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« Améliorer l’investissement et stimuler la croissance agricole afin d’atteindre la sécurité alimentaire en
Afrique de l’Est : faire le lien entre les petits agriculteurs et les marchés locaux et régionaux »
Briefing régional du CTA
Entebbe (Ouganda), 12-13 novembre 2010
« Influence et problèmes / obstacles sur le marché en matière de marketing agricole »
Présentation d'Ian Goggin, spécialiste en commerce structuré
Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Petite réflexion !
Les risques peuvent être gérés a priori.
Les dégâts peuvent être contrôlés a posteriori.
À vous de choisir.
Coopers et Lybrand, L.P.
Publicité dans le Wall Street Journal, 7 décembre 1995
Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
L'inconnu
Nous le savons : nous savons certaines choses.
Nous savons que nous savons certaines choses.Nous savons aussi
que nous ne savons pas tout.Nous savons
donc qu'il y a des choses que nous ne savons pas.
Mais il y a également l'inconnu, les inconnues :les choses que nous ignorons ne pas savoir.
Donald Rumsfeld, février 2002, communiqué de presse du Département de la Défense.
Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
.
Sommaire
- Influences du marché
- Caractéristiques des marchés africains
- Principales contraintes des marchés africains
- Actions possibles
- Outils financiers (nouvelles initiatives)
- Outils d'atténuation des risques
- Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Influences du marché : 1er groupe
• Demande / Pouvoir d'achat / Revenus des acheteurs
• Approvisionnement• Qualité et présentation• Quantités• Information• Communication• Transport• Connaissance du marché
par le(s) producteur(s)• Organisation de la
production et du marketing
• Modèle / Timing de production par rapport aux contrats
• Risques des performances• Législations /
Réglementations• Concurrence• Capacité de valeur ajoutée• Tendances internationales des prix• Influences socioculturelles• Décisions politiques• Technologies
• Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Influences du marché : 2ème groupe
• Demande• Offre• Qualité• Accès de l’acheteur au
produit• Emballage / Présentation• Promotion• Infrastructures : routes,
entrepôts, énergie, ...• Utilisation des technologies
• Organisation des agriculteurs• Climat• Quantités disponibles• Prix• Corruption• Politiques / Réglementations• Soutien politique aux marchés• Accès aux marchés par les
vendeurs
Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Influences du marché : 3ème groupe
• Qualité• Prix• Saisonnalité (demande / offre)• Transport • Politique fiscale• Emplacement géographique• Taux de change• Pratiques traditionnelles /
culturelles• Méthodes et variétés de
rendement / de production
• Compréhension des produits et des marchés
• Capacité à honorer les contrats
• Climat politique• Emballage / Présentation• Promotion• Transformation • Entreposage• Information sur le marché • Modèles climatiques
Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Caractéristiques des marchés africains : groupe 1
• Information sur le marché : médiocre
• Connaissance du marché : médiocre
• Absence de marchés identifiables
• Mauvais accès aux marchés
• Manque de concurrence
• Pas de normes de qualité
• Mauvaise communication
• Pas de mécanismes de respect des contrats / de résolution des conflits
• Manque de transparence
• Faible production
• Production commerciale limitée
• Infrastructures très limitées
Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Caractéristiques des marchés africains : groupe 2
• Marchés mal établis• Prix faibles• Communication médiocre et
fragmentée• Prix fixés par l'acheteur • Pas de liens solides• Pas de régularité dans la
production : variations saisonnières
• Orientés vers la production • Coûts de production élevés• Règles et réglementations
faibles du marketing, notamment la vente non contrôlée
• Mauvaise qualité • Niveaux disparates• Pas de réseau de partage de
l'information sur le marché • Mauvaises infrastructures• Mauvais système
d'information sur le marché• Manque de technologies• Mauvais entreposage de
denrées périssables • Peu d'accent sur la
transformation• Influence des subventions
• Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Caractéristiques des marchés africains : groupe 3
• Désorganisés• Mauvaise qualité• Difficulté à approvisionner dans les
quantités requises• Difficulté à prévoir l’attitude du marché• Groupes d'agriculteurs moins bien
organisés• Manque d’études de marché • Manque de connaissances et
d'informations sur le marché• Fluctuation des prix = marges
importantes pour les négociants• Spécialisation climatique• Secteur des négociants important
par rapport à celui des producteurs
• Faible environnement réglementaire
• Monopole d'acteurs sur le marché• Marges élevées pour les
négociants• Risqués, manque d'assurances• Corruption• Arbitrage spatial et temporel des
prix moins efficace• Transports médiocres / chers• Infrastructures• Accès au marché• Interférences politiques• Classification médiocre :
peu d'incitation au niveau des prixBriefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Quelles sont les contraintes majeuresdu marketing agricole africain ?
• Infrastructures / Transport / Entreposage (1)• Organisation médiocre / peu efficace des agriculteurs (2)• Connaissance des marchés / Planification des marchés / Agriculture en tant
qu'entreprise / Accès aux marchés (4)• Instabilité des marchés • Financement / Soutien gouvernemental insuffisant aux marchés (3)• Manque de volonté politique / Politiques médiocres (3)• Analphabétisme / Mauvaise application des technologies • Corruption (5)• Pauvreté• Accès au marché / Information sur les prix (4)• Qualité (5)• Régularité de la production / Saisonnalité par rapport à la demande sur le
marché (4)• Faible environnement contractuel• Faible niveau de transformation• Publicité (moyens limités et coûts élevés)• Coûts de production / Production limitée• Présentation du produit et emballage• Concurrence internationale et concurrence entre producteurs africains
Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Actions possibles :
• Développement des institutions et des capacités, notamment pour les associations d'agriculteurs et les banques nationales ;
• Politiques, législations et réglementations de soutien, notamment en matière de contrôle des devises ; et
• Soutien au développement de marchés de gestion des risques locaux et régionaux
Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Comment les agriculteurs africainspeuvent-ils avoir accès aux marchés de gestion des risques ?
Individuellement, les agriculteurs africains sont généralement trop petits (cela ne vaut donc pas la peine qu'ils s'informent sur les marchés et que les agents des marchés de gestion des risques collaborent avec eux). Leurs besoins en matière de gestion des risques doivent donc être rassemblés et gérés par un « intermédiaire ».
Il existe divers mécanismes de médiation : essentiellement les associations d’agriculteurs, banques, marchés d’échange de marchandises locaux, transformateurs et négociants.
Plus la relation des agriculteurs avec le marché organisé est structurée, plus leur accès à un marché de gestion des risques est aisé.
Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Exposition des agriculteurs aux risques de prix
Par le passé, l’intervention du gouvernement protégeait de nombreux agriculteurs de la volatilité des prix du marché mondial. Les mécanismes utilisés étaient alors les conseils de marketing (qui versaient aux agriculteurs un prix fixé administrativement) et des fonds de stabilisation (supposés normaliser les prix dans les années fastes et pauvres).
Cependant, il a été amplement démontré que les coûts de ces mécanismes sont trop élevés, raison pour laquelle la plupart des pays les ont abolis.
Bien qu’en général les agriculteurs aient pu se tailler une part plus grande des prix du marché grâce à ces mécanismes, ces mesures ont aussi davantage exposé les agriculteurs à la forte volatilité des prix du marché.
Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Financement de l'investissement des agriculteurs dans une usine de transformation du riz (paddy)Les cultivateurs de paddy ont contacté leur banque pour obtenir un prêt afin de lancer une usine de transformation de riz. Économiquement parlant, la proposition était bonne. Toutefois, les agriculteurs n'avaient aucune garantie de crédit et ne pouvaient prétendre à des prêts à plus long terme.
La banque a malgré tout eu recours à une approche de financement novatrice : une joint venture avec les agriculteurs, dans laquelle seule la banque payait sa part et les agriculteurs remboursaient plus tard la leur, via des déductions sur leurs livraisons de riz. La banque a mis en place une gestion professionnelle.
Les années suivantes, les agriculteurs ont racheté les parts de la banque via d'autres déductions sur leurs récoltes…
Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Dans une large mesure, les systèmes qui Dans une large mesure, les systèmes qui aboutissent s’appuient sur le secteur privé aboutissent s’appuient sur le secteur privé avec le soutien du gouvernement (lequel joue avec le soutien du gouvernement (lequel joue parfois un rôle de catalyseur) et l'implication parfois un rôle de catalyseur) et l'implication occasionnelle d’agences de donateurs. occasionnelle d’agences de donateurs.
Le rôle minimum du gouvernement est Le rôle minimum du gouvernement est d'instaurer un environnement légal et d'instaurer un environnement légal et réglementaire propice.réglementaire propice.
Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Nouveaux systèmes de financement Nouveaux systèmes de financement des produits : conditions préalablesdes produits : conditions préalables
La majorité des nouveaux modèles envisagent La majorité des nouveaux modèles envisagent l’emprunteur (producteur, association d’agriculteurs, l’emprunteur (producteur, association d’agriculteurs, transformateur ou négociant) comme faisant partie de transformateur ou négociant) comme faisant partie de la la chaîne d’approvisionnement des produits.chaîne d’approvisionnement des produits.
Les crédits sont basés sur les performances de Les crédits sont basés sur les performances de l’emprunteur au sein de la chaîne plutôt que sur le risque l’emprunteur au sein de la chaîne plutôt que sur le risque uniquement. C’est ce que l’on appelle souvent « le uniquement. C’est ce que l’on appelle souvent « le financement structuré ».financement structuré ».
Caractéristiques Caractéristiques des nouveaux modes de financementdes nouveaux modes de financement
Microfinancement :
Prêts basés sur les liens sociaux
Financement structuré :
Prêts basés sur les liens économiques
Financement traditionnel :
Prêts basés sur l'évaluationdu risque du client
De nouvelles opportunités mondiales s’offrent aux producteurs.
Toutefois, pour répondre à la demande des clients, les fournisseurs doivent investir. Or les financements sont rares et chers.
Heureusement, grâce à des mécanismes de financement novateurs, il est possible de renforcer la chaîne d’approvisionnement dans son ensemble, voire d'atteindre ceux qui sont exclus du système de financement formel.
Voilà qui peut significativement contribuer aux Objectifs du millénaire pour le développement.
Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Conclusions - Financement Conclusions - Financement
Outils simples d'atténuation des risques
Récépissés d’entreposage
Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Récépissés d'entreposage
Qu'est-ce qu'un récépissé d'entreposage ?
1. Document de titre (de propriété) des biens décrits sur le récépissé, au lieu où ils sont entreposés.
2. Document négociable (peut être acheté et vendu).
3. Facilite le financement via l'utilisation du récépissé et des marchandises comme garantie.
4. Document certifiant la possession d'une marchandise dans un entrepôt agréé, reconnu pour l'approvisionnement sur un marché d'échange.
Atelier régional sur les aliments de base, Entebbe (Ouganda), 8-13 novembre 2010
Qu'est-ce qu'un récépissé d'entreposage ?
7. Un récépissé de marchandises entreposées, identifiant les biens en question.
8. Un document garantissant l'existence et la disponibilité d'une quantité et d’une qualité données d'un produit entreposé ; est communément utilisé comme instrument de transfert de propriété, tant pour des transactions de liquide que pour des transactions à terme.
Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Explication immédiate
• Récépissés d'entreposage régionaux intégrés
• Économies d'échelle
• Liquidités
• Accès aisé à tous les produits régionaux
• Marchés unifiés
• Commerce régional renforcé
• Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Conditions de succès d'un système de récépissés
Système de récépissés d'entreposage viable : - Discipline et confiance au sein de l'entrepôt – l'intégrité est essentielle ;- Les économies d'échelle permettent d'économiser en frais de supervision et
d’administration ; - Diminution des coûts de financement supportés par l'agriculteur ;
- Équilibre de la supervision réglementaire de l'État ; - Exigences d'obligations et d'assurance contre les défauts, la perte ou le vol.
Récépissés négociables viables : - Agréation spécifique des opérateur des entrepôts ;
- Système de suivi des récépissés afin d'enregistrer tout changement de propriétaire (et de garantir que seule l'une des parties a un titre légal) ; - Établir des droits juridiques clairs pour les détenteurs de récépissés et
faire des récépissés des titres légaux.
Atelier régional sur les aliments de base, Entebbe (Ouganda), 8-13 novembre 2010
Gestion des garanties d'atténuation des risques
• L'acheteur peut choisir divers degrés de protection. En parallèle, une entreprise de gestion peut être en charge : • De la vérification des stocks• De la vérification de la quantité et de la qualité• De la surveillance des stocks sur place• De la supervision du chargement et du transport• De la vérification du déchargement
Autres outils d'atténuation des risques
• Marchés d’échange
• Entreposage
• Contrats
• Résolution des conflits
• Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Risques du marché
Les marchés sont très dynamiques. Ce qui était vrai
hier, ne l'est peut-être plus aujourd'hui.
C’est un mouvement perpétuel !
Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Je ne peux jamais me tromper totalement
concernant les choses que je connais.
Je peux me tromper sur les choses que je ne connais pas.
Mais je peux vraiment me fourvoyer lorsque je pense être à 100 % certain d'une
chose alors qu’il s’avère que j’ai tort...
Information sur le marché : clés
• Disponibilité • Prix
• Élasticité• Main-d'œuvre
• Demande / Offre• Information • Spécifications des produits• Coûts de transport
• Qualité• Quantité• Emballage• Accès au marché• Entreposage• Tendances du marché• Communication • Lieu• Disponibilité des contrats
Briefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Quelques réflexions pour conclure…
Si nous ne comprenons pas, nous continuerons à prendre la voie la plus difficile.
Le secteur agricole africain peut-il vraiment transformeret développer l'économie africaine ?Non, à moins de « changer les roues ».
Le changement s'impose depuis longtemps !
Dans l'agriculture
Le monde que nous avons créé est le produit de notre réflexion. Nous ne pouvons le changer
sans changer notre mode de pensée.
Albert EinsteinBriefing régional du CTA, Entebbe, novembre 2010
Tigre d'Asie
Il fut un temps où l'on ne parlait que
des « tigres asiatiques
»...
... L'avenir appartiendra
peut-être aux LIONS africains !!
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