1) Quelques définitions 2) Le produit alcool 3) Lalcoolisme 4) Les conséquences psychiques de la...

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• 1) Quelques définitions

• 2) Le produit alcool

• 3) L’alcoolisme

• 4) Les conséquences psychiques de la maladie alcoolique

• 5) La pathologie de l’entourage

• 6) Le corps soignant et l’alcool

• 7)La notion de maladie

•Quelques définitions

Addiction• Au moyen âge si quelqu’un ne pouvait pas assumer

ses dettes, le juge, conformément au droit romain (encore pratiqué en France à cette époque) pouvait donner au plaignant le droit de disposer de la personne même du débiteur défaillant.

• Le terme d’addiction désignait cette mesure juridique.

• De notre jour, le terme d’addiction désigne un processus dans lequel un comportement chargé de soulager un mal être, finit par devenir incontrôlable et se maintient malgré ses conséquences négatives.

Produit psychoactif ou psychotrope

• Produit ayant une action sur le psychisme, provoquant une déformation de la perception de la réalité.

• C’est un modificateur de l’état de conscience

L’usage

• Il est caractérisé par la consommation de substances psychoactives n’entraînant

ni complications somatiques

ni dommages.

La non-consommation

• Elle peut être primaire : il n’y a pas eu d’initiation.

• Elle peut être secondaire : il y a eu arrêt de la consommation

La consommation socialement réglée

• Cet usage peut être occasionnel

ou régulier mais modéré

L’usage à risques

• Dans certaines circonstances ou situations de consommation, même cette consommation apparemment socialement réglée est susceptible d’entraîner des dommages

• Risque situationnel

• Risque quantitatif

• La consommation au-delà de certaines quantités

• Risque majeur :Les ivresses précoces, répétées, associant plusieurs produits à visée anesthésique de défonce massive

Abus ou usage nocif.

• Consommations répétées induisant des dommages

• somatiques • psychoaffectifs • sociaux soit pour le sujet lui-même

soit pour son environnement proche

ou à distance : La société

La dépendance

• L’usage veut que l’on désigne ainsi la situation d’assujettissement d’un individu à la prise d’une drogue ou à une conduite.

• L’interruption de cette pratique entraîne un malaise psychique voire physique qui incline le sujet à la pérennisation de sa consommation ou de sa conduite

ALCOOLO DEPENDANCE

• 8 Millions de personnes en France sont des « buveurs excessifs » dont 3 Femmes pour 5 Hommes….

• Elle touche actuellement 4 Millions de personnes en France

• Le produit alcool

l’alcool éthylique ou éthanol

• L’alcool éthylique est une toute petite molécule très simple 

•C2 H5 OH ou encore CH3CH2OH

• H HI IH ____C________C______ OHI IH H

• CH3 CH2 liposoluble hydrosoluble

L’éthanol

• C’est un liquide incolore de saveur brûlante d’odeur légèrement âcre très volatil L’alcool bout à 78 °3

• L’alcool est obtenu par fermentation de sucres naturels dans les fruits, les céréales.

• Ce phénomène chimique s’arrête spontanément quand la teneur en alcool atteint 17/18 degrés

•Pour obtenir des alcools plus forts on utilise le principe de distillation à l’aide d’un alambic.

• On peut ainsi aller jusqu’à 99° mais les boissons dans le commerce sont le plus souvent aux alentours de 45°

Le degré

• Le degré correspond à la proportion d’alcool pur contenu dans la boisson concernée.

• Il s’exprime en pourcentage

% ou °

Une boisson alcoolisée contient • EAU

• Physiologique• Soif • Equilibre hydrique• ETHANOL• Psychique Sensoriel• Effet psychotrope• Modification du vécu

• CONGENERES• Goûts, couleurs• Gustatif – visuel

La magie du produit :

• Alcool :anesthésiant

• Douleurs physiques

• Douleurs psychiques

Alcool pourvoyeur de sensations

• Produit de l’illusion :

• Sensation de toute puissance d’invulnérabilité

• Impression que les sensations sont démultipliées

• Un adolescent qui,par un chaud après midi d’été, commande une bière à la terrasse d’un café

Pourtant nous n’avons pas le même regard sur :

• et un adolescent qui consomme un whisky au comptoir d’un café

•Le piège est en place,• pour peu que la tolérance

entre en jeu, •elle conduit à la

dépendance !!!!

Certains alcools, certains types de consommation

nous semblent inoffensifs.

•L’alcoolisme

Trop c’est combien ? :

• Homme:21 verres/semaine, • Femme : 14 Verres par

semaine • Pas plus de 4 en une occasion• Au moins un jour par semaine

sans consommation• Avant quinze ans, femme

enceinte toute consommation

•Je bois ………un peu Tu bois……….beaucoup Il boit……… passionnément Nous buvons à la folie Vous buvez……pas du tout

•Ils sont alcooliques

Un alcoolique c’est quoi ?

•L’alcoolique s’est celui qui a perdu la liberté des’abstenir de boire

•Pierre Fouquet

Comment savoir ou j ’en suis?

• 1- Avez-vous déjà ressenti le besoin de Diminuer votre consommation de boissons alcoolisées ?

• 2- Votre Entourage vous a t-l déjà fait des remarques au sujet de votre consommation ?

• 3- Avez vous déjà eu l ’impression que vous buviez Trop ?

• 4- Avez vous déjà eu besoin d ’Alcool dès le matin pour vous sentir en forme ?

L’alcoolisme est une maladie qui se caractérise par une triple dépendance

•La dépendance physique•La dépendance psychique

•La dépendance sociale

La dépendance physique

• C ’est la mise par le corps en place d ’un système d ’adaptation pour pouvoir continuer à fonctionner en présence du poison qu ’est l ’alcool

• Apparition tardive• Liée à la modification des éléments

régulateurs du système nerveux central.

• Modification de la perméabilité des membranes cellulaires.

Dépendance psychologique

•l ’obligation d ’avoir recours à l ’alcool

pour faire face à une situation

Dépendance sociale

• La plus difficile à maîtriser:• Rites sociaux.• Usage festif.• Marginalisation du non

consommateur.• Incitation à la consommation.• Déni social de la maladie alcoolique.

La tolérance

• Elle se caractérise par une diminution des effets produits par une même dose de substance.

• La tolérance reflète un ensemble de mécanismes adaptatifs mis en place progressivement par l’organisme pour tenter de contrecarrer les multiples dérèglements produits par la drogue ou l’alcool

La mise en place du processus

• La rencontre avec le produit• La facilitation de la poursuite

de la consommation• L’évolution de la

consommation• La tolérance• La dépendance

La bascule se fait lorsque s’effectue le passage

•du général au particulier•de l’histoire d’une collectivité

à l’histoire d’une personne•d’une trajectoire existentielle

au problème ici et maintenant•du mythe collectif à la chimie

de la molécule• Jean Rainaut

•Les conséquences psychiques de la

maladie alcoolique

Les incontournables de la Les incontournables de la maladie alcooliquemaladie alcoolique

• La fuite• La honte• La culpabilité• Le mensonge• Le déni• Les peurs• L’aveuglement psychique• Les excès• La perplexité identitaire• Une psychologie de clandestin• Une pathologie de la liberté• Une passion

La solitude

• La solitude doréeLa rencontre subtile intime se fait dans une relation solitaire entre le sujet et le produit

La solitude noireUne seule issue  pour être bien  au moins dans l’instant présent : boire et se cacher pour «paraître bien ».

L’acte de boire est contraint par un rituel :

• On trinque pour commémorer, célébrer, accueillir, fêter, témoigner, agrémenter un repas

• On ne boit pas la même chose selon les moments de la journée, le contexte, le sexe, l’âge, le milieu social.

• Trinquer ensemble implique que chacun consomme la quantité proposée.

Les cachettes et les provisions

Permanence du besoin

• Crainte de pénurie Se soustraire au regard

le sien et celui des autres

Dissimulation de provisions

L’alexithymie

• C’est un état affectif que caractérise l’impossibilité d’exprimer verbalement les émotions et les sentiments.

La parole chez l’alcoolique

• On ne parle pas de ce que l’on ne peut pas montrer

Le déni

• C’est un mécanisme de défense par lequel sujet refuse de reconnaître la réalité d’une perception négative

• J’ai réellement oublié que j’ai bu • J’ai rien bu par rapport à d’habitude• Je n’ai pas bu ne veut pas dire que je n’ai

pas une alcoolémie importante• Je sais que j’ai bu mais :• J’ai tellement honte que je ne peux pas le

direÇa me fais tellement souffrir de l’admettre car j’avoue ma perte de liberté, de dignité

•La pathologie de l’entourage

La famille

• La pathologie de la familleLa souffrance des proches,la co-dépendance

• Dans une famille il y a 1 malade alcoolique mais toute une famille malade de l’alcool.

• La mise en place du processus• La phase de déni• la phase de repli et de surprotection• La phase de rejet et de «ras le bol »

La famille et l’arrêt de l’alcool

• L’ardoise

• La peur que cela revienne

• La dépression 

• « c’était mieux avant »

Les réactions des collègues de travail

• La sympathie

• La surprotection

• Le rejet

• Le non dit

•Le corps soignant et l’alcool

Les réactions du «corps soignant »

• Le déni du corps soignant

• La méconnaissance de la maladie

• Le manque de solutions

• 80 % des malades alcooliques attendent 10 ans, restent 10 ans sans bénéficier d’une prise en charge spécialisée.

La demande du malade alcoolique

• L’absence de demande

• La demande de soins

• La demande muette

• La complexité de la demandeL’absence de demandeIl sait que cela n’est pas possible.

La relation patient-soignant dans la non demande

• Pour l’alcoolo dépendant le soignant est dans le camp de l’autre

• C’est un ennemi qui va lui pourrir la vie comme son entourage.

• Il ne peut pas comprendre, il est comme «tout le monde »

Le soignant

• La non demande de l’alcoolique entraîne :

• Un non recevoir

• Un rejet de la personne

• Le soignant est pris dans ses propres préjugés et renvoyé à son histoire

La demande muette de l’alcoolodépendant

• Il est là mais ne dit rien, ne demande rien. Il n’y a pas de discours

• Le fait qu’il soit là est la demande• Que veut-il vraiment ? qu'elle est

sa demande ?• Demande de reconnaissance ?

Demande de vérité ?Demande de soins ?

Le lien thérapeutique dans la demande de l’alcoolo dépendant

• Il est impératif d’arriver à maintenir le lien thérapeutique même devant une absence de demande.

Confrontation de 2 réalités :

• Celle de l’entourage L’entourage demande pour lui (conjoint ou parent)raconte les 2

personnes : « celui d’avant et celui de maintenant »

• Celle du malade.L’alcoolique banalise, il nie Il n’a pas besoin d’aide. il

refuse le soin

La demande de l’entourage :

• « Ça ne peut plus durer, il faut faire quelque chose Docteur ».

Qui doit faire Quoi ?

La demande de soins de l’alcoolodépendant

La demande de l’alcoolique est un écho de la demande de l’entourage.

• Il ne parle pas en son nom mais au nom des autres

au nom de l’alcool. • Il n’y a plus de sujet il s’est dissout

dans l’alcool

La complexité de la demande de l’alcoolodépendant

.

• «  Je bois trop, il faut faire quelque chose »

• Demande de remède miracle, • du médicament qui effacerait les

problèmes

• Impossibilité pour l’alcoolo dépendant d’imaginer de vivre sans alcool.

Difficile de faire le réel lien de causalité entre les ennuis et

l’alcoolo-dépendance.• Lui demande l’arrêt de «sa galère »• Il souhaite reconsommer comme «tout le

monde ».

Nous lui proposons l’abstinence pour le reste de sa vie

Comment créer une rencontre pertinente ?

• Laisser la place à l’autre• Ne pas entrer en conflit• Renvoyer en miroir ce que l’on voit, ce que l’on

entend sans jugement de valeur, sans agressivité sans jugement

• Le laisser se réapproprier son histoire, sa maladie• L’aider à exprimer son désir• Le laisser décider• Accepter de l’accompagner sans le prendre en

charge

• Dire à quelqu’un qu’il est alcoolique s’est lui décoder une identité

• Dire « il vit alcooliquement » c’est analyser son nouveau mode de fonctionnement

• Dire « il vit maintenant autrement qu’alcooliquement » c’est dépasser la notion médicale de guérison, c’est percevoir un nouveau changement de fonctionnement d’une personne.

• Son identité n’a pas changé : elle fonctionne autrement

• Cet « autrement » dépend en grande partie des ressources dont dispose la personne

• Jean Rainault

•La notion de maladie

Avantages

• Moralistes :

l’alcoolique n’est plus un simple vicieux

• Religieux :

il n’est plus un simple pécheur

• Juridique

il n’est plus un simple délinquant

• Tentative de faire de l’alcoolique un malade comme les autres

• Permet de déculpabiliser le «malade alcoolique » donc d’avancer dans la relation

Inconvénients

• Passivité du patient :

« je suis malade » soignez-moi

• Privilégie l’aspect médical de la maladie à l’intoxication et à la dépendance physique.

• Réduit le concept de conduite globale alcoolique

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