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20 12 13 20 13 14 UN AN DE RECHERCHE AU CENTRE INRIA BORDEAUX _ SUD-OUEST plugin MAGAZINE APPLI −> SOCIéTé LA RéVOLUTION DU CALCUL INTENSIF L’ère des supercalculateurs PASSERELLES Collaborations : TOUR D’HORIZON TIMELINE RENDEZ-VOUS 2014 : les incontournables

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un an De recherche au centre inria borDeauX _ suD-ouest

plug’in magazine

AppLi −> société la révolution Du calcul intensiFl’ère des supercalculateurs

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tiMeLine renDeZ-vous2014 :les incontournables

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LA RÉGION AQUITAINE INVENTE L’AVENIR

T I C S A N T É

1ère région française dans le domaine des Technologies de l’Informationet de la Communication (TIC) appliquées à la santé, l’Aquitainedétient 45% du chiffre d’affaires national de la filière généré par unequarantaine d’entreprises, dont 4 leaders nationaux.En renforçant, par la création du cluster TIC Santé, son leadership enmatière de systèmes d’information de santé et de e-santé, le Conseilrégional affirme son ambition pour l’avenir de l’Aquitaine : une véritable dynamique qui invente les emplois de demain !

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Bien sûr, il existe quelquespersonnes dont la super formen’est pas due à l’informatique

médicale développée en Aquitaine.

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LA RÉGION AQUITAINE INVENTE L’AVENIR

T I C S A N T É

1ère région française dans le domaine des Technologies de l’Informationet de la Communication (TIC) appliquées à la santé, l’Aquitainedétient 45% du chiffre d’affaires national de la filière généré par unequarantaine d’entreprises, dont 4 leaders nationaux.En renforçant, par la création du cluster TIC Santé, son leadership enmatière de systèmes d’information de santé et de e-santé, le Conseilrégional affirme son ambition pour l’avenir de l’Aquitaine : une véritable dynamique qui invente les emplois de demain !

D.D

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Bien sûr, il existe quelquespersonnes dont la super formen’est pas due à l’informatique

médicale développée en Aquitaine.

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édito

E n janvier 2013, le Cen-tre de Recherche Inria Bordeaux – Sud-Ouest fait

paraître Plug’In, avec l’ambition simple de montrer et de faire comprendre la révolution numérique à laquelle il participe aux côtés de ses partenaires en Aquitaine. À mon arrivée en novembre de cette même année j’ai souhaité que cette

parution soit le début d’une longue série permettant de témoigner des bouleversements technologiques engendrés par l’avènement des sciences du numérique sur notre société, notre économie, notre envi-ronnement, notre santé ou encore notre identité...

En effet, non seulement nos sciences sont jeunes mais en plus elles évoluent vite. Il est donc essentiel de pouvoir régulièrement dresser un état des lieux des avancées marquantes du centre.Vous le verrez, les innovations sont bien concrètes, incarnées par les équipes de recherche du centre, dont l’excellence scientifi que rayonne dans le monde entier.

Si j’ai pu observer combien le dynamisme d’Inria en Aquitaine répondait à l’énergie du territoire, je constate toutefois que des interrogations demeurent sur ce qu’il s’y passe au quotidien. Vous savez, la vie d’un centre de recherche est moins mystérieuse qu’il n’y paraît. La preuve : nous vous invitons à la découvrir dans ce nouveau numéro, toujours plus foisonnant de projets scientifi ques et de portraits d’hommes et de femmes acteurs de la révolution numérique. Le numérique bouleverse notre quotidien ; Plug’In entend interpeller ses lecteurs. Alors, laissez-vous surprendre par un an de recherche au Centre Inria Bordeaux –Sud-Ouest !

Monique ThonnatDirectrice du centre de Recherche

Inria Bordeaux _ sud-Ouest

Magazine édité par Centre de Recherche Bordeaux – Sud-Ouest 200, avenue de la vieille Tour 33405 Talence, [email protected] de la publication Monique Thonnat Rédactrice en chef Séverine Valerius Chef de projet Marion Bachelet Conception graphique Lucile Aigron Mise en page Sophie Dufoix Rédacteurs Laure Buquet (Un ange passe), Agence Citizen Press, Service Communication du Centre Inria Bordeaux - Sud-Ouest, Céline Acharian (DIRCOM Inria) Crédits photos © Inria / Photo G. Maisonneuve - Inria / Photo H. Raguet - Inria / Photo J.F. Badias - Inria LaBRI / Bacchus - Inria / Photo Kaksonen - Inria / Photo M.S. - Inria / Potioc - p.32 photo autorisée par Zeev Farbman - Fotolia - Laboratoire EPOC - Thales Optronique – R. Gabalda Fabrication Imprimerie Lacoste-Roque (Groupe Sodal) 8, rue du IV septembre 40000 Mont-de-Marsan 05.58.46.08.08 Le Centre remercie chaleureusement tous les contributeurs (collaborateurs et partenaires) du second numéro Inria plug’in. ISSN 2271 - 1279 Imprimé en janvier 2014 - série limitée à 500 ex.

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h y p e r l i e n

Participer au développement du territoire aquitain est une de nos pré-occupations majeures. Un des axes forts de la Délégation Régionale à la Recherche et à la Technologie, service déconcentré de l’Etat, de

l’enseignement supérieur et de la recherche, est de soutenir les actions structurantes du territoire. Dans ce contexte, nous voyons au quotidien que le dynamisme de l’Aquitaine en matière de recherche et d’innovation est plus que significatif. Les divers pôles d’excellence ou les activités connexes liées au transfert technologique qui se sont renforcées en sont la preuve.

Le numérique dans tout cela ? Dans le paysage de la recherche et du développement des entreprises, il est un objet incontournable, source d’une rupture technologique très forte. Il est parfois difficile pour notre société de s’adapter à tant de nouveautés mais c’est pourtant un fort enjeu d’innovation qui est capital pour notre économie de demain. Le numérique crée de nouveaux usages qui intègrent notre capacité à travailler à distance, de manière autonome et collective. Parmi les plus parlants je pense à ceux dans la santé : innovations autour de la vision, de l’imagerie médicale, travaux de l’Institut Hospitalo Universitaire IHU LIRYC autour des pathologies cardiaques, ou encore PHENOVIRT, projet d’équipement d’excellence (EquipEX) de réalité virtuelle et de simulation pour la recherche clinique autour des troubles du sommeil. L’innovation pédagogique a aussi toute sa place : l’université est entrée dans l’ère numérique. Mieux faire réussir les étudiants d’une génération connectée, mobile, avec d’autres habitudes d’information et de commu-nication est là aussi un enjeu sociétal pour notre territoire. Ce sont de nouvelles façons de travailler qui émergent. Il demeure une question qui me paraît fondamentale autour du numérique : comment se l’approprier ?

Parmi les acteurs de la recherche du domaine numérique, Inria est capable, sur des points scientifiques très précis, d’apporter son expertise et ce à travers une démarche collaborative pluridisciplinaire ; c’est là toute sa valeur ajoutée. Les projets collaboratifs de notre territoire créent de la richesse, pour contribuer au développement de l’économie du numérique, force de demain.

Dominique Rebière Délégué régional à la Recherche et la Technologie (DRRT)

Le numérique en Aquitaine : quels impacts sur ce territoire et son dynamisme ?

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h y p e r l i e n

L'économie numérique représente une part significative et en aug-mentation de la croissance économique française, nous disent les études. Le numérique engage en fait la compétitivité de l’ensemble

des secteurs de l’économie : au-delà de l’informatisation des entreprises ou de l’utilisation d’internet à des fins commerciales, ce sont les produits, les procédés, les services et les usages eux-mêmes que l’hybridation numérique amène à réinventer.

C'es différents enjeux se retrouvent dans les études prospectives inter-nationales et dans les initiatives publiques et privées aux différents niveaux territoriaux. Ils recouvrent , à la fois, des thématiques marchés en rapport avec la santé, l'énergie, les transports intelligents, l'e-com-merce, l'usine du futur ou l'e-education... et des technologies et solutions centrées sur les objets connectés, le big data, le cloud computing, la réalité augmentée, les logiciels et systèmes embarqués, la simulation numérique ou la robotique.

En Aquitaine, les forces du numérique se rassemblent et s’organisent – c’est l’objectif de la création début 2014 du futur Pôle numérique aquitain, à laquelle Aquitaine Développement Innovation en lien avec le Conseil Régional apporte un concours actif. C'est également en Aquitaine que s'amplifieront bientôt les collaborations entre le monde de l’entreprise et celui de la recherche grâce au lancement du futur centre technologique CATIE. Inria Bordeaux – Sud-Ouest est un acteur actif de cette dynamique.

D’autres collaborations directes, prochainement officialisées par une convention, permettront à Aquitaine Développement Innovation et à Inria Bordeaux – Sud-Ouest, désormais bien identifié comme l’un des « inventeurs du monde numérique », d’œuvrer ensemble à la transfor-mation numérique des entreprises de la région, en priorité les PME, et au dynamisme de la filière.

Jean-Georges Micol Directeur Général Aquitaine Développement Innovation

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a p p l i > S O C i é t é

La révoLution Du cAlcul InTensIf

Impossible aujourd’hui d’effectuer des modélisations numériques complexes et précises sans s’appuyer sur les supercalculateurs. les équipes Inria sont mobilisées

pour exploiter leurs impressionnantes capacités de calcul et les mettre au service de l’aéronautique, des énergies nouvelles, de l’automobile ou encore de la climatologie.

B ienvenue à l’ère des supercal-culateurs, des ordinateurs sur-puissants capables d’effectuer

un million de milliards d’opérations par seconde ! D’ici 2020, ils attein-dront même le niveau exaflopique (un milliard de milliards d’opéra-tions par seconde). Plébiscité par les chercheurs, ces calculateurs hors normes sont devenus un chaînon essentiel entre la théorie et l’expérimentation. afin de les aider à tirer pleinement profit de ces machines, les équipes inria accompagnent les industriels dans des projets complexes et pas-sionnants. C’est le cas de l’équipe MAGIQUE-3D (modélisation avancée en géophysique 3D) basée à l’uni-versité de Pau et des Pays de l’adour, qui s’intéresse à la propaga-tion d’ondes sismiques.

Ces phénomènes permettent de comprendre la géologie d’un sous-sol et intéressent donc le groupe Total, partenaire de l’équipe-projet. « Les simulations s’effectuent via nos deux plate-formes d’aquitaine, PlaFRim et avakas. ensuite, les calculs les plus importants sont effectués directement chez Total sur leur supercalculateur, explique le cher-cheur Julien Diaz. La mémoire très importante de ces machines permet des modélisations poussées. Demain nos programmes permettront d’avoir

des informations beaucoup plus précises sur le sous-sol et donc d’aller forer plus vite aux bons endroits. » Dans la même univer-sité, la toute jeune équipe CAGIRE (Computational approximation with discontinous galerkin methods and compaRison with experi-ments) simule numériquement les écoulements turbulents au sein des chambres de combustion des turbines. « Pour mieux com-prendre cette phénoménologie, nous sommes obligés de l’étudier très finement, à de petites échelles, et de mobiliser d’importantes capacités de calcul, de l’ordre de 600 000 heures par an, même pour les configurations simples auxquelles on s’intéresse », précise Vincent Perrier, de l’équipe CAGIRE. Ces calculs complexes permettent d’imaginer de nouvelles géométries de perçage (trous par lesquels les parois de la chambre de combustion sont refroidies), afin que ce refroidis-sement soit le plus efficace possible et perturbe le moins possible la com-bustion.

« au bout du compte, meilleure est la combustion, meilleur est notre contrôle des émissions polluantes, telles que les nOx (oxydes d’azote). Cela intéresse particulièrement notre par-tenaire Turbomeca qui s’est engagé à

réduire les émissions de ses moteurs à l’horizon 2020 », conclut Vincent Perrier. autre équipe inria à apporter son expertise au monde de l’aéronau-tique, l’équipe BACCHUS (méthode numérique avancée pour la simula-tion numérique en mécanique des fluides). elle étudie les écoulements de fluides, que ce soit au niveau des turbines des centrales nucléaires ou de l’entrée dans l’atmosphère des capsules spatiales. « Dans l’aéro-

nautique, les supercal-culateurs permettent d’analyser au mieux la résistance de l’air sur un avion en vol. On pourra bientôt simuler la totalité de la carlingue ! Cela permet de minimiser la

phase d’expérimentation, qui impose de construire une maquette et d’uti-liser une soufflerie. On économise beaucoup de temps et d’argent. D’ail-leurs, un avion comme le Dassault Falcon 7X a été conçu principale-ment grâce aux supercalculateurs sur maquette numérique », souligne le chercheur Pietro Congedo.

L’étude des écoulements d’air ne concerne pas que le monde de l’aéronautique. en témoigne les domaines d’études de l’équipe MC2 (modélisation, Calcul et Contrôle). Une partie des chercheurs s’intéresse en effet à l’écoulement de l’air sur les

Maillage d’un avion supersonic

Au service de

L’innovAtion

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véhicules terrestres en mouvement (automobiles, bus et camions). « On modélise la trajectoire de l’air à l’arrière du véhicule et sa résistance à cette confrontation – ce que l’on appelle la traînée aérodynamique, explique iraj mortazavi, chercheur à Bordeaux. notre simulation numérique nous permet d’observer comment l’air ralentit les véhicules. ensuite, nous proposons des modifications parié-tales pour atténuer cette résistance. » michel Bergmann travaille, lui, sur les éoliennes. « en numérisant l’action de l’air sur les pales, j’imagine de nouvelles géométries qui feront progresser l’efficacité de l’éolienne : rallonge-ment de la pale, modification de la forme du cylindre au niveau du pied de pale, etc. notre partenaire Valeol a déjà tenu compte de nos recommandations pour faire évoluer

certaines de ses pales. Très prochai-nement, nous allons réfléchir aussi aux pales des hydroliennes. »

Dans un contexte de recours accru aux supercalculateurs, l’équipe RUNTIME (supports exécutifs per-formants pour architectures paral-

lèles) cherche à faciliter l’utilisation et la program-mation de ces ordinateurs. « nous construisons des algorithmes qui vont permettre aux machines de mieux travailler et

d’être plus fiables, détaille Raymond namyst. On cherche à mieux répartir la charge de calcul et à diminuer le taux de panne, car plus les machines sont puissantes et plus elles sont instables. avec les fabricants de microprocesseurs et d’accélérateurs, nous anticipons les prochaines générations de machi-nes. » même souci au sein de l’équipe HIEPACS (high-end algorithms for challenging

numerical simulations) emmenée par Luc giraud.« Les supercalculateurs évoluent très vite. Quant aux équations, leur nombre d’inconnues s’approche dangereusement du milliard.

mon équipe aide à résoudre les problèmes d’algèbre linéaire qui surgissent dès qu’on veut simuler numériquement une réalité physique. nos outils ont vocation à irriguer toutes les équipes-projets, mais aussi des institutions comme le Cea ou eDF, souligne le responsable d’HiePaCS. à très petite échelle (réactions atomiques par exemple) ou à très grande échelle (climato-logie), la modélisation numérique permet d’avancer là où l’expérimen-tation n’est pas possible. Le climat, la science du vivant et l’astrophysique ont particulièrement besoin de la simulation numérique : c’est un outil de découverte très puissant », conclut Luc giraud.

Maillage d’un avion supersonic

optiMiser Les

cALcuLs

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Nos équipes-projets réparties dans les 4 priorités scientifi ques du Centre

calcul intensif sur nouvelles architectures : 6

Gestion des incertitudes et optimisation : 5

Modélisation et simulation pour la santé et la biologie : 5

systèmes interactifs et approches centrées utilisateur : 4

Enseignementapprentissages personnalisés

en ce moment même, l’équipe-projet FlOWERS (FLOWing epigenetic Robots and Systems) expérimente dans 6 classes primaires d’aquitaine, Kidlearn, un logiciel éducatif pour les enfants, qui propose des parcours d’apprentissages personnalisés. Doté d’un environnement ludique, motivant et suscitant la curiosité, Kidlearn est pensé pour s’adapter à chacun, quelles que soient ses facilités ou diffi cultés, ses particularités, en développant des stratégies pédagogiques destinées à faire progresser vite. L’outil sert également la tâche de l’enseignant puisqu’il est capable de générer un bilan individualisé et donc de le renseigner sur les points de butée de l’enfant. La lutte contre l’échec scolaire constitue un objectif phare de ce projet pour lequel Flowers a recruté un professeur de mathé-matiques, spécialiste de didactique.

https://fl owers.inria.fr/

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Navigation 3Dimagine la villeVisiter virtuellement une ville, c’est aujourd’hui possible. S’y perdre au bout de 30 secondes, aussi. Retenu dans le cadre de l’appel à projet investisse-ments d’avenir « Ville numérique », l’équipe POTIOC (Popular interaction with 3D content), s’intéresse à de nouvelles méthodes de navigation. associée au groupe Solocal et aux sociétés Vectuel et VirtuelCity, l’équipe cherche, comme son nom l’indique, à mettre au point des techniques d’interaction innovantes pour la naviga-tion, sur tablettes ou ordinateurs de bureau, dans des environnements urbains 3D. L’idée poursuivie est, sur un plan cognitif, de susciter la représentation mentale de l’espace décrit, auprès d’utilisateurs non spécialistes de la navigation 3D. Plusieurs approches sont à l’étude, prochainement testées, évaluées et peut-être un jour lancées sous forme de services accessibles sur le web.

E-businessMoteur conseil « Vous avez aimé ceci, vous aimerez cela ». Quel internaute ne s’est jamais vu proposer, au gré de ses pérégrinations e-consommatrices, ce qu’on nomme des recommandations commerciales ?Souvent grossiers, parfois futés, ces appels à l’achat sont issus de méthodes de calculs probabilistes appli-quées à des données contextuelles telles que l’heure de la journée, le contenu des items observés, l’indivi-dualisation... Leur besoin va croissant, boosté par une nécessité, celle de ne plus perdre de temps à choisir parmi une off re devenue pléthorique. Le sujet nourrit la thèse d’adrien Todeschini, (équipes-projets AlEA et CQFD) qu’une Pme bordelaise lui a commandée et co-fi nance, dans le but de développer une solution de relance client par e-mail. echéance de livraison : janvier 2016.

https://alea.bordeaux.inria.fr/

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E-businessMoteur conseil « Vous avez aimé ceci, vous aimerez cela ». Quel internaute ne s’est jamais vu proposer, au gré de ses pérégrinations e-consommatrices, ce qu’on nomme des recommandations commerciales ?Souvent grossiers, parfois futés, ces appels à l’achat sont issus de méthodes de calculs probabilistes appli-quées à des données contextuelles telles que l’heure de la journée, le contenu des items observés, l’indivi-dualisation... Leur besoin va croissant, boosté par une

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https://team.inria.fr/potioc/fr/

résultats obtenus sur des données simulées

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partenariats européens : inria en pointe afi n d’aider ses chercheurs à renforcer leurs partenariats européens, inria bordeaux – sud-ouest s’appuie sur le dynamisme d’alison Piastri, en charge des aff aires européennes. un rôle-clé dans le bon fonctionnement des équipes.

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Après une année à l’Université nord arizona où elle a étudié les langues étrangères et

les organisations internationales, alison Piastri s’est spécialisée en ingénierie de projet européen. C’est à la suite de ce parcours universitaire qu’elle a in-tégré en 2009 le Centre de Recherche inria Bordeaux-Sud-Ouest . Depuis, elle accompagne au quotidien les équipes du centre dans le développement de leurs partenariats européens, notamment par le biais de nom-breux projets de recherche fi nancés par l’Union européenne. « J’effectue une veille ciblée permanente de ces programmes, précise-t-elle. Je tra-vaille ainsi en lien direct avec nos équipes de recherche que j’inter-pelle régulièrement sur les appels à projets qui concernent leurs thé-matiques et collaborations. Dotés de fi nancements substantiels, ces programmes permettent aux cher-cheurs de gagner en visibilité, de renforcer leur réseau, de recruter du personnel ou encore d’élargir l’éventail de leurs expérimenta-tions. » aujourd’hui, l’ensemble des équipes communes du centre y sont sensibilisées... et presque toutes bénéfi cient du soutien de l’europe. alison Piastri, assure le montage, les négociations avec la Commission européenne ainsi que l’implémentation de ces nombreux projets de partenariat public-privé. « Des projets d’une telle envergure demandent à nos chercheurs un réel investissement au quotidien. Les nombreuses contraintes admi-nistratives liées à de tels projets nécessitent beaucoup de suivi et de réactivité pour permettre aux chercheurs de se concentrer sur l’essentiel : leurs activités de re-cherche. »

aujourd’hui, dans le cadre du sep-tième programme-cadre européen de fi nancement de la recherche (7e PCRDT), le centre bénéfi cie de nombreuses subventions, pour des projets qui tentent de relever

les grands défi s socié-taux et industriels actuels. Trois presti-gieuses bourses eRC ont été décernées par le Conseil européen de la Recherche pour des

projets ambitieux de recherche fon-damentale, aux chercheurs Rémi abgrall (BACCHUS), andreas enge (lFANT, voir interview p.14) et Pierre-Yves Oudeyer (FlOWERS).à Bordeaux, manuel Lopes de l’équipe FlOWERS coordonne un projet col-laboratif européen de recherche sur « la 3ème main semi-autonome » (3rd-HandRobot), à destination de l’indus-

trie. Cette troisième main en cours de conception est un robot capable de détecter la présence de l’ouvrier (sur une chaîne d’assemblage), ses instructions, et de s’adapter à des tâches complexes. Robuste, précise, sûre et reconfi gurable, cette machine contribuera, demain, à renforcer la compétitivité industrielle de l’europe.

partenariats européens : inria en pointe afi n d’aider ses chercheurs à renforcer leurs partenariats européens, inria bordeaux – sud-ouest s’appuie sur le dynamisme d’alison Piastri, en charge des aff aires européennes. un rôle-clé dans le bon fonctionnement des équipes.

Alison piastri, en charge des aff aires européennes

des recherches

en vue

http://3rdhandrobot.eu/

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« L’Union européenne privilégie en effet de plus en plus les projets de re-cherche qui ont un impact « concret » pour la com-pétitivité de son industrie, sans pour autant oublier l’importance d’un socle de recherche plus fondamentale et risquée », sou-ligne alison Piastri.

Par ailleurs, l’équipe MANAO a récemment intégré un projet sous le programme « marie Curie ini-tial Training network », baptisé PRiSm(1). Pascal Barla, chercheur de l’équipe, encadre deux doctorants qui travaillent avec différentes uni-versités et centres de recherche européens, dans le domaine des représentations perceptuelles de l’éclairement, de la forme et des matériaux. enfin, les défis relevés par la recherche européenne n’ont pas de frontière. à l’image du projet HPC-ga(2), qui permet aux équipes RUNTIME et MAGIQUE-3D de tra-vailler à la fois avec des collabora-teurs européens et en partenariat direct avec des universités brési-liennes et mexicaines, autour de la simulation sismique appliquée aux tsunamis. « Sans ces programmes européens qui fédèrent par leurs grands objectifs et financements des chercheurs du monde entier, de tels défis ne pourraient pas être relevés. L’intérêt de nos chercheurs

va donc bien au-delà de l’obtention de finan-cements qui ne sont qu’un moyen de donner davantage d’impact à leurs travaux », estime alison Piastri.

en 2014, le programme-cadre eu-ropéen Horizon 2020 succède au 7e PCRDT, qui couvrait la période 2007-2013. Doté d’un peu plus de 70 milliards d’euros sur 7 ans, ce nouveau programme est très riche en perspectives. « Cette fois, les technologies de l’information et de la communication, qui concernent spécifiquement Inria, ne sont plus considérées comme un domaine à part. Elles irriguent de nombreuses thématiques, dans lesquelles nos chercheurs pourront être moteurs de pro-jets pluridisciplinaires ambitieux ». Structuré en trois piliers (excel-lence scientifique, pri-mauté industrielle et défis sociétaux), Horizon 2020 s’intéresse à la santé, à l’environ-nement (changement climatique, énergie, transports)... « Tous ces sujets entrent en résonance avec les recherches de nos équipes. On peut citer l’équipe PHOENIX et ses travaux autour des objets commu-nicants pour l’assistance à la per-sonne. On peut également évoquer

les recherches de MAGIQUE-3D, BACCHUS et CAGIRE appliquées à l’aéronautique ou encore les tra-vaux de l’équipe MC2 en cancéro-logie. »

Très occupée à décrypter les appels à projets, alison Piastri n’est pas seule dans cette mission : « Au niveau national, la Direction des Partenariats Européens d’Inria (DPE, voir encadré) effectue en amont un important travail d’analyse de ces nombreux programmes. C’est ce travail qui me permet d’anticiper les appels et de positionner au plus tôt nos équipes. Nous bénéficions également en Aquitaine d’un réseau de professionnels spécialistes de l’Europe très actifs dans l’accom-pagnement de nos chercheurs. Je

suis membre du réseau CLAIRE (Club Aquitain d’Information sur la Recherche Européenne), où je retrouve régulière-ment mes homologues de l’Université de Bor-

deaux, du CNRS, de l’ADI (Aquitaine Développement Innovation)…, qui organisent de nombreuses sessions d’informations et des formations à destination de nos équipes. » Il y a une excellente dynamique de site qui contribue indéniablement à l’accroissement de notre implication dans les programmes européens », conclut la jeune femme.

travaux de l’équipe MAnAo dans le cadre de prisM

un nouveLhorizon

pour 2020

un trAvAiL d’éQuipe

(1) perceptual representation of illumination, shape and material(2) high performance computing for geophysics application

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retrouvez Les sites des éQuipes : https://fl owers.inria.fr/

http://manao.inria.fr/http://runtime.bordeaux.inria.fr/Runtime/https://team.inria.fr/magique3d/http://bacchus.bordeaux.inria.fr/http://cagire.bordeaux.inria.fr/http://www.math.u-bordeaux1.fr/MAB/mc2/

Des lauriers pour la Dpe lauréate du Prix Inria du soutien à la recherche et à l’innovation 2013, la

petite équipe de la Direction des Partenariats européens (DPe) ne boude pas son plaisir. cette distinction récompense la large contri-

bution d’edith corre, assistante de direction, Marie-Hélène Pautrat, chargée d’aff aires européennes et Michel loyer, adjoint au directeur des partenariats européens « à la promotion de l’idée européenne chez Inria ».

la DPe, dirigée par Thierry Priol, construit la vision européenne de l’institut et œuvre à informer, conseiller et accompagner les centres, à identifi er les opportunités qu’off rent les pro-grammes européens et les fi nancements qui leur sont liés. Pour

cela, l’équipe travaille en étroite collaboration avec les acteurs d’Horizon 2020, le programme-cadre européen pour la recherche

et l’innovation, sur la période 2014-2020.

À l’échelle régionale, elle est également en forte connexion avec les cor-respondants europe présents dans chaque centre Inria. Résultat : les équipes de chercheurs sont de plus en plus nombreuses à participer aux projets fi nancés par le programme-cadre.

simulation d’écoulements compressibles lors d’un tsunami (BAcchus)

lauréate du Prix Inria du soutien à la recherche et à l’innovation 2013, la petite équipe de la Direction des Partenariats européens (DPe) ne

boude pas son plaisir. cette distinction récompense la large contri-bution d’edith corre, assistante de direction, Marie-Hélène Pautrat,

chargée d’aff aires européennes et Michel loyer, adjoint au directeur des partenariats européens « à la promotion de l’idée européenne chez Inria ».

la DPe, dirigée par Thierry Priol, construit la vision européenne de l’institut et œuvre à informer, conseiller et accompagner les centres, à identifi er les opportunités qu’off rent les pro-grammes européens et les fi nancements qui leur sont liés. Pour

cela, l’équipe travaille en étroite collaboration avec les acteurs d’Horizon 2020, le programme-cadre européen pour la recherche

et l’innovation, sur la période 2014-2020.

À l’échelle régionale, elle est également en forte connexion avec les cor-respondants europe présents dans chaque centre Inria. Résultat : les équipes de chercheurs sont de plus en plus nombreuses à participer aux projets fi nancés par le

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i n t é G r a l e

L’Europe encourage les idées novatrices. Le programme ERC (European Research Council) donne les moyens à des chercheurs brillants de mener pendant 5 ans une re-cherche fondamentale sur un projet innovant. Zoom sur le projet FP7 ERC Antics piloté par Andreas Enge.

Parlez-nous de ce projet et de ses avancées en 2013ANDREAS ENGE : Le projet « antics » est à l’interface des mathématiques et de l’informatique. notre équipe (LFanT, Théorie des nombres algorithmiques) s’attache à franchir le décalage qu’il peut y avoir entre les mathématiques, sou-vent très abstraites, et l’informatique. avec ce projet, nous essayons de relever plusieurs défi s. Tout d’abord, travailler sur la complexité et la vitesse des algorithmes ou « recettes de calcul », afi n de minimiser le temps qu’il faut pour obtenir un résultat attendu. ensuite, nous étudions la robustesse des calculs, afi n de certifi er que le résultat est eff ective-ment celui qu’on attend. enfi n, notre équipe étudie com-ment paralléliser les calculs, pour traiter des informations de manière simultanée et ainsi tirer le meilleur parti des dernières générations de processeurs.

Quels sont les domaines applicatifs ? A.E. : nos travaux sont très utiles en cryptologie, dans le domaine de la protection des données, que ce soit par lechiff rement pour cacher des contenus ou les signatures

numériques pour préserver leur authenticité. La théorie algorithmique des nombres nous permet de travailler sur la 3ème génération de cryptosystèmes, moins gourmande en ressources à un niveau de sécurité solide, mais nécessi-tant des structures mathématiques plus pointues. Le logi-ciel phare de l’équipe, Pari/gP, distribué sous licence libre, sert également dans le monde éducatif. il est utilisé par le logiciel d’exercices en ligne de mathématiques appelé WimS (http://wims.unice.fr), qui donne la possibilité à tous les professeurs de créer eux- mêmes leurs exercices ; Pari/gP est alors utilisé pour calculer automatiquement la bonne réponse et pour vérifi er la solution des élèves.

L’accompagnement de spécialistes des affaires européennes est-il un atout pour ce type de projet ?A.E. : Bien sûr car il y a diverses étapes administratives assez lourdes pour préparer un projet eRC. notre spécia-liste en charge des aff aires européennes apporte toute son expertise dans le montage du dossier et l’estimation budgétaire du projet scientifi que est faite avec l’aide du Service administratif et Financier (SaF) du Centre. La Direction des Partenariats européens m’a également accompagné pour préparer la soutenance de mon exposé.

Au fi nal quels moyens supplémentaires un projet ERC apporte-t-il comparé à un projet scientifi que classique ?A.E. : L’originalité du projet antics est le mélange entre mathématiques et informatique. il nous faut donc trouver des scientifi ques qui ont cette double compétence, ce qui est assez rare. grâce au fi nancement du projet obtenu, un ingénieur de recherche et deux post-doctorants ont pu rejoindre l’équipe et une bourse de thèse est fi nancée. J’apprécie de pouvoir mener mon projet en indépendance, notamment pour le recrutement des collaborateurs de l’équipe, dont la complémentarité des connaissances est essentielle sur ce projet.

QUESTIONS À...

Andreas enge,ResPOnsABle De l’ÉQuIPe lFANT, InRIA BORDeAuX – suD-OuesT

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fiGureS libreS

cinq collaborateurs d’inria Bordeaux − sud-ouest livrent leurs points de vue sur la question.

Le numérique, s’il est considéré sous l’angle « mise en réseau d’une bonne partie des humains », est une grande chance. il rend possible le partage de la connaissance, la coopération sur des projets variés. Cela va de l’encyclopédie en ligne au développement logiciel, via la structuration de mouvements sociaux, et ce au-delà des frontières.

L’accaparement des moyens de communication par des entreprises et états menace cette liberté de mise en réseau. pour y remédier, les citoyens doivent se réapproprier ces moyens.

Cela passe par l’information bien sûr, l’utilisation de logiciels libres donc, sous contrôle individuel et collectif des citoyens, et le développement d’outils pour le respect de la vie privée en ligne. Des missions sur les-quelles inria a un rôle à jouer.

L u d o v i c c o u r t è sINGéNIEUR DE RECHERCHE AU SERvICE EXPéRIMENTATION ET DévElOPPEMENT (SED), EN POSTE CHEz INRIA DEPUIS 2008.

« Faut-il avoir peur du numérique ? »

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fiGureS libreS

A n n e - L A u r e G A u t i e rASSISTANTE D’éQUIPES DE RECHERCHE (lFANT, MAGNOME,

MANAO, MC2), DEPUIS OCTOBRE 2010 CHEz INRIA.

Tout va très vite aujourd’hui dans le monde du numé-rique et j’avoue que j’ai parfois du mal à suivre : il y a toujours un nouveau réseau social, une nouvelle ta-blette ou un nouveau smartphone qui sort. aussitôt créé, aussitôt obsolète... je trouve cette surenchère dans la nouveauté un peu angoissante ! Cependant, attention, je ne dis pas non au dernier smartphone pour noël ou mon anniversaire ! Trêve de plaisanterie,

ce qui peut vraiment faire peur, c’est le manque de contrôle sur les réseaux sociaux notamment pour les plus jeunes qui ne réalisent pas bien l’impact d’une phrase ou d’une photo postée sur le net.

Cachés derrière leurs écrans, beaucoup ne réalisent pas à quel point cela peut rapidement déraper et les mettre en danger ou leur créer des ennuis. Comme dans beau-coup d’autres domaines, la prévention et l’information face aux risques du numérique sont sans doute une des clés vers une utilisation plus responsable de ces nouveaux médias.

L’idée même de la peur est à éviter au maximum. La peur et la crainte de la technologie ne peuvent être que mauvaises. Cependant, il est important de connaître et contrôler les acteurs du numérique. Les grands leaders actuels au niveau mondial et français ont leur propre vision des individus et des données personnelles. il est important d’arriver à com-prendre comment les nouvelles mécaniques commerciales émergent de ce monde numérique, je pense notamment à cette phrase : «Si vous ne payez pas pour le produit, vous êtes le produit» (en lien avec la vente d’informations personnelles contre un service). il est désormais possible de recueillir une quantité d’information gigantesque sur chacun par internet. Le grand problème actuel est de savoir ce qui est accessible sur soi, qui est intéressé par ces informations et comment modifi er ces données. C’est pourquoi

il est important de savoir ce que les entreprises et états collectent sur nous, et à quelles fi ns; et provoquer un débat et des lois pour enfi n décider si la «vie privée» a toujours une place de nos jours.

L’idée même de la peur est à éviter au maximum. La peur et la crainte de la technologie ne peuvent être que mauvaises.

J é r é M y L Av i o L e INGéNIEUR AU SEIN DE l’éQUIPE POTIOC, CHEz INRIA DEPUIS 2010.

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fiGureS libreS

non, il ne faut pas avoir peur du numérique, mais quelques précautions s’imposent. Le numérique est un élément incontournable de notre vie quotidienne et prendra, à l’avenir, davantage de place encore avec les objets intelligents conçus au sein des laboratoires de recherche.

il est nécessaire d’être vigilant sur ses appareils et services numériques qui agrègent des données relatives à notre vie privée. Ainsi, une prise de conscience collective des dangers du numérique est essentielle.Leur conception doit se faire également au sein de la recherche publique et utiliser des logiciels libres, afi n de permettre un plus large partage des connaissances et une meilleure compréhen-sion des mécanismes mis en œuvre. Ceci per-mettra d’avoir un numérique utile et innovant, tout en étant respectueux de la vie privée.

n i c o L A s s u L e KCHEF DE PROJET INFRASTRUCTURE AU SERvICE

INFORMATIQUE, EN POSTE DEPUIS 2012.

non, il ne faut pas avoir peur du numérique, mais quelques précautions s’imposent. Le numérique est un élément incontournable de notre vie quotidienne et prendra, à l’avenir, davantage de place encore avec les objets intelligents conçus au sein des laboratoires de recherche.

non, il ne faut pas avoir peur du numérique, mais quelques précautions s’imposent. Le numérique est un élément incontournable de notre vie quotidienne et prendra, à l’avenir, davantage de place encore avec les objets intelligents conçus au sein des laboratoires de recherche.

il est nécessaire d’être

L’historien alfred Crosby dirait que la numérisation du monde commença en 1275-1325. en eff et, durant ces 50 ans, nos ancêtres se mirent à tout mesu-rer — le temps, l’espace, la musique, la fi nance — et changèrent un monde qualitatif et subit en un monde quantitatif et apprivoisé. Pour nous bénéfi ciaires de cette révolution, ça paraît complètement naturel. Qui songerait par exemple à changer la mesure d’une jour-née par une autre unité que 24h ?

nos enfants verront le monde de manière aussi naturelle : connecté, modélisé, vu dans l’ensemble, en continuité avec le numérique.

Utiliser un gPS au lieu d’une carte routière, certes c’est un peu déroutant mais on ne doit pas faire marche arrière. Cette façon globale de voir le monde sera leur héritage de notre époque.

ils en feront des choses formidables, face à des défi s que nous n’imaginons pas aujourd’hui.

d Av i d J A M e s s H e r M A nDIRECTEUR DE RECHERCHE ET RESPONSABlE DE l’éQUIPE-

PROJET MAGNOME, EN POSTE CHEz INRIA DEPUIS 2009

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S t r at é G i e S

Histoires De partenariatsfAIRe AVAnceR lA RecHeRcHe

À l ’unIssOn

Les équipes scientifi ques et leurs partenaires académiques

GeOsTAT flOWeRs

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Il y a presque dix ans s’installait le premier avatar d’Inria en Aquitaine : les prémisses d’un centre de recherche qui s’appelait, à l’époque, « futurs ». le souhait d’Inria ?Tisser les relations les plus fructueuses avec ses partenaires locaux, dans les sciences du numérique, pour mener avec eux la meilleure recherche et favoriser l’innovation. Dix ans plus tard ce « futur »-là s’écrit tous les jours : le centre de recherche compte une vingtaine d’équipes-projet communes, à Bordeaux et à Pau, dynamiques, participant du rayonnement scientifi que, technologique, et numérique de l’Aquitaine.

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S t r at é G i e S

année après année, le centre inria Bordeaux – Sud-Ouest s’est ainsi rapproché de laboratoires de choix : l’institut de mathématiques de Bordeaux

(imB), le laboratoire Bordelais de Recherche en infor-matique (LaBRi), le laboratoire de mathématiques et de leurs applications de Pau (LmaP)… Cette année encore, le centre a travaillé à structurer ses relations avec l’Université de Pau et des Pays de l’adour (voir encadré), université au sein de laquelle certaines de ses équipes-projets travaillent depuis six années déjà. De même, parce que ses recherches ne peuvent se passer de production logicielle et que ses équipes intègrent des ingénieurs, il est apparu important pour le centre de sceller des relations étroites avec une école d’ingénieurs. C’est chose faite avec l’institut Polytechnique de Bor-deaux (iPB). Un beau programme se dessine : formation, travail commun sur les plateformes, transfert de com-pétences…

une recherche

collaborative dans un

paysage académique

en mouvement

inria poursuit continuellement un dialogue scienti-fique et technologique de qualité avec l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation dans le numérique.

à l’heure où le paysage universitaire bordelais se redes-sine, le Centre Bordeaux – Sud-Ouest tient à maintenir ces précieuses relations avec les différents interlocu-teurs et à poursuivre les recherches entreprises avec chacun d’eux. L’institut souhaite ainsi prolonger les relations construites en 2008 dans le cadre du PReS Université de Bordeaux, en renouvelant son implication auprès de l’UBX (Université de Bordeaux). L’institut n’en oublie pas pour autant ses engagements avec ceux de ses partenaires qui intègrent la « Communauté des universités et établissements ».

ainsi, comme le sou-ligne michel Cosnard, Président – directeur général d’inria, « Inria apportera tout son sou-tien à la communauté aquitaine d’universi-tés et établissements qui est en train de se mettre en place, dans le respect de ses missions

d’organisme national. Inria est convaincu que le numé-rique doit être un axe fort de cette communauté et est prêt à apporter ses compétences et son savoir-faire notamment dans les champs de la pluridisciplinarité et du transfert pour l’innovation. » L’institut ne compte pas en rester là… inria se réjouit de tisser en aquitaine, sur des sujets bien spécifiques, de nouvelles relations avec ses partenaires de recherche nationaux comme le CnRS, l’inRa ou l’inserm. Témoin de la priorité accordée, au sein du centre inria aquitain, à la thématique «modélisation et simulation pour la santé et la biologie», la toute nouvelle équipe de recherche SiSTm (Statistics in Systems biology and Translational medicine) incitera naturellement à envisa-ger une convention avec l’inserm. Pour des raisons similaires, des rapprochements scienti-fiques avec l’inRa sont également prévus. enfin, l’arrivée de l’institut d’Optique graduate School sur le site bordelais ouvre de nouvelles perspectives. Désormais voisin du centre de recherche, il arrive avec une nouvelle offre de formation et des axes de re-cherche explorant les interfaces entre les sciences du numérique et celles de l’optique.

signature de l’accord-cadre avec l’ipB (à gauche Antoine petit, directeur général adjoint d’inria

et à droite François cansell, directeur de l’ipB)

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S t r at é G i e S

L’équipe commune MANAO du centre travaille ainsi dans une dynamique de site et en partenariat avec les laboratoires que sont le LaBRi et le LP2n (laboratoire de l’institut d’optique, du CnRS et de l’Université de Bordeaux). Ses domaines de recherches privilégiés vont de la synthèse d’image, à l’imagerie non-conventionnelle et la réalité augmentée. On le voit, les acteurs évoluent, se redimensionnent, se redéploient au profit d’une recherche pluridisciplinaire de pointe.

Quoi qu’il en soit, les relations tendent à s’officialiser autour de problématiques de formation, de transfert et d’exploitation des plateformes expérimentales pour permettre l’émergence sur le territoire de projets à fort impact faisant avancer la recherche en sciences et tech-nologies du numérique à l’unisson !

temps fort Accord-cAdre Avec L’université de PAu et des PAys de L’Adour

Forts de leurs collaborations déjà existantes, inria Bordeaux – Sud-Ouest et l’UPPa ont signé le 5 juil-let 2013 un accord-cadre de partenariat scientifique, afin de bâtir une vision partagée des stratégies de recherche de leurs deux établissements dans le domaine des sciences du numérique. actuellement deux équipes-projets, MAGIQUE-3D et CAGIRE, communes à inria, l’UPPa et le CnRS (au titre du LmaP, Laboratiire de mathématiques et de leurs applications de Pau) développent des travaux de recherche dans les domaines de la modélisation numérique et du calcul intensif. Les collaborations entre l’UPPa et inria portent plus globalement sur les domaines scientifiques suivants : mathématiques appliquées, modélisation et traitement statistique des données, et simulation numérique et expérimentation physique. Construire des partenariats communs avec des partenaires industriels est une volonté affirmée, afin de développer l’innovation par le transfert. au-delà des projets scientifiques communs, inria et l’UPPa ont créé par cet accord un comité de coordination afin de suivre l’ensemble des collaborations menées.

sur le campus de pau le 5 juillet 2013

http://www.univ-pau.fr/live/

Sur la photo, de gauche à droite, mohamed amara, Pascal Bruel, Hélène Barucq, antoine Petit, Jean Roman, Jacques giacomoni, Sophie mercier.

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va l e u r S d i S C r è t e S

sur le campus de pau le 5 juillet 2013

HéLène sauzéon Autonomie et numérique

Vieillir mieux. Tout le monde en rêve pour soi et les siens ! Hélène Sauzéon, enseignant-chercheur en psychologie, spécialiste des troubles cognitifs et des mécanismes de compensation, porte avec l’équipe-projet PHOENIX un même intérêt :

« mettre à profit les technologies numériques pour développer des services auprès des personnes rencontrant des difficultés cognitives dans la vie quotidienne ».

après un workshop organisé par cette équipe sur ce thème, elle décide de rejoindre ses membres en 2011. Une psy chez des chercheurs en informatique? La greffe a parfaitement pris ! Leurs travaux, en collaboration avec le laboratoire Handicap & Systèmes nerveux (Université Bordeaux Segalen), s’inscrivent prioritairement dans le champ de l’assistance cognitive. ils sont appliqués aux personnes âgées (à domicile), et aux personnes avec déficience mentale ou troubles du spectre autistique (à l’école), via des applications numériques. Pour les seniors, par exemple, le projet baptisé Domassist vise le bien-être et l’autonomie de la personne dans ses activités à son domicile, et ceci grâce à des petits objets (détecteurs de mouvements, de luminosité, de consommation élec-trique...) orchestrés intelligemment par des applications, et communicant avec la personne via son téléviseur ou une tablette numérique. La question du design et de l’er-gonomie des outils en lien avec les aptitudes technolo-giques des individus, est également au cœur des travaux de recherche.

fabien Lotte esprit fort

Le pain quotidien de Fabien Lotte, chargé de recherche au sein de l’équipe-projet POTIOC, c’est le traitement des signaux électro-encéphalographiques (eeg) qui traduisent l’activité cérébrale de tout être humain. D’emblée, il indique que, si ses recherches sont tendues vers la reconnaissance des signaux les plus distinctifs pour savoir ce qui se passe dans le cerveau, il ne peut toutefois pas savoir ce que vous pensez ! Traquer et scruter les courbes dessinées par l’activité neuronale est utile pour améliorer le pilotage des BCi (Brain Computer interface). Fabien traite les signaux et conçoit des interfaces hommes-machines appelées aussi interfaces cerveau-ordinateur. il s’est passionné pour le sujet dès ses études d’ingénieur, à l’insa de Rennes, sans nier ce petit côté science-fiction qui l’attirait à l’époque.

« utiliser son activité cérébrale pour envoyer des commandes

à un ordinateur n’a plus rien de fantastique, aujourd’hui »,

si ce ne sont les applications permises. On a tous en tête certaines interfaces médicales qui parviennent à libérer l’expression de grands paralysés, prisonniers de leurs corps. à Bordeaux, on planche sur l’évalua-tion d’interfaces 3D des outils qui apporteraient un peu d’aide pour gérer son stress (mesuré dans l’eeg), seul, ou bien encore sur des jeux vidéo entièrement contrôlés via le cerveau. mais Fabien Lotte l’assure, « on n’est pas près de remplacer une souris d’ordinateur. Ça marche, mais ça se trompe encore régulièrement ».

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va l e u r S d i S C r è t e S

roDoLpHe tHiébaut homme de lien

Rodolphe Thiébaut se rêvait médecin sans frontières. il l’est devenu, mais pas au sens où on l’entend habituellement. après un externat passé en partie au Burkina-Faso, le jeune homme choisit de se spécialiser en santé publique. à son retour en France, quelques mois dans un service de maladies infectieuses, où le ViH fait rage, marquent solidement sa vocation. Du modèle biologique au modèle statistique, Rodolphe Thiébaut franchit ensuite le pas en consacrant sa thèse à la biostatistique. L’envie de décloisonner les dis-ciplines entre elles est déjà là. Devenu professeur des uni-versités et praticien hospitalier au CHU de Bordeaux, il est aujourd’hui l’un des rares médecins à pouvoir se prévaloir de cette double compétence. C’est précisément grâce à ses capacités à faire le lien, assurer le continuum entre plusieurs disciplines qu’il créé, en avril 2013, l’équipe SISTM (Statis-tiques pour la biologie systémique et la médecine transla-tionnelle), commune à inria Bordeaux – Sud-Ouest, l’inserm et à l’Université de Bordeaux Segalen. L’objectif ? Dévelop-per de nouvelles méthodes statistiques pour analyser les données biologiques de grandes dimensions issues de la recherche clinique. Puis à terme, améliorer la compréhension des traitements antirétroviraux, des vaccins contre le ViH mais pas seulement.

sans le numérique, il eût été impossible de pénétrer ce « big data », d’où l’évidente collaboration avec inria.

et impossible, pour cet homme avide de connaissances, équivaudrait à un obstacle, une limite que l’esprit de Rodolphe Thiébaut ne peut concevoir. médecin sans frontières, c’est dit.

JuLiette CHabassier de la musique à la sismique« modélisation et simulation numérique d’un piano par modèles physiques ». Le sujet de thèse de Juliette Chabassier, 28 ans, dernière recrue de l’équipe-projet MAGIQUE-3D (modélisation avancée en géophysique 3D), situe à lui seul les deux passions que nourrit cette jeune chercheuse : les mathématiques et la musique. a ce détail près que Juliette ne joue pas du piano mais du hautbois baroque. Une discipline qu’elle a choisi de garder dans sa vie, en embrassant une carrière scientifi que, plutôt que le contraire.

des mathématiques et de la musique, elle dit « qu’elles fi gurent une forme commune d’expression, de créativité mais aussi de structure ».L’une, de la logique rationnelle, l’autre, des émotions. Diplômée de l’ecole des Ponts ParisTech, Docteur del’ecole Polytechnique, la jeune femme commence sa collaboration avec l’équipe-projet d’Hélène Barucq lors d’un post-doc d’une année. Sélectionnée sur concours, cette spécialiste du calcul scientifi que pour des problèmes de propagation d’ondes (acous-tiques, sismiques, électromagnétiques, etc) est aussi là pour ouvrir le champ d’exploration de magiQUe-3D à de nouvelles thématiques. L’idée sous-jacente : développer des techniques originales de résolution de problématiques nouvelles notamment sismiques. La mo-délisation de la propagation des impulsions laser ultra-courtes, avec le Cea du Barp (Laser mégajoule, gironde) participe de cette démarche d’ouverture.

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a des années-lumière de l’image répandue du codeur-sociopathe-linuxien-dans-son-tee-shirt-des-4-saisons, géraldine Olivier, ingénieur de recherche pour Lemma (voir ci-contre), est spécialiste en calculs de mécanique des fl uides et des structures. Développeuse d’un logiciel baptisé « ananas », elle vient à peine de quitter l’équipe parisienne d’inria où elle a réalisé sa thèse de doctorat, lorsqu’on lui propose un rapprochement stra-tégique avec le Centre de recherche.

en janvier 2013, elle « infi ltre » offi ciellement l’équipe BAcchus dans le sud-ouest, sous convention de partenariat Lemma-inria.

Celle-ci porte sur des projets de calculs parallèles, de fl uides multiphasiques et de schémas numériques, répondant à des demandes de clients ou les dépassant. Physiquement présente dans les locaux talençais, géraldine Olivier a pour objectif de tisser des liens avec ses voisins de bureaux, basés sur la confi ance mutuelle. Jauger la maturité des travaux en vue de leur mise en application compte dans ses missions qui prévoient également le fi nancement de recherches en amont, la commercialisation en aval, par transfert. C’est là tout l’intérêt croisé de ce type de partenariat.

faCe

Bac scientifi que à Bordeaux, classe prépa maths physique (mP) suivie de trois années d’école d’ingénieurs (enSTa ParisTech) que la jeune géraldine Olivier souhaite compléter par un master recherche en analyses numé-riques à Paris 6 « pour renforcer son socle théorique afi n d’être plus créative ». Puis poursuite par une thèse conduite à inria Paris- Rocquencourt, sur l’adaptation de maillages dans le champ de la simulation en mécanique des fl uides, soutenue en 2011. Un parcours sans faute qui destine la jeune femme à un super job quasi-assuré dans un grand groupe national ou international, voire à un post-doc aux confi ns du Wyoming. Contre toute attente,

Géraldine olivier choisit de se tourner vers les pMe où elle affi rme « aimer participer à quelque chose de vivant et d’utile, faire de tout et gagner sa place »,préférant l’esprit Start up Californienne au ron-ron d’un grand groupe. elle intègre mi 2011 la société Lemma, à Sophia-an-tipolis, qui développe et édite des logiciels spécifi ques pour l’industrie pétrolière, le spatial... Y trouve « un côté famille, avec les avantages et les inconvénients qui vont avec » et un très haut niveau technique qui comble cette nature aussi exigeante que rigoureuse, attachée à sa liberté de parole.

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GéraLDine oLivier ingénieur de recherche

application compte dans ses missions qui prévoient également le fi nancement de recherches en amont, la commercialisation en aval, par transfert. C’est là tout l’intérêt croisé de ce type de

également le fi nancement de recherches en amont, la commercialisation en aval, par transfert. C’est là tout l’intérêt croisé de ce type de partenariat.

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www.inria.fr/tactictoc

www.inria.fr/tactictoc

Maladies chroniques Manipulations virtuelles

Une plateforme de Serious game et de simulation médicale numérique, à destination des profes-sionnels de santé, c’est le pari fou, baptisé medic activ, pour lequel se sont associées la Pme inte-raction Healthcare (groupe interaction), le CHU de Bordeaux et l’équipe-projet CARMEN (modélisation et électrophysiologie cardiaque). Connus pour leur expertise en matière d’électrophysiologie cardiaque, les chercheurs de l’équipe ont 18 mois pour livrer des images 3D et des animations des phénomènes dynamiques de l’électricité cardiaque, à explorer et à manipuler. Lesquelles proposeront, et c’est là le défi technologique à relever par inria Bordeaux – Sud-Ouest, des paramètres de fonction modifiables (conduction électrique plus rapide, plus lente...). à terme, l’ambition d’interaction Healthcare vise le déploiement d’une plateforme entièrement dédiée aux maladies chroniques, qui touchent un Français sur cinq et sont la cause principale de décès et de handicap. Le Conseil régional d’aquitaine a participé au financement de ce projet collaboratif.

environnementDes huîtres « indics »

Utiliser les huîtres comme bioindicateurs du milieu marin pour détecter l’arrivée de contaminants du type algues toxiques, fallait y penser. C’est précisément ce qu’ont imaginé les chercheurs du laboratoire epoc (environne-ment et paléoenvironnement océaniques et continen-taux, UmR CnRS, Université de Bordeaux). Sans que les animaux en soient perturbés, ils les ont équipés d’élec-trodes légères collées sur leurs valves, pour mesurer leur état d’ouverture, en continu. Des centaines de milliers de mesures sont ainsi captées, chaque jour, dans le bassin d’arcachon, transmises au laboratoire puis comparées à des modèles « sains ». Simple en apparence, cette approche comparative, nous la devons à l’équipe-pro-jet CQFD (Contrôle de Qualité et Fiabilité Dynamique) d’inria Bordeaux – Sud-Ouest.

grâce à la modélisation du comportement d’ouverture-fermeture des huîtres sur une journée, en milieu normal, on est aujourd’hui capables d’identifier rapidement une source de pollution aquatique, à la moindre anomalie « valvométrique ». Les travaux intéressent de très près les grands groupes pétroliers, soucieux de la qualité de l’eau à proximité de leurs sites off-shore.

https//:team.inria.fr/carmen/ https//:team.inria.fr/equipes/cqfd

huîtres équipées d’électrodes

simulation en électrophysiologie cardiaque

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2013, en chiff res

324 personnes : 123 chercheurs et enseignants-chercheurs

27 post-doctorants

96 doctorants

50 personnels soutien et support à la recherche

30 ingénieurs

34 nAtionALités étrangères représentées

32 Ans c’est l’âge moyen du personnel

24 % de femmes

189 recruteMents

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Faire collaborer PMe, granDs grouPes,

et recherche Publique : virtualité ou réalité ?

pa SS e r e l l e S

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Les initiatives couronnées de succès en partenariat avec inria ne manquent pas. en effet

nombre des 3500 scientifiques répartis dans les 180 équipes de recherche des 8 centres travaillent quotidiennement en lien avec des entreprises issues du tissu local ou des groupes internationaux. Objectifs ? Renforcer l’impact écono-mique et sociétal de la recherche et favoriser le transfert technologique

de nouveaux

modes de

collaboration Qu’ils soient porteurs de projet de création d’entreprise, dirigeants de start-up, de Pme ou de Pmi dans le domaine des technologies du numérique, les acteurs écono-miques aquitains comme nationaux, peuvent envisager de développer

des relations avec une équipe de recherche du Centre Bordeaux - Sud-Ouest. à cette fin, le service partenariats, transfert et innovation est une interface adaptative entre les équipes de recherches et les entreprises, qui se tournent vers le partage de connaissances et d’expé-riences pour, entre autres, accélérer les cycles de développement.La souplesse d’un institut tel qu’inria et la granularité des équipes de recherche permettent de créer, de développer et d’adapter les disposi-tifs et les programmes à l’échelle de la problématique posée et des résultats attendus par les entreprises.Parmi les modes de collaboration proposés, citons par exemple les partenariats stratégiques bilaté-raux avec des départements R&D de grands groupes comme c’est le cas avec Total ou eaDS-astrium, les partenariats collaboratifs comme Horizon 2020 pour l’europe ou ceux

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pa SS e r e l l e S

de l’anR, l’initiative HPC-Pme pour développer l’accès des Pme à la simulation numérique, ou encore le programme ambition logicielle pour faire croître les éditeurs de logiciels.Citons également, dans la continuité des engage-ments de l’institut Carnot inria, les partenariats de recherche, à visée de transfert, notamment avec les Pme comme par exemple avec interaction Heal-thcare dans le domaine de la santé ou immersion sur la thématique de la visualisation.à l’heure où les liens entre les entreprises et la recherche publique se développent et où le rythme effréné de l’innovation dans les TiC impose de toujours conserver une longueur d’avance, cette stratégie de transfert permet d’exploiter les avancées constantes des résultats scientifiques et d’avoir une fertilisation croisée grâce aux nouveaux défis posés par les entre-prises à inria.

Monique thonnat, directrice du centre inria Bordeaux – sud-ouest lors du lancement de cAtie (centre Aquitaine des technologies de l’informatique et electroniques

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une stratégie

scientifi que dynamique

répondant à l’énergie

d’un territoire

Chaque centre inria affi che des thématiques de recherche pour lesquelles il dispose d’une masse critique de grande qualité. La politique suivie depuis

simulateur de passerelle aéroportuaire

des années par l’institut conduit naturellement à ce que ces domaines thématiques privilégiés résultent de la conjugaison entre les grandes orientations straté-giques scientifi ques de l’institut et les thématiques do-minantes des sites et régions où le centre est implanté.

à date, le centre met en avant quatre priorités scienti-fi ques : le calcul intensif sur nouvelles architectures ; la modélisation et la simulation pour la santé et la biologie ; la gestion des incertitudes et optimisation ; les systèmes interactifs et approches centrées utilisateurs.Par ailleurs le Centre s’est aussi engagé de manière vo-lontaire dans la dynamique des pôles de Compétitivité comme aerospace Valley et aVenia et des agences d’innovation, en contribuant également à renforcer les liens permettant d’initier des actions communes aux acteurs du secteur numérique.

il est également partie prenante, aux côtés du Conseil régional d’aquitaine, d’initiatives telles que CaTie, organisation visant à développer la recherche appliquée et à favoriser l’innovation et le transfert de technologies ; ou le Pôle numérique aquitain (visant à proposer des services aux entreprises du numérique, à aider au montage et au fi nancement de leurs projets notamment R&D et à créer un lien privilégié avec Cap Digital, pôle de compétitivité mondial).

Apprentissage de la marche par poppy, robot humanoïde bio-inspiré

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pa SS e r e l l e S

en 2014 de nombreux événements tels que les ren-contres inria-industrie permettront aux acteurs du privé et du public de se rencontrer et d’échanger pour partager et faire émerger de nouvelles collaborations.

Des algorithmes au service de la maintenance

Prévoir avec précision le moment propice pour une opération de maintenance, avant que le système ne tombe en panne : un enjeu majeur pour le monde industriel. à la clé : des économies bien sûr,

mais également une meilleure connaissance de la disponibilité des équipements. Thales Optronique, concepteur de caméras thermiques pour l’armée, s’appuie sur les chercheurs d’inria pour résoudre cette problématique.

« Dans un premier temps, nous nous sommes penchés sur l’état de ces caméras à partir de diffé-rents paramètres enregistrés par un HUMS (Health & Usage Monitoring System): nombres d’utilisa-tions, température, temps de refroidissement du système, etc., explique Camille Baysse, doctorant CiFRe au sein de l’équipe CQFD d’inria Bordeaux et de Thales Optronique.

Nous avons ensuite développé des algorithmes capables d’estimer le passage de l’état de marche, à « dégradé », et à « en panne ». Cette analyse nous a permis de défi nir pour chaque équipement, la date à laquelle la maintenance s’avère nécessaire, en fonction de l’estimation de son état. » en cours d’implémentation dans les logiciels qui gèrent le fonctionnement de ces caméras, ces algo-rithmes ont donné d’excellents résultats. ils font actuellement l’objet d’un dépôt de brevet. D’autres familles de produits de Thales devraient d’ailleurs en bénéfi cier.

« À l’avenir, ce type de systèmes pourrait s’étendre à d’autres domaines que la défense, comme par exemple l’automobile », précise Camille Baysse. « Au démarrage de son véhicule, l’automobiliste sera alors informé du temps restant avant la panne de ses différents équipements et plus seulement selon un échéancier prédéfi ni. »

caméra thermique de Thales Optronique

www.inria.fr/equipes/cqfd www.thalesgroup.com/fr

Une politique de partenariats industriels et a fortiori de transfert est une politique de long terme, gageons que le Centre remporte sur ce terrain là également de nouveaux succès.

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3 Questions À... Agnès paillard, vice-présidente d’eAds France, chargée des politiques d’innovation régionales au sein de la direction de la recherche et du développement. depuis mars 2012, inria a pour partenaire eAds, et plus particulièrement sa composante spatiale, Astrium. Agnès paillard nous donne sa vision de ce partenariat.

sur quels domaines le partenariatinria-eAds porte-t-il ?il est centré sur trois sujets majeurs : la réalité virtuelle, la gestion des incertitudes dans les systèmes complexes, et la simulation. Dans ces trois domaines, qui sont au cœur de nos propres recherches, la com-pétence d’inria fait référence au niveau mondial. Ce partenariat, soutenu par le Conseil régional d’aqui-taine, était donc logique.

Quels en ont été les éléments déclencheurs ?eaDS, et astrium en particulier, ont d’importants besoins dans les domaines que je viens de citer. Pour y répondre, nous devions nous assurer du concours de scientifi ques de très haut niveau, en particulier dans le domaine des mathématiques pures. nous étions certains de trouver ces compétences chez inria. il faut bien comprendre que, pour le spatial comme pour l’aé-ronautique, la simulation est vitale : nous produisons des matériels coûteux, rares et complexes. Concevoir et tester des prototypes virtuels représente donc un gain énorme en temps, en coût et en qualité.

Après 18 mois, quel bilan tirez-vous de ce partenariat ?Très positif ! Sur le plan de la recherche, il a déjà conduit au lancement de trois thèses, et nos équipes aimeraient même que nous mettions en place un laboratoire mixte. nos chercheurs apprécient énormément l’appui qu’ils trouvent chez inria Bordeaux – Sud-Ouest, ainsi que l’ambiance très stimulante qui y règne. ils y trouvent les réponses à leurs besoins, et sont ravis de s’y rendre : pour eux, c’est à la fois un campus modèle et un creuset qui bouillonne d’idées !

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Handicap cognitifPlus de liensCollège + est le nom de l’assistant scolaire numérique sur tablette qu’a imaginé l’équipe-projet PHOENIX, pour les enfants avec troubles du spectre autistique et/ou défi cience mentale. Trouver un classeur, un cahier, la trousse et les crayons, répondre lorsqu’on est interrogé(e)... l’outil s’appréhende comme un prompteur d’activités qui, au fi l du temps, va per-mettre à l’enfant de développer des capacités socio-adaptatives scolaires.

Toutes les applications disponibles sur la tablette s’utilisent avec l’accompagnement de l’enseignant, de l’auxiliaire de vie scolaire ou les parents, pour créer et consolider les aptitudes sociales.

Le Centre Ressource autisme d’aquitaine et trois collèges de l’académie de Bordeaux participent à la réalisation de ce projet. Le rendu de cette expérimen-tation sera disponible courant 2014.

Photographieretouche numérique

Surexploitée par la presse magazine féminine, la retouche photographique numérique intéresse aussi la recherche. Pour preuve, Hicham Badri, doctorant au sein de l’équipe GEOSTAT (geometry and statistics in acquisition data), vient de développer une méthode de fi ltrage adaptatif très rapide permettant d’eff ectuer un lissage sélectif sur une photo ou vidéo.

grâce à cette technique, on peut désormais, soit obtenir une image débarrassée de « scories » pour tendre vers l’abstraction, soit, au contraire, créer une image riche de détails ou bien encore, travailler des images HDR (High dynamic range), avec une grande plage dynamique.

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http://geostat.bordeaux.inria.fr/

http://phœnix.inria.fr

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t i M e l i n e

FévRIERsalon Aquitec Les 14, 15 et 16 février 2013, inria a participé au salon aquitec, 1er salon régional de l’orientation, des métiers, de l’emploi et de la formation aux côtés de l’inSeRm, du CnRS et de l’inRa.

MARS

semaine digitale à Bordeaux

inria a participé au village de l’innovation dans le cadre de la semaine digitale. Le maire de Bor-deaux, alain Juppé, est venu tester « Toucheo », outil d’interaction multitouch directe et visualisation 3D, développé par l’équipe Potioc du Centre et la société bordelaise immersion 3D.

MAI Jean roman directeur par interim

Suite au départ d’isabelle Terrasse, Jean Roman, par ailleurs Directeur

Scientifique adjoint du domaine de recherche mathématiques ap-pliquées, Calcul et Simulation chez inria, est devenu Directeur par interim du centre inria Bordeaux – Sud-Ouest pour quelques mois.

JUIllETAccord-cadre uppA

Le 5 juillet, inria a signé un accord-cadre de partenariat scientifique avec l’Université de Pau et des Pays de l’adour, pour bâtir une vision partagée des stratégies de recherche des deux établis-sements dans le domaine des sciences du numérique.

SEPTEMBREsalon Metro’num

Lors du salon metro’num, la ren-contre des services numériques urbains et territoriaux, le Centre inria Bordeaux – Sud-Ouest a pré-senté ses recherches au service de la ville.

OCTOBREFête de la science

Le centre a ouvert ses portes les 8 et 10 octobre à 300 jeunes collégiens et lycéens de gironde venus appréhender de plus près les sciences du numérique.

nouvelle directrice de centre

Le 29 octobre, le centre a accueilli sa nouvelle Directrice, monique Thonnat.

NOvEMBREsignature accord-cadre ipB

inria a signé le 4 novembre un accord-cadre de partenariat scien-tifique avec l’institut Polytech-nique de Bordeaux, en présence d’antoine Petit.

conférence ihM 2013

La conférence francophone sur l’interaction Homme-machine a eu lieu pour la 1ère fois à Bordeaux, co-organisée par inria et l’aFiHm.

2013

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t i M e l i n e

FEvRIERroAdeF 2014 il s’agit du 15ème congrès annuel de la société française de recherche opé-rationnelle et d’aide à la décision, co-organisé par l’équipe de recherche RealOpt du Centre inria Bordeaux - Sud-Ouest, l’institut de mathéma-tiques de Bordeaux (imB), le Labo-ratoire d’informatique de Bordeaux (LaBRi) et le Cluster d’excellence CPU de l’Université de Bordeaux. http://roadef2014.sciencesconf.org/

AvRIlstage Mathc2+avec une première édition en 2011, Le centre organise un stage de dé-couverte des sciences du numérique en partenariat avec le CnRS et l’Uni-versité de Bordeaux. Pendant 4 jours des élèves volontaires assistent à des conférences et ateliers. ils montent un mini-projet aux côtés des chercheurs, ingénieurs et spé-cialistes de la médiation scientifi que.

conférence Aerovehicles Dédiée à l’aérodynamique des véhi-cules terrestres, la conférence interna-tionale est une des toutes 1ières or-ganisée en europe sur ce sujet et plus particulièrement à Bordeaux, par des chercheurs de l’équipe mC2 du Centre.http://aerovehicles1.sciencesconf.org/

AOUTsiGGrAph 2014 Cet événement international de référence en matière d’imagerie nu-mérique, se déroule à Vancouver au Canada. Une dizaine d’équipes inria y présentent leurs avancées.http://s2014.siggraph.org/

SEPTEMBRE

nuit des chercheurs Une soirée dédiée à la découverte des sciences à laquelle les cher-cheurs du centre contribuent, en col-laboration avec Cap Sciences.

 

NOvEMBREFossA 2014 inria organise, en partenariat avec la Fing et euratechnologies, le rendez-vous de l’open source à la croisée de l’industrie et de la recherche. Open source, open networks, open hard-ware… les futures technologies sont au programme.https://fossa.inria.fr/

réponse marque-page modélisation géométrique et maillage d’un matériau nanostructuré.

Les 6 ans du centre

en 2014, le Centre inria Bordeaux – Sud-Ouest

fêtera ses 6 années d’existence et prépare un

événement qui réunira ses partenaires institutionnels,

académiques, industriels ainsi que les acteurs

aquitains de l’innovation et du numérique.

2014

Ú un environnement scientifique de niveau international

Ú des équipements de recherche uniques

Ú des opportunités de carrière : chaires junior, chaires senior, post-doctorats internationaux, professeurs associés...

› matériaux avancés › neurosciences › archéologie › certification numérique › environnement › imagerie translationnelle › optique-laser › cardiologie

des domaines scientifiques prioritaires

www.u-bordeaux.fr

CENTRE DE RECHERCHE

BORDEAUX _ SUD-OUEST

200, avenue de la Vieille Tour

33405 Talence Cedex

+33 5 24 57 40 00

[email protected]

www.inria.fr/bordeaux

@inria_bordeaux

201213201314

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CENTRE DE RECHERCHEBORDEAUX _ SUD-OUEST200, avenue de la Vieille Tour 33405 Talence Cedex +33 5 24 57 40 00 [email protected]/bordeaux@inria_bordeaux

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Ú un environnement scientifique de niveau international

Ú des équipements de recherche uniques

Ú des opportunités de carrière : chaires junior, chaires senior, post-doctorats internationaux, professeurs associés...

› matériaux avancés › neurosciences › archéologie › certification numérique › environnement › imagerie translationnelle › optique-laser › cardiologie

des domaines scientifiques prioritaires

www.u-bordeaux.fr

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