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03// EN BREF LE PROGRAMME AMBITION LOGICIELLE ACCOMPAGNE LES PME 05 // DéCRYPTAGE LOGICIEL LIBRE : VECTEUR DE PERFORMANCE POUR LES PME 10 // INITIATIVES OSEO, PARTENAIRE DE CROISSANCE AVEC LE PROGRAMME ISI 07// FOCUS LA RéVOLUTION NUMéRIQUE DE LA COMMUNAUTé MéDICALE 03 INNOVER AVEC LES SCIENCES NUMéRIQUES // NOVEMBRE 2012 CONNECT

Inria - Connect 3

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Découvrez le troisième numéro de CONNECT, le magasine de la direction du transfert et de l'innovation d'Inria. Au sommaire : la révolution numérique de la communauté médicale, le programme ambition logicielle, Le logiciel libre, vecteur de performance pour les PME, Oseo partenaire de croissance avec le programme ISI

Citation preview

03// en brefle programme ambition logicielle accompagne leS pme

05 // décryptagelogiciel libre : vecteur de performance pour leS pme

10 // initiativeSoSeo, partenaire de croiSSance avec le programme iSi

07// focuS

la révolution numérique de la communauté médicale

03innover avec leS ScienceS numériqueS// novembre 2012

connect

02_Connect_ numéro 03 // novembre 2012

le paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche française vient de se réorganiser en profondeur, avec l’émergence de structures innovantes et de nouveaux appels à projets. L’objectif visé est la mise en place d’un écosystème dynamique permettant l’effi cience de la valorisation et du transfert technologique de la recherche publique aux entreprises. Dans cet environnement où se multiplient les acteurs, la clé du succès est le travail en réseau. Il est essentiel, en particulier pour les entreprises, de pouvoir bénéfi cier de manière effi cace des nouveaux dispositifs. Elles ont besoin d’être accompagnées et guidées ; leur parcours doit être sécurisé sur la base d’une vision à la fois technologique et économique, en interaction avec cet écosystème. L’ambition d’OSEO et de l’Institut de recherche Inria, au travers de leur accord de partenariat, est précisément de faire bénéfi cier les entreprises de leur réseau croisé. OSEO est, depuis de nombreuses années, un acteur central du transfert de technologie, en relation avec tous les protagonistes de l’écosystème, les Instituts Carnot, les sociétés de recherche sous contrat, les établissements publics de recherche, les organismes de fi nancement et d’accompagnement du transfert de technologie, sans oublier, bien sûr, les entreprises. OSEO joue un rôle moteur dans le transfert de la recherche publique, à travers sa connaissance intime des entreprises et ses interventions directes, par le biais d’aides aux laboratoires, dans le cadre de projets collaboratifs sous forme de partenariats public-privé. Destiné aux projets industriels stratégiques, le programme ISI est présenté plus en détail dans ce numéro de Connect : il constitue un bon exemple de soutien d’OSEO aux projets innovants et d’outil de l’action publique au service de la compétitivité des entreprises.

intime des entreprises et ses interventions directes, par le biais d’aides aux laboratoires, dans le cadre de projets collaboratifs sous forme de partenariats public-privé. Destiné aux projets industriels stratégiques, le programme ISI est présenté plus en détail dans ce numéro de

: il constitue un bon exemple de soutien d’OSEO aux projets innovants et d’outil de l’action publique au service

03_en breftour d’horizon de l’actualité des sciences du numérique.

05_décryptagele logiciel libre, un vecteur de performance pour les Pme.

10_initiativeSProgramme iSi d’oSeo, un partenaire de croissance.

11_à Savoiragenda, rencontres...

12_partenariatSiwa, l’oasis numérique d’inria et de mauna Kea.

Connect est le magazine coconçu par oSeo et inria, institut en sciences du numérique.connect_n°03 // novembre 2012. directeur de la publication : michel cosnard. directrice de la rédaction : céline acharian. rédactrice en chef : marie gallas-amblard. comité de rédaction : céline acharian, catherine borg-capra, Fanny cantarero, marie gallas-amblard, david monteau. créditS photo : cabinet d’architecture nogha consulting, dr, groupe interaction, inria/c. dupont, inria/n. Fagot, inria/c. lebedinsky, institut carnot, mauna Kea technologies S.a., J.-m. Pettina/caisse des dépôts. conception et réaliSation . impreSSion : bergame, papier certifi é PeFc.

le réSeau, gage d’efficacitécatherine borg-capra, directrice de l’expertiSe chez oSeo

07_focuS

Logotype principal

Equivalence Quadrichromie

Accent

Typographie

Symbole

CYAN 0% + MAG. 100 %+ JAUNE 80%+NOIR 0%

CYAN 0% + MAG. 15 %+ JAUNE 15%+NOIR 55%

CYAN 0% + MAG. 30 %+ JAUNE 100%+NOIR 0%

Tons directs Equivalence Pantone

Pantone 185 C

Pantone 410 C

Pantone 130 C

OSEO - Octobre 2006

R1-21/04/11

C0 M20 J90 N0

C0 M100 J90 N0

C0 M100 J100 N0

Baseline

-

-

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-

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-

-

-

-

INRIA Déploiement identité

INRIA CORPO BASELINE CMJN

DRAGON 100%

61269

la simulation numérique au service de la médecine du futur.

Sommaire édito

Connect_ numéro 03 // novembre 2012 _03

4,5 milliardS

Lancé en mars 2012 par l’État via la Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services (DGCIS), l’appel à projets Innovation dans les services a pour objectif de renforcer la productivité des PME grâce à l’innovation, sur la base d’une offre de service existante ou nouvelle s’appuyant notamment sur les TIC*. Il s’adresse également aux PME en création et leur apporte un avantage compétitif par rapport au marché existant. Porté et financé par OSEO à hauteur de sept millions d’euros sous

forme de prêts à taux zéro ou d’avance remboursable, cet appel à projets “au fil de l’eau” est ouvert jusqu’en mars 2013 aux entreprises de services, B2C et B2B. Les projets retenus seront examinés par les directions régionales d’OSEO, avec le concours de la DGCIS.

* Technologies de l’information et de la communication.

pour en Savoir pluS : http://www.oSeo.fr/a_la_une/agenda/appelS_a_propoSitionS/appel_a_projetS_innovation_danS_leS_ServiceS

Le programme Ambition logicielle, porté par une coalition d’acteurs nationaux de l’innovation (AFDEL*, CDC Entreprises, CNRS, Comité Richelieu, Inria, OSEO et Syntec Numérique), s’adresse aux entreprises du secteur du logiciel ayant un projet d’innovation fondé sur des technologies logicielles. Il fonctionne comme un catalyseur visant à renforcer l’efficacité de dispositifs existants au bénéfice des PME. Il s’agit de leur permettre d’augmenter leur capacité à intégrer des technologies innovantes issues de la recherche. Concrètement, Ambition logicielle propose un accompagnement personnalisé aux PME pour les aider à construire leur projet en mobilisant un ensemble d’expertises et d’outils

portés par les différents partenaires. Le programme Ambition logicielle a démarré en septembre 2012 avec une première implantation à Grenoble et se déploiera dans d’autres villes courant 2013.

* Association française des éditeurs de logiciels et solutions Internet.

ambition logicielle

un programme expert dédié aux pme

appel à projetS

innovation danS leS ServiceS

chiffreS cléS

700 000

nombre d’emplois nets créés depuis quinze ans par les tic, tous secteurs confondus. on estime que, d’ici à 2015, 450 000 emplois supplémentaires seront créés.

Source : France numérique 2012, Bilan et perspectives.

d’euroS ont été mobilisés par le gouvernement, à travers les investissements d’avenir, pour renforcer la compétitivité du secteur numérique en France.

Source : France numérique 2012, Bilan et perspectives.

5,2 % Part du numérique dans notre Pib. l’économie numérique est l’un des secteurs les plus dynamiques, son développement économique représentant presque un tiers de notre croissance.

Source : France numérique 2012, Bilan et perspectives.

35 % taux de croissance annuelle du marché du cloud computing, qui atteint aujourd’hui cinq milliards d’euros. enjeu majeur pour la compétitivité des entreprises françaises, l’industrie en nuage engendre une baisse des coûts informatiques allant de 35 à 50 % et est, dans le même temps, créatrice d’emplois et de valeur grâce au développement d’outils et d’infrastructures à la demande.

Source : France numérique 2012, Bilan et perspectives.

contact : thierry vareine, manager ambition logicielle grenoble. e-mail : [email protected]

en bref

l’actu deS ScienceS du numérique

04_Connect_ numéro 03 // novembre 2012

télexun cluSter d’excellence

le pôle de compétitivité grenoblois minalogic, spécialisé dans les micro- et nanotechnologies et dans le logiciel embarqué, vient de recevoir le label gold “cluster organisation management excellence” décerné par la commission européenne. ce prix, la plus haute distinction accordée aux clusters, récompense la performance et la bonne gouvernance de minalogic et lui permet de rejoindre le cercle des huit clusters européens d’excellence. Systematic, autre pôle de compétitivité français, en fait déjà partie.

le 8e baromètre du financement de l’innovation souligne que les Pme françaises, soucieuses de maintenir leur capacité d’innovation même en période de crise, ont, en 2012, largement compté sur les fi nancements publics pour boucler leur budget de r&d. en effet, le crédit d’impôt recherche est plébiscité par 58 % des entreprises, qui le considèrent comme un véritable levier budgétaire.

pari tenu pour initiative ServiceS mobileS (iSm) l’initiative, lancée fi n 2010, avait pour objectifs de stimuler l’écosystème d’innovation et d’accélérer la création de produits et services innovants dans le domaine de la mobilité, en regroupant l’ensemble des acteurs nationaux du secteur. une vingtaine de projets de transfert technologique, issus de la recherche académique vers le marché des services mobiles, ont ainsi vu le jour. les porteurs de l’initiative services mobiles souhaitent désormais intensifi er son impact sur la fi lière en amplifi ant la collaboration entre les chercheurs et l’industrie – Pme et grands groupes.

pour en Savoir pluS : http://mobile-jungle.org

La future Banque publique d’investissement (BPI) aura un rôle central dans la politique économique du gouvernement.

Sa mission sera de permettre aux entreprises d’accéder plus facilement au crédit, de garantir des prêts, d’accompagner tout au long de leur vie les chefs d’entreprise, de les aider à l’export, de les soutenir

à l’innovation et de favoriser la transition énergétique dans tous les domaines. La BPI sera une compagnie fi nancière dont l’État et la Caisse des Dépôts seront actionnaires à parité. Elle sera gouvernée par un conseil d’administration présidé par Jean-Pierre Jouyet, directeur général de la Caisse des Dépôts, avec l’aide d’un conseil d’orientation présidé par un président de région. Le projet de loi sera voté par le Parlement d’ici la fi n de l’année.

financement

la banque publique d’inveStiSSement

Après quatre ans de collaboration, OSEO et le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), dans le cadre d’un appel à projets commun RIAM*, ont dressé en début d’année un premier bilan du dispositif. Conçu pour soutenir les PME innovantes et optimiser leur accompagnement dès lors qu’elles portaient un projet de R&D ambitieux et pertinent pour le secteur, ce partenariat s’est révélé fructueux à plus d’un titre. Il a en effet conduit à la promotion de ruptures technologiques majeures et/ou d’innovations d’usage pour 89 % des projets soutenus ainsi qu’à la création de 100 emplois et au maintien d’autant dans le secteur. Ainsi, entre 2007 et 2010, ce ne sont pas moins

partenariat oSeo-cnc

bilan prometteur du diSpoSitif riam

Logotype principal

Equivalence Quadrichromie

Accent

Typographie

Symbole

CYAN 0% + MAG. 100 %+ JAUNE 80%+NOIR 0%

CYAN 0% + MAG. 15 %+ JAUNE 15%+NOIR 55%

CYAN 0% + MAG. 30 %+ JAUNE 100%+NOIR 0%

Tons directs Equivalence Pantone

Pantone 185 C

Pantone 410 C

Pantone 130 C

OSEO - Octobre 2006

de 58 projets qui ont été soutenus, à travers un fi nancement mixte sous forme d’avances remboursables et de subventions. Forts de ce premier succès, OSEO et le CNC ont profi té de la publication de ce bilan pour confi rmer leur volonté commune d’encourager l’innovation et le développement économique du secteur en signant, le 22 novembre 2011, le renouvellement de leur convention pour une durée de deux ans.

* Réseau recherche et innovation en audiovisuel et multimédia.

pour en Savoir pluS : http://www.cnc-webtv.fr/web_publicationS/bilan_riam/

en bref

l’actu deS ScienceS du numérique

Connect_ numéro 03 // novembre 2012 _05

_quelles sont les spécifi cités du logiciel libre ?gaël blondelle : Il repose sur plusieurs libertés formalisées par Richard Stallman(3) : un logiciel est dit “libre” lorsqu’il respecte la liberté de la commu-nauté et lorsque les utilisateurs peuvent en exécuter le programme pour tout usage, étudier son code et le modifi er, distribuer des copies et en diffuser des versions modifi ées. Il faut cependant dis-tinguer les licences dites “permissives” (BSD, MIT, Eclipse), qui autorisent toute forme de diffusion, y compris l’inclusion dans les logiciels propriétaires, et celles non permissives, comme GNU, qui obligent à diffuser selon des modalités précises les versions modifi ées ou les logiciels qui incluent une part de code sous licence(4).

_le logiciel libre est-il un bon outil de transfert de technologies et de dévelop-pement économique ?gérard ladier : De transfert, mais aussi d’amélioration de l’effi cacité. Par exemple, dans le développement d’une applica-tion, la vérifi cation est une phase très coûteuse. Pour chaque ligne de code écrite, il en faut quatre autres pour les tests ! Acteur du logiciel libre depuis de nombreuses années, Inria a, par exemple, développé des outils de vérifi cation très performants qui permettent non seule-ment d’augmenter la productivité, mais aussi la sûreté des applications.

_quels sont les avantages du logiciel libre ?g. b. : Il est accessible et modifi able, ce qui permet de répondre aux besoins évo-lutifs de l’entreprise à moindre coût. Elle bénéfi cie aussi d’une courbe de maturité des logiciels plus rapide, grâce à l’interac-tion entre utilisateurs et développeurs,

logiciel libre

l’open Source, vecteur de performance pour leS pmedanS la meSure oÙ il Facilite, Par déFinition, la diFFuSion ScientiFique et le tranSFert technologique, le logiciel libre (“oPen Source”) SuScite la curioSité de nombreuSeS entrePriSeS. reSte à diStinguer leS comPétenceS cléS à Protéger deS élémentS diFFuSableS gratuitement au Sein de la communauté deS déveloPPeurS et deS utiliSateurS.interview de gaël blondelle, en charge de polarSyS(1) au Sein d’obeo(2), et gérard ladier, directeur général adjoint chez aeroSpacevalley.

gaël blondelle, en charge de polarsys au sein d’obeo.

gérard ladier, directeur général adjoint chez aerospacevalley.

décryptage

06_Connect_ numéro 03 // novembre 2012

sachant que les éditeurs de logiciels pro-priétaires n’intègrent qu’une part mino-ritaire des demandes des entreprises les plus communes.g. l. : Le logiciel libre est un modèle de développement qui intéresse les indus-triels et les PME innovantes. Dans le sec-teur des outils de développement de logiciel – un secteur étroit aux marges souvent faibles –, les entreprises sont de taille réduite et les services d’assistance durent au maximum dix ans, alors que certaines applications doivent être utili-sées pendant quarante ans, comme dans le nucléaire, voire cinquante ans dans l’aviation. Entre-temps, l’éditeur peut aussi changer de stratégie, être racheté, ou même disparaître. C’est ce qui a poussé de grands acteurs comme Airbus à soutenir des projets libres pour assurer la pérennité des outils.

_quels sont les risques et les opportunités ?g. l. : Libre ne veut pas dire sans obliga-tion de la part de l’utilisateur. Par exemple, pour avoir utilisé des compo-sants de Linux dans un pilote de son rou-teur WRT54G, la société Lynksys a dû rendre public son code en 2003, alors qu’elle en était initialement proprié-taire(5). Pour éviter une telle mésaven-ture, il existe des outils propriétaires, mais il est aussi possible de recourir à des outils, comme ceux d’AnteLink, une start-up issue d’Inria(6).

g. b. : Actuellement, des entités structurées autour d’une thématique précise émergent parallèlement aux communautés de déve-loppeurs et d’utilisateurs qui s’agrègent spontanément. Polarsys(7), dont je suis en charge chez Obeo, a ainsi pour but de pérenniser les outils de développement dont sont issus les systèmes embarqués cri-tiques(8). C’est une opportunité pour les PME. Elles peuvent à la fois y puiser des ressources et faire reconnaître leur savoir-faire. Avant de se lancer, il faut toutefois déterminer ce que l’on veut partager gra-tuitement avec les autres membres de la communauté et quelle part de son exper-tise il faut préserver. C’est la condition sine qua non pour avoir un business model viable. La difficulté est d’autant plus grande qu’il faudra redéfinir cette valeur ajoutée spécifique au gré des évolutions de l’envi-ronnement technique, commercial, etc.

(1) Industry working group qui travaille au développement d’outils open source pour les systèmes embarqués et leurs supports ayant un long cycle de vie (http://polarsys.org). (2) Société d’édition de logiciels et de conseil dédiés à l’industrialisation des développements et à la refonte assistée. (3) http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.html(4) Voir Le Guide d’approche et d’analyse des licences de logiciels libres version 2.0 de Sylvain Steer et Magali Fitzgibbon (Inria), p. 11.(5) http://www.wi-fiplanet.com/tutorials/article.php/3562391(6) http://www.antelink.com/about-antelink.html(7) ou encore OpenMama, Genivi ou OSEHRA.(8) http://wiki.eclipse.org/Polarsys/Pitch

le logiciel libre eSt acceSSible et modiFiable, ce qui Permet de réPondre aux beSoinS évolutiFS de l’entrePriSe à moindre coût.gaël blondelle

la popularité de monolix grandit aux étatS-uniSmonolix, logiciel de modéliSation des essais cliniques créé par l’institut de recherche inria et commercialisé par lixoft, voit sa popularité croître rapidement aux états-unis auprès des compagnies pharmaceutiques et des instituts de recherche. en témoignent les nouveaux cours dispensés à l’université de buffalo et à boston, en octobre et novembre 2012, ainsi que les nombreuses visites de lixoft chez les grandes compagnies pharmaceutiques de la côte est qui adoptent monolix à un rythme soutenu. lixoft, dirigée par son président Jérôme Kalifa, et l’équipe Popix

(inria Saclay), conduite par marc lavielle, poursuivent leur collaboration sur le développement de méthodes statistiques innovantes pour l’analyse de population. Plusieurs outils complémentaires à monolix, dont un simulateur d’essais cliniques permettant d’étudier les effets des médicaments sur des patients virtuels, sont également en cours de développement. après dix-huit mois d’existence, lixoft est proche de la profitabilité et poursuit sa croissance.

pour en Savoir pluS : http://www.lixoft.net

le logiciel libre S’invite au gouvernement le premier miniStre jean-marc ayrault a annoncé, le 19 septembre 2012, dans une circulaire, l’usage du logiciel libre dans l’administration, compte tenu des avantages économiques qu’il représente. m. ayrault a notamment souligné que la direction interministérielle des systèmes d’information et de communication prévoit de réinjecter 5 à 10 % des coûts de licences évités sous forme de contributions vers d’autres postes budgétaires liés aux logiciels.

contactS : gérard ladier, directeur général adjoint chez aeroSpacevalley, et gaël blondelle, en charge de polarSyS au Sein d’obeo. e-mailS : [email protected] [email protected]

décryptage

cantonnée il y a encore peu à l’aéronautique et à l’induStrie nucléaire, la Simulation numérique Prend une Place SanS ceSSe croiSSante danS

la Formation et danS l’entraÎnement deS ProFeSSionnelS de Santé. l’émergence de la troiSiÈme génération d’aPPlicationS dédiéeS, alliant modéliSation

anatomique et bioPhYSique, annonce l’eSSor de ce marché encore balbutiant.

la Simulation numérique

au Service de la médecine du Futur

focuS

Connect_ numéro 03 // novembre 2012 _07

dans les années 1960, Hollywood simulait dans un fi lm à grand spectacle un avenir où des médecins miniaturisés embarqueraient dans le corps humain à bord d’un sous-marin de poche pour le soigner. Ce Voyage fantastique (1)

est aujourd’hui passé de la fi ction à la réalité, ou presque : le carton-pâte a fait place aux algorithmes, le sous-marin à l’outil informatique, la trame romanesque à une infi -nité de scénarios scientifi ques. La simulation numérique, qui consiste à restituer fi dèlement à travers un modèle de réalité, virtuelle ou augmentée, le fonctionnement

interne d’un système complexe dont on souhaite étudier l’évolution, a aussi investi le champ de la santé, au même titre que d’autres domaines moins connus. Cette modélisation des molécules, cellules et organes a débuté avec la chirurgie laparoscopique : au milieu des années 1990, l’écran et l’interface logicielle se sont imposés dans le quotidien des professionnels de santé, afi n qu’ils se forment, préparent ou effectuent leurs interventions. Les méthodes se sont depuis perfectionnées et étendues, avec des outils toujours plus performants. « Les applications en santé de la simulation numérique couvrent à la fois l’aide à >>>

08_Connect_ numéro 03 // novembre 2012

l’apprentissage, au diagnostic et à la thérapie, qu’il s’agisse de former des acteurs de la santé, d’étudier des scénarios d’évolution de pathologies, de répéter des procédures de trai-tements ou de préparer un geste interventionnel », explique Jean-Claude Granry, professeur des universités, chef du pôle Anesthésie-réanimation-médecine d’urgence au centre hospitalier universitaire (CHU) d’Angers et chargé de mission Pratiques de simulation dans le domaine de la santé par la Haute autorité de santé (HAS).

deS outilS de troiSième générationCet espace d’entraînement virtuel offre un terrain d’apprentissage et d’expérimentation clinique ou inter-ventionnelle unique : à la fois réaliste et sans risque. Confrontés avant la prise en charge réelle de patients à des situations et à des gestes techniques qu’ils auront à pratiquer, les acteurs de la santé parachèvent leur apprentissage “à blanc”, en s’exerçant à une grande variété de scénarios, des pathologies standards aux cas

les plus rares, et en tirant parti de leurs erreurs. « La formation par simulation peut apporter une réelle amélio-ration de la sécurité, reprend Jean-Claude Granry. En chirurgie, il a été démontré que cette approche améliore notablement la performance des opérateurs. Il en est de même pour la prise en charge d’arrêts cardiaques intra hospitaliers. » En France, la simulation numérique en santé reste une activité émergente, mais dynamique. En 2011, OSEO a soutenu financièrement plusieurs projets d’applications chirurgicales ou de modélisation 3D du corps humain. « Ce marché est encore difficile à chiffrer, mais se développe rapidement, explique Rosalie Maurisse, responsable du secteur Santé à OSEO, notamment en imagerie médicale, en cardiologie et en cancérologie. » Les applications sont à un tournant prometteur. « L’arrivée de la troisième génération d’outils va boulever-ser la pratique des hôpitaux », prédit Nicholas Ayache, directeur de recherche chez Inria(2). Demain, les

Quelle est l’originalité des solutions déployées par Interaction Healthcare ?Créée en 2008 avec le soutien d’OSEO, Interaction Healthcare est spécialisée dans le développement d’outils numériques de formation interactifs en santé, reposant sur le concept de serious game. Cette approche pédagogique met les ressorts ludiques du jeu vidéo au service de l’apprentissage virtuel, qu’il s’agisse de simulation présentielle en temps réel – pour étudiants, professionnels de la santé et laboratoires – ou de modules de sensibilisation du grand public.

Quelles sont les applications de ces serious games ?Nous développons pour plusieurs centres hospitaliers universitaires (CHU) des serious games de simulation en chirurgie très poussés. Ils intègrent une technologie 3D interactive qui reproduit de façon réaliste le pilotage de situations cliniques, comme dans un simulateur de vol. Nous formons aussi de nombreux professionnels

de santé (médecins, spécialistes, etc.) à la détection de tumeurs, par exemple, en récréant les conditions d’un laboratoire, avec des patients virtuels.

Comment travaillez- vous avec la recherche publique ?Les savoir-faire des équipes de l’Institut de recherche Inria et d’Interaction Healthcare sont complémentaires. Il y a un an, nous avons donc décidé ensemble de mettre en place une politique de veille conjointe sur nos projets en R&D et sur ceux de nos clients. Cette démarche a permis d’ouvrir des perspectives d’accompagnement reposant sur l’imbrication d’une technologie Inria dans nos solutions ou sur le déploiement ad hoc de composants issus d’une collaboration conjointe. Nous avons aujourd’hui deux projets collaboratifs en cours d’étude sur la simulation médicale de maladies chroniques. Le transfert le plus prometteur concerne le développement de composants logiciels extrêmement évolués de simulation des comportements du cœur, dans le cadre de l’insuffisance cardiaque.

vu par... jérôme leleu, directeur d’interaction healthcare, qui déveloPPe deS “SeriouS gameS” de Simulation médicale.

>>>

Connect_ numéro 03 // novembre 2012 _09

modèles numériques seront à la fois anatomiques et biophysiques, construits à partir des propriétés phy-siques et des fonctions bio logiques des organes et des tissus, tels que cardiovas culaire ou respiratoire. Ils inté-greront aussi un grand nombre de paramètres multié-chelles, de la molécule à l’organe.

une recherche active : l’exemple d’inriaSix équipes de recherche d’Inria participent à cette révolution, avec le défi de développer, dans des environ-nements complexes, des méthodes de reconstruction et de modélisation adaptées et accessibles à la commu-nauté médicale, afin qu’elle puisse les intégrer dans ses pratiques à travers des applications industrielles fiables. L’équipe de recherche Carmen s’intéresse ainsi aux modèles numériques de simulation de l’électrophysio-

logie cardiaque pour aider à maîtriser les mécanismes des maladies du cœur. La modélisation du vivant occupe également une part croissante des activités de l’équipe Macs, qui s’attache à concevoir des modèles innovants, comme CardioSense 3D – une modélisation électromé-canique du cœur contribuant à optimiser la pose de sti-mulateurs cardiaques. L’équipe Bang étudie, quant à elle, la modélisation des processus de division cellulaire et de croissance tissulaire saine ou tumorale, en vue de mieux comprendre la régénération hépatique ou l’ap-proche thérapeutique en cancérologie. De son côté, le projet ERC Med’YMA, lancé par l’équipe Asclepios, se penche sur la conception de modèles prenant en compte les propriétés dynamiques dans la modélisation de l’or-gane d’un patient, en couplant l’analyse des images bio-médicales aux modèles biophysiques, afin d’obtenir une interprétation personnalisée de l’évolution d’une patho-logie. En simulation interventionnelle, l’équipe de recherche Shacra développe des librairies logicielles pour simulateurs d’opérations chirurgicales pédago-giques et d’entraînement, voire de guidage, notamment pour la cataracte. L’équipe Magrit collabore avec le CHU de Nancy sur les systèmes d’apprentissage et de simula-tion de pose de coils (spires métalliques) dans les ané-vrismes, en plaquant en temps réel des images enrichies sur celles que les neurochirurgiens choisissent de regar-der. La simulation numérique en santé offre des pers-pectives importantes dans toutes les spécialités de ce domaine, où un nombre croissant d’applications inno-vantes remportent un succès fulgurant.

(1) Le Voyage fantastique, Richard Fleischer, 1966.(2) Institut de recherche publique dédiés aux sciences du numérique.

contact : philippe geSnouin, reSponSable du tranSfert de technologieS danS le Secteur Santé à inria. e-mail : [email protected]

Santé, ScienceS de la vie, biotechnologie

Simulation d’une opération de la cataracte grâce au logiciel Sofa, développé par l’équipe de recherche inria Shacra, en partenariat avec lille 1, le cnrS et lifl.

hôpital et univerSité réuniS pour booSter l’innovation chirurgicale créé en janvier 2012, l’institut hospitalo-universitaire (ihu) de Strasbourg réunit des acteurs issus de différentes spécialités soucieux d’innover dans le domaine des technologies de chirurgie mini-invasive guidée par l’image, en assurant le transfert de technologie rapide avec et vers des partenaires industriels. membre fondateur, inria joue un rôle central dans l’orientation de l’ihu. « Travailler avec les chercheurs Inria est très facile, car ils sont en parfaite adéquation avec l’esprit d’entrepreneur et de transfert de technologie de l’IHU, souligne Jacques marescaux, président de l’institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif (ircad) et porteur du projet de l’ihu de Strasbourg. Nous partageons la même vision et les mêmes objectifs. »

10_Connect_ numéro 03 // novembre 2012

Démarré en mars 2011, le projet Cascade consiste à « miniaturiser la solution Near Field Communication (NFC) pour l’intégrer dans les cartes SIM de n’importe quel télé-phone mobile, facilitant ainsi les trans-actions financières des utilisateurs, explique Nicolas Cordier, Innovation Project Manager chez Inside Secure. C’est notre premier pro-jet soutenu par OSEO, en tant que chef de file. Parce que nous souhaitions développer un projet de longue durée (quatre ans) à forte dominante industrielle, OSEO nous a conseillé le programme ISI, qui finance les phases de recherche et de développement commercial. »

à traverS Son programme iSi, oSeo accomPagne la Société inSide Secure danS le déveloPPement d’une technologie de Paiement direct Par mobile.

oSeo et Son programme d’innovation Stratégique induStrielle (iSi)

l’exemple d’une Société de paiementS SécuriSéS

Un projet ISI présente un niveau élevé d’innovation et désigne une collaboration entre au moins deux entreprises et des laboratoires publics. En l’occurrence, le projet Cascade réunit 40 personnes par an en moyenne, sur la durée totale du projet, pour quatre partenaires : le laboratoire LETI* du Commissariat à l’énergie ato-mique (CEA), en tant que partenaire aca-démique, LFoundry, fabricant de puces en silicium, Inside Secure, acteur majeur des circuits intégrés pour les transactions sécurisées et l’identité numérique, et Nokia. Chacun des partenaires contribue au budget du projet pour un montant global

de 25 millions d’euros. Pour sa part, OSEO finance le projet à hauteur de 10 millions d’euros sous forme de subventions pour les travaux relevant de la recherche indus-trielle et d’avance remboursable pour les travaux à caractère de développement industriel. « Ce modèle collaboratif permet de mutualiser les coûts, d’accélérer la crois-sance et la maturité du projet, voire d’amé-liorer notre efficacité au-delà de Cascade », conclut Nicolas Cordier.

* Laboratoire d’électronique et de technologies de l’information : implanté à Grenoble, son activité est centrée sur la miniaturisation des technologies et leurs applications.

accompagnement financier d’inSide Secure par oSeo à traverS Son programme iSi

dépôt et validation du dossier pour le projet iSi

avance remboursable d’oSeo de 25 % à 50 %

remboursement en cas de succès

avec intérêt et intéressement

Subventions d’oSeo de 25 % à 45 %

la preuve du concept :

développement du projet commercial et démonstration de sa faisabilité technique.

première version du produit :

inside Secure livre les premiers rapports et prototypes du projet.

développement expérimental :

évolution technique sur les produits les plus performants.

innovation : unification

de deux solutions nFc et nFc haut débit dans un même composant.

mise sur le marché.

dépôt de dossier de demande de financement

auprès d’oSeo et présentation des aspects innovants et des étapes du projet : les experts techniques d’oSeo examinent les mécanismes et les revenus liés au projet avant d’émettre un avis sur son éligibilité et de décider de financer une partie des travaux. oSeo aide également la société à se rapprocher des laboratoires et d’autres partenaires.

maturité industrielle

accompagnement financier d’oSeo

recherche fondamentale

(non financée par le programme iSi).

0 1 2 3 4 6

5

initiativeS

le hub de l’innovation numérique

au travers de communautés thématiques, etc.). à ce dispositif de networking s’ajoute une galerie de services : agenda, veille, catalogue du patrimoine technologique d’inria, couvrant les grandes thématiques de l’industrie du numérique. accès gratuit et disponible fi n 2012.

contact : dimitri tate, community manager tranSfert & innovation, inria.e-mail : [email protected]

pour en Savoir pluS : www.icommunity.fr et Sur twitter VIA @icommunity_fr

#information, #networKing et #numérique sont les maîtres mots d’icommunitY, plateforme en ligne conçue pour répondre aux besoins des Pme en quête d’innovation. construite pour encourager les interactions entre industrie du logiciel et recherche publique, icommunitY est la solution proposée aux entreprises innovantes désireuses de travailler avec les instituts de recherche. les Pme se verront proposer un accès direct aux experts du secteur (chercheurs, contacts innovation) via un outil de mise en relation (discussion en ligne, partage d’informations et d’expériences

à Savoir

Connect_ numéro 03 // novembre 2012 _11

agenda

avril 2013rencontre inria induStrie Sur le thème de la modéliSation, de la Simulation et du calcul intenSif cette journée d’échanges a vocation à mettre en relation des chercheurs inria, qui présenteront l’avancée de leurs travaux, et des représentants du monde industriel et des Pme, pour susciter des opportunités de transfert de technologies.contact : brigitte duÊme, reSponSable du programme hpc-pme, inria. e-mail : brigitte.dueme@inria .fr

27-29 novembre 2012 ow2con’12quatrième rencontre internationale de la communauté oW2 et de ceux qui s’intéressent au développement logiciel et au cloud computing open source.

pour en Savoir pluS : http://www.ow2.org/view/ow2con-2012/

prix fieec

développer leS collaborationS entre leS pme et la recherche publique

Pour resserrer davantage les liens qui existent entre recherche académique et PME, la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication (FIEEC) attribue chaque année, depuis 2011, un prix récompensant trois chercheurs dont les travaux ont donné lieu à une industrialisation par une PME française et généré des emplois de qualité. Cette année, le premier prix

(15 000 euros) a été décerné, lors des Rendez-vous Carnot, à David Andreu, de l’équipe de recherche Demar (Inria, LIRMM*, CNRS, Université Montpellier 1, Université des sciences et techniques du Languedoc–Montpellier 2), pour ses travaux en robotique et simulation électrofonctionnelle appliquée à la santé. Ces recherches ont permis le développement de fonctionnalités sans fi l sur des boîtiers d’électrostimulation pour la rééducation des malades. Ce produit est aujourd’hui commercialisé par Vivaltis, PME montpelliéraine de 25 personnes.

* Laboratoire d’informatique, de robotique et de microélectronique de Montpellier.

pour en Savoir pluS : http://www.inria.fr/equipeS/demar

4 décembre 20122e rendez-vouS dataconnexionS rassemblement des acteurs de l’open data, à l’initiative du gouvernement, autour de séances de networking et de mises en relation pour accélérer le développement de projets liés aux données publiques. à cette occasion seront aussi présentés les projets des lauréats du deuxième concours dataconnexions.

pour en Savoir pluS : http://www.etalab.gouv.fow2con-2012/

Siwa, l’oaSiS numérique d’inria et de mauna Keaquel rapport peut-il bien exiSter entre mauna Kea, un volcan hawaïen, aSclepioS, le dieu de la médecine, et Siwa, une oaSiS égyptienne ? un tranSfert de technologieS étroit entre une pme innovante et leS équipeS d’inria. explicationS.

Mauna Kea Technologies est une PME française qui développe et commercialise des solutions d’imagerie par endomicroscopie, avec minisonde à la pointe de l’innovation médicale, notamment Cellvizio, son produit phare. Soutenue par OSEO, elle collabore avec Inria depuis sa création, en 2000. « Les chercheurs de l’Institut nous ont

Santé, ScienceS de la vie, biotechnologie

aidés à mettre au point nos algorithmes de traitement de l’image », explique François Lacombe, directeur scientifique chez Mauna Kea Technologies. Ce lien prend aujourd’hui un tournant industriel, puisque l’équipe de recherche Asclepios d’Inria, spécialisée dans l’analyse des images médicales et la modélisation biophysique du corps humain, va aider l’entreprise à insérer dans ses produits de nouveaux logiciels de reconstruction d’images. Le transfert de technologies se fait dans le cadre d’un Innovation-Lab, laboratoire commun entre l’entreprise et Inria. Baptisé “Siwa” (Stitching Images and Wisdom into the Atlas), ce dispositif associe les ingénieurs de la PME et l’équipe de recherche Inria autour d’un programme commun, pour trois ans. « Nous allons effectuer ensemble une cartographie intelligente des images des tissus cellulaires et mettre au point des logiciels de recalage non rigides, qui permettront de proposer en temps réel des images similaires à celles visualisées lors de l’endomicroscopie, détaille Nicholas Ayache, responsable de l’équipe de recherche Asclepios. L’apport de Siwa est réciproque : ces solutions seront très utiles aux travaux ultérieurs de nos chercheurs. »

contactS :françoiS lacombe / franç[email protected] ayache / [email protected]

nicholas ayache, responsable de l’équipe de recherche asclepios chez inria (à gauche), et françois lacombe, directeur scientifique chez mauna Kea technologies.

partenariat