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Le Journal de la Silicon Valley http://blogs.lexpress.fr/silicon-valley/
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L’actualité High-Tech de la semaine :
Twitter et Instagram, HotelTonight,
Dropbox, Paypal, Kleiner Perkins
LE 17 DÉCEMBRE 2012
La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !
Lundi : le jour où le silence est d'or
Il existe de nombreuses règles en terme de communication
d'entreprise lorsque l'on veut atteindre les médias pour
l'annonce d'une nouvelle société, d'un nouveau produit, d'une
levée de fonds. Pour une startup par exemple, cela peut devenir
un parcours du combattant, où il faut user de la patience (et une
certaine aptitude au harcèlement), et beaucoup de relationnel...
Et puis il y a les nouveaux outils online, comme PRnewswire qui,
pour une somme modique (moins de $2.000), vous permet de
laisser une trace sur la toile puisque les communiqués de presse
publiés sur ce site sont repris parfois par des Yahoo! News et
autres. On peut donc commencer à raconter son histoire (la
queue de la comète), qui finira bien par être reprise à un
moment par le média de vos rêves... En attendant, il y a une
question élémentaire à se poser : quand publier ?! Durant un
grand évènement (à l'occasion d'une conférence...) ? Dans ce
cas, il faut être sûr de son affaire et avoir bien préparé le coup
de feu, ou bien cela pourrait finir en pet de mouche parmi un
troupeau d'éléphants en train de barrir (pardonnez moi
l'expression, petit clin d'oeil à un entrepreneur Français de San
Francisco, Roi des #pigeons, et Prince des métaphores...). Mais
surtout, on ne publie rien la veille de Noël, comme cette
compagnie de location de véhicule basée à Los Angeles qui
diffuse le 24 décembre une espèce de mélange de message de
prévention routière et de publi-reportage. Inefficace,
probablement.
PRnewswire sur Twitter : @ PRnewswire
Mardi : CodeDojo, le Père Noël digital
CoderDojo est une association à but non lucratif fondée en
Irlande en juin 2011 par James Whelton et Bill Liao, dont
l'objectif est d'apprendre aux jeunes de 7 a 17 ans à coder,
développer des sites web, des applications, des jeux, etc. Il
existe des centres aux Etats-Unis, en Europe et en
Asie. CoderDojo vient de lancer une campagne de récolte de
dons sur IndieGogo, l'autre site de crowd-funding (financement
collectif) basé à San Francisco (Kickstarter, son principal
concurrent, est basé à New York) pour l'ouverture d'un centre
éducatif... à New York. L'objectif est de réunir $7.000, et c'est
beau de compter sur le Père Noël (oui, qui vous savez...) pour un
oeuvre dédiée aux enfants, finalement. L'enjeu d'un monde
meilleur grâce aux nouvelles technologies, ça commence par
l'éducation de ces sciences aux jeunes générations, mais
certainement pas, selon mon point de vue, par remplacer le latin
par la programmation au collège ou encore au programme des
CE2, comme j'ai pu le lire ici et là (j'ai eu un peu de pratique
avec eux par le passé...). Il faut arrêter de se regarder le nombril
digital, et donc seulement viser à encourager la pratique, car la
technologie reste un moyen, et non une finalité, n'en déplaise
aux influenceurs-faiseurs de tendance du digital, en France et
ailleurs. A ce propos, le seul CoderDojo Français est basé à
Alençon, dans la Sarthe. Vive la province innovante !
CoderDojo sur Twitter : @ CoderDojo
Mercredi : Mademoiselle Zuckerberg , l'histoire de l'arroseur arrosé
Un "scandale" éclate au grand jour dans l'eco-système de la
Silicon Valley : la propre soeur de Mark Zuckerberg, Randi, qui a
tout de même passé plus de 6 ans au Marketing chez Facebook,
s'est fait prendre au piège de l'absence d'étanchéité entre les
réseaux sociaux, qu'aucun Terms of Service ne peut protéger,
avec la diffusion d'une photographie qu'elle a prise en famille
(avec son frère Mark of course), postée par elle même
sur Facebook et qui s'est retrouvée diffusée sur Twitter . So what
: d'abord, si on ne veut pas qu'une photo personnelle soit
diffusée sur Internet, et bien on ne la publie pas, c'est plus sûr.
Ensuite, avec ces allers/retours incessants sur les paramètres de
confidentialité de Facebook, c'est comme réviser le code civil en
permanence. Que la propre soeur du fondateur de Facebook soit
surprise qu'une amie d'une amie (sur Facebook) puisse avoir
accès à une photo qu'elle avait publié (sur Facebook), et bien...
c'est l'histoire de l'arroseur arrosé ?! Je trouve d'ailleurs le tweet
final de Randi sur cette affaire est à l'image du culot que l'on
trouve habituellement chez son frère : " Digital etiquette :
demandez toujours la permission avant de poster des photos
publiquement, ce n'est pas une question de paramètre de
confidentialité, mais de décence humaine". Peut être, mais ça
sent le "Faites ce que je vous dis, mais ne faites pas ce que je
fais", Mademoiselle Zuckerberg. Quand on publie des choses sur
Internet, on n'est jamais vraiment sûr de l'utilisation qui peut en
être faite. A commencer sur Facebook.
Randi Zuckerberg sur Twitter : @ randizuckerberg
Jeudi : Ouya, ou comment mettre de l'Android dans la TV
On revient sur Kickstarter, le site de financement collectif, et
l'une de ses plus belles pépites et réussite de collecte avec Ouya,
une console de jeux vidéo d'un nouveau genre, créée notamment
avec la collaboration d'un fameux designer en la personne d'Yves
Behar (que j'ai eu le plaisir d'interviewer il y a quelques mois à
l'occasion d'une conférence à San Francisco) et qui a récolté la
bagatelle de $8.600.000 auprès de plus de 63.000
contributeurs ! L'idée du produit est simple : pour $99 les
gamers achètent une console pour jouer sur sa télévision, où
chaque jeu développé sur Android sera disponible via
le Ouya store... de l'autre coté, une boîte à hacker par les
développeurs Android pour développer toute sorte d'application
connectée à une télévision. Les jeux, applications de streaming
vidéo ou de musique que l'on pourra télécharger gratuitement
feront l'objet de monétisation possible à l'intérieur de ces mêmes
applications, afin de rémunérer les développeurs. La nouvelle du
jour, c'est que les premières "consoles développeurs"
commencent à être livrées... faites chauffer les codes !
Yallah Ouya, Viva la revolución !
Ouya sur Twitter : @ playouya
Vendredi : Qui a déja pris un Lyft ?!
Lyft, l'application de co-voiturage sur iOS et Android de la
startup de San Francisco Zimride, qui a fait sa réputation avec
ses véhicules reconnaissables à leurs moustaches roses, se
prépare à atteindre de nouvelles villes aux États-Unis... Lyft,
c'est la possibilité pour les propriétaires de véhicules d'accepter
des passagers pour un trajet et de se faire indemniser en retour,
pour un tarif qui revient bien moins cher qu'un taxi. Le
peer2peer, ou les utilisateurs au service des utilisateurs sans
intermédiaires, continuent de se développer,
comme Airbnb dans le modèle de la location de meublés, et c'est
désormais au lobbying des taxis de subir les assauts des startups
Californiennes, avec également Uber dans un autre
segment. Lyft a été l'occasion pour Zimride d'accélérer sa
croissance avec une campagne marketing assez fun (suite à une
levée de fonds de $6 millions en septembre 2011) dans un
secteur géographique favorable comme la Baie de San Francisco
où le traffic est assez problématique, les allers-retours coûtent
de plus en plus chers (péages sur le Bay Bridge et autres,
l'essence,...), et surtout où les conducteurs respectent les lignes
de carpooling situées à l'extrème gauche réservées aux voitures
ayant au moins 2 passagers. Moins cher, et plus vite, voilà les
bénéfices pour la personne qui va se transformer en chauffeur
de taxi le temps d'un trajet. Je ne peux m'empêcher de penser
qu'il y a décidément trop de voitures en circulation (vous en
pensez quoi, les Parisiens et banlieusards ?!), et il faut souhaiter
que ce type de transport se déploient plus encore, grâce
à Lyft aux États-Unis (bientôt Los Angeles et Seattle
apparemment) et Blablacar en Europe (une startup de Français,
forcément avec ce nom, basés à Londres), entre autres...
Lyft sur Twitter : @ lyft
Voilà, c’est fini, à l'année prochaine pour de nouvelles actualités et aventures ! Passez de Joyeuses Fêtes en attendant...