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Quelques instants sur moi !
• Juriste / Sciences Po• 15 ans le public, 8 dans le privé (ESS)• Animateur de Pays de la Loire 2040• Compagnon de route de la 27° Région• Directeur de la Plateforme régionale d’innovation
du design
Le programme de la journée
• 4 points + 1 • D’abord : pourquoi le design• Ensuite : comment le design• Les 2 premiers points le matin, le reste l’après-
midi• C’est parti !
Le quoi ?
• Le design, n'est pas un adjectif (une lampe design), • Le design n'est pas un art (le design de signature)• Le design est donc plutôt un artisanat, qu'on peut appliquer à
des produits, à des espaces, à l'informatique, au graphisme, àl'acoustique, mais aussi à la conduite de projet : on appelle ça alors le design stratégique
• Le design est un mode opératoire non linéaire qui se conduit en fonction de l'utilisateur final du produit ou service qui estmis en œuvre
• « une démarche créative méthodique qui peut-être généralisée à tous les problèmes de conception » Roger Tallon, dictionnaire Larousse Encyclopédique
4 notions dans cette partie
• Itération• Désirabilité• Contestation• Créativité
Vive l'échec !
• veille => compréhension => observation => synthèse => créativité=> prototypage => test est le schéma idéal.
• Mais si à un moment l'étape suivante remet en cause l'étape précédente (une observation qui remet en cause la compréhension, un test qui met à mal les prototypes, un prototype qui rend tangible la mauvaise idée, un « insight » non détecté dans la veille ...), eh bien on repart en arrière.
• Dans le design, on est content de se tromper. Ainsi, on exclue des hypothèses, et on restreint le champ d'investigation. L'erreur est une méthode !
• « se tromper vite, pour réussir encore plus vite » Tim Brown
Le facteur humain
• L'ingénieur construit une solution, issue de sa technicité. Le financier dit oui ou non. C'est ainsi que se construisent nombre de produits ou services (avec une étude de marché, mais nous en reparlerons). Et qu'ils échouent.
• Le designer va ajouter la désirabilité à la faisabilité et à la viabilité. Comment faire pour que le produit ou le service fasse envie ? Rentrent alors en ligne de compte nombre de paramètres (beauté, ergonomie, praticité, image de soi qu'il renvoie, histoire qu'il raconte, …).
• Cela permet d'éviter la boite noire, spécialité de la silver economy par exemple.
Voir « boite noire » dans le design de A à Z
La question, c'est souvent
la question• Ces 2 téléphones sont sortis le même mois, en janvier 2007. L'un d'entre
eux a révolutionné son époque, saurez-vous le reconnaître :-) ?• Avant l'Iphone, un portable c'était un écran, un clavier et de la technologie
dedans. Tout le monde parlait de convergence, mais Apple l'a fait. Pour pouvoir regarder le web, des films, il fallait un écran plus grand. Un téléphone de poche devait tenir dans la poche, alors Apple a enlevé le clavier.
• Dans chaque projet, il y a des données de départ pour l'enclencher. En design, on appelle ça le brief. Le premier travail consiste en challenger le brief : est ce vraiment la bonne question, les contraintes que je me donnent sont elles les vrais contraintes, les objectifs sont ils exactement les bons également, etc ?
La parole àDavid Kelley
d'Ideo• Deux choses à retenir de ce film : • 1. Quand on raconte une histoire, on captive son auditoire• 2. La créativité, c'est 5% d'inspiration, 95% de transpiration. Il y a
des méthodes pour utiliser sa créativité, qui permettent des résultats même quand on pense ne pas en être pourvu. Ce sera l'objet de cette journée que de les présenter. Nous en testerons quelques unes dans une autre séance
Le Ted talk : http://www.ted.com/talks/david_kelley_how_to_build_your_creative_confidence.html
Creative confidence est un livre des frères Kelley, qui n'est pas encore traduit en français.
Avant toute chose
• Nous allons rentrer dans la présentation des méthodes de créativité et des outils du design stratégique.
• Une étape existe en amont du schéma présenté tout à l'heure, celle de la mobilisation.
• Se mobiliser soi même, et mobiliser les ressources dont on a besoin : temps, appuis, équipe projet.
• Il s'agit, avant de se lancer, de réunir les conditions de la qualité.
4 étapes encore
• Bâtir son brief, au sens où il a été présenté tout à l'heure, • Maîtriser le temps de la créativité, et bâtir sa mobilisation en conséquence, • Commencer à rendre tangible le projet grâce à des outils de créativité et de
compréhension,• Mobiliser une équipe autour de soi, riches de ses différences et de ses
complémentarités
Le brief, le pitch, l'histoire,
bref, le cœur
• Pour pouvoir challenger un brief, il faut l'écrire, et le rendre compréhensible, à l'image d'un elevator pitch.
Je vous propose trois méthodes : • Partir d'un texte de présentation, puis l'affiner grâce à la
pensée visuelle• Utiliser le mindmapping• Utiliser la pensée Post-itCe travail réalisé, vous aurez les bases pour faire votre
propre brief et commencer à ébaucher votre histoire...
La pensée visuelle
Avec la pensée visuelle on change le texte en dessins.Plusieurs avantages : •on visualise, et donc on fait marcher sa pensée créative•on relève les ambiguïtés•on trouve les nids àcomplexitéSource : bla bla bla de Dan Roam (video en anglais)
La grammaire visuelle de Dan RoamPour les noms, pronoms, adjectifs de qualité, verbes simples, on réalise des portraits.C'est à dire une représentation visuelle simple d'une personne, d'un lieu ou d'un objet
Combien ? Où ? Quand ?Pour les adjectifs de quantité, et montrer combien de choses il y a on réalise des diagrammes
Pour les prépositions, les conjonctions, pour montrer où se situent les choses on fait des cartes
Pour les prépositions et les conjonctions de temps, on fait des chronologies.
Pourquoi ? Comment ?Pour les noms complexes et les schémas complet on associe des diagrammes et des cartes dans des graphiques à plusieurs variables qui montrent pourquoi ces choses se produisent
Pour les verbes complexes, les schémas complets on associe cartes et chronologies dans des logigrammes qui montrent comment les choses interagissent
Le mindmapping
Le mindmapping permet de passer de la pensée linéaire àla pensée visuelle.Les adeptes de la méthode QQOQCCP peuvent faire des ramifications par questionnement sur une page A4, puis compléter, et regarder les liens entre les différentes « patates » de leur feuille. Puis recommencer leur mindmap s'il le faut.Source : « organisez vos idées avec le mindmapping » ou www.petillant.com
La pensée Post-it
• Le Post-it est un ami du créatif. Il est utilisé avec un gros feutre, pour ne pouvoir mettre qu'une idée/notion par Post-it.
• Dans cette méthode, on utilise une feuille de paper board, on met en bas la situation actuelle, en haut ce à quoi on veut arriver, et entre les deux les Post-it avec tout ce qui vous vient à l'esprit.
• Après, on peut réorganiser autant que de besoin.
Le piège du temps
Il n'existe pas de méthode particulière pour cela qui viennent de la pensée créative.Simplement, deux recommandations : 1.Avec la méthode itérative, on peut avoir envie de peaufiner ad vitam aeternam son projet. Il faut donc se donner les limites et les tenir.2.Lorsqu'on embarque une équipe dans un projet créatif, il faut alterner temps forts et temps faibles, sans pour autant trop espacer les premiers. Sinon on court le risque de devoir recommencer. Il faut donc ponctuer l'aventure avec des workshops qui ont vocation à produire de l'idée. Ce qui demande de la préparation.
Disposer d'un modèle cohérent
et intelligible
L'étape suivante consiste à traduire en un modèle systémique et partageable le fruit de vos premières réflexionsSystémique parce qu'abordant la question sous toutes ses formes. Partageable, car il s'agira bientôt de convaincre une équipe projet.Source : « Business Model Nouvelle Génération ». La conférence filmée : http://vimeo.com/15623845
Business Model Canvas
Le Business Modèle Canvas est une matrice visuelle (canvas) constituée de 9 blocs qui décrivent les 4 grandes dimensions d’une organisation : Les utilisateurs, l’offre, l’infrastructure et le modèle économique. Utilisé principalement par les start-ups et les grands groupes, il est parfaitement adaptable à l'économie sociale et solidaire et au service public.Pour plus de détails : la fiche technique de Laval Mayenne Technopole
• Ce travail permet d'avoir un panorama complet des enjeux, mais il va surtout constituer une base qui va permettre d'avancer dans le projet, à travers de multiples utilisations, sous de nombreuses formes.
• A ce stade, il n'est connu que de vous, il doit maintenant être rendu intelligible pour tout le monde.
• Et pour cela, il y a le ...
Le blablamètre
C'est un outil de Dan Roam pour utiliser la pensée visuelle. Il est extrêmement utile pour objectiver la qualité d'un texte et sa compréhension.
Ce qu'il appelle le vivide ici est la pensée visuelle telle que présentée tout àl'heure.
Une équipe projet :
Pourquoi ?On dit qu'un cheval dessiné à plusieurs a toutes les chances de ressembler àun dromadaire. Et c'est certainement vrai si les enjeux et les visions ne sont pas partagées. Il s'agit là pourtant de créer une équipe interdisciplinaire : •Parce qu'on est plus intelligent à plusieurs, et que nous sommes en plein exercice de créativité. Avoir avec soi des expertises différentes est utile.•Parce qu'associer les parties prenantes (collaborateurs, utilisateurs, …) permet d'avoir des visions concrètes, et les méthodes utilisées permettent une parole libérée.•Parce que la créativité nait souvent des pensées différentes lorsqu'on tente de les associer. Et la diversité oblige à la clarté dans les objectifs et les modalités.
Une équipe projet :
Comment ?Il va falloir conquérir votre équipe, la motiver et la convaincre.Le storytelling est une méthode judicieuse pour cela. Il vous permettra de donner du sens à votre projet. Décrié en France, il est pourtant un moyen de préciser son projet, et d'en saisir la portée. Il consiste essentiellement àretourner le discours habituel (qu'est ce que je fais, comment je le fais, à quoi ça sert) pour lui donner plus de portée (quel est le sens de ce que je fais, quels moyens j'utilise pour atteindre cet objectif, et à quoi j'aboutis).La pensée visuelle, et notamment l'outil de Dan Roam qui se nomme FOREST, permet de modeler son discours de façon à ce qu'il soit plus convaincant.
Sources : « Bla Bla Bla » et la video TED de Simon Sinek: Comment les grands leaders inspirent l'action
Le storytelling
Le storytelling consiste à mettre en narration. Les grands groupes, comme les responsables internationaux, se préoccupent de l'histoire qu'ils racontent bien au delà des solutions qu'ils proposent.
C'est une méthode fréquente pour les designers qui utilisent les storyboards, les planches de contact entre l'utilisateur et le service/produit, et de nombreux autres outils qui prennent le parti de mettre en histoire les projets.
Ces outils sont très puissants pour arriver à bien visualiser le projet, mais ils demandent une pratique qui confine au professionnalisme.
Sources : « la méthode storytelling, le guide », les outils du storytelling de servicedesigntools.org, le blog de Sébastien Durand, spécialiste français du storytelling
A FOREST
Dan Roam propose une méthodologie sur la base de l’acronyme FOREST : F comme Forme (voir avant), O comme Opposé (la prise en compte des arguments contraires), R comme Reconnaissable, E comme Evolutif (passage du texte au visuel, puis du visuel au texte etc.), S comme Substance (trouver l'idée force, la mettre en premier, puis expliquer les modalités), T comme Toucher sa cible (en adaptant la présentation au public cible).
Empathie inside
"le problème avec les études de marché, c'est que les gens ne savent pas ce qu'ils ressentent, ne disent pas ce qu'ils pensent et ne font pas ce qu'ils disent" disait David Ogilvy, qui a créé tout seul la plus grande entreprise de pub du monde au 20° siècle.
Pour comprendre l'environnement du projet, il va falloir aller beaucoup plus loin que lire des enquêtes du CREDOC, de l'INSEE ou des écrits savants.Non qu'ils sont faux, ils sont insuffisants : il leur manque le plus souvent l'empathie. En outre, la prospective est un outil majeur en ces temps incertains.
Comprendre : apprendre, écouter, analyser, ressentir
• A ce moment du projet, il est utile de mélanger sources expertes, observation in situ et sources inspirantes.
• A l'instar de la prospective française, qui place l'humain au centre de ses travaux, là où les USA pratiquent la futurologie en laboratoire, la pluralité des sources mais aussi de la qualité des information (objectives –subjectives, expertes-praticiens-utilisateurs, etc.) sera très utile pour bien comprendre les enjeux, avant de passer à la conception proprement dite.
Avoir une vision systémique et
inspirante
• Un outil systémique autour du Business Model Canvas va nous permettre de repérer tout l'environnement. Il permettra le cas échéant d'affiner le BMC, et devra être conservé pour pouvoir être reconsulté, revisité, complété, par la suite.
• Mais au delà de la systémique, il ne faut pas oublier de se donner des sources inspirantes. Le design a un outil puissant pour ça : la planche de tendance ou moodboard.
• Enfin, forts de ces deux éléments, vous pourrez commencer àréfléchir à vos scénarios.
Utiliser le Business Model
Canvas (1/4)C'est l'espace de conception du projet.•Etat du marché : segments, besoins, enjeux, …•Etat du secteur : partenaires, homologues, nouveaux entrants, acteurs proches, ...•Prospective : tendances technologiques, sociétales, réglementaire, socio-économique, …•Forces macro-économiques : ressources humaines et matérielles, solidité économique des ressources, ...
Prospective
Etat du marché
Forces macro-économiques
Etat du secteur
Soyez Tendance
• Choisissez des sources inspirantes, des choses qui sortent du cadre sans être complètement étrangères à votre projet, construisez votre moodboard et gardez làquelque part.
• Ouvrir un Scoopit ou l'équivalent avec des articles inspirants peut également vous aider àgarder des sources différentes pour plus tard. Éléments retenus pour un débat sur le
franchissement de la Loire à Nantes
La prospective au présent
• « La crise, c'est ce qui sépare le vieux du neuf » A. Gramsci• Le monde change à toute vitesse, beaucoup pensent que la crise
actuelle, vu son ampleur et sa force est en fait la marque d'un changement de civilisation (lire l’article de Philippe Destatte).
• Il est urgent de chercher à comprendre ce qui se passe. Certaines sources nous éclairent : Futuribles, Proâme, les Kipp, le café de la prospective, we demain, Soon Soon Soon, Millénaire 3, The lab, Twin Partners, Usbek&Rica, et pour le numérique InternetActu.net
• On peut aussi chercher des sources nouvelles en s'aidant d'Alertes Google.
Rendre tangible ses utilisateurs…
Un persona est un modèle, un utilisateur virtuel qui doit refléter une partie de vos futurs utilisateurs.La création de persona permet de se débarrasser de l’utilisateur lambda, cet être flou, pour y substituer une personne aux besoins identifiés, identifiables et partagés par l’ensemble de l’équipe‐projet.Il permettra de se poser la question de sa réaction face au projet dans la phase de conception.
Rendre tangible ses utilisateurs…
Il existe un moyen mnémotechnique basé sur le mot persona.•P pour Primaire : on doit pouvoir faire le lien avec vos observations•E pour Empathie : donnez‐lui un nom et une image, incarnez‐le•R pour Réaliste : posez‐vous la question de savoir s’il est crédible•S pour Singulier : il ne doit pas se chevaucher avec d’autres profils•O pour Objectifs : vous avez vos objectifs, il en a également. Déterminez‐•les•N pour Nombre : pas plus de 3 ou 4•A pour Applicable : posez vous la question de son utilisation de votre projet.
… et se poser les questions qui
vont avec
Grâce à la carte d’empathie, on va pouvoir faire le tour de ses utilisateursSource : Business Model Génération
Que voit‐il ?EnvironnementAmisCe que le marché propose
Qu’entend‐il ?Ce que disent ses amisCe que dit son chefCe que disent les personnes qui comptent
Que pense et que ressent‐il ?Ce qui est vraiment important
Préoccupations majeuresInquiétudes et aspirations
Que dit et que fait‐il ?Attitude en public – Apparence Comportement vis-à-vis d’autrui
SouffrancePeursFrustationsObstacles
GainDésirs/besoinsCritères de réussiteObstacles
Avoir une veille stratégique
opérationnelleQuand arrive le moment du benchmarking, les équipes souffrent du caractère laborieux de l’exercice, les grilles d’analyses réalisées ex nihilo s’avèrent souvent inopérantes en l’état et la communication des homologues est souvent enjolivée (sans parler de la non-communication sur les échecs).Une veille métier permanente, appuyée sur le web, permet de lever tous ces biais. Les outils de veille utilisés par les spécialistes de l’intelligence économique – et qui font partie intégrante de la vie professionnelle des designers et des métiers de l’innovation – sont utilisables par tous et très rapidement. En quelques mois, on accumule suffisamment d’information pour pouvoir réaliser un benchmarking en profondeur, utile et fructueux.
Avoir une veille stratégique
opérationnelle
Sources d’information : •Sites Internet professionnels•Alertes sur mots clés•#hashtags sur Twitter•Pages sur Facebook•Linkedin/Pulse•Sources d’homologues
Agrégateur de flux RSS : •Flux RSS des sites•Flux RSS des pages FB, des Scoopit, …•Flux créés avec des sites spéciaux•Traitement spécial pour Twitter
Sites de favoris : •Un compte global chez delicious ou diigo avec des mots‐clés pour s’y retrouver (la folksonomie)•Un compte pour des agrégations particulières (veille inspirante, …) chez Scoopit ou équivalent
Utiliser le Business Model
Canvas (2/4)Le fruit du benchmark peut alors permettre de regarder chacun des éléments des 9 blocs en se posant les 4 questions suivantes : •Exclure : Quels facteurs considérés depuis des années par mon secteur comme des éléments d’efficience puis-je éliminer ?•Atténuer : Quels éléments doivent être atténués ?•Renforcer : Quels éléments doivent être renforcés ?•Créer : Quels éléments, absents jusqu’ici de mon secteur, faut-il créer ?
Ce sera une source d’inspiration forte pour l’étape suivante de la conception
‐ coûts + Valeurs
Exclure
Atténuer
Renforcer
Créer
Source : Stratégie Océan Bleu + BMC
Mais surtout…
Au-delà des études expertes, qui renseignent sur les grandes masses mais rarement sur les comportements individuels, une démarche qui emprunte au design va faire appel àl’observation in situ.Entretiens personnalisés àdomicile ou au travail, immersions participatives, « vis ma vie », autant de méthodes qui font appel àl’empathie
EMPATHIE [ ɑ ̃pati ] n. f.♦ Faculté de
s'identifier à quelqu'un, de ressentir ce qu'il ressent.
Les 6 comportements secrets de l’empathie définis par Ideo1.Minimisez votre présence : pour comprendre le point de vue de l’autre, fondez vous dans le décor.2.Montrez que vous inspirez une écoute de confiance : les pensées authentiques font surface lorsque les personnes ne se sentent ni évaluées ni jugées.3.Faites de la curiosité votre guide : suivez les instructions ... jusqu’à un certain point. Creusez les thèmes qui vous intéressent, n’hésitez‐pas a demander “pourquoi ” et “dites‐moi en plus ”.4.Ancrez la conversation dans le réel : évitez les généralisations en demandant des exemples. Révélez des anecdotes spécifiques autour d’évènements précis.5.Soyez ouverts : votre langage corporel définit le ton que la personne interviewée suivra . Êtes‐vous anxieux ou confus ? Êtes‐vous ouverts à des chemins inattendus?6.Cherchez des anecdotes à forte résonnance, non pas des normes évidentes. Ne cherchez pas à valider, cherchez à générer .
Le truc en plus : Pour explorer des solutions nouvelles, allez voir des utilisateurs extrêmes ou marginaux. Pour confirmer des hypothèses, allez voir des utilisateurs types.
L’apport des analogies
Dans l’exploration, il peut être utile d’aller chercher des idées dans des domaines connexes à son secteur, qui ont peut-être trouvé des solutions à des questions qui sont les vôtres.
Le vif du sujet
A ce stade, avec un bon brief de départ, une bonne équipe et un travail d’observation et de décorticage des enjeux/contraintes, vous pouvez passer à la conception.C’est là où la créativité est nécessaire. C’est là oùla méthodologie est la plus importante.
Surprise : 4 parties !
• C’est la fin du cycle du design : idéation, prototype, test avec un ajout : l’évaluation pour bien être sur que tout ce travail a en définitive du sens.
• Chaque étape fait appel à des méthodologies précises, et demande un état d’esprit particulier: bienveillance, curiosité, empathie
Step by step
A ce moment de l’aventure, vous avez beaucoup de matière première qu’il faut traiter : BMC et ses appendices, personas, moodboard, résultat des observations empathiques, éventuellement mindmaps, etc.Pour avoir une vision systémique, c’est bien de tout pouvoir voir en un seul coup d’œil. Si vous ne disposez pas d’une pièce dédiée, l’acquisition de grands panneaux permet de déployer quand on travaille, et de ranger dans un coin.Le danger quand on est à ce point, est de vouloir trouver des solutions immédiatement. Le design thinking recommande au contraire àce moment de décomposer : trouver des insights inspirants, et formuler les questions avant de passer à la créativité.
Les insights inspirants
Prenez les informations que vous avez pu réunir, reliez les entre elles, notez ce que ça vous inspire, puis cherchez d’autres relations, et recommencez jusqu’à épuisement. Vous aurez plein d’insights dans lesquels vous pourrez piocher dans la suite de votre démarche de projet.
Génération d’idées
Vous avez ajouté une nouvelle couche avec vos insights inspirants.Avant d’allumer le feu du brainstorming, il vous faut réaliser le petit bois des questions qui vous permettront de vous assurer une séance de créativité féconde.Deux outils, à utiliser à partir des insights inspirants : •Comment pourrions nous ?•Et si ?
Créer le climat d’idéation
On obtient de bons résultats dans une séance d’idéation collective, àla condition de :•Evacuer tout jugement•Encourager les idées farfelues•Élaborer à partir des idées des autres•Rester centré sur le sujet•Tenir une conversation à la fois•Être visuel•Produire en quantité
Outils de brainstorming
Il y a des tonnes d’outils pour faire un bon brainstorming. Le principe est de rythmer le temps, en faisant des exercices nouveaux dès qu’il y a début d’essoufflement. Creative Walloniaen recense de nombreux, tous plus intéressants les uns que les autres : •Association libre•Bissociation•Sous-entendus inversés•Connexions forcées•Consultant virtuels•Avocat de l’angeIl faut surtout se souvenir que pour avoir une ou deux bonnes idées, il faut en avoir de nombreuses mauvaises, et il faut donc lutter contre la peur de l’échec ancrée en chacun de nous.
Le retour du BMC (3/4)
Pour vous soutenir dans la démarche de créativité, vous pouvez utiliser le Business Model Canvas, en partant des 4 épicentres de l’innovation
RESSOURCESAgir sur l’infrastructure, les partenariats pour modifier le
modèle économique
OFFRETrouver des nouvelles
propositions de valeurs qui ont des impacts sur les autres blocs
USAGERSRetravailler à partir des besoins, ou de la qualité d’accès aux
solutions proposées
FINANCESModifier les flux de revenus, les
structures de coût, les mécanismes de prix, l’assiette
des contributeurs
MIXOn peut aussi essayer de jouer
sur deux ou plusieurs des épicentres…
Pourquoi le prototype ?
• Le prototype peut porter sur une partie seulement du projet. Il s’agit de se donner un outil pour en apprendre plus sur nos hypothèses de départ, et notamment les plus farfelues en permettant aux usagers de réagir dessus. Lorsqu’on visualise quelque chose, on met fin à bien des malentendus
• Un prototype nous permet de faire du "quick & dirty”, peu onéreux ce qui permet de prendre des risques au départ.
Deux enjeux dans cette phase : déterminer ce qui doit être prototypé, et être capable de ne pas valider à tout prix une hypothèse sur laquelle on travaille depuis longtemps
La carte des hypothèses
• Prenez le temps de révéler vos hypothèses et suppositions et mappez les dans sur un graphique dont les paramètres sont l’importance pour le projet, et le caractère peu crédible. Votre but est de découvrir les hypothèses de comportement qui sont cruciales pour le succès de votre solution et qui en même temps sont difficiles àcroire.
• C’est celle(s)‐là qu’il faudra tester.
Hyp x
Hyp y
Hyp z
Hyp w
Hyp v
Hyp u
crucial
incroyable
Tester d’abord ici
Prototyper l’intangible
Pour prototyper un objet, on s’empare de tout ce qu’on trouve : papier, carton, feutre, etc.Pour prototyper un service, ou quelque chose d’intangible, il y a les outils comme le storyboard, la carte contact, mais aussi le sketch, la vidéo, etc.Tous ces outils sont décrits sur www.servicedesigntools.org
Tester
Le but du test est de vérifier des hypothèses qu’on ne peut pas vérifier soi-même. Il faut de nouveau faire appel à l’empathie dans votre dialogue avec les utilisateurs, et ne pas chercher à valider coûte que coûte.S’il s’agit juste de tester un concept, les designers d’IDEO recommande de raconter l’histoire sous la forme suivante : « Pour [type d’utilisateur] qui a besoin de [liste de besoins principaux] notre [nom/marque du concept/solution] c’est [catégorie de produit/service/offre] qui [caractéristiques/fonctionnalités principales].À la différence de ce que vous avez vous auparavant, notre solution[l’aspect de votre solution qui va rentrer dans l’histoire]. »
Dernière étape avant la mise en
chantierUne dernière vérification de votre matrice BMC s’impose avant de se lancer dans la mise en chantier.« Business Model nouvelle génération » recommande un dernier exercice : passer au SWOT chacun de vos 9 blocs (avec une grille très complète de questions).N’hésitez pas à utiliser le Blablamètre non plusNormalement, vous voilà prêt !
FORCES
OPPORTUNITES MENACES
FAIBLESSES
…serait délectable malheureusement je ne peux pas la dire et c’est
regrettable…
• La pensée design est surtout utile jusqu’à la conception.
• Pour autant, vous aurez compris qu’il s’agit autant d’une attitude et d’un état d’esprit que de modes opératoires.
• Si les seconds vont devenir moins opérants, les premiers vous seront utiles au quotidien pour faire preuve d’agilité.
Quand même…
• « Business Model nouvelle génération » décrit les deux phases suivantes du projet à travers les vocables déployer et gérer
• Le Canvas est intéressant à garder à l’esprit et àactualiser en fonction du déroulement de ces phases, de votre veille économique et sociale, des éléments prospectifs qui vous touchent, …
Gérer les obstacles
• Pensez à bien raconter l’histoire aux personnes qui vont mettre en place les choses, ainsi qu’aux premiers utilisateurs.
• Repérez les, choyez les, à l’heure où tout le monde donne son avis sur tout, leur parole est essentielle
Continuer àapprendre
En tenant à jour votre espace de conception, vous permettrez peut-être de faire naître l’idée suivante.Penser à continuer de manier l’empathie grâce à de réguliers RER (retour en réalité, terminologie de la 27°Région) : prenez le temps d’observer le service rendu auprès des utilisateurs de temps en temps.L’enjeu est de garder de l’agilité dans le quotidien.
Prospective
Etat du marché
Forces macro-économiques
Etat du secteur
Le kit de survie de la créativité
• Business Model nouvelle génération• Bla Bla Bla• L’esprit design• Organisez vos idées• Le guide Storytelling• Stratégie Océan bleu