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DP Versailles lance la Cour des senteurs

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À l’initiative de François de Mazières, député-maire de Versailles, ancien président de la Cité de l’architecture et du patrimoine, la Ville de Versailles lance la Cour des Senteurs. Elle réunit dans un même lieu les fragrances les plus rares, les traditions, les savoir-faire et les matières premières qui composent l’univers des parfums.

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Si le Château et ses jardins font partie des merveilles du monde, moins connu est l’intérêt exceptionnel de la ville de Versailles comme laboratoire de la modernité urbaine à travers les siècles. Village de 400 habitants en 1650, une véritable explosion démographique liée au soudain statut de capitale de la France, avec le prestige et la

qualité architecturale qui en découlent, fait de notre ville le premier exemple de « ville nouvelle ». Depuis cinq ans notre stratégie se décline autour d’un certain nombre d’axes dont la valorisation de notre patrimoine architectural et végétal, avec notamment la requalification de sites d’exception ; le renforcement de notre capacité à attirer de nouvelles activités économiques ; l’ancrage de notre ville dans la modernité en faisant appel aux architectes ou paysagistes de talents, qui continuent à perpétuer, dans la Cité royale, la tradition d’excellence de la France.

L’ouverture de la Cour des Senteurs, qui s’inscrit dans le cadre du 400ème anniversaire de la naissance de Le Nôtre que nous célèbrons cette année, est le reflet de cette politique. La première Cour qui s’inscrit dans la trame du premier ordonnancement urbain de 1685 conçu par Le Nôtre et Le Vau autour de la place d’Armes, était devenu, au fil du temps, un ilot urbain enclavé et très dégradé. L’objectif était de la transformer en un passage attractif entre le Château et le plus vieux quartier de Versailles, le quartier Saint-Louis. Pour valoriser cette capacité d’attraction, il fallait lui attribuer une singularité qui ait un sens avec l’histoire de Versailles. La présence de l’Osmothèque et de l’ISIPCA fondé par Jean-Jacques Guerlain, le souvenir de la «Cour parfumée» ou la reconnaissance de la corporation des gantiers-parfumeurs par Colbert m’a conduit vers l’univers des parfums.

En créant un cheminement qui permet aux visiteurs du Château d’accéder plus directement à la rue des métiers d’art du Vieux Versailles, à la salle du Jeu de Paume et au Potager du Roi, la ville se dote d’un nouvel itinéraire raffiné représentatif de l’excellence du savoir-faire français et de la richesse de son histoire. Après avoir traversé l’espace ludique et didactique de la Maison des Parfums, les visiteurs pourront découvrir les ateliers-boutiques de quatre enseignes de prestige françaises, Guerlain, Lenôtre, Diptyque et la Maison Fabre réunies autour de la même thématique des senteurs. Le Jardin des Senteurs, et ses différentes essences végétales nécessaires à la composition des parfums, offrira un prolongement recherché et délicat à cette déambulation olfactive qui s’ouvre sur les rues du Jeu de Paume et du Vieux Versailles. 350 ans après la construction du site par le protecteur des gens de lettres et célèbre auteur du «Journal de la Cour», Philippe de Dangeau, l’ouverture de la Cour des Senteurs atteste qu’en modernisant la ville tout en renouant avec son riche passé, l’histoire de Versailles peut aussi s’écrire au présent.

François de MazièresDéputé-maire de Versailles

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Versailles et l’histoire des parfums

Versailles fut, dès le XVIIème siècle, le berceau du métier de parfumeur tel qu’on le conçoit aujourd’hui. Afin de fournir aux souverains et à la cour les produits les plus sophistiqués, les artisans ont longtemps rivalisé de génie pour créer fragrances, mais aussi sachets, gants et éventails parfumés qui constituaient des

éléments obligés de la parure du courtisan. Des pouvoirs thérapeutiques étaient également attribués aux parfums, à l’image des parfums de bouche à l’ambre, ou au gingembre, qu’utilisait le Roi Soleil. C’est sous le règne de Louis XIV que la parfumerie est élevée au rang d’art par Colbert. Alors que le Roi Soleil est surnommé ‘’le roi le plus fleurant du monde’’, la cour de France sous Louis XV est rebaptisée ‘’cour parfumée’’ par ses voisines européennes. Sous le règne de Louis XVI, Marie-Antoinette éprouve notamment une grande passion pour les senteurs florales (jasmin, rose, lys, violette …) qu’elle partage avec Jean-Louis Fargeon, le célèbre maître gantier-parfumeur, qui, en offrant à la

souveraine une paire de gants parfumés, lance une nouvelle mode et devient le parfumeur attitré de la famille royale.

Dans le sillon de cette singularié, Versailles accueille encore de nos jours deux établissements référents dans le domaine des parfums : I’ISIPCA (Institut Supérieur International du Parfum de la Cosmétique et de l’Aromatique Alimentaire) et l’Osmothèque.

L’ISIPCA, fondé en 1971 à l’initiative de Jean-Jacques Guerlain est aujourd’hui la seule formation internationale diplomante pour les métiers de la parfumerie.

L’Osmothèque, siège du conservatoire mondial des parfums, créée en 1990, a pour vocation de recenser et rassembler les parfums existants ou à venir, mais aussi de retrouver la trace des grands classiques disparus et de les faire renaître. Ses fondateurs ont

ainsi pu rassembler un nombre important de formules et reconstituer les parfums correspondants (3000 parfums, dont 400 disparus).

Les créations en parfumerie sont certainement parmi les plus fragiles et évanescentes, l’Osmothèque se propose de conserver et transmettre ce patrimoine qui fonde la renommée de la parfumerie française.

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À l’initiative de François de Mazières, député-maire de Versailles, ancien président de la Cité de l’architecture et du patrimoine, la Ville de Versailles lance la Cour des

Senteurs. Elle réunit dans un même lieu les fragrances les plus rares, les traditions, les savoir-faire et les matières premières qui composent l’univers des parfums.

Situé à 100 mètres du Château, ce site d’accès libre, bénéficie d’un concept original conçu comme une promenade des sens permettant de découvrir l’art du parfum. La première étape est la Maison des Parfums : un espace d’interprétation conçu par l’architecte-scénographe Philippe Pumain, en collaboration avec Elisabeth de Feydeau, historienne des parfums. Elle ouvre sur les Jardins des Senteurs, dessinés par l’architecte-paysagiste Nicolas Gilsoul, comprenant cabinets de curiosités pour initier au langage et aux matières fétiches du parfumeur, collections botaniques et promenades buissonnières dans l’univers théâtral des fragrances.

La Place des Senteurs, au cœur de la Cour, accueillera quatre grands noms du luxe français :

u GUERLAIN Depuis 1828, l’audace créative de Guerlain pourrait être résumée en quelques mots : faire de l’art de la beauté un véritable art de vivre et répondre à la modernité par la créativité. La nouvelle boutique Guerlain dévoilera un tout nouveau concept qui conjugue savoir-faire et histoire de la Maison aux métiers d’art et de création. Des oeuvres artistiques uniques se feront l’écho du rayonnement de Versailles : boiseries sculptées, marbre précieux jalonneront les espaces consacrés aux parfums, soins et maquillages. Thierry Wasser, parfumeur Guerlain, rend hommage à la reine Marie-Antoinette dont la fleur préférée était le jasmin, et lui dédie un parfum proposé exclusivement à la Cour des Senteurs. A découvrir également, les ateliers olfactifs. www.guerlain.com

u LENÔTRE proposera les dernières créations salées et sucrées de ses Chefs : chocolats, pâtisseries… qui font la réputation mondiale de la Maison. A découvrir : le macaron pailleté au cœur coulant d’une confiture de fleur de jasmin, clin d’œil à la fleur fétiche de Marie-Antoinette. Des gourmandises, à emporter ou à déguster sur place pour une pause gourmande.

La cour des senteurs Institution moderne de la gastronomie, la Maison Lenôtre, fondée en 1957, incarne à travers le monde l’élégance et la rigueur du luxe français. Ses activités en font un acteur incontournable des métiers de la gastronomie : les boutiques pour proposer le meilleur de la cuisine à emporter, l’organisation de réceptions et d’événements d’exception pour répondre à une clientèle toujours plus exigeante, le savoir-faire pour former et conseiller aussi bien des professionnels que des amateurs au sein de la prestigieuse Ecole Lenôtre. www.lenotre.com

u DIPTYQUE présentera un répertoire inédit et délicat de senteurs pour la maison, construit comme une ode aux jardins et aux belles matières premières. D’apparente simplicité, chaque fragrance est, de fait, une réinvention sophistiquée de la nature.

Dans le cadre de sa nouvelle boutique, à Versailles, Diptyque propose en exclusivité un coffret de trois mini-bougies, en résonance avec le Jardin des Senteurs.Parfumeur visionnaire et passionné, Diptyque propose depuis 1961, des créations qui s’expriment hors des sentiers battus pour mieux ravir les fidèles initiés et les amateurs éclairés, à travers le monde. Les parfums pour la maison sont empreints d’une signature olfactive distinctive et singulière, tissée des plus belles matières premières. Dans une quête de beauté sans ostentation, dans une obsession des finitions, Diptyque prône une idée d’un luxe ultime, qui se respire intuitivement. www.diptyqueparis.fr

u MAISON FABRE mettra en scène ses créations inspirées de la tradition des gantiers parfumeurs. Pour l’ouverture de sa nouvelle boutique dans la Cour des Senteurs, la Maison Fabre présentera sa première collection de maroquinerie et de gants parfumés.

Gantier à Millau depuis 1924, la Maison Fabre incarne, depuis quatre générations, le luxe à la française. Ses éditions raffinées, alliant savoir-faire traditionnel et style résolument contemporain, attirent une clientèle internationale. La Maison Fabre fabriquait les gants de Grace Kelly et en a récemment réalisé vingt paires pour Nicole Kidman, qui incarne la princesse de Monaco dans «Grace of Monaco», dont la sortie est prévue fin 2013. www.maisonfabre.com

Pour tous ceux qui souhaiteraient prolonger cette promenade raffinée, la Cour des Senteurs et son jardin permettront une nouvelle traversée urbaine originale qui invitera les visiteurs à découvrir le plus ancien quartier de Versailles, ses artisans d’art, la salle du jeu de Paume et le Potager du Roi.

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Espace d’interprétation de l’histoire du parfum à travers les siècles et témoignant du lien fort existant entre l’art de la parfumerie et la ville de Versailles, la Maison des Parfums, imaginée par l’architecte et scénographe Philippe Pumain, en collaboration avec Elisabeth de Feydeau, historienne des parfums, est la première étape du parcours

olfactif de la Cour des senteurs.Extension de l’hôtel de Dangeau datant du XVII ème siècle, la façade sur rue du bâtiment, érigée au début du XIXème siècle, puis modifiée au XXème siècle, a été restructurée selon l’esthétique des parfumeries d’antan. Pour éveiller la curiosité des passants sans dévoiler ses secrets, sept gouttes de verre monumentales colorées habillent la vitrine de la Maison des parfums. Ces sept gouttes représentent symboliquement les sept familles olfactives. L’agencement de l’intérieur de la Maison des Parfums est pensé pour susciter chez le visiteur un effet de surprise et une expérience sensorielle, interactive et didactique originale. Un travail d’architecture significatif a ainsi été réalisé, en amplifiant le volume intérieur de l’espace jusqu’au faitage, et en ne conservant qu’une fine galerie périphérique soutenue par des tirants de métal. La scénographie choisie évoque un cabinet de curiosités moderne, décoré avec des matériaux nobles évoquant la préciosité des flacons à parfum : pierre bleue polie au sol, parois murales en verre opalescent rythmées de colonnettes en inox et corniche dorée surplombant la fontaine à parfum, l’une des originalités du lieu. Cette fontaine à eau parfumée diffusera une fragrance de fleur d’oranger chère au roi Louis XIV conçue par Drom, un des grands producteurs mondiaux de parfums.

Pour intensifier cette atmosphère onirique et intemporelle, différents jeux de lumière de couleur se projetteront sur le plafond.

Le parcours muséographique de la Maison des Parfums propose plusieurs niveaux de lecture pour répondre aux attentes des visiteurs :

Dévoilant les grandes dates du parfum, une frise chronologique, rehaussée par des images et des petits textes explicatifs, se déploie sur toute la périphérie de l’espace.

Trois grands écrans illustrent la dimension esthétique et onirique des trois chapitres thématiques et didactiques sur lesquels sont construits la visite : « Histoire et culture du parfum » de l’antiquité à nos jours, avec un focus sur la Cour de France, « Matières premières » et « Luxe et excellence de la parfumerie ».

Pour approfondir les thèmes de ces trois sections, les aménagements muraux révèlent les nombreuses singularités de l’univers du parfum :

Des alcôves audiovisuelles présentent des programmes courts qui explorent les différents aspects de la composition du parfum (récolte des matières premières, élaborations des fragrances, parti-pris de création de grands parfumeurs ou les métiers d’art associés à la parfumerie…).

Une succession de coffrets à objets répertorient, de façon ludique et pédagogique, flacons et matières premières associés à l’univers du parfum.

Des diffuseurs à senteurs, intégrés aux alcôves audiovisuelles et aux coffrets à objets, offriront aux visiteurs la possibilité de visualiser simultanément l’origine de la senteur testée (florale, boisée …).

Emblème du lieu, une fontaine à eau parfumée à la fleur d’oranger, tapissée d’une mosaïque dorée, distillera une atmosphère apaisante et harmonieuse. Une évocation des fontaines à parfum, disposées à l’entrée des salles à manger, sous le règne de Louis XIV, qui permettaient aux convives de se rafraîchir les mains avant de dîner sans couverts.

La Maison des Parfums

© Philippe Pumain

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Conçu par Nicolas Gilsoul, architecte-paysagiste, ce nouveau jardin public de 3600m2 se niche au cœur du quartier

Saint-Louis, entre le château de Versailles et le Potager du Roi. Dédié à l’art du parfum, ce jardin secret abrite plus de 200 espèces végétales aux parfums envoûtants et aux lignes élégantes. Sa scénographie, support narratif et évocateur des mystères du parfumeur, propose une immersion des sens dans une promenade olfactive et esthétique se déroulant en trois actes : l’Ecrin, l’Herbier et le Jardin.

L’Ecrin de flacon de parfum. Par essence très minérale et bénéficiant d’un jeu de lumières variant selon le temps grâce au choix de deux différents types de pavés, la Place des Senteurs comporte un micro-jardin très olfactif, situé juste à la sortie de la Maison des Parfums et dessiné en hommage à Guerlain. Aussi, s’appelle-t-il, « Après l’ondée », en référence au célèbre parfum créée en 1906, à base de lys, violettes et d’œillets. Ces trois fleurs sont cultivées ici sous un amandier. Un autre amandier, rehaussé par une banquette de roses et de sauge borde également la terrasse Lenôtre. Deux pierres de calcaire, creusées à cet effet, recueillent l’eau de pluie et permettent aux oiseaux de s’ébrouer.

L’Herbier. Après une parenthèse ombragée où l’on découvre l’herbier du jardin, la deuxième séquence joue la surprise, avec la découverte d’un deuxième espace, plus étroit, qui communique avec la porte du jardin des Récollets par une passerelle en bois.

Amplifiant le travail de scénographie et d’illusion optique sur les volumes, quatre cabinets de curiosités en bois et en métal, traités en poly-miroir pour démultiplier les multiples reflets du jardin, sont disposés pour initier les visiteurs aux 10 matières premières fétiches utilisées en parfumerie (iris, jasmin, vétyver, benjoin …), suspendues ici dans de la résine. Ces cabinets de curiosités présentent les éléments de langage des parfumeurs et l’emplacement et la liste des végétaux, avec leur correspondance en latin. La façade du couvent des Récollets repousse le fond de scène derrière un jardin frais, cristallin, tapissé de fougères, d’hémérocalles, de narcisses et d’hostas, rehaussés de parfums suaves de vanille et de fleur d’oranger.

Le Bouquet. A ce moment, la promenade de bois s’élève pour pénétrer dans le magnifique jardin public des Récollets, accessible depuis les rue de la Chancellerie et des Récollets. Portant le regard au-delà d’une canopée d’amélanchiers, celle-ci offre une vue sur le clocher de la cathédrale Saint-Louis et les coteaux de Satory et surplombe le jardin, où l’on explique la question des accords, des illusions et la manière dont la nature utilise le parfum pour polliniser. Structuré par une grande clairière de trèfles dans l’espace central et une épaisseur végétale déclinant plusieurs ambiances (placettes minérales blanches entourant des pommiers, choix de roses ornementales rares aux parfums poivrés, musqués, ou de noisette, pamplemousse ou banane …), les chaises longues en bois du jardin invitent les visiteurs à des pauses propices à la quiétude et à la rêverie. Roseraie des illusions, côteau impressionniste et futaie argentée explorent ici l’assemblage des matières naturelles et les associations inédites.

Le jardin desSenteurs

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Les passages constituent un héritage patrimonial du XVIIIème siècle que la Ville souhaite revaloriser. . Créer de nouveaux passages urbains désenclavent les quartiers, permettant à la vie, à l’activité

économique et au lien social de s’épanouir davantage dans la ville. Ces passages s’inscrivent également dans une logique de développement durable en optimisant la circulation pédestre ou cyclable, diminuant ainsi l’utilisation des transports motorisés. Chacun de ces passages, dotés d’une personnalité propre, sont autant d’invitations à la promenade et à la découverte. Dans cette optique, l’ouverture de l’allée Le Nôtre en juin, du jardin des Etangs Gobert en septembre ou la réouverture des traversées historiques de l’ancien hôpital royal Richaud en fin d’année, sont autant de propositions nouvelles pour l’agrément des circulations urbaines et le bien-être en ville.

La Cour des Senteurs représente, elle aussi une traversée urbaine originale pour relier le Château au quartier Saint-Louis.

Tissu urbain chargé d’histoire

Le projet de la Cour des Senteurs s’insère dans un tissu urbain chargé d’histoire. A quelques dizaines de mètres de la place d’Armes et dans le périmètre historique, il est entouré par le Palais des Congrès et par l’ancien hôpital militaire, l’ancien couvent des Récollets, conçu par l’architecte Jules Hardouin-Mansart en 1684 et occupé par l’armée depuis le XIXe siècle. Avant la mise en œuvre du nouveau projet, le site était enclos et inaccessible au promeneur. Il était constitué d’un ensemble situé au cœur d’un îlot, composé de deux cours intérieures et d’un étroit passage couvert menant au jardin des Récollets. La première Cour s’inscrit dans la trame du premier ordonnancement urbain de 1685 conçu par Le Nôtre et Le Vau autour de la place d’armes. La propriété fut construite au XVIIème siècle par le marquis Philippe de Dangeau. Auteur du «Journal de la cour», protecteur des gens de lettres, plume du Roi et membre de l’Académie française, Boileau, lui dédie sa Satire sur la noblesse tandis que La Bruyère le dépeint dans ses Caractères sous les traits de Pamphile.

Une traverséeurbaine originale

Un site reconnecté

En 2010, dans le cadre des contreparties obtenues du ministère de la Défense au titre des départs d’activités militaires, la Ville de Versailles négocie l’achat d’une parcelle, située au 9 rue des Récollets. L’objectif : créer une voie de circulation piétonne entre la place d’Armes et les rues commerçantes du quartier via le jardin des Récollets dans le cadre d’un projet d’aménagement de l’ensemble immobilier situé 8 rue de la Chancellerie, propriété de la Ville. Ce nouveau site reconnecté deviendra la Cour des Senteurs

L’hôtel de Dangeau

© Nicolas Gilsoul

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Le Vieux Versailles (réf. plan A)

C’est autour de la rue du Vieux-Versailles que se situait le village médiéval, détruit à l’époque de Louis XIV. Très pittoresque avec ses petites rues étroites et ses maisons anciennes, il se définit comme «un quartier dans le quartier». Réputé à l’époque pour ses tavernes et ses auberges, les voyageurs, les commis, et même les aventuriers se rendaient rue de Satory et logeaient dans des caravansérails. Au moment des Etats-Généraux, les députés se réunissaient chez Blaizot, un libraire versaillais, au 7, rue de Satory, pour évoquer les événements en cours et les relations entre les représentants des trois ordres. Mirabeau était un de ses lecteurs les plus assidus. De nos jours, c’est dans la rue de Satory, vivante et animée, que les restaurants et les cafés ont élu domicile et attirent les habitants et les touristes. Au croisement de la rue de Satory, la plus ancienne rue de Versailles, la rue du Vieux Versailles s’est au fil du temps spécialisée dans les métiers d’art (doreur, restaurateur de tableaux, vitrailliste, costumier, ébéniste...), la création contemporaine (créateurs de bijoux, de meubles art déco...) et la décoration intérieure.

La salle du Jeu de Paume (réf. plan B)

Cette salle fut construite en 1686. Le roi Louis XIV et les membres de la Cour, y jouaient au jeu de paume, l’ancêtre du tennis actuel. Ce lieu fut le théâtre du fameux Serment du Jeu de Paume du 20 juin 1789. Là, 578 députés des Etats généraux (qui en rassemblaient 1118) firent « serment de ne jamais se séparer et de se rassembler partout où les circonstances l’exigeraient jusqu’à ce que la Constitution du Royaume soit établie et affermie sur des fondements solides ». Ce premier acte fondateur de la démocratie sera à l’origine de la séparation des pouvoirs et de la souveraineté nationale. La salle du Jeu de Paume est classée monument historique le 22 mars 1848. Devenue bien national en 1793, elle abrite aujourd’hui un musée à la mémoire de la naissance de la démocratie française à Versailles où fut voté l’abolition des privilèges et la déclaration des Droits de l’homme et où s’est réunie la première Assemblée nationale.

Le quartier Saint-Louis est le plus ancien quartier de Versailles. Il occupe l’emplacement de l’ancien village de Versailles antérieur à la construction du Château.

Le potager du Roi (réf. plan C)

Le roi Louis XIV demanda au jardinier Jean-Baptiste de La Quintinie de créer, à l’emplacement d’un marécage, un potager capable de subvenir aux besoins de la cour. En dépit de l’ingratitude du terrain et de moyens rudimentaires, les travaux du futur Potager du Roi furent menés avec efficacité entre 1678 et 1682. La Quintinie mit ainsi au point la culture des primeurs et put servir à la table royale, des asperges en janvier, des fraises en mars, des figues… Les prodiges accomplis par La Quintinie lui attirèrent la reconnaissance de Louis XIV. Ce dernier aimait, dit-on, venir se promener au Potager. Descendant du château par les «Cent marches» bordant le parterre de l’Orangerie, dont La Quintinie était aussi responsable, il arrivait par la Grille du Roi. Le monarque remontait ensuite une allée ponctuée de seize poiriers ‘Robine’, avant de découvrir, depuis la terrasse aujourd’hui abaissée en son milieu, le Grand Carré où s’affairaient une trentaine de garçons jardiniers. Féru de jardinage, Louis XIV apprit même à tailler les arbres fruitiers avec La Quintinie. Se déployant sur une étendue de 9 hectares, le Potager du Roi conserve ses subdivisions d’origine, lui valant d’être classé Monument historique depuis 1926. Quant à ses arbres fruitiers, leurs formes extrêmement variées résultent de la présence et du travail, entre 1873 et 1995, de l’Ecole Nationale d’Horticulture. Son savoir-faire se perpétue de nos jours pour le plaisir visuel et gustatif des visiteurs. Il abrite aujourd’hui, les élèves de l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage qui travaillent désormais dans les bâtiments bordant le Potager.

Le parc Balbi

Dans le prolongement du Potager du Roi, le parc Balbi, classé monument historique en 1926, tire son nom de la comtesse de Balbi, favorite du roi Louis XVIII. Louis XVIII portait un intérêt particulier aux plantes et à leur constitution. L’objectif du roi était de pouvoir «voyager dans son jardin». En 1788, le parc Balbi devient un jardin de collection. Les vestiges du jardin anglais sont conséquents. C’était un parc de 2,5 hectares avec une grande rivière qui subsiste, ponctuée d’îles et de passerelles aboutissant à un lac également conservé. On trouvait dans le parc quatre fabriques de jardin, dont seul le belvédère et la grotte qu’il domine, ont subsité.

La Cour des senteurs au cœur du quartier Saint-Louis

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La cathédrale Saint-Louis de Versailles (réf. plan D)

Depuis la destruction de l’église Saint-Julien en 1679, le quartier n’avait plus de lieu de culte. Louis XIV s’était engagé à en faire construire un pour les habitants. Louis XV concrétisera la promesse royale. On commença par concevoir une chapelle (qui fut rattachée à l’église Notre-Dame). Puis, sous la pression des habitants, Louis XV fit appel à Jacques Hardouin-Mansart, dit Mansart de Sagonne pour imaginer un lieu de culte plus beau et plus vaste. Construite de 1742 à 1754, l’église Saint-Louis est un bel exemple de style baroque à la française. Bénie en août 1754, elle abrite les derniers signataires du serment du jeu de Paume en 1789 avant d’être consacrée comme cathédrale en 1843. Sa façade, ornée de colonnes doriques et corinthiennes, est flanquée de deux campaniles. Un dôme, coiffé d’une flèche en forme de balustre, surplombe la croisée du transept. La cathédrale Saint-Louis est classée monument historique depuis 1906.

Les carrés Saint-Louis (réf. plan E)

En 1737 Louis XV accorde à deux entrepreneurs la permission de bâtir un ensemble de maisonnettes « les carrés Saint-Louis », destiné à abriter les étals d’un nouveau marché. Ces quatre placettes carrées (Carrés au Puits, Carré à l’Avoine, Carré à la Fontaine et Carré à la Terre), disposées autour du carrefour des rues Royale et d’Anjou, vont voir s’aligner des boutiques surmontées de combles mansardés. Mais le marché ne réussit pas à attirer la clientèle escomptée. Aussi, dès 1755, les maisons sont surélevées pour être transformées en habitations. Menacées de destruction sous Napoléon III, elles ont pu être sauvées et constituent un exceptionnel ensemble urbain préservé du XVIIIe siècle. Elles abritent toujours des commerces en rez de chaussée et constituent un des endroits les plus pittoresques de Versailles inscrits à l’inventaire des monuments historiques en 1931.

L’hôtel des Affaires étrangères (réf. plan F)

L’Hôtel des Affaires étrangères et de la Marine est le nom d’un bâtiment situé au 5 rue de l’Indépendance américaine à Versailles, à proximité du château et de la Cour des Senteurs. Il fut construit par Jean-Baptiste Berthier en 1762 à la demande du duc de Choiseul, secrétaire d’État aux Affaires étrangères pour abriter les services et les archives des Affaires étrangères et de la Marine. À l’étage d’apparat de l’hôtel, est construit une galerie de 5 pièces en enfilade où furent installées les archives diplomatiques. C’est là que furent négociés les traités de Versailles et de Paris qui mirent fin, en 1783, à la guerre d’indépendance américaine. L’architecte J.-B. Berthier adopta le principe d’une architecture à voûtes plates en brique pour mettre le bâtiment à l’abri des risques d’incendies. En raison du va-et-vient des diplomates qui ne manqueraient pas de fréquenter les lieux, une galerie d’apparat fut conçue et décorée pour donner une image brillante de la diplomatie française. Classé monument historique, l’hôtel est désormais occupé par la bibliothèque municipale. Sa somptueuse galerie, dont le décor subsiste intégralement, constitue un lieu de visites exceptionnelles organisées par l’Office de Tourisme.

La pièce d’eau des Suisses

La rue de l’indépendance américaine de l’hôtel des Affaires étrangères aboutit sur la pièce d’eau des Suisses. Construit en 1679 et 1683, sur une surface de 13 hectares, cette pièce d’eau de près de 700 mètres de longueur et de plus de 300 mètres de largeur, tient son nom des gardes-suisses qui l’ont creusée. Lieu de fêtes nautiques sous l’ancien régime, bordé de vastes pelouses et de larges allées plantées de superbes platanes, l’endroit est un lieu privilégié de détente dans le quartier Saint-Louis.

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La visite de la Cour des senteurs se veut le prolongement naturel de la visite du Château et la découverte de l’excellence de l’art de vivre à la française. Destination touristique internationale majeure, Versailles

accueille, chaque année, plus de 6,5 millions de visiteurs pour son Château et près de 10 millions de visiteurs pour son domaine. Deuxième site le plus visité de France derrière la tour Eiffel, la cité royale dispose de flux touristiques significatifs.

Une nouvelle porte d’entrée touristique

Idéalement située à 100 mètres de la place d’Armes bordant le Château de Versailles et jouxtant le plus ancien Palais des Congrès de France, la Cour des Senteurs contribue à renforcer l’attractivité de la Ville de Versailles auprès du grand public français et étranger et de la clientèle d’affaires en séminaires et congrès d’entreprises 200 jours par an. La Cour des Senteurs devient désormais la nouvelle porte d’entrée touristique du plus ancien quartier de Versailles reliant le Château à la Salle du Jeu de Paume, au Potager du Roi, à la rue des métiers d’art du vieux Versailles ou aux Carrés Saint-Louis. De surcroît, Versailles est désormais, depuis 2008, grâce au partenariat noué avec le Comité régional du tourisme, la porte d’entrée touristique ouest de l’Ile de France avec Orly et Roissy.

Cour des Senteurs et Château

A partir de mai, des formules découvertes thématiques conjuguant visite du château et de la Cour des Senteurs seront proposées par l’Office de tourisme et les réceptifs locaux. Des itinéraires sont déjà diffusés dans le guide du tourisme de Versailles ainsi que sur les différents supports d’information destinés aux tour operator.

Une nouvelle destination touristique dans le prolongement du Château

Des audio-guides, en dix langues, assortis d’une carte encodée proposant les différents sites, seront mis à disposition des touristes dans les différents points d’information. Ces audio-guides intègrent les présentations du Château, de la Cour des Senteurs et des curiosités du quartier Saint-Louis à découvrir dans le prolongement de la traversée de la Cour des Senteurs.

Information et signalétique

Première accroche touristique en sortie de gare, un point d’information sera aménagé en face de la gare Versailles Château-Rive Gauche. A partir de ce nouvel accueil, le visiteur pourra cheminer avenue de Sceaux en suivant une signalétique ludique et didactique installée sur le parcours le conduisant à la Cour des Senteurs. Cette signalétique représentant des personnages historiques emblématiques de Versailles sera illustrée d’anecdotes sur l’histoire du parfum. Un point relai installé dans la contre-allée de l’avenue de Sceaux guidera les visiteurs jusqu’au dernier point d’information situé en bordure de la Maison des Parfums. Il présentera la Cour des Senteurs mais aussi toutes les offres du quartier Saint-Louis pour tous ceux qui souhaitent prolonger leur promenade après avoir traversé le Jardin des Senteurs.

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Signalétique Cour des Senteurs

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Rue des Récollets

Avenue de Sceaux

Accès jardin

Maison des Parfums

Guerlain

Lenôtre

Maison Fabre

Diptyque

Point tourisme

Jardin des Senteurs

Cabinets à herboriser

Jardin des Pollinisateurs

Carré des Parfumeurs

Avenue de Sceaux

Accès jardin

Maison des Parfums Maison des Parfums Maison des Parfums

Rue des Récollets

Avenue de Sceaux

Guerlain Guerlain

Lenôtre

Maison Fabre

Diptyque

Point tourisme Point tourisme Point tourisme

Jardin des Senteurs Jardin des Senteurs Jardin des Senteurs Jardin des Senteurs Jardin des Senteurs Jardin des Senteurs Jardin des Senteurs

Cabinets à herboriserCabinets à herboriserCabinets à herboriserCabinets à herboriserCabinets à herboriserCabinets à herboriserCabinets à herboriserCabinets à herboriserCabinets à herboriserCabinets à herboriserCabinets à herboriserCabinets à herboriserCabinets à herboriserCabinets à herboriserCabinets à herboriserCabinets à herboriserCabinets à herboriserCabinets à herboriser

Jardin des Pollinisateurs Jardin des Pollinisateurs Jardin des Pollinisateurs Jardin des Pollinisateurs Jardin des Pollinisateurs Jardin des Pollinisateurs Jardin des Pollinisateurs Jardin des Pollinisateurs Jardin des Pollinisateurs Jardin des Pollinisateurs Jardin des Pollinisateurs

Carré des ParfumeursCarré des ParfumeursCarré des ParfumeursCarré des ParfumeursCarré des ParfumeursCarré des ParfumeursCarré des ParfumeursCarré des ParfumeursCarré des ParfumeursCarré des ParfumeursCarré des ParfumeursAv. de Sceaux

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1 Maison des Parfums

7 Jardin des Senteurs

2 Guerlain

3 Lenôtre

4 Maison Fabre

5 diptyque

Vue aérienne

A Vieux Versailles

B Salle du Jeu de Paume

C Potager du Roi

D Cathédrale Saint Louis

E Carrés Saint Louis

F Hôtel des Affaires étrangères

Page 12: DP Versailles lance la Cour des senteurs

Remerciements

Informations pratiques Cour des Senteurs8, rue de la Chancellerie 78000 VersaillesTél. 01 39 51 17 21Horaires d’ouverture : du mardi au dimanche, de 10h00 à 19h00. Accès librewww.courdessenteurs.versailles.frwww.versailles-tourisme.frwww.versailles.fr

Accès : • Voiture, depuis Paris :, par l’autoroute A13, 1ère sortie Versailles Château, puis suivre Château de Versailles. Parking place d’Armes ou Saint-Louis• RER C : arrêt Versailles Rive Gauche. (5 minutes à pied) • Train SNCF : - Depuis Paris Saint- Lazare jusqu’à la gare

Versailles Rive Droite. (10/15 minutes à pied) - Depuis Paris Montparnasse jusqu’à la gare

Versailles Chantiers. (10/15 minutes à pied)

© Ville de VersaillesImprimé sur papier PEFC

La Ville de Versailles remercie :Guerlain, diptyque, Maison Fabre; Firmenich, Scentys, Drom, Clarins fragrance group, Givenchy, l’Osmothèque.