveau de l’installation en fonction du plan de capacité énergétique en place. L’accent est surtout mis sur l’optimisation du coefficient d’efficacité énergétique (PUE). L’installation a actuellement un ratio PUE de deux, et son objectif est d’atteindre un ratio de 1,7 dans un futur très proche. Un système complet d’optimisation de la consommation d’énergie a été mis en place. Il fait appel à de nombreuses variables, notamment la population de la salle, la circulation de l’air, l’hygrométrie et l’optimisation de la température.

La virtualisation est très largement répandue, avec des niveaux globaux de virtualisation des serveurs supérieurs à 60 %. La mobilité des machines virtuelles est prise en charge de façon automatique, par exemple en cas de panne d’un serveur. La virtualisation est également intégrée à l’environnement de stockage, avec une déduplication et une allocation de ressource dynamique à la demande. La sauvegarde est effectuée sur site, sur bande et sur disques, avec une géo-réplication. Le réseau est conçu de façon à pouvoir être rétabli en temps réel en cas de panne. La gouvernance est régie par un comité en charge des changements, qui représente chacune des organisations clientes au sein de la banque. Les principaux critères décisionnels garantissent toujours la capacité à fournir la haute disponibilité et à réduire les coûts opérationnels.

« Nous sommes capables de respecter les accords de niveau de service à 99,999 %, et avons mesuré une disponibilité de 100 % depuis le déploiement de notre installation actuelle il y a deux ans. » – Pierre Debagnard, Directeur général d’Albiant-IT, groupe BPCE

Même si le Datacenter fonctionne dans la plupart des cas au niveau stratégique, Albiant-IT réfléchit néanmoins à d’autres domaines d’optimisation. L’un de ces domaines est l’introduction d’une infrastructure convergente. Albiant-IT, avec ses clients BPCE, envisage d’implémenter cette infrastructure à condition qu’elle contribue à réduire les coûts et à permettre un retour sur investissement rapide (ROI).


Évoluer vers un Datacenter stratégiqueLes Datacenters sont soumis à l’obligation constante de s’agrandir et d’évoluer afin de répondre aux besoins en perpétuel changement des métiers qu’ils servent. Pour s’adapter à ces défis, chaque Datacenter adopte une approche légèrement différente.

Aujourd’hui, environ un Datacenter sur cinq opère au niveau stratégique, soit celui d’efficacité maximale. Les entreprises qui ne fonctionnent pas encore à ce niveau peuvent améliorer leur efficacité en stimulant les quatre démarches clés des organisations informatiques exploitant des Datacenters stratégiques :

• Optimiser les serveurs, le stockage, le réseau et les actifs des installations en vue d’augmenter la capacité et la disponibilité.

• Adopter une conception flexible pensée pour accompagner les besoins métier.

• Utiliser des outils d’automatisation permettant d’améliorer les niveaux de service et la disponibilité.

• Planifier l’alignement avec les objectifs métier de l’entreprise et le maintenir à jour.

Pour la plupart des entreprises, atteindre un tel niveau ne se réalise pas du jour au lendemain. Il faut en général plusieurs années de planification et d’investissements stratégiques dans chaque domaine du Datacenter pour parvenir au niveau dit « Stratégique ». Les sociétés nord-américaines employant plus de 500 personnes possèdent la proportion la plus élevée de Datacenters stratégiques, mais ce niveau d’efficacité peut être envisagé par n’importe quelle entreprise. Il existe des Datacenter stratégiques dans toutes les régions du monde et aussi dans des entreprises plus petites.

La plupart des entreprises, quelle que soit leur taille, prévoient de faire appel à une assistance externe pour les projets d’optimisation de l’efficacité, surtout en ce qui concerne les Datacenters stratégiques. Pour mettre en œuvre des niveaux d’efficacité maximaux, les Datacenters doivent continuellement réévaluer leur performance, recalculer leurs investissements dans les outils, les technologies et la gouvernance, et bénéficier du niveau adéquat de compétences et d’assistance. Ce choix permet de rendre les équipes plus efficaces, instaure davantage de souplesse et permet de consacrer plus de temps aux initiatives informatiques stratégiques au service des métiers.

Comment IBM peut vous aiderIBM aide les entreprises du monde entier à planifier, optimiser et automatiser leurs Datacenters afin de soutenir leur croissance et leurs objectifs métier. IBM est le seul à disposer d’une offre étendue de services de planification et de conception des installations pour le Datacenter, le Cloud, la virtualisation informatique, la modernisation du réseau, la résilience métier et l’automatisation. Cette offre vous aide à atteindre les objectifs d’efficacité de votre Datacenter.

Un bon point de départ pour vous lancer consiste à réaliser l’auto-évaluation de l’efficacité du Datacenter. Cet outil en ligne gratuit vous donne une image instantanée de votre niveau d’efficacité en termes de gestion, de serveurs, de stockage et de réseau.

Informations complémentairesPour en savoir plus sur la manière dont IBM peut aider votre entreprise à optimiser l’efficacité de votre Datacenter, prenez contact avec votre représentant IBM ou votre partenaire commercial IBM, ou bien consultez les sites Internet suivants :

ibm.com/fr/data-centre/study

ibm.com/fr/smarterdatacenter

http://www-935.ibm.com/services/us/igs/data-center/assessment.html

http://ibm.com/fr/data-centre/study

http://ibm.com/fr/smarterdatacenter


Méthodologie utilisée pour l’étude

Les informations du présent livre blanc proviennent d’une enquête mondiale réalisée en janvier 2012 auprès de 308 cadres informatiques. Elle a été complétée par des entretiens détaillés avec des responsables de Datacenters représentant les différents niveaux d’efficacité. Les personnes interrogées sont des cadres informatiques ayant la responsabilité ou de l’influence sur la stratégie des Datacenters de leur entreprise. Il s’agit dans tous les cas d’entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions de dollars avec au moins un Datacenter. Les personnes interrogées ont été choisies de façon aléatoire parmi des panels internationaux et provenaient de sept pays différents : États-Unis, Brésil, Canada, Chine, Allemagne, France et Inde. Les données communes ont été extraites

grâce à une pondération des dépenses informatiques consacrées aux serveurs, au stockage, aux réseaux d’entreprise, aux logiciels et aux services (sauf télécoms et externalisation). Les personnes interrogées ont été contactées par téléphone et il leur a été demandé de répondre à l’enquête sur Internet. Les parties téléphoniques et Web de l’enquête ont été gérées dans la langue des répondants.

L’enquête demandait aux personnes interrogées de fournir des informations sur leurs Datacenters, leurs outils, leurs technologies et leurs processus dans 8 domaines différents : opérations du Datacenter, gestion des installations, serveurs, stockage, réseau, applications et outils, gouvernance et gestion du personnel IT. L’objectif de ces questions consistait à déterminer le niveau d’efficacité du Datacenter dans chacun de ces domaines. Les données de l’enquête ont été importées dans un modèle IDC conçu pour évaluer et classifier l’efficacité de chacun de ces domaines et les synthétiser afin d’obtenir un classement global de l’efficacité des Datacenters (Figure 7). Ce modèle étudie les paliers permettant aux Datacenters d’améliorer leur infrastructure et a identifié plusieurs domaines – notamment la disponibilité/la résilience, le rapport coût-efficacité et la flexibilité – qui permettent de fournir la capacité requise à l’entreprise.

Sur le plan démographique, les personnes interrogées se répartissent comme suit :

• 60 % proviennent de marchés matures, 40 % de marchés en expansion

• 63 % proviennent de grandes entreprises, 37 % de PME• 83 % étaient des directeurs informatiques, 17 % des DSI• 25 secteurs dont la finance, les communications, l’industrie,

la distribution, le secteur public, etc.

L’enquête a été enrichie par cinq interviews très complètes de cadres gérant des Datacenters en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. Les personnes interrogées avaient la responsabilité à part entière des opérations du Datacenter, lesquelles correspondaient à toutes les étapes d’efficacité du Datacenter.

Figure 7. L’étude a identifié quatre niveaux d’efficacité des Datacenter dans le monde entier.

17 %

De base Consolidé Disponible Stratégique

32 %30 %

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Niveau d’efficacité

1 écart standard

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Compagnie IBM France 17, Avenue de l’Europe92275 Bois-Colombes CedexFrance

La page d’accueil d’IBM est accessible sur le site :ibm.com

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