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CLEMENT DENIS Né le 2 Janvier 1991 45 rue Mary Besseyre, 92170, Vanves 0684685808 clement.denis.arts@gmail.com www.denisclement.com
Expositions 2016 Attitudes, Hôpital de la Fondation Cognacq-Jay, Paris, solo show 2015 “Le nu sous toutes ses formes” / NNNarts, La Galerie d’en face, Paris Nymphaeum, Atelier Gustave, Paris Divagations, Galerie Jacques de Vos / Espace seven, Paris, solo show Estampe numérique, Rougier & Plé, Paris La mort à l’oeuvre, AG house, Bobigny Dauphine exp’, Ecole Dauphine, Paris Petits et grands, La Charette, Paris, solo show 2014 Modulations, MIE-Labo 13, Paris Gommettes rouges, La Conserverie, Les Rosiers sur Loire, solo show Erzats, Café de paris, Paris, solo show Tentatives, Les 2 Académies, Paris, solo show 2013 Eléments, Restaurant l’Aubergade, Gennes, solo show La Femme, La conserverie, Les Rosiers sur Loire L’Atelier, ENSBA Paris Propositions, Les 2 Académies, Paris, solo show 2012 Le Temps d’une année, Ateliers de Sèvres, Paris
Formation 2012 - Présent ENSBA Paris, Atelier François Boisrond DNAP (Diplôme National d’Arts Plastiques) 2011 - 2012 Ateliers de Sèvres, Ecole préparatoire aux écoles supérieures d’arts, Paris 2010 - 2011 Ecole Pivaut, Ecole supérieure d’arts appliqués, Nantes
Illustration
RegarD: revue artistique & culturelle. Culture & arts magazine.
Presse/Magazine/TV
Juin 2014: Courrier de l’Ouest.
Juillet 2014: Artctualité: interview video & article en ligne
Février 2015: La Revue Bleue: interview papier. Paper
Avril 2015: La Plume Dauphine. Article en ligne
Novembre 2015: Documentaire “Inspiration Rodin” sur France 5
Expositions à venir 2016 YIA art fair Brussels, Galerie Marie-Hélène de la Forêt Divonne Galerie LMS / NNNarts, Juin 2016, Brussels Documentaire Maillol (France 5) Poètiques de l’espace, collectif L’Officine, Septembre 2016, Paris
J’ai grandi entre les bords de Loire et l’île de Noirmoutier. Enfant jem’intéressais principalement aux végétaux, aux jardins, j’aimais les
construire, les composer.Le dessin et la peinture ont pris une place plus importante à partir de monadolescence. Une pratique qui s’est installée par nécessité, j’avais de plus en
plus le besoin de réaliser les images, les compositions que j’avais en tête.Effectivement, je vois mon travail comme le produit de l’absorption du
monde qui m’entoure. Nous sommes tous des êtres de culture, ainsi montravail est la résultante du mélange culturel qui me constitue. Au travers de
mes sujets je cherche à peindre mon émotion, mon ressenti.Mes séries se succèdent stimulées par différents désirs ; par exemple
lorsque je travaille sur « les champs de batailles après la bataille », au delàde l’idée de parler de paysages et de nature façonnés par l’homme au coursde l’histoire, je révèle une certaine beauté qui me fait vibrer, qui me touche.
Depuis près de deux ans, ma peinture a pris une direction plus spirituelle. Mes sources de recherche et d’influence sont diverses: mythes, légendes, écrits re-ligieux, ésotériques mais aussi scientifiques m’accompagnent dans cette quête
de compréhension du monde et de la vie.Pour G.Garouste c’est l’art qui l’a mené à la culture, ainsi je vois chacune de
mes toiles comme une ouverture à la réflexion, à un questionnement.Néanmoins je me refuse à les conditionner à un seul axe de lecture, au risque
de les limiter; il en est de même dans la matérialisation de la pensée par le mot, c’est pourquoi j’offre seulement un titre, rien de plus.
Je laisse une liberté d’interprétation totale selon le niveau de culture, de con-science et de sensibilité de chacun. Une dimension sociale ayant pour objectif l’unification, l’universalisation, et non l’exclusion, autour de ce pilier societal
qu’est l’art.Je conçois le peintre comme un observateur, révélateur qui a pour vocation
d’offrir une possibilité de regard à un monde d’aveugles.Je suis un peintre figuratif réaliste à tendance expressionniste, ne se sentant
rattaché à aucun mouvement en particulier.Pour le moment je m’étends peu, j’ai encore besoin de temps pour offrir un
discours solide et précis à ce travail en développement.Je façonne en peinture mon univers, je m’approprie un monde. Origine, Acrylique sur toile, 50 x 40 cm, 2016
« Les passions humaines, comme les forces de la Nature, sont éternelles. » Léon Bourgeois
A travers l’étude des passions humaines, je cherche une quête de sens à la vie mortelle. Inspiré par les mythes et les religions, j’explore l’origine du monde, de l’Homme, mais aussi le rapport qu’il entretient à Son environnement, à la Nature et à l’Autre.Quel sens à ce passage ? Quel après, quel au-delà ? Si les passions humaines transcendent tout, leur représentation au travers de mes peintures, mosaïques et bas reliefs se fait comme une nécessité. Une nécessité de « donner en échange » car « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » (Lavoisier).Je peins des grands formats avec mes doigts, donnant à mes gestes de l’amplitude et privilégiant la fluidité et la rapidité des mouvements. Cet état, proche de la transe, me permet d’exprimer cette vision des passions que je traite.L’ enjeu entre le corps et la pièce que je crée se rapproche de l’action painting. Néanmoins, j’ai choisi la figuration et non l’abstraction totale pour donner corps à mon imaginaire. Inspiré par l’expressionnisme allemand, tant dans la figuration que dans le choix des couleurs, parfois proche du fauvisme aussi, j’aime l’acidité des contrastes, la violence des mélanges.
Si la Nature est le seul moteur du monde, tout ce qui suit ses principes en vient à être légitimé par elle. Alors, selon Sade, la sexualité et la violence pourraient être légitimées comme étant « naturelles » car seulement des manifestations de la Nature en l’homme.Mais suivant cette logique, la Société serait incompatible avec ce retour à l’état naturel. Alors, comment les passions humaines se manifesteraient elles si aucun cadre établi ne les régulait ?Ces questionnements sont au cœur de mon cheminement d’artiste. Je n’essaye pas de donner ma vision de l’Homme, de la Nature ou encore de la sexualité, mais j’essaye à travers chaque œuvre d’offrir des interprétations plurielles et d’interroger notre image du monde.Peu importe le medium utilisé, l’objectif est de les aborder comme la peinture, en utilisant le corps et cette fluidité et rapidité des gestes. Comme un alchimiste qui tente de faire passer la lumière au travers de chaque chose, je tente de faire passer mon approche de la peinture au travers de chaque medium que j’aborde.
Ophelia et les gisants
Ophélie, au delà du personnage shakespearien, est devenue une mythologie en elle-même. Les passions humaines la déchireront et elle devien-dra un symbole de désespoir et de folie pour certains. « La passion d’Ophélie est comme un courant qui creuse toujours plus profondément son lit ». Représentée dans l’eau, recouvertes de fleurs, ses derniers instants sont une triste ode à la Nature. Elle en devient même un entre-deux : on ne sait plus si elle est un être humain ou un être floral. Sommeille-t’elle ou est-elle morte ? A l’instar du dormeur du Val, on l’imagine posée, apai-sée dans cet espace de Nature riche et réconfortant, comme ne faisant qu’une avec celle-ci. Mais à la différence du dormeur du Val, elle n’est pas détachée de ce court d’eau, elle est dedans, comme une âme prisonnière du Styx.La série Ophélia et les gisants parle donc de la mort, du retour à la Nature et de la dissolution du corps. Mes esquisses et mosaïques cherchent à évoquer cet effacement du corps, ce passage de la figuration à l’abstraction.
Gisant 2, Acrylique sur papier, 50 x 35 cm, 2016
Gisant 3, , Mosaïque (Smalts de Venise et pâte de verre Albertini) 50 x 35 cm, 2016
Purgatoires La série « Purgatoire » représente l’entre-deux, l’interstice. Je vois cet interstice comme un passage, une sorte de sas de décompression entre le Là et l’Au-delà. Dans cet entre-deux, l’Homme se libère. La passion se revêt de rouge et le noir et blanc plonge mes person-nages dans l’ombre puis dans la lumière.Les orgies de Cecily Brown et leur idée de jouissance, de « petite mort » sont pour moi une référence avec laquelle je dialogue.
« Seuls quelques fragments de nous toucheront quelques fragments d’autrui » (Marylin Monroe)
Si, comme l’évoque Dostoïevski, il y a autant de mondes qu’il n’y a d’individus, alors le tout est l’ensemble de subjectivités individu-elles. De même, ces perceptions et fragments de vie mis bout à bout ne forment-elles pas ces subjectivités individuelles ?Si la vie n’est qu’une accumulation de fragments que l’on essaye d’imbriquer pour former un tout cohérent, alors j’observe des points de convergence dans les différentes subjectivités de chacun. A travers la mosaïque, je compose avec de la matière fragmentée, essen-tiellement de la pâte de verre de Murano pour le moment, une œuvre faite de plusieurs images, histoires, symboles, à la manière d’un collage.Cette utilisation de fragments, j’ai l’intention de la faire évoluer en mélangeant les matières et les mediums.
Le paysage, Clément Denis le peint à la manière d’un architecte paysagiste. Il est peu étonnant d’apprendre qu’avant la peinture, il s’adonnait à la composition végétale. La Nature est un élément moteur dans son travail. Elle sublime ses passions humaines. Les sujets surgissent dans ses paysages pour les habiter ou les hanter. Le choix des couleurs n’est pas anodin : le rouge profond de sa série “Purgatoire” rappelle “le sang des souvenirs, du percement de l’âme” (Henri Michaux). Le vert, plus tendre, forme une forêt tropicale d’où les personnages d’Adam et Eve dans l’œuvre “Le chemin du silence” semblent sortir du cadre, comme n’appartenant pas à la scène. Dans “Allégorie de la métempsychose”, Denis esquisse les contours d’une Inde fantasmée : forêt aux couleurs de jungle, anachronisme des personnages, juxtaposition d’histoires… Cette toile rappelle “L’équilibre du monde” de Rohinton Mistry. C’est une fresque, une parabole de la condition humaine, avec des personnages cachés dans les bosquets, des bâtisses au loin, comme des micro-villages du Moyen-Age français et une femme nue et soumise au second plan. A l’inverse de l’anachorète de Jérôme Bosch, dans la toile “La ten-tation de Saint-Antoine”, le sâdhu se tient au premier plan, à gauche, à la fois omniprésent, à la fois détaché des scènes alentours. La démarche de Clément Denis a évolué depuis ses premières toiles : à travers cette œuvre magistrale, il dépeint plusieurs histoires, à des époques différentes et offre plusieurs degrés d’interprétations de l’œuvre.
Charles Dupuis
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