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Le Bon Air Antilles & Guyane n°5 Janvier-Février 2012

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Inflight Air Antilles Express airlineshttp://www.flyairantilles.com/Journal de bord d'Air Antilles Expresshttp://www.airantilles.com/

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“Édito

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Bimestriel édité parAgence Blue Marine1 boulevard Houelbourg sur MerZI Jarry - 97122 Baie-Mahault - 0590 32 64 [email protected] : 442 804 456 00014SARL au capital de 8000€

Directeur de PublicationChristian MARCHAND

Responsable d'ÉditionNadège CERETTO

Conception /RéalisationAgence Blue Marine

RédactionN. Ceretto / Math Yass / Parc National de la Guadeloupe - W.Démonio / Jardin du Carbet - R. Fontenille / N. Dumont / SIAEAGB. Rossi / C. Cavallera / Renault Guadeloupe / Conseil Général deGuadeloupe - D. Mirval & C. Hoton / Nestlé Antilles-Guyane /Nuits Caraïbes

Crédits Photosphoto@ctguyane - Comité du Tourisme de la Guyane / JE Hay /Jardin du Carbet / Parc National de la Guadeloupe / St LuciaTourist Board / Zaka from St Lucia / Maniocrie de Germaine /Comité du Tourisme de Guadeloupe - JM Lecerf / Comité duTourisme de la Martinique - H. Salomon / Tourism Office of Haiti /SIAEAG - F. Sapotille / Musée SJP de Pointe-à-Pitre & Fondationde SJP (Aix en Provence) / C. Cavallera / Agence 2 Look - B.Michaux-Vignes, B. Boucard, D. Nerciris, C. Kabile / H. Bernier /Lady-B Prod par Pure Magazine / Renault Guadeloupe / Mode -G. Aricique / Au Féminin - M. Flyold par Eyes 971 / Nuits Caraïbes /photos VIP - H. Bernier - Kathe Vulpillat / Thinkstock

Direction ArtistiqueMarc PRAQUIN

Régie Publicitaire0690 71 82 98

ImpressionAntilles Imprimerie

Papier provenant des forêts gérées durablement.

Chers Passagers,

Toutes les équipes d'Air Antilles Express et d'Air Guyane Express sejoignent à moi pour vous souhaiter une heureuse année 2012pleine de bonheur, de réussite et de voyages…

2012 sera pour nos compagnies l'année de la maturité… car nousaurons le plaisir de fêter ensemble notre dixième anniversaire.Beaucoup de cadeaux et de surprises vous attendent tout au long del'année afin de célébrer dignement ces dix ans de "bon air" !

Rappelez-vous, la naissance de nos compagnies, en 2002, a permis derompre une situation de monopole, de faire baisser de manière significativeles tarifs du transport aérien régional et dans un même temps, de captertrès vite plus de 30% de parts de marché.

Cette réussite appartient et profite à tous nos compatriotes car c’est grâceà vous qu’Air Antilles Express, entreprise au capital majoritairement local,totalise aujourd'hui plus de 2,5 millions de passagers transportés avecune flotte entièrement renouvelée (trois ATR 42 neufs, deux Twin Otter).

2011 aura été marquée par l'ouverture de deux nouvelles lignesrégulières vers Santo Domingo et Sainte-Lucie (3 rotations régulièreshebdomadaires - ndlr) élargissant ainsi les destinations du réseauopérées par la compagnie (Saint-Martin, Saint-Barth, Guadeloupe,Martinique, Sainte-Lucie, Saint-Domingue), sans oublier le partenariatrenforcé avec la compagnie Corsairfly.

La mise en place d’un accord de partage de code avec ce partenaire deLong Courrier permettra de renforcer notre position sur le marché local(>35%) tout en développant au départ de la métropole une nouvelleforme de tourisme multi-destinations, positive pour nos régions.La prochaine étape visera à vous allouer des offres sur le transatlantique età accroitre ainsi notre volume d'activité d'environ 10%.

Air Guyane Express, pour sa part, se réjouit de la mise en service de sontroisième LET 410, dédié au désenclavement du territoire guyanais.Ce nouvel appareil permettra d'améliorer la qualité de service sur lesdifférentes dessertes, d'intensifier le service fret et de mieux faire face auxbesoins de notre exploitation.

Je vous souhaite un très bon vol, une bonne lecture et bien sûr…Beaucoup de Bon Air pour 2012 !

Christian Marchand

Président Directeur GénéralAir Antilles Express & Air Guyane Express

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Édito_03Tourisme_06Évasion_10Nature_12

Voyage_14Découverte_18Patrimoine_22

Actualité_32Littérature_36

Technologie_40Solidarité_44

Artiste_46Auto_50

Évènement_52Photos VIP_56

Mode_64Recette gourmande_66

Musique_68Santé_70

Au féminin_72Recette_74Aviation_76Agenda_82

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SommaireJanvier/Février 2012

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Tourisme 1

En Guyane, Au fil des savoirs de l'eau...

1. Sur les bords du Maroni, les enfants s'imprègnent des savoirs liés à la pirogue.2-3. Touristes en visite sur le fleuve Approuague.4. Guyanais en pirogue à moteur sur le Maroni.5. Pirogues amarrées sur le fleuve Approuague.

Immergé en plein cœur de laGuyane, dans ses environs vertset sauvages saignés de fleuves,on ne peut que constater les liensétablis entre ces longs affluentset les ethnies vivant aux abords,imperturbables, rieuses, accueil-lantes, apprivoisant au jour le jourleurs rives, tantôt magiqueset ô combien mystiques...

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Tourisme

courants et les sauts sur desembarcations plutôt étroites et longues,aux extrémités incurvées. Dans larégion du Maroni, les diverses variétésde pirogues servent donc unpatrimoine retraçant clairement lesdifférentes étapes historiques des lieuxet démontrant les us des peupleslocaux : formes, ornements, pratiquesusuelles... En fonction de ses origineset de ses propriétaires ethniques,chaque pirogue se révèle finalementsous un jour différent.

Les pirogues indigènes,chefs-d'œuvre des rivières ?

Les Amérindiens creusaient un troncd'arbre d'une seule pièce qu'ilsrelevaient ensuite de quelquesmorceaux de bois sur les côtés. Audépart, le fond de l'embarcation estfaçonné dans une grume. Lorsque lacoque est parfaitement arrondie et bienéquilibrée, on l'évase davantage grâceau processus d'élargissement au feu

La pirogue, ciment descultures du fleuve...

Marais et interminables cours d'eausillonnent la Guyane comme autantd'artères grouillantes de souvenirs,de coutumes, de vie, d'énergie etd'envie. Tout autour s'activent maintestribus ayant appris à exister ensemble,à perpétuer leur culture propre et àcomprendre celle du voisinage, às'émanciper à plusieurs et se construireainsi un présent commun ponctuéde quelques rituels conjoints. Sur leMaroni par exemple, ce fleuve traçantles frontières entre la Guyane françaiseet le Suriname, Amérindiens etBushinenge développent, chacun àleur manière, un microsystème prochede la nature, en accord avec leshumeurs de la forêt et du fleuve qu'ilscôtoient au quotidien. Sans douteest-ce pour cela que la pirogue, uniquemoyen de véhiculer hommes,femmes, enfants, nourritures et objetsde la vie courante entre les bourgséconomiques du département et lespeuples de l'eau, se construit, serestaure et se manœuvre avecprécaution, selon des rites anciens,à la fois religieux et pratiques. Voilàpourquoi cette embarcation ancestraletraverse les siècles et s'affiche commel'un des symboles majeurs descoutumes guyanaises. Car, qui n'apas filer en pirogue les légendairesrivières de la Guyane française nepeut se vanter de bien la connaître !Tandis que les Amérindiens préfèrentnaviguer dans l'estuaire du fleuve àbord de pirogues larges, hautes, etpeaufinées à la poupe d'une étravesuspendue fendant les vagues, lesBushinenge, eux, affrontent les

rendu possible par la plasticité du boisutilisé : au fur et à mesure, on insèresur les flancs des lattes de plus enplus longues qui viennent soutenir lastructure initiale. Cette techniquereconnue pour la solidité et la stabilitéqu'elle confère aux pirogues est encoreaujourd'hui massivement exploitéeen Guyane. Les Kalina distinguentnettement trois catégories de pirogues :les canawa, les culiala et leurs pluspetites sœurs nécessitant moins demonde pour les magner. Ainsi,certaines d'entres-elles auraientdisparues en parallèle des ethniesles ayant conçues, qui se décimaientau fil des ans. Désormais, la sociétéet leur niveau de vie se modernisant,il semble que les jeunes Amérindiensguyanais préfèrent acheter leurspirogues à leurs confrères du Surinameplutôt que de passer trop de tempsà les construire eux-mêmes. Dans lamême idée de modernité, la voile etles moteurs remplacent petit à petitles pagaies et la force des bras...

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Tourisme

Si les activités fluviales périlleusessont confiées aux hommes de la tribu,les femmes ne demeurent pas moinstéméraires : à bord des canots-pagaies,cadeau de leur époux lors du mariage,elles se rendent d'un village à un autre,partent à la pêche non loin des rivagesprincipaux, puisent l'eau utile auxcorvées journalières, rejoignent lesabattis. Elles enseignent aussi auxenfants les mœurs de leur peuple : dèsl'âge de huit ans, les gosses manientla takari (perche) qui propulse et dirigele bateau. Plus tard, ils apprendrontaussi les subtilités de l'art tembé,ornementations érotiques représentantl'amour, l'accouplement et la naissance,effectuées à base de peinture ou demarqueterie, qui décorent tous lesoutils de l'existence quotidienne,dont les flancs des pirogues. Notonscependant que ces traditionsartistiques tendent à disparaître,laissant place à des motifs amusantset légers, directement liés auxinfluences sociétales contemporaines :drapeaux, tags footballistiques, fillesaux atouts proéminants et vêtuesd'un bikini flashy, effigies à Bob Marley.

Les pirogues Bushinenge,embarcations d'actualité ?

Parce que le Maroni n'est pas unlong fleuve tranquille, les Bushinengedurent trouver des solutions alternativesaux pirogues amérindiennes, pasprévues pour passer les sauts et lesremous trop agités près des chutes,notamment en période des pluies.Ils abandonnèrent les canots munisde quille et de gouvernail, préférantdes constructions de bois plusaisément maniables (coque expanséerehaussée d'un bordage, extrémitécurviligne, poupe en pointe),développant également le panel desembarcations dédiées à dompter lesimpétueux tourbillons. Depuis quelquesdécennies déjà, cette civilisationafricaine de Guyane détient lemonopole de la navigation en amontdu saut Hermina : touristes, militaires,personnes de l'administration, artisans,commerçants, élèves, travailleurs, tousfont appel au service des Marrons.

Sur les rivesd'une histoire plurielle :

Etymologiquement, le mot piroguese rapproche du mot mayapiragua qui désigne un petit canot.Sculptée dans un unique morceaude bois, la pirogue dite traditionnellepeut aussi se composer de bancs,d'étais, d'un balancier et d'élémentsdécoratifs de ralliement à un groupe.Lorsqu'elle navigue sur les fleuvesde maintes contrées mondiales,dans les premiers temps de sonhistoire, elle est ornée de symbolesdestinés à protéger ses occupantsdes mauvais esprits et des dangersde la mer. Persistant dans lesrégions tropicales et équatoriales,son utilisation s'est désormaisoptimisée : on a gagné en sécurité,en vitesse et en confort denavigation. En Guyane, elle sertau transport des marchandisesservant à la subsistance deshabitants du fleuve, à véhiculerd'une ville à l'autre les enfantsscolarisés et les travailleurs, maisaussi à chasser et pêcher. Au coursde chaque traversée, tous les dixkilomètres environ, les bruits d'unevie humaine qui s'établit enbordure du fleuve égayent le trajet :en contrebas des petits villagessurélevés pour limiter les risquesd'inondation, aux pieds d'undébarcadère improvisé, desmômes jouent, des femmeslavent du linge, des pêcheursnettoient leurs filets.

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Évasion

A fleurs de...

sublimé par ses compositionsbotaniques.

Son travail de coloriste de la natures’est une fois encore exprimé dansun autre “théâtre” végétal totalementnouveau et différent. Il a misé sur lesmasses colorées, jouant avec lesvestiges des lieux, utilisant en toile defond des nappes de végétaux : il aréalisé de merveilleux tableauxdignes des plus grands peintres.

Un résultat saisissant à découvrirlors de votre passage sur Saint-Pierrecar ce jardin est véritablementcomplémentaire à celui de Balata.

Pour parfaire les lieux, une expositionsur deux étages - unique dans toutela Caraïbe - a été conçue dans le but

Située au Carbet, dans une valléeau pied du morne Orange,l'habitation est traversée par

la rivière des Cadets.

Dès 1664, sa production est dévouéeau sucre, puis s'en suivent unerhumerie, une maniocrie, l'exploitationde cacao, la fabrication de poterieset la production d'indigo et de roucou.

Lors de l’éruption de la montagnePelée, la plupart des bâtiments sontdétruits mais des vestiges magnifiquesheureusement demeurent : maisond'habitation, indigoterie, sucrerie,aqueduc, etc.

Créateur du célèbre jardin de Balataà Fort-de-France, Jean-PhilippeThoze a également réussi à embellirce site et à créer un endroit unique

d'un incroyable voyage au temps desflibustiers : l'occasion de se rendrecompte que déjà à cette époque, bonnombre de pirates aimaient à sereposer dans les baies abritées duCarbet et de Saint-Pierre.

Astuce Bon Air : il existe unPass entre les deux jardins(Balata et Carbet), pensez-y !

Renseignements au : 0596 52 76 08www.jardinbotaniqueducarbet.comOuverture de 9h30 à 17h.

L’habitation Latouche est certainement l’une des plusanciennes de la Martinique, Fondée en 1643, elle s'étendsur une surface de 15 hectares.

… Jardin du Carbet

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Nature A contrario des croyances actuelles, le lamantin n'est passeulement un personnage de conte, une ombre tutélaire del'élément aquatique de nos régions. Mammifère aussiétrange qu'inoffensif, il a bel et bien vécu dans les eaux de laGuadeloupe jusqu'au 19ème siècle. Et il occupe encoreles côtes de plusieurs pays de la Caraïbe...

Le lamantin,13 Le Bon Air. Janvier/Février 2012

Du mythe à la réalité...

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Nature

est née de réintroduire dans les eauxde la Guadeloupe ce mammifèreporteur d'histoire. Longtemps restéembryonnaire, ce projet a pris formede façon concrète il y a 5 ans. Portépar l'équipe du Parc National de laGuadeloupe, il est devenu une despriorités de cet établissement. Il s'inscritainsi en objectif à moyen terme etconstitue une démarche audacieusequi va mobiliser toute une populationautour d'une ambition commune :retranscrire la Guadeloupe en un lieureprésentatif au niveau mondial enmatière de conservation de la biodiversité.

Le classement des Antilles Françaisesparmi les 35 points chauds de labiodiversité mondiale, l'accent portésur la biodiversité selon la loi deprogrammation relative à la mise enœuvre du Grenelle de l’Environnement,le fonds créé par le WWF France(BIOME) en faveur de la biodiversité del'outre-mer, et enfin le projet de créationd'un sanctuaire marin des AntillesFrançaises, confèrent un caractèred'exemplarité qui contribuera aurayonnement régional et internationalde la Guadeloupe et de la France.

De retour sur les côtes et dans lesmarais de l'archipel guadeloupéen,le lamantin devrait mettre tout lemonde d'accord : voilà en effet unprétexte fort pour une meilleuregestion environnementale du littoral

Jouerait-on à cache-cacheavec lui ?Si l'homme l'a fait disparaître du

Grand Cul-de-Sac Marin, il pourraitbien l'y faire réapparaître d'ici quelquesannées. Les équipes du Parc Nationalde la Guadeloupe y travaillent en toutcas d'arrache-pied : un tel projet estde nature à faire de la Guadeloupeun lieu exemplaire en matière deconservation de la biodiversité et à luiconférer ainsi une reconnaissanceinternationale en matière de protectionde l'environnement. Tout doucement,l'idée fait son chemin...

Le lamantin (autrement appelé manati),mammifère aquatique qui peutatteindre jusqu'à trois mètres delongueur et peser jusqu'à 500 kg, vitdans les fleuves d'Afrique etd'Amérique Centrale et du Sud.Herbivore, il ressemble à une grossevache de mer, ce qui lui vaut d'ailleursson nom anglais de “sea cow”.Friand d'herbiers sous-marins, il senourrit aussi de plantules depalétuviers et de jacinthes d'eau.

Si ce trichechus manatus manatusexiste encore pour les scientifiques,en Guadeloupe et Martinique, ils'apparente plutôt à une espècedisparue des contes et légendes :impassible et trop paisible, il futrecherché pour sa graisse et sa chaircar très facile à chasser, et perturbéaussi par la réduction de ses zonesd'habitat en raison de l'expansionrapide des hommes. Ainsi, il a disparudes Antilles Françaises depuis plusd'un siècle mais l'animal restenéanmoins présent plus ou moinsconfusément dans la mémoirecollective. Plusieurs écrivains l'évoquentdans leurs œuvres, le plus souventcomme un être sympathique...

Bientôt nous allons le (re)trouver !

C'est donc pour réparer une vieille“erreur humaine” que la fabuleuse idée

via une implication des riverains etde l'ensemble des usagers.

L'espèce anciennement habituée desmangroves des îles françaises survitencore en bien des endroits autourde la Caraïbe : Cuba, Porto-Rico,Mexique, Guyane, Colombie... C'estpourquoi les responsables du ParcNational de la Guadeloupe s'attachentà renforcer la coopération avec cespays qui ont acquis une grandeexpérience de travail sur cette espèceet qui s'en avèrent également despotentiels donateurs.

Carte d'identité

Nom : Lamantin des Antilles

Nom scientifique : Trichechusmanatus manatus.

Classification : mammifèremarin de l'ordre des siréniens(lamantins et dugongs).

Taille et poids (adulte) : jusqu'à3 m de long et 500 kg

Espérance de vie : entre 50 et 60 ans

Habitat : eaux douces, saumâtresou salées peu profondes variantde 24 à 28C°

Régime alimentaire : herbivore,le lamantin se nourrit d'herbiersmarins et plantes aquatiques

Reproduction : une femelle donnenaissance à un petit après unepériode de gestation de 12 moiset allaite entre 1 et 2 ans. Elle peutmettre bas tous les trois ans.

Répartition géographique : Merdes Caraïbes, Golfe du Mexique,côte orientale de l'Amérique du Sudjusqu'au Brésil.

Statut : le lamantin est considéréen danger d'extinction au niveauinternational : il est donc protégépar des conventions internationaleset la loi française.

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Sainte-Lucie,Ce volcan qui émerveille...

Voyage

La Soufrière, c'est le nompresque trop banal que l'ondonne à la terre millénairedominant la baie du Sud-Ouest de Sainte-Lucie, àcette étendue poétiquementrustre aux camaïeux debleus et verts infinimentlyriques, à ces dômesintimement liés à l'histoiregéologique de cetteîle magique...

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Voyage

qui siège, lové au creux de cespanoramas de rêve déclarés aupatrimoine de l'UNESCO en 2004,enregistré comme la toute premièrecapitale de l'île lorsque celle-ci étaitencore sous dominance française.Aujourd'hui très tournée vers letourisme, ce district, ancien villagede pêcheurs, s'émancipent : le cadreféérique que suggèrent les deux pitonsencourage cette démarche de mieuxvivre et mieux accueillir à Sainte-Lucie.Là-bas, on respire, on oublie. Chaqueminute et chaque brise subtile sedéclinent comme une invitation àlâcher prise... Les attractions localesne manquent pas d'euphoriser lesamateurs de détente à l'ombre tièdedes Sulphur Springs, du DiamondEstate, des Diamond Falls, desplantations de cacao ou de laRainforest.

Les prémisses de la Soufrièrede Sainte-Lucie datent de l'occupationamérindienne de l'île. Quand lespremiers colons français investissentles lieux vers 1746, c'est pour ydévelopper l'agriculture rendue fertilegrâce aux sols volcaniques très richesen minéraux que les esclaves issusd'Afrique viennent cultiver. Coton,

S i je vous dis Sainte-Lucie,vous me répondez sans détourpitons fantasmagoriques.

C'est votre raison qui parle bienentendu, mais aussi votre imaginaire,derrière vos paupières closes,vagabondant quelque part entre dehautes roches escarpées au refrainmythique, desquelles les oiseauxs'envolent vers les intenses vaguesmarines. Le Qualibou - autre nom dela Soufrière de Sainte-Lucie - offre auxPetites Antilles un paysage unique,plusieurs fois centenaire, imperturbable,surplombant les eaux de ses deux picsqui transcendent locaux et touristesdepuis la nuit des temps, à tel pointqu'ils s'inscrivent graphiquementparlant sur le drapeau de Saint Lucia.Petit Piton (743 mètres), au Nord, etGrand Piton (770 mètres), au Sud, sontd'anciens dômes de lave désormaisrecouverts d'une dense végétationluxuriante devenue forêt subtropicalepluviale, transperçant le ciel azur deleurs aiguilles acerbes. Entre eux deux,la caldeira - 5km de long sur 3km delarge - prend ses aises, ne se lassantjamais de voir à ses pieds le littoralet ses criques sablonneuses où sesont implantés certains établissementshôteliers plus que privilégiés. Non loinde là, c'est le bourg même de Soufrière

tabac, cacao, sucre, tout ici sembleprendre racine. Durant plusieursdécennies, le territoire oscille entreFrançais et Britanniques se le disputantsans relâche. Plus tard, de 1780 à1991, ouragans et séismes prennentle relais sur les conflits humains,montrant que la force des élémentstoujours l'emporte sur la conditionterrienne, vile et matérialiste.

A quelques pas de la Soufrière,le jardin botanique des DiamondFalls joue les écrins de verdure,coloré, parfumé, répondant auqualificatif d'un éden tranquille.Pacifique, miraculeuse, la natureici transparait dans ce qu'elle ade meilleur : flore des tropiqueset impétueuse cascade aux eauxguérisseuses, enrichies en soufre,sulfate de cuivre, magnésium, fer,manganèse et calcium. Ainsi, desbassins sont à disposition du grandpublic qui peut venir coulerd'heureux instants de plénitude,se délasser et se débarrasser deses douleurs chroniques, articulaireset musculaires.

1- 2 - 3. Petit et Grand Piton, dômes envoûtants de la Soufrière de Sainte-Lucie4. Masques multicolores de Zaka5. Boutique “Zaka The Studio”

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se lance, en parallèle à son activité debase, dans la création de petits totemsen Campêche - bois dense, lourd etextrêmement dur - s'apparentantaux célèbres statues de l'Ile de Pâques,dans le Pacifique. Néanmoins, lespersonnages de bois ne se vendentpas. Ils demeurent, dans un coin dupetit magasin, prenant la poussière.Un matin comme un autre, tandis queSimon travaille dans son atelier, ilremarque qu'un des totems s'estfissuré, le bois s'étant naturellementfendu. C'est l'illumination ! Cette fissureconfère à la sculpture une identité forte,un tempérament peu banal aux airspresque vivants. Quelques coups demarteaux plus tard, et le premiermasque de Zaka est finalisé et exposésur sa devanture. En seulement deuxsemaines, plus de 50 masques, tousdifférents, rejoignent la vitrine et lesmurs de l'échoppe, ressemblantdésormais davantage à une galeriequ'à un atelier de charpente/menuiserie. La nouvelle entreprise deZaka - surnom de Simon, tiré du dieuhaïtien des champs et de la terre - naitdonc en janvier 1997 et connaît un

Simon D. Gajadhar vit depuispresque 20 ans à Sainte-Lucie, aucœur du bourg de Soufrière, au pieddu Petit Piton qu'il affectionne tant.Londonien de souches, cetautodidacte, amoureux du bois,débarque aux Antilles à l'âge de 29 ans,pour se trouver personnellement etse perfectionner professionnellementdans le secteur qui jusqu'alors lepassionne vraiment : la charpente/menuiserie des bateaux. Initialement,c'est le district de Gros-Islet quil'accueille et lui offre ses premièresopportunités d'emplois en tantqu'intervenant/ constructeur boissur d'importants yachts. En 1996, lejeune homme, plus mâture et sûr delui, ouvre enfin sa propre boutique ets'adonne à la restaurationd'antiques bâtisses que les grandesfamilles de l'île souhaitent renforcer etconserver en bon état, en souvenirdes épisodes historiques etpolitiques de Sainte-Lucie. La mêmeannée, un de ses meilleurs amis surplace lui ouvre les portes d'un art qu'ilne connaît pas encore, davantageaffilié à l'ébénisterie. L'artiste, alors,

réel succès localement, dans toute laCaraïbe et ailleurs : très vite, lesmasques et totems s'exportent auRoyaume-Uni, en Francemétropolitaine, à New-York, auSuriname, à Trinidad, à la Barbade, àAntigues, à la Grenade et à Curaçao.

Les masques et totems de Zakasont conçus dans des bois tropicauxprécieux - Cèdre Rouge, Mahogany,Mahoe Bleu, Bois Blanche, LowyéMabwé - qui sont biologiquementtraités contre les parasites (dont versà bois) et mis à sécher pendant prèsd'un an avant d'être taillés par l'artiste.Des stades successifs sontnécessaires pour garantir un artdurable et de qualité : d'abord, le boisest débité en scierie pour ne conserverque le meilleur de son essence, puistraité ; ensuite on peut graver lespremières expressions faciales (yeux,nez, oreilles, bouche), puis s'adonneraux détails du visage (en ciselant lesangles, les mimiques), et enfin lescréations recouvrent leurs couleursgrâce à la peinture acrylique, avantd'être vernies pour l'éternité.Généralement, Zaka s'inspire despaysages de Sainte-Lucie et rendainsi hommage à son île d'adoptionqu'il chérit tant. De temps à autre, ilmêle aussi son art aux traditionsculturelles amérindiennes. Chaquemasque est unique et signé de la mainde son créateur : le sceau de Zakagarantit qu'il s'agit bien d'unauthentique masque ou totem.

Contact :

ZAKA - Caribbean Masks & TotemsMalgeroute - Soufrière (St Lucia)Web : www.zaka-art.comEmail (informations et vente àdistance) : [email protected]

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Voyage 4

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Découverte

Quand le maniocprend racine,Il était une fois une Euphorbiacée...1. Manioc brut.2. Germaine coupe une racine de manioc.3. Le manioc épluché et nettoyé est broyé.4. Le manioc, une fois pressé et égoutté de tout son jus, est stocké dans un sac.5. Une fois détrempé, le manioc est séché sur une plaque.6. Fabrication de galettes de manioc.7. Garnies, les galettes de manioc se dégustent sans modération.

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Plante vivace et haute, le maniocfut exploité par les Arawaks,Indigènes et Caraïbes dans lestréfonds de l'Amérique tropicaleavant de convaincre maintespopulations à travers le monde,notamment dans les paystropicaux, de le cultiver sansrelâche. Ensemble, levons levoile sur ce végétal tantôtmiracle, parfois fatal...

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Découverte

inhumée dans l'immense jardin dudomaine familial. Sur sa tombe, douzemois plus tard, fleurissait une planteinconnue jusqu'ici. Tandis que lesoiseaux mourraient, s'empoisonnantaprès avoir becté ses feuilles, on creusapour la déterrer. Le corps de Manijamais ne fut retrouvé. Mais la racinede vie, blanche en son cœur etrecouverte d'un épiderme marronfoncé, quant à elle, sauva les tribusenvironnantes de la famine... C'estainsi que le mot "manioc" désigneraiten fait "Mani Oca", c'est-à-direlittéralement "la maison de Mani".

L es mythes de la Racine...Longtemps déjà avant l'arrivéedes Européens, le continent

sud-américain - particulièrement leBrésil et le Mexique - exploitait lemanioc, originaire d'Amazonie,comme base alimentaire quotidienne.Cette plante mystique, car aussibienfaitrice que malveillante selonson utilisation, était donc au cœurdes premières légendes indigèneslocales, et paraît-il directementassociée à celle du peuple Tupi. Il y aplusieurs centaines d'années, le chefdu village de l'actuel Santarem voulutpunir l'homme blanc qui avait mis safille enceinte puis qui l'avait quittée.Puisque sa fille ne souhaitait pas luirévéler le nom de celui qui l'avaitdéshonorée, le père décida de latuer à la place de celui qu'elleprotégeait. La veille du meurtre, ilrenonça pourtant à cette idée,rêvant qu'un homme blanc le suppliaitde ne pas mettre fin aux jours decelle qu'il aimait plus que tout. Neufmois plus tard, le chef de la tribu devintgrand-père d'un beau bébé métisseà la peau incroyablement blanche etau minois innocent, répondant au douxprénom de Mani. On raconte que lesgens venaient de très loin pour adulercette jeune fillette au teint pâle, quimourut, sans raison apparente, à peineun an après sa naissance, et qui fut

Le manioc, au 5ème rang mondialdes plantes alimentaires :

Certains pensent que le manioc -Manihot Esculenta - originaire del'Amérique du Sud, fut importé auxAntilles dès les prémisses de lacolonisation, par les Arawaks et lesCaraïbes, les premiers occupantsconnus de cette zone, qui savaientdéjà, dit-on, que cette plante peubanale pouvait s'avérer aussi toxiqueque vertueuse... D'autres envisagentplutôt qu'elle fut introduite à la mêmepériode que la traite esclavagistenégrière, et que les Portugais la firentconnaitre à l'Afrique centrale dans lesannées 1600, ce qui expliquerait qu'ellecompose la base de l'alimentationde pays tels que le Congo, la Côted'Ivoire et le Golfe de Guinée, où elleoccupe une place de choix dans laconsommation derrière le maïs, le riz,le blé et la pomme de terre.Quoi qu'il en soit, le manioc estaujourd'hui essentiellement cultivé surdes territoires chauds et humides quilui permettent de s'épanouir demanière optimale et de garantir uneintense production, soit 200 000tonnes récoltées par an. Sans glutenet riche en fécule (amidon et sucres),cette racine possède des tuberculespouvant mesurer jusqu'à 50centimètres de long pour 10centimètres de diamètre, soit un poidsparfois imposant de 5 kilogrammes.

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Découverte

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Etape n°1 : pelage et lavagemanuel des tubercules de manioc.

Etape n°2 : immersion du manioclavé et pelé dans l'eau.

Etape n°3 : broyage en bouilliedes tubercules (moulin) selonsavoir-faire artisanal.

Etape n°4 : la bouillie est mise ensac puis passée sous presse pouren extraire le jus nocif contenantl'acide cyanhydrique.

Etape n°5 : les blocs compactssont tamisés et réduits en farinepour être débarrassés des éventuelsdéchets restant.

Etape n°6 : rouissage de la farinequi est jetée sur une platinechauffée au feu de bois, permettantune cuisson lente.

Etape n°7 : une fois refroidie, lafarine est empaquetée pour êtreensuite commercialisée puisconsommée.

Ils le cultivent et le cuisinent...

A l'ère précolombienne, Brésil, Mexique,Pérou et Guyane avaient déjà percéles secrets de cette Euphorbiacée,ses méfaits comme ses vertus. Ilsconsommaient le manioc régulièrement,sous différentes formes, selon leurculture culinaire, par exemple enbouillon, en farine, cuit à l'eau ou frit.

Le manioc, c'est bon !Mais attention...

La famille du manioc compte desvariétés dites douces - s'apparentantà un légume - et d'autres amères -uniquement comestibles aprèstransformation en farine, souventappelée moussache ou cicipa.Concrètement, c'est la teneur desracines en acide cyanhydrique -cyanure - qui les différencie : seulel'écorce est toxique dans le maniocdoux tandis que l'intégralité de latubercule est nocive dans le maniocamer. Maintes étapes sont doncnécessaires pour rendre consommableet commercialisable cette plante :par exemple, le rouissage qui prévoitque les racines trempent plusieursjours durant dans une eau courante,et le râpage qui envisage que chaquetubercule, une fois débarrassée deson écorce, soient râpée puis miseà sécher et à fermenter pendantminimum 72 heures.

La farofa brésilienne estconfectionnée avec de la semoulede manioc frite dans de l'huile, quel'on accompagne de maïs, de viandefumée (bacon), de saucisse, d'œufet d'haricots rouges. A Noël, onl'assaisonne avec des abats devolaille qui servent ensuite à farcir latraditionnelle dinde du 25 décembre.Quelques-unes des boissons indigènesdistillées, réalisées à base de manioc(cauim, tiquira, cachaça) pourrontagrémenter la fin du repas.

Le vatapa brésilien ou matapa duMozambique se prépare à base dejeunes pousses de feuilles de maniocpilées mêlées à l'ail, et grâce à la farineextraite des tubercules que l'on cuitavec du crabe et des crevettes.

L'attiéké s'avère le plat nationalen Côte d'Ivoire.Il s'agit de la semoule de manioccuite à la vapeur. Cette mixture estrelayée localement par le foutou, unpain riche en amidon utile à la nutritionde base des Ivoiriens.

Le saka saka du Congo se composede feuilles de manioc pilées, huiléespuis mélangées à des morceaux depoissons préalablement épicés.

A Madagascar, c'est le Ravitotoqui enchante les papilles : les feuillesde manioc une fois pilées sont serviesavec du riz et du zébu de porcassaisonnés au lait de noix de coco.

A l'Ile Maurice, la farine de maniocintervient dans la confection despâtisseries et des gâteaux secsaromatisés à la cannelle, à la cocoou au sésame.

Attention, le manioc est une plantequi peut être nocive voire mortelle sielle est mal utilisée. Pour éviter toutsouci de santé, ne consommez quele manioc issu des maniocries.

Nous remercions la Maniocrie deGermaine de Capesterre-Belle-Eauen Guadeloupe pour les informationset les photos nous ayant permisd'illustrer ces pages :

Tél. : 05 90 86 92 44

Web :www.maniocriedegermaine.fr

Email :[email protected]

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Le CarnavalImaginaire et transgression festive ?1. Jeune femme guadeloupéenne en tête du défilé.2. Char du groupe La Passion, en Haïti.3. Les Diables Rouges, en Martinique.4. Défilé Wélélé Band, en Martinique.5. En Guyane, groupe de musiciens du défilé.6-9-10-11. Femmes Touloulous, selon la tradition carnavalesque guyanaise.7-8. Le carnaval bat son plein en Martinique.

Objet de nombreusesrecherches depuisplusieurs années, il estaujourd’hui admis que lecarnaval des Caraïbeset d'Amérique du Sudrepose sur des fondationssociales produites par lemélange des diversestraditions africainestransplantées parles esclaves des colonies,mêlées à celles del’héritage chrétien descolons portugais,espagnols et français,et mixées à la cultureamérindienne locale...

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à l’Epiphanie, l’esprit de “Vaval” entreen scène pour répandre sa magiefestive et créative dans le cœur descarnavaliers, jusqu’au Mercredi desCendres qui marque la fin desréjouissances.

Cette période de bouleversement del’ordre social convoque tous leséléments d’une cosmogonie réinventéeet syncrétique, qui permettra à tous lessujets du roi Vaval d’entrer avec sérénitédans le temps du Carême, ce derniersymbolisant la privation, le labeur et leretour sur soi propices aux profondsquestionnements sur les rôles et

L ’impérieuse nécessité d’uneconstruction identitaire pour

ces sociétés nouvelles a généré uneformidable dynamique d’adaptation -voire de transmutation - du rapportau social, au religieux et à l’art issusdes civilisations millénaristes.La mutation des imaginaires singuliersvers une production commune a rendupossible l’installation dans un nouvelespace social.

C’est dans un temps rythmé par lecalendrier liturgique que le carnavaldes Antilles Françaises va se dérouler.Après le temps de Noël qui s’achève

responsabilités de chacun au sein deses différentes sphèresd’appartenances (familiale,professionnelle…).

Mais si l’histoire propose effectivementun socle commun aux Antilles, c’estdans la manière de vivre le carnavalque chaque île ou région se distingue...

Guadeloupe : l’art du Mas

Le carnaval de Guadeloupe a évoluédans le temps. Néanmoins, il a suconserver les traces de son passé àtravers les différentes figures du“mas”. Le “mas” est en quelque sortel’empreinte laissée par un groupesocial. On peut ainsi distinguer les“mas a fouét” (masques à fouet), les“mas à kongo” (masques descongos), les “mas a goudron”(masques à goudron), les “mas akonn” (masques à cornes), les “masa lous” (masques de l’ours), les“moko zombi ou anglè su bèki”(masques de zombie ou anglais surbéquilles), et les mariages burlesques…

La culture “mas” propose à travers unerelecture du passé, la reformulation del’histoire qui permet la réappropriationde certains éléments du patrimoineculturel. Il en résulte de nombreuxgroupes comme ceux du “mouvementkulturel voukoum” de Basse-Terre,AKIYO de Pointe-à-Pitre…

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carnavalesque et durant les jours gras.Parfois, certaines manifestationssont assimilables au théâtre de rueet ressemblent à la tradition de la“commedia dell’arte” ; comme dansle cas de la pièce “L’assassin et lemalheureux” scénarisée autour d’unehistoire en plusieurs actes qui se joueau fil d'une démarche ambulante.

La Guadeloupe offre un carnavalvivace comme la vie. Ses codes sontà la fois permanents, du point de vue

La population participe égalementau carnaval. En Guadeloupe, lapratique est organisée au sein d’uncollectif. Les déguisements sontréalisés à partir de costumes auxcouleurs flamboyantes qui sont autantde variations autour d’un thèmedéfini pour l’ensemble des festivaliers.Leur fabrication se fait dans le cadreassociatif ou par l'intermédiaire depetits comités.

Les sorties, quant à elles, ont lieu lesdimanches de la période

des grandes figures, et pourtant enperpétuel renouvellement, quant à ladimension créative et à la capacitéd’intégrer l’actualité.

Guyane : les célèbres Touloulous

Comme en Guadeloupe, le “mouvankiltirèl” des “mas a po” s’inscrit dansla culture de rue, mais se construiten alimentant des liens de solidaritéà travers des soirées de tamboursguyanais communément appelées“Kasé ko” ou “Léwol”.

La musique des “mas a po” enivredans un rythme mouvementé,étourdissant, qui permet à tout unchacun de se brancher sur lavibration de l’énergie urbaine deCayenne. Les fameux groupescomme “Ijata”, “Papiyon” ou encore“Piti a neg” servent donc cettefrénésie guyanaise.

Le carnaval guyanais a lui aussi sesfigures mythiques comme le roi Vaval,la célébrissime Touloulou, une élégantedame excessivement vêtue afin des’assurer un parfait anonymat. Elleapparaît lors des défilés de rue et aucours des bals masqués. D’autrespersonnages viennent se joindre au“panthéon” carnavalesque tels que le“nèg marrons” (esclave en fuite), le“zombi baréyo” (le zombie), le jé farin(boulanger), soussouris (chauve souris)…

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! Les bals masqués qui sont organisésdans les “universités” (dancing), où leshommes se voient soumis aux désirsdes Touloulous qu'on ne retrouventnulle part ailleurs qu'en Guyane. On ydanse la biguine, le piké djouk ouencore la mazurka. Parmi les clubsles plus renommés, on peut citer :“Chez Nana” à Cayenne, “Matado” àKourou, “Le Grand Blanc” à Macouria…L’orchestre joue bien sûr un rôlemajeur dans la réussite de ces soirées.Vous pourrez danser sur la musiquedes Mécènes à la salle “Polina” ou biensur celle des bleues stars qui officient“chez Nana”.

Concrètement, en Guyane, le carnavalse vit principalement sous trois angles :

! Le carnaval de rue et sesdéambulations tous les dimanchesaprès-midi, à Cayenne, Kourou etSaint-Laurent du Maroni. Là, le sondes percussions et des cuivresenthousiasme les défilés dans lesquelsse laissent contempler les groupesbrésiliens et les dragons animés parla communauté asiatique.

! Le carnaval en famille qui a lieuautour de la galette des rois et qui sepoursuit de semaine en semaine, aussilongtemps qu'il faut pour que chacunse renvoie l’invitation.

Martinique : le cortègedes Diables Rouges

Connu pour sa spontanéité, lecarnaval martiniquais est vraiment lerendez-vous populaire parexcellence. Parmi les personnagesincontournables figurent les“malpropres” qui, lors des jours gras,défileront sous vos yeux en chantantdes chansons grivoises. Car, aprèstout, le carnaval est transgression ettout ce qui s’y fait doit l’illustrer. Entreautres attractions attendues, sedéroule le légendaire défilé des“vieilles voitures” dont lespropriétaires redoublent d’inventivitéau point de susciter l’envie des plusgrands amateurs de tunning. Voilàl'occasion de découvrir de fabuleuxvéhicules sortis d'un imaginaire fou,par exemple avec une baignoire sur letoit ou tout autre objet ou personnageinsolite tel qu’un “bwabwa” (célébritépolitique ou vedette du moment).

Si vous choisissez d’être “cocofiolo”(spectateur), alors préparez-vous àvoir progresser sous vos yeux desvidés impressionnants animésnotamment par des “groupes à pied” ,dont la progression se dirige parà-coups : le cortège reste sur place endansant, puis soudain tout le mondepart, puis s’arrête de nouveau, et ainside suite jusqu’au rendez-vous final.

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Rassurez-vous, ses fidèles saurontse consoler jusqu’à l’année suivante :chaque carnavalier, vidéyeur oucocofiolo aura alors l’immensebonheur d’assister à sa réincarnationpour emmener de nouveau sonpeuple vers de nouvelles festivités.

S’il semble plus ouvert que celui dela Guadeloupe, le carnavalmartiniquais demeure cependantsoumis à des codes pour les tenuesvestimentaires. Le lundi traitera dumariage burlesque, le mardiimposera que l'on soit vêtu en rougeet noir - c’est le jour des diablesrouges - et le mercredi, en blanc etnoir puisque c’est le jour le plustriste de l’année et qu’il convientd’accompagner sa majesté Vaval ensa dernière demeure…

Ancré dans la mémoire collectivecréole depuis le temps de l'esclavage,le carnaval ne cesse d'agrandir soncercle d'adeptes. Alors, les languesse délient, s'opposant aux tabous,les inhibitions tombent, laissant placeaux débordements "gentils" debonne humeur et d'ambiancesympathiquement dépravée. Tantôtange, tantôt démon, ne seraient-cepas les deux facettes humaines quise dévoilent à carnaval ?

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Rio,l'Élue mondiale du Carnaval

Sous sa forme actuelle,le carnaval de Rio s'inspireen fait d'une rencontrecolorée et enrichissante,celle des chants et dansesdes esclaves africainsaffluant sur place parmilliers, cumulée auxpenchants extravagantset démesurés des famillesaristocratiques portugaisesalors installées au Brésil...

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sonnée, rien ne peut empêcher lajoie de vivre de régner, de s'exprimerpar tous les moyens possibles etimaginables. Dans ce tumulteimprobable mais pourtant réel,touristes et locaux entrent dans laronde mémorable de la fête enmajuscule, oubliant les tracas,n'écoutant que la ferveur de leurcœur enchanté battant la chamadedevant tant d'excitation populaire.

Rio, l'autre nom du Carnaval :Qui s'est imprégné de la réalitéfestive des carnavals du Brésil

sait combien il s'agit là d'uneexpérience hors norme, remportantl'adhésion de toutes les couchessociales de la populations, mouvantdans une folle énergie communeriches et indigents aux originesdiverses et aux cultes religieux distincts.A Rio, une fois l'heure des festivités

Désormais, toutes les audaces sontautorisées, dans la communion d'unecélébration utopique et délicieusementfarfelue, démontrant au monde entierque la magie du moment peut réunirles hommes, et prouvant, pour untemps, que politiques et religionsn'ont pas toujours raison de nosconsciences respectives.

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d'une clef géante de la ville, offertepar le maire. Et c'est dès le lendemainque s'enchainent les défilés desécoles issues des bidonvilles et desquartiers ouvriers : de 19h jusqu'àl'aube, les groupes, euphoriques etfiers, se succèdent devant les jurys,dénombrant près de trois milledanseurs et plusieurs dizaines dechars. Concrètement, chaqueétablissement scolaire porte lescouleurs d'un thème - enredo - servantde fil conducteur à l'ensemble de lacérémonie et des pièces maîtressesqui la composent, dont les costumesdes participants et les chars qui lesvéhiculent. Divers critères permettentaux jurys de noter les festivaliers :impression d'ensemble, harmonie etadéquation avec le thème et entre les

Le Carnaval à bonne école...

Comme le nouvel an, le carnavals'inscrit dans les mœurs brésiliennes :chaque année, durant les quatre joursqui précèdent le Mercredi des Cendres,il explose les compteurs de la bonnehumeur, de la convivialité et dusavoir-vivre. Selon la culture païenneeuropéenne, les cérémoniaux quil'accompagnent louent l'entrudo,symbolisant l'entrée dans le Carême.La genèse des festivités raconte queles premiers cordoes, petits groupescarnavalesques, ont déambulé dansles rues dès le 19ème siècle, dansantet jouant des percussions, donnantnaissance aux actuelles écoles desamba. A Rio, le début du carnavalse manifeste par la remise officielle

personnes d'un même groupe,évolution festive du défilé, raffinementdes costumes, élégance du porte-drapeau, choix de la chanson qui mèneles troupes, etc. Seuls les six meilleuresécoles pourront déchainer les passionsdu carnaval le samedi suivant, lorsdu Défilé des Champions organisé lelong du Sambodrome, avenueconnue telle la passerelle du rêve…

Cette année, le Carnaval de Rio deJaneiro se tiendra officiellementdu 17 au 21 février 2012, bienque les premières festivitéspré-carnavalesques commencerontun mois avant. Parfait écrind'enthousiasme, d'audace, detranse, de chaleur, de challenge,de rêveries et de débordementsen tous genres, le Brésil est sansdoute le pays du carnaval parexcellence. Rio de Janeiro, Bahia,Sao Paulo,... Dans les capitalesdes états brésiliens, les populationsse dévouent corps et âme auxspectacles de rue et à la démesure.C'est l'élan d'une année entièrequi tout d'un coup éclate au grandjour, conférant à toute avenue, àla moindre allée ou au moindrecarré de verdures, des alluresd'apothéose...

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1-3. Danseuses de samba.2. Aile des Baianas.

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1ère collectivité gestionnaire d’eauet d’assainissement du département

Le SIAEAG, un syndicat majeur dans le domaine de l’eauet de l’assainissement en Guadeloupe.

Le SIAEAG1-5. Station d’épuration2. Prise d’eau en rivière de Capesterre Belle-Eau3. Carte du réseau d’eau potable du SIAEAG4. Bâtiment du SIAEAG

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Le 26 avril 1963, le “SyndicatIntercommunal d’Adduction d’Eaude la Région de Pointe-à-Pitre” a vule jour. Et suite à l’adhésion d’autrescommunes de la Guadeloupe, lesyndicat a été renommé et estdevenu le “Syndicat Intercommunald’Alimentation en Eau etd’Assainissement de laGuadeloupe”.

Depuis 1995, le Président duSyndicat est Amélius Hernandez.

Le territoire du SIAEAG Capesterre Belle-Eau, Goyave,Petit-Bourg, Baie-Mahault, Gosier,Ste-Anne, St-François, Moule, Désirade,Terre-de-Haut et Terre-de-Bas, ces

Un Syndicat au service de laGuadeloupe depuis plus de45 ans. En 1963, les zones

économiques de Jarry et dePointe-à-Pitre ont connu un essorimportant qui, additionné à l’affluxmassif des populations nouvelles surl’agglomération pointoise, a exigéque les communes recherchent denouvelles ressources en eau hors deleur territoire et développent desinfrastructures lourdes et coûteuses.

Ces investissements essentiels nepouvant être supportés par chaquecommune de manière isolée, lacréation d’un syndicat fédérateurs’est avérée être une opportunité.

11 communes composent le syndicat.

1 syndicat : 3 missionsSur l’ensemble de son territoire, leSIAEAG assure trois missions deservice public :

! La gestion de l’Eau Potable

! L’Assainissement Collectif

! Le Service Public d’Assainis-

sement Non Collectif (SPANC)

Eau potable : le syndicat assure toutesles dépenses d’investissement tantpour le renouvellement des installationsque pour la construction denouveaux ouvrages.

Assainissement collectif : le syndicatassure l’entière compétence en matièred’investissement et d’exploitationdes installations d’assainissement deseaux usées.

Assainissement non collectif : lenouveau service au SIAEAG, le SPANC,a pour mission d’informer ou conseillerles particuliers sur le choix du systèmeà installer ; contrôler la conception,l’implantation et l’exécution desinstallations nouvelles ou réhabilitées ;contrôler l’état initial des installationsexistantes pour dresser un diagnosticde l’ouvrage ; contrôler le bon entretienet le fonctionnement des installationsexistantes.

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Association), le SISCM (SyndicatIntercommunal du Centre et du Sudde la Martinique) et la CCCL(Communauté de Communes duCentre Littoral de la Guyane), aorganisé au Palais des Sports duGosier, la 10ème édition des Journéesde l’Eau conjointement à la 20ème

conférence CWWA.

! 22 délégations de la Caraïbeet de l’Amérique du Nord

! 70 stands d’exposition

! + de 45 pays invités

! + de 1 000 congressisteset visiteurs

Un large panel d’acteurs publics etprivés du secteur de l’eau et desdéchets (élus, collectivités,

Les Journées de l’Eau, unemanifestation destinée aux usagers

Les Journées de l’Eau - ou J’EAU -ont été créées en 1995. Depuis 2006,le public y est convié tous les 2 ansen Guadeloupe.

Journées d’information et d’échangessur le thème de l’eau, destinées à lafois aux entreprises, aux collectivitéset au grand public, la manifestationse déroule sur 3 jours, sous formed’ateliers, d’expositions et deconférences-débats.

Les Journées de l’Eau/CWWA 2011,une manifestation internationale

Du 2 au 7 octobre 2011, le SIAEAG,en partenariat avec la CWWA(Caribbean Water and Wastewater

institutions, syndicats, administrés,professionnels, partenaires sociaux…)ont pu échanger autour du thème :

“La Coopération Caribéenne :l’avenir de l’eau, de l’assainissementet des déchets”

Cette édition a connu un véritablesuccès et a concrétisé la politiquede coopération du SIAEAG.

L’eau potable et l’assainissementcollectif au SIAEAG en quelqueschiffres :

! 36 042 313 m3 d’eau potableproduite annuellement ! 74 265 abonnés en eau potable! 5 usines de traitement d’eaupotable dont 1 usine d’éliminationdes pesticides! 55 réservoirs en service

! 9 stations de pompage

! 1 506 km de conduitesd’adduction, de transport et dedistribution

! 315 km de branchements

! 23 120 abonnés assainissement

! 9 stations d’épuration

! 150 km de réseau

! Le SIAEAG, un syndicat majeurdans le domaine de l’eau et del’assainissement en Guadeloupe.

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1-2. Saint-John Perse3-4. Musée de Pointe-à-Pitre

Littérature

de Saint-John Perse, en Guadeloupe...

Ouvrez un livre de Saint-John Perse !Lisez donc ce grand poète, né à Pointe-à-Pitreen 1887, qui vous parle de sa demeure antillaise,qui voit “au bout de l’allée droite [son] chat sortirde la maison en compagnie de la guenon...Toutes choses suffisantes pour n’envier pas lesvoiles des voiliers [qu'il] aperçoi[t] sur la mercomme un ciel”

Sur les pas

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Littérature

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blanche, constellée de lumière. Lesaprès-midis gorgés de soleil commeles papayes juteuses, dans ses beauxhabits blancs, Alexis respire l’azur duciel et s’évade vers les nuages. Auloin, les grands oiseaux tropicauxs’élancent vers la silhouette rebondiede la Soufrière au sujet de laquellecourent les légendes les plusmystérieuses. L’enfant, émerveillé,assiste aux travaux des champs, et sefait ami des bœufs, des mulets et dessinges apprivoisés. Quand vient lecrépuscule couleur goyave fendue, samère l’appelle pour le dîner servi dansla salle d’apparat. Ebloui, il n’oublierajamais cette atmosphère gorgée decannes coupées, ni la senteur dumanioc, ni le cri des perruches dansla jungle, ni la figure calme des grandspalmiers, ni l’horizon songeur de laMer des Caraïbes.

Alexis Léger ne s’est pas contenté, enGuadeloupe, de profiter des douceursau parfum de bougainvilliers dans les

D e son enfance enGuadeloupe...Le poète, Prix Nobel de

Littérature en 1960, a en effet vécusur l’île jusqu’à l’âge de douze ans.Alexis Léger (de son vrai nom) était lefils d’une famille de notables de Pointe-à-Pitre. Cependant, c’est surtout dansles plantations familiales de LaJoséphine, où l’on cultivait le café, etcelle de Bois Debout, perdue dans laforêt tropicale et dédiée à la canne, quel’écrivain a passé ses jeunes années.

Là, il faut imaginer la vie du petit Alexis,dans la Guadeloupe de la fin du 19ème

siècle. On peut, à Saint-Claude, derrièreles lourdes grilles d’un portail centenaire,apercevoir les parages de cettejeunesse. Une vie de prince, quandles servantes apportent le goûter,lorsque le soleil des tropiques secouche à l’horizon. Une vie à jouer dansles bananeraies, à rêver sous lesmanguiers. Le temps passe à l’ombrede la galerie de la grande bâtisse

plantations perdues de Basse-Terre.Non, il est aussi allé en cours ! C’estau Lycée Carnot de Pointe-à-Pitre quenotre poète fait ses études. De laGuadeloupe de sa jeunesse, il retiendraaussi la foule enfiévrée des allées duquartier colonial, parmi les vieillesmaisons aux galeries en fer forgé.Habitant rue Achille-René Boisneuf(entre la Darse, la cathédrale et lemarché aux fleurs), il était au cœur decette ville aux faux airs de Nouvelle-Orléans, perle des Caraïbes, et escaleobligée des navires portant café,cannes, alcools, parfums, épices etfleurs multicolores.

...Découle une œuvreaux accents créoles :

On comprend donc que la Guadeloupeait laissé au futur Saint-John Persequelques regrets ! En fait, quand ilpart du ”papillon turquoise”, c’est undrame intime qui se noue. A ce propos,un très beau texte d’EdouardGlissant évoque un “ex-île”.

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est véridique, mais le visiteur est pourle moins ravi de voir là une villa bienoriginale (avec ses carreaux azurs àla portugaise) en comparaison auxautres maisons du quartier…

L’intérieur vaut également le détour.On est accueilli par le masque gravede Saint-John Perse, exposé sur lafaçade, dans ce musée aux alluresde machine à remonter le temps.Nous voilà dans les années 1890,bienvenue chez les Léger ! Même sicette belle demeure n’était pasexactement celle de la famille deSaint-John Perse, on a un bon aperçude ce que devait être la vie de l’enfantdans cet écrin de solitude et deraffinement, derrière la façade jaunepastel. Entre les persiennes du salonet le grave mobilier en mahogany, onentend les échos de la bourgeoisiecréole, les thés servis à cinq heures,le frou-frou des robes de Paris, lessiestes dérangées par les cris desmarins de la Darse. Au rez-de-chaussée,on imagine Alexis, revenant de l’école,se tenir sagement parmi la domesticitéen madras indien, sous les lustres

Cette nostalgie, celle de l’enfance, lehantera comme une blessure, et luidictera ses plus beaux textes. Ainsi,dans Eloges, le poète écrit “pour fêterune enfance” Il s’émeut en racontantle temps où il voyait “là encore lablessure des cannes au moulin / Etun nuage violet et jaune qui s’arrêtaitsoudain pour couronner le volcand’or (…) Sinon l’enfance, qu’y avait-ilalors qu’il n’y a plus ?”.

Se souvenir de la Guadelouped'antan :

Le 13 septembre 2011, le Ministèrede la Culture a lancé un nouveaulabel, la Maison des Illustres, pourmettre en valeur les demeures degrands hommes français. Au grandbonheur de la Guadeloupe, aprèsune rude sélection, la MaisonSouques-Pagès abritant le muséeSaint-John Perse fait partie desquelques lauréats. Une justerécompense pour cette belleinstitution créée en 1987. N’hésitezpas, courrez-y ! Qu’on soit lecteurou pas, peu importe...

On est saisi de l’extérieur par cettebelle bâtisse, élégante avec sescolonnades de fer forgé,aristocratique avec ses dentelles dezinc. C’est là l’expression typique del’architecture de la fin du 19ème

siècle, influencée par Eiffel et lagrâce de ses volutes d’acier. Lalégende raconte que le propriétairede la maison la transportait en kit,pour être vendue en Louisiane. Prispar une tempête, il dut faire escalepar hasard à Point-à-Pitre avec sacargaison et la vendre sur place auplus offrant ! On ne sait si l’histoire

d’apparat, à faire grincer le parquetsolennel avec ses jeux de gamin.A l’étage, l’exposition de photos et degravures prolonge admirablement cetteimmersion au cœur de la bourgeoisiecréole et du Pointe-à-Pitre colonial.Enfin, on ne peut sortir sans passervoir notre ami Alexis, dans son bureau,au dernier étage qui lui rend hommage.Là, parmi ses livres, ses papiers, sessculptures, la figure du grand PrixNobel, solennelle et redoutable,pétrifiée comme le masque d’AndreasBeck exposé dans le jardin, laisse laplace, de nouveau, à la silhouettefragile d’un adorable rejeton de dixans. Regardez-le, sur les photos !Petit, espiègle, dans les allées bordéesde palmiers de La Joséphine ! Il estlà, sur le perron de “cette maison quidurait sous les arbres à plume”, parmiles calèches, les femmes éléganteset ses sœurs en costume, dans lajungle luxuriante de Basse-Terre…

Propos rédigés par Baptiste Rossipour le magazine Bon Air.

Pour lire Saint-John Perse, c’estEloges que l’on vous conseille(Editions Gallimard).

Pour la visite du musée,rendez-vous au 9 rue de Nozièresà Pointe-à-Pitre

Ouvert de 8h à 14h du lundi auvendredi, et de 9h à 12hle samedi. Tél. : 05 90 90 01 92

Pour entrevoir les lieux del’enfance du poète à Saint-Claude :

! Habitation La Joséphine(Matouba)

! Domaine du Bois-Debout(Capesterre-Belle-Eau)

Littérature 3

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Technologie

HighTech

d'une qualité de son incroyable : viavos écouteurs personnalisés, l'audioen surround SRS reprend enfin descouleurs (basses amples, rondes etprofondes), au moins autant quevotre navigation web grandementfacilitée et rendue aisée grâce à l'écrantactile surdimensionné.

Alors, d'accord, il ne plaira pas auxpetites mains fans de supertechnologie confinée en boîtier ultramini ! Pourtant, il saura attiser l'entraindes insatiables surfeurs du net etdes mélomanes cherchant le chemind'une vraie expérience musicale...

L arge écran confortable àutiliser et autonomie bluffante,autant d'atouts qui inscrivent le

HTC SENSATION XL à contre-courantdes smatphones concurrents.Tandis que les autres se vantent deleurs dimensions discrètes abritantune puissance record en double-cœur,celui-ci s'autorise d'autres penchants.Bref, une inspiration relativementinnovante souffle sur ce petit bijouqui sera au rendez-vous de toutesles intuitions, retranscrivant dansvos photos et vidéos des émotionspresque palpables. Sans oublier quela technologie Beats Audio se joue

Principales caractéristiques :! Dim : 132.5 x 70.7 x 9.9 mm

! Poids : 162,5 gr (batterie incluse)

! Écran tactile : 480x800 pixels

! Appareil photos et caméra : 8mégapixels avec ouverture F2.2 +double flash DEL 28mm + capteurBSI + caméra frontale de 1.3mégapixels + enregistrement vidéoHD 720 pixels

! Mémoire : 16 Go + mémoiredisponible jusqu'à 12.64 Go +mémoire RAM de 768 Mo

! Connecteur : prise audio/stéréo de3.5mm + port micro-USB 2.0

! Processeur : 1,5 GHz

! Détecteurs : capteur gyroscopique+ accéléromètre + boussolenumérique + détecteur de proximitéet de luminosité ambiante

! Système : Android™ avec HTCSense™

! Batterie : lithium-ion rechargeable(1600 mAh)

! Réseaux : Quadri-bandeGSM/GPRS/EDGE :850/900/1800/1900 MHz

! Localisation : antenne GPS interne+ localisation HTC

Design raffiné, format imposant,mono-cœur puissant faisant battrela chamade aux passionnés de Sence

Prochainement en vente chez HTS !Renseignez-vous en boutiques agréées :1 smartphone HTC SENSATION XLacheté = 1 casque MONSTER offert !!!

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HTC Sensation XL,Le smartphone des émotions XXL !

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Technologie

Le Samsung Galaxy S3,Va-t-on enfin capter son secret ?

HighTech

Une chose est sûre : lesquestionnements vont bon train.A en croire les mordus de téléphoniehigh-tech, la marque se tâteraitencore entre l'option double-cœur,cadencé à 1,8 Ghz avec le chipsetExynos 4212 et une mémoire vivede 2 Go, et un quadruple-cœurNvidia Kal-El optimisé, à la puissanceinégalée, histoire de jouer dans la courdes grands et de coller notammentaux performances des tablettes à venir.

Rendez-vous courant mars 2012pour connaître toute la vérité !

U n seul bruit court dans tout leréseau des passionnés desmartphone : normalement,

Samsung sortira son nouveau prodigecourant du premier semestre 2012.Mais trois à six mois d'expectative,c'est vraiment long !Alors, en attendant, les rumeurs lesplus folles se bousculent sur les ondes :le GALAXY S3 sera-t-il ou non dotéd'un processeur quadruple-cœur ?Supplantera-t-il aisément sesconcurrents, eux aussi en marchevers des technologies toujours plusinnovantes ?

Principales caractéristiques :Double-cœur

! Exynos 4212

! Écran tactile : 1280x720 pixels

! Super Amoled Plus HD

! Mémoire : 2 Go mémoire vive

! Processeur : 1,8 GHz

! Système : Android 4.0 Ice CreamSandwich

Versus

Principales caractéristiques :Quadruple-cœur

! Nvidia Kal-El

! Processeur : 2 GHz

! Mémoire : 1,5 Go de RAM + 32 Gode mémoire interne

Super Amoled III Full HD

Puisque parmi les amateursde hautes prouessestechnologiques, le rêve existe,les pronostics pleuvent,s'emballent...Et ne se ressemblent pas !

Il sera bientôt possible de réserverle SAMSUNG GALAXY S3dans les boutiques HTS.Alors, restez en ligne !

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Solidarité

FashionablyPink,... Des fonds pour la santé des femmes

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Fin octobre 2011, Lady B était une nouvelle fois aucœur de l'action qui sensibilise la gente féminineau dépistage du cancer du sein. Organisatrice dela Fashionably Pink de Saint-Martin pour la troisièmeannée consécutive, elle se livre...

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Solidarité

dès son arrivé sur place, sa propresociété d'événementiel "Lady B Prod"et gère localement de nombreusesmanifestations dont la désormaiscélèbre élection annuelle de MissTropic Beauty.

Mais Barbara a beaucoup d'autresambitions, dont celle de soutenir lesgrandes causes. Désireuse d'apportermains fortes à ses compatriotessaint-martinois, elle profite de ses

Barbara Warren, femmeautodidacte et femme decœur :

Née à Los Angeles, d'une mèreDominicaine et d'un père Suédois,Lady B passe sa petite enfance entreles USA et Saint-Domingue, avantde partir pour Paris en 1992. C'esten 2001 qu'elle s'envole pour Saint-Martin, qu'elle tombe amoureuse del'île et s'y installe définitivement.Entrepreneuse dans l'âme, elle crée,

acquis professionnels dansl'événementiel pour initier en 2008 laFashionably Pink, une journée debienfaisance pour le dépistage ducancer du sein, destinée àsensibiliser la population locale surle sujet et à récolter des fonds pourl'association Positiv Fondation, quise bat activement contre cettemaladie sournoise qui touche encoreun trop grand nombre de femmeschaque année.

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1. Défilé de Chapeaux sur la plage2. Stands, spectacles et visiteurs étaient au rendez-vous3. Éventail des différents spectacles4. Concours de chapeaux junior5. Barbara Lady B. Warren ( Lady B. Production), organisatrice de l’évènement

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"Je remercie vivement tous lespartenaires et leur donnent rendez-vous l'année prochaine !" nous a confiéBarbara avant d'ajouter que nouspouvions encore et toujours soutenirla cause et suivre les retombées del'événement sur son Facebookladybprod.com.

Pour contacter Lady B,envoyez un email à l'[email protected].

Le cancer du sein se guéritbien... Mais, si on peut l'éviter,c'est mieux !

Actuellement, même s'il fait partiedes cancers dont la rémission estassurée dans 85% des cas, lecancer du sein tue encore quelques12.000 femmes par an. Rare avant30 ans, on le diagnostiquegénéralement entre 60 et 65 anset on estime qu'une femme surhuit en souffrira au cours de savie (sources : inrp/inserm/fnors).Aussi mieux vaut mettre toutes leschances de son côté. Au-delà dudépistage par mammographies,d'autres reflexes peuvent aider :

! privilégier les pilulescontraceptives qui necontiennent pas d'œstrogènesservant à bloquer l'activitéovarienne

! avoir son premier enfant avant30 ans et l'allaiter aussilongtemps que possible

! éviter les traitementshormonaux de la ménopause

! pratiquer une activité physiquerégulière (20 à 30 minutes demarche chaque jour)

! éviter de trop fumer, réduire saconsommation d'alcool, ne pasmanger trop gras.

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enfant, rythmée par une tombolapermettant de récolter des fonds.Les festivités se sont ensuitepoursuivies au Mooi, un autre barlounge très tendance.

! Le lendemain, c'est Le Palm Beachde Orient Bay qui a pris la relève : sur laplage ensoleillée et endiablée, 300 à400 personnes ont applaudi lesgroupes locaux et dansé aux rythmesdes renommés DJs Rudy & Jo venusspécialement du Yacht Club de Saint-Barth pour enflammer la scène live et lesable chaud de cette incroyable beachparty. Le dress code ajoutait encore ausuccès de cette belle et nécessairemanifestation : "chic beach with a hat"a confirmé l'atmosphère débonnaire dela cérémonie qui a fait se succéderjusqu'à 2h du matin, enchèressilencieuses, défilés de mode,concours de chapeaux.

Malgré une contribution financièremoindre des sponsors en raison ducontexte économique difficile, onretiendra de cette troisième éditionune participation accrue du publicqui a répondu présent sur la plagedu Palm Beach.

Basée du côté hollandais deSaint-Martin, Positiv Fondationœuvre pour les deux parties de l'île,sensibilisant la population à traversdes colloques, via des tractsinformatifs déposés dans les sallesd'attente des médecins,communiquant aussi parl'intermédiaire des différentsmédias de l'île, encourageantainsi les dépistages à travers lesmammographies.

Une nuit et toute une journéepour sensibiliser en s'amusant !

Cette année, la manifestation s'estdéroulée en octobre (NDLR : et non ennovembre comme habituellement, pouréchapper au calendrier très chargé enévénements en cette fin 2011). Deuxpoints forts ont marqué cette édition :

! Le dîner de gala du samedi 19novembre, sous l'intitulé FashionablyPink : The Carpet Event, où près d'unecentaine d'invités se sont rendus.C'est au restaurant Le Patagonia, àSimpson Bay, que la soirée tapas adémarré, dans une ambiance bon

Solidarité

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Artiste 1

25 années d'itinéraire musicaldans les îles du Nord

Enfant, Patricio Piper,Saint-Martinois, animaitdéjà avec une convictionprometteuse les soiréesfamiliales, chantant etdansant en compagnied’un autre membre desa fratrie. Plus tard,s’épanouissant librement dans unenvironnementlargement ouvert aux arts,le jeune Patou se frotteà divers groupes musi-caux, avant de créer, en1986, à l'âge de 17 ans, lesien : Youth Waves.Débute alors une belleaventure signée debeaux succès...

Youth Waves, 49 Le Bon Air. Janvier/Février 2012

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1. Les garçons du groupe : Alex Piper, Patricio Piper alias Patou, Silvere Mingau (Junie), Angel2. Youth Waves sur une des plages de Saint-Martin3. Patou à la guitare sèche4. Duo de choc entre Patou et Betty

Artiste

D'un festival à l'autre...

Les références du continent africainse retrouvent parfois étroitementenchevêtrées dans leurs créations,notamment pour l’une des dernièresd’entre elles - Voices - dans laquellePatou insuffle une écriture aérienne,directement issue de l’expression delongs rêves, lui inculquant jusqu’àl’obsession les sonorités de voixafricaines…

Ouverts sur la mouvance musicalede la Caraïbe, Patou et Youth Wavescôtoient lors de leurs concerts d’autresartistes dont Tania Saint-Val, Kali,Fred Dehaies, Frédéric Caracas,Luc Léandry, Jean-Jacques Gaston,Karavane, qui sont chaque annéeles invités privilégiés de la scène descélèbres nuits d’animation offertes parla Heineken Regatta, compétitionnautique antillaise de renom.

Leur succès a d'ailleurs traversél’Atlantique : Patou et son groupeont exporté la chaude ferveurmusicale de Saint-Martin versl’Europe, se produisant notammentau Printemps de Bourges, auCasino de Deauville, dans les sallesparisiennes du Bataclan et duRéservoir, en Belgique…

Jusqu'à 2012, date-étape ?!

2012 estampille d'un heureux jalonla carrière de Youth Waves : c'estl'anniversaire des 25 ans. A celaPatou répond qu'il s'agit d'une belleétape et non d'un bilan, car tant decréations sont encore en gestation…25 ans d'une histoire musicaleatypique, qui va être retracée de lameilleure des manières, par la sortied’un album best-off à ne surtout pasmanquer, en attendant avec impatiencede nouvelles surprises...

! Texte & photos : Claude Cavallera

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Un groupe intimement liéet puissant :Patou, ses amis musiciens et

son frère Alex, profilent Youth Wavesau fil du temps qui passe : peu à peu,chacun trouve sa vraie vocation,boosté par une équipe animée desolides certitudes. Tout d’aborddévoué au mixage et à la basse,Patou s’impose logiquement commechanteur et guitariste, devenant leleader naturel, puisant ses sourcesdans les accords et la philosophieReggae de Bob Marley, Jimmy Cliff,Jakob Miller ; s’imprégnant descouleurs rythmiques caribéennes,offrant ainsi une large place au rappeldes traditions festives insulaires,travaillant et mêlant longuementplusieurs styles. Progressivement, lagriffe Youth Waves émerge, donnantnaissance à plus de 100 titres àl'origine de huit albums.

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Évènement

Gwadloup’Festival Retour sur les instants magiques de 2011

La 4ème édition du Gwadloup’Festival s’est déroulée du 10au 13 novembre 2011, avec,en pays invité, Trinidad etTobago. Initiée depuis 2008par le Conseil Régional de laGuadeloupe, cette grandescène des musiquescaribéennes s'affirme au fil desans comme une vitrine del'expression musicale pluriellede la Caraïbe.

1. Le chanteur Jeff Joseph, lors du concert du Grand Méchant Zouk, lors d'une de ses dernières scènes (il décédera quelques jours plus tard).2. Jocelyne Béroard, l'une des stars du Grand Méchant Zouk.3. Victorin Lurel, président de la Région Guadeloupe, aux côtés de Man Sosso, lors de la remise de l'Élwa d'Or.4. Le groupe Poker JBZ sur la scène du Casino du Gosier, pour l'un des nombreux concerts proposés dans le cadre du festival Off (samedi 12 novembre).5. Joelle Ursull a ravi les spectateurs présents de ses plus belles compositions, dans un spectacle haut en couleurs.6. Showman accompli, Mister Vegas a enflammé le vélodrome Amédée Detraux (Baie-Mahault).7. Le chanteur Daly a fait monter l'ambiance dans un style fort apprécié des amateurs de dance-hall.8. Catherine Thélamon, Jeff Joseph (au centre) et Georges Décimus. Le trio de Volt Face réuni une dernière fois sur scène, pour la clôture du festival.9. Brillante représentante du pays invité, la Trinidadienne Calypso Rose a donné le ton de ce festival en communiquant au public sa chaleureuse joie de vivre, lors de la soirée d'ouverture.

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Évènement

Gwadloup’ Festival : une ambitioncaribéenne

Le Gwadloup’ Festival vise à mettreen lumière les musiques jouéesdans la Caraïbe. À ce titre, cettequatrième édition se voulait caissede résonance de pratiques artistiquesancrées dans ces territoires richesde leurs inépuisables traditions, mais,de fait, intimement liés aux mutationsdu monde contemporain. C’est pourenrichir sa politique de développementartistique et culturel que la collectivitérégionale a créé une manifestationmajeure qui valorise la musiquecaribéenne en Guadeloupe pour lesvisiteurs et les résidents des îles del’archipel. Pour l’édition 2011, undes objectifs du “bokantaj” avecTrinidad et Tobago prévoyait d’établirune convention de coopération pourla mise en place de circuits réciproquespour la diffusion des spectacles desartistes guadeloupéens. Cette ambitions’inscrit dans le droit fil de la déclarationde Margarita sur la consolidation dela Grande Caraïbe (2001).Les signataires issus de l’associationdes États de la Caraïbe ont ainsireconnu l’importance de promouvoirdes conditions visant à consolider uneidentité caribéenne propre et à renforcerleurs liens historiques, politiques,économiques, commerciaux, sociauxet culturels. Il convient dorénavantd’étudier les possibilités dedéveloppement de circuits captifs

L e lancement du festivalrégional a eu lieu le jeudi 10novembre, dans les jardins de

l’Hôtel de Région (Basse-Terre).Cette scène d’ouverture a servid’écrin à la traditionnelle remise de“L’Élwa d’Or”. Empreint de solennité,ce moment riche en émotions aurapermis cette année d’honorer l’oeuvrede trois personnalités, parmi lesquellesMan Sosso, danseuse de Léwoz ayantlargement oeuvré pour la promotionde la culture du Gwo Ka. Les deuxautres récipiendaires - Abel Zénonet Roger Joseph - ont égalementreçu des hommages appuyés.

Pour son édition 2011, le Gwadloup’Festival se déclinait en 2 mouvements.D’une part, la grande scène duvélodrome Amédée Detraux (Baie-Mahault) les 11, 12, et 13 novembreavec des artistes comme CalypsoRose, Michel Nerplat, Mister Vegas,Daly, Destra Garcia, Le Grand MéchantZouk, Luis Vargas ou Joëlle Ursull.D’autre part, la Région Guadeloupeavait souhaité susciter la mise enplace de nombreux événementsmusicaux en lançant un appel à projets.Une trentaine de concerts du festival“Off” ont ainsi été proposés dansplusieurs communes de l’archipel,pendant toute la durée du festival.Au nombre des projets retenus, JuanAlberto Castellano, Blue Pastel Quintet,Harmony Pipol, Poker JBZ ou UniversalGospel.

pour les expressions musicales de laGuadeloupe, en direction desterritoires potentiellementintéressants.

Le Gwadloup’ Festival dans lapolitique régionale

Évènement phare de la politiqueculturelle voulue et pensée par laRégion Guadeloupe, le Gwadloup’Festival est un moment de convivialitéautant que d’échanges profonds surle projet culturel régional. À ce titre,la thématique de cette quatrièmeédition “Expression culturelle etFormation artistique dans uneperspective de développementéconomique micro insulaire” épouseet questionne les axes mêmes duprojet culturel de l’institution.

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Évènement

négligeables. De plus, le rôle pivotde l’action culturelle dans la politiquede communication de l’institutionrégionale décuple sa visibilité et sareprésentativité sur la scènecaribéenne, renforce le rayonnementde l’archipel ainsi que l’attractivité de ladestination touristique Guadeloupe.Produit culturel, le Gwadloup’ Festivalunit la population autour d’événementsmusicaux de qualité. Vecteuréconomique, il développe qualification,professionnalisation et revenus pourun nombre croissant de bénéficiaires.De ce point de vue, la Région ArchipelGuadeloupe assume son rôle dedéveloppeur économique et investitpleinement ses compétences.

La Région Guadeloupe et lesoutien à la culture

En 2010, la Région a consacré1.461.850 € au spectacle vivant.Pas moins de 147 porteurs de projetsont bénéficié d’une aide dans des

Le Gwadloup’ Festival n’est que lapartie visible d’une action ensemençantau long cours le terrain associatif etqui fait de formations qualifiantes lesocle de sa pratique. De fait, lesformations tant artistique que techniqueproposées par la collectivité régionalepermettent aux personnes bénéficiairesde cet engagement d’une part depratiquer leur passion dans lesmeilleures conditions et d’autre part- pour les plus déterminées d’entreelles - de faire de cette passion unmétier. Dans cette perspective, lesdiverses manifestations culturellesse déroulant dans l’archipel, y comprisle Gwadloup’ Festival, sont autantde terrains d’expérimentation despersonnels ainsi qualifiés. Avec cettepolitique de formation volontaristerenforçant les grands événementsculturels de l’archipel, le ConseilRégional contribue à la dynamisationde la vie culturelle, à l’animation duterritoire, mais aussi de facto àl’économie du pays.

De 2008 à 2011, ce ne sont pas moinsde 80 stagiaires, 400 amateurs et 550professionnels représentant 30 métiersqui ont participé aux différentes éditionsdu Gwadloup’ Festival. Qu’il s’agissedes 12 festivals produits annuellementdans l’archipel, des concerts, de l’appuià la diffusion dans les nombreusessalles du pays, chaque euro dépensépar la Région induit dans le circuit,par effet de levier, au moins un eurode dépense privée ou associative.Les financements apportés par lacollectivité sont donc loin d’être

domaines allant de la formationculturelle au déplacement d’artistes enpassant par l’aide à la production et àla création artistique ou l’enseignement.Cette aide a permis de financer desfestivals (Îlôjazz, Zouk, Gwo Ka) etdes opérations comme la Semainede la Danse, Noël Kakadô, LesRencontres autour du Piano et leFestival de Musiques et de ChantsSacrés. Cette enveloppe a aussicontribué au déplacement du groupecarnavalesque “Mas Ka Klé” aucarnaval tropical de Paris et favoriséla mise en place du programmed’activités culturelles des associations.Les quatre éditions du Gwadloup’Festival (2008 - 2011) ont déjà réuni

plusieurs dizaines d’artistes, mettanten lumière les richesses artistiqueset culturelles de la Caraïbe. LaRégion a accompagné desévénements d’ambition caribéennecomme le “Prix Carbet desLycéens”, “Caribulles”, “Écritured’Amériques”. Elle a aussi apportéson appui au secteur des artsplastiques, à hauteur de 20.000 €.

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se succéder des artistes commeLady Sweety, Khyla, Destra Garcia etMister Vegas. Showman incontournable,ce dernier a su dynamiser un publicvenu pour apprécier son talent. Lesamedi 12, la scène “Légendes”honorait des artistes forts d’une réellelongévité. Avec une prestation colorée,Joëlle Ursull a rappelé au publicprésent ce qui faisait d’elle l’une deschanteuses les plus appréciées de sagénération. Cette soirée fut aussil’occasion de redécouvrir les tubeschers à Michel Nerplat, symbolemusical de toute une époque.Les amateurs de sonorités latines sesont laissés emportés par les mélodieschaloupées du spécialiste de labachata, Luis Vargas, tandis quechacun a pu profiter de l’incroyableénergie de la diva trinidadienne CalypsoRose. Pour la scène de clôture dudimanche 13, les inconditionnels duzouk des années 80/90 ont réponduen masse à l’appel du Grand Méchant

Région Guadeloupe : terre d’artistes

La programmation 2011 illustre bienl’orientation voulue pour le Gwadloup’Festival : une mise en lumière desmusiques qui font l’authenticitéculturelle et la richesse artistique dubassin caribéen. La cérémonied’ouverture du jeudi 10 a permisd’apprécier les talents du saxophonisteEddy Gustave, dont le groupe aaccompagné la Trinidadienne CalypsoRose le temps de quelques morceaux.Alors que les invités avaient étéaccueillis par les quatre musiciensdu groupe de steel pan Étoiles desIles, c’est le trio jazz de DominiqueBérose qui a régalé l’assistance desa fougue caribéenne pour la dernièrepartie de soirée. L’atmosphère dans lesjardins de la Région donnait déjà le ton.Le premier rendez-vous au VélodromeAmédée Detraux faisait la part belle à lascène “Musiques actuelles”.Le plateau proposé le vendredi 11 a vu

Zouk. Une occasion unique de revoirsur scène les artistes qui ont porté ouportent encore les couleurs de cegenre qui dépasse désormais lesfrontières caribéennes. Les milliersde personnes présentes n’ont pasmis longtemps à accompagner lesinterprètes pour reprendre en choeurles chansons à succès comme “Tu memanques” et “Mise au point” (HarryDiboula), “Pa fè mwen la pèn” (ÉricVirgal), “Téléphone” (Éric Brouta),“Soleil” et “Ké sa lévé” (JocelyneBéroard), “Océans” (Thierry Cham),“vèw doudou” (Jean-Claude Naimro),“Ou lé” de Jacob Desvarieux et Lesretrouvailles sur scène du trio de Volt Face(avec les titres "Zouké light" et "I say yes")prennent aujourd'hui un sens particulier,cette prestation étant l'une des dernièresdu groupe du vivant de Jeff Joseph(décédé quelques jours plus tard). Sans oublier l’occasion de bougersur les rythmes effrénés du groupede soca Roy Cap (Trinidad) et sur lereggae dance-hall de Daly.

À la fois carrefour de musiquescaribéennes et événement decaractère, le Gwadloup’ Festival vivifieet renforce les relations entre les paysde la Caraïbe tout en posant - pournotre région - les bases d’un projetde réelles dimensions économiques.

Le Gwadloup’ Festival aura étél’une des dernières occasions devoir le chanteur Jeff Joseph surscène. Quelques jours après saparticipation au Grand MéchantZouk, l’infatigable ambianceursera terrassé par un accidentvasculaire cérébral, laissantderrière lui parents, amis, musicienset fans inconsolables.Il avait 58 ans.

Évènement

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Soirée de clôture des Journées du Patrimoine 2011Gustavia - St- Barth

Remise des prix à la soirée de clôture des Rencontres Jeunes & Patri-moine d'Outre-Mer (de gauche à droite : Anne Mistler - Directrice desAffaires Culturelles de la Guadeloupe, Hélène Bernier - DéléguéeRégionale de la Fondation et Présidente de l'Association St-BarthEssentiel, Pierre Leconte - Chargé de l'Environnement à la Préfecturede St-Barthélemy, Yves Gréaux - Vice-Président de St-Barth, GuySallavuard - Directeur des Relations Institutionnelles de la Fondation duPatrimoine à Paris, Pascal Gombauld - Président de la Fondation duPatrimoine aux Antilles/Guyane)

Les jeunes conviés à la Délégation/Fondation du Patrimoine Outre-Mer(Guadeloupe, Martinique, St-Martin, St-Barthélemy et Guyane)

Présentation en chanson de chaque délégation (ici, toutes les dé-légations sont réunies)

Au Palais de l'IENA (CESE - Paris) pour le colloque de la Biodiversité enOutre-Mer, le 5 décembre 2011 (de gauche à droite : le responsable duParc National de la Guyane, Tekau Frere - service Développement Durablede la Polynésie, Claude Sastre - professeur et botaniste au MNHN de Paris,Hélène Bernier - directrice de St-Barth Essentiel, Jean-Denis Bour - responsableinternational du Développement Durable chez Air France, la représentanteFrance Nature Environnement au Colloque de l'Outre-Mer, Jean-ClaudeNicolas du Parc Régional de la Martinique).

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Photos VIP

Îles du Nord

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L’Évènement Le FashionablyPink Carpet Event à St- Martinau restaurant PATAGONIA andMOOI à Simpson Bay grâce àM. Carlos Marinaro et son équipe.Orchestré par ladybprod.com pourmarketing events

Barbara Lady B. Warren & Jeff JhagtaniDK Gems

Lady B. and Dario Jr Figarolo managingdirector MIXITALIA

Julie Grabowski de Kontilki , MixItaliaTeam & WTN TV

Lady B. & Positive Foundation PrésidentShelly Alphonso

José Brignoni Sales & MarketingDirector B & C Beverages

Gagnante de la tombola reçoit soncadeau par Lady B.

Maïma MASSINA

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Un grand merci à tous les sponsors et personnes qui ont aidé à faire cet event, une réalité grâce à leur contribution pour une cause qui nous touche tous.

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Photos VIP

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Vernissage de l’exposition “Les toilesSacrées” de Stan le 2 décembre 2011

Stan, Massina, Goody et Edau(artistes plasticiens)

Catherine et Jérôme FILLEAU(galerie d'Art St-François)

Stan devant ses toilesVirginie (Bambou Art St-François)

et Jean-Luc (JLK Consultant)

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Le Secret Mini Tour s’est déroulé le samedi10 décembre. Un jeu de piste de laconcession Mini (Jarry) à l’Hôtel Fort Royal

Deux joueurs de dominos amoureux MiniEmmanuelle TETU Responsable Logistique

VN BMW-MINI, sa fille Eva et Olivia kaninskiLa famille JARJEAT au grand completNos deux gagnantes du concours photos

“I Love Mini”

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Guadeloupe

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Journée du DéveloppementDurable au Parc Nationalle 25 novembre 2011

Mme GOMBAULD (la Grivelière)

LEBLANC Gérald , VICENSBernard (archéologue)

LANDELLE Aurélien & GRAUXEric (Parc National)

FADDOUL Pierre-Antoine(ingénieur en agro-écologie tropical)

BARRET Éric (Vert Intense)MAGNIN Herve (Parc National)

EVUORT Seb, ROBERT Marie(Parc Nat.) LEBLANC Maxime

PLAISANCE Edouard (K'SHIRIresponsable commercial)

Patrick SARDI (sardi production)

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La conférence de presse qui lançait lacampagne de communication duGwadloup’ Festival 2011 s’est dérouléedans le cadre convivial “Deck desPalmes”, Hôtel La Créole (Gosier) suiviede la soirée d'ouverture du festival

Patrick PARINGAUX (chef d'antenne NRJGuadeloupe)

Ruddy SÉVERIN (Alizés Productions) et, àdroite, Danik ZANDWONIS (Radio Gayak)

Le chanteur Nossa JACOBSONSteeve JAMES (Ingénieur du son et musicien)

KRISS Jean-Louis (Communication RégionGuadeloupe) et le comédien Joël JERNIDIER

Deux des plus beaux sourires de la soiréeJean-Charles MARTYRFALE, en char-

mante compagniePascale BRAVO (Guadeloupe Première) et

Stéphanie JAMES (réalisatrice)

Victorin LUREL et Fély KACY-BAMBUCKen compagnie de l'auteur Hector Poulet

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Martinique

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Défilé de mode au Casinodes Trois-IletsLa Créatrice Catherine JEANDEL présentesa nouvelle collection au CasinoLes Trois îlets

De gauche à droite Christine, Vanessa,Stéphanie, Olivia et Mélissa

De gauche à droite Stephanie, Melissa,Olivia, Catherine JEANDEL, Maylissa,Vanessa et Christine

Stéphanie défile dans plusieurstenues

La creatrice Catherine JEANDEL vientse pre senter au public - fin du de file

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La Pool Art Fair

Cette première édition est issue de la rencontre deThierry Alet et de Habdaphai, artistes martiniquais derenom. Réunissant près de 40 artistes de New York,Martinique, Guadeloupe, Paris, Saint Martin et ailleursles exposants ont offert au public (plus de 1000amateurs d'arts), un patchwork de la création denotre temps. Toutes les disciplines étaient repré-sentées la photographie, la sculpture, la peinture,vidéo, performances …

Philipe Virapin et Elisabeth Gustave

L’artiste Maur

Œuvres d’Enel

T. Alet et Tatiana

Johanna Auguiac de JM'Arts Paris avec descollectionneuses.

L’artiste Habdaphai

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Guyane

Le 5ème Festival Cinamazonia s'est dérouléà Cayenne du 17 au 22 novembre 2011

Les réalisateurs Stéphane Floricien, Marc Barrat etPierre-Olivier Pradineau

Marie-Noëlle Eusèbe, comédienne, Josy Mass, canta-trice et présidente du jury Cinamazonia, Marie-ClaudeThébia, journaliste, Patrick Baucelin, réalisateur, EdouardMontoute, comédien, Martine Maximin, comédienne,Maryline Monthieux, monteuse.

Josy Mass, cantatrice et Jean-Claude Labrador,conseiller régional Guyane

Marijosé Alie, journaliste et présentatrice France TVet Willy Rollé, réalisateur

Osange Silou-Kieffer, présidente du Cinamazonia etle photographe Samuel Nja Kwa

Marie-Noëlle Eusèbe, comédienne, Christiane Taubira,députée de la guyane, Jean-Claude Barny, réalisateur,Angel Chow-Toun, animatrice télé et comédienne,Néméa Damas, Françoise Vulpillat

Le comédien Edouard Montoute et la comédienneAngel Chow-Toun

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Du jamais vu en Guyane : l’association desFleuristes de Guyane, née de la volontéd’un groupe de professionnels en 2010,pour sa première manifestation intitulée“Guyane Flor’Amazone 2011”, a présentéun show floral au Zéphyr. 4 thèmes étaient requis pour les créations florales,(la terre, l’air, l’eau et le feu). 4 jeunes filles pourchaque thème, donc seize modèles qui ont défilé.

Des manaquins en tenue traditionnelleDe très jolies plantes étaient

habillées de somptieux costumes de fleursJacqueline Douglas, fleuriste, entourée de toute l’équipe

de fleuristes guyanais, de la présidente d’Interflora en France,des meilleurs ouvriers de France et champions du monde,venus pour cette grande première en Guyane.

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Mode

Guess, Murano& Mora BellaGuess : C.C. Destreland (Guadeloupe) - C.C. La Galleria (Martinique) - Blue Mall Cup Coy (St-Martin)

Murano : C.C. Le Pavillon 1ère étage - Tél. : 0590 60 15 66 (Guadeloupe)

Mora Bella : C.C. Destreland - Tél. : 0590 41 04 48 (Guadeloupe)

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Romance à l’îlet du Gouverneur…

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Mode

1. Lui : chemise "DESIGUAL" : 95€ - jeans "DESIGUAL" : 139€ - ceinture "GAN FRANCO FERRE" : 105€chaussures "GAN FRANCO FERRE" : 295€

Elle : la veste : Guess Jeans : 199 € - Guess Jeans "Beverly Skinny" : 145€ - ceinture Guess Jeans confession belt : 55€escarpins Guess Jeans : 195€ - la montre Guess : 155€

2. Lui : t-shirt "SALSA" : 55€ - collier "GALLIANO" : 89€ - jeans "SALSA" : 150€ - ceinture "D&G" : 150€ - tennis "D&G" : 245€

Elle : chemise : Guess Jeans : 95€ - ceinture Guess Jeans confession belt : 60€ - escarpins : Guess Jeans : 186€montre 3 chaines Guess : 199€ - sac Mauritius :189€

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Recette gourmande

Tatakide thon grilléau sésame

Tataki de thon grilléau sésame, un nomqui évoque bien dessaveurs...

Crème de coco,citronnelle fraîche,gingembre moulu...

Cette recette originale,riche en omégas 3 grâceau thon qui la compose,est à mitonner sansmodération en cettepériode de Carême.

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Préparation

! Préparez le coulis de citronnelles-litchis : faites chauffer la crème decoco dans un petit bol au four àmicro-ondes durant 20 secondes.Ajoutez la citronnelle en morceaux etlaissez infuser 10 minutes. Mixez avecles autres ingrédients du coulis(litchis, jus de citron, gingembre etArôme MAGGI) pendant 30 secondesjusqu’à ce que la citronnelle soitdéchiquetée.Filtrez le mélange et pressez-le pouren extraire tout le liquide. Réservezdans un bol de service.

! Mélangez la chapelure et le sésame.Répartissez le mélange sur uneassiette.Saupoudrez généreusement de poivrenoir et salez.

! Huilez une poêle et faites cuire lespavés de chaque côté pendant1 minute 30.

! Posez les pavés de thon sur lemélange au sésame en appuyantafin de les enrober.

! Dans la poêle, faites chauffer lereste d’huile. Ajoutez les feuilles dechou blanchies au préalable et leslitchis coupés en deux. Faites cuire àfeu vif durant 1 minute en remuant.

! Garnissez-en chaque assiettepuis disposez en éventail le thon

découpé en fines tranches.Assaisonnez le coulis et servezimmédiatement.

L’astuce Nestlé

Une fois le thon saisi, trempez-ledans des glaçons afin d’arrêtercomplètement la cuisson.Il gardera ainsi toute sa saveuret son moelleux.

Depuis plus de 3 ans auxAntilles-Guyane, Nestlé s'engagepour soutenir la production localeauprès des producteurs et desconsommateurs.Tous les mois, découvrez desidées recettes originales à basede produits péyi* dans le "LivretRecettes" de Nestlé ou consultezle blog nestleantillesguyane.com

*produits locaux.

Une recette minutespour 4 personnes, temps depréparation 15 minutes.

Pour le coulis de citronnelles-litchis :! 5 cl de crème de coco! 2 tiges de citronnelle fraîche! 100 g de litchis! 2 cuillerées à café de jus

de citron vert! 1/4 de cuillerée à café de gingembre

moulu! 1/4 de cuillerée à café

d’Arôme MAGGI

Pour les pavés de thon :! 2 cuillerées à soupe de chapelure! 4 cuillerées à soupe

de graines de sésame doré! 4 pavés de thon! 2 cuillerées à soupe d’huile

végétale! 275 g de chou! 100 g de litchis! sel, poivre noir du moulin

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Musique

Les NuitsCaraïbes

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de chansons de Joséphine Baker,ou de thèmes de musique Klezmer,ainsi que des musiques d’aujourd’hui,interprétées par les compositeurseux-mêmes, et des improvisationsnées sur le moment avec la complicitédes percussions guadeloupéennes.

Des instants privilégiés à partageravec neuf interprètes d’exceptioncaribéens, américains et européens :les voix de Rosemary Phillips “TheCaribbean voice of Jazz”, des

mezzo-sopranos Betty Famibelle etFrancine Watremez, le violon de JasonMeyer (ancien violon solo de l’Orchestrede l’opéra de Boston et compositeur),la clarinette de Michel Lethiec (directeurartistique du Festival Pablo Casals àPrades), la contrebasse de SylvainLe Provost (soliste à l’Opéra de

Paris), le piano d’Yves Henry (1er

Grand Prix Schumann etcompositeur, qui est à l’initiative dece programme), le piano classico-jazzy de Miran Devetak et lespercussions guadeloupéennes deChristian Lesueur…

Un programme musical d’exception,pour vous permettre de partagerl'intimité des acteurs de ce rendez-vousunique !

“Écoute toujours avec attention leschansons populaires. Elles sont unemine de belles mélodies et elles tepermettront de te faire une idée ducaractère des différentes nations.”

Robert Schumann, dans ses“conseils aux jeunes musiciens”

Nées de la rencontre entre unmusicien de métropole (le flûtisteet chef d’orchestre Pierre Deville)

et une personnalité locale (BernadetteBeuzelin), dans un petit coin deparadis accroché entre ciel et mersur cette côte Ouest de la Guadeloupe(la Caféière Beauséjour), les NuitsCaraïbes fêtent leur 10ème anniversaire.

Créé spécialement pour l’occasion,ce programme réunit des artistes dedifférentes cultures musicales qui onttoutefois en commun plusieurs qualitésqu’il est rare de trouver rassembléeschez un musicien : la maîtrise totalede leur art, le goût du partage, le sensde la fête, l’esprit d’ouverture, et unecertaine audace, celle qui permet debriser les frontières artificielles qui ontde tous temps été dressées entreles genres musicaux.

Duke Ellington disait à juste titre dansune formule lapidaire passée à lapostérité “Il n’existe que deux sortesde musique : la bonne et la mauvaise”.Il n’y aura donc que de la “bonne”musique dans ce programme où lesrythmes, les couleurs et les émotionsse répondront au travers de piècesoriginales de Bottesini, Rachmaninoff,Debussy, Canteloube et Gershwin,mais aussi d’arrangements réalisésà partir de thèmes de jazz célèbres,

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10ème anniversaire du 24 février au 10 mars 2012

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Santé

Se mettreau sport

Noël et Saint-Sylvestreriment souvent avec excès.Finalement, beaucoupd'entres-nous abordentla nouvelle année un peuécœurés. Voici des petitesrésolutions faciles à tenir,pour revitaliser l'organisme...

au niveau des hanches en tournantvos coudes à 90°, et marchez enrythme avec les mélodies entonnéesdans vos écouteurs. Respirez à fondet lâchez les tensions. En plus de brûlerdes calories, vous menez la vie dureau stress qui progressivement disparaît.

A 13h et au dîner, optez pour unebelle salade verte, associée d'uneviande blanche ou d'un poisson pauvreen matières grasses. Préférez unféculent subtilement assaisonné (sel,poivre, échalote, ciboulette, thym,basilic) aux plats en sauce ou à uneconsommation élevée de pain. Unfruit, naturellement riche en fibres, envitamines et en glucides, sera lepartenaire idéal de votre fin de repas.

Mettez de la chlorophylle dansvotre vie !

Cette sève verte est une alliée dechoix quand on cherche à purifiernotre système immunitaire, notresang et tous nos organes.Antioxydante et détoxifiante, elleoffre un teint frais, une flore intestinalesaine, elle limite les ballonnementset évite la constipation. Ainsi donc,une portion journalière de légumes verts(brocoli, salade, artichaut, avocat, kiwi)garantit vitalité et énergie, et nouspermet de jouer les cartes de la minceuret de la sérénité. La chlorophylle, on

s'en sert aussi pour s'hydrater : unbon thé vert à la menthe ou augingembre (servi chaud ou froid) etvoilà notre organisme entièrementressourcé !

L'astuce Bon Air :

Comme la plupart des bonsnutriments contenus dans lesvégétaux comestibles, lachlorophylle s'estompe vite, voires'évapore complètement à lacuisson ! Pour la préserver, il estrecommandé de consommercrus ou très peu cuits les alimentsqui la contiennent. Pour garantirsa teneur, il faut conserver fruits,légumes et aromates à l'abris dela lumière, dans des endroitssecs et frais, et ne pas les stockertrop longtemps.

D ynamisez votre corpset votre esprit !Une fois le nouvel an passé, il

est conseillé de consommer des repasplus légers et de s'imposer quelquesexercices simples au quotidien. Cespratiques dites "de remise en forme"réapproprient à l'organisme sa régularitéhabituelle de fonctionnement etreposent les organes (estomac, foie,reins) trop sollicités pendant lespériodes de festin. Notez que les 4gestes qui suivent, répétés plusieursjours de suite, s'avèrent bénéfiquesà notre corps et qu'ils favorisent mêmela perte de poids :

Au lever, avant de prendre le petit-déjeuner, buvez un grand verre d'eaufraîche pour laver le système digestifet démarrer la journée en pleine forme.

Au travail, pensez à régulièrementvous hydrater et vous étirer ! Cecipermet aux muscles et tendons derester souples et éveillés sans trops'échauffer lorsque les rendez-vouss'enchaînent...

A 10h et à 16h, faites une vraiepause de 15 minutes. Là encore,avalez un verre d'eau. Puis, allezprendre l'air et profitez-en pour fairequelques pas, accompagnés de lamusique dynamique de votre choixdans votre MP3. Levez vos avant-bras

et au vert après les fêtes...

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Au féminin

MandyFlyold

sublimera votre paréo ou le bracelet quiaffinera votre cheville. Pas de boutiqueni d'étal pour la charmante vendeusede Paradise Bijoux qui préfère, auxbanalités commerciales d'une échoppetrop bien rodée, le contact vrai queconfère la rencontre ambulante. Lesprix de ses créations sont attractifs(entre 8€ et 25€ en moyenne).Graines immortelles, pois de bord demer, graines de flamboyant, poisroses, feuille de bananier, larmes dejob, coquillages, bois, corne, nacre,cuir, autant d'éléments qu'elle lieélégamment à la perle de Zanzibar,à la turquoise, à l'hématite, au quartz,au jaspe, au cristal de Swarowskilorsque vous lui demander une parureintemporelle, féminine et séduisante.

Car, en séduction, Mandy s'yconnaît ! La demoiselle aux courbesparfaites pose depuis déjà plusieursannées pour des photographes etboutiques de mode aux Antilles. Ceminois vous dit quelque chose ?Sans doute l'avez-vous croisé surles affiches d'une vitrine ou lespublicités de certains instituts debeauté installés aux Saintes et enGuadeloupe...

Contact de Mandy Flyold :Tél. : 06 90 72 05 48Web : www.mandyfloyd.book.frFacebook : http://www.face-book.com/pages/Paradise-bi-joux-Marie/125808194131831

L ors d'un petit week-end àTerre-de-Haut aux Saintes,tandis que vous soufflerez de

votre semaine de travail et oublierezquelques heures votre quotidien defemme active, dorant sur le sableblanc de la plage de Pompierre,vous rencontrerez peut-être MandyFlyold... Cette jeune créatrice de bijouxsemi-précieux à la silhouette gracieusesera ravie de vous présenter sesréalisations colorées et de vousexpliquer les bienfaits des pierres etdes matériaux naturels avec lesquelselle créé à longueur de journée. Si vousle souhaitez, elle s'assiéra près devous, partageant votre drap de bain,fouillant dans ses grands paniers pourdégotter, par exemple, le collier qui

L'entrepreneuse modèle

1-3-4. Mandy Flyold pose avec ses bijoux3. Bijoux

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Recette

Confiseried'antan,

On l'a oublié, avouent sans mentir lesAntillais. Notre progéniture lui préfèred'autres bonbons, plus originaux,plus sucrés, plus colorés. Pourtant,certaines grands-mères se remémorentavec émotion leur jeunesse que cetteauthentique friandise venait adoucir.Très gourmande de nature, je nepouvais y rester indifférente, confieune septuagénaire avant d'ajouter :ces bonbons ne sont plus assezpimpants et ne se vendent plus, eten conséquence, rares se font leséchoppes où en trouver. Alors, ilm'arrive d'en faire, en souvenir du bonvieux temps...

La recette du Pipilit :

Etape n°1 : préparer le sirop de sucre

Versez du sucre de canne dans unegrande casserole dont le fond n'adhèrepas. Ajoutez progressivement de l'eau.Mettez sur feu doux. Versez le jus de

citron et l'essence de vanille. Lorsqueles gouttes qui filtrent de la cuillère enbois servant à mélanger sontsuffisamment épaisses, retirez du gaz.

Etape n°2 : confectionner la pâtede sucre

Quand le sirop est tiède et qu'ilcommence à durcir légèrement,travaillez la pâte avec force et énergie.Versez les colorants alimentaires devotre choix (anis, menthe, citron,orange, ...) pour donner couleurs etarômes à cette préparation.

Etape n°3 : créer les bonbons

Ajustez la pâte sur une surface lisseet froide et étirez-en de nombreuxpetits morceaux que vous torsadez.Avec un ciseau de cuisine, coupezchaque torsade en autant de Pipilitque vous conserverez à l'abri de l'airet de la lumière.

L e sucre, un camaradeinéluctable !Les origines du bonbon sont

intimement liées au commerce dusucre qui s'intensifie dès le 14ème siècle.Les premières confiseries sont crééesen Europe par les apothicaires qui lesvendent très chères, leur conférant lestatut de denrées de luxe, accessiblesuniquement à la haute bourgeoisie.C'est seulement au 19ème siècle,lorsque le sucre de betterave s'affilie àla canne, que le bonbon sedémocratise et que le métier deconfiseur s'installe dans les mœurs.Dans les Antilles, les prémisses de lafriandise artisanale vont de paire avecla culture de la canne à sucre.Initialement, les secrets de la fabricationdu bonbon sont tus. Les femmesconfectionnent le Pipilit (termeguadeloupéen, aussi connu sous lesappellations Filibo en Martinique etRamiquin en Guyane) à l'ombre desregard, uniquement pour le plaisir deleurs jeunes enfants. Aujourd'huisymbole de gourmandise, deravissement pour les yeux et lespapilles, le bonbon se conjugue detoutes les couleurs, défile dans multiplestextures et sous diverses formes.

Le Pipilit ou la nostalgie dubonbon...

Sucrerie élaborée à base de sirop decanne, de jus de citron et d'essencesaromatisées, le Pipilit est désormaisbien loin de ses heures de gloire.

Le Pipilit... Un candy so sweet !

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Aviation

AlliancestratégiqueEntre Corsairfly et Air Antilles Express…Que du Bon Air !

Le 28 septembre 2011, Corsairfly, compagnie aériennerégulière spécialiste du long courrier, annonçait lasignature d’un partenariat avec Air Antilles Express.

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Aviation

Le réseau régional opéré va doncdésormais porter le codecommercial de Corsairfly, en plus decelui d’Air Antilles. Corsairfly pourraainsi commercialiser, en plus de sesvols transatlantiques, des volsrégionaux qui multiplieront lesitinéraires possibles pour les clientsqui pourront, par exemple, avec unseul billet, réaliser un parcourscomme Paris/Fort-de-France //Fort-de-France/Saint-Martin puisrevenir à Paris via Pointe-à-Pitre.

Ainsi, en complément de sonprogramme de vols quotidiensdirects au départ de Paris-Orly versPointe-à-Pitre et Fort-de-France,Corsairfly - via le réseau d’AirAntilles - pourra assurer un volquotidien sur Saint-Martin - GrandCase et sur deux nouvellesdestinations en correspondance :

! 1 vol quotidien vers St-Barth

! 3 vols hebdomadaires vers Ste-Lucie

C iel dégagé pour Corsairfly etAir Antilles Express :La rentrée 2011 a dessiné de

très beaux horizons : grâce aupartenariat stratégique noué entre lescompagnies Air Antilles et Corsairfly,cette dernière poursuit aisément sondéveloppement, élargit son réseau etson offre pour proposer à ses passagerstoujours plus de nouvelles destinations,en profitant donc de l’implantationd’Air Antilles sur le marché régional.

Cette nouvelle approche commerciale,cohérente avec le net renfort duprogramme de vol de la compagniesur la Guadeloupe et la Martinique,marque une avancée significative dela volonté de Corsairfly de s’implanterdurablement et efficacement sur lemarché caribéen. Véritable offensivecommerciale, ce partenariat démontrel’ambition claire de Corsairfly : devenirla compagnie préférée des clientsvoyageant dans les Caraïbes.

Un accord sans nuage :

Concrètement, la complémentaritédes réseaux de Corsairfly et d’AirAntilles va permettre à ces deuxcompagnies de suggérer à leurclientèle respective, notammentleurs clients antillais, à la fois :

! un réseau régional riche et opérépar Air Antilles avec une ponctualitéexemplaire déjà reconnue

! un réseau long courrier vers Paris et16 villes de province porté par Corsairfly.

Lorsque les politiques commercialesseront coordonnées, au départ desAntilles comme au départ de métropole,elles garantiront aux clients - individuels,entreprises ou administrations - l’offrela plus adaptée et la plus vaste, toujoursaux tarifs les plus avantageux. Dèslors, les passagers de la compagniebénéficieront de l'enregistrement deleurs bagages de point à point etégalement du programme de fidélitéA2F, qui s'appliquera sur la totalité deleur trajet.

A Paris, depuis le1er septembre 2011 :

! Le service de navettesTgvair-Corsairfly est mutualiséavec Air Caraïbes & Openskies.A Orly, la navette est garée auniveau des arrivées/départs, àproximité de la porte G.Une signalétique dédiée à étémise en place pour aiguiller lespassagers.

! Rejoignez Paris et 16 villes deprovince.

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Agenda

AgendaVibrez aux rythmes des Caraïbes !

Guadeloupe :

! Le Festival régional et internationaldu Film, du 27 janvier au 4 février 2012,à Basse-Terre et Pointe-à-Pitre.Retrouvez le programme completsur le site www.lefemi.com

! Le Carnaval de la Guadeloupe, du21 janvier au 22 février 2012, danstoute l'île.

Guyane :

! Le Carnaval de Guyane a lieu defévrier à mars 2012, dans tout ledépartement. Durant un mois entier,les groupes carnavalesques sedéfoulent dans la pure tradition créole :masques, extravagance, bonne humeuret nuits blanches au programme !Consultez www.guyanecarnaval.compour en savoir plus.

Martinique :

! Le Carnaval de la Martinique, du 7janvier au 22 février 2012, dans toutel'île. Retrouvez tous les renseignementsutiles sur le sitewww.carnaval-martinique.info.

République Dominicaine :

! Le Jour de Duarte, le 26 janvier 2012,dans toute l'île. C'est l'anniversairede la naissance de l'un des fondateursde la République Dominicaine, aussiappelé Père de la Patrie. Cette journéedonne donc lieu à des célébrationspatriotes.

! Le Jour de l'Indépendance, le 27février 2012, dans toute l'île.Le carnaval bat son plein. Oncommémore la journée du 27 février1844 durant laquelle la RépubliqueDominicaine a acquis sonindépendance par rapport à Haïti.

Saint-Barthélemy :

! Le Festival de Musique de Saint-Barth, du 6 au 21 janvier 2012, àGustavia. Découvrez tous les bonsplans et les concerts sur le sitewww.stbartsmusicfestival.org.

Sainte-Lucie :

! Le Jour de l'Indépendance, le 22février 2012, dans toute l'île. Toutel'actualité de cette fête est consultablesur le site www.stlucia.org.

Saint-Martin :

! The Arrowroot Festival, du 1er au28 février 2012, à Colombier. Oncélèbre la marante, une racineblanche que l’on retrouve dans lespréparations culinaires antillaises(avec laquelle on prépare, par exemple,le callaloo, les Johnny cakes etcertaines tisanes).

Saint-Vincent les Grenadines :

! Mustique Blues Festival, le 26 janvier2012, à l'île Moustique. Retrouveztoutes les festivités sur le site :www.basilsbar.com/basic.asp?title=blues

! Bequia Music Festival, du 27 au30 janvier 2012, à l'île Bequia. Nemanquez pas le programme détaillédu site www.bequiatourism.com/be-quiamusicfest/

Trinité et Tobago :

! Parang, jusqu'au 15 janvier 2012,dans toute l'île. Retrouvez tous lesrenseignements nécessaires sur lesite www.tntisland.com/parang.html

! Le Carnaval de Port d'Espagne,du 19 au 22 février 2012. Toutes lesinformations utiles sont consultablessur le site www.playcarnival.com

Le Coup de Cœur Bon Air :

Colonie espagnole de 1498 à 1797,Trinité-et-Tobago se remet à l'heureibérique, chaque année, du 15octobre au 15 janvier. L'île organisede nombreux petits festivals quise succèdent sans arrêt duranttrois mois de folies musicales,théâtrales et gastronomiques.La plupart des célébrations auxcouleurs métissées de Cuba, deColombie et du Venezuela, sedéroulent dans les bourgs deSt Anns, St Joseph, Santa Cruz,Caura, Arima, Maurica, Lopinot,San Raphael et Rio Claro.

Bahamas :

! La Fête de l'inauguration de la CourSuprême, le 13 janvier 2012, à Nassau.Les juges et avocats assistent à lamesse en costume et perruque, avantde regagner la Cour Suprême,accompagnés par la fanfare de la police.

Barbade :

! The Eroll Barrow Day, le 21 janvier2012, dans toute l'île. Le jour de sonanniversaire, on célèbre Errol WaltonBarrow, Premier Ministre de la Barbadede 1920 à 1987, considéré commele père de l'indépendance de son pays.

Cuba :

! El Dia de la Liberacion, le 1er janvier2012, dans toute l'île. Il s'agit de lacommémoration du 1er janvier 1959,jour où les rebelles, avec Castro à leurtête, se rendirent maîtres de Santiago.

! La Commémoration de l'Anniversairede José Marti, le 28 janvier 2012, danstoute l'île. Elle a lieu en l'honneur dela naissance du héros national del'indépendance cubaine, José Marti,qui a été tué au combat en 1895,trois ans avant l'indépendance de l'île.

! El Festival del Habano, du 20 au26 février 2012, dans toute l'île.Retrouvez plus d'informations sur lesite www.festivaldelhabano.com.

Grenade :

! The Grenada Sailing Festival, du27 au 31 janvier 2012, dans toute l'île.Retrouvez tous les renseignementsutiles sur le sitewww.grenadasailingfestival.com.

! Le Jour de l'Indépendance, le 7février 2012, sur les îles de Carriacouet de Petite-Martinique. On célèbrel'indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni, acquise le 7 février 1974, viaune parade militaire, des jeux etautres fêtes de plage.

! The South Grenada Regatta, du24 au 26 février 2012, sur la côteSud de l'île. Retrouvez plusd'informations sur le sitewww.southgrenadaregatta.com.

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