« En mars 1944 sous le titre Les Jours heureux, le programme du Conseil National de la Résistance...

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« En mars 1944 sous le titre Les Jours heureux,

le programme du Conseil National de la Résistance annonçait un ensemble ambitieux de réformes économiques et sociales, auquel le fameux « modèle social français » doit

tout, notamment la Sécurité sociale, les retraites par répartition et la liberté de la presse.

Or, depuis son élection, Nicolas Sarkozy s'applique à démanteler ce programme, comme s'en réjouissait en 2007

Denis Kessler, l'un des idéologues du Medef :

« Le programme du gouvernement est clair, il s'agit de défaire méthodiquement le programme du CNR. »

•«Un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d'existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l'État ;•une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours »

Les jours heureux CNR

Le 10 décembre 1948, adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme:

article 22 : « Toute personne en tant que membre de la société a droit à la Sécurité Sociale »

article 25 : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être etceux de sa famille ; elle a droit à la sécurité sociale en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, deveuvage, de vieillesse, où dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite decirconstances indépendantes de sa volonté ».

Constitution du 24 juin 1793

Article 21. Les secours publics sont une dette sacrée. La société doit la

subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d'exister à ceux

qui sont hors d'état de travailler.

1789 : droits « liberté »

(1793 -1943) combat pour des droits « économiques et sociaux »

1945-1975: la mise en place du système de répartitionSous la double influence du système Bismarckien et du rapport Beveridge, les Pouvoirs publics français créent la Sécurité sociale, avec trois objectifs.

Mise en place d'un système unique : l'ordonnance du 4 octobre 1945 prévoit un réseau coordonné de caisses se substituant aux multiples organismes existants.

Extension des risques couverts : l'ordonnance du 19 octobre concerne les risques maladie, maternité, invalidité, vieillesse et décès (la loi du 22 août 1946 étend les allocations familiales à la quasi-totalité de la population et celle du 30 octobre 1946 intègre la réparation des accidents du travail à la Sécurité sociale).

Généralisation à l'ensemble de la population : la loi du 22 mai 1946 pose le principe de la généralisation de la Sécurité sociale à l'ensemble des citoyens. Dès 1947 (loi du 13 septembre 1946), toute la population active doit bénéficier de l'assurance vieillesse dans le cadre du régime général.

RetraitesRetraites

Quelques définitionsQuelques définitions

La retraiteLa retraite

Comment on calcule ?Comment on calcule ?

La retraiteLa retraite

Les réformes successives1993 - 2010

Les réformes successives1993 - 2010

Les retraitesLes retraites

Pause ?!Pause ?!

« ce sont les travailleurs qui supportent la totalité des coûts de la société puisque la valeur ajoutée qu’ils créent par leur travail est la source de tout emploi ultérieur des ressources

créées. Pour le dire vite, les travailleurs « payent » toujours tout par leur travail : salaires, prestations,

revenus financiers, investissements. Mais, par commodité de langage, on peut convenir de dire

que, selon le rapport de forces entre travail et capital, pour un niveau de richesse produite donnée, quand on fait reculer le

capital dans la répartition, ses propriétaires devant se contenter de moins de profits, ceux-ci sont mis davantage « à

contribution », bien que cette expression soit trompeuse puisqu’elle laisse croire que les capitalistes paient quelque chose. Que les capitalistes connaissent un manque à

gagner ne doit pas être compris comme quelque chose qu’ils déboursent : cela leur échappe, tout simplement, et

on comprend que pour eux ce soit pareil. » Jean-Michel Harribey

Faire du débat sur le financement de la Sécurité sociale un débat politique

« ce sont les travailleurs qui supportent la totalité des coûts de la société puisque la valeur ajoutée qu’ils créent par leur travail est la source de tout emploi ultérieur des ressources

créées. Pour le dire vite, les travailleurs « payent » toujours tout par leur travail : salaires, prestations,

revenus financiers, investissements. Mais, par commodité de langage, on peut convenir de dire

que, selon le rapport de forces entre travail et capital, pour un niveau de richesse produite donnée, quand on fait reculer le

capital dans la répartition, ses propriétaires devant se contenter de moins de profits, ceux-ci sont mis davantage « à

contribution », bien que cette expression soit trompeuse puisqu’elle laisse croire que les capitalistes paient quelque chose. Que les capitalistes connaissent un manque à

gagner ne doit pas être compris comme quelque chose qu’ils déboursent : cela leur échappe, tout simplement, et

on comprend que pour eux ce soit pareil. » Jean-Michel Harribey

Faire du débat sur le financement de la Sécurité sociale un débat politique