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Le transformateur de puissance HT BT Chapitre 2 Par Jacques BOURBON JB 2009

Le transformateur de puissance

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Page 1: Le transformateur de puissance

Le transformateur de puissance

HT BT

Chapitre 2

Par Jacques BOURBON

JB 2009

Page 2: Le transformateur de puissance

L’inventeurLucien Gaulard (1850-1888), chimiste de formation et jeune électricien

français, présente en 1882 à la Société française des Electriciens un

«générateur secondaire », dénommé depuis « transformateur ».

En 1884 Lucien Gaulard met en service une liaison de démonstration (133 Hz)

alimentée par du courant alternatif sous 2000 volts et allant de Turin à Lanzo

(80 km).

La reconnaissance de Gaulard interviendra trop tardivement. Entre-temps, des

brevets ont été pris aussi par d'autres, il finit ses jours dans un asile d'aliénés et

on finit alors par admettre l'intérêt du transformateur qui permet d'élever la

tension délivrée par un alternateur et facilite ainsi le transport de l'énergie

électrique par des lignes à haute tension.

Page 3: Le transformateur de puissance

Le principe

Un transformateur est constitué d’un circuit magnétique, composé de tôles

empilées les unes sur les autres.

Sur une colonne de ce circuit magnétique est placé un enroulement réalisé par

des spires de fils conducteur.

Ce bobinage est appelé enroulement primaire du transformateur.

Un second enroulement est bobiné sur le circuit magnétique, il est appelé

enroulement secondaire du transformateur.

La tension secondaire à vide est proportionnelle à la tension du primaire

Page 4: Le transformateur de puissance

Les enroulements

Dans la pratique les enroulements sont imbriqués l’un dans l’autre pour

améliorer le rendement du transformateur

Le transformateur est représenté dans les schémas électriques par le

symbole suivant :

Page 5: Le transformateur de puissance

Le triphasé

En triphasé le circuit magnétique comporte généralement 3 colonnes.

Sur chaque colonne, un enroulement primaire est imbriqué avec un

enroulement secondaire.

Les trois enroulements secondaires sont reliés ensemble par des barres de

couplages.

On fait de même pour les enroulements primaires.

Page 6: Le transformateur de puissance

Les couplages triphasé

Couplage

triangle (D)Couplage

étoile (Y)Couplage

zigzag (Z)

En couplage zigzag la tenue en

régime déséquilibré est très

bonne; ce couplage est

préconisé pour des puissances

inférieures à 250 kVA

Page 7: Le transformateur de puissance

Les couplages en triphasé

Un transformateur comprend trois

enroulements primaire.

Et trois enroulements secondaire.

Le primaire est

alimenté par trois

phases en haute

tension (20 kV)

L1

L2

L3

La circulation du courant nécessite un couplage des enroulements.

Par exemple le couplage de type triangle, ou chaque enroulement est alimenté par deux

phases

A

C

B

L1

L2L3

Couplage delta

symbolisé par la

lettre D

Au secondaire d’un transformateur triphasé,

trois phases sont disponibles en basse

tension (400 V).

L1

L2

L3

Il faut également coupler les enroulements.

Par exemple, le couplage de type étoile, où chaque enroulement est raccordé par un

conducteur commun.

L1

L2L3Couplage

étoile

symbolisé

par la lettre y

a

bc

Ont peux éventuellement sortir un neutre n

n

Couplage Dyn

Page 8: Le transformateur de puissance

L’indice horaireLe couplage étoile triangle (Dy) sous la forme vectorielle, est

représenté ainsi:

L1

L2L3

Chaque phase est décalée

de 120°, donc pour les trois

phases on a 360°

360°

L’aiguille des

heures d’une

horloge fait le tour

du cadran en 12

heures.

Si on compare la mesure d’angle

en degré avec le système

sexagésimal (base 60, les

heures), on a donc 360°/12h soit

30° par heure.

12

39

6

Entre chaque phase il y a

un décalage de 120° soit

4 heures.

48

330°

L1

L2

L3

Ont dit alors que la phase 1 est à 11 heures11

Sur la plaque signalétique sont indiqués le couplage et l’indice horaire.

Dyn 11

Page 9: Le transformateur de puissance

Plaque signalétique d’un

transformateur

Page 10: Le transformateur de puissance

Les compatibilités d’indices horaires

L1

L2

L3

n

Un transformateur

existantDyn11

L1

L2

L3

n

Dyn7

Un nouveau transformateur vient s’ajouter

pour être raccordé en parallèle

On vérifie les tensions, et le sens du

champ tournant de chaque

transformateur.

Et pourtant……

Sont-ils compatibles ?

11

L1

L2

L3L1

7

L2

L3

Les deux transformateurs sont

compatibles, mais en branchant

les phases L1 du Dyn11 avec

L2 du Dyn7 …….

Les indices horaires 11,7 et 3

sont compatibles.

Mais pas avec les

autres indices !

Page 11: Le transformateur de puissance

Suivant leur déplacement angulaire, on peut classer les

transfos triphasés en 4 groupes :

1. groupe de déplacement angulaire nul :

= 0 (à 2/3 près), indice horaire: 0

2. groupe de déplacement angulaire 180° (ou 60°) :

indice horaire: 6 (ou 2, ou 10)

3. groupe de déplacement angulaire +30°

indice horaire: 1 (ou 5)

4. groupe de déplacement angulaire -30° (ou + 330) indice

horaire: 11 (ou 7)

Les groupes d’indices horaires

Page 12: Le transformateur de puissance

Conclusion

Avant de raccorder deux

transformateurs en parallèle, on vérifie :

-Qu’ils ont la même puissance

-Les mêmes tensions

-Le même couplage

Et des indices horaires

compatibles du même

groupe.

Page 13: Le transformateur de puissance

Réglages en fonction de la tension HTA

La tension au primaire influence la tension au secondaire : sur certains

réseaux la tension du réseau de distribution HT A peut être inférieure à

20kV.

Il est donc nécessaire de régler hors tension les barrettes de

couplage en fonction du niveau de la tension au primaire.

Page 14: Le transformateur de puissance

Réglage de tension par commutateur

Les manœuvres des changeurs de prises ou de tension sont effectuées

transformateur hors tension, et hors charge.

Page 15: Le transformateur de puissance

Refroidissement des

transformateursLe passage du courant dans les bobinages du transformateur provoque un

échauffement qui peut devenir nuisible pour le bon isolement de ses

enroulements.

Plusieurs procédés sont utilisés pour le refroidir :

Les transformateurs

immergés, à refroidissement

par diélectrique liquide

Les transformateurs

secs, à refroidissement

par air

Page 16: Le transformateur de puissance

Transformateur de type immergé

Les transformateurs immergés présentent

des risques d'incendie et de pollution : un

défaut interne peut provoquer une

surpression entraînant une déformation de

la cuve telle qu'il peut en résulter des fuites

de diélectrique liquide et suivant les

circonstances, son inflammation, voire

l'explosion du transformateur.

Les fuites de diélectrique liquide peuvent

résulter également de joints défectueux de

la cuve ou de rupture des canalisations.

Les diélectriques liquides se répandant

risquent d'occasionner une pollution de la

nappe phréatique. En cas d'incendie ou de

pyrolyse, ils dégagent des produits

toxiques et génèrent des fumées opaques

gênant l'intervention des secours.

Page 17: Le transformateur de puissance

Les transformateurs respirants

Pour permettre la dilatation du liquide sans

risque de débordement, les premiers

transformateurs comportaient un volume d'air

entre la surface de l'huile et le couvercle.

Lorsque le liquide revenait à son niveau

initial, l'air ambiant reprenait sa place. Le

transformateur "respirait". L'humidité de l'air

ambiant se mélangeait à l'huile et, à la

longue, se déposait au fond de la cuve (l'eau

étant plus dense que l'huile, de masse

spécifique 0,9).

Rappelons qu'il suffit de 50 à 60 mg d'eau

par litre d'huile pour abaisser de 50 % la

rigidité diélectrique.

Page 18: Le transformateur de puissance

Les transformateurs avec

conservateurPour limiter ces inconvénients, le transformateur

est équipé d'un conservateur de volume tel que

le contact air-huile soit localisé à l'intérieur d'un

réservoir d'expansion .

L'adjonction d'un dessiccateur permet de

déshydrater l'air aspiré par le transformateur

(équipé ou non d'un conservateur) .

Cette conception est encore valable à condition

que l'utilisateur change ou régénère

périodiquement la matière asséchante contenue

dans le dessiccateur (tous les huit mois)

Page 19: Le transformateur de puissance

Exemple de transformateur avec

conservateur

Page 20: Le transformateur de puissance

Protection contrôle signalisation

Relais de protection pour transformateur équipé d’un conservateur

Le relais de protection BUCHHOLZ :

En cas de dégagement gazeux provenant de la décomposition des isolants,

un ou deux contacts peuvent fonctionner pour actionner l’alarme et

déclencher la protection amont.

En cas de fuite importante le basculement successif des 2 contacts assure la

même protection.

Page 21: Le transformateur de puissance

ERT étanche remplissage totalTransformateurs à remplissage intégral : Le transformateur est rempli

totalement à 20 °C environ (température des ateliers) et clos hermétiquement

de façon à ne laisser aucun volume d'air en contact avec le liquide

diélectrique .

De ce fait, toute rentrée éventuelle d'humidité est éliminée et le principal

facteur d'oxydation (l'oxygène de l'air) est également éliminé.

L'appareil ne respirant plus et le liquide diélectrique se dilatant, une certaine

surpression s'établit dans la cuve, surpression qui augmente avec la charge

de l'appareil.

Ce sont les plis de la cuve, dont la forme est spécialement étudiée, qui

absorbent la dilation du liquide.

Page 22: Le transformateur de puissance

Bloc de protection DGPTDispositif automatique fonctionnant en cas d’émission anormale

de gaz au sein du diélectrique liquide et provoquant la mise hors

tension du matériel : en pratique ce dispositif est un bloc relais de

type DMCR ou DGPT2 qui ferme un contact entraînant la mise

hors tension par déclenchement de l’interrupteur de la cellule QM

Pour fonctionner correctement le DGPT2 doit être entièrement rempli

de diélectrique.

C’est à dire que sa partie transparente doit être pleine d’huile :

les 2 flotteurs noirs de l’appareil sont alors à leur position la plus haute.

Page 23: Le transformateur de puissance

Exemple d’un ERT avec un

DGPT

Page 24: Le transformateur de puissance

Les contraintes des ERT

Environnement : Obligation d’une rétention totale du diélectrique (huile

minérale ou silicone) pour la protection de l’environnement.

Un transformateur immergé dans l’huile entraîne plusieurs mesures de

protection imposées par la norme NF C 13-100, contre les risques d’épandage

et d’inflammation :

La norme indique par ailleurs des précautions concernant le local ou

l'emplacement quand la distance par rapport à tout autre bâtiment devient

inférieure à 8 mètres :

Si la puissance nominale unitaire de l’un des appareils est supérieure à

630 kVA, le DGPT2 s’impose, entraînant la mise hors tension de l’appareil.

Si elle est inférieure ou égale à 630 kVA, le DGPT2 n’est pas obligatoire.

Page 25: Le transformateur de puissance

Classification des

diélectriques liquidesDu point de vue de leur comportement au feu, les diélectriques liquides sont

classés suivant deux caractéristiques : le point de feu et le pouvoir calorifique

inférieur dont la combinaison permet de représenter de façon suffisamment

complète le comportement au feu des produits.

La norme NF C 17-300 classe ainsi les diélectriques liquides par une

désignation comportant une lettre et un chiffre :

-la lettre symbolise le point de feu :

-Le chiffre caractérise le pouvoir calorifique inférieur :

Classe Point feu

O <300

K >300

L Non

mesurable

Classe Pouvoir calorifique

inférieur (Mj/kg)

1 >42

2 32 à 42

3 <32

Page 26: Le transformateur de puissance

Caractéristiques des

diélectriquesHuiles minérales: (O1) économiquement intéressant, mais ayant un point feu

relativement bas ce qui peut entraîner certaine contraintes d’installation.

Esters: (K2) organiques de synthèse, biodégradables, non toxiques et non

polluants, ils présentent des points feux élevés (donc difficilement

inflammables), et peuvent être utilisés à la place de l’huile minérale sans

modifier la conception des transformateurs.

Huiles silicones : (K3) ces diélectriques présentent eux aussi des points feux

élevés, ils sont préconisés pour les ERT; toutefois cette solution reste très

occasionnelle car économiquement peu intéressante (certaines caractéristiques

physiques entraînant plusieurs adaptations techniques).

Pyralènes: Les pyralènes, appelés également askarels, forment une famille de

liquides constitués d'un mélange de polychlorobiphényles (PCB). Les pyralènes

sont d'excellents diélectriques, leur principal avantage est leur ininflammabilité.

Mais en cas d’incendie les PCB dégagent des produits toxiques, dioxines ou

furanes, et polluent les nappes phréatiques. Ils sont interdits en France.

Page 27: Le transformateur de puissance

Symboles du mode de

refroidissementLe mode de refroidissement d’un transformateur est défini par 4 lettres.

la première indique le fluide de refroidissement INTERNE en contact avec

les enroulements ;

ainsi O correspond à l'huile (Oil en Anglais)

la seconde, le mode de circulation de ce fluide ; deux modes sont possibles

N pour ventilation Naturelle (Natural)

F pour ventilation Forcée (Forced)

la troisième, le fluide de refroidissement EXTERNE ; ainsi A correspond à

Air

la quatrième, le mode de circulation de cet agent extérieur, de type N ou F.

Seuls les transformateurs de type sec pour lesquels les parties actives sont

directement refroidies par l’air extérieur sont définis par deux lettres.

Page 28: Le transformateur de puissance

Exemples :

Un transformateur dans l’huile minérale avec :

refroidissement naturel est de type ONAN

ajout de ventilateurs sur les radiateurs devient de type ONAF

fonctionnement possible avec ou sans ventilateur est de type

ONAN/ONAF.

Un transformateur sec enrobé avec :

refroidissement naturel est du type AN.

ajout de ventilateurs devient de type AF.

Page 29: Le transformateur de puissance

Exemple d’un transformateur avec de

l’huile minérale O1 et avec un

refroidissement naturel de type ONAN

Page 30: Le transformateur de puissance

Les transformateurs secsLes transformateurs secs ne présentent ni risque d'incendie ou de pollution

chaude, ni risque de fuite.

Par contre, ils présentent un certain nombre d'inconvénients :

- nécessité d'un dépoussiérage fréquent sinon risque d'augmentation des

échauffements ;

- mise en œuvre d'une ventilation appropriée ;

-nécessité d'une surveillance et d'un entretien régulier.

Il existe deux types de transformateurs secs

Classe F « enrobé » Classe H « imprégné »

Page 31: Le transformateur de puissance

Les transformateurs secs

Leur coût est plus élevé que celui d’un transformateur immergé dans l’huile, à

puissance égale, mais ce choix supprime ou limite les contraintes d’installation.

Le transformateur sec de type F0 nécessite une détection automatique

d’incendie provoquant la mise hors tension du transformateur et le

fonctionnement d’un dispositif d’extinction approprié.

Un transformateur sec enrobé de classe F1 (exemple Trihal) limite

l'inflammabilité par auto extinction du matériel employé et l’absence

d’émissions toxiques et fumées opaques.

Il affranchit de toute mesure de protection contre l’incendie.

Ce type de transformateur est obligatoire pour utilisation dans un IGH.

Un bornier de raccordement des sondes PTC au

convertisseur électronique Z.

Le bornier est équipé d’un connecteur débrochable.

Les sondes PTC sont fournies raccordées au bornier

fixé à la partie supérieure du transformateur.

Page 32: Le transformateur de puissance

thermomètre à cadran

Ce thermomètre permet d’indiquer la

température du bobinage basse tension.

Ce thermomètre est raccordé à une sonde

PT 100 et est muni de 2 contacts inverseurs

basculant sur 2 seuils de températures

réglables (alarme : 140°C et déclenchement

: 150°C).

Cette protection thermique n'est pas

appropriée pour le pilotage des

ventilations.

Page 33: Le transformateur de puissance

L’Icc aux bornes du transformateur

La tension de court

circuit (Ucc en %)

L’intensité nominale du

transformateur (In en

Ampère)

3.U

PnIn

Pour le calcul de l’intensité de court circuit au niveau des bornes du

transformateur, on utilise la relation suivante :

100/Ucc

InIcc

Pour un transformateur sec de 400kVA l’intensité de court circuit maximum est

de 9,3 kA.

Page 34: Le transformateur de puissance

Fin

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