23 septembre 2014 La chronique du paparazzo. Au bout du monde … … dans la Gordolasque

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23 septembre

2014

La chronique du paparazzo

Au bout du monde …

… dans la Gordolasque

Plus de 2 heures de bus sont nécessaires pour rallier la vallée de la Gordolasque, à 1700 mètres d’altitude.

On remonte d’abord la plaine du Var,

et la vallée de la Vésubie :

d’abord ses gorges jusqu’à Saint-Jean-la-rivière puis un parcours moins encaissé jusqu’à Roquebillière.

A Belvédère, on emprunte une petite route en cul-de-sac,

qui finit au Pont du Countet, point de départ des excursions en montagne.

Au nord-ouest se situe la vallée de la Madone de Fenestre, qui permet de

gagner l’Italie à pied par le col du même nom (2500 m),

et à l’est se cache la mystérieuse Vallée

des Merveilles, dont la Gordolasque est

l’un des rares accès.

Le vallon de la Gordolasque est à l’entrée du Parc National.

Pas question de monter au Pas de l’Arpette (2511 m) qui conduit à ce célèbre site de

gravure rupestres. Le RPM n’y va jamais, car cela impliquerait de passer une nuit en refuge.

Mont des Merveilles (2651 m)

Cime du Grand Capelet

(2935 m)

Aujourd’hui, c’est Michel qui nous pilote, l’un des 4 responsables de nos randonnées, plus habitué à guider les cadors qu’à traîner les dilettantes des groupes 3B et 4. Il semble bien survivre à notre rythme d’escargots.

Et c’est Danièle, toujours fidèle au poste, qui l’assiste comme ramasse-miettes.

Parking (1700 m)

Pique-nique (2020 m)

L’objectif du 3B semble modeste : remonter de 320 mètres le long du torrent sur une distance aller de 2,5 kilomètres et revenir par le même

chemin. Mais ce sera plus dur qu’on ne pense !

Pause banane (1790 m)

Pourtant, le début ressemble à une promenade :

joli sentier bien entretenu,

sur la rive droite de la Gordolasque,

dans un site magnifique.Pointe de l’Estrech (2507 m)

Cime de Roche

Garbière (2404 m)

Cime Niré (2666 m)

De gros blocs nous rappellent que nous marchons dans le lit d’un ancien glacier,

dont nos ancêtres ont bien su tirer parti.

A la pause banane, après nous être élevés de 90 mètres sur 1,3 kilomètre en 40 minutes (record à battre !), on croit arriver dans un cul-de-sac.

En effet, la borne 414 est au confluent de deux vallons escarpés. Nous devons escalader celui

qui mène au Lac de la Fous pour atteindre modestement le Mur des Italiens.

Le 3A doit s’approcher du lac, qu’il n’atteindra pas, ce que

feront les groupes 1 et 2 avec un petit détour au Lac Autier.

Ramassant tout notre courage, nous franchissons la Gordolasque pour commencer l’ascension de ce bel exemple de verrou glaciaire,

que le torrent dévale en cascadant joyeusement.

Ça souffle, ça sue, ça ahane et ça râle dans la montée raide et caillouteuse, mais tous restent prudents et disciplinés.

Quelques météores inconnus nous dépassent en filant comme l’éclair.

Elle n’est pas du RPM, celle-là !

Dommage. Ça ferait baisser la moyenne d’âge.

Enfin, après 80 minutes d’effort pour 210 mètres de dénivelé sur 1,5 kilomètre, l’objectif est à portée de main : le stratégique mur des italiens.

Tout ça pour voir des ruines ?

On débouche ainsi sur la haute vallée suspendue de la Gordolasque, plutôt privée de végétation,

Caire Colomb (2702 m)

Cime Cabret

(2938 m)

Mont Colomb (2816 m)

mais riche des sifflements de marmottes et des chamois qui se désaltèrent au torrent.

Après un agréable pique-nique ensoleillé dans ce lieu sévère mais grandiose,

suivi de la « minute culturelle » du président à propos du mur,

c’est la descente dangereuse dans les lacets caillouteux du sentier.

Celui qui va trop vite risque d’aller encore plus vite s’il doit revenir dans un hélicoptère de la Protection civile.

Mais non ! Pas de souci. La végétation revient,

avec une autre variété de chamois,

et l’on retrouve la civilisation,

mais sans bistrot ! Alors, les pros s’attablent ailleurs pour leurs travaux d’urgence.

Réalisation

La vue aérienne du titre provient de la brochure « Redécouvrez Menton » (Office du Tourisme 2013)

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